❝ Un p'tit strip pour se détendre ! ❞ (Juliet & Utah)

J'allais me le faire. Non, j'allais l'étrangler. Je me transformerais alors en chat et je lui lacérerais la face avec mes griffes comme dans la nouvelle glauque de Stephen King, où un chat était un tueur. Nous avions prévu de passer la soirée ensemble pour ce début de weekend et je ne voyais pas comment je pourrais me détendre en voyant des nanas à poil. Certes, il m'arrivait de dessiner des filles à moitié nues et on va dire que si je regardais le côté positif de la chose, ces stripteaseuses pourraient toujours m'inspirer de nouvelles formes à dessiner. Mais franchement, qu'est-ce que je foutais là ? Je faisais la tronche mais je suivis quand même mon meilleur ami jusqu'à une table. Premières places bonsoir. Je jetai un coup d’œil aux alentours. Soyons honnête, j'étais la seule femme habillée et rien que pour ça, je préférais garder mon blouson en cuir sur les épaules plutôt que de l'enlever. Le public était seulement masculin et c'était assez déstabilisant de sentir des regards sur moi. Jules la prude était de sortie, il fallait qu'elle s'acclimate à son environnement.

Utah me parla de boisson, c'était sa tournée. «  Je prendrais un Sex on the beach. Ça colle bien avec l'ambiance. » J'étais dingue de cocktails fruitées, une vraie fille, et ça me permettrait de ne pas finir bourrée trop vite. Il fallait bien qu'un soit plus raisonnable que l'autre. J'avais passé une semaine plutôt bonne entre peindre à l'école en centre-ville et travailler sur de nouveaux dessins. J'avais réussi à vendre deux tableaux ce qui me réservait le droit de payer la deuxième tournée. Enfin déjà, j'allais me contenter de mon premier verre. Je rigolai quand je vis mon blond allumer un joint, dans un endroit publique. «  T'es pas possible toi. » Je le lui chourai juste avant qu'il ne puisse tirer dessus. J'étais une dame après tout, j'avais la priorité sur les bonnes choses. Des volutes de fumées s'échappèrent de mes lèvres et je lui tendis le pétard. «  En fait, tu m'as emmené ici pour que je complexe c'est ça ? » J'avais dit ça sous le ton du reproche alors que je déconnais. J'étais irlandaise, je n'avais pas les courbes d'une bombe brésilienne et franchement, ça ne me faisait rien. Ce n'était pas comme si j'avais voulu faire carrière dans le porno. Une jolie fille en string et push-up arriva et posa nos alcools sur la table. Je me rapprochais de l'oreille de mon meilleur ami pour qu'il soit le seul à entendre. «  Ou bien pour que je devienne lesbienne ? » Je pouffais. C'était peut-être finalement le bon plan de devenir homosexuelle. J'avais entendue que les filles se mettaient plus facilement en couple que les mecs. Il y avait peut-être moins de risque que d'être qu'un plan cul, if you know what i mean. Avec le décès de Dallas, mes fiançailles, nous avions complétement zappé de parler de choses sérieuses, Utah et moi. Comme au sujet de notre relation, par exemple. Je savais qu'Utah n'aborderait pas le sujet et moi... Je préférais tenter d'oublier, faire comme si de rien n'était. J'étais à nouveau un électron libre et qui sait jusqu'à quand. Je levai mon verre vers le ciel, en trinquant dans le vide. Même pas envie d'attendre Utah, je coinçai la paille entre mes dents et aspirai le liquide. Wow ils avaient dosé fort l'alcool. Je ne pouvais pas dire que je tenais bien l'alcool, j'étais menue, pas très grande et je buvais seulement de temps en temps. Allez savoir qui allait être K.O. avant l'autre.

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Je n’aimais pas parler de mon ex-fiancé, pour moi le sujet était clos, de l’histoire ancienne. Pourtant, c’était encore très frais, seulement quatre mois à remonter. Je n’aimais pas y penser, je me sentais horrible et sans cœur. Comment avais-je pu blesser cet homme ? Il avait toujours été attentionné et tendre avec moi,  il n’avait pas mérité que je le chasse de ma vie comme une vieille chaussette trouée. «  Ne parle pas d’Oliver. » J’avais dit, le ton sec. Utah était pourtant bien placé pour se la fermer à ce sujet, je ne me serais jamais mise en couple avec l’architecte, s’il avait bougé ses fesses avec moi. Puis, c’était quoi cette histoire de balai dans le cul ? Je n’étais pas coincée. C’était ma première fois dans un club de strip-tease, les femmes étaient des objets pour divertir les yeux pervers des hommes, il y avait de quoi se sentir mal à l’aise. Mais je ne me faisais pas de soucis, l’alcool et les blagues à deux balles de mon meilleur ami aidaient toujours à se détendre.

Il me fit une de ces têtes en rétorquant que je l’excitais et forcément, j’étais bon public, je rigolais. Je ne comprenais toujours pas pourquoi la plupart des mecs trouvaient deux femmes sexy. Personnellement, deux mecs qui se roulaient des pelles, ne me faisait strictement rien. Même si je trouvais le corps féminin, d’un point de vue artistique, plus beau que celui d’un homme, j’étais trop hétérosexuelle pour tester avec les filles. Rien que de m’imaginer sortir avec une fille avec le même caractère que  ma petite sœur, me donnait l’envie de me tirer une balle dans la tête. Utah continua avec ses conneries et je le repoussais avec une main sur l’épaule. «  Deux filles pour toi, tu ne survivrais pas. Par contre, je ne dis pas non à deux mecs qui s’occupent de moi ! » Je lui lançai un clin d’œil. C’est vrai, en parlant de threesome, je n’avais jamais essayé et je n’aurais pas vingt-sept ans toute ma vie. J’attrapai mon verre et bus de longues gorgées. Finalement, j’enlevai mon blouson, je commençais à avoir chaud. Je portais un débardeur, enfin c’était un body et un mom jeans. Rien d’extravagant. Je regardais ce spectacle érotique avec intérêt, en réalité je faisais genre que ça me passionnait. «  Je devrais peut-être poser ma candidature pour ce job. Ça me fera un contrat et un salaire fixe chaque mois, je suis sûre que mes parents seraient rassurés. » J’avais dit ça totalement sérieuse en ne perdant pas une miette des filles. «  Je suis souple, il y a moyen que je m’en sorte avec cette barre métallique. » J’avais envie d’exploser de rire mais c’était plus marrant si je gardais mon sérieux, juste pour voir la tronche du blond.

Je levai la main pour faire un signe à la serveuse et je lui commandai quatre shots de tequila gold. Quatre, un pour chaque main. Il me faisait de la peine avec sa petite bière. C’était vendredi soir, merde ! C’était aussi une bonne excuse pour oublier les problèmes des derniers mois ou repousser le moment il faudra parler de choses qui fâchent. Au pire, je vivais dans le quartier, je pourrais toujours ramper jusqu’à chez moi.

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J'avais foutu un froid avec mon touche pas à Oliver mais bon c'était comme ça. Je ne savais pas garder ma langue dans ma bouche quand quelque chose m'agaçait. Ça ne datait pas d'hier! J'étais franche, sûrement trop. Avoir une grande gueule, c'est ce que mes parents m'avaient reprochés toute ma vie. Durant les soirées high society auxquelles mes parents invitaient du beau monde à la maison, j'avais appris à me la fermer. Sois belle et tais-toi. Il fut un temps où ça marchait sans problème, où je pouvais me contenir et montrer mes plus beaux sourires. En grandissant il m'était devenu insupportable de jouer l'adolescente parfaite et sage face à une ribambelle d'idiots et d’hypocrites. La plupart des riches sont des faux-culs et se plaignent à longueur de journée, alors qu'ils ont tout. Jamais satisfaits, jamais reconnaissants. Je n'aimais pas faire partie du même groupe, j'étais bien contente d'en être sortie.

Je savais qu'il en faudrait peu pour oublier ce moment un peu glacial. Je n'avais pas envie de pourrir la soirée d'Utah et la mienne à cause d'un mec qui ne faisait plus partie de ma vie. Rabâcher le passé était complétement inutile. Je virai la paille de mon verre et le terminai d'une seule traite. Je souriais. Il avait raison de dire qu'on ne pouvait pas dire ne pas aimer sans avoir testé. J'étais plutôt d'accord à quelques points près. Même si j'étais plutôt open pour tester des trucs, j'avais des limites. Utah consommait des drogues que jamais je n'oserais prendre. Trop peur de tomber dans l'addiction, de me bousiller. J'avais déjà essayé de le persuader d'ailleurs, d'arrêter. Plus facile à dire qu'à faire et de toute façon il était têtu comme une mule. Avec le décès de son frère, ça avait empiré. Des fois, je préférais qu'il oublie les merdes de la vie avec des meufs plutôt qu'avec les drogues. C'est moi qui disais ça alors que je pétais intérieurement une crise quand une autre femelle s'approchait de lui, oui. Mais dans le sexe, il ne risquait pas de perdre des neurones et de se niquer la santé, bien sûr sans oublier de se protéger.

Je ne manquai pas son clin d’œil quand il me lança qu'il serait mon meilleur client, si je devenais strip-teaseuse. «  Parfait, je n'attendais pas mieux de toi de toute manière. » Je lui soufflai un baiser comme une gamine et poussai les deux shots devant lui. Je me mis à rire à sa question. Évidemment, mon plan diabolique était de le rendre ivre. Ce n'était pas une bière et deux shots qui allaient mettre mon blond K.O. «  Tu me connais trop bien ! J'ai envie de te voir te dandiner sur la scène, ça manque de mecs. » Ouais parce que le paysage de nichons ça allait bien deux minutes. Surtout que la plupart était fake, ça manquait de naturel et de pectoraux. Ouais, ça manquait de torse masculin et de tatouages. Je cognai mon premier verre contre le sien puis levai le bras. «  A toi ! » J'avalai le liquide d'un seul coup. Je grimaçai, ça brûlait la gorge ce truc. Je ne perdis pas de temps pour m'attaquer au deuxième. «  Et à moi ! » La chaleur de la tequila glissa le long de mon œsophage et me fit monter le rouge aux joues. Moi bourrée ça donnait en général une fille qui se pensait dans The Voice et Danse avec les stars, sans les stars. J'étais méga collante, comme une moule à son rocher mais au pire il ne s'agissait que de mon meilleur ami. Il pouvait m'arriver de pleurer pour un rien aussi. J'étais censée être Sam ce soir et être responsable de l'autre, au final je me dégonflais comme souvent ces derniers temps. Je laissai tomber ma tête contre son épaule pour récupérer le joint et fumer un peu. Je ne perdais jamais le Nord ! Et bon sang que ça avait bon goût cette chose-là, je pouvais me détendre.

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Oui entre nous ce n'était pas de tout repos. Il pouvait être exécrable comme il pouvait être adorable. Je n'étais pas mieux. Je ne comptais plus le nombre de fois où je lui avais crié dessus que je le détestais et que je me cassais pour toujours. Finalement, j'étais revenue. A chaque fois, je revenais. Le fait d'avoir grandi ensemble, en quelque sorte, nous avait rendu inséparable. Parce que sans lui, je serais perdue. C'était pareil de son côté. Je l'avais dans la peau, il était mon âme-sœur. Voilà ma raison de mon retour définitif à Bray. Je ne pouvais pas être loin de lui et dans un sens, c'était mauvais, ça me bouffait.

Il rigolait à mon envie de le voir bouger son boule sur scène. Oh mais je savais très bien qu'il en était capable, il n'avait peur de rien ce mec ! Malheureusement, il n'avait pas tord. Les hommes présents ici étaient là pour les femmes uniquement, non pour un décervelé à tatouages. «  C'est dommage mais bon, tu pourras toujours te rattraper plus tard. » J'avais dit ça en soufflant de la fumée, sans arrière-pensées. Juré craché. Je ne voulais pas remettre le couvert avec lui si c'était pour repartir dans ce cercle vicieux pourri pour au final avoir envie d'aller voir ailleurs, à défaut d'avoir ce que je veux. Je ne me fiancerais pas deux fois, une ça a suffi. On apprend de ses erreurs et j'avais bien appris de la mienne. Mais je n'allais pas attendre que la solution tombe du ciel comme un miracle, je m'approchais des trente ans et bientôt des quarante, cinquante. Je ne comptais pas finir en vieille mémère avec des chats - quoique ça ferait trop de chats à la maison.

Il commanda de nouveaux shots et je sentais la fin pour moi. Je connaissais mes limites et je savais quand ça sentait le roussi. J'étais vraiment nulle pour tenir l'alcool mais au moins, je coûtais pas cher. «  Tu veux le finir ? Non, ok. » Je souriais à pleine dents et terminai de fumer le pétard. J'écrasai l'extrémité contre la table métallique et posa le reste dans le cendrier. Quatre nouveaux shots arrivèrent, je me redressai et j'en poussai deux jusqu'au blond. Il me demanda ma semaine. «  Pas mal du tout. J'ai vendu deux tableaux, j'ai gagné de nouveaux followers sur Instagram, un creepy man m'a demandé si je dessinais des hommes nus et s'il pouvait me servir de modèle et, ah oui, ma sœur a voulu me bouffer hier. » Je pris le nouveau verre et le bus cul sec. Même après deux verres de tequila dans le gosier, je faisais toujours la même tête. Je lui avais dit pour ma sœur et sa tendance à se transformer en varan du Komodo quand elle était de mauvais poil. Elle détestait son animal totem et pour ça, elle ne voulait pas apprendre à le maîtriser. «  Et ta semaine ? Raconte un peu. » Entre temps, je bus le dernier shot et je déclarais forfait. De toute façon, l'alcool faisait déjà effet dans ma tête. Je posai mes coudes sur la table et appuyai ma tête entre mes deux mains. J'écoutais ce qu'Utah me racontait. Enfin, je l'entendais plus que je ne l'écoutais. J'aimais bien quand il était mal rasé, ça lui donnait un petit côté sauvage et il était encore plus canon, ce con. Quoi ? Qui a dit que je m'égarais du sujet ?

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J'avais des étoiles plein les yeux avec ces lumières rouges et roses, l'ambiance érotique, ces filles qui se dandinaient, ces hommes heureux et détendus. Si bien que j'avais lancé à mon meilleur ami de faire la même, de bouger son cul, plus tard parce que ça craignait de le faire ici, sur scène. Même si, je n'étais pas dans mon élément, je n'avais pas forcément envie d'être chassée de l'établissement dans l'immédiat. Il faisait chaud et il y avait à boire ! Forcément, Utah réagit à mes paroles et m'en demandant si je voulais un lap dance privée. Même si je savais qu'il déconnait, je me suis quand même visualisée dans mon loft, assise sur mon fauteuil fétiche avec lui devant moi qui dansait en se frottant à moi, j'étais morte de rire. Évidemment, sans oublier que je lui glisserais des billets dans le boxer. «  On verra, on verra. » Dis-je hilare.

J'avais terminé le joint et même si je faisais désormais impasse sur l'alcool, j'avais encore envie de weed. «  T'as encore quelque chose à fumer ? » Je ne dealais pas, lui il s'y connaissait. Je fumais rarement alors je ne voyais pas l'intérêt de me lancer dans ce business. La sensation de détente que te donnait ce petit truc était dingue. J'avais déjà lu que certains artistes et écrivains avaient de dingues idées, une fois stone ou bourré. Inspiration, viens à moi, je t'attends, mon corps est prêt. «  J'ai rien répondu au mec. » Grosse surprise, parce que j'étais plutôt du genre à répondre. « J'ai agi comme une adulte mature et intelligente, l'ignorance est ma meilleure amie. » En crachant sur la gueule du type -enfin par message- je ne me ferais que des haters et ce n'était pas dont j'avais besoin en ce moment. Pour le coup Ignorance is your new best friend, ne venait pas de moi mais d'une chanson et j'essayais d'utiliser ce motto ces derniers temps. Rester calme et ignorer. Au final, être ignoré était ce que les rageux détestaient. «  Bon et j'ai quand même signalé son compte. » Je souris, même si ça m'étonnerait que les ô chefs d'Instagram allaient prendre en compte mon action. Il me parla de ma sœur et là pour le coup, j'avais moins joué le coup de l'ignorance. « Je suis passée à la maison hier, il n'y avait personne et je voulais récupérer des affaires, dont dans sa chambre. Elle a débarqué au même moment. Elle a ronchonné, puis j'ai renchéri, elle aussi et blablabla, c'était sans fin puis elle s'est transformée. Je me suis retrouvée conne parce qu'elle bloquait la porte de sa chambre et je pouvais rien faire contre un varan enragé. » Pour le coup, j'avais plus de chance de m'en sortir sous forme humaine que de félin. Sous forme de chatte, elle m'aurait bouffé sans problème. Le varan de Komodo était l'un des varanidés les plus dangereux et également pour l'homme. Sérieux, elle n'aurait pas pu se transformer en lapin ou un truc du genre ? Donc sous ma forme humaine, elle pouvait me faire du mal. Elle avait essayé de m'attraper le bras et je lui avais balancé la couverture sur la tête, pour gagner trois secondes et me barrer. Je ne voulais pas finir à l'hôpital ou au pire crever de la gangrène. « J'ai réussi à me tirer mais ça serait cool qu'elle trouve un moyen de se contrôler. Je sais que ses études sont dures, que je suis chiante mais à ce rythme-là, je ne sais même pas comment elle a fait pour ne pas bouffer ses petits-copains. » Et franchement Bray n'avait pas besoin d'un varan tueur. En Indonésie, ça aurait passé crème mais pas ici. 

Enfin bref, ma sœur était déjà oubliée, je n'avais pas envie de me prendre la tête avec son cas et j'avais déjà la tête à autre chose. Mon cerveau était déjà au ralenti quand le blond me parla de sa semaine. J'étais un peu perdue sur la planète de l'anatomie masculine en fixant Utah. Je mis trop de temps à réagir puisqu'il me parla de sa sœur. Je passai une main sur mon visage pour revenir sur Terre et m'exclama: « C'est génial ça ! » Je lui attrapai la main et la serrai dans ma mienne. Avec les événements passés, les Wright s'étaient tous un peu éloignés des uns des autres, chacun avait sa manière de faire le deuil. C'était une très bonne nouvelle que les deux ce soient rapprochés, j'étais contente pour lui. En ce qui concerne son boulot -ouais mine de rien, j'avais entendu certaines informations- c'était la merde. Je ne voyais pas comment, je pouvais lui donner un coup de peps là-dessus. « Si j'étais riche et que j'avais une idée de tonnerre d'entreprise, je t'embaucherais direct ! » Si j'étais riche, je l'avais été et j'aurais pu continuer à l'être. O.K. mes mots ne servaient pas à grand chose.  « Tu peux pas les faire virer ces mecs ? » J'haussai les épaules, c'était l'entreprise de sa famille après tout. En remarquant que j'avais toujours sa main dans la mienne, je reculai immédiatement. C'était weird. « On bouge ? » Je dis comme ça, sans réfléchir.

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