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 BRISEIS&BRÀN ζ Let us be what we were

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« DON’T CRY… I AM NOT… MAD. »


L’on aurait pu croire la colère passé, dilapidée par les bienfaits d’une nuit reposante, mais il n’en était rien. Du moins, sur le moment. Car ce fut belle et bien la surprise qui l’emporta sur le reste au moment où il la vit de si bonne humeur et décidée à partager un petit déjeuner avec lui. Il n’eut d’ailleurs quasiment pas l’occasion de lui dire quoi que ce soit tant Briséis contre-attaquait et devançait avant même que les mots ne lui échappent, ce qu’il pourrait bien dire pour rétorquer. Contraint de se taire, le métamorphe ne fit que la regarder pendant un laps de temps de quelques minutes, se contentant juste de lui demander si elle avait cours, car pour le coup elle venait de lui mettre le doute. En la voyant lui expliquer les raisons de ce petit-déjeuner, Bràn se détendit et se permit même plusieurs sourires. Lorsqu’elle lui proposa le Dimanche, son visage s’illumina et il se rapprocha pour l’embrasser tendrement.

« Le Dimanche sera parfait. ». Puis il recula doucement et fila s’asseoir à table, la remerciant et lui confirmant que le tout sentait très bon. « Tu te rattrapes très bien, même si je ne t’en veux pas. Tu sais. ».

Malheureusement, si la jeune femme se détendit en pensant avoir réussi son coup (ce qui était pleinement le cas), il demeurait un détail que le loup souhaitait éclaircir, tout simplement parce qu’il n’avait attendu qu’elle, cette nuit. Lorsqu’il disait vouloir des câlins, il ne mentait pas, quand bien même il ne lui ait pas entièrement dit la veille au soir. Il avait plutôt fait des sous-entendus qui n’avaient pas fonctionnés. Remettant le sujet de la nuit passée sans elle sur le tapis, il ne s’attendit pas à l’effet que cela provoqua chez la brune, la regardant avec ses yeux ronds, sans aucune amertume. Il voulait juste comprendre. Bràn n’eut pas le temps de lever les yeux que la jeune femme pleurait déjà à chaudes larmes et se mettait à bredouiller telle une enfant prise en faute. Au lieu de pouvoir la rassurer, il la vit commencer à préparer ses affaires, prête à s’en aller. Mais ce n’était pas ce qu’il voulait lui ! Elle s’éloigna et le cœur du loup se mit à faire une embardée.

« Bri, ne pleure pas, il y a juste eu un malentendu, c’est tout. ». En quelques pas il fut près d’elle et l’attrapa dans ses bras. Quel crétin, il allait vraiment finir par croire qu’il ne savait que la faire pleurer. « Hey… Je suis désolé, ce n’était pas un reproche, juste… Je n’ai pas compris pourquoi tu n’es pas venue. Maintenant j’ai l’explication, c’est tout. Je tiens sincèrement à partager ce petit déjeuner avec toi, ce serait tellement dommage de le gâcher. S’il te plait… ».

Il les pensait sincèrement ces mots-là, conscient que son caractère puisse être parfois difficile à gérer. Caressant le haut de son dos avec amour, Bràn essayait de la rassurer comme il pouvait. « Je n’ai simplement pas compris. ». Se redressant légèrement, il vint passer son pouce sur l’une de ses joues pour sécher les larmes qui ruisselaient probablement encore. « C’est moi qui suis désolé. Je suis vraiment heureux de ce que tu as fait ce matin, j’espère simplement que ça ne te portera pas préjudice pour ton travail ou tes cours. ». Oui, car bien qu’il ignore l’existence de ce carnet aux états d’âmes, il ne tenait pas à ce que la jeune femme se laisse mourir de faim ou fasse un éventuel sacrifice pour satisfaire les besoins compliqués d’un loup des bois. Un homme, certes, surnaturel, certes aussi, mais incroyablement chiant quand il s’y mettait. Malgré ses défauts, le métamorphe restait un jeune homme éperdument amoureux d’elle et de sa gentillesse. Il avait juste ses petites périodes de… Complexité. Oui, appelons donc ça comme ça.

« Tu sais que je t’aime et que je ne compte pas partir. Tu m’as manqué cette nuit, j’ai cru… Que tu t’étais encore endormie sur tes notes. On savait tous les deux que certains jours ce serait compliqué pour moi, mais je tiens encore à te dire que je suis fier de ce que tu fais et que je t’admire pour ça. ». Il sourit. Ce n’était clairement pas lui qui se lancerait à nouveau dans des études, il avait toujours détesté ça, enfin du moins, arrivé à un certain âge. Qui plus est, à l’heure actuelle il pensait avoir réellement passé l’âge d’être étudiant, pire encore, il ne voudrait même pas l’être. Ca non. Donc oui, Bràn était sincère lorsqu’il lui disait ces mots, il espérait juste que cela ne sonnait pas trop « paternaliste ». Loin de là l’envie de faire croire à la brune qu’il se prenait pour ce père qui lui avait été arraché quelques années plus tôt. Disparu du jour au lendemain. Il était juste… Très mal doué avec les mots, lui et sa tête « de réveil », tout juste sorti du lit, et déjà obligé de consoler sa petite amie qu’il venait encore de faire pleurer. Non vraiment… Il allait finir par croire qu’il était horrible.
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❝I AM SO DUMB❞

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Brises pensait sincèrement s’être rattrapée. Les sourires du loup, sa surprise, le baiser, tous ces signes endormirent sa vigilance et, ravie d’avoir réussi, elle savourait cette petite victoire. Lui montrant sa bonne volonté, elle lui proposa d’avoir le Dimanche pour eux, ce qui sembla convenir à Bràn. Malheureusement, tout ceci ne durerait pas bien longtemps : en effet, après quelques questions et quelques réponses, et une déclaration où il lui assura ne pas être fâché, les choses tournèrent légèrement au vinaigre. « Vraiment ? ». Le regard plein d’espoir, elle l’interrogeait. Elle n’aimait pas que l’on soit en colère contre elle. Briseis était tellement réceptive et Bràn avait tellement d’emprise sur elle que chacun de ses mots était capital.

Rassurée, elle se détendit. Son rythme cardiaque ralentit doucement dans sa poitrine et la question tomba. Celle qui trancha dans le vif, la meurtrissant aussi sûrement que la lame d’un couteau. La veille au soir, le loup avait réclamé de l’attention. Alors qu’elle répondit positivement, il se leva soudain pour aller se doucher et se coucher. Perdue, Briseis n’avait pas compris, ou plutôt, elle s’était persuadée qu’elle l’avait vexé. Et, au moment de se coucher, elle n’avait pas eu le courage de l’affronter, d’autant plus qu’il lui tournait ostensiblement le dos. Les larmes montèrent en une vague incontrôlable. Elle avait échoué. Encore. Pourquoi restait-il si elle faisait tout de travers ? Ne pouvant supporter d’autres mots blessants de sa part, l’humaine amorça sa fuite.

Elle l’entendit parler d’un malentendu. Vraiment ? Sa vision brouillée par les larmes, elle se retrouva sans vraiment comprendre comment dans ses bras. Bràn s’excusa. Hochant la tête, le regard perdu dans le vide, Briseis essayait de reprendre la maîtrise de ses émotions quand il impliqua qu’elle était en train de gâcher le moment. Great. Elle était vraiment nulle ! « J...Je suis désolée ! » Elle hoqueta contre son torse, cachant son nez dans sa chemise. Un peu de temps pour se calmer ne ferait pas de mal, d’autant plus qu’il avait commencé à caresser son dos.

Frissonnant légèrement, elle l’entendit lui répéter qu’il n’avait pas compris. Elle non plus n’avait pas compris manifestement. C’était tout de même triste de ne pas se comprendre. Blottie contre lui, elle essayait toujours de trouver une solution et de se calmer quand il essuya la larme qui coulait encore sur sa joue. Levant les yeux, elle le regarda, cherchant toujours des réponses. Il lui assura alors qu’il était heureux de ce qu’elle avait fait et que cet effort ne serait pas néfaste. Celui-ci, non. Briseis secoua négativement la tête. « N...Non. Non je me sens bien, merci ». Elle ne mentait alors pas.

Bràn était si... Elle ne faisait pas un pas sans lui. Enfin, elle ne l’avait fait qu’une seule fois et cette fois il l’avait suivie. A présent, il réclamait son attention, peu habitué à ce que la jeune femme ne puisse lui consacrer du temps. « C’est vrai ? Il n’y a pas vraiment de quoi... Je n’ai encore rien réussi... » A commencer par venir à bout de sa dissertation. C’était pathétique. « Je suis désolée, je n’ai pas vu que je n’étais plus aussi présente pour toi qu’avant. » Un peu gênée, elle esquissa un sourire un peu forcé et recula d’un pas. « Ton pancake va refroidir... » Elle retourna vers la table et s’aperçut qu’elle n’avait pas fini de boire sa tasse. De café. Briseis l’attrapa et avala plusieurs gorgées tièdes en grimaçant.

La semaine se déroula sur le même rythme, la jeune femme se levant plus tôt pour préparer le petit-déjeuner, laissant Bràn partir avant de se remettre sur son devoir. Puis, elle partait au travail et enchaînait avec les cours, souvent sans rien avaler jusqu’au soir. Si Bràn ne l’attendait pas et dormait déjà, elle n’avalait rien, préférant le rejoindre au lit, harassée par la fatigue. Les jours s’enchaînaient et la jeune femme poussait toujours ses limites plus loin, si bien que le samedi, en pleine journée de travail, elle fit un malaise. Heureusement, sa collègue était là et l’aida à se remettre sur pieds. Elle passa l’incident sous silence et poursuivit sa journée jusqu’à ce qu’à aller en cours. Seulement, elle n’avait pas prévu de faire un malaise dans les escaliers de l’immeuble. Chutant dans les escaliers, elle gisait, inerte, sur le palier du 2e étage.
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« I GUESS THERE’S JUST A COMMUNICATION PROBLEM. »


A en croire les situations qui se répétaient, les deux jeunes gens n’étaient pas très doués pour se comprendre. Du moins, pour réussir à démêler la situation, les deux n’entendant visiblement que ce qu’ils voulaient bien entendre, surtout dans le cas de Briséis qui continuait à inverser chaque mot que le loup pouvait bien prononcer, se considérant comme nulle et archi nulle. Autant le dire, ils faisaient face à un immense quiproquo de taille qui ne semblait calmer nullement la pauvre brunette et désarçonnait complètement le métamorphe. Bràn l’entendit une nouvelle fois s’excuser et les larmes ne cessaient de rouler sur les joues rougies de sa dulcinée, c’était véritablement un fiasco. Fiasco au coucher, fiasco au réveil. Telle une enfant ayant besoin d’être consolée, le loup la laissa se cacher le nez dans sa chemise juste enfilée du matin, et donc, propre. Non pas que ça le gêne, loin de là mais c’était un tantinet embarrassant pour lui qui se pensait purement et simplement responsable de ses malheurs. Voilà sans doute pourquoi il n’avait jamais eu de relation stable et durable… Avant. Il devait peut-être mal comprendre certains « concepts » de la vie à deux. Oui, probablement, c’était forcément ça. Pour autant, il ne voulait pas la quitter, ni ne le pouvait, il avait de réels et profonds sentiments à son égard. Sentiments qu’il avait mis du temps à accepter mais maintenant qu’il comprenait il était hors de question de tout gâcher. C’était donc en grand maladroit et mal doué qu’il essayait de réparer la situation.

Il fallait dire qu’il y avait de quoi être perturbé. Briséis jouait sur trois fronts en même temps : le travail, les études et le petit ami, autant dire que ce n’était pas aussi simple qu’aux Etats-Unis lorsqu’elle avait du temps pour lui. Et du temps, le loup en réclamait plus que de raison, c’était peut-être là un de ses défauts il ne niait pas cela, mais il reconnaissait que cela puisse être compliqué. Il prenait donc sur lui la majeure partie du temps mais le fait était que le temps commençait à se faire long… Sûrement était-ce cette raison qui l’avait poussé à se montrer légèrement désagréable la veille, raison pour laquelle il avait remis certaines choses sur le tapis entre deux odeurs de pancakes lorsqu’il l’avait vu ne pas le rejoindre. Soit, il y avait eu incompréhension, ce n’était pas totalement de la faute de la brune et Bràn s’en excusait pour ça. Il ne voulait pas la faire pleurer ou même la blesser, il l’aimait trop pour ça, mais malgré tout il semblait que cela ne soit pas suffisant pour contrer les pleurs de la jeune femme beaucoup trop impliquée dans l’idée de constamment faire plaisir aux gens qui l’entourent. Elle était une trop bonne âme, sa Briséis.

Le métamorphe se montra avenant et rassurant, la gardant dans ses bras jusqu’à ce qu’elle se calme, la confortant dans le sens où il avait remarqué son effort et il ne lui en demandait pas tant. A la remarque de la jeune femme quant à la chaleur de ses pancakes, Bràn ne put se retenir de sourire en s’écartant. « Oui, ce serait vraiment dommage que tout ceci refroidisse. ». Dans son élan, il se mit à table et dévora son assiette, ordonnant plus ou moins à la brunette de faire de même, il était en soi hors de question qu’elle quitte cet appartement le ventre vide. « On peut faire réchauffer le café tu sais. ». Oui, il l’avait vu grimacer et ne put se retenir de lui offrir un énième sourire, les cheveux toujours en bataille.

***

Le reste de la semaine se déroula sur le même schéma, ce qui n’allait pas pour déplaire au loup qui était de moins en moins ronchon. Il avait fini par décrocher un job et pouvait à nouveau côtoyer la forêt en coupant des arbres morts, ce n’était pas le meilleur des boulots mais ça suffisait à rendre cet amoureux de la nature encore plus guilleret que d’ordinaire, quand bien même il tombe littéralement de sommeil quelques heures à peine après être rentré, laissant tout le loisir à la jeune femme de faire ses dissertations en paix. Bràn ignorait tout du rythme effréné de sa petite amie, ne pensant pas un seul instant qu’elle puisse mettre en danger sa santé de la sorte.

C’est alors qu’il observait le paysage que lui offrait leur quartier, en week-end, qu’il entendit son téléphone sonner. Ni de une ni de deux, il attrapa l’appareil et le porta à son oreille. « Irons, oui ? ». En un éclair son regard se figea sur l’horizon et ses iris s’étrécirent. Il n’en fallut pas plus au loup pour quitter l’appartement à toute hâte.

***

Telle une tornade, il avait franchi le seuil de l’immeuble où Briséis avait ses cours. On avait déjà appelé les secours qui s’occupaient de faire des examens de routines sur une humaine éveillée. Thank God.

« Circulez, y a plus rien à voir. ». Un ton sec et un regard noir, à n’en pas douter du Bràn tout craché. Les élèves se dissipèrent et retournèrent à leurs affaires tandis que l’on expliquait déjà au métamorphe ce qu’il venait de se passer.

« Elle a été retrouvée dans les escaliers, elle a juste une méchante bosse sur la tempe mais rien de grave, elle est hors de danger. Par contre, elle devrait songer à manger plus et à ne pas sauter de repas. Vous pouvez la ramener à la maison. ». Le jeune homme hocha la tête et les remercia. « Je surveillerai. Merci beaucoup. ». Puis ils quittèrent les lieux, laissant le loup récupérer sa petite amie aussi rouge qu’une tomate prise en flagrant délit de jus. Là, il inspecta de lui-même si elle allait bien sans dire un seul mot, l’air inquiet et beaucoup moins dur que lorsque tous les élèves du coin se trouvaient autour d’elle. « On en parlera à la maison, pas de cours aujourd’hui, viens. Marcy t’amènera ce qu’il faut pour ne pas être en retard dans tes notes et devoirs, ne t’en fais pas. ». Sur ces mots, il l’aida à se lever et la gardait près de lui pour ne pas qu’elle tombe à nouveau. « Tu as de la chance… J’ai emprunté une voiture. ». Oui, juste emprunté, il la rendrait…
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( c) texas-flood


Briseis gisait sur le sol, inconsciente. Encore une fois, elle avait repoussé ses limites, se sacrifiant pour donner à Bràn ce qu’il attendait d’elle. Tous les jours, elle lui préparait le petit déjeuner et le laisser s’approcher pour échanger quelques gestes tendres. Toutefois, la jeune femme se montrait toujours un peu méfiante, sur ses gardes même si elle commençait de plus en plus à mal vivre cette situation. Elle imaginait qu’il en était de même pour son compagnon. Compagnon. Pouvait-on vraiment parler de couple ? Les gestes d’amour qu’ils échangeaient se limitaient à quelques baisers ou quelques câlins très innocents. Où étaient ses résolutions ? Elle lui avait demandé de l’aide lorsqu’ils étaient arrivés mais dès que le loup essayait de lui proposer quelque chose, elle prenait peur et se dérobait. C’était difficile. Elle voulait tellement réussir à être comme les autres femmes, capable de ne pas se poser de questions et de juste se laisser porter par le moment. Mais non. Elle n’y parvenait pas. Briseis commençait donc à penser de plus en plus qu’elle avait un problème et que Bràn ne pourrait pas l’aider seul. Son rapport au physique était déjà compliqué. L’idée qu’il puisse la voir la persuadait qu’il ne pouvait aimer son corps. Et elle ne savait pas quoi faire non plus. Elle se sentait gauche, donc inutile et nulle. Ce sentiment d’infériorité qu’elle portait tous les jours venait des mots d’Emily. Emily l’avait perdue. Son discours changeait du tout au tout : quand elles étaient seules, elle lui faisait quelques compliments mais une fois avec son groupe, elle pointait du doigt toutes ses faiblesses et s’en moquait. Longtemps Briseis avait ravalé ses larmes, jusqu’à ce que Bràn n’intervienne. Et fasse une chose impensable. Oui, il avait beaucoup changé depuis. C’était dans ces moments de réflexion que la jeune femme s’en apercevait.

Ouvrant les yeux, Briseis ne reconnut pas tout de suite son environnement. « Comment s’appelle-t-elle ? » demandait une voix au loin. « Briseis Iseley ». « Briseis ? Vous m’entendez ? » Le son semblait amplifié et elle grimaça en se forçant à tourner la tête mais elle était coincée. What ? « Doucement, vous avez une chute dans les escaliers ». Une chute ? Elle se souvenait juste de marcher et... « M. Irons ? ...Vous êtes le numéro d’urgence donné par Miss Iseley. Elle a eu un petit accident. » Oh God... « Non, s’il vous plaît ne... ». Trop tard. Le secouriste parlait encore et encore. Elle ne put entendre exactement ce qu’il disait parce que l’autre lui posait des questions. Répondant comme elle pouvait, elle cherchait à se relever mais il l’en empêcha. « Vous avez peut-être un traumatisme crânien. Restez allongée. ». « Un... ». Elle ne se sentait pas si mal. Juste fatiguée. « Vous vous sentez fatiguée ? » Elle hocha la tête. « Elle n’a pas d’écoulement, je pense que c’est seulement une vilaine bosse ». « Avez-vous mal à la tête ? » Celui-là insistait. Briseis prit quelques secondes pour répondre. « Oui à la tempe comme...Un bleu. ». « Combien font 13 + 25 ? ». Wow. L’humaine fronça légèrement les sourcils. « 38 ? ». « Tu vois bien, elle n’a pas les signes d’un trauma. Redresse-là doucement. » Briseis se sentit tout d’un coup moins entravée alors qu’on l’aidait à s’asseoir. Il prenait encore son pouls. « Je vais bien, je vous assure, j’ai juste fait un malaise, je... » Une voix connue s’éleva. Oh non... Briseis se crispa. Bràn allait vraiment être contrarié. Etait contrarié. Baissant le nez, elle agissait comme un louveteau qui allait avoir quelques réprimandes. Et en plus, il avait tout balancé. Pourquoi avait-elle dit qu’elle n’avait pas beaucoup mangé ? Il allait s’inquiéter et la forcer et alors que la situation s’était améliorée ces derniers temps. Il avait retrouvé un travail et son humeur était devenue meilleure. Mieux encore, le soir, il se couchait tôt, parfois même avant qu’elle ne revienne, ce qui lui laissait du temps encore pour travailler. Et elle oubliait ou ne prenait alors pas le temps de manger.

L’homme qui lui avait diagnostiqué un trauma lui annonça soudain qu’il la laissait « entre de bonnes mains ». Elle reconnut sans même lever la tête qui était en train de l’inspecter. Pivoine, Briseis le laissait faire. Le ton de sa voix pour éloigner les étudiants lui avait laissé penser qu’il allait sûrement la morigéner. Il regardait ses bleus, sa bosse. Elle grimaçait légèrement quand il effleura un coin sensible à la douleur mais n’osa pas prononcer un mot. « On en parlera à la maison ». Ouh... « Pas de cours aujourd’hui ». Marcy ? Qui était Marcy ? Elle hocha la tête docilement alors qu’il la remettait sur ses pieds et la tenait fermement. Sa tête tourna un peu, sa tension étant un peu basse mais elle n’en montra rien. Elle marchait à côté de lui quand il annonça avoir « emprunté » une voiture. Elle se raidit. Empruntée... C’était un mot pour dire qu’il l’avait prise sans le consentement du propriétaire. Si elle n’était pas si meurtrie d’avoir causé tous ces problèmes, elle lui aurait suggéré de prendre les transports mais... Peut-être avait-il eu le consentement et mieux valait qu’il la ramène rapidement. Elle hocha donc seulement la tête et monta dans le véhicule. Effectivement, la photo de famille accrochée sur la ventilation ne laissait pas le doute. Elle attendait, évitant de croiser son regard.
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« I DON’T KNOW IF I NEED TO BE ANGRY OR WHAT… »



Elle avait merdé. Briséis avait merdé. Une nouvelle fois. Lorsque les secours l’avaient appelé il avait bien cru mourir sur place à l’autre bout du fil et n’avait eu d’autre choix que de débouler en trombe jusqu’au bâtiment, empruntant une voiture au passage. Oui, empruntée, il la ramènerait à sa place. C’est telle une tempête s’abattant sur les élèves qu’il déboula dans l’enceinte et les fit circuler, écoutant tout juste ladite Marcy lui annoncer qu’elle ferait en sorte de lui prendre les cours. Bien, bien tant mieux mais pour l’instant il en avait rien à foutre de la gentillesse de Marcy et de ces cours biblique à deux trois francs six sous. Il voulait voir sa petite amie. Les ambulanciers les laissèrent tranquilles après s’être assurés que tout était en ordre et Bràn les remercia poliment. Il savait être pet sec mais également courtois. S’agenouillant près de la jeune femme, il inspecta à son tour chacune des blessures visibles. Que des bleus. Bien. Attrapant le poignet de la brune, il se fit silencieux et attendait. Pouls stable. Ok. Les secouristes l’avaient déjà fait avant mais le loup avait tendance à tout multiplier par dix lorsqu’il s’agissait de Briséis et qu’il avait une trouille bleue. Se redressant finalement sur ses deux jambes, il l’aida à se relever en lui annonçant déjà la couleur de ce qui l’attendait. Il n’était pas fâché, juste effrayé et l’adrénaline devait prendre le temps de redescendre.

Une fois arrivé à la voiture, le métamorphe aida la brune à s’installer avec tendresse et prévenance. Lorsque ce fut fait, il contourna le véhicule et vint s’installer au volant. Officiellement il n’avait pas vraiment de papiers prouvant qu’il pouvait conduire, son permis il l’avait égaré depuis plusieurs années et n’usait que très rarement de ce genre d’engins. Ca ne l’empêcha pas de les ramener sagement jusqu’à leur appartement, à une rue près. Tout le trajet, Bràn demeura silencieux, la photo de famille ne perturbant nullement son opération de « sauvetage ». Il se gara, remit la voiture à sa place et sortit pour lui ouvrir la portière et l’aider quand il vit son regard. « Quoi ? Je t’ai dit que je l’avais juste emprunté. ». Quoi qu’il dise, Briséis connaissait ses antécédents de voleur… Bien décidé à ne pas en parler davantage, il passa un bras autour de sa taille et l’aida jusqu’à leur étage, montant les marches une à une, s’assurant qu’elle ne tombe pas une nouvelle fois dans les escaliers.

Sur le pas de la porte, le loup sortit les clés et la fit rentrer à l’intérieur, direction le canapé dans un premier temps. Il savait que la jeune femme ne le contrarierait pas. Pas maintenant. Ce ne fut que lorsqu’elle fut assise qu’il lui ramena un verre de jus d’orange et un morceau de pain pour grignoter en attendant qu’il fasse un repas plus complet. Là, il prit un peu de temps et s’assit à côté d’elle, une jambe repliée. « Qu’est-ce qu’il s’est passé Bri ? Est-ce que je devrais… M’inquiéter de ce qu’ils m’ont dit à propos de la nourriture ? ». Oui, car il ne comprenait pas, ils ne manquaient de rien ici.

Profitant de ce petit moment d’accalmie, voyant bien qu’il n’obtiendrait pas réponse tout de suite, Bràn s’éclipsa dans la cuisine et commença la confection de leur dîner. Ils mangeraient plus tôt, ça ne faisait rien. Qui plus est, dimanche arrivait à grands pas donc Briséis pourrait se remettre d’aplomb avant le début de la semaine. Il fit quelque chose de simple, comme à chaque fois, puis vint se rasseoir à côté d’elle pendant que ça cuisait. Là, il effleura tendrement sa joue et vint l’embrasser en faisant attention de ne pas lui faire mal. « Je m’inquiète pour toi, c’est tout. Je ne suis pas en colère. ». Ca non, il ne l’était pas, soulagé qu’elle n’ait rien même s’il voulait avoir des explications sur le fin mot de l’histoire. A dire vrai aussi, il aimerait avoir plus de moments tendres comme ceux-là. Oui, il voulait une nouvelle fois essayer de lui montrer ce que c’était qu’aimer sans pour autant le mentionner à voix haute. Ses lèvres contre les siennes, le loup encadrait son visage avec amour et douceur, profitait de cette distraction pour lentement passer une main dans son dos jusqu’à la descendre au niveau de sa taille. Il n’alla pas plus loin. « Je suis content que tu n’aies rien. ». Un murmure alors qu’il se redressait pour ne pas qu’elle se sente acculée ou étouffée. Pendant ce temps, le riz cuisait sur le feu et le silence régnait dans la pièce sans que l’ambiance ne soit pesante. Pour le coup elle était même extrêmement calme.
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