JULIET ∆ girl on fire.

Mes parents m'ont appelé Juliet Azarov ! Je suis né le 7 Décembre 1990 à Moscou en Russie. Je suis un élément de vingt-six ans. Pour plus de précisions, je suis hétérosexuelle et présentement célibataire. Je suis fier de dire que je travaille en tant que pompier , ça m'aide à payer mes factures. Je suis d'ailleurs plutôt modéré On me dit souvent que je ressemble à Marie Avgerpoulos, mais en mieux, quand même. Une dernière chose, je fais partie du groupe des êtres de l'air, et plus précisément je suis une fée.

« Juju, tu descends s'il te plaît ? ». Juju, il n'y avait que sa mère qui l'appelait comme cela, depuis son plus jeune âge. Juliet n'aimait pas vraiment ce surnom mais elle avait finit par baisser les armes et le concéder à sa mère. Soit, la petite fille tout juste âgée de cinq ans descendit les marches sur la pointe des pieds, méfiante. Elle savait qu'il y avait un risque de punition et le fait d'apercevoir son père et sa mère, l'un à côté de l'autre dans le canapé, ce n'était pas pour la rassurer. Elle se posta en face d'eux et, trop stressée, elle ne leur laissa pas le temps de parler. « Si c'est par à rapport à l'école, c'est pas ma faute, c'est nul ce qu'elle nous fait faire ! ». Plus tôt dans la journée, la petite fée avait eu le droit à un mauvais point pour son comportement jugé insolant. En réalité, Juliet avait énormément de mal à accepter l'autorité, ce qui faisait qu'elle refusait souvent tout et n'importe quoi, comme le simple fait de dessiner un mouton, alors qu'elle n'en avait pas envie. Sa mère poussa un long soupir alors que son père tentait d'étouffer un petit rire amusé. « Ce n'est pas de ça qu'on veut te parler Jul', tu viens ? ». Elle se glissa sur le canapé, entre ses deux parents qui avaient à présent tout son attention. Sa mère ne joua pas plus longtemps avec la patience de sa fille, se décidant à parler. « Ce que papa et moi on voulait te dire c'est que; tu vas avoir un petit frère. ». La demoiselle poussa un cri de joie aigu, faisant malgré tout rire ses parents alors qu'elle courait d'ores et déjà partout dans le salon en ne cessant de remercier ses parents. Juliet était une enfant qui détestait la solitude, depuis qu'elle avait l'âge de s'en soucier, elle ne cessait de demander pourquoi elle n'avait ni frère ni soeur. Fille ou garçon, ce n'était pas un problème, tout ce qui comptait c'est qu'elle ne serait plus jamais seule.

« Tu veux que je lui casse la gueule ? » « Théo ! » « Quoi ? » « Je ne tiens pas à ce qu'on me petit frère de quinze ans réagisse comme ça. ». Il se contenta d'hausser les épaules avec un petit sourire. « Bah, il te fait pleurer, je vais pas le laisser faire. ». Dans sa bouche, ça sonnait juste comme la bonne chose à faire mais dans la tête de Juliet, c'était précisément ce qu'elle ne voulait pas; que Théo se batte. Non, Juliet ne venait pas de rompre avec son petit-ami, elle avait simplement subit les remarques désobligeantes d'un client toute la soirée et son patron avait tout simplement refusé de la soutenir, lui confiant que montrer un bout de gras de temps en temps ne faisait de mal à personne. Elle avait évidemment claquer la porte, jurant de ne jamais remettre les pieds dans ce bar mais cela ne l'empêchait guère d'être blessée au plus profond d'elle-même. Normalement, Juliet ne pleurait que face à elle-même mais Théo, bien que plus jeune, était son double et il n'avait pas besoin de la voir pleurer pour deviner sa peine. Elle le prit dans ses bras, lui glissant quelques mots à l'oreille. « T'es le meilleur. ». Il esquissa un sourire pour toute réponse. Il avait beau avoir quinze ans, il n'était pas l'un de ces adolescents qui s'oppose à tout et tout le monde, qui s'offusque de l'attention et l'amour qu'on lui porte, en tout cas pas avec sa soeur. Il lui arrivait, c'est vrai, de ses disputer avec les parents parce qu'ils étaient un peu -beaucoup- intrusifs mais, Juliet pouvait toujours avoir autant de câlins qu'elle voulait.

Jules le savait, elle n'était pas née dans un monde particulièrement tendre. Entourée de magie et de créatures, cette Terre avait aussi ses côtés sombres, ses conflits. Cependant, elle ne comprendrait jamais pourquoi sa mère était morte ce jour-là, il n'y avait personne pour répondre à ses questions. Un conflit entre les êtres de l'air et les êtres de l'eau, c'est tout ce qu'elle savait mais, elle avait besoin de tellement plus. Sa mère était l'une des personnes les plus pacifistes qu'elle pouvait connaître, d'une tendresse et d'une justesse inégalée. Elle avait toujours prôné la paix et n'avait aucune haine envers aucune espèce alors, pourquoi elle ? Pourquoi de cette façon ? N'était-elle qu'un dommage collatéral ? Pour l'heure, elle se devait de laisser ses questions de côté pour soutenir son père. A dire vrai, c'était la première fois qu'elle le voyait pleurer, qu'elle le voyait vulnérable et démuni et cela lui brisait le coeur. Tout comme de voir son frère se remplir de colère, parce qu'il se posait exactement les mêmes question qu'elle, il ne comprenait pas. Peut-être parce qu'elle était plus âgée, Juliet fuyait la haine. Elle ne voulait pas haïr les êtres de l'eau, ce n'est pas ce que sa mère aurait voulu. Malgré tout, cela n'empêcherait sans doute jamais une certaine méfiance envers eux ni même la rancune de sa transformer en haine ravageuse face aux coupables.

« Du coup on peut mettre le feu ce soir ? ». Juliet laissa un rire franchir ses lèvres mais corrigea quand même. « Non quand même pas, je pourrais l'éteindre mais pas t'éviter les ennuis avec les flics. ». Son rire se mêla à ceux des autres alors qu'ils trinquaient tous à la réussite de la brunette. Elle avait enfin trouver sa vocation après des années à enchaîner les petits boulots et à les lâcher pour une raison ou une autre. Elle avait été serveuse en restaurant comme en boite de nuit, femme de ménage, elle s'était essayée à une carrière de peintre en bâtiment et de jardinière aussi, de nounou ou encore de toilleteuse. Bref, rien de bien satisfaisant avant qu'elle ne réalise l'adrénaline et le sentiment d'importance que pouvait lui procurer la carrière de pompier. Son père était quelque peu inquiet mais il était soulagé qu'elle fasse enfin quelque chose de sa vie, quelque chose de concret.  

« Papa, t'as des nouvelles de Théo ? ». Juliet faisait les cent pas en tenant nerveusement son portable contre son oreille. « Non aucune... ». Les larmes roulèrent de nouveau sur les joues de la demoiselle, elle savait que ce n'était pas normal. Elle devait retrouver son petit frère devant le cinéma, comme tous les mercredi soirs, c'était leur rituel. Elle s'était inquiétée de son retard, même si en premier lieu, elle avait imaginé qu'il avait retenu par une petite-amie, quelque chose comme cela. Seulement, le temps avait éclipsée cette hypothèse et elle avait alors été faire un tour à la maison familiale, dans laquelle vivait toujours Théo. Ses affaires étaient toujours en bordel dans sa chambre, rien n'avait changer mais ce n'était pas rassurant pour autant. Elle avait alors appelé son père, qui n'avait pas eu de nouvelles. Elle avait contacté les amis de Théo qui ne l'avaient pas vu à la faculté aujourd'hui et ses collègues pompiers n'avaient rien concernant un jeune de vingt ans. Il n'y avait rien, pas une piste, il avait comme disparu dans l'atmosphère, sans laisser la moindre trace. Une chose que Juliet ne pouvait pas croire, elle devait le retrouver, peu importe le prix à payer pour cela.

Le regard de son père était dévasté, il semblait au bord du gouffre alors qu'il caressait machinalement ses cheveux. « Je ne peux pas te perdre toi aussi. ». Juliet aurait voulu répondre qu'il ne l'avait pas perdu et qu'il n'avait pas perdu Théo non plus parce qu'elle allait le retrouver mais, elle n'avait pas la force de parler. « J'userai de toute la magie du monde pour retrouver ton frère mais ne me fait plus jamais cela, je t'en supplie. ». Les larmes s'échappèrent de ses yeux, c'était la troisième fois de sa vie qu'elle voyait son père pleurer et ça lui déchirait le coeur. « Papa... ». Il lui fit signe de se taire, de ne pas essayer de parler, ce qu'elle fit, parce que de toute façon, c'était trop douloureux. Elle avait cru trouver une trace de son frère et elle était partie, sans réfléchir. Elle s'était alors retrouver face à des créatures qui ne voulaient pas son bien et elle ne remercierait jamais assez ses ailes pour l'avoir sauver. Néanmoins, cela ne changeait rien, elle ne pouvait pas promettre à son père qu'elle ne recommencerait pas parce qu'elle aimait trop son frère pour renoncer. Elle savait la magie de son père puissante mais à cet instant elle ne croyait qu'en son amour pour son frère et sa détermination pour le retrouver.