Briseis E. Iseley
« I believe everyone is kind. Sometimes, you just have to dig a bit »
Les petits détails
Prie tous les jours et si une église est proche, ira souvent le faire là bas A tendance à ne percevoir que le bon dans chaque personne, ce qui peut la pousser à nier parfois la dangerosité de son interlocuteur A tendance à se faire abuser, voire trahir. Elle n’a jamais réussi à nouer une véritable amitié avec une autre femme. Dors en pyjama rose avec des lapins blancs Elle aidera toujours une personne en difficulté. Croit au grand amour et n’a aucun préjugés sur les autres. La preuve, elle est en couple avec un loup. Elle adore rire et son insouciance est souvent communicative Croit profondément que la paix est possible S’attache toujours les cheveux au travail N’ose pas exprimer ses pensées et craint toujours de blesser ses interlocuteurs : elle s’excuse donc très souvent. | caractère
Briseis est une personne douce qui fuit les conflits. Si vous commencez à la chercher, elle préférera dire amen à chacun de vos reproches plutôt que de vous tenir tête, surtout si elle ne vous connaît pas. Elle est donc fragile face aux attaques d’autrui car très sensible. Romantique, elle est également très sensible.
Elle trouve son épanouissement dans des valeurs familiales et en amour elle a besoin de l’autre de façon assez symbiotique. Il faut la rassurer (ça tombe bien, elle s’est trouvé un loup) et lui offrir une touche de merveilleux (là par contre, il a encore du progrès à faire). Rêveuse et idéaliste, il lui arrive souvent d’être déçue par les autres qui ne croient plus forcément en ces valeurs tellement ancrées en elle.
C’est pourquoi elle est également très réservée. Avant de se laisser approcher, elle a besoin de se sentir en sécurité car elle craint plus que tout d’être rejetée. Bienveillante, elle est très compréhensive et capable d’une empathie assez forte. Ainsi, si vous êtes une âme en peine, elle saura mettre le monde en arrêt pour vous écouter et partager votre chagrin.
Briseis a longtemps été perçue comme une personne étrange : très croyante, elle peut être très naïve et accorder sa confiance un peu trop facilement. C’est parce qu’elle est profondément convaincue par son éducation que tout le monde a du bon en lui et qu’il suffit simplement de le révéler.
Attentionnée et altruiste, c’est une personne généreuse et fidèle. Elle a tendance à très peu parler d’elle, pensant ennuyer les autres. Elle peut donc avoir du mal à aller au coeur des choses, ce qui peut la rendre parfois difficile à comprendre (et certains ne vont pas contredire... ). Il faudra de la patience pour la connaître, car elle tisse les histoires à son rythme. Si jamais il vous prenait l’envie de la brusquer ou de l’interrompre, vous la verriez tout simplement se replier dans sa coquille.
Délicate et désintéressée, il est difficile parfois pour elle de se sentir heureuse car elle a tendance à prendre sur elle tous les problèmes du monde. Elle peut être un peu trop dévouée à sa religion, quitte à oublier le réel ou bien à une personne (qui se reconnaîtra) qui occupe un peu trop ses pensées.
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On dit que la physionomie d’une personne reflète sa personnalité. C’est ce que je suis. Aussi douce à l’intérieur que les traits de mon visage. Les yeux souvent tournés vers un Ciel qui ne nous écoute plus et qui pourtant porte tous mes espoirs. N’y a-t-il rien d’autre pour nous que la souffrance sur cette Terre ? Est-on puni d’un crime que nous n’avons pas commis ? Pourquoi nous faire endurer une vie aussi grise ? Où sont les couleurs, l’espoir ? Certains disent que prier ne sert plus à rien. Moi, je suis persuadée que Dieu est toujours là et qu’un jour, le Mal s’en ira comme il est venu. Idéaliste et rêveuse ? Oui. Mais ce sont mes rêves qui me portent à travers ce monde trop sombre pour mon âme. Une cage. Mon âme est enfermée dans une cage de chair et ne demande qu’à s’en extirper pour rejoindre des cieux plus paisible. En attendant, j’écoute de la musique classique. Elle me permet de me détendre et de m’évader et bien sûr je vais tous les jours à l’Eglise et je chante à chaque messe. Il paraît que j’ai une jolie voix. Qu’importe, je ne fais que chanter mes prières les plus importantes pour mon coeur blessé et demander au Seigneur de m’aider à traverser cette vie, de porter chacun de mes pas jusqu’à Lui. Je n’aime pas la violence gratuite. Et je ne vois pas toujours les intentions réelles des gens. Une personne ne peut pas être foncièrement mauvaise pour moi. Non, tout le monde est bon, j’en suis persuadée. Une âme blessée peut tomber dans les Enfers mais la Rédemption existe pour tout le monde. Il suffit de demander pardon et de mieux agir. Qui suis-je ? Une fille trop gentille pour certain, une amie très fidèle pour d’autre qui n’ose pas toujours dire ce qu’elle pense. Cela me joue des tours. Les autres me blessent parfois mais je finis toujours par les pardonner : ils ne l’ont pas vraiment voulu. Idiote ? Peut-être mais ma réserve me fait taire mes pensées les plus profondes. On a tellement de malheurs ici qu’il vaut mieux éviter de s’embrouiller avec les seuls proches qu’il me reste. Je veux juste vivre, survivre et croire en un avenir meilleur. Alors oui, je suis peut-être romantique, je crois encore au prince charmant et pourtant, il y a longtemps que j’aurais dû abandonner. Voici mon histoire...
PART 1 : A BELOVED CHILD'S BIRTH
La Foi, c’est le pansement des âmes. Cette phrase, c’était celle de son père, révérend dans une petite Eglise du quartier de Brooklyn à New-York, qui la répétait à chaque personne qui venait se confesser. Ce fut d’ailleurs ainsi qu’il rencontra son épouse, ou plutôt, qu’il nota son existence. Il avait le droit de se marier mais il ne l’avait jusque là jamais envisagé pour la simple et bonne raison qu’il s’était donné pour mission de détruire les créatures inhumaines et surnaturelles et qu’il pensait la vie de famille incompatible. Pour lui, servir le Seigneur consistait à protéger les humains ignorants des vices qui peuplaient cette Terre. Tous les deux encore jeunes, elle était venue le trouver pour lui avouer ses sentiments. Après un silence quelque peu nerveux, il tenta tout d’abord de la dissuader. Il ne pouvait se permettre d’avoir une telle faiblesse. A chaque argument, elle trouva une parade et parvint à obtenir son coeur.
Rapidement, ils se marièrent devant leur communauté. Rien ne vint entacher ce jour de liesse et ils vécurent dix années de bonheur. Du moins en apparence... Les sorties en pleine nuit du révérend éveillèrent les soupçons de son épouse qui ne tarda pas à le mettre au pied du mur. Il ne lui avoua pourtant rien. Il fallut qu’elle découvre la vérité par elle-même pour comprendre qu’il ne la trompait pas. Il cessa totalement cette activité à sa demande. Un temps du moins...
1998. Des meurtres particulièrement sanglants plongèrent le quartier dans la terreur. Ceux-ci ayant toujours lieu la nuit. Bientôt, plus personne n’osa sortir et l’ensemble des habitants se barricadaient dès le soir venu. La menace, le père de Briseis ne tarda pas à la reconnaître et s’il essaya de rester éloigné, il ne put rejeter ses responsabilités. Il ne trouva pas le « Vampire » (nom absurde donné par la presse à cause de son mode opératoire). Une véritable course poursuite s’engagea. Il jouait clairement avec les nerfs du chasseur, le narguant, jusqu’à ce qu’ils ne se retrouvent une nuit face à face. Le combat fut rude et acharné. Les métamorphes ne sont pas toujours simples à éliminer, surtout sous la forme d’un prédateur. Pourtant, il parvint à l’éliminer. La nuit avait été longue, ce fut exténué qu’il rentra chez lui.
Il découvrit alors l’horreur : le corps de sa femme gisait dans l’entrée. Couverte de sang. Il avait réussi à s’introduire dans sa maison ! Pensant immédiatement à sa chair, il l’appela mais n’obtint aucune réponse. En réalité, il avait oublié qu’ils avaient envoyé sa fille dans un camp de vacances. Il ne s’en souvint qu’en trouvant le lit fait et aucune trace de vie dans la maison en dehors d’une note. En la lisant, son sang ne fit qu’un tour. Le calme revint dans le quartier. Mais il n’oublia pas. Il s’était trompé.
Sa colère l’aveugla et il s’éloigna peu à peu de son église. Il plaça sa fille, alors adolescente, chez la gardienne de l’immeuble qui s’occupa d’elle jusqu’à sa majorité. Comment Briseis vécu ce silence radio ? Forcément mal. Elle continuait cependant de prier pour son père et, ignorant alors quel mal avait frappé ses parents, continua sa vie. Son père fut déclaré disparu par les autorités, elle n’en avait plus eu de nouvelles du jour au lendemain... Elle espérait encore le retrouver en vie.
PART 2 : WOMAN AGE
A présent âgée de 28 ans, la jeune femme s'accrochait à la vie qu’elle avait toujours eu auparavant, et ce désespérément. Nostalgique, elle craignait de perdre ses souvenirs, de les oublier, ces parents si aimés et pour lesquels les images s’effacent peu à peu.
Toujours aussi croyante, elle conserva une innocence plutôt incongrue, au point qu'elle puisse parfois oublier que le monde sombrait toujours un peu plus. Vivant sur ce que ses parents lui avaient légué, elle ne parvenait pas à entretenir correctement l’appartement familial. Pour s'en sortir, elle trouva un job de serveuse dans lequel elle s'impliqua et ne compta pas ses heures. Un esprit occupé est un esprit qui n'est pas torturé, du moins, c'était ce qu'elle pensait. Se lever, travailler, dormir, la vie était tellement plus simple de cette manière. Elle n'avait plus le temps de voir le sang, d'écouter les rumeurs. Le monde était en ruine. Et elle se voilait la face pour ne rien voir. Ce job, elle ne l'avait pas eu par hasard puisque le patron était un ami de jeunesse de son père et donc une sorte de père adoptif, qui n’arrivait pas à lui faire abandonner ses rêves de prince charmant et compagnie. Son caractère réservé ne trouvait pas vraiment sa place dans ce type d’endroit et pourtant, elle faisait son job et on ne lui demandait rien de plus. Rien de plus que de survivre dans un monde où les créatures comme les tritons, les djinns ou les leprechauns n’étaient pas que des légendes...
Et puis... Il y eut Bràn. Il entra dans sa vie comme dans son appartement, autrement dit, il s’imposa. Blessé, pris en chasse par Dieu seul savait qui et pour une raison que lui seul savait, il était entré par effraction chez elle alors qu’elle travaillait. Trouvant le loup (oui le métamorphe avait la forme d’un loup), inconscient, à son retour, loin de hurler et de le mettre dehors, Briseis le soigna et lui donna tout ce qu’elle pouvait. Le loup, au début revêche, sembla fortement apprécier d’avoir quelqu’un qui lui ramenait à manger, tant et si bien qu’il resta. Il veillait sur elle. Ainsi, il la sortit plusieurs fois de problèmes : l’humaine avait le chic parfois pour ne pas voir le danger.
Un an qu’il était là, un an qu’il veillait sur elle... Elle avait besoin de lui, de sa présence. Elle développa rapidement des sentiments amoureux pour lui mais n’osa jamais les exprimer, d’autant plus que celui-ci vivait très librement enchaînant quelques aventures et ne montrant aucune envie de s’engager. Il se plaisait à se dire libre et solitaire. Sentant qu’il n’était sûrement pas sur la même longueur d’ondes, elle détourna ses yeux de lui et rencontra alors un très charmant jeune homme. Le genre Prince Charmant. Elle se jeta à corps perdu dans cette relation mais bien évidemment, le loup, possessif et jaloux n’apprécia pas vraiment la concurrence et pire, se rendit compte un peu tard qu’il éprouvait lui aussi des sentiments pour la jeune femme. Dépressif, il en vint à la conclusion qu’il devait saboter cette relation s’il voulait se donner une chance avec l’humaine, ce qu’il s’employa à faire. Le résultat ne se fit pas attendre parce que Briseis vit cet homme avec une autre jeune femme. Déçue, amère et triste, le loup n’avait plus trop d’efforts à faire pour amener sa proie là où il voulait. Il n’avait juste pas prévu que l’humaine sombrerait littéralement. Il pensait que ce n’était qu’un petit crush, rien de bien sérieux et qu’en ruinant cette relation rapidement elle n’aurait pas le temps de souffrir. En réalité, il venait de briser quelque chose de bien plus important. Ce fut à ce moment là qu’elle se laissa entraîner par des personnes peu recommandable et toucha pour la première (et dernière fois) à la drogue. Le loup ne put bien évidemment pas tolérer ce genre de comportement et la ramena fissa dans le droit chemin. Sauf que lui-même dérapa en laissant son désir prendre le dessus. Briseis ne put pas vraiment dire non mais ne se considéra pas pour autant comme une victime. Le jour suivant fut compliqué, surtout lorsque le loup lui demanda pourquoi elle semblait si distante. Lui pensait n’avoir rien fait de mal, jusqu’à ce qu’elle ne lui donne son ressenti. Et lui exprime son envie de partir.
PART 3 - ANOTER TRY
Fuir. Ce mot résume assez bien la vie de la jeune femme. Sa première idée était de partir seule, vivre telle une ermite à travers les bois mais c’était sans compter sur Bràn. Il était entré dans sa vie et ne semblait plus vouloir l’abandonner. Lui en voulait-elle ? Non. Briseis pardonnait facilement, consciente que tout le monde pouvait faire des erreurs. Après tout, il ne l’avait pas trompée. Il avait juste perdu le contrôle. Ses sentiments étaient sincères et elle l’avait un peu cherché aussi même si elle ne s’en souvenait pas. Et quand il avait réclamé son amour, elle avait cédé. Elle ne l’avait pas repoussé. Elle l'avait même voulu, c'était juste que ce n'était pas arrivé comme elle l'avait planifié (c'est à dire lors d'une nuit de noces) et qu'elle n'assumait pas vraiment. Se sentant comme une adolescente prise en faute, elle l'avait un peu accusé, à tord ou à raison, elle avait fini par ne plus chercher cette réponse. Et il avait toujours eu ce côté égoïste, elle ne pouvait pas vraiment l’en blâmer même si depuis elle maintenait une certaine distance. Alors bien sûr, leur relation est un peu compliquée en ce moment mais la force de ses sentiments est réelle et le loup saura bien arranger les choses. Il n’y avait qu’avec lui qu’elle se sentait en sécurité.
Et pourquoi l’Irlande d’ailleurs ? Butée sur son idée de partir vivre seule en pleine forêt, la rumeur d’un père en vie et en Irlande lui fut rapportée. Ses plans changèrent du tout au tout et elle fonça tout droit dans la direction indiquée. Peut-être était-ce un piège ? Elle n’envisagea pas cette possibilité, mais le loup lui, oui. Alors il l’accompagna et ce fut ainsi qu’ils posèrent le pied sur le sol de cette petite ville irlandaise attirant décidément toutes les créatures surnaturelles vers elle...