♛ Mark A. Turunen ~ Storm The Sorrow ♕

Mes parents m'ont appelé Mark Adonis Turunen ! Je suis né le le Jour du Printemps en l'an 1981 à Helsinki en Finlande. Je suis un élément de 35 ans. Pour plus de précisions, je suis Hétérosexuel et présentement Célibataire. Je suis fier de dire que je travaille en tant que Professeur de Langues, d'Anglais pour ceux qui auraient pensés à autre chose... et je suis également Guitariste d'un Groupe de Métal Symphonique, ça m'aide à payer mes factures. Je suis d'ailleurs plutôt Riche On me dit souvent que je ressemble à Colin O'Donoghue, mais en mieux, quand même. Une dernière chose, je fais partie du groupe Êtres de Terre, et plus précisément je suis Métamorphe, me permettant de pouvoir devenir un Loup Noir.

L'ère des Vikings, ces guerriers sans peur qui ont parcouru les eaux de notre planète dans le but d'explorer, piller et commercer. C'est à cette époque que virent le jour le clan Turunen et le clan Virtanen, les deux chefs n'étaient pas spécialement amicaux l'un envers l'autre au début, mais de fil en aiguille, ils se sont liés l'un à autre, jusqu'à ne plus se quitter pendant les siècles passés. Pour preuve, aujourd'hui encore, les deux familles vivent ensemble, dans le sens où en gros, alors qu'il y a deux noms de famille, en réalité, ils sont si unis qu'on ne dirait qu'une seule et très très grande famille. Descendant très lointain de nos premiers ancêtres, certaines traditions demeurent, comme le fait que cela doit être une Demoiselle qui mène le clan, comme le fait que l'homosexualité est prohibée chez nous, mais nous ne sommes pas homophobe pour autant, surtout que c'est plus que mal vu de nos jours.


21 Mars 1981
Alors que sonnait l'heure du renouveau, des bourgeons et la saison des amours pour les animaux en tout genre, la famille Turunen allez également vivre le début d'un nouveau chapitre de sa vie. En effet, ce fut en milieu de l'après-midi, que ma mère qui était enceinte, commença à perdre les eaux, avoir un grand nombre de contraction et après de gros efforts de sa part, je vis me premiers rayons de soleil, mais je n'étais pas seul, non, une ou deux minutes après, ma jumelle pointa le bout de son nez. Hormis la différence visible directement entre un petit garçon et une petite fille, tout prouvait que nous étions de vrais jumeaux, particulièrement nos sublimes yeux bleus, même si la couleur était plus claire pour les siens que pour les miens. Mes parents, comblés de joie de voir leurs désirs réalisés en ayant un garçon et une fille en un seul accouchement, ne s'arrêtaient plus de sourire devant nos petites bouilles toutes rondouillardes.


20 Janvier 1985
A précisément deux mois de notre quatrième anniversaire à ma jumelle et moi-même, un nouvel heureux événement arriva. En effet, la madame qui était tout comme une tante pour moi, accoucha d'une petite demoiselle avec des cheveux orange, ses parents qui étaient très heureux lui attribuèrent le prénom de Simone. Après une petite fête pour célébrer la nouvelle naissance parmi nous, ma mère me pris par la main et mon père mit Tarja sur ses épaules et nous rentrâmes dans notre petite demeure d'Helsinki et une fois à la maison, il fut temps pour moi et ma jumelle de prendre le bain avant d'aller au dodo. Une fois bien installé dans mon petit lit douillé, ma maman vint me faire le bisou du soir et me border comme il faut, puis ce fut au tour de papa de venir dire bonne nuit, mais il en profita pour me dire que Simone était ma nouvelle petite sœur et que je devrais tout faire pour la protéger, au même point que Tarja.


Mai 1988
Sept années et près de deux mois se sont écoulées depuis que je suis venu au monde, la vie avance tranquillement. Je vais désormais à l'école des grands comme ont dit et bien entendu, je suis dans la même classe que Tarja ma jumelle adorée, nous faisons tout ensemble, inséparable, même pour prendre le bain. Pour canaliser le surplus d'énergie qui déborde en moi, j'ai également commencé un sport collectif, plus que célèbre dans le monde entier, dont les plus grandes stars sont: ′Pelé′ du Brésil, ′Johan Cruyff′ de la Hollande et ′Diego Maradona′ de l'Argentine. C'est là que je découvrais alors que ce n'était pas bien de baisser les bras quelque soit les circonstances, que j'appris à jouer et à avancer avec d'autres fixés sur le même objectif.

Ainsi, un jour, à la fin d'une de mes séances d'entraînement, alors que j'étais en chemin pour rentrer à la maison, j'ai fais un petit arrêt shopping. Je profitais d'être un peu seul, pas que je n'aime pas ma jumelle et ma petite sœur ou même mes parents et le reste de ma famille, mais du coup, il était rare que je puisse avoir des moments sans personne à mes côtés et je ne me doutais pas qu'il aurait mieux valut pour moi que ce soir-là que je sois accompagné. Ne voyant pas le temps passer à regarder de belles tenues de football, le soleil qui baissait dans le ciel petit à petit venait de disparaître complètement, ce qui me fit comprendre à quel point j'étais en retard et l'inquiétude que je devais causer à ma famille.

Pressant le pas pour retourner auprès des miens, je me rendis compte après quelques minutes que je ne savais plus où je me trouvais. Alors que je me trouvais au milieu d'une nouvelle ruelle bien sombre et sans que je ne comprenne quoique ce soit, un homme débarqué de nulle part, m'attrapa, me déshabilla, avant de faire de même lui-même... je ne vous fais pas un dessin de ce qui est arrivé après, mais pour moi à cet âge-là, je ne compris rien de ce qui venait d'arriver, mais au fond de moi, je me sentais très mal, des larmes coulaient sur mon visage sans que j'en sache pourquoi... Puis ce fut le noir totale.

Je repris connaissance quelques jours plus tard, j'étais allongé dans mon lit. Toute ma famille était à mes côtés sans exception, pourquoi étaient-ils là? J'avais du mal à comprendre sur le moment, encore légèrement endormi... mes parents me serrèrent fort dans leurs bras, Tarja et Simone également, puis ils me dirent que la Police était là et que j'allais devoir répondre à quelques questions... une fois en face des agents et dès la première question, les souvenirs de ce que j'avais vécu l'autre soir. Les larmes se remirent à couler et ceux qui m'étaient chers vinrent pour m'épauler et me soutenir, car ce que je venais de vivre, n'était pas facile du tout, surtout maintenant, que l'on m'avait expliqué ce qui s'était passé et ce que j'avais subi.


21 Mars 1996
Cela fait déjà quinze années que Tarja et moi foulions cette terre, qu'est-ce que le temps pouvait passer vite. La vie n'avait pas été facile pour moi depuis cet événement horrible quand je n'étais qu'un petit enfant, mais grâce à mes parents, mes oncles et tantes et surtout mes deux merveilleuses sœurs, j'avais réussi à faire un pas en avant. Mais malgré cela, il y avait toujours des moments où je n'étais plus comme avant, moins énergique, moins présent, le traumatisme était toujours légèrement présent, mais il disparue presque complètement lorsque nous apprîmes par la police qu'un potentiel coupable était en détention. Les Forces de l'Ordre me demandèrent de venir en compagnie de ma famille, en effet il était primordial que je vois le suspect afin de l'identifier ou non, car je me souvenais parfaitement du visage de cet enfoiré, profitant de sa taille et de sa puissance pour forcer un gamin... Le jour-même, nous allâmes au poste et ce fut au travers d'une vitre, loin de lui et tout danger, que je fus inviter à regarder son visage et après quelques minutes à scruter le moindre détail de sa face, je n'eus plus aucun doute, c'était bien lui. Avec mon témoignage, il fut incarcéré en attendant son procès et vu comment c'était parti, il allait prendre un grand paquet d'années de prison, ce qui me fit plus que plaisir, de savoir que Justice était rendu.

Mis à part cela, ma vie avait été plutôt normale jusqu'à aujourd'hui. J'avais terminé l'école primaire, j'étais entré au collège et rapidement, j'étais devenu un des meilleurs de ma classe dans tous les domaines, aussi bien avec mes notes qu'avec mon club d'échec, jeu que j'adorais particulièrement et pour lequel j'étais plutôt doué. Toujours aussi lié à ma Jumelle et à Simone, nous passions pleins de bons moments ensemble, à jouer comme des fous, la rouquine découvrit qu'elle adorait chanter et qu'elle avait un don réelle pour cela, tandis que je me découvrais un talent pour la guitare. Mais il nous arrivait aussi de nous entraider les uns les autres pour les devoirs, mais surtout de parler de tout et de rien, n'ayant alors pas le moindre petit secret entre nous. Toujours là pour les soutenir et les protéger si besoin il y avait, mes sœurs étaient tout pour moi, sans elles, jamais je n'aurais réussi à remonter la pente et être celui que j'étais aujourd'hui, alors il était plus que normal pour moi d'être présent pour elles et leur rendre la pareille.


Tiré de mes pensées par la douce voix de Tarja, je mis mes chaussures et je suivais mes parents et mes deux sœurs, jusqu'à la voiture. Aujourd'hui, mes parents avaient réservé une petite salle rien que pour nous cinq, afin que nous puissions fêter dignement l'anniversaire de ma jumelle et le mien. Le repas fut plus que délicieux, uniquement composé de spécialité purement Finlandaise, ce fut un vrai régal pour mes petites papilles qui en réclamait encore et encore, après tout j'étais un adolescent en pleine croissance, mon corps avait un grand besoin de nourriture. Le temps passé à rigoler, à parler, à se taquiner gentiment fut tout simplement génial, mais toute bonne chose ayant une fin, il était déjà l'heure de devoir plier bagage, en effet, une femme qui bossait ici, vint nous dire que le restaurant allait fermer vu qu'il était déjà plus de 23h.

Une fois que nous étions tous dehors, papa et maman nous dirent de rester ici et qu'ils allaient chercher la voiture. Mais un cri venant d'une ruelle à proximité de nous attira notre attention, l'entendant à nouveau, Tarja et Simone foncèrent alors pour voir ce qui se passait et ne voulant pas les laisser sans protection, j'y allais également. Au fur et à mesure que j'avançais dans cette allée sombre et lugubre, les souvenirs enfouis en moi refaisaient surface et lorsque j'arrivais à hauteur de mes sœurs, je me mis à trembler avant de m'asseoir par terre et me recroqueviller en mettant bien ma tête entre mes genoux, pour ne plus voir où je me trouvais. Mais malgré mon envie de ne pas entendre, mes oreilles étaient bien ouvertes et chaque son me parvenait, je compris alors rapidement que la situation commençait à se gâter.

En effet, trois vois masculines bien distinctes les une des autres venaient d'apparaître... les minutes passèrent et ce qu'ils avaient en tête devint limpide comme l'eau claire d'un ruisseau, ils voulaient faire subir à mes sœurs ce que j'avais vécu il y a huit ans. En entendant ce qu'ils disaient, la peur disparut petit à petit pour laisser place à une colère grandissante, comment osaient-ils dirent tout ça à celles qui comptaient tant pour moi? Un bruit de tissu arraché, un second, je compris qu'ils étaient en train de déchirer les beaux habits qu'elles portaient et ma haine pour eux ne faisait qu'augmenter encore et encore. Je me relevais alors d'un bon tout en criant à leur encontre, voulant intervenir avant qu'ils ne puissent passer à l'acte... quand soudain, mon cri se transforma petit à petit et devint ce qui ressemblait à un rugissement, mon corps devint bouillant et j'avais mal de partout, comme-ci mes os, mes muscles étaient en train de se briser... et puis tout s'arrêta, je me sentais plus grand, plus robuste, plus agile et j'avais une envie de sang, celui de ceux qui s'apprêtaient à commettre l'irréparable, un coup de patte parti, puis un second et un troisième et ils tombèrent tous les trois au sol, se vidant de leur sang.

Regardant leurs corps désormais inertes, je ne parvenais plus à bouger, j'étais comme figé... même si c'était pour protéger ma famille, je venais de devenir un meurtrier et cette idée ne plaisait pas vraiment, en même temps, à part les psychopathes, qui apprécierait d'être un assassin... Et tandis que je pensais à cela, je sentis ma conscience partir au loin, comme-ci l'animal prenait le dessus sur moi, ce qui fut confirmer lorsque je vis que je m'apprêtais à attaquer ma jumelle alors que je ne le désirais pas le moins du monde. Le coup de griffe parti rapidement en direction de Tarja, mais elle ne fut point toucher, car un autre loup venait de s'interposer entre nous, le regardant, je reconnu directement que c'était papa, il reprit alors sa forme humaine et vint se tenir à côté de moi. Il  me parla doucement et petit à petit, je sentis à nouveau la douleur de la transformation, alors que je retrouvais ce corps humain qui était le mien.


Décembre 2000
Ah le mois de décembre, le mois favori de la plupart des enfants et des adolescents en particulier. Mais il ne faut pas croire que les jeunes-adultes ou que les adultes ne l'aiment plus, car ils ne croient plus au ′Père Noël′ ▬ Oui Oui, tout le monde sait que ce sont les parents qui se déguisent hein!!! ▬ … c'est même tout le contraire, nous pouvons alors dire que nous aimons ce mois pour de vraies raisons et pas seulement parce qu'un homme en rouge apporte des cadeaux, même s'il est vrai que recevoir quelque chose fait toujours plaisir. Et oui, je fais parti de ces personnes, qui aime le mois de la naissance d'un homme appelé ′Jésus Christ′ car il permet de revoir toute la famille que je n'avais pas vue depuis de longs mois, tels que de lointains cousins vivant ailleurs qu'en Finlande. Un joyeux moment de convivialité autour d'un immense repas qui dure toujours près de trois ou quatre heures, des blagues qui fusent d'un bout à l'autre de la table, les enfants qui courent partout, bref, un vrai moment en grande famille.

Mais hélas, ce ne serait pas le cas cette année-ci. En effet, alors que nous étions tous les sept ▬ Simone et ses parents, Tarja, mes parents et moi-même ▬ en train d'attendre dehors l'arrivée de ceux qui avaient prévenu qu'ils viendraient, un bruit lointain fusa dans notre direction et avant que nous puissions comprendre ce qui venait de se passer, ma génitrice s'effondra. Papa se précipita pour la retourner et nous vîmes alors qu'elle avait une flèche plantée là où se trouvait son cœur, elle caressa le visage de son époux avec le sourire aux lèvres et lui dit merci avant d'expirer totalement. Alors que j'essayais de trouver le ou les responsables de cet acte odieux, des larmes se mirent à couler de mes yeux, cette perte me faisait plus mal au cœur que ce que j'avais subi quand j'avais sept ans, car il était impossible de remplacer une mère. Les minutes passèrent, un silence de plomb s'installa entre nous, car nous étions désormais tous sur nos gardes, prêt à nous transformer dès qu'il le faudrait, sauf Simone qui n'avait pas encore vécu sa toute première expérience de métamorphose.

Avec pour seul éclairage la lune qui se tenait juste au-dessus de nos têtes, je ne parvenais pas à trouver la moindre trace de nos assaillants. Et pile au moment où je me disais qu'il avait eu ce qu'il voulait et qu'il était sûrement rentré chez lui maintenant que maman avait rejoint nos ancêtres, un second bruit de corde lâchée se fit entendre et il m'était impossible de savoir qui d'entre nous serait la prochaine cible. Ce fut au tout dernier moment que nous remarquâmes que Simone était visée, mais avant que je ne parvienne à faire le moindre mouvement, mon oncle avait bondit et fait rempart entre la flèche et sa fille adorée, mourant à sa place pour lui permettre de vivre. Aussitôt qu'il poussa son dernier souffle de vie, mon père me prit les deux mains et posa son regard dans le mien, lui qui était habituellement si gentil, si pacifique, je sentais monter en lui une colère si grande après la perte de celle qu'il aimait et celui qui était comme son frère.


Ni une ni deux, je me transformais alors, puis me mettant à hauteur de Simone. Tarja la hissa sur mon dos, car la pauvre était figée devant le cadavre de son paternel, une fois que ma jumelle et ma tante furent transformer, je fis un signe de la tête à mon père et nous partîmes aussi vite que notre transformation nous le permettait. Nous avons continué notre course effréné pendant de longues heures et puis, je vis au loin ce qui semblait être une grotte, alors je poussais un hurlement pour leur faire comprendre de me suivre et nous allâmes nous cacher à l'intérieur après avoir pris soin d'effacer nos traces animales et reprit nos formes humaines... enfin, c'était ce que je croyais jusqu'à ce que sous le coup de la colère naît de la perte de son géniteur, Simone vive sa première expérience sous nos yeux, mais elle fut rapidement maîtrisée par sa maman qui l'aida à ne pas succomber à sa bête intérieure.

Les heures passèrent et le soleil commençait à pointer le bout de son nez, signifiant alors le début d'une nouvelle journée et la fin d'une horrible nuit pour nous. Et alors qu'il avait dit qu'il nous aurait rejoint, il n'y avait aucune trace de mon paternel à l'horizon et cela m'inquiétait au plus haut point, alors jetant un coup d'œil à mes sœurs qui venaient seulement de réussir à s'endormir, je dis à ma tante que je revenais. Je partis alors sans attendre son approbation, car j'étais majeur et vacciné, je faisais donc ce que j'avais envie de faire et là, je voulais essayer de comprendre ce qui était arrivé cette nuit, donc je retournais sur le lieu du massacre. Une fois sur place, je remarquais alors qu'il n'y avait pas que deux corps sur le sol, mais trois, ce qui signifiait que mon géniteur était également allé rejoindre nos ancêtres. M'avançant alors vers son cadavre, je me mis à genoux juste à côté et les larmes se mirent à couler à flot de mes deux yeux, quand une main m'attrapa le visage.


Il ne termina jamais sa phrase, il passa dans l'autre monde et la douleur de ces pertes resurgit d'un coup et je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps. Une fois que je parvins à me calmer, j'ai transporté chacune des trois dépouilles à l'intérieur de la demeure qui était la nôtre depuis quelques années et notre décision d'aller vivre dans la forêt non loin d'Helsinki. Puis faisant une dernière fois mes adieux à ces trois personnes géniales, je pris un bout de bois, mit un tissu bien huilé dessus avant de l'allumer avec une allumette et je mis le feu à ce lieu dans lequel j'avais tant de souvenirs. Une fois ce funeste acte terminé, je m'en retournais vers mes sœurs et ma tante, la vie ne serait pas facile du tout après ce que nous venions de vivre, mais j'avais foi que nous surmonterions tout cela, afin de vivre nos vies du mieux possible et honorer leurs sacrifices.


Octobre 2001
Un peu moins d'une année complète depuis les atrocités que ma famille avait connues, nous nous concertâmes tous les quatre et nous décidâmes de quitter la Finlande. En effet, nous étions toujours en vie, mais ce n'était pas prudent de rester dans ce pays que nous aimions tant alors que nous savions que les chasseurs continuaient à nous traquer jusqu'à ce qu'ils terminent ce qu'ils avaient commencé, à savoir l'anéantissement de notre famille. Ce ne fut pas facile de quitter la patrie qui était la nôtre, mais notre survie comptait plus que tout, alors nous n'eûmes pas le choix et ce fut ainsi, que durant les vacances dites de la ′Toussaint′ nous traversâmes la frontière séparant la Finlande et la Norvège. Il ne nous restait plus qu'à nous trouver un nouveau de résidence pour nous fondre au mieux dans la masse et essayer de reprendre le cours d'une vie normale.


Été 2011
La fin de l'année scolaire venait tout juste de sonner, le temps des ′Grandes Vacances′ commençait. Et il était donc l'heure pour ma famille et moi, de déménager comme chaque année depuis que nous étions arrivés en Norvège il y a déjà dix ans, ce qui nous permettait d'être en sécurité en brouillant les pistes que pourrait avoir les chasseurs qui avaient tué mes parents et mon oncle. Mais pour cette année, ce serait différent des autres, en effet, nous avions obtenus tout ce que nous désirions pour pouvoir vivre comme des humains normaux, Simone et moi c'était notre diplôme d'enseignant et pour Tarja, son diplôme de Pédiatrie. De plus, nous avions réussi à obtenir de l'expérience en travaillant pendant presque deux années scolaires entières, car nous voulions avoir le plus de cartes en main possible avant de changer de pays.

En effet, nous avions décidé que nous étions restés suffisamment longtemps en Norvège et nous allions emménagé en Irlande. Pourquoi ce pays-ci spécialement plutôt qu'un autre? Bonne question, ce n'était pas un choix réellement réfléchis, seulement en regardant des photos, j'étais devenus un grand fan des paysages naturels et l'idée de pouvoir les voir de mes propres yeux me plaisait énormément. Puis, il était suffisamment proche pour que nous y allions en bateau et de ne pas avoir à prendre l'avion, chose qui était impossible pour moi à cause de ma phobie. Ce fut avec quelques larmes que nous quittâmes ce second pays où nous avions vécus près d'un tiers de nos vies, ce qui n'était pas insignifiant, mais un sourire et l'excitation d'en découvrir un troisième prirent place alors que le navire levé l'ancre, Bray nous voilà.


Printemps 2016
Cela fait désormais cinq ans que nous avons emménagés à Bray, ville irlandaise, dans laquelle, se retrouve un nombre plus qu'impressionnant de personnes surnaturelles. Après seize longues années à fuir le groupe de chasseur responsable de la perte de trois sur les sept membres de nos familles, nous avions pris la décision de nous installer ici et que maintenant, nous nous battrions sans hésitation pour défendre ceux que nous aimons et notre nouvelle maison. Car comme nos parents avant nous, Simone, Tarja et moi-même vivions tous sous le même toit, après tout, au vu de la complicité qui nous unissait, il était tout simplement impossible pour nous de nous séparer. Même lorsque nous travaillions, il était possible pour nous de nous croiser régulièrement dans la journée, déjà parce que la rouquine et moi-même avions trouvés une place d'enseignant dans une Université de Dublin, mais ma jumelle avait trouvée un cabinet de Pédiatrie à maximum dix minutes de nous.

Ce fut dans ces années-là, que mes sentiments pour Simone changèrent quelque peu, sans que je ne comprenne vraiment pourquoi, un jour, je me rendis compte que je ne voulais plus être seulement son grand-frère et après m'être lancé, nous avions commencé à ′Sortir′ ensemble. Mais à cause de moi, la relation ne dura pas aussi longtemps que je l'avais cru, en effet, j'avais décidé de rompre avec elle, car je ne voulais pas perdre ce lien de complicité qui existait entre nous depuis que nous étions que des enfants... Comment le vécut-elle? Je ne saurais le dire avec exactitude, mais je l'entendais pleurer parfois le soir, ce qui me faisait me sentir tellement coupable, mais en même temps, je ne regrettais pas de l'avoir fait, même si ce que je ressentais pour elle était toujours présent, je voulais avant tout être le frangin avec qui elle avait grandi.

Malgré tout cela, la vie continue son cours si je puis dire et nous retrouvâmes notre complicité de toujours en seulement quelques semaines.  Avec nos deux passions en commun, Simone et moi, après longue discussion, avions décidé de monter un groupe de Métal Symphonique, le style de musique qui nous correspondait le plus, car nous voulions partager avec tout le monde, cet amour et le plaisir que nous avions à jouer et chanter. Ce ne fut pas facile de trouver des membres, mais après un bon nombre d'audition, nous y sommes parvenus et le jour-même, nous commençâmes les répétitions, car notre objectif était d'être connus par la suite et nous avions pas mal de boulot pour rendre cela possible.

Donc voilà, ma vie durant ces cinq années à vivre à Bray ne fut pas aussi mouvementé que ce que j'avais vécu avant, mais ce n'était pas plus mal ainsi. Puis, tout pouvait changer du jour au lendemain, après tout, je n'avais pas le don de voyance ou de prédiction de l'avenir, donc je vis au jour le jour, je donne mon maximum chaque, particulièrement dans ce que j'aime faire, telle que l'enseignement et la guitare. Tout en espérant un jour croiser à nouveau ces chasseurs de malheur, pour enfin planter mes crocs dans leurs corps et les regarder mourir, tout comme j'ai vu mes parents pousser leurs derniers soupire alors qu'ils avaient le corps transpercés par leurs flèches magiques.