putain tu t’es fait latter les couilles par une meuf.t’es pas doué broY’avait un truc que je pouvais bien kiffer quand mes parents étaient pas là, c’était le fait de pouvoir me balader partout dans la maison en caleçon, me gratter les couilles, me curer le nez, roter, tout, sans que personne ne me fasse la moindre remarque. Du coup, là j’étais sur le canapé, sans le salon, à regarder une connerie à la télé, complètement affalé, des cheveux devant les yeux, la main qui me grattait le bide pour rien – une bonne grosse gueule de beauf – et j’étais justement en train de me dire qu’il fallait que je me reprenne en main. Que ça faisait des mois maintenant que j’étais un vrai crado, que j’étais sorti de taule, qu’il fallait bien que je m’insère enfin dans la bonne société. Ce serait bien. Vraiment.
Mais pas maintenant, là, j’étais un peu crevé, rien foutre de la journée, c’était épuisant.
C’était tellement épuisant que quand mon téléphone sonna, j’avais même la flemme de me redresser pour l’attraper, du coup j’utilisai tout simplement mes pieds pour le choper entre deux orteils – appuyant du coup sans faire gaffe sur décrocher, faisant attendre Trevor que j’entendais déjà beugler dans le combiné. Oh bah tient, il donnait des nouvelles lui ! Il était temps putain, je lui avais envoyé v’là les SMS pour qu’on s’voie et il m’avait foutu de ces vents, ce bâtard de mes deux ! Enfin, je finis par apporter le téléphone à mon oreille, et j’écoutai ce qu’il avait à dire, me redressant petit à petit, parce que sans déconner, ce qu’il me racontait, c’était à crever de rire.
« Putain, t’es pas doué bro. J’arrive, protège tes couilles du froid ! »
Et quand je raccrochai, l’explication avait été simple : il était au comico pour exhibitionnisme, et en plus il avait besoin que j’vienne le chercher, parce qu’il n’avait pas de fringues. Super ! Je montai à ma chambre histoire de prendre les trucs les plus larges que j’avais, parce qu’en vrai, j’avais pas les clés de chez lui, et fouiller dans ses calbuts… Tant pis, il aura droit à mon baggy, ce short en jean fait pour être super large, mais qui va être moule bite pour lui, sans boxer, parce que ses traces de pneu, très peu pour moi, merci, et aussi ce tee shirt qui m’servait pour la période où j’allais m’entraîner aux sports de combat quand j’étais plus jeune, il était ENORME et je flottais dedans, mais au moins j’étais à l’aise dedans.
Sur ces douces paroles, je finis par piquer la voiture de ma mère. Puis retourner chez moi, parce que j’avais oublié de me rhabiller, et me pointer au comico en calbar pour chercher un exhibitionniste, ça n’était pas de meilleur goût. J’enfilai alors des trucs au pif, jean, débardeur, sweat à moitié fermé, basket à la con, pour retourner à la voiture, et aller voir ces flics, cette route que je connaissais par cœur vu que mon agent de probation était là-bas aussi.
Et une fois sur place, j’allai à l’accueil pour juste dire :
« Salut, j’emmène des fringues pour Trevor McQueen-of-Bullshits, l’est à poil, et à tous les coups, c’parce qu’il a sauté par la fenêtre de chez sa meuf parce que son mec est arrivé. »
J’commençais déjà à distiller une possible explication du fait qu’il soit à poil dans une rue random, parce que j’étais absolument certain que cet abruti avait pas trouvé de raison plausible à être à poil après une transformation, et qu’il avait juste fermé sa gueule comme un connard. Ce qu’il était con… Bon au moins, j’étais débrouillard pour deux, j’savais parler là où il savait cogner. Un bon tandem quoi. 2981 12289 0
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Mar 26 Juin - 2:12
au pire ta gueule hein ?je t'emmerde broSi ça c’était pas une grosse journée de merde, tu savais pas ce que c’était. Déjà tu t’étais levé du mauvais pied, c’était souvent le cas d’ailleurs les jours où tu te changeais en cafard. C'était de ces journées où t'avais l'envie d'écharper le premier à croiser un peu trop ton regard, et où tu te sentais près à péter un câble et à te transformer malgré toi de toute façon. Comme ça tu sortais sans prise de tête, sans croiser personne, sans rendre de compte, sans encaisser les regards. Bray, c’était pas si grand que ça, tu passais pas inaperçu comme tas de muscle d'un mètre quatre-vingt-dix. Surtout pour un tas de muscle couturé du torse qui sortait de 15 ans de taule après avoir buté des gens - des gens qui dans le coin étaient de la famille, et pas tout le monde t’avait oublié. T’avais de ces sales journées, avec le stress en plus, où tu te rattrapais à ce que tu pouvais pour rendre l'enfer plus supportable.
Putain, et dire que c'était que la situation initiale. Tu t’étais retrouvé dans une rue, et t’avais été pris en chasse par un connard de chat qui avait essayé de te croquer. Forcément toi, sauvant ta peau comme tu pouvais avant de te faire mâchouiller pour la deuxième fois - parce que t’as un passif avec les chats, décidément c’est vraiment pas ton animal fétiche - bah tu t’étais métamorphosé en humain. Le chat avait pris peur et s’était enfui, tu pensais être tranquille, et puis quand tu t’es retourné, il y avait eu une femme qui se tenait là, qui prenait le tournant avec son gosse, et qui a réagi au quart de tour. Cachant les yeux de sa fille, criant à l’exhibitionnisme - et quand tu l'as approchée en agitant tes mains pour la calmer, tâcher de lui expliquer qu’elle n’y était pas du tout, t’as pas eu le temps d’en placer une qu’elle t’avait latté les couilles en beauté. Ah tu l’as senti passer, tu t’es écrasé sur les rotules en te tenant les parties et t’as chialé pour de vrai, parce que même Dagda il visait pas si bien. Et comme si ça suffisait pas, elle a appelé les flics. Lesquels se sont bien foutus de ta gueule, et t’ont ramené au poste, où il a bien fallu que tu t’expliques. Parce que si cet encart là était neuf, ton casier judiciaire était loin d’être blanc, pire que ça : si t’avais bouclé ta peine d’emprisonnement, t’étais toujours en plein dans ta période probatoire. Ce qui signifiait tout connement que tu risquais de prendre très cher si pour un quelconque motif tu retournais devant un tribunal. Et con comme tu es, tu t’es pas trouvé de mensonge pour justifier ce que tu foutais là à poil, alors t’as juste refusé de parler. Et plus ça insistait, plus ça te braquait, en plus de te donner envie d’en prendre un pour taper sur l’autre.
Mais pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’étais là en premier lieu ? Devant des enfants, t’as pas honte ? Tu sais pas combien de temps ils t’ont pris la tête, juste que quand ils ont enfin accepté de te relâcher, t’as utilisé leur téléphone pour appeler Dagda, histoire qu’il te ramène des vêtements. Tu pouvais juste pas appeler ta mère, pas après tout ce que tu lui avais déjà fait endurer, t’avais pas envie de lui donner une raison de plus d’avoir honte de toi. Dagda il comprendrait, même si tu t’attendais à ce qu’il en rate pas une pour se foutre de ta gueule. T’es resté à poireauter en cellule de dégrisement qui était vide à cette heure-là, faute de mieux, pour ne pas imposer ta nudité au premier glandu qui viendrait faire une déposition pour la perte de son téléphone portable. Jusqu’à ce qu’après une éternité de trop, un des pingouins en uniforme te ramène Dagda et ses bras plein de fringues. A peine la grille ouverte que tu lui as pris les vêtements des mains. « Putain t’aurais pu me prêter un caleçon, t’es chié. C’est quoi ça ? Comment tu veux que je rentre mon cul là dedans, on dirait du dix ans! » C’était ta façon de dire bonjour visiblement, mais si ils avaient pas tous décidé de te les briser aujourd’hui, t’aurais probablement eu plus de facilité à être reconnaissant. En tout cas tu t’es pas fait prier pour les enfiler en vitesse, le baggy était super désagréable et irritant mais le t-shirt cachait la misère. T’avais pas l’air content, ceci dit c’était mieux que rien. « On décolle, j’peux plus me les voir » que t’as balancé avec un dernier regard au poulet juste là et t’as chopé Dagda par le bras pour vous faire décamper vite fait. En dandinant du cul, parce que t'étais pas du tout confort sa mère. 2981 12289 0
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Jeu 5 Juil - 14:46
putain tu t’es fait latter les couilles par une meuf.t’es pas doué broOn m’emmena direction la cellule de dégrisement. De dégrisement ? Il m’avait pas semblé bourré au téléphone… Et Trev bourré, ça se remarque très vite, avec l’œil expert de la Trevorologie. Le pratiquant depuis cinq ans, on peut considérer que j’ai mon master dans son domaine… Mais quand le flic ouvrit la porte de la cellule, je compris qu’il était vraiment sincèrement à poil. Genre, heureusement que j’avais pris l’habitude de fixer les gens dans les yeux, sinon j’aurais encore vu sa bite. Et je m’en serais bien passé. Enfin au moins il se mit en action de lui-même pour se fringuer, au moins la vue ne durera pas des plombes. En tout cas, il en rata pas une pour se plaindre, du fait que je lui avais pas mis de caleçon. Bah qu’il se démerde, j’allais pas lui refiler mon calbar, façon il rentrerait même pas dedans.
« Si t’es pas content, t’avais qu’à te barrer de chez ta meuf avec tes propres fringues ! »
Et puis merde, du dix ans, putain, il était pas chié lui ! Okay, c’était une masse comparé à moi, mais au moins j’galérais moins que lui pour me fringuer. Et c’était à mon père en plus, donc son dix ans qu’il se le mette au cul. Merci la reconnaissance, la prochaine fois, je le laisserai dans sa merde. En plus, vu qu’il avait ses couilles à l’air, je ne pourrai plus jamais récupérer ce baggy de ma vie, pas envie de me retrouver avec un de ses poils à mon entrejambe.
Bref, après, il finit par dire qu’on décollait, qu’il pouvait plus se les voir… Bah v’la comment il parlait devant les flics, c’était vraiment un pète couille lui ! Au moins ils l’avaient pas arrêté, c’était déjà ça, il pourrait être reconnaissant ! Non mais ce type est juste né avec la connerie en première langue, c’était un truc de fou. Enfin je ne fis que lever les yeux au ciel pour me diriger vers la sortie aussi vite que lui, presque synchro – j’dis bien presque parce qu’avec ses jambes de dix kilomètres, il allait un poil plus vite que moi, donc voilà.
Je le tirai tout de même une fois dehors, parce qu’il allait dans la direction opposée à celle où j’étais garé. Forcément, s’il se croyait à pied, il se dirigeait vers chez lui, mais là…
« Hey, pas fou c’est l’été bro, j’vais pas marcher sous le cagnard ! J’ai piqué la caisse à ma mère, j’te dépose quelque part ? »
Je lui demandais pas vraiment son avis à vrai dire, j’avais juste envie de retourner dans la voiture de ma mère, où le siège passager allait certainement finir par être reculé au max, vu la taille du machin qui me servait de bro’, alors que moi je l’avais tout juste bougé, puisque ma mère n’était… pas… très… grande. Pfff, comment s’auto-clasher.
« Et maintenant tu vas pouvoir m’expliquer ce que tu foutais à oilp’ en vrai. »
En vrai, je me doutais un peu de l’histoire. Il s’était probablement promené en caf’ – ouais, maintenant, j’avais pris le coup de pas dire le mot en entier, pour épargner sa sensibilité à lui – et il avait croisé un prédateur – donc à peu près n’importe quoi, même un aspirateur – et s’était transformé en Grand Méchant Trevor, zappant probablement que d’autres prédateurs traînaient – comme genre des flics, en vrai. 2981 12289 0
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Sam 4 Aoû - 18:16
au pire ta gueule hein ?je t'emmerde broTu t’étais fringué en deux temps trois mouvements et t’avais traversé le comico avec tes bottes de sept lieues, Dag sur les talons qui débitait des trucs bizarre sur une meuf de chez qui tu te serais, selon ses dires, barré. « Ma meuf ? Quelle meuf ? » t’as rétorqué comme un gros con avec l’air de pas faire le rapprochement, surtout que t’en avais pas et que tu risquais pas d’en avoir une de sitôt. Avec ta gueule et tes manies de connard, fallait avoir bu ou fumé, et on restait rarement défoncé plus que quelques heures. Et puis t’as regardé le flic et t’as compris à retardement. « Ah oui, ma meuf ! » t’as fini par répondre, avec un de ces mouvements du coude qui sont jamais discrets qu’en rêve pour lui montrer que t’as compris. Preuve que t’avais jamais été trop excellent avec le mensonge. Si t’avais pas été de mauvais poil, t’en aurais sans doute rajouté une couche – une chance du coup que tu te sois levé du pied gauche, parce qu’il était plus que temps pour toi de fermer ta grande gueule. Y’avait peut-être bien là-dessous une fée des intrigues qui puent la merde pour que tu t’en tires aussi bien, cela dit l’incident était enregistré et tu pouvais être sûr de te prendre le retour de bâton si ça se reproduisait.
Tu prends la route de chez toi, mais bro te ramène par la peau du cul. Enfin c’est une expression, il irait pas se risquer à le faire pour de vrai vu que ton entre-cuisse avait l’air de profondément le traumatiser. En tout cas, tu reviens sur tes pas et tu le suis là où il a l’air d’aller, et tu te résous à adapter ta cadence à ses jambes de hobbit. « Chez moi, tu serais un ange. C’est pas que j’aime pas tes fringues mais j’ai comme une puissante envie de les arracher et d’en faire un feu de joie. » Le temps de rejoindre sa bagnole, ou plutôt celle de sa moldue de mère, tu te décides à lui répondre et à entamer ton récit qui vaut le détour, faut être honnête. Et avec la mauvaise humeur et l’air scandalisé s’il vous plait, mais mine de rien ça allait te faire du bien d’évacuer tout ça un peu. « Putain cette journée de merde t’as pas idée. J’étais sorti, tu sais comment, pour avoir la paix, normal. Là-dessus je suis tombé sur une pute de chat qui a essayé de me bouffer, bon, tu devines : lalala pouf, c’est une impasse tranquille donc je me dis – aucun risque. Le chat se barre, pas de problème. Admettons, c’est une sale journée mais c’est pas ma première. » Là-dessus, t’as ouvert ta portière avec ta délicatesse légendaire et t’as reculé ton siège à fond avant de poser ton cul dessus. T’as foutu ta ceinture direct comme preuve de l’absolue confiance que t’avais pas dans le conducteur, et t’as attendu qu’il vienne prendre place à côté pour continuer ta petite histoire qui commençait déjà si bien. Surtout pour toute la censure que tu as mis du fait que vous étiez pas encore en privé. « J’me retourne… Devine ce qui prend le tournant à ce moment-là. Une mère et son gosse ! Evidemment, la vraie grosse tuile putain. Puis la meuf hein, bien le genre coincé du cul et chiante à souhait, le genre qui veut absolument parler au manager et va chez la manucure tous les weekends, le genre à ramener des paniers Yoplait quand elle est invitée à dîner chez ses voisins, bref le genre que t’as surtout pas envie de croiser à un moment pareil. Je sais pas ce qu’ils ont vu de la scène, normalement rien mais dans le doute j’vais pour m’expliquer tu vois ? Là-dessus elle m’a envoyé son pied dans les bijoux de famille, et franchement ris pas, parce que de ta vie t’as jamais dû viser si bien : elle m’a pas laissé en placer une cette conne ! C’est quoi ces manières ? Elle m’a laissé au sol et a appelé les flics, en me traitant d’exhibitionniste bro, cette femme c’est mon cauchemar, je sais pas comment j’vais dormir ce soir. J’suis bon pour m’abstenir au moins deux jours tellement elle m'a démoli, et les poulets qui ont fait que se foutre de ma gueule sur le retour, je te jure j’avais une telle envie de leur en retourner une dans l'oreille ! » Tu fous un coup de pied dans la carlingue et t’enfonce dans ton fauteuil en croisant les bras avec une tronche digne du Grincheux dans Blanche-Neige. « Et ton bermuda c’est franchement le pompon sur ma journée. On rentre, j’me change, et on boit un truc parce que putain la vie cette pute. En plus j’ai envie de pancakes. Ça te dit des pancakes ? Il me faudra au moins ça pour me remettre, surtout que j'ai un coulis de fruits rouges au frais, une petite tuerie dans son genre. Si j'tenais son numéro de téléphone putain, je la laisserais plus dormir pendant une semaine. Juste pour la rendre folle, cette hystérique là. Putain. » Le seum, même la Belgique a pas dû l'avoir autant. 2981 12289 0
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Mer 8 Aoû - 11:01
putain tu t’es fait latter les couilles par une meuf.t’es pas doué broUne fois que bro fut installé, son cul dans le siège qu’il avait reculé au max, à me demander s’il n’avait pas cassé les rails pour aller encore plus loin en arrière encore – on verra ça plus tard – je démarrai, pour aller directement chez Trevor. Et là, commença une sorte de scène de théâtre que je m’amuserai à décrire à présent. D’un côté, nous avons Trevor, qui raconte sa vie, ou plutôt m’explique tout ce qu’il s’est passé, ses ressentis. Bon, il avait commencé avant, dehors, quand il avait dit qu’il voulait rentrer chez lui pour brûler mes fringues, à quoi j’avais répondu juste d’un bruit de bouche désapprobateur, me promettant de les récupérer aussitôt il les aura quittés. Le début de l’histoire aussi. Mais une fois que j’étais au volant, je me concentrais comme un dératé. J’étais comme ces grands parents qui ne pouvaient pas conduire tout en écoutant la radio ou en parlant avec les gens. Et en plus de ça, je récupérai dans mes poches mes lunettes de vue, car j’étais ultra myope, et que si je ne voulais pas les mettre quand je n’en avais pas un besoin vital, là, pas le choix.
Putain, j’étais ridicule avec ces lunettes, on dirait Harry Potter.
Pourquoi ? Parce que j’avais eu mon permis avant d’aller en prison, que je ne conduisais déjà pas des masses à l’époque, et qu’une fois dans une cellule, on n’avait pas souvent l’occasion de pratiquer. Alors, ouais, une fois sorti de ma peine, j’avais eu l’impression que j’avais totalement oublié comment on faisait. Sans parler que ma mère est passée d’une manuelle à une automatique, vous savez, ces voitures perturbantes où t’as envie de passer la vitesse, mais t’arrives juste à enclencher la marche arrière en fait. Dangereux. J’avais mis deux mois à m’y faire. Donc, ouais, je me concentrais comme un barge pour pas faire de conneries, bro avait de toute façon déjà vécu le coup de la marche arrière en voulant passer en deuxième pour entrer dans un rond-point. Plus de peur que de mal, mais du coup ouais, il mettait sa ceinture, maintenant.
Puis il parlait suffisamment pour que ça compte comme une discussion. Je l’écoutais à moitié – il devait s’en foutre en fait, que je ne l’écoute pas totalement, il voulait juste vider son sac. Il me faisait marrer ce con, avec ses comparaisons débiles, genre, je voyais pas le problème à ramener des paniers Yoplait chez des voisins pour bouffer, c’était bon comme dessert que je sache. Mais pour bro… Disons que môssieur touchait niveau cuisine, là où je me contentais de cuire des saucisses sans faire gaffe au timing.
Quand il me demanda si je voulais des pancakes, je lâchai juste un ouais, levant la tête pour voir si le feu passait au rouge ou si c’était une illusion car j’avais la poisse avec eux. Mais en fait c’était toujours orange, alors j’accélérai juste un peu, parce que j’avais pas envie de m’arrêter, marre. Et après ça, je finis par réagir, de façon presque distraite :
« Au pire, si on fait le pied de grue devant la ruelle, on finira bien par la croiser cette meuf. » C’était une idée un peu en l’air, mais j’ajoutai quand même : « Bon, j’ai quand même la dalle, et de pancakes ça serait nickel. Et si tu te sens vraiment d’humeur si horrible, j’dis pas non pour des lasagnes. »
Depuis le temps que j’en réclamais, peut-être bien que j’en aurai, cette fois-ci ? Parce que ma mère cuisinait plus, et moi j’étais un gosse qui en avait pas mangé de bonnes depuis la fois où je m’étais cassé le poignet y’a quelques années, j’étais ado putain, qui pouvait vivre aussi longtemps sans lasagnes ? 2981 12289 0
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Sam 25 Aoû - 21:01
au pire ta gueule hein ?je t'emmerde broÇa, pour vider ton sac, fallait que tu le vides, et encore t’avais aussi la pénible impression que plus t’en parlais et plus t’étais sur les nerfs. Tu sais même pas si Dag t’écoute et tu t’en fous un peu pour être honnête, dans le pire des cas ton histoire te faisait juste passer pour un con alors clairement tu t’en remettrais. Avec ses verres d’intello biglouche là, qu’est-ce qu’il pouvait être ridicule. Y’en a qui ont des têtes à chapeaux, d’autres qui ont tout l’inverse, bah lui il avait franchement pas une tête à lunettes – mais si c’était ces lunettes qui te garantissaient d’être encore en vie à l’arrivée, t’allais pas trop la ramener non plus. Et au passage, non, ramener des yaourts quand t’étais invité à un dîner, c’était pas normal ni même borderline acceptable. Le vin ou le gâteau d’accord, le saucisson ou le pâté pour peu qu’il soit vraiment bon, mais fallait être un hangar à pubs de merde pour croire que leur vieux laitage en pot plastique avait quelque chose à voir avec de la gastronomie et une bonne présentation. De toute manière y’avait pas débat là-dessus, c’était juste pour lui dresser le profil de la péteuse insupportable qui se sent agressée d’un rien tellement elle est convaincue que le monde tourne autour de son nombril. Faut dire qu’en dix minutes de temps et un coup franc dans les burnes, t’avais pas vraiment eu l'occasion de t’en faire une meilleure impression.
Ah putain, et l’autre qui a gagné son permis dans une loterie de kermesse – tu le sens pas, mais vraiment pas, quand il se met à accélérer à l’orange et quasiment griller le feu rouge. Tu t’accroches à ta ceinture, t’as l’air de quoi, pourtant tu devrais aimer les sensations, t’as quoi t’es douillet ? « Mais respecte le code connard, tu veux quoi, tu veux qu’on crève ? J’viens de te dire que j’avais la pire des poisses depuis ce matin, à ta place je tenterais pas le diable. Surtout que d’une c’est pas ta caisse, et de deux la dernière chose que j’veux là, c’est revoir la tronche d’un poulet avant ce soir ! » Bon, y’avait quand même plus de mauvaise foi que de vraie flipette, t’avais juste décidé d’emmerder le monde comme il t’emmerdait. Et puis là, Dag, il te propose d’aller camper sur ta scène de crime pour retrouver la meuf. La retrouver pour faire quoi, casser la gueule à une mère de famille devant sa gamine ? Mais ça n’avait pas de sens. « Attends, attends. La croiser ? Pourquoi je voudrais la croiser ? J’ai surtout l’intention de plus jamais la revoir, qu’elle essaie même pas de venir me parler. Je déconne pas, je la vois je change de trottoir mon gars. » Tu remues la tête de droite à gauche de dépit, avec comme un frisson de dégoût dans la colonne. Il en a des bonnes lui, un festival d’idées cons, et la suivante tarde pas des masses. Tu lui proposes des pancakes et il te réclame des lasagnes, rien que ça. « Des lasagnes ? » Tu le regardes franchement. « Bien sûr, quitte à avoir du temps à perdre, c’est vrai que je crève d’envie d’aller faire des courses. » Décidément, l’humeur c’était toujours pas ça, mais tu l’avais prévenu, et il avait l’habitude au pire de ton caractère de merde. Tu te mets à réfléchir cela dit, oui réfléchir, attention au mal de crâne, pour une fois que ça t’arrive. « En fait pourquoi pas. Tu veux rester manger ce soir ? Tiens arrête toi là, on va acheter deux trois trucs » t’as ajouté en indiquant du doigt une supérette sur le chemin. Inutile de préciser que n’ayant même pas tes propres vêtements, tu n’avais pas de thune sur toi, c’est Dagda qui allait pouvoir banquer – mais il les voulait ses lasagnes ou pas ? On mangeait pas du quatre étoiles à l’œil tous les jours, il pouvait bien te rendre ce service. N’empêche que t’imaginer porter ces horreurs gratte-couilles sans caleçon un peu plus longtemps te réjouissait pas plus que ça. Tu allais être une véritable plaie dans la file de la caisse, ça c’était sûr. 2981 12289 0
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Mer 12 Sep - 15:54
putain tu t’es fait latter les couilles par une meuf.t’es pas doué bro « Pète pas les couilles avec ton code de la route ou je fonce dans le mur ! » J’avais rapidement tourné la tête vers lui pour ensuite me renconcentrer sur la route, eh, fallait que je m’habitue à conduire à nouveau hein ! Six ans sans toucher à un levier de vitesse, fallait se remettre dans le bain, et s’il était pas content, qu’il saute. Puis j’étais bien sympa, j’proposais qu’il se venge, mais fallait croire que se faire latter les couilles, ça motivait une masse à fuir une pauvre gonzesse, et à changer de trottoir. Enfin, je pouvais comprendre. Je m’étais bien fait latter les couilles aussi y’avait quelques années, et j’avais bien cru être au bout de ma vie… En tout cas qu’il râle, ça n’avait rien de nouveau, même pas intimidé pour un sou, j’propose même qu’il fasse des lasagnes, des fois que cette fois-ci, ça passe. Au début, non pas trop. J’avais soupiré, même, quand il ironisa sur le fait de crever d’envie de faire des courses. Puis il avait changé d’avis, pourquoi pas ? et il m’invitait ! Bah clairement, si je proposais de faire des lasagnes, c’était clairement pas pour que je retourne en iench chez moi ! Alors, puisqu’il était chaud, avant qu’il ne change d’avis, je braquai « là » où il me montra pour acheter deux trois trucs. C’était peut-être un peu violent pour faire le créneau, d’ailleurs j’étais garé comme un cul, mais pour une course de dix secondes – ça avait intérêt à être dix secondes d’ailleurs, car j’le sentais gros comme sa bite, j’allais casquer. « Sort, et dis moi si j’suis pas trop collé en face, steup’. » Et dès qu’il sortit, j’attendis d’éventuels signes, pour ensuite reculer vite fait, et sortir sans me poser plus de questions. « Par contre, vas-y doucement sur les courses, c’est la fin du mois et j’ai quasi plus de beuh, faudra que je retourne en chercher et ça va chiffrer. » Heureusement que j’avais les darons pour gérer tout ce qui était essentiel à ma vie, parce que sinon, je vous raconte pas mon sens des priorités.
Je retournai à l’intérieur de la voiture, car j’avais juste oublié les clés sur le contact. Disons que si on se faisait chourer la caisse, j’allais m’faire appeler Arthur à la maison, déjà que j’étais pas trop censé prendre la voiture. Tu n’as pas assez pratiqué la voiture, et si tu fais un accident chéri ? Ouais, bah m’man, c’est pas en restant le cul vissé sur le canap’ que j’allais m’améliorer hein. Logique m’man !
Bref, une fois certain que les clés étaient dans ma poche, j’accompagnai Trevor à l’intérieur du magasin, y’avait un monde de dingue, j’étais super ravi, en plus j’voyais déjà le vigile qui me matait de travers. C’était un truc qui me gonflait, quoi, j’avais la gueule patibulaire, c’était pas pour autant que j’allais chourer hein ? D’ailleurs j’avais jamais rien chouré de ma vie dans un magasin. Nope, j’ai donné dans l’meurtre mon bon m’sieur. Je lui lance donc un regardbien noir des familles et ensuite j’demande : « Y’a quoi dans les lasagnes déjà, au fait ? » Bon, je savais que y’avait de la viande hachée. De la tomate. Ces trucs-là quoi.
Mais alors me demandez pas le détail, et si vous voulez absolument que je sorte mon téléphone pour sortir le Marmiton, vous allez attendre une plombe parce que je m’y suis toujours pas fait, à ces machins-là, et j’ai de toute façon quasiment personne à contacter sinon bro et quelques potes. 2981 12289 0
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Mer 17 Oct - 22:01
au pire ta gueule hein ?je t'emmerde broOn va passer toute la scène de ton bro susceptible quand tu critiques sa conduite parce que t’as juste à mort soufflé du nez en attendant qu’il colle son vieux tacot à l’arrêt. Bon, peut-être que c’était toi le plus lourd des deux – sûrement, d’ailleurs, mais avec la journée que tu venais de passer, y’avait circonstances atténuantes. C’est qu’en plus il te demande de sortir de la bagnole pour l’aider à se garer, non mais il est pas bien lui, tu vas te mettre devant et il va te rouler dessus à tous les coups. Cela dit, tu te sens largement plus à l’aise debout dehors, surtout avec ton putain de tour d’épaule, qu’enfermé dans cette saloperie de danger public avec les genoux dans la boîte à gants. Donc t’as viré ta ceinture en deux-deux, t’es sorti, t’as regardé. T’as commencé à faire un geste pour lui faire comprendre qu’il était garé comme une merde, avant de réaliser que ça risquait de prendre trois plombes et quatre accidents, alors t’as rabaissé les bras et t’as laissé tomber. Tu lui as fait un signe « ok » avec le regard qui voulait tout dire et t’as attendu qu’il sorte.
Là il a commencé à râler, comme quoi t’allais claquer son pognon, qu’il aurait pas sa dose de connard de merde et compagnie, et ça t’a juste gonflé. T’as commencé à devenir impatient, à en avoir marre de cette journée de dégénéré, tu lui as claqué un vieux « J’te file dix balles en rentrant et tu m’les casses pas plus, ça te va ? » et t’as fini au bout de ta vie quand tu l’as vu retourner dans la caisse à la mère poularde pour récupérer les clés. Et comme ça t’a gonflé d’attendre, bah t’as commencé à y aller, il finirait bien par te rattraper malgré ses jambes de nain. Love you bro.
Oh putain, le monde. Et t’étais dans des fringues ridicules avec tes jambes poilues sortant d’un bermuda moule-bite. Ah ouais, la vraie honte, t’avais pas mesuré. La gueule que t’as tiré, là tout de suite, elle devait être goldée – même si le regard d’assassin en aurait fait pâlir plus d’un. Au moins vous étiez d’accord sur un truc : surtout, ne pas s’attarder. Ce qui n’empêchait pas que tu n’allais certainement pas prendre n’importe quoi. Y’a quoi dans les lasagnes déjà ? Non mais, c’est quand même scandaleux. Ça se chauffe des tacos-knackie au micro-ondes et ça prétend être ton ami, c’est quand même un monde ! Tu soupires et tu commences à énumérer sur tes gros doigts. « Lasagnes (tu sais, les pâtes), tomates, carottes, bœuf haché. Je dois déjà avoir de quoi faire la béchamel. On va prendre du parmesan, des oignons, du céleri, et tant qu’à faire des herbes aromatiques fraîches. Et du vin. » Et comme t’as senti qu’il allait encore protester pour son porte-monnaie là-dessus, t’as directement pris le pas dans le rayon pâte, pour en chercher des fraîches qui te plaisaient bien. De toute façon, force est de constater que tu lui ferais reposer en rayon probablement tout ce qu’il prendrait par lui-même pour gagner du temps si tu n’avais pas d’abord regardé toi-même ce qu’il y avait comme choix. 2981 12289 0
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Lun 22 Oct - 17:57
putain tu t’es fait latter les couilles par une meuf.t’es pas doué broHey. Si je râle sur mon pognon, c’est pas une raison pour me prendre pour Gripsou hein, non mais il est pas bien lui, à m’dire qu’il allait me rendre dix balles ? En plus ça s’trouvait y’en aurait plus que pour dix balles. « Bâtard, même pas en rêve tu m’rends d’la thune, putain ! » Bref, il était parti en plus, j’étais même pas sûr qu’il m’aie entendu, en tout cas, c’était mort. Pas de ça entre bro, merde.
Une fois à l’intérieur, j’essaye de me souvenir de ce qu’il y a dans ce plat, il m’fait la liste en me prenant encore de haut – sérieux, sa taille c’était pas assez ? – en me disant la liste des trucs qu’il voulait prendre. Bah tient, du vin. Pff. Puisqu’il gérait aussi bien, j’avais qu’à le laisser faire, et moi j’comptais bien chopper un panier pour récupérer quelques trucs qui seraient sympas à bouffer. Genre, des crackers apéritifs là, putain, ils étaient tellement bons ceux-là ! Et puis parler des yaourts tout à l’heure, ça m’a donné envie, alors j’en ai pris une plaquette, tient, les paniers de yoplait, ils étaient super bons et ceux au citron m’emmenaient juste au 7e ciel.
Ah, et puis boire du vin, ça allait bien à mes darons ça, mais moi, je voulais de la bière. Donc autant prendre deux packs, on savait jamais, au pire, il y aura du stock pour la prochaine fois que je squatterai chez lui… Bon c’était peut-être pas une bonne idée de boire avant de conduire, mais au pire, ce sera pas la première fois que je prendrai le volant torché, ou au pire j’marcherai, ou on s’endormira comme des merdes devant la télé, j’en savais foutrement rien, mais rien m’empêchera de prendre ma bière.
Une fois ces trois trucs choisis – parce que j’étais long, à deux à l’heure quand j’faisais mes courses, surtout pour trois trucs – je vis qu’Trevor était déjà paré pour aller en caisse, alors go. Je choisis évidemment la file de la caissière qui était bonne – parce que le vieux croulant là, aucun plaisir à lui donner ma thune, putain. Et donc, j’étais là, et j’sentais bien qu’il zieutait dans mon panier roulant ce que j’avais pris, et avant qu’il fasse le moindre commentaire, je pris le parti d’attaquer avant de devoir défendre : « Ouais, j’ai pris de la bière et des yaourts, y’a quoi ? » Je lançai mon regard le plus noir possible. Je savais qu’il allait râler, puisqu’il avait râlé y’a pas dix minutes sur ces mêmes yaourts, et que la bière, ça jurait clairement avec son vin. « M’dit pas que tu croyais que j’allais passer sur le dessert et sur la bibine quand même ? » 2981 12289 0
Invité
Mer 5 Déc - 0:41
au pire ta gueule hein ?je t'emmerde broCe qu’il pouvait être buté ton bro des fois, c’était pas de se faire rembourser trois courses qui allait casser votre amitié. Qui n’avait jamais payé le domac à son pote en galère ? Et il était pas question que tu lui paies quoi que ce soit sans te faire rembourser pour ta part. T’en étais pas au point de tenir très strictement tes comptes, t’étais quand même pas à une ou deux balles près, mais t’avais pas à ce point le coeur sur la main pour te laisser abuser le porte-monnaie. De toute façon en l’occurrence, pour des lasagnes que vous seriez quatre à manger dont trois McQueen, ça te semblait que justice que tu le rembourses vaguement après. Mais bref, t’aurais tout le temps de lui glisser un bifton dans la poche pour t’alléger la conscience plus tard, sur le moment tu te soucies plutôt de prendre ce dont t’as besoin et ce qui te fait envie. La bouffe, c’est clairement le truc où tu regardes pas le montant ; quitte à te fringuer chez Emmaüs, t’y tiens toi, à tes pâtes fraîches et ta viande de qualité. Et en quantité s’il vous plait, parce que t’étais un gros mangeur, et Dagda… Bah, qu’il soit un ventre ou pas, c’était des lasagnes, donc il irait probablement lécher le fond du plat.
Mais bref tu fais tes emplettes et l’autre connard finit par te rejoindre avec des trucs en plus dans un petit panier. Il est au courant que vous alliez chez toi en fait ? Non parce que là t’es pas sûr, il vient te remplir ton frigo avec des Yoplaits. Tu le regardes de travers forcément, et il se défend comme si tu l’avais agressé. Mais après tout, c’est son pognon, si il veut repartir avec dans sa caisse, qu’il se ramène son casse-dalle aussi tiens tant qu’à faire, et sa chaise, s’il tient à pas toucher les tiennes. Il est au courant que t’as pas rien à manger chez toi en fait ? « Non mais c’est bien, j’avais jamais que trois packs de bière d’avance - t’as vraiment cru que j’en manquais ? Putain y’a même les Taillefine à ma mère si tu tiens tant à faire régime avec de la merde. » Après t’as vidé les affaires que tu portais à bout de bras dans son panier, parce que t’avais eu la flemme d’aller t’en chercher un comme toujours, et que t’avais maintenant la flemme de tout porter. ‘Pis ça lui fera les bras un peu tiens.
De toute façon, ça tarde pas à être votre tour avec la caissière bonne. T’y as pas fait plus que ça attention, à l’évidence t’es pas le plus pervers de vous deux - mais de toute façon, si bro voulait draguer, c’était peine perdue, parce qu’entre les fringues du minus et ta gueule d’assassin qui s’est vautré du lit au réveil, bah il aura bien du mal à pincer. Il se tape même la honte intersidérale de juste te connaître là en fait. Mais bon, tu marmonnes un truc qui veut dire bonjour et tu colles tous les trucs sur le tapis roulant, en laissant le bro dégainer sa monnaie vu que t’es démuni de A à Z. Tu te sens vraiment comme un gros trou de balle mais tu t’occupes en remettant tout vite fait dans un sac à la sortie, et tu laisses l’autre baltringue porter SES bières et SES Yoplait de mort dans les bras si ça lui dit. Et tu ressors comme t'es rentré, en tirant la gueule, les jambes écartées parce que le jean te colle aux balls. 2981 12289 0
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