Sachez qu’avant que je ne commence à raconter cette histoire, que je n’aie strictement eu aucun contrôle sur ce qui m’est arrivé, c’est l’autre qui m’a créé qui a tout décidé! Je ne suis qu’un vulgaire pantin dans tout ça, un sims qui n’attend que l’on décide de ses moindres faits et gestes et qui espère une mort rapide quand son créateur s’en aura lassé de lui… J’ai jamais signé pour ça moi! Il faut tout de même que j’apprenne à vivre avec… mais… mais me faire enlever aussi bêtement que ça?! C’est rire de moi là! Après tout ce que j’ai enduré avec la famille de fou qu’on m’a donné, il faut qu’il m’arrive cette ‘’aventure’’!? Bon. Ça s’est tout de même bien fini, mais je crois avoir traumatisé celle avec qui ça m’est arrivé…
Donc, tout a commencé alors que je me trouvais dans un petit coin à la lisière de la forêt… Ne me demandez pas pourquoi, c’est l’autre qui a décidé. Alors, je me trouvais à la lisière de cette forêt à m’entraîner à voler avec mes ailes... Utiliser la poudre de fée, ça je m’y connais bien. Guérir les blessures, ça aussi je suis assez doué, mais voler… Je crains. Je suis une fée qui a littéralement de la difficulté à voler et pourtant ça devrait être inné chez moi! Je sais pas pourquoi on a décidé ça pour moi! Enfin bref. Cette soirée-là j’avais réussi à voler un peu sans causer un seul dégât à mon corps, que ce soit une simple égratignure ou un os de casser. Rien, nada. Personnellement, j’étais plutôt fière de moi et je voulais même m’acheter de la crème glacée pour fêter ça, mais dès que j’ai remis le pied à terre, j’ai reçu un énorme coup en arrière de la tête et pouf ça a été le noir total. Je ne me rappelle plus trop de ce qui s’est passé par la suite, mais parfois je reprenais connaissance juste assez pour voir ce qu’il se passait. La première fois, j’avais une magnifique vue sur un sol boiteux et sur une paire de fesses. J’étais donc à ce moment-là placé comme un sac de patates sur l’épaule de quelqu’un, d’un homme pour plus de précision. Puis j’étais retombé dans les vapes. La deuxième fois que je m’étais un peu réveillé, je me trouvais cette fois dans le coffre d’une voiture donc la porte était encore ouverte. L’homme qui m’y avait déposé était grand et musclé et avait l’un de ses airs mauvais que l’on peut voir dans les films d’horreur. Il me fixait comme s’il était content de sa prise. Allait-il me violer, me torturer pour son plaisir ou me tuer? Je n’en savais rien à ce moment précis, mais je m’étais dit qu’il était hors de question que je le laisse faire. Je suis du genre à aimer m’amuser, mais je préfère garder ma virginité pendant encore un petit moment, oui, malgré mon âge, je suis vierge les amis.
Donc, ce connard m’avait mis dans un coffre et s’apprêtait à le refermer, c’est alors que j’entendis une voix féminine au loin et qui semblait interpeller celui qui m’avait mis là. Étant encore trop sonné par le coup qu’il m’avait donné, je ne compris pas ses paroles, mais elle n’avait pas l’air de plaire à mon bourreau. Pauvre idiote, elle venait de se mettre dans une très mauvaise position. Elle était là au mauvais endroit au mauvais moment. D’ailleurs, vous vous rappelez que je vous avais dit que j’avais traumatisé quelqu’un dans cette aventure? Bah, il s’agit d’elle, Lana, son nom que j’appris dans le coffre de la voiture.
Bon, revenons à nos moutons. Elle l’avait vu me mettre dans le coffre de sa voiture et s’était dit qu’il serait peut-être temps de faire sa bonne action de la journée, mais franchement ce n’était pas une bonne idée. Ni une ni deux, que l’inconnu s’attaqua à ma ‘’sauveuse’’ et qu’elle se retrouva dans le même pétrin que moi. D’ailleurs, recevoir son corps sur moi ne fut pas du tout des plus plaisants. Elle avait beau être mince et tout, elle m’écrasait complètement. Cela me prit un petit moment avant de pousser son corps inerte dans le fond du coffre. Elle était toujours aussi collée à moi, mais au moins son corps ne m’écrasait plus le thorax.
-J’espère que t’es pas morte… J’ai pas envie de partager ce coffre avec un cadavre…
Avais-je alors dit avant de vérifier si son cœur battait toujours et c’était le cas. Je ne sais pas pourquoi je vous mentionne ça, je vous ai déjà dit que je l’avais traumatisé, donc qu’elle était toujours en vie. Ah moins que vous n’ayez pas compris à ce moment-là.
-Il t’a bien assommé..
Tout juste après avoir dit ça que le conducteur de la voiture roula sur un dos-d’âne et que ma tête vint heurter le haut du coffre, m’assommant en même temps. Il n’y a pas assez d’action pour vous encore? Attendez de voir ce qu’ils nous aient arrivés par la suite quand l’autre s’est réveillé.
ne soirée comme une autre à Bray. Je suis sortie voir Aidan, Ez et Skye, nous avons passé la soirée ensemble à boire quelques coups et me voilà sur le chemin du retour. Nous avons passé un bon moment ensemble, je les aime vraiment beaucoup tous les trois. Je les trouve d'ailleurs très bien assorti. Bon Ez et Aidan c'est normal, ils sont frères, mais je trouve que Skye a vraiment trouvé son équilibre avec eux. Et peut-être que moi aussi, d'une certaine manière. Quand je vois Ez et Skye, je les envie presque. Ce qui les lie tous les deux est magnifique, on sent qu'ils s'aiment vraiment, eux alors si asocial chacun de leur côté, se retrouve à former un très beau couple ensemble. C'est assez amusant et ironique d'une certaine manière, mais avant tout, je trouve ça beau. J'aime aussi passer du temps avec Aidan, mais avec lui c'est différent. Il me fait rire, j'ai constamment envie de sourire quand je suis en sa présence. Certains prétendront que c'est les prémices de l'amour, moi au fond j'ignore ce que c'est. Je n'ai jamais aimé quelqu'un jusqu'à présent. Je veux dire, réellement aimer, alors j'avoue que j'ignore à quoi c'est censé ressembler. Mais je me dis que ça ne sert à rien de se prendre la tête avec cette histoire, ce n'est pas comme si nous étions pressé par le temps, nous avons la vingtaine et toute la vie devant nous et ils n'ont pas prévu de partir dans les mois qui viennent ou en tout cas ils ne me l'ont pas dis.
J
e suis en train de me demander ce que je ferais s'ils m'annonçaient qu'ils partaient et me proposaient de les suivre. Est-ce que je laisserais tout derrière moi pour les suivre dans leur aventure ? Ou alors les laisserais-je partir, triste, mais convaincu que je n'ai pas ma place avec eux ? J'ai toujours eu envie de partir mais jamais eu la force de le faire. Je crois que ce n'est pas tant mon attachement à cette ville ou à ma vie ici qui me retient de partir que le fait qu'il y a Sanael. Comment partir et le laisser derrière moi ? Jamais je ne pourrais faire ça et je sais que jamais il ne pourra me suivre. Ce n'est pas l'envie qui lui en manquerait mais plutôt la possibilité. Je ne suis pas une grande experte en djinn, mais je sais une chose, ils sont liés à leur magicien et le sien est à Bray et ne compte pas s'en aller. Je n'ai d'ailleurs jamais su qui c'était. Je sais que c'est quelqu'un d'important, sinon il m'aurait dit son nom. J'ai tenté de le savoir à plusieurs reprises mais il refuse de me le dire, s'énervant même si j'avais le malheur d'insister. J'ai fini par abandonner, s'il ne veut pas me le dire c'est qu'il doit avoir ses raisons, tout simplement.Il prétendait que c'était pour me protéger, j'avoue que je ne comprends pas trop pourquoi, mais je lui fais confiance, s'il ne veut pas me le dire alors je préfère laisser couler, je n'aspire pas à le voir s'éloigner simplement parce que j'ai insister inutilement.
C
est à peu près à ce moment là de mes rêveries que je vis une scène assez inhabituelle se produire sous mes yeux. Je vis en bordure de la ville, à la lisière de la forêt. J'aime la nature et je me sens mieux quand j'ai de la verdure à mes côtés. En général personne ne traine trop dans ce coin là, pourtant je vis une voiture arrêtée et un type jeter le corps d'une file dans le coffre. Qui était-ce ? Aucune idée, il faisait trop sombre et j'avoue que j'avais un peu la sensation d'être dans un film d'horreur plutôt que dans la réalité. J'ignore pourquoi j'ai tenté d'intervenir, j'aurais dû me contenter de noter la plaque d'immatriculation et d'appeler les flics, ils auraient fait leur boulot. Mais je ne sais pas, quelque chose en moi était révolté. Je ne voulais pas apprendre qu'on avait retrouvé le corps d'une femme dans la presse ou alors qu'une jeune femme avait disparu. Je m'en voudrais mortellement d'avoir été lâche, alors j'interpelle l'inconnu, je lui demande ce qu'il fabrique. Il s'énerve, je ne le sens absolument pas ce type et c'est moi qui dit ça donc ça veut tout dire. Je le vois s'approcher, menaçant, je sors donc mon briquet, je l'allume et des flammes jaillissent de mes mains. Je ne suis pas une violente, absolument pas, mais pour ma survie, je suis prête à faire quelques exceptions. Malheureusement en vain, je ne suis absolument pas douée pour le combat et j'ai fini très rapidement assommée et jetée dans le coffre à mon tour. Je mis un moment avant de reprendre mes esprit, j'ignore depuis combien de temps nous roulons, mais j'ai un sacrés mal de crâne. « Aïïïïeeee.... » Fut la première chose que je sortis. Je voulais bouger et en plus du mal de crâne je me heurtais contre le haut du coffre. La panique commença à m'envahir, je n'apprécie que moyennement les endroits clos et la surprise me coupe un peu la respiration. « What the hell ... »
Je me souviens avoir fait un drôle de rêve dans lequel je me faisais enlever par un extra-terrestre qui voulait des informations sur mon gouvernement et qui me menaçait avec une fourchette, une très belle déformation de la réalité. Ouais, j’avais été enlevé et si j’étais morte à ce moment-là, le paradis était franchement étrange. Enfin, l’enfer plutôt. Bah quoi? Si vous sauriez tout ce que j’ai fait au cours de ma courte vie, vous aussi vous vous diriez que ma place est en Enfer. Quoique cela dépend de votre vision du monde.
Bref, j’avais fait un étrange rêve avant de me réveiller en sursaut dans le même coffre de voiture où un imbécile de chasseur m’avait jeté dedans. Il allait tellement le regretter… Par contre, je n’allais pas m’amuser beaucoup avec lui puisqu’il était beaucoup plus expérimenté que moi côté combat, mais au moins j’avais mes pouvoirs qui m’ont été quand même utile cette journée-là.
Ah… vous vous demandez peut-être ce qui est arrivé à l’autre qui était également prit dans la même galère que moi. Quand je me suis réveillé je me trouvais à être de dos à elle, mais étant donné le bruit d’une respiration saccadé, j’ai deviné que l’inconnue s’était réveillé et qu’elle était entrain de réaliser ce qu’il se passait. Bah oui. C’est ça qui arrive quand on décide de se mêler des problèmes des autres. Elle aurait dû faire comme moi et ne rien faire. Bah quoi? Si je vois un psychopathe s’en prendre à quelqu’un je le laisse faire et je m’en vais. Non merci, je veux pas de ses problèmes. J’en ai déjà assez avec ma famille. Donc oui, si l’occasion s’était présenté j’aurais sacrifier l’autre idiote qui était avec moi pour sauver ma peau. Chacun pour soi, point.
Puisqu’elle était réveillé, je me tourna un peu vers elle.
-Dit toi que t’es pas morte, enfin, pour l’instant. Tu penses qu’il va nous tuer ou nous violer? J’espère qu’il n’est pas du genre à adorer la torture.
J’ai toujours su comment bien rassurer, vous ne trouvez pas?
-Dit moi, t’es humaine ou t’es comme moi et t’es pas normal?
N’ayant pas vue son petit tour avec le feu je ne pouvais pas savoir à ce moment-là sa véritable nature. Qui sait, elle était peut-être juste une petite humaine écervelé qui avait voulu jouer les héros et s’était mis dans le pétrin. Pour ma part je me foutais bien qu’elle sache ou non ce que j’étais, le pire qui pouvait arriver était qu’elle allait me prendre pour une folle. Ce que tout le monde dit de moi d’ailleurs et ils ont quand même raison sur certains points.
Je ne savais pas trop depuis combien de temps nous roulions, mais étant donné la vitesse du véhicule et les bruits ambiants cela faisait un petit moment que nous roulions. La vitesse était moyenne, environ 50 km/h et si je me fiais aux bruits des mouettes et du fin bruit des vagues, nous nous trouvions sur une route qui longeait le bord de la mer. Intéressant. Cela ne prit pas beaucoup de temps avant que la voiture ne se stabilise. Sans me soucier d’écraser le corps de la jeune fille m’accompagnant, j’avais cherché quelque chose de solide à lancer à l’homme qui nous avait enlevé. Ne trouvant rien je m’étais placé d’une façon pour pouvoir donner un bon coup de pied à notre ravisseur, mais étant doué et non stupide, il avait un peu prévu le coup. En ouvrant le coffre il avait parfaitement évité mon coup et m’avait électrifié ainsi que la jeune fille avec moi. Les voltes avaient été si forte que des petits points noirs avaient dansé devant mes yeux, mais j’étais resté consciente. Autour de nous il n’y avait rien d’autre qu’une plage déserte avec un petit bungalow et un quai avec un bateau d’amarré.
Dès qu’il nous avait mis au d’état de nous battre il nous avait attaché comme de vulgaire saucisson, impossible de pouvoir bouger ainsi, et nous avait traîné jusque sur son bateau. Oui. Sérieusement. Il comptait nous noyer dans l’océan. La noyade est quand même une mort douce, mais si je n’avais pas survécu cette journée-là j’aurais au moins aimé que ma famille puisse enterrer un corps. Notre ravisseur nous mis alors un drap dessus et navigua pendant un long moment, loin des regards indiscrets.
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