| | | Mer 10 Fév - 10:19 | | Un nouveau jour se lève sur la bourgade de Bray. Je flemmarde dans mon lit, m’étirant comme un chat. J’ai étonnement bien dormi pour une fois. Pas de cauchemars à l’horizon. Je fixe le plafond de ma cabine d’un air détaché et endormi. Combien de temps va t-on rester ici ? Je soupire longuement et me redresse dans mon lit, passant ma main dans ma chevelure indisciplinée. Ondine, es-tu réveillée…? Je baille un grand coup ; Oui maman, je suis réveillée. Elle entre et vient s’asseoir sur le bord du lit avec un sourire étrangement crispé. J’hausse un sourcil interrogateur. Ondine, il faut que l’on parle ma petite fille… Je n’aime pas vraiment quand elle me dit ça mais bon. Qu’est-ce qu’il y a ? Je repousse mes cheveux en arrière sans la quitter des yeux. Avec ton père, nous avons décidé qu’il était temps pour nous, de vivre comme tout le monde… de se sédentariser. Alors, on va s’installer ici, à Bray. Je me lève d’un coup et croise les bras ; Et moi, si je n’ai pas envie de vivre ici !? Pourquoi vous vous acharnez à détruire ma vie papa et toi !? Je ne suis pas assez bien, je vous déçois c’est ça !? Je lui tourne le dos et enfile un pantalon. Ondine, s’il te plait, ne dit pas ça… ton père et moi nous sommes fiers de toi et nous t’aimons, c’est pour ça que l’on a décidé de rester ici. Je coiffe rapidement mes cheveux ; Oh mais bien sûr ! C’est pour ça que vous ne m’avez pas consulté avant !? Vous êtes si fiers de moi que vous me mettez devant le fait accompli sans me demander mon avis !? Je vous déteste… Je sors de la chambre des larmes plein les yeux et quitte le bateau. J’entends vaguement ma mère m’appeler mais je ne réponds pas. Je me dirige vers la plage et me laisse tomber dans le sable, pleurant tout mon saoul. Il n’y a personne, sauf peut-être les sauveteurs qui s’entraînent mais je n’en n’ai cure. Je retire mes vêtements, restant en bikini et calant mon sac sur mon épaule avant de filer vers l’eau. Je plonge, manquant de me cogner sur le fond et nage rapidement jusqu’au large. Je remonte à la surface quelques instants avant de me laisser couler jusqu’au fond.
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| | | Lun 22 Fév - 18:26 | |   Le silence et l'obscurité presque total du fond de la mer était pour Edward un mélange de peur et de soulagement. Il avait peur du noir, c'était un fait, avoir passé un an entouré uniquement par ça l'avait marqué, de même que le silence était pour lui synonyme de solitude ou d'abandon, la deuxième chose qui lui faisait le plus peur. Mais étrangement, même s'il avait toutes les raisons du monde de détester les fonds-marins il s'y sentait aussi chez lui. Il y avait grandis. S'y retrouver avec un gout de mélancolie, de ce sentiment propre à ceux qui revienne chez eux après une trop longue période. C'était pourquoi Edward ne pouvait s'empêcher de revenir, peur importe à quel point il était mal-à-l'aise dans le noir, sous l'eau il se sentait chez lui. Le jeune homme était donc parti tôt le matin pour rejoindre la plage avant l'arrivée des passants, il avait emporté avec lui son sac-à-dos spécial piscine comme il l'appelait, l'utilité de ce sac, c'est qu'il était étanche, pas très mode c'est vrai, mais très pratique ! Il ne comptait plus le nombre de fois où il avait ruiné ses affaires avec l'eau salée. C'est qu'il oublie souvent que s‘il pouvait respirer parfaitement bien sous l'eau son téléphone lui non. Alors c'est soit le sac ridicule mais pratique, soit aucun moyen de communication. Ce qui était impensable. Et puis il n'y avait pas que l'high-tech qui était concerné, c'était aussi très pratique pour les vêtements ! Il ne se baignait pas en tenue de ville hein! Ça ne tiendrait qu'à lui il ne se baignerait même pas en maillot-de bain, mais c'était toujours un calvaire quand il sortait de l'eau tout nu pendant la baignade des petits vieux … C'était déjà arrivé, une fois. Il n'oublierait jamais leur tête … Ni celle de Sonny quand il était venu le chercher au commissariat. Depuis Edward avait appris à se forcer à réserver sa nudité à sa douche. Au moins maintenant il avait des habits secs et décents une fois sa baignade terminée. Le jeune homme était donc en train de se laisser aller au grès des courants à quelques mètres de la plage, son sac sur ses épaules. Une fois suffisamment loin du bord et sûre que personne ne le voyait, il plongea à pic, s'enfonçant dans les profondeurs marines avec plus de facilité qu'un plongeur professionnel. Plus il avançait plus la lumière s'affaiblissait, si bien qu'il ne voyait bientôt plus rien à plus de trois mètre de lui. À peine quelques instants plus tard il senti plus qu'il ne vit, une masse le frôler de près. Edward sursauta et se retourna rapidement, sa main touchant des écailles. Il s'y connaissait en écailles, mais ça c'était nouveau. Le grindylow suivi des yeux la forme qu'il distinguait à peine … C'était pas un poisson ça ! Edward pouvait compter sur les doigts d'une main les sirènes qu'il avait rencontrées, mais il savait en reconnaître une quand il en voyait ! Sans réfléchir plus ça, il se lança à sa suite, heureusement qu'il était bon nageur dis donc, c'est que ça allaient vite les sirènes ! |
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