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 don't you cry no more - nymeria

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Diane Nymeria Rosebury
« DON'T YOU CRY NO MORE »


Mes parents - en fait c'est surtout mon père, je ne crois pas que ma mère ait jamais eu son mot à dire avec lui - m'ont appelée Diane mais j'ai toujours détesté ce prénom et dès que j'ai été en âge de le comprendre, je me présentais sous un autre nom, disant à tout le monde que je me nommais Nymeria. Quant à mon nom de famille, ma carte d'identité affiche Rosebury, là encore car celui de mon père m'était insupportable et que c'est bien pratique pour se faire une peau neuve. Je suis née le 10 juin 1987 à Paris, en France, si j'en crois mes papiers officiels mais je n'y ai jamais vécu. Je suis un élément de 28 ans même si mon anniversaire est dans peu de temps. Pour plus de précisions, je suis hétérosexuelle et présentement célibataire ce qui ne m'empêche pas d'être active, si vous voyez ce que je veux dire. Je suis fière de dire que je travaille en tant que professeur au stand de tir le jour et tueuse en série tueuse à gage la nuit, ça m'aide à payer mes factures. Je suis d'ailleurs plutôt riche, enfin, j'ai de l'argent et je ne manque jamais de rien, mais j'ai toujours eu un train de vie assez modéré. On me dit souvent que je ressemble à la belle Keira Knightley, mais en mieux, quand même. Une dernière chose, je fais partie du groupe des êtres du feu, et plus précisément je suis une chasseuse.

Les petits détails

les addictions, elle les cumule : impossible de vivre sans bière, le café est sa drogue qui lui permet de tenir toute la journée, les jeux vidéos sont son exutoire, ceux dans lesquelles elle s’évade, ayant une préférence pour les jeux de tir où elle excelle, mais aussi des jeux n’ayant rien à voir, qui lui permettent de se vider la tête, les clopes qu’elle fume depuis qu’elle est passée par l’armée parce que ça lui permettait de se détendre, d’oublier son envie de tout casser, les joins aussi, après l’armée elle a découvert ça et qu’est-ce que c’est bon, alors elle en fume moins que des clopes, mais ça lui arrive assez souvent ϟ il y a une honte, une seule qui l’habite et qu’elle garde au plus profond d’elle, c’est de ne pas avoir fait d’études. elle est loin d’être conne, en fait elle est même plutôt du genre très intelligente, mais son comportement et tout un contexte ont fait qu’elle n’a pas pris la voie des études et elle regrette parfois mais surtout elle en a un peu honte et ça n’est pas quelque chose qu’elle crie sous tous les toits ϟ elle adore lire et aurait fait des études de lettres si elle était allée à l’université, au point que son appartement croule sous les bouquins en tout genre qui ne sont pas du tout rangés, bien sûr, pas même triés : certains sont posés sur le sol et forment de hautes piles branlantes, d’autres sont posés sur des étagères, il y en a sous son lit, dans ses placards… partout et d’ailleurs c’est dans un bouquin qu’elle a trouvé le nom qu’elle affiche désormais comme étant le sien ϟ l’armée l’a rendue sportive, parce qu’alors avant elle faisait pas du tout de sport mais alors pas du tout, elle était plutôt du genre frêle, et même si elle continue de courir régulièrement pour maintenir son endurance et éliminer les toxines apportées par les clopes afin de pouvoir rattraper une proie potentielle, elle préfère de loin la boxe et le tir, et en plus de ses étirements quotidiens ce sont les seuls qu’elle pratique régulièrement parce qu’elle peut être seule. les sports collectifs, elle connaît pas vraiment ϟ elle est pas vraiment du genre féminine : les jupes, elle n’en porte jamais, elle se ronge les ongles, se maquille pour ainsi dire jamais, ou alors quand les circonstances l’exigent vraiment, par contre il y a un truc qu’elle adore, ce sont les talons. elle aime bien en porter, mais toujours avec un pantalon, et en possède plusieurs paires ϟ son péché mignon, qui est en fait juste une autre de ses addictions, ce sont les bonbons. si vous venez chez elle, vous en verrez forcément partout dans l’appartement, des bocaux immenses remplis de tous les bonbons qui existent, ses préférés étant ceux qui piquent ϟ la solitude est sa meilleure amie : elle a parcourut les USA à la recherche de son père, puis à la recherche de sa mère, ne rencontrant que quelques chasseurs isolés, et à l’armée elle ne s’était liée avec personne. alors les soirées festives, les repas entre amis, tout ça elle ne connaît pas, le modèle de la famille avec une fratrie heureuse et qui s’entend bien, ça tient du conte selon elle, elle est complètement novice dans tout ce qui concerne les relations humaines et à énormément de mal à croire qu’il est possible de vivre sur un autre modèle que celui qu’elle a connu, à savoir les coups et les insultes ϟ elle aime beaucoup les tatouages, le premier qu’elle s’était fait faire c’était au lycée militaire, lors d’une permission, et ça n’avait pas vraiment plu aux chefs qui lui avaient collé plusieurs tours de terrain et au pas de course : il représente un croissant de lune et est situé sur son talon gauche, elle n’avait en fait pas de sous pour s’en faire un plus gros. mais elle en a de nombreux autres : un sur le bras, un sur les côtes droites, un dans le cou et un entre les seins. ils ne représentent pas quelque chose de symboliquement fort pour elle, elle aime juste la beauté des dessins et ne compte pas s’arrêter là ϟ elle est allergique aux fraises et c’est bien dommage parce qu’elle aimerait bien pouvoir goûter à ces gros fruits rouges qui ont l’air si bon. mais la vie, encore elle, a décidé que non alors elle ne peut que les regarder et se consoler avec des bonbons à l’arôme artificiel ϟ en plus de ses tatouages, son corps est aussi marqué par les cicatrices qu’elle a accumulé aux fils des années. ce sont autant de petites marques que les dessins à l’encre noire sur son corps, sauf qu’elles sont de la couleur de sa chair.
caractère

Nymeria, elle n’a jamais pu compter sur qui que ce soit, alors n’espérez pas pouvoir compter sur elle. Elle est égoïste parce que la vie lui a martelé que c’est comme ça que ça marchait, que c’était elle ou les autres, pas les deux. Elle connaît pas la solidarité, personne lui a jamais expliqué qu’on pouvait compter sur les gens, tout ce qu’elle connaît c’est les coups et les insultes. Pas d’amis, pas de famille, personne qui sur qui compter, elle connaît pas cette envie de donner sa vie pour un autre, elle sait pas ce que c’est. Alors elle vit pour elle, pour elle seule, ne donne jamais de sous aux mendiants, n’est pas du genre à donner un bonbon à un enfant mignon, parce qu’elle est persuadée que la vie c’est cogne ou être cognée. Elle préfère donner les coups. Elle est indépendante, persuadée que les attaches rendent faibles. Mais le jour où ça va lui tomber dessus, le jour où elle va s’attacher à quelqu’un au point de vouloir tout faire pour cette personne, le jour où son monde cessera de n’avoir qu’elle, elle va paniquer. Sauf que pour que ça lui tombe dessus, faudrait déjà qu’elle s’attache et ça, c’est pas gagné, parce qu’elle a érigé la méfiance comme autant de murs infranchissables autour d’elle. Elle ne sait pas faire confiance et elle ne veut pas, persuadée que personne ne le mérite et qu’elle finira par être déçue. Pourtant, malgré tout ça, elle cherche le contact tactile. C’est pas le genre à s'embarrasser de deux genoux qui se touchent, de doigts qui se frôlent, elle a besoin d’un contact physique avec les gens, que ce soit une claque ou un baiser, parce que ça lui permet de palier le manque de contact sentimental. Elle ne parle pas beaucoup, n’espérez pas vraiment qu’elle vous raconte sa vie lors du premier contact parce qu’elle est assez laconique dans ses réponses et peu bavarde. Elle manie le sarcasme à la perfection et sait où appuyer pour faire réagir, c’est le seul mode de communication qu’elle connaît : jouer sur les mots, chercher la petite bête, balancer la bonne réplique au bon moment… ça peut agacer et donner l’impression qu’elle est insolente (ce qui n’est pas totalement faux, ses professeurs détestaient cela) mais c’est juste une autre manière de se protéger : toujours attaquer la première. On peut la croire obéissante parce qu’elle accepte d’obéir aux ordres mais elle le fera uniquement si ça l’arrange (elle acceptait les ordres des officiers parce qu’elle avait besoin d’être militaire) ou parce qu’elle attend son heure pour se venger (si elle n’a pas bronché au lycée militaire, elle a bien finit par tuer l’autre pétasse). Elle est très rancunière, d’ailleurs. Volez-lui un bonbon et vous vous retrouverez avec une jambe en moins. Toutes les crasses, les coups, les insultes, elle les garde au fond d’elle, elle y puise sa rage contre le monde entier, et elle ne les oublie pas, attendant le bon moment pour se venger. La vengeance est un plat qui se mange froid, dit-on. Même si elle bouillonne intérieurement et qu’elle meurt d’envie de vous tuer, elle restera calme, gardant son self-control au maximum, mais vous pouvez être sûr qu’elle reviendra vers vous plus tard. Elle ne sait pas pardonner, parce qu’elle ne sait pas ce que c’est d’avoir envie de pardonner, d’apaiser les choses avec quelqu’un à qui on tient. Là encore, le jour où ça lui tombera dessus elle ne va pas comprendre. Elle ne pardonne pas parce qu’elle a sa fierté, sa maudite fierté qui lui toujours croire que c’est mettre à terre ou être mise à terre, que pardonner est une faiblesse et non pas une force. Alors sa fierté lui fait aussi cacher le fait qu’elle souffre, jamais elle ne dira qu’elle a mal, jamais elle ne dira que vous avez réussit à la blesser intérieurement (et pour ça encore faudrait-il que vous soyez proche d’elle), elle est persuadée de ne pas pouvoir être atteinte, jamais, par personne, mais elle ne sait pas à quel point ceux qu’on aime peuvent faire mal. Dire qu’elle a tort est la même chose, impensable. Ça lui arracherait la bouche. Bouche de laquelle sortent énormément d’insultes : putain, fait chier, connasse, et j’en passe. L’armée n’a jamais réussit à changer son vocabulaire, tout comme elle n’a jamais réussit à la rendre moins bordélique. Parce que Nymeria, c’est le bordel incarné. Jamais une chose à la bonne place, c’est le genre à perdre son téléphone dans son frigo. Le lit au carré ? Ça lui a valut de nombreuses heures de course. Heureusement, ça a un bon côté : l’armée l’a rendue endurante. Endurante à la souffrance, à la douleur, aux épreuves, endurante physiquement. L’armée c’est aussi elle qui lui avait appris à tirer et à tuer. Elle aime ça, tuer, mais elle ne pourrait pas tuer n’importe qui. Elle aime l’idée que chacun de ses meurtres apporte un peu de mieux dans le monde. Elle est persuadée que les créatures surnaturelles sont toutes aussi mauvaises que son père et Nevaeh, alors elle en fait sa cible, comme ça elle a l’impression d’aider les autres. Non pas qu’elle soit versée dans le social, mais ça lui permet de ne pas trop réfléchir, le soir, à ceux qui sont morts par sa faute. Pour le moment. Parce qu’elle les déteste, ces créatures magiques qui, dans son esprit sont forcément comme son père, Nevaeh ou l’autre conne de l’armée. Métamorphe, Djinn, Magiciens, ce sont ceux qu’elle exècre le plus, ceux qu’elle vise en premier. Elle fait des généralités à partir d’un cas précis, ça lui permet de ne pas penser à ceux qu’elle tue.

on ne change pas le passé

It's just me myself and I

Elle était née dans les larmes et la douleur, Diane. Elle était le fruit d'une histoire sans amour, sans espoir, sans avenir, une histoire dans laquelle il n'y avait que de la tristesse et de la souffrance. Mais ça, elle ne le savait pas. Elle ne savait pas que son père n'avait jamais aimé sa mère, cette pauvre et faible femme qui était si facilement manipulable, qui croyait aux belles paroles. Une femme battue qui restait toujours quand son tortionnaire revenait avec un bouquet de rose et des excuses plein les lèvres. Une femme amoureuse, seule, sans travail, entretenue par cet homme fort, violent et égoïste qui venait quand l'envie lui prenait : parfois plusieurs fois par jour, parfois sans donner de nouvelles durant des semaines. Elle ne savait pas, Diane, que sa mère vivait au rythme de ces visites, persuadée qu'il l'aimait comme elle l'aimait et que toute cette douleur c'était la contrepartie à payer pour les instants de bonheur qu'elle passait avec lui. Et cette femme aussi, ne savait pas plein de choses. Elle ne savait pas que l'homme qu'elle aimait était marié à une autre femme, une femme droguée et plongée dans sa misère psychologique, une femme qu'il n'aimait pas non plus, mais une femme riche, une femme qui avait un nom et dont il faisait ce qu'il voulait. Elle ne savait pas que cet homme violent un temps puis débordant d'amour la seconde d'après était ce qu'on pouvait appeler un pervers narcissique qui aimait posséder, qui aimait le pouvoir qu'il avait sur les autres et qui, plus que tout, aimait détruire : les gens, les choses, les carrières - il en avait brisé des carrières, celle de collègues qu'il exécrait - les cœurs et les existences. Cette pauvre femme qui ne vivait que pour cet homme, elle n'imaginait pas une seconde que cette grossesse qui éclairait toute sa vie, qui lui faisait arborer un sourire béat, qui la faisait se sentir bien, elle ne se doutait pas que cette grossesse allait provoquer la fureur de celui qu'elle aimait, du père de l'enfant. Elle n'avait jamais imaginé qu'il l'enverrait en France, par le premier avion, dès qu'il apprit qu'elle était enceinte. Direction Paris, dans un petit studio où elle n'avait aucun repères et encore moins de contacts que dans sa ville natale. Il avait bien réussit son coup : elle était complètement isolée de tout et de tous, ne sortait jamais, les semaines passant et son ventre grossissant. Elle espérait encore, la pauvre. Elle espérait qu'il la rejoindrait ensuite et qu'ils vivraient heureux dans ce nouveau pays dont elle voyait un bout par sa fenêtre. Elle y avait cru jusqu'au dernier moment, quand il avait pris le nouveau-né dans ses bras à l'hôpital, quand il lui avait dit avoir fait tout les papiers et que cet enfant était le sien. Elle y croyait tellement fort à ce moment là. Elle n'aurait jamais imaginé la suite, qu'il prenait l'enfant, son bébé, sa petite fille, et qu'il l'emmenait, qu'il subviendrait à ses besoins mais que jamais, jamais cet enfant ne connaîtrait sa mère, les papiers affichant qu'elle était née sous X, que la mère était inconnue, que seul le père l'avait reconnue. Il l'avait emmenée, cette toute petite chose qui gazouillait innocemment. Mais ça, Diane, elle ne le savait pas, pas encore.

Elle allait grandir aux abords de Seattle, éduquée par les coups, les insultes, les rictus, les moqueries et les sarcasmes. Surveillée par une femme qui n'était pas sa mère et qui prenait un plaisir sadique à lui dire que son père n'était qu'un connard sans cœur, qu'elle ne le verrait jamais parce qu'il n'en avait rien à foutre. Elle allait grandir et en même temps allait grandir cette haine, cette haine envers l'adulte qui s'occupait d'elle – Nevaeh, Heaven à l'envers, ironique quand on savait qu'elle plus un putain d'enfer qu'un quelconque paradis – cette haine envers son père, envers ce prénom qu'il lui avait donné, tellement peu intéressé par sa fille qu'il avait choisit celui de la sainte que l'on fêtait le jour où elle était née, envers son nom de famille aussi. Elle allait changer de prénom, plus personne ne l’appellerait jamais Diane. Sauf une fois, une toute petite fois, et elle se délecterait de ce prénom duquel suintait la peur. Mais plus personne ne l’appellerait Diane, plus personne ne connaîtrait ce prénom. Nymeria. Ce sera son nouveau prénom.

Et Nymeria allait quitter Seattle, fuir cette vie sans couleur et cette maison de l’horreur, s’inscrire dans un lycée militaire à l’autre bout du pays, seule école qui voulait bien accepter cette élève turbulente aux multiples renvois. Ils pensaient la mater, comme ils en avaient déjà matés des milliers. Ils pensaient lui inculquer la fraternité, les liens entre membres d’un même groupe, la solidarité. Ils pensaient que, parce qu’elle n’allait plus jamais broncher après le premier jour, ils avaient réussit. Ils pensaient que ça lui avait servit de leçon, que le fait de voir toute sa classe, exclusivement féminine, faire dix tours de terrain les bras chargés d’une lourde pierre, tout ça parce qu’elle avait refusé d’obéir à un ordre, ils pensaient qu’elle avait culpabilisé, qu’elle avait eu honte de son comportement. Ils ne savaient pas que la nuit, des filles l’avaient réveillée, un bâillon sur la bouche, bloquée par plusieurs mains, un couteau sur la gorge et une menace : si elle leur faisait encore un coup pareil, il y aurait un malheureux accident. Ils n’imaginaient même pas qu’elle avait juré de se venger, enregistrant la voix et lui retrouvant un visage dès le lendemain. Ils ne savaient pas qu’il n’y avait que elle qui comptait, qu’elle se fichait des autres tant qu’elle survivait. Ils ne la connaissaient pas, ne savaient rien de son passé et de toute la haine qui l’habitait. Ils voyaient seulement qu’elle obéissait, sans broncher, et pensaient avoir gagné, encore une fois. Ils se trompaient. Ils ne le sauraient pas tout de suite. Parce qu’elle allait s’engager, pour six ans, n’ayant aucune autre possibilité : sans diplômes, sans argent, elle ne pouvait rien faire. Très vite, elle était devenue la plus douée au tir, les flingues étant son arme de prédilection, même si elle savait se défendre avec ses poings et tuer avec un couteau. Puis ils allaient la choisir, elle et une dizaine d’autres, pour former une unité spéciale, pour aller chasser en Afrique. Chasser, c’était le mot qu’ils emploieraient. Ils allaient lui apprendre que le monde n’était pas celui qu’elle croyait, qu’il n’y avait pas des humains mais bien plus. Bien pire. Et qu’ils devaient aller exterminer un groupe terroriste dont les membres pouvaient se transformer en un animal. Sans laisser de traces. Sans que cela se sache. Elle allait poser des questions et apprendre que les métamorphes n’étaient pas les seuls. Obtenir des informations sur la manière de tuer chaque créature magique.

Puis elle allait la recroiser. Celle qui l’avait menacée. La fin de son engagement touchait à sa fin, ses supérieurs la poussaient à rester, parce qu’elle était douée dans ce qu’elle faisait, battait tout le monde au tir, tuait sans laisser de traces, de manière efficace. Et montrait toujours une obéissance sans faille. Ils n’avaient toujours pas compris qu’elle n’aimait pas les ordres, qu’elle n’aimait pas l’armée, devoir partager une chambre, courir à cinq heures du matin. Elle aimait tuer. Mais elle voulait le faire quand elle le décidait. Elle avait juré de se venger, au fond d’elle. Elle savait que jamais l’armée ne voudrait plus d’elle après cela, parce que même si elle ne laissait pas de trace, il y aurait des soupçons. Elle s’en foutait, ne comptait pas rester de toute façon. Elle allait la suivre, trouver où elle habitait, pénétrer chez elle, un couteau en main, car même si elle préférait les armes à feu, une lame faisait moins de bruit. Elle ne dormirait pas et elle verrait Nymeria. Elle chercherait à se défendre. À sa plus grande surprise, elle se transformerait en un gros chien noir. Une métamorphe. Qu’importe, un couteau dans le coeur les tuait aussi bien qu’un humain.

Elle allait fuir l’état, sans savoir où aller. Jusqu’à ce que ses pas la conduisent à Seattle, jusqu’à ce qu’elle marche jusqu’à cette vieille maison où elle avait vécu. Était-elle toujours là ? Près de dix ans s’étaient écoulés, était-elle encore ici ? Elle voulait la tuer. Lentement. Elle voulait que cette pétasse ait peur, qu’elle la supplie de la laisser vivre, qu’elle s’excuse pour tout ce qu’elle avait fait. Elle voulait voir le rapport de force s’inverser, elle voulait la dominer, comme elle avait dominé l’enfant qu’elle avait été. Nevaeh serait plus vieille, ça allait être de la triche, mais qu’importe. Alors elle pousserait la porte, jamais fermée à clef, marcherait sur le parquet grinçant et pénétrerait dans le salon. Elle serait assise, son habituel rictus sur ses lèvres, pas surprise le moins du monde de la voir, son visage inchangé. Dix ans étaient passés et n’avaient laissés aucune trace sur cette femme. Pas humaine, elle n’était pas humaine. Les créatures magiques commençaient à pénétrer dans sa vie, alors même qu’elle n’en soupçonnait pas l’existence quelques années auparavant, et elles étaient toutes des êtres haïssables. Elle allait voir le regard de Nymeria changer, comprendre qu’elle connaissait les êtres surnaturels, d’une façon ou d’une autre. Tout allait aller très vite. Nevaeh allait se lever, une boule de feu allait apparaître, Nymeria allait l’éviter, comprendre, en une fraction de seconde, lui planter un couteau dans le coeur, profiter de la douleur qu’elle devait ressentir pour séparer la tête de son corps. Le sang, il y en aurait partout. S’asseoir, souffler, respirer un bon coup. Jamais encore elle n’avait décapité personne, c’était un spectacle étrange. Ce sang, c’était celui de son enfance. Il s’écoulait du corps sans tête, s’infiltrait dans le parquet. Se relever, essuyer le couteau. Enrouler la tête dans un sac, l’enterrer loin du corps, c’est ce qu’on lui avait dit de faire. Elle l’avait tuée, s’était enfin vengée de l’humiliation de son enfance. Et il y avait une nouvelle certitude : son père était un magicien.

C’est comme ça qu’allait commencer sa carrière de chasseuse. Seule, elle n’en connaissait pas d’autres, était un peu perdue. Elle n’avait rien, aucun indice pour retrouver son père, sauf son nom de famille, mais elle allait le poursuivre jusqu’à le trouver pour le tuer, lui aussi, qui pouvait invoquer des créatures magiques, qui faisait de la magie. Elle allait voyager, profitant pour nettoyer les endroits où elle passait des créatures surnaturelles, s’il y en avait. Ce qu’elle savait le mieux faire, c’était tuer, alors elle devint une tueuse, spécialisée dans le surnaturel. On l’appelait pour se débarrasser d’un magicien, d’un métamorphe, on la payait et elle tuait. Puis disparaissait. Tueuse à gages d’un nouveau genre. Ça lui avait pris du temps. Du temps à parcourir le pays, elle avait finit par rencontrer d’autres chasseurs, à en apprendre plus, à attiser la pensée selon laquelle les êtres surnaturels ne pouvaient pas vivre parmi eux. Puis elle l’avait trouvé, à New-York. Son nom de famille n’était pas des plus courants, mais assez pour qu’il y en ait des milliers aux États-Unis. Il lui avait fallut deux ans pour le retrouver. En haut de cette tour, il dirigeait une des plus grandes entreprises de l’état. Il était un des hommes les plus riches de l’état. Il ne lui fallut pas longtemps pour trouver sa maison, sa femme dépressive, savoir quels trajets ils faisaient. Découvrir deux gardes du corps, qu’elle vit se transformer en oiseau, en brume, en humain. Deux autres djinns à ses ordres. Quand elle le tua, elle prit son temps. Parce qu’il était celui qui l’avait abandonné, parce qu’elle ne pourrait le faire qu’une fois. Parce qu’il lui avait arraché la possibilité d’avoir une mère - Nevaeh lui racontait souvent cela quand elle était petite - et qu’il l’avait prise pour ne plus jamais la revoir. Elle ne voulait même pas comprendre pourquoi, il ne lui aurait rien dit, trop arrogant et fier, même à quelques pas de la mort. Il était un homme qui aimait le pouvoir, elle le comprit très vite, et il n’avait pas aimé cette intrusion imprévue dans sa vie rangée. Une fille, qui plus est, un être faible. Oui, elle pouvait s’imaginer ce qu’il se disait. Un être faible. Elle comptait bien lui montrer à quel point elle était faible. Cette nuit-là, une maison brûla dans le quartier le plus huppé de la ville et deux corps calcinés furent retrouvés, sa femme dormant dans la chambre quand le feu avait pris.

Nymeria obtiendra le nom de sa mère. Elle l’avait arraché - littéralement - de la bouche de son père. Elle avait un nom mais lui ne l’avait plus vue depuis plus de vingt ans. Un jour, elle s’était volatilisée du studio dans lequel elle était, à Paris, et il ne l’avait pas retrouvé ni dans la ville, ni dans le pays, ni aux États-Unis. Il ne l’avait pas dit mais elle avait compris qu’il enrageait d’avoir eu une proie s’échapper. Mais elle ne comptait pas assez pour qu’il lance tout son argent à sa poursuite. Elle n’était qu’une distraction qu’il contrôlait, il en avait trouvé d’autres avec le temps. Là encore ça lui prendrait du temps, deux années supplémentaires, pour trouver où était partie cette femme. Il lui avait fallut de la persévérance pour retrouver sa trace, en Australie. Mourrante. Un cancer ou quelque chose dans ce genre là. Elle irait lui rendre visite, pour voir à quoi ressemblait celle qui l’avait mise au monde. Elle était fragile, faible. Elle ne lui ressemblait pas. Elle ressemblait à ce père qu’elle détestait tant. Elle n’éprouvera aucun amour soudain pour cette mère inconnue dont elle avait depuis bien longtemps abandonné tout espoir. De la pitié pour ce qu’elle avait vécu. De la compassion. Mais elle n’avait pu la connaître, alors de l’amour, non. Au moins cette pauvre femme put-elle mourir en ayant vu une fois le visage de sa fille. Nymeria était allée la voir, lui avait dit qui elle était, et sa mère était morte quelques heures plus tard. Jamais elle ne serait faible comme elle, c’était une promesse qu’elle se ferait. Sa mère avait gâché sa vie parce qu’elle aimait un homme violent et possessif, qui jouissait du contrôle qu’il avait sur elle. Et elle était morte seule, sans amis, sans famille. Peut-être mourrait-elle aussi seule, Nymeria, n’ayant aucune famille ni aucun amis. Mais elle ne mourrait pas faible.

Tout ce qu’elle obtiendra de sa mère, ça allait être un petit carnet en cuir. Journal intime d’une vie de désespoir. Son accouchement, la tristesse, la haine. Elle avait été enceinte une deuxième fois. Elle avait fuit pour ne pas qu’il lui arrache cet enfant à nouveau. L’Australie, elle s’était cachée, avait accouché mais avait été incapable d’élever cet enfant qui était devenu lui aussi orphelin.

Sa quête terminée, parce que ça en était un peu une, Nymeria allait se rendre à Bray. De nombreux chasseurs lui en avaient parlé, de cette ville, qui pullulait d’êtres magiques. Peut-être qu’on aurait besoin de ses services. Et puis, peut-être qu’elle finirait par se mettre à la recherche de ce frère, donc elle n’avait pour le moment ni nom, ni prénom, ni aucun indice.

Derrière l'écran

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Re-Bienvenue!! don't you cry no more - nymeria 2981188539
Nym, elle est trooop parfaite don't you cry no more - nymeria 508348443
Amuse-toi bien !
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Rebienvenue don't you cry no more - nymeria 1410023967
Je ne te dis pas bon courage pour finir ta fiche, elle m'a lair deja terminé ou presque  don't you cry no more - nymeria 118876108 don't you cry no more - nymeria 508348443
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Bienvenue chez nous !
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Le petit mot du staff

Personnage haut en couleur, avec un superbe avatar don't you cry no more - nymeria 1410023967 Il nous faudra tout pleins de liens ma Darling, même si celui avec Utah est déjà plus ou moins défini don't you cry no more - nymeria 2981188539 J'espère que tu t'éclateras avec ta nouvelle louloute don't you cry no more - nymeria 2077382092

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Tu vas maintenant pouvoir aller recenser ton avatar et recenser ton groupe   . Une fois cela fait, tu seras libre de créer ta fiche de liens ainsi que de te trouver un logement ou même de demander un joli rang ! Et enfin pour finir, tu peux créer ton ou tes scénarios en cliquant ici ! Si tu as toutefois envie de rp tout de suite, voici un sujet de demandes de rp, tout beau tout propre ! Une dernière chose et puis ce sera bon, pour récolter ton argent et te procurer les dernières nouveautés IG (et sur le forum, sait-on jamais), je te propose de te rendre au marché de Bray. N'hésite pas à voter pour le top site, ni à poster un joli message sur PRD pour nous faire connaître. Bon jeu sur UL !!!!  
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Invité
Re bienvenue.

Encore une chasseuse? Ca pullule dans le coin dis donc... Excellent choix en tout cas.
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Welcome Back =D

Keira Knightley don't you cry no more - nymeria 575596807
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