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 Crève charogne!!![PV Trevor]

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Crève charogne!!!
Je devais aller faire les courses pour le repas de ce soir. Maman comptait sur moi, et plus vite, je les terminais, plus vite, je serais rentrée pour prendre soin de ma puce. Je grimpe dans ma voiture vieillotte et c’est parti Simone ! Je vais au centre commercial, au moins je trouverais ce que je veux, même si un marché aurait été plus approprié.

Je file dans les rayons après avoir pris un caddie, et on dirait presque que je file à la vitesse éclair et que je m’apprête à faire une course de Mario Kart. Stressée comme je suis, je devais même me payer la tête de Wario.

Je déambule dans les allers et repère mes premiers achats. Au début, je ne fais pas attention, mais j’ai comme l’impression d’être suivie. Je hausse les épaules ne voulant pas verser dans la paranoïa. On est dans un supermarché, normal que les gens passent d’un rayon à l’autre. Sauf qu’au bout d’un moment, je repère un type du coin de l’œil.

Je ne prends pas trop attention à son apparence, en me retournant, trop concentrée dans le suivi de ma liste de courses quand mon cerveau percute… Je pousse un petit couinement et file dans le prochain rayon. Il n’a pas l’air de m’avoir repéré pour l’instant…C’est le type que j’ai fait coffrer pour atteinte à la pudeur, alors qu’un jour on se promenait au parc avec Emma. On était tombé sur lui, à poil, dans la nature. La chose la plus naturelle du monde quoi… J’ai pensé tout de suite à un détraqué sexuel, et j’avoue que l’état dans lequel il était et sa trogne ne m’avait pas permis de passer outre mon premier jugement. Le mec avait été enfermé, je ne sais pas combien de temps, il était resté en prison, mais savoir qu’il avait été relâché dans Bray…

J’avais aussi culpabilisé, et si je m’étais trompée ? En même temps, retrouver un type nu au milieu de la nature dans un coin où on peut trouver des enfants… Pas étonnant que mon cerveau ait pris un raccourci.

Je m’arrêtais quelques secondes pour faire arrêter les battements désordonnés de mon cœur, de peur que le mec viennent m’en décoller une ou décide de me suivre jusque chez moi pour se venger… Ou pire…

Quand je regarde de nouveau derrière moi, mes soupçons sont « confirmés ». Je le retrouve dans le même rayon que moi. Les apparences sont souvent trompeuses, mais ni une, ni deux, je prends le taureau par les cornes et fais demi-tour, bien décidée à le courser pour lui fiche la frousse. Une maman en colère et effrayé, ça peut faire des ravages avec un caddie. En attendant, au moins je ferais en sorte qu’il soit repéré. Il faut protéger la ville de Bray ! Je fonçais alors vers lui avec rapidité dans l’espoir de lui enfoncer mon chariot dans le bide et lui foutre la frousse, en gueulant dans le magasin comme Mel Gibson dans Braveheart !

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Crève, charogne!
Ça, c’est toi. Et oui, on ne peut pas dire que tu sois au summum de ta dignité. Fuyant un rayon de supermarché, vidant sur ton chemin en slow motion un paquet de coquillettes écrasé contre ta poitrine, empêtrant tes pieds dans tes propres jambes. T'as l’air sous le choc, ou terrorisé peut-être, en tout cas t'as l'air bête. Tu te demandes sûrement quelle terrible épreuve la vie a décidé de t’imposer cette fois, pour te mettre dans une situation pareille. T'as peut-être les flics au cul, ou à défaut un énorme molosse, en tout cas t'as l'air d'avoir des problèmes. Mais pour avoir la vraie version, il va falloir qu'on remonte légèrement en arrière, disons deux minutes, à une vache près.

Bruit de rembobinage de cassette et te voilà chez TESCO, tes petites habitudes en terme de grande surface, comme la plupart des teubés de Bray. C’est bondé de monde, comme souvent à l’heure de la débauche ; il était déjà un peu tard, 18h30 peut-être. Tu prends le paquet de pâtes, voiiiilà – tu en lis l’étiquette presque par réflexe, en y cherchant le temps de cuisson. Ce sont ces pâtes prêtes en instantané qui te laissent dubitatif, tu ne comprends pas pourquoi entre deux paquets parfaitement identiques, l’un d’eux exige quelques minutes de plus. Tu te décides et le fourres dans tes bras, t'es probablement le seul crétin ici à t’être passé de caddie, et c’est jamais que le premier produit d’un futur gros tas de bouffe. C’est souvent comme ça, avec toi : tu entres en ne voulant acheter qu’une bêtise ou deux, tu finis avec une douzaine d’articles à ne plus savoir quoi en foutre, et une chance sur deux de casser la poignée de ton sac plastique sur le chemin du retour.

Il faut dire que, quoi que tu l’assumais mal, il te venait toujours des tas d’envies de recettes quand tu te baladais au milieu de stocks de nourriture. C’est sûr qu’en taule, ta cantine te laissait pas autant de choix, et tu n’avais probablement pas mesuré à quel point ça t’avait manqué de faire toi-même cuire ton steak dans une poêle. Là, t’avais envie de pâtes dans le genre Mac & Cheese, mais en remplaçant le cheddar par du vrai fromage, et les macaroni par des pâtes qui s’y prêtaient mieux. Tu voulais le genre vraiment fondant et un peu trop gras mais tout à la fois subtil, avec une béchamel aux petits oignons – enfin, sans les oignons, mais vous avez l’idée. Alors après le rayon pâtes, y’avait eu le rayon fromage, et après celui-là, le rayon lait et le rayon farine. Des produits basiques, dont tout le monde pouvait avoir besoin, après tout c’était tout l’intérêt d’une grande surface. T’avais même pas remarqué au début le comportement des gens autour de toi – déjà parce que tu t’en battais allègrement les parties de ce qu’ils achetaient, et ensuite parce que si c’était pour te faire regarder de travers, tu aimais mieux faire comme si t’existais pas. Alors, oui, peut-être que tu avais remarqué une tignasse rousse du coin de l’œil, mais bon t’habitais en Irlande, alors c’était probablement la chose la moins surprenante que t’aies pu voir de ta vie.

Et là, c’est le drame. Pendant que tu regardais les pots de crème, plongé dans une profonde réflexion à savoir : est-ce que tu allais en utiliser, est-ce qu’il en restait dans le frigo, et si c’était le cas est-ce qu’il était pas périmé – pendant que tu regardais la crème donc, tu t’es vu chargé par un taureau sans bonjour ni politesse. Juste de l’agressivité pure et simple, et t’as juste eu le temps d’un regard pour la reconnaître. Bigre. D’accord, t’étais pas aimé de grand monde, faut dire que t’avais buté des gens dans cette ville et t’étais aussi le genre à tout casser quand il avait des sautes d’humeur, le genre qui arrive souvent. Sauf que cette fois, rien à voir, c’était plus une histoire d’exhibitionnisme. En gros, le seul truc, parmi toutes les accusations que l’on pouvait te faire, dont tu te sentais pas coupable.

T’as eu qu’une seule pensée : tes couilles. Le souvenir de la douleur, une grimace, la sensation d’être menacée (qui n’était pas qu’une sensation puisqu’on te fonçait toujours dessus) – t’as pas cherché plus loin et t’as pris la fuite, au moins le temps de quitter le rayon et te jeter sur le côté pour ne plus te trouver sur la trajectoire du chariot. Le temps de manœuvrer ce truc, considérant le fait qu’ils étaient pas remplacés depuis vingt ans et patinaient jamais dans le sens désiré, ça te laisserait l’occasion de sauver ta peau, par la fuite ou le cri du cœur. D’ailleurs t’as pas attendu : « MAIS T’ES MALADE, ARRÊTE » tu lui as gueulé en fuyant dans le rayon d’à côté. Et t’avais foutu des coquillettes partout à l’arrivée. « Putain, on traite pas les gens comme ça, dégage ! » Et t’as foutu le pied sur tes propres pâtes, en te vautrant sur le carrelage dégueu. Alors t’as fait quoi - t’as attrapé le premier paquet qui venait dans ce rayon-là, et tu l’as posé devant tes couilles pour te les protéger. Pas cette fois-ci, oh non, pas cette fois-ci. Elle avait pas intérêt à menacer ta descendance, ou t’allais devoir appeler maman.
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Crève charogne!!!
Je vois littéralement rouge, comme un taureau, et sur le moment, je suis rentrée dans une telle rage que je ne me rends pas compte à quel point cette soudaine frénésie est totalement ridicule. Si j'avais assisté à une telle scène, entre deux personnes, il y aurait fort à parier que j'aurais trouvé la gonzesse ridicule et sa réaction totalement disproportionnée. Mais voilà, quand on a un enfant, on veut tout faire pour son bien et qu'il ne lui arrive rien et on se rend pas compte des montagnes qu'on peut soulever. Tout comme on peut faire une montagne d'un truc pour un rien.

Je continue à courser le type, avec l'envie de l'embrocher, d'être sûre que ses bijoux de famille ne pourraient pas toucher au moindre enfant de Bray. *Espèce de satyre dégueulasse va! Comment pouvait-on laisser sortir de prison une raclure pareille? Et s'il se remettait à poil devant les gens, s'il s'en prenait à un enfant sans défenses?*

En attendant, j'ai un peu de mal à faire bifurquer mon véhicule de fortune, et l'adrénaline n'y est sans doute pas pour rien. Je contrôle mal mon virage et je crois jusqu'à la dernière minute que je vais m'empaffer devant un rayon de conserves, quand je redresse la barre. Demain, j'aurais les muscles tous endoloris...

-De nous deux c'est pas moi la plus malade, beuglais-je en plein magasin, même si pour le coup les apparences affichaient le contraire et lui donnaient raison.

Je suis encore étonnée, après tout ce raffut qu'aucun agent de la sécurité ne nous soit tombé dessus.

-Et tu peux courir pour que je lâche l'affaire. Fallait y penser avant de te jouer aux pervers!

De loin, cela ressemblait presque à une scène de ménage de couple qui ne se supporte plus et qui se fout sur la gueule comme on peut en voir dans les émissions américaines. Mais ici, on est à Bray, et forcément, ça ne va pas passer pareil aux yeux des gens.

Sauf que là, je ne pensais pas à ma réputation. Je glissais également sur le paquet de pattes et force est pour moi de lâcher le caddie qui s'éclate comme une boule de bowling dans une tour de paquets de céréales. Moi, je tombe, et m'affale de tout mon long, sur le fameux type en question, ce qui a le don de me calmer instantanément. Un air profond de dégoût me monte à la gorge, alors que je me rends compte qu'un simple sachet de pattes et la main posée dessus nous sépare tous les deux. Heureusement d'ailleurs parce que j'avais pile les lèvres au niveau de son entrejambe. J'en rougis également et me dépêche de me relever pour qu'on ne s'imagine pas un truc à ce sujet.

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Crève, charogne!
La furie n’a franchement pas l’air de vouloir lâcher prise. Elle t’en veut férocement, et même si quelque part tu en connais et comprends vaguement la raison, tu peux juste pas t’empêcher de te sentir la pauvre victime d’un complot mondial pour te foutre dans la merde. T’essaies de prendre la fuite, tu te vautres, tu t’éclates les coudes ; elle, elle gueule, personne comprend, c’est le bordel. Elle te traite de malade, en attendant c’est elle qui beugle comme une hystérique, alors que toi tu t’achetais juste des coquillettes. Et force est d’admettre que c’est difficile de passer pour un meurtrier pyromane et exhibitionniste quand on a dans les bras un paquet de coquillettes. Et tu peux courir pour que je lâche l’affaire te lance-t-elle avant de te traiter de pervers. Toi, pervers. L’énorme nounours qui regarde ailleurs tout gêné quand une meuf se dessape, et qui dort sur le canapé quand elle te propose de passer la nuit avec. T’es pas un pervers, t’es qu’un couillon, mais tu sais que quoi que tu lui dises, cette nana te croira pas. Qu’est-ce qu’il faut que tu fasses, que tu chiales et que tu la supplies de te laisser tranquille ? Si t’avais pas ta fierté masculine en jeu, tu te serais presque laissé tenter…

Mais bon, visiblement, le ciel avait pas encore fini de te casser les couilles – sauf qu’il en a profité pour lui casser les siennes du même coup, admettant qu’elle en ait. Elle s’est vautrée à son tour, juste après toi, te laissant juste le temps de protéger tes parties. Et elle te tombe dessus, toi tu te demandes si tu dois faire ta crise cardiaque avant ou après avoir appelé les urgences. Parce qu’elle avait sa tête entre tes cuisses et vraisemblablement l’envie de vomir par-dessus. T’es putain de crispé, et tout ce que tu trouves à dire en faisant glisser ton cul en arrière, c’est marmonner un petit « pitié me mords pas » tout juste ridicule. Elle s’est relevée en quatrième vitesse, toi t’es resté par terre en cherchant dans son comportement un signe, savoir si tu devais te tirer vite fait parce qu’elle comptait te massacrer ou si t’avais plus de chance de survivre si tu restais assis là sans geste brusque.

Et puis t’as vu sa mine décomposée et honteuse, et t’as eu un rire forcé bien fort avant de lui lancer, moqueur, et tout aussi fort. « Ha, ha, ha ! Alors ça fait quoi de passer pour un pervers, hein ? » Et puis t’as fermé les jambes, pour te protéger surtout d’un éventuel coup de talon dans les valseuses, et tu lui as jeté le paquet de pâtes dessus. « Allez ouste, ou tu vas avoir affaire à mon côté gros malade ! » Un moment de courage, rare mais remarquable, jusqu’à ce que tu te fasses gentiment relever de force par l’agent de sécurité qui avait forcément fini par remarquer le raffut. Et vous balance de nettoyer. Ouais, vous. Tous les deux, là. En coopération. A ramasser toutes les putains de coquillettes que vous aviez foutu par terre dans tout ce bordel. J’crois que c’est le moment où t’as regretté de pas plutôt te faire réexpédier au commissariat, voire même, vu ton stade de détresse, directement en prison.
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Crève charogne!!!
Je comptais pas le mordre, je ne voulais pas risquer de me chopper une maladie infectieuse, avec un pervers pareil, on sait jamais. De toute façon, maintenant, le souci est réglé. Je me suis redressée comme marquée au fer rouge, honteuse, afin de ne pas prolonger ce contact compromettant.

Je rougis de colère, quand il me provoque, alors que je venais tout juste d’être calmée par la situation. Il cherchait quoi en faisant ça, ma parole ? Je vais pour lui asséner un gros coup dans les parties quand il semble anticiper mon geste, par habitude, ou parce qu’il avait cerné la bête ? Peu importe, je vais pour lui cracher une volée de mots pour lui dire le fond de ma pensée mais recevoir le paquet de pâte a momentanément détourné mon attention des paroles que je comptais prononcer. Là, trop, c’était trop. J’étais prête à me jeter sur le sol pour lui marteler le visage de coup de poing, perdant tout sens des réalités et mon total self-control quand je sens un bras ceinturer ma taille et me ramener en arrière. Un client bien attentionné qui ne sait pas qu’il venait de se saisir d’une chatte enragée. Je me débats mais l’injection formelle de l’agent de sécurité me fait arrêter de beugler des noms d’oiseaux dans tout le magasin.

Si je veux ne pas rentrer trop tard, j’ai plutôt intérêt à m’y mettre, et c’est en voyant notre carnage, que je comprends à quel point j’ai déconné et la situation avait dégénérée. Je ne sais pas comment on allait ranger tout ce bordel sans s’étriper, mais c’était ça ou la prison, alors mon choix était vite fait. Autant dire que je ne l’avais pas. L’agent nous demande de le suivre et jusqu’au local où se trouvait les balais, je fais la tronche en lançant des regards noirs, entre deux pas, à Trevor. Bras croisés sur la poitrine, en une attitude renfermée, j’avance à pas décidés, trop obnubilée par mon acolyte de ménage pour remarquer que l’agent venait de s’arrêter.

Je le percute sans le vouloir dans le dos et en est le souffle coupé. J’ai à peine le temps de balbutier des excuses qu’il me fourre le balai à même les bras. Il en tend un autre à Trevor et nous file une seule pelle pour ramasser, en nous faisant un large sourire, presque sadique. Il paraît qu’il n’en reste plus qu’une mais je ne proteste pas sinon on allait y passer quatre heures. Ni une, ni deux, je prends la pelle et passe ma langue sous mes dents du haut comme pour le narguer, puis chuchote :

-Cela doit faire mal, quand on la prend dans la tête…

Le vigile me prend en flagrant délit :

-Et pas de coup à quiconque, où j’appelle la police… Que ce soit l’un ou l’autre.

Je grommelle et me tire rapidement vers le lieu de carnage, alors que l’agent me rappelle une nouvelle fois à l’ordre :

-J’ai dit en coopérant…

J’attends alors Trevor et lui souris de toutes mes dents :

-Tu veux bien demander un sac poubelle à monsieur l’agent, s’il te plait… Chéri !

Je lui fais les yeux doux, et me balance d’un côté et de l’autre, comme gênée. Je ne me reconnaissais pas moi-même, une vraie peste. Ne pas pouvoir dire ce que je pensais me rend parfois un peu comme ça :

-Je vais commencer à balayer de ce côté-là, tu prends l’autre ? Chéri… ?

Je lui fais des petits battements de cils en accentuant grossièrement le mot chéri, presque avec sarcasme, ou possiblement pour le provoquer.

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Crève, charogne!
C’est les montagnes russes pour toi, en ce moment. En lisant sur la tronche de madame le furieux désir de t’exterminer de la planète, t’as presque eu l’envie d’embrasser l’agent de sécurité pour son intervention, apparu tel le messie pour t’éviter la potence. Jusqu’à ce qu’il t’inflige finalement de côtoyer plus longuement encore cette femme que tu aurais rêvé de mettre à trois ou quatre pays de distance. « Il n’en est pas question! » tu commences, mais lorsque tu réalises que ta seule échappatoire de fuite revient à te retourner potentiellement au poste de police, tu te raisonnes. T’es un con, Trevor, mais pas assez pour oublier où ça peut te mener d’être encore en sursis. Le coup de l’exhibitionnisme t’a déjà pas mal mis dans la merde, et tu t’en es tiré tout seul parce que c’était ta première occurrence - mais tu sens que si tu retournes au poste avec la même pimbêche, c’était plutôt elle qu’ils allaient bien vouloir entendre. Parce que c’était toi qui sortait de taule, et toi qu’on avait retrouvé à poil devant une môme en plein dehors. Et t’étais pas prêt pour refaire quinze ans. T’étais pas sûr que tu choisirais pas plutôt la mort à un retour au mauvais bercail.

Alors tu te domines, tu te tais, tu te laisses dominer par ce connard qui profite clairement de la situation, avec tout le sentiment d’humiliation que ça t’inflige. Il est pas question que tu regardes cette nana, tu sens qu’elle a envie de te toiser, de te pousser hors de tes gonds - elle veut que tu douilles, et même si t’es un grand garçon qu’a pas peur de grand chose, tu te mets à presque flipper de te retrouver seul à seul avec. Le pitié se fait de plus en plus tentant, mais tu te contiens, jusqu’à ce qu’on vous refile… une seule pelle. « C’est une blague ? » tu t’étrangles, mi outragé, mi en colère. Mais le vigile a pas l’air de vouloir plaisanter, et tu te demandes s’il serait pas en mesure de te foutre encore plus dans la merde. Alors tu laisses passer, mais putain, ce que ça t’en coûte de laisser ça passer ! Et… Oh, Seigneur, tu l’as vue se lécher les dents, t’as envie de hurler parce que ce démon des abysses va te bouffer tout cru. Pitié, maman, viens me chercher !

Pendant que ton cerveau se lance des à l’aide automatiques, t’entends la voix de la chieuse te parvenir pour te demander - t’imposer de réclamer une poubelle. Elle y met les politesses, mais avec un ton provocateur qui te donne envie de distribuer des claques - et en t’appelant chéri ce qui te met extrêmement mal à l’aise. Tu fais un bruit de déglutition plutôt lourd, avant de répondre un peu sur le même ton, et en même temps, très peu confiant : « Mais bien sûr, j’peux demander tes mensurations pour avoir la taille du sac ? » Sauf qu’en fait, t’as tellement la nausée à force de malaise que tu t’éternises pas à côté, surtout quand elle en rajoute une couche. Putain, ce frisson de dégoût que t’as eu était si fort que t’en as presque eu mal au crâne. « M’appelle pas comme ça putain ! » tu lâches d’une voix pas franchement assurée, et tu te casses chercher ce sac poubelle, prolongeant chaque seconde que tu peux passer le plus loin possible d’elle.

Hélas, tu tardes pas à faire demi-tour avec ce que t’as demandé, et après t’être pris un commentaire supplémentaire qui te laisse très froid. Tu sens cette sale pression te peser sur les épaules, t’es pas dans une situation où tu peux contrôler quoi que ce soit. La justice a fait de toi sa pute, et ça te rend pas jouasse mais c’est comme ça. Tu le laisses tomber entre deux rayons, et tu t’assures bien de commencer à balayer dans celui où elle est pas. Parce qu’il est hors de question que vos balais se croisent, ou que tu lui tournes le dos, putain t’es tellement tendu que tu ferais un bond pour trois fois rien. « Reste dans ton allée et me cause pas. » C’était ferme, agressif, ça laissait pas franchement le choix. Mais qu’est-ce que tu vas faire Trevor ? Tu peux même pas lui en retourner une, et bon sang, c’est fou ce que ça te frustre.
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Crève charogne!!!
JJe ne suis pas plus enchantée que lui de me retrouver dans une telle situation. Je dirais même que si j’avais su, j’aurais fait… Non, je n’aurais jamais pu me contrôler, moi-même je n’ai pas compris ce qui m’arrivais. Je ne suis pas comme cela d’habitude et j’ignorais que je l’avais en moi. Mais apparemment, pour ma fille et sa protection, je pourrais être capable de bien des choses. Bon, c’est sûr que je ne serais pas allée jusqu’à lui ôter la vie, comme il a l’air de suggérer d’avoir envie de le faire pour moi mais j’avoue que je pris cette fausse menace plus au sérieux que j’aurais dû. Pour moi il était clair qu’un type capable de se promener à poil dans un square pour enfant, est capable de bien d’autres choses… Alors il fallait que je me décide à calmer le jeu… Sauf que…

Je fis claquer ma langue dans mon palais, de satisfaction, en l’entendant dire qu’il ne voulait plus que je l’appelle chéri et… Non mais t’es folle ma parole ? Cela sort plus rapidement que je ne l’aurais voulu et heureusement que le vigile n’est pas là pour nous entendre nous parler sinon mettrait sa propre menace à exécution, lui. Y’avait pas de doute là-dessus :

-Bon d’accord, je ne t’appellerais plus chéri, promis MON TRESOR, criais-je dans l'espoir qu'ainsi il m’entende bien.

En attendant, pendant qu’il partait chercher le sac, je voulais attendre, pour être certaine qu’il fasse sa propre part et que je ne me retrouve pas à nettoyer seule pour rien. Mais là où ma propre fierté s’arrêtait c’est quand je pensais à tout ce temps passé hors de chez moi et aux courses qu’il y aurait à ranger en arrivant… Je soupire alors et me dit que plus vite c’était fini, plus vite je pourrais rentrer, et surtout, je pourrais me débarrasser de lui. Je voulais retrouver ma petite fille et mes parents, pas passer l’éternité ici. Encore moins en sa compagnie. Moins de temps ça durerait, ce petit nettoyage moins de temps j’aurais à le passer avec l’autre pervers.

Je me mets alors à la tâche pour essayer de faire un tas propre sur le côté, afin que les autres personnes ne marchent pas dedans. D’ailleurs, c’était aussi une autre motivation à nettoyer au plus vite, si quelqu’un se cassait la figure à cause de notre… NON, son ramdam à l’autre andouille, c’est moi qui prendrais par sa faute. Agacée, je passais le balai plus nerveusement, et je fusillais du regard cette mamie qui n’avait pas « fait exprès », pas « fait attention » qu’il y avait un gros tas de poussière mêlé à des pattes sur le sol. Il a fallu qu’elle shoote dedans, sans le vouloir, en allant chercher son paquet…

Calme-toi ma fille ! Les pauvres gens ne t’ont rien fait. Moi-même je ne m’expliquais pas ces sautes d’humeur, alors que je suis si lisse d’habitude. Probablement qu’un poil de fatigue s’en mêlait. En attendant, cela ne pouvait pas être les hormones. Ce type est carrément affreux… Enfin… Pas entièrement, il faut le reconnaître… J’avais eu assez le temps de le voir pour savoir que… Ahhh beurk beurk beurk !!! Qu’est-ce qui te prend… C’est un gros pervers, tu vas pas le devenir autant que lui...

Du coup, je fais en sorte de me concentrer de balayer, balayer pour essayer de ne plus penser, mais je commence à me poser des questions malgré-moi. Et s’il était innocent ? Oui, c’est ça, nu comme un ver, l’asticot à s’agiter dans le vent dans un parc où jouaient des enfants ? Mais et si c’était les circonstances qui… N’importe quoi, et puis il n’est plus temps d’y penser, si ? Et si tu lui avais demandé sa version des faits, avant de lui envoyer la police au cul ?! Je voulais protéger ces enfants, je ne me suis pas posée de question… J’ai fait que mon devoir de citoyenne…

A un moment donné, je me retourne d’un côté et de l’autre pour voir si monsieur était revenu, car j’avais terminé mon côté, quand je me recule et que mes fesses butent contre quelque chose, alors que je pousse une partie de mon tas dans la pelle. Faîtes que ça soit une poubelle quand je me retournerais… Je me redresse, pelle pleine dans la main, et volte sur mes talons pour trouver une réponse à mon interrogation.


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Crève, charogne!
Si tu lui avais accordé le bénéfice du doute à votre première rencontre, parce qu’après tout les circonstances avaient été très particulières et il était assez juste que tu te sois retrouvé en tort, tu étais désormais convaincu que cette créature émergée de l’Enfer était une véritable garce – une peste même, comme on en voit rarement. Est-ce qu’elle en faisait trop ? D’un côté, tu pouvais comprendre pourquoi elle s’acharnait sur toi, tu savais que de son point de vue tu passais pour une menace avérée. Mais à mesure que tu devais endurer sa présence, tu commençais à trouver qu’elle allait trop loin, surtout que tu n’avais pas l’impression de devoir te reprocher quoi que ce soit. Et quand elle remplace le chéri par mon trésor, c’est le pompon glauque sur le gâteau du malaise : disons-le, tout ce qui te vient en tête, c’est le terme de harcèlement moral, et tu serais presque tenté de dire harcèlement sexuel. L’ironie du sort, mais c’était peut-être ça l’intérêt : peut-être qu’elle voulait te faire sentir ce que tu leur avais infligé, à elle et à sa fille. C’est pour ça que malgré la mauvaise humeur, malgré l’envie de grogner, tu encaissais en silence. Parce que tu la comprenais, même si t’étais pas tellement d’accord. T’as juste répété « Arrête » à mi-voix, dents serrées pour contenir la colère montante. Pour quoi faire, tu te disais : elle t’avait pris en grippe, et elle avait pas l’intention de s’arrêter.

Alors ta stratégie, ça a été de t’éloigner, de faire profil bas, de te taire et te tenir à distance. De faire ta part de ménage et de te barrer vite fait, dans l’intérêt de tout le monde, parce que t’étais pas très choupinet quand tu devenais méchant. Jusque-là, c’était elle qui t’intimidait plutôt – mais tu savais au fond de toi que si y’avait pas l’argument retour en taule, tu pourrais l’écraser comme une mouche. T’étais tendu, presque électrique. C’est peut-être pour ça que t’as éclaté quand tu l’as sentie percuter tes fesses. Après un sursaut purement ridicule accompagné d’un « OH ! » de tempête, tu t’es retourné avec colère parce que t’étais convaincu qu’elle l’avait fait exprès. Que c’était vraiment son petit plaisir pour te rendre la pareille et ça commençait à pas mal te courir sur le système.
Résultat, tu lâches la bride – sans doute un peu trop : tu l’as attrapée si fort que t’es presque certain qu’elle a perdu l’appui de ses jambes pendant un moment, et tu l’as dominée de ta taille, te retenant rudement pour pas lui en coller une. « J’aurais peut-être dû préciser que me touche pas, ça allait avec le reste ? » Tu lui as demandé d’un ton purement agressif qui en disait long sur tes nerfs en pelotes. « Qu’est-ce que t’essaies de faire, me foutre en rogne ? T’es sur la bonne voie mais j’crois pas que ça soit dans ton intérêt. J’pige bien que tu peux pas saquer ma gueule, mais tu m’as déjà foutu dans la merde, et j’ai été assez gentil pour la fermer mais là je commence à en avoir plein le cul. Donc, ou tu te tiens à carreau, ou je t’accroche en haut d’un rayon avec ton balais, on fait comme ça ? » Tu la regardes de travers, c’est le moins qu’on puisse dire – c’est qu’après coup que tu te dis que t’es allé trop loin et que ça pouvait potentiellement te mettre dans la merde. Que tu t’insultes mentalement pour ne pas avoir su maintenir ton sang-froid.
Tu la relâches en te mordant la lèvre, balayant tant bien que mal les inquiétudes et les angoisses qui se remettent à émerger, en espérant aussi que tes bijoux de famille seraient épargnés dans l’affaire cette fois. Tu avais le mince espoir qu’elle t’écoute, mais en même temps tu la sens pas forcément inclinée à accorder du crédit à quoi que tu puisses dire. T’es catégorisé agresseur sexuel dans sa tête même si tu trouves ça profondément débile, et ça te fait chier d’ailleurs, ça t’emmerde d’avoir cette image sur la peau quand tu casses les dents des enculés qui suivent de trop près les minettes dans ton temps libre. « T’as envie de garder une opinion de merde, c’est ton avis j’m’en carre. Tu m’connais pas, j’te connais pas, j’ai pas non plus envie de t’connaître. Mais viens pas jouer à celle qui harcèlera le plus fort parce que ça va pas me plaire. » C’était indéniablement stupide de passer par la menace pour recoller les morceaux. Mais voilà, t’étais un con d’impulsif, et tu réfléchissais pas des masses avant de parler. T’espères juste que ça l’intimidera assez pour qu’elle se discipline un peu, même si quelque part tu sais que la harpie a de la ressource, et que pour toi ça s’annonce mal – parce que t’as pas vraiment le cœur à frapper une femme.
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Crève charogne!!!
Oh putain non ! J’ai à peine eu le temps de me retourner que je ne comprends pas ce qui m’arrive. Dans le processus, je crois bien avoir lâché la pelle au sol quand il m’a violemment attrapé, et c’est probablement mieux pour nous deux car un mauvais réflexe aurait pu arriver, et des coups de pelle furieux s’abattre sur lui. Il me fait peur, je dois l’avouer, mais là, j’y suis clairement pour rien si nos popotins respectifs ont cherché à se faire la bise contre notre gré. Du coup, je trouve cela franchement injuste. Je me rattrape un peu comme je peux, sans savoir si c’est lui qui me maintient encore au sol en me tenant ou si j’ai réajusté mon équilibre au petit bonheur la chance. En réalité, je comprends et ne comprends pas ce débordement. Je crois comprendre que j’y suis allée trop fort, mais je ne m’attendais pas à me faire ainsi houspiller. Après tout, c’est pas moi qui me balade à poil dans les squares pour enfant à leur tendre une « sucette magique ». A bien y repenser, je ne saurais probablement plus dire d’ailleurs comment était cette sucette et si elle était si tendue que cela. L’idée d’avoir pu assister à la chose me répugne et encore heureux que mon cerveau a occulté cette image. Ma mémoire lui en est très reconnaissante, et moi avec.

Pendant quelques secondes, je reste figée, même après qu’il ait arrêté de me tenir et de gueuler, à moins qu’il me tienne encore, en vrai je ne réalise pas vraiment. Je sais juste que j’ai fait un bon en arrière et qu’il s’en était fallu de peu pour que je me viande sur le contenu de la pelle, de nouveau renversée au sol. Je ne dis rien pendant quelques secondes, digérant amèrement le contenu de ses paroles, que je trouve fortement gonflées. C’est avec un calme dont je n’aurais jamais cru pouvoir faire preuve en pareille circonstance que je réajuste mes vêtements, parce que la colère du type et ses menaces m’ont quand même sèchement atteintes. J’ai peur qu’il me suive après et qu’il s’en prenne à ma fille, surtout étant donné ce qu’il vient de me dire :

-Te foutre dans la merde ? Tu parles du parc ou d'aujourd’hui ? Parce que pour le parc, désolée, mais c’est toi qui t’y es foutu dedans tout seul quand même… Ici… Désolée mais je ne m’attendais pas à recroiser un délinquant sexuel aussi vite dans les parages… Je ne veux pas que tu touches ma fille ou d’autres enfants!

Là par contre, le ton monte bien malgré-moi. Est-ce qu’il sent dans les vibrations de ma voix à quel point j’ai peur et que je veux juste épargner un danger à des enfants ? De toute façon, ce genre de type, il s’en fout de ce que je peux ressentir ou lui dire, et encore plus de ses petites victimes. Pour avoir vu quelques enfants ou adolescentes arriver aux services d’urgence, choqués par les sévices que ce genre de mec pouvait leur infliger, oui, forcément, je voyais rouge. D’ailleurs, je vois de nouveau encore plus rouge maintenant :

- J’ai vu les ravages que les mecs comme toi peuvent faire sur la vie de personnes qui n’ont pas demandé à subir ce que tu leur fait subir ! Salop !, appuyais-je avec plus d’agressivité dans la voix, lui retournant la sienne par la même occasion.

Une nouvelle fois, des gens nous regardent, et le vigile se sent obligé d’intervenir, quand je commence à me déchaîner comme une furie. Il m’arrête juste à temps avant que je puisse ramasser ma pelle et en asséner des coups à Trévor, et toute rouge que je suis, je me débats dans ses bras, alors qu’il m’emmène à travers le magasin en beuglant rageusement :

- Cela ne se passera pas comme ça !!!! Lâche-moi-toi !

-Vous allez régler ça comme deux adultes ! Vous nous suivez vous aussi !

Il fait signe à Trévor, et nous amène dans un local, tandis que je me débats toujours. Quand il me relâche enfin au sol, je cherche l’homme du regard, prête à en découdre et le vigile me rattrape pour me mettre dans une pièce séparée à celle de l’autre trou de balle.

-Vous n’avez pas intérêt à casser quoi que ce soit, c’est le dernier avertissement avant que j’appelle les flics.



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Crève, charogne!
Y’a que le tintement de la pelle qui ose s’inviter par-dessus ton coup de colère, si conversations il y avait eu entre les clients autour de vous alors elles avaient eu tôt fait de se réduire à un silence pesant, le temps qu’on sache si oui ou non cette engueulade allait tourner à la violence physique. Elle-même n’ose répondre aussitôt, et c’est bien de la peur que tu reconnais sur son visage. Forcément, vu la façon dont elle t’a catégorisé – d’un autre côté, quand on voit ton comportement là tout de suite, on comprend pourquoi elle s’inquiète. T’es pas rassurant, ça va avec ta taille, ta carrure et ta gueule de taulard récidiviste, t’es pas le genre de mec qu’on peut écouter gueuler sans s’inquiéter derechef pour l’état de son propre nez dans les minutes à suivre. T’aurais pas assez de place sur les murs de ta chambre pour afficher la quantité de morceaux de gens que t’as abîmé au cours de ta vie. Cela dit, t’en aurais probablement pas assez non plus pour tout ce qu’on t’a déjà abîmé en retour.
Elle reste calme, ça te rend d’autant plus conscient de ton emportement, et ça te pousse à te sentir stupide – c’est fou ce que la sensation est désagréable. Elle parle du parc, oh, oh non, tu ne veux pas l’entendre en parler. Ton visage chauffe de colère, de contrariété, de honte aussi, de tout le malaise que ses mots t’inspirent. Je ne veux pas que tu touches ma fille ou d’autres enfants ! Tu ne le sens que trop, le regard des passants sur toi, les exclamations choquées, les accusations. Tu la sens aussi, la peur qui motive l’agressivité de sa voix. Tu comprends le quiproquo mais ça te blesse malgré tout, putain que ça fait mal, ce genre d’assomptions. « JE NE TOUCHE PAS D’ENFANTS ! » tu tempêtes, clairement en colère. Mais pourquoi faire, elle va sûrement se dire que tu n’assumes pas, ça n’enlève rien au fait. Et puis après tout Trevor, t’es peut-être pas un délinquant sexuel, mais t’en as ravagé des vies, au cours de ton existence. Alors la culpabilité est là quand même, une culpabilité qu’elle pourrait bien interpréter différemment pour appuyer ses propres convictions.
T’es pas assez calme pour débattre, t’es pas sûr d’ailleurs d’avoir assez de sang froid pour pas faire de conneries. Alors quelque part, heureusement que le vigile intervient, pour vous embarquer et disperser les foules. Tu vas avoir des problèmes. Tu vas clairement avoir des problèmes après avoir foutu le bordel comme ça dans une grande surface, tu vas finir au poste – t’as vraiment peu de chances de t’en tirer sans rien. Et puis t’échappes aussi aux coups de pelle, parce que la miss avait l’air très motivée à la serrer entre ses poings pour te l’envoyer dans la mâchoire. La furie se débat beaucoup, ça te tord le ventre de la voir se débattre autant, surtout quand tu te dis que c’est pour te faire du mal. Elle t’a peut-être pas agressé physiquement, mais ça reste douloureux quand même. T’as vraiment pas envie de cette conversation, tu veux juste te barrer, fuir – t’es encore en colère, et t’en peux plus du regard des gens. Mais quand tu vois qu’on s’apprête à toi aussi t’embarquer physiquement (encore qu’ils auraient eu largement plus de mal à te maîtriser), tu préfères suivre de ton plein gré, et d’un pas franchement rageur, plutôt que de risquer qu’on pose la main sur toi.

On vous sépare, le temps que vous vous calmiez assez pour pouvoir échanger plus de deux phrases sans vous sauter à la gorge. Il faut dire qu’elle était rendue hystérique dans les derniers instants où tu l’as vue – même si t’es pas beaucoup mieux. Tu te sens agité comme une porte à demi-dégondée, tu sens que t’as besoin de prendre des cachets, mais tu les as pas sur toi. T’as juste ton briquet dans une poche de pantalon, et tu le sers dans ta main à t’en faire pâlir les jointures pour te calmer. Surtout, surtout qu’on vienne pas te toucher. Tu respires, tu essaies de relativiser, prendre du recul. Tu te répètes : c’est justifié, elle a des raisons de penser ces choses horribles, et c’est à toi de lui expliquer si tu veux pas qu’elle s’acharne. Mais comment ? Comment t’es censé lui dire ? Tu vas quand même pas aller vers elle et lui jeter que t’es un cafard. C’est vraiment pas une solution envisageable. Les minutes passent, et puis vous jugeant calmés, le vigile ouvre la porte qui sépare le local de la pièce annexe où Morrigan avait été retenue le temps de bien vouloir cesser de rager. Mais t’es pas con, tu sens qu’elle est à deux doigts de te sauter à la gorge à la première occasion.
Ok Trevor, c’est ton moment, faut que t’arrives à lui faire changer d’opinion sans pouvoir lui donner de vraie explication. Tu sais que c’est perdu d’avance, c’est bien pour ça que tu t’es pas fait chier à essayer jusque-là – mais entre sa haine et sa peur, et tout le mal que ça te fait, il faut bien que t’essaies. « Bon écoute, j’avais vraiment pas envie de reparler de ça avec toi, mais si tu peux pas t’empêcher de m’agresser dès que tu me vois en public ça va vite devenir lourd. Alors j’te le dis tel quel : c’est un putain de malentendu ! D’une, j’supporte pas les gosses, donc poser la main dessus c’est bien la dernière chose que j’ai envie de faire. Et de deux – de deux j’sais pas, mais putain j’ai vraiment rien du délinquant sexuel ! M’assimile pas à ces salopards, j’en ai entendu se vanter de leurs exploits et ils sont à vomir, j’ai vraiment rien à voir avec ça ! » Ah ça, les petites joies des cercles de parole en taule – l’occasion fameuse de voir les pires ordures tirer de la gloire de leurs méfaits les plus abjects. T’y as pas mis beaucoup les pieds bizarrement, t’as un peu trop d’empathie pour tolérer ce genre de compagnie sans être terriblement mal à l’aise.
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Crève charogne!!![PV Trevor]
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