Cas & Cally Ω « I hope when your in bed with her you think of me »

I hope when your in bed with her you think of me

Never again ▽ will I hear you, miss you, fall to you, kiss you, want to, love you... Does it hurt to know I'll never be there  

Il n’avait pas un bouton de retour en arrière ? C’était trop demandé de pouvoir simplement effacer cette journée pour revenir la veille où tout était parfait ? Est-ce qu’elle en demandait trop ? Jusqu’ici elle n’avait pas eu à se poser de question, en fait tout avait découlé naturellement. C’était une relation particulière mais qui lui convenait, il n’y avait pas à réfléchir. Ils n’étaient pas à s’appeler toutes les trois minutes et leurs messages ne ressemblaient pas à un amas de guimauve bien au contraire. De toute façon quelqu’un épiant ses moindres faits et gestes ça n’aurait pas été possible, elle avait besoin de se sentir… Libre ! C’était ça en fait, avec lui elle ne se sentait pas emprisonnée dans une relation qui l’étouffait, elle n’avait pas à être parfaite ! Certes tout n’était pas rose on en vivait pas dans le monde des bisounours non plus, mais cela ne faisait que donner plus de piquant à tout ça, évitant ainsi une monotonie qu’elle ne supportait pas… Elle devait arrêter de tout lister dans sa tête, et surtout de trouver des bons côtés ça n’aidait pas à clarifier tout cela et voir que la solution la plus simple était la meilleure pour elle… Fuir ! Prendre ses jambes à ses coups et partir loin ! Mais non il fallait que son esprit s’amuse sans son consentement en appuyant bien là où ça faisait mal… Quand elle disait qu’elle avait un esprit sadique, c’était vraiment au sens littéral ! Elle devait encore être en colère, continuait de hurler parce que ça lui faisait tout simplement du bien, rassemblait tout le reste de sa rancœur et le lui balancer à al tronche tel un dernier round pour bien achever son adversaire ! Ainsi elle aurait l’impression de contrôler au moins quelque chose…

Mais non ! Je fais ma vie et je t’emmerde bonjour je suis ton esprit ! « Ouais ... Maintenant ça parait comme être la chose qu'il aurait fallu faire. » « La prochaine fois si tu sais pas… Tu me demandes ! » Promis c’était la dernière pique, la toute petite dernière ! Après promis elle arrêterait, enfin elle allait vraiment essayer de ne pas en ressortir pour ne pas faire un effet bourratif. Et puis il reconnaissait qu’elle avait raison, mais elle lui ferait grâce de lui demander de le reconnaitre… Non elle le réserverait pour plus tard ça. Ah bah elle avait un tout petit peu la rancune tenace, alors il n’était absolument pas exclu qu’elle en remette une couche dans n autre moment qui n’aurait mais alors strictement rien à voir. Le genre e te rouvre une plaie et je t’y mets du sel dessus. Le problème venait qu’elle se devait de blesser à hauteur qu’elle l’avait été… Non c’était faut, elle blessait bien plus que ce qu’elle avait ressenti en fait. Oui oui elle le connaissait le refrain sur il fallait passer à autre chose blablabla. Elle avait toujours procédé ainsi et elle s’en portait plutôt bien en fait. Sa mère avait essayé de lui faire voir le bon côté des choses et de lui apprendre qu’il fallait savoir pardonner… Oui mais non ! Tout dépendit de la personne et surtout de la situation… Quoique parfois on n’en contrôlait pas ce que l’on ressentait justement à cause de la personne ! La situation présente en était le parfait écho. On pouvait prendre sa gifle en exemple, mouvement involontaire donné de la part de tout son être. Elle n’avait à aucun moment l’intention de le gifler… L’étriper, lui arracher des organes ça oui mais une simple gifle non pas du tout !

Plus il parlait et plus elle avait envie de faire comme les gosses, se mettre les mains sur les oreilles et chanter n’importe quoi pour ne plus rien entendre « T'as raison. Tu devrais me haïr. Parce que je suis un égoïste, parce que je veux pas que tu me détestes. Mais c'est peut-être ça le fond du problème. Ce serait plus facile si j'arrivais à faire comme si, pas vrai? » Elle tourna la tête vers lui se faisant la réflexion qu’il vaudrait mieux pour elle instaurer que distance de sécurité. « Franchement oui ça serait beaucoup plus simple... Mais je ne peux m’en prendre qu’à moi-même… Après tout c’est moi qui t’ai tanné pour avoir la vérité… » Okay elle n’était pas du tout préparée à entendre tout ça et surtout à se retrouver dans cette situation très inconfortable pour elle, mais elle ne pouvait nier que ça lui plaisait et c’était ça le plus dérangeant, ça et que ça soit réciproque aussi ! « Je peux pas te forcer à penser quoique ce soit. Je peux pas te demander de rester, mais je peux pas faire comme si je m'en foutais non plus. » Elle resta un instant à le regarder « Castiel je… Je peux pas… Je peux pas… » Elle se releva d’un coup et telle une furie prit la route de sa moto, il fallait qu’elle rentre chez elle, qu’elle se casse d’ici, elle n’arriverait pas à le supporter… Ou plutôt le problème venait qu’elle était en train d’envisager… Elle secoua la tête vivement, non clairement elle ne pouvait pas… Mais peut-être que… Non elle n’allait pas s’abaisser à ça, ça ne lui ressemblait pas elle valait mieux que ça… Ou pas en fait… Elle arrêta sa marche infernale, le choix s’offrait à elle, sa moto était à quelques mètres devant elle… « Et puis merde ! » Tout aussi vivement elle retourna d’où elle venait  attrapant le visage de Castiel entre ses mains plongeant son regard dans le sien.

« Tu couches avec elle je te jure que je me fais un collier avec tes bijoux de famille ! » dit-elle dans un souffle avant de finir par l’embrasser. Elle n’était pas douée avec les mots, par contre pour ce qui était des gestes avec la bonne interprétation on arrivait à lire entre ceux-ci toutes leurs significations. Elle savait qu'à un moment donné il allait falloir qu'elle passe à al difficile épreuve d'exprimer ce qu'elle ressentait, mais si elle pouvait l'éviter en s'en sortant par une pirouette physique, elle n'allait pas se gêner pour retarder ce moment...

(c) AMIANTE

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Lorsqu'il revisionnait dans son esprit ces dernières semaines, Castiel était mitigé quant à la situation actuelle. Oui, il aurait sans doute dû lui en parler avant, que la situation ne soit pas aussi dramatique, qu'il n'y ait pas ce drame qui était en train de se dérouler, qui risquait de leur coûter tout ce qu'ils avaient construit, certes difficilement, mais tout de même. Mais de l'autre ... Il y avait ces souvenirs, ceux qu'il ne voudrait modifier pour rien au monde. Ceux qui l'aidaient à avancer, à supporter et accepter les idées que son père lui avait mises en tête, ce mariage, cette chasse constante, cette haine qui ne le quittait pas. Il revoyait tout ce qu'ils avaient vécus ensemble et il sait que s'il avait pu retourner dans le temps, il n'aurait rien modifié. Certes leur histoire n'était pas décorée de paillettes et d'arc-en-ciel, ils avaient un caractère tellement fort, l'un et l'autre, qu'un rien pouvait les faire se heurter. Sans parler du contexte actuel, de sa famille, et aussi de la sienne, même si la jeune femme n'avait aucune idée de l'héritage qu'elle avait en réalité en elle. Lui le savait. Alors non, ils n'avaient jamais été comme tous ces couples, no troubles in paradise. Ce n'était pas leur façon de fonctionner. Mais malgré ça, ils s'en sortaient, et étaient plus ou moins heureux. Alors troquer ce bonheur pour une vérité qui n'était même pas de son fait, gaspiller ce qui était peut-être ses derniers instants d'apaisement pour des tumultes et des coeurs brisés, bien trop tôt ... C'était peut-être trop pour le triton. Et il admettait, intérieurement, que c'était une pensée bien égoïste, qui ne sortirait d'ailleurs certainement pas de son esprit, mais tout de même. Il se savait enclin à privilégier ses propres besoins, essayant de les amener proches de ceux des autres.

S'il n'était pas aussi tendu par la situation, Castiel aurait sans doute sorti un petit rire. Nerveux, certes, mais quand même. Mais actuellement, il était bien trop anxieux d'avoir fait la connerie de trop, celle que l'on ne pouvait pas annuler et qui brisait tout ce qu'on avait jamais réussi à construire. Il aurait dû la repousser. C'était un fait, il aurait dû prendre tout le courage qu'il lui restait, enfiler son masque de fils de riche, et lui dire qu'il n'avait fait que jouer avec elle et que rien de tout ça n'avait été vrai, qu'elle était complètement idiote de s'être attaché à quelqu'un comme lui alors que lui n'avait fait que la mettre dans son lit. Il aurait dû, ça n'aurait pas été la première fois qu'il utilisait la carte du " sans coeur". Mais c'était ça la magie et le piège avec Cally. S'il pouvait lui cacher certaines choses par omission, lui mentir délibérément était au-dessus de ses forces. Il fallait bien pourtant qu'il lui cache ce qu'il était, ils n'avaient donc jamais pris vraiment de douche ensemble, ce qui n'était pas excessivement gênant. Pareil pour la baignade, mais l'hiver venant à peine d'être dépassé, il n'avait pas eu encore à y faire face. Plus important encore, il fallait qu'il lui cache ce qu'il savait sur son père, le chasseur, et sur sa mort. S'il ne validait pas toujours les actes de son père, il devait bien admettre que cette fois, il n'avait pas eu d'autres choix. C'était lui ou les Ò Murchù et Castiel se serait voilé la face s'il déclarait qu'il n'aurait pas pris la même décision. Mais en était-elle devenue facile? Et acceptable, surtout alors qu'il tombait amoureux de la fille du chasseur qui avait failli  causer leur perte? Personne ne savait quelle réaction engendrerait la connaissance, suivrait-elle les traces de son père ou pas? Dans cette situation, il ne pouvait pas se permettre d'être celui qui le lui ferait comprendre. Alors lui cacher certaines vérités, même difficilement, il connaissait. Lui mentir? Jamais.

La réponse de Cally le surprit. Oui, bien sûr, c'était lui qui voulait la convaincre de rester, qui s'excusait d'être celui qui la mettait dans cette situation et qui ne voulait pas qu'elle parte. Mais qu'elle fasse trois pas en arrière eut tendance à le déstabiliser. Il se contenta donc de hocher la tête. " Partir en quête de vérité est normal. T'aurais pas dû avoir à le demander dans un premier temps. " Il avait d'ordinaire beaucoup plus de mal à reconnaître lorsqu'il se trompait. Mais il fallait bien un début à tout, et la jeune femme semblait être ce début. Parce qu'il voyait encore leur relation possible, il voulait sans doute s'en convaincre pour ne pas sombrer dans un désespoir qui n'était pas prêt à l'accueillir. Alors quand la brune lui asséna ces mots et qu'elle se releva pour partir, Castiel eut l'impression que son coeur s'arrêtait de battre. Il aurait dû s'y attendre, il aurait dû comprendre, et quelque part oui, il comprenait. Mais il ne voulait pas accepter. Pourtant il se releva, regardant la jeune femme s'éloigner. Mais il ne voulait pas la voir. Il ne voulait pas la voir partir, monter sur sa moto et ne jamais revenir. Alors il se détourna, observa quelques secondes sa voiture bonne pour la casse, puis commença à remonter l'allée.

Castiel n'était pas du genre à montrer ses émotions. Même si intérieurement, il ne pouvait aller plus mal, de l'extérieur, personne chez lui ne verrait rien, il le savait. Et pourtant, il avait la gorge nouée et l'envie de s'arracher le coeur avec les ongles. Charmante image, mais on ne peut plus d'actualité. Mais juste au moment où il réalisait ce qu'il venait de se passer, il sentit Cally derrière lui. Se retournant, fronçant les sourcils pour lui demander un tant soit peu d'explications, il peinait à réaliser ce qu'elle venait de lui dire. " Oh ... Yes ma'am. " Pour sa défense, il comptait bien respecter ça. Certes il avait déjà couché avec elle, mais c'était avant Cally, et depuis, rien ne s'était passé entre Elena et lui. On ne pouvait pas donc compter cette partie là. Et puis il était bien trop soulagé pour vraiment y réfléchir. Posant ses mains autour du visage de la brune, il lui rendit son baiser avec une passion qui exprimait sans doute tout ce qu'il pensait de ce qu'elle venait de faire, quand bien même son coeur avait eu quelques ratés. " Tu sais ...  " Il voulait lui dire qu'elle avait pris la bonne décision, qu'elle ne le regretterait pas et qu'il ferait tout ce qui est en son pouvoir pour qu'ils puissent rapidement - le plus possible du moins - vivre comme tout le monde. Puis il se souvint de ce qu'il avait dans sa poche. Quelque chose qu'il aurait voulu lui offrir à leur prochaine rencontre sans savoir qu'elle allait tourner ainsi. " Je ... J'ai quelque chose pour toi. Crois pas que j'essaie de t'acheter, c'est juste ... Je voulais te le donner et puis t'as défoncé ma voiture alors c'était plus vraiment le moment. Le jeune homme sortit de sa poche un paquet et le lui tendit. A l'intérieur se trouvait un collier orné d'un cristal. Ce n'était pas grand-chose, ça coûtait un bras, bien entendu, comme absolument tout objet magique, mais il fallait qu'elle l'ait, même si elle n'en comprendrait pas tout l'intérêt. " Même si ça se passe mal entre nous, même si t'es en colère... Porte-le. Dans ma famille, c'est un symbole de chance. ça a pas marché niquel jusque là mais peut-être que tu sauras exploiter son potentiel. " La vérité était qu'en le portant, elle pourrait échapper à l'emprise du chant des tritons et des sirènes. Et compte tenu de leur première soirée ensemble, ce n'était pas une mauvaise idée qu'elle le porte. Si son père apprenait la vérité, il lui serait impossible de la contrôler, c'était déjà ça de pris.

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Rien de pire que d’avoir dans un coin de son esprit la notion de « et si », on ne connaissait que trop bien l’adage « avec des si on referait le monde », mais parfois on se satisferait juste d’un tout petit changement sans forcément demander la lune… Quoique, même si on était persuadé qu’avec ce si tout serait meilleur, tout serait tel qu’on le voulait… On pouvait s’attendre à de fortes désillusions, voilà pourquoi on ne pouvait pas revenir en arrière, l’effet papillon il n’y avait rien de pire, chaque action changée engendrait une tout autre alternative au destin et pas forcément la meilleure. Il fallait se satisfaire de ce que l’on avait, même si c’était douloureux, même si on n’arrivait pas encore à l’accepter, tout pouvait être tellement pire ! A bien y réfléchir est-ce cela n’aurait pas été bien pire s’il l’avait joué j’en avais rien à foutre de ta gueule ? Elle aurait sûrement fait semblant de le croire parce que ça l’aurait arrangé… Mais qu’en aurait-été il après ? Parce que l’instant présent était bien beau, il fallait le vivre, tout ça tout ça carpe diem… Mais il fallait savoir aussi regarder plus loin que les heures à venir… Qu’elles en seraient les conséquences ? La grande question de l’humanité… Cally réagissait à l’instinct, c’était tout de suite et maintenant les conséquences elle s’en occuperait après, bien que certaines fois elle ferait mieux juste de se poser quelques instants pour y réfléchir… Par exemple, comment pouvait-elle s’attacher à Castiel tout en sachant qu’il vivait dans deux mondes différents ? Deux sphères venant à se croiser de temps à autre mais finissant irrémédiablement par se séparer à un moment ou un autre…

Sa mère lui avait répété à de nombreuses reprise de rester éloignée des membres de la famille… Elle allait d’ailleurs se ramasser une magnifique soufflante lorsque sa mère comprendrait ce qu’il se passe d’ailleurs… On ne le croirait pas en voyant sa mère, mais elle pouvait être vraiment effrayante lorsqu’elle se mettait en colère, non mais vraiment ! Le genre Gremlins après minuit… Elle avait ce don de trouver les bonnes tournures de phrase qui étaient bien plus douloureuse que n’importe quel coup et toujours avec ce ton neutre et froid qui vous faisiez vous sentir plus bas que terre. Heureusement qu’elle était dotée d’une patience à tout épreuve et qu’il en fallait vraiment beaucoup pour la voir s’énerver… Oh bah avec le fait qu’elle couchait avec le fils Ò Murchù ça allait être amplement suffisant… Finalement elle allait finir par y aller en Grèce, mais ça serait du fait de sa mère sans le moindre doute, le genre cure pour se remettre les idées en place… « Partir en quête de vérité est normal. T'aurais pas dû avoir à le demander dans un premier temps. » Un point partout la balle au centre… Elle ne put s’empêcher de repenser à un « et si », et si elle ne l’avait pas découvert ce jour, quand l’aurait-elle fait ? Le plus comique aurait-été le jour même du mariage, parce qu’avec la chance qu’elle avait, elle était à quatre-vingt-dix pourcent sûre que sa mère allait lui demander de l’aide… Elle en avait tellement de la chance… Ça aurait été tellement plus horrible que présentement, même elle ne saurait imaginer comment elle aurait réagi, qu’est-ce qu’elle aurait fait… Là l’objet de sa fureur avait été la voiture… Peut-être la pièce montée ? Ou mieux un coup d’arsenic dans le champagne, pas mal ça comme idée…

Parfois elle se faisait peur à elle-même avec ce genre d’idée de mort, de torture etc, certes elle avait une nature impulsive et belliqueuse mais tout de même… Quoique parfois cela pouvait être une qualité… On ne réfléchissait pas et on agissait, typiquement ce qu’elle venait de faire… Partir pour finalement revenir parce que c’était l’impulsion du moment, toujours des idées brillantes… « Oh ... Yes ma'am. » « Je peux endurer beaucoup… Vos apparences du couple parfait, les dîners mondains, les interviews ce que tu veux… Mais alors que tu la touches pour ensuite poser tes mains, tes lèvres sur moi ? C’est la limite non négociable ! Sur elle ou sur quelqu’un d’autre que moi d’ailleurs ! ». Il ne fallait pas abuser quand même, elle faisait des efforts, il fallait que ça aille dans les deux sens… Mais c’était tout de même la première fois qu’elle infiltrait la notion d’exclusivité qui jusque-là était plus moins entendue… Selon les jours en fait il fallait le reconnaître… Les mots s’étaient échappés seuls mais même elle ne savait pas si c’était une excellente idée, parce que imaginons un jour il décide de préférer sa femme à elle… Elle allait partir dans tout un scénario dramatique mais ce fut interrompu par le baiser avec Castiel, le genre de baiser qui vous ferez oublier jusqu’à votre propre nom compte tenu de son intensité. « Tu sais ... » Cally arqua un sourcil devant le silence faisant suite à ce début de phrase, elle était en standby ne sachant pas ce qui allait arriver par la suite… Il voulait lui donner quelque chose ? C’était bien la première fois qu’on lui offrait quelque chose ! Elle avait plutôt l’habitude de s’offrir des choses à elle-même en les piquants aux autres !

Elle regarda le paquet hésitant à le prendre quelques secondes « Si c’est une bague je te jure que je te la fais bouffer ça serait pas drôle du tout ! » Certains y verraient une certaine ironie, Cally pas du tout ça serait du foutage de gueule ! Elle finit de le fixer avant d’ouvrir le paquet et rester bouche bée devant le collier qu’elle tenait sur lequel figurait un cristal, une pièce magnifique. Elle était une voleuse elle savait reconnaitre la valeur d’un objet en le voyant et là même elle ne volerait pas ce genre de bijou parce qu’elle savait que c’était impossible à refourguer. « Même si ça se passe mal entre nous, même si t'es en colère... Porte-le. Dans ma famille, c'est un symbole de chance. ça a pas marché niquel jusque là mais peut-être que tu sauras exploiter son potentiel. » Elle secoua négativement la tête vivement avant de lui déposer le bijou dans la main « Non c’est hors de question ! C’est trop , BEAUCOUP trop ! J’aurais largement préféré un collier avec des bonbons dessus ! » elle était peut-être une voleuse elle n’était pas matérialiste le moins du monde, elle n’avait que faire de l’or et de l’argent ! Elle le prenait par nécessité mais elle n’avait jamais demandé plus que ce qu’elle n’utilisait, elle ne tomberait pas dans ce piège infernal. « Tu me vois me trimbaler avec ça ? Vraiment ? Autant me tatouer sur le cul propriété de Castiel ça sera aussi voyant ! » Comme si elle pouvait se payer des bijoux ainsi ? Le rapprochement serait assez évident et rapide à faire « Pourquoi t’as acheté ça ?! ».

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Castiel n'avait jamais été du type à croire à toutes ces histoires de classe sociale. Il était né riche,  elle était née pauvre, et alors ? Ils devaient donc faire comme s'ils vivaient dans des mondes parallèles jusqu'à ce que la mort les emmène tous au même endroit? C'était idiot. On ne l'entendrait jamais se définir comme étant simple, modeste, ne profitant pas de son argent ... Non, parce que ce n'était pas le genre de la maison. Mais il ne se considérait pas supérieur à la plupart des gens qu'il croisait parce qu'il avait de l'argent, ça, c'était l'argument des faibles, ou de ceux qui en cherchaient plus encore que ce qu'ils n'avaient déjà , comme son père. Si les Ò Murchù avaient été humain, Castiel aurait sans doute été pareillement obligé de fréquenter Elena, parce qu'il ne vivait prétendument pas dans le même monde que celle qu'il voulait. Seulement, s'il suivrait son père jusqu'à en crever, pour beaucoup de choses, s'il le défendrait corps et âme, c'était un des points qui faisait diverger leurs opinions. Castiel n'avait jamais été un grand adepte des femmes de la haute société, tritonne ou pas. Trop parfaites en apparence, trop superficielles intérieurement, il n'avait jamais trouvé là un quelconque intérêt. C'est pourquoi, même s'il ne doutait pas qu'Elena devait être quelqu'un d'extrêmement appréciable pour que sa jumelle en soit proche, il n'avait jamais pu la supporter. Si on regardait bien, le peu de relations qu'il avait eu  - du moins de vraies relations - avaient été avec le genre de filles que son père haïssait. Il y avait eu Alexis, en premier lieu, qu'il avait choisie spécialement pour énerver son paternel, puis une chasseuse, humaine, et enfin Cally.

C'est cette dernière qui avait vraiment tout remis en cause. Si elle n'avait pas été là, aurait-il été si dur avec Maellyan? Aurait-il arrêté? Sans doute, en y repensant, sa soeur étant impliquée. Mais aurait-il émis le souhait de se ranger? Ce n'était pas pour Elena qu'il allait faire un tel effort, il ne fallait pas compter là-dessus. Il ne l'aurait d'ailleurs fait pour personne, l'amour et lui, ça faisait deux, exposer ses sentiments, même s'il y était forcé pour ne pas tout foutre en l'air, ça lui foutait les jetons. Y a pas grand-chose que le triton refusait de faire. Il tuait pour sa famille, il mentait pour elle également. Il avait accepté un mariage arrangé qui l'enfermerait dans une vie dont il ne voulait pas, tout ça pour accéder aux requêtes de Gidéon. Mais passé un moment, il aurait refusé de se montrer faible devant qui que ce soit, surtout pas pour, en plus, s'enfoncer dans une situation impossible dont il ne savait pas encore comment sortir. Puis il l'avait rencontré, elle. La Black lui avait ouvert les yeux sans même s'en rendre compte, et il avait compris qu'il pouvait vouloir les éviter autant qu'il le voulait, on ne contrôlait pas vraiment ce que l'on ressentait.  Et il aurait aimé pouvoir le faire, de tout son corps. La vie aurait été bien plus simple, presque facile, finalement, si on pouvait vraiment enterrer son coeur et faire comme s'il n'en était rien. Certains le pouvaient, mais rien ne disait qu'ils étaient heureux ainsi.

Castiel acquiesça aux paroles de Cally. Il savait que s'il voulait réellement que cette histoire marche, d'une quelconque manière, il faudrait qu'il fasse des efforts, le genre d'efforts qu'il n'avait jamais eu à faire avec personne. Parce que ce n'était pas son truc, les relations, parce qu'il n'avait jamais été vraiment exclusif avec personne. Mais sans doute pour la première fois de sa vie, il avait envie de faire marcher son couple. Un couple étrange, un peu cassé, mais un couple quand même. " Je ne la toucherais pas. C'est nouveau pour moi, ce genre de notions mais crois-moi quand je te dis que j'ai aucune envie d'être avec quelqu'un d'autre que toi. " Ses pensées dérivèrent un instant vers Alix. Alix, c'était différent, c'était pas ce qu'il vivait avec Cally, c'était pas rien non plus. C'était des erreurs de parcours, un goût de " on aurait jamais dû faire ça" sur les lèvres. Puis ça recommençait une semaine plus tard. C'était une addiction pire que l'alcool, pire que la clope, pire que tout. Mais le triton connaissait la date d'expiration et il savait qu'il devait au moins ça à  Cally. Personne n'avait dit que ce serait simple, même avec la meilleure volonté du monde. Le fait est qu'il n'avait jamais considéré ses actes comme de l'infidélité. Envers Elena, bien sûr, mais elle ne comptait pas vraiment dans le tableau. Pour le reste ... Disons qu'il était bien trop intensément lié à chacun de ceux avec qui il était que faire un choix n'était pas sans poser de nombreuses questions sur ce qu'il voulait réellement. Mais au fond, il savait, il ne serait pas là si ce n'était pas le cas, alors il ne rajouta rien.

Le jeune homme se contenta de sortir le paquet de sa poche. Il commençait à connaître la brune et savait que ça ne passerait pas tout seul, comme une lettre à la poste. Mais il fallait qu'elle le porte, c'était une angoisse dont il ne sortirait pas sinon. Il se mit cependant à rire devant la réflexion de la jeune femme. " Je sais que je peux être bâtard des fois, mais pas à ce point quand même. " Et le paquet fut ouvert. Comme Castiel s'y attendait, la jeune femme secoua la tête, pour le lui remettre dans les mains. Il ne comprendrait jamais ça, lui voler sa montre passait sans problème mais accepter un cadeau c'était beaucoup trop. Il faudrait un jour qu'il se fasse expliquer la logique féminine parce que c'en était à s'arracher les cheveux ! Le jeune homme haussa les épaules. " Tu peux toujours essayer de manger le cristal, ça coute rien. Sauf un passage chez le dentiste." Reprenant son sérieux, il tenta néanmoins de la convaincre. " C'est vraiment pas grand-chose Cally." Il résista à l'envie de lever les yeux au ciel. Le collier n'avait rien d'ostentatoire, loin de là, il était d'ailleurs plutôt simple, le but étant plus de protéger le porteur que de lui donner l'air de sortir de Downton Abbey. " Essaie le au moins. C'est loin d'être ce que tu penses. Puis ça passera pour du toc auprès de la plupart des gens." Sauf de ceux de sa race, de toute évidence. Il pouvait sentir l'aura du collier même en le tenant dans ses mains. " Comme je te l'ai dit, c'est un porte-bonheur. Dans cette ville, vaut mieux pas jouer avec la chance." Du point de vue des humains, il faisait référence aux tueurs psychopathes qui ont assassiné Tracy. Pour lui, aux Dux Tenebris. L'OBCM n'était toutefois pas en reste, et c'était sans doute plus d'eux qu'elle devrait se méfier. Sans parler de sa famille.

(c) AMIANTE

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Elle allait le regrette, c’était une absolue certitude à un moment donné elle allait se dire qu’elle n’aurait jamais du faire dire ça… En fait comme un peu à chaque fois ce n’était pas une nouvelle qu’elle fonçait en premier et une fois qu’elle se prenait le mur en pleine poire, là elle se mettait à réfléchir plus intensément au pourquoi du comment ! Et elle reproduisait ce même schéma encore et encore sans vouloir le changer d’ailleurs, il lui correspondait si bien ! En effet ce n’était pas une légende il lui en fallait vraiment beaucoup pour lui faire peur, et le moins que l’on puisse dire c’était qu’elle était une fille qui n’avait pas froid aux yeux ! Imprudente à n’en pas douter  mais n’était-ce pas là simplement vivre ? Prendre les évènements les uns après les autres, les vivre intensément et continuer à avancer ? Les conséquences seraient pour plus tard, elle aurait le temps d’y penser… Après ! Si cela pouvait être dans un futur extrêmement éloigné elle ne serait ravie. Elle pourrait éviter tout ce bazar, mais le problème était qu’elle ne le désirait nullement, elle plongeait corps et âme dans même un regard en arrière… Le doute avait été là quelques instants, l’espace de quelques secondes il lui avait mis perspective l’étendue de sa propre idiotie… Mais pas seulement, et ce pas seulement était aussi effrayant qu’intrigant. Elle se retrouvait un peu dans la position du papillon attiré par la lumière… On sentait que c’était une mauvaise idée et que ça sentait la fin de soi, mais on ne pouvait s’empêcher de continuer d’avancer pour voir de plus près encore et encore jusqu’à ce que ça finisse par vous brûler les ailes…

Définitivement elle avait un instinct masochiste, ça ne pouvait s’exprimer autrement ! Mais le plus drôle dans cette situation c’est encore qu’elle arrivait à se tirer une balle dans le pied ! Tant qu’à faire… Parce qu’évoquer le principe d’exclusivité ? Elle avait absorbé quoi avant de venir ? C’était sorti tout seul elle n’avait eu aucun contrôle là-dessus et voilà qu’elle s’enfermait elle-même dans une relation encore plus étrange que ce qu’elle était jusqu’à maintenant ! Enfin son esprit se consolait en se disant qu’elle l’avait évoqué pour lui et non pour elle… Elle se raccrochait aux branches qu’elle pouvait… « Je ne la toucherais pas. C'est nouveau pour moi, ce genre de notions mais crois-moi quand je te dis que j'ai aucune envie d'être avec quelqu'un d'autre que toi.  » Elle ne put réprimer un léger sourire sur ses lèvres c’était totalement débile mais purement incontrôlé. Elle mentirait en disant qu’après tout ce bordel, entendre ça ne lui faisait pas plaisir… Elle devenait typiquement ces filles dont elle se moquait allègrement… Ah non elle allait continuer quand même… Elle lâcha ensuite dans un soupir « Crois-moi je ne fais pas ça tous les jours ! » et heureusement pour ses nerfs d’ailleurs… Et pour la sûreté des voitures environnantes aussi ! A la limite il faudrait qu’elle fasse un partenariat avec James il réparerait ainsi les voitures endommagées… C’était une idée à creuser, enfin idée, arnaque plutôt… « Je sais que je peux être bâtard des fois, mais pas à ce point quand même.  » Non elle l’avait dit elle allait éviter d’en rajouter… Il e fallait pas saisir cette magnifique perche, non il ne fallait pas… Trop tard ! « Des fois seulement ? T'es sûr de toi? ... » C’était gratuit et facile elle ne s’en cacherait même pas…

« J’ai pas pu résister » Reprit-elle avant de se mordre la lèvre inférieure avec un petit sourire espiègle. Enfin elle était beaucoup moins angoissée à l’idée de l’ouvrir cette boite. « Tu peux toujours essayer de manger le cristal, ça coute rien. Sauf un passage chez le dentiste. C'est vraiment pas grand-chose Cally. » Elle eut un léger rire « Un pas grand-chose qui vaut plus que l’ensemble de tout ce que je possède j’en suis sûre… T’es conscient que la chose la plus chère que j’ai chez moi c’est ma moto et encore c’est James qui me la retapée ?! » Ils ne vivaient pas dans la même monde du tout ! Certes ce n’était pas une nouveauté et loin de là et concrètement elle avait fini par passer outre, mais ça avait une certaine tendance à revenir à la charge ces derniers temps et à lui exploser à la tronche ! D’ici à ce qu’on vienne lui balancer que c’était un bijou du genre héritage familiale… « Essaie le au moins. C'est loin d'être ce que tu penses. Puis ça passera pour du toc auprès de la plupart des gens. Comme je te l'ai dit, c'est un porte-bonheur. Dans cette ville, vaut mieux pas jouer avec la chance. » « Oh t’en fais pas je fais partie de ces personnes qui ne croient pas en tout ça et qui surtout n’ont jamais bénéficié du traitement de faveur de dame chance… Enfin… Ca ne peut pas faire de mal… » Elle lui tourna le dos en remontant ses cheveux afin de laisser libre accès à son cou. Une fois pendant elle attrapa le pendentif pour l’observer « Il est vraiment magnifique » surtout avec la fine lumière du soleil qui se reflétait à l’intérieur donnant un éclat particulier presque surnaturel, dont elle n’arrivait pas à détacher son regard, ça en devenait hypnotique.

C’est à ce moment précis que ses mains commencèrent à trembler de façon incontrôlés, et surtout qu’elle commença à perdre la notion d’équilibre. « Eh merde ! » elle aurait dû s’en douter, après tout cette agitation et surtout ses nerfs à vif, elle avait un léger problème de glycémie, elle était typiquement en pleine crise d’hypoglycémie, elle détestait ce foutu diabète ! Autant elle avait appris à plutôt prévenir que guérir, mais elle était partie tellement précipitamment qu’elle n’avait pas pensé une seule seconde à prendre un sachet de sucre vanillé justement pour éviter ce genre de situation… Comme si elle n’avait pas assez de problème… Quand elle disait qu’elle n’avait jamais de chance…

(c) AMIANTE

I hope when your in bed with her you think of me

Never again ▽ will I hear you, miss you, fall to you, kiss you, want to, love you... Does it hurt to know I'll never be there  

Castiel ne se posait pas encore la question, mais savait bien qu'à un moment ou à un autre, il finirait par se poser, et comprendre que les choses auraient été bien plus simple s'il avait seulement accepté le fait qu'il ne pourrait jamais être heureux, jamais être avec Cally. Comment le pourrait-il alors qu'il vivait déjà une situation bien compliquée, sans en plus y rajouter des sentiments qu'il ne comprenait déjà pas très bien? Il n'avait jamais éprouvé ça comme ça, jamais. Pour un individu normal, avec une vie habituelle, banale, ça aurait déjà fait place à de nombreuses interrogations sur le sens de la vie, de ses actes, sur la relation en elle-même, le fait que leurs caractères volcaniques n'étaient sans doute pas compatibles et que ça finirait par causer leur perte. Mais là? Avec son mariage, ses multiples relations et son incapacité à comprendre ce qu'il se passait dans sa propre tête, ses propres sensations, envies. ça allait se casser la gueule bien trop vite pour qu'il comprenne réellement ce qu'il se passait, et lui fonçait, n'y réfléchissait pas. Il était soulagé, presque heureux qu'elle ne parte pas alors qu'il aurait dû lui dire de le fuir lorsqu'elle le pouvait encore, qu'il n'apportait que des problèmes, que des situations inextricables. Mais au lieu de ça, il l'avait encouragée à rester. Parce que c'est ce qu'il sentait être la bonne chose à faire, parce que c'est ce que son coeur lui criait depuis qu'elle était entrée dans sa vie. Alors penser à mener une réflexion suivie, suivre son intellect au lieu de son instinct, de ses sentiments ... C'était sans doute bien trop lui demander actuellement.

Le triton n'avait jamais vraiment réfléchi au principe d'exclusivité. Parce qu'il n'avait eu que deux relations avant Cally, et si la première remontait au lycée, la seconde n'avait rien de vraiment exclusive. Sans vraiment parler de tous ceux avec qui il avait eu une relation mais avec qui jamais il n'avait été couple. Toutes ces notions se mélangeaient dans sa tête, n'avaient pour lui rien de vraiment réel, rien de naturel. Mais il s'impliquait bien trop dans ce qu'il se passait actuellement pour ne pas le lui promettre, parce que c'était comme ça, c'était ainsi qu'il se voyait maintenant, avec elle, et avec personne d'autre, et si il fallait qu'il le lui prouve, il le ferait. Il s'était lui-même enfermé dans une situation dont il ne connaissait pas vraiment les principes, dont il n'avait jamais apprivoisé les règles, sans savoir s'il pourrait y jouer convenablement. C'était toute l'incertitude et le risque que provoquait les sentiments amoureux qu'il savait ressentir pour la brune. Castiel osa un sourire, en réponse au sien. " De quoi? Fracasser la voiture de tes petits copains ou sauver un homme charmant d'un mariage arrangé?" C'était de la totale auto-dérision, mais l'humour était un peu sa barrière. Il s'en servait dès qu'il avait besoin de penser à autre chose, de s'enfuir de la situation dans laquelle il s'enterrait, le genre de situations qui vous mettait les tripes à l'air et l'impression que le monde entier tout autour s'écroulait. Castiel fronça les sourcils exagérément pour la foudroyer du regard. Certes, il aurait dû se douter qu'elle prendrait la perche joliment tendue, mais quand même !

" J'ai vu ça ouais ! " Mais il ne lui en voulut pas vraiment, pas très susceptible le garçon de toute manière. Aussi, il lui offrit tout de même le petit écrin. Il n'y aurait pas mis une bague, de toute façon, elles n'étaient pour lui que signe d'un engagement digne du pire emprisonnement possible, et ce n'était pas l'idée qu'il se faisait de sa relation avec Cally. " Oh ça doit valoir moins que t'as moto ! Ou presque. Je rigole va ! Je t'assure que c'est plutôt banal comme cadeau. Et puis c'est pas comme si ça m'avait rendu pauvre. Autant que je gaspille la fortune qui m'est donnée, c'est le seul avantage que je retire alors ..." Bien sûr, il l'avait payé une blinde, mais non pas pour le bijou en lui même mais pour la magie qu'il possédait. Il avait dû payer une magicienne qui avait invoqué un djinn pour le faire. Autant dire que ce n'était pas la facilité extrême de se procurer un tel bijou, mais il devenait essentiel qu'elle en ait un sur elle, surtout alors qu'elle voulait évoluer, certes de façon quelque peu cachée, dans le cercle de sa famille. Si lui ne pourrait jamais plus la contraindre, ce n'était pas le cas de son père, qui n'aurait aucun scrupule à le faire. " C'est dommage. Croire en la chance, en la magie et en toutes les choses abstraites rendent un peu plus de normalité à la vie réelle, surtout lorsque t'as l'impression que plus rien n'a de sens." Le jeune homme s'approcha encore de la jeune femme, récupérant le bijou pour en attacher les deux extrémités autour du cou de la jeune femme, frôlant sa peau délicatement pour éviter d'accrocher le moindre cheveu ayant eu la mauvaise idée d'échapper à la supervision de la Black. Castiel l'observa. Le collier déclenchait chez lui une espèce de méfiance automatique, il savait que ses effets en était une migraine incroyable s'il tentait une quelconque manoeuvre pour la manipuler. Un mal nécessaire mais rendant le collier plus vivant qu'inanimé.

Mais la crise de Cally le détourna totalement de son observation, et il se mit à paniquer. Ce n'était pas du tout son genre, la panique, mais il n'avait jamais vraiment été confronté à ce genre de situation alors ça pouvait se comprendre. " Tu as besoin de quoi? D'un sac en papier? De nourriture? De sucre?" Il n'avait aucune idée de ce qu'il racontait, mais la jeune femme finit par acquiescer et il partit en courant chercher quelque chose dans sa cuisine. Mieux valait ne pas la ramener elle, histoire d'éviter la rencontre fulgurante avec sa mère. Enfin ... La seconde de la journée. Il revint quelques minutes plus tard avec des carreaux de sucre et des gâteaux.

(c) AMIANTE