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 échange de bons procédés (sayanel&kabukichô)

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Je n’étais pas un mauvais bougre. Et mon hôtel… Il était mal famé, mais il tournait. Malgré ces connards qui me brisaient des meubles, ou faisaient fuir des clients qui rapportaient un petit plus, ces touristes qui se perdaient dans Dragon Alley et qui ne savaient pas où aller d’autre. Ceux-là payaient un peu plus cher pour être tranquille, à l’étage supérieur, avec leur douche perso. Les autres, qui restaient au rez-de-chaussée, c’était les chambres les moyens chères, avec une salle de bain à plusieurs douches, comme dans les dortoirs des pensionnats et… parfois, on retrouvait dans ces personnes vivant là un peu de tout. Des drogués qui avaient la décence de ne pas trop vomir partout pendant leurs Bad trips, des ados qui avaient fugué, des galériens qui ne pouvaient pas se payer un vrai loyer… Et des connards qui mettaient la musique à fond, se tapaient dessus et faisaient fuir le peu que j’avais. De vrais chiens, mais qui étaient un petit peu trop imposant pour moi.

J’avais une vague idée de ce que c’était, des sortes de punk qui avaient oublié que la vie, ce n’était pas que l’alcool, la musique qui faisait saigner mes oreilles et leurs énormes chaussures à piques. Tout ce que je savais, c’était qu’ils étaient violents, que je n’avais pas envie de me frotter à eux, mais que cependant, j’aimerais bien qu’ils dégagent de mon hôtel avant demain, car ma gamine allait venir me rendre visite et je n’avais pas envie qu’elle souffre de leur présence. C’était encore mon bébé, ma princesse, ma petite Natasha adorée, et rien ni personne n’allait toucher au moindre de ses cheveux.

Eux, c’était le danger. Je n’aimais pas le danger…

Alors, il y avait une personne à qui je pouvais demander un coup de main. Un mec d’une famille qui avait élu domicile chez moi, Sayanel, un chouette type si vous voulez mon avis. Il m’avait déjà aidé une paire de fois, et j’avais donc décidé d’en faire en quelque sorte mon vigile au black, quand c’était galère comme en ce moment. Je me dirigeai donc vers sa chambre, tenant ma batte de baseball au cas où, puis toquant à la porte de mon cher ami.

J’attendis alors qu’il me réponde, sortant sa tête de la chambre, et sans autre forme de cérémonie, je levai ma main pleine de petits billets sortis de mon portefeuille quelques minutes plus tôt, pour ces cas précis d’urgence où je n’avais pas le temps d’aller au distributeur.

« Hey Say… J’aimerais déloger quatre dingues… Natasha arrive demain matin, pas le moment qu’elle voie ces horreurs. Je suppose que tu sais de qui je parle, hum ? 100 pour toi si t’y arrives. »

J’étais généreux, mais c’était surtout parce qu’une descente de police pour déloger tout ça me couterait certainement plus cher, avec les dealers qui se barreraient, les drogués qui flipperaient, tout ça. Ce n’était pas que je ne les aimais pas, les policiers, juste, c’était mauvais pour le business. Et puis, Say devait certainement savoir de qui je parlais quand je nommais Natasha, après tout, il avait déjà dû voir ma petite princesse de temps en temps jouer dans la cour de l’hôtel, ma p’tite beauté… C’était une gosse adorable, comment la manquer ?


Papa gâteau, oui.
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Un regard par la fenêtre pour observer la rue en bas. Dragon Alley. C'est une rue presque insalubre, un quartier pauvre comme on en voit partout. Que je ne pensais pas retrouver quelque part en Irlande, peut-être à cause de tous les mythes sur le pays, mais pour moi, il est synonyme de magie et de leprechauns, pas spécialement de gangs et de pauvreté. Mais je sais que c'est précisément le quartier qui nous convient, nous les Pritchard. Le quartier des tatoués, des motards, des louches. De ceux qui n'hésitent pas à te foutre une raclée pour un regard en biais. Ouais, il me plaît bien, cet endroit. Ça fait maintenant quelques semaines qu'on dort dans cet hôtel. Il est dans nos prix, pas très bien fréquenté mais c'est le genre d'endroits où on te posera pas de questions, et ça ça nous plaît. Pas de portier qui passe sa journée à faire des révérences, une liberté de mouvements bien trop rare ces derniers temps, et surtout les flics qui s'en tiennent loin. Des chasseurs qui fuient les autorités, c'est pas le plus étonnant, on en conviendra. Toute ma vie j'ai appris à éviter ce qui pourrait les attirer. Tous les morts que j'ai semé n'ont pas une fois été raccordés à ma personne. Mais faut dire que les Pritchard ont aussi leurs nettoyeurs personnels. Des chasseurs, oui, mais spéciaux. La famille est grande et pleine de surprises, surtout aux USA. Ici, on devra faire sans, mais ce n'est pas insurmontable. Je creuse des tombes comme personne.

Si Gadreel et mes parents ont déjà trouvé quoi faire ici … Moi non. Je ne me sens capable de rien, de rien de bien légal en tout cas. L'armée m'a démoli, c'est un fait. Les nuits dans la terreur à penser que c'était à ça que ressemblait la fin, la balle qui s'est logée dans mon bras, le mental jamais remis. Un regard vers moi et on comprend que je suis brisé, sans en saisir vraiment la cause ni l'importance. Noyé dans les souvenirs du front, incapable de se remettre à la vie civile, c'est plus ou moins l'histoire de la moitié des vétérans américains, et sûrement d'ailleurs. Mais d'ailleurs, j'en ai plutôt rien à foutre, on l'aura compris depuis longtemps. Alors ce que je veux ici, c'est dur à assumer, mais ça reste ma guerre personnelle. La paix et l'idéal de bien des chasseurs d'éliminer toute menace pour que tous soient à la retraite, c'est pas mon délire. Moi je veux pas qu'on réussisse totalement, parce que si on réussit, il n'y aura plus personne à tuer, et j'en serais incapable. Je n'aurais plus que les humains, me transformant en Dexter sorti de son écran de télévision, à arracher la langue à des mafieux de bas étage. Je me complais bien dans l'idée de tuer le démon. Tant qu'on touche pas à celui qui se trouve au fond de mon esprit.

Des bruits insistants sur la porte me font sortir de mes pensées. J'observe mon frère allongé dans son lit qui grogne, signifiant qu'il se lèvera pas pour aller ouvrir. On est obligés de partager une chambre, parce qu'on est pas assez riches pour en prendre quatre, alors on en a pris deux. Mais au final on y est jamais en même temps donc c'est pas spécialement dérangeant. J'ouvre à demi le battant, un sourcil levé, pour me retrouver face à face avec le proprio. Peut-être qu'au départ j'aurais pu me demander quelle connerie on avait faite, mais je sais qu'il est plutôt sympa avec moi, considérant le fait que je vire les indésirables dès qu'il en a besoin. Ça me fait de l'argent de poche en attendant un boulot à temps plein que je n'aurais jamais. Et puis … Y a un groupe de connards qui venait d'arriver. Je sais pas pourquoi ils s'obstinent à prendre des chambres d'hôtels si ce n'est pour le délire rockstar des années 80 de tout défoncer puis de repartir comme s'ils avaient accompli l'oeuvre d'une vie. Je souris. « 100 seulement ? Tu me fais de la peine Kihashi.» J'aillais pas lui dire oui tout de suite, faut pas déconner. Même si ça me démangeait d'aller taper sur quatre punks, faut bien que je travaille mon marketing. « Mais bon, si c'est pour ta gamine … » J'aime pas les gosses. C'est clair et net, j'en ai jamais côtoyé et je trouve ça con. Mais je peux pas dire, elle est mignonne de loin sa fille, et une fois elle est même venue me voir. Parce que je les aime pas, mais je les attire, allez savoir. C'est peut-être le regard, ils ont peut-être envie de me faire rire, juste pour me dérider un peu. Mais c'est pas parce que j'ai pas la fibre paternelle que je comprends pas la nécessité de virer les indésirables pour pas qu'ils puissent entrer en contact avec elle, je suis pas si con. « Ils sont dans quelle piaule ? Et dernière question … Tu viens avec moi ou je peux te piquer ta batte ? J'ai toujours rêvé de me la jouer Negan. »
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Il m’fit marrer à tenter de négocier le salaire qu’je lui proposais. Hé, c’était quatre punks maigrichons à côté d’une masse comme lui. C’était presque du bénef’ ! Et puis… Il y avait un avantage fiscal à bosser pour moi. Il était mon vigile au black après tout, il n’avait pas la moindre trace de taxes de l’état dessus.

« 100 garantis sans imposition, dernier mot. »

Mais bon il accepta quand même, après tout, ce n’était pas un mauvais bougre, et moi j’aurais été prêt à rajouter 20 par-dessus, mais pas tellement plus, les recettes du mois n’étaient pas les meilleures de l’année. J’avais surtout voulu éviter de finir la gueule défoncée devant ma fille car, contrairement à ce que certains pourraient imaginer de la part d’un type à la tronche aussi japonaise que moi, je n’étais pas vraiment doué pour taper sur les autres. Pas de costume de ninja caché dans ma penderie, encore moins d’arme de samouraï dans un meuble tout spécialement fait. Nope. J’étais un intellectuel à la base, et s’il m’était arrivé de taper sur quelques têtes quand j’étais jeune, ce n’était plus mon cas à présent. Alors, je sus le remercier :

« Ouais, pour ma gamine. Merci t’es chic. Paiement d’avance. »

Je posai donc les billets dans sa main tandis qu’il me demanda plus d’informations sur la piaule en question et, surtout, il voulait m’emprunter « vas-y teste-moi ». Comment ça il voulait m’emprunter ma meilleure amie la batte de base ball ? Certainement pas, non ! J’allais lui prêter celle que j’avais mise à disposition de ceux qui gardaient mon accueil, on ne savait jamais.

« Attend moi deux secondes. J’vais pas te donner vas-y teste-moi, c’est comme si je te donnais mon bras ! J’vais te chercher celle de l’accueil, t’inquiète, elle est aussi solide. Après, j’te montre l’endroit, je veux assister au spectacle, ok ? »

Je fis un rapide aller-retour jusqu’à l’accueil, après tout, l’hôtel n’était pas immense, et je savais exactement ce que je cherchais : cette batte en bois peinte de rouge. Nickel pour cacher la couleur du sang, héhé. Même si je me donnais cet air sadique en revanche, cette batte n’avait jamais réellement servi, c’était à Sayanel de jouer le Negan pour la dépuceler. Et en revenant, ce fut que je lui expliquai :

« Fait attention à cette batte, elle n’a jamais connu la violence, et elle s’appelle « revient ». Allez suis moi ! »

Il n’y avait pas beaucoup de trajet à faire, à peine quelques portes d’écart. Cependant, à peine je m’approchai de la porte pour taper à celle-ci, afin de préparer le terrain à Say, je me la pris dans la tronche. Elle s’était ouverte à la volée, par l’un des punks qui devaient faire un je ne savais pas trop quoi.

« Rah putain ! J’le savais que vous alliez m’casser un truc, vous faites CHIER ! »

Lorsque j’étais énervé, j’avais tendance à devenir vulgaire depuis quelques années. Là, j’étais plié en deux, me tenant le nez dans la main. Merde ! Et dire que je venais de payer Say pour ne pas avoir la gueule en vrac, là c’était un peu râpé…
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Quand j’étais plus jeune, j’étais maigrichon. Le genre qu’on aurait jamais vu dans une bagarre, en fait, parce qu’à tous les coups il se serait fait déglinguer. Pourtant, même à l’époque, mon peu de muscles apparents dissimulait une technique et un savoir des arts du combat rapproché que beaucoup ont regretté. Non pas que je ne fasse pas de sport, mais contrairement à Gadreel, il semblerait que mon corps ne voulait pas s’épaissir un brin. Certes, ça a légèrement changé même si je reste assez fin, contrairement à mon frangin qui, lui, a de la masse à revendre. Pas un pet de graisse, mais des muscles impressionnants. Mais malgré ce côté-là, je suis toujours très confiant quant à l’issue d’une baston. Parce que j’ai plus d’un tour dans mon sac et surtout que j’évite de m’attaquer à plus fort que moi. Et pour l’instant, plus fort que moi se résume à la caste des djinns. Et encore, de certains djinns. Pour le reste, je me lance dans les combats comme si j’avais que ça à faire, et en voulant être totalement honnête avec moi-même, c’est plus ou moins le cas. Faut dire, depuis qu’on est arrivés à Bray, j’ai pas spécialement trouvé chaussure à mon pied. J’ai jamais été fait pour la vie civile. C’est un fait dont j’avais aucune conscience avant de quitter ma famille, en réalité. Moi je pensais que le fait d’être chasseur était naturel pour moi et que c’était pour cette raison que j’avais jamais eu à prendre de jobs. Notre style de vie un peu atypique. Puis y avait eu l’armée. Là où j’étais payé pour faire ce que je savais faire le mieux, où on me demandait de suivre les ordres, de pas réfléchir, et de tirer. La guerre, sous toutes ses formes, les cauchemars qu’elle m’avait prodigués. Et l’impossibilité certaine de pouvoir m’en remettre une fois revenu. Pourtant ça fait des mois. La rééducation m’a pris tout mon temps, tout mon esprit, et peut-être que je n’ai pas vu, en premier lieu, que j’étais pas vraiment revenu. Puis y a eu l’appel d’Antigone. Comme si je m’arrêtais jamais, pas assez pour me poser et me demander quoi faire de ma vie, la chasse qui reprenait. Mais pas vraiment. On s’est posé dans cet hôtel, on a chassé, mais là il a fallu trouver un boulot, parce qu’il fallait qu’on reste un moment, pour les Dux. Et j’avais pas la moindre putain d’idée de ce que je voulais faire ici.

Alors y avait eu la solution de repli, le fond de la légalité, à savoir son inverse. Ça m’était tombé dessus comme un rien, je m’y attendais pas, pourtant, on dira que c’est le destin qui m’a fait attérir dans cet hôtel miteux avec beaucoup trop de mecs à virer. Et je suis taillé pour le job, on me dit qui tabasser, et je le fais, c’est pas loin d’être le boulot rêvé pour ma petite tête, j’ai pas vraiment besoin de plus, qui a dit que je pourrais m’asseoir derrière un bureau ou un comptoir et sourire à toutes les personnes qui rentreraient ? Non, pas vraiment un moyen de me payer mon pain. Celui-là par contre … J’avais quand même tenté de négocier la somme, mais rien n’y fit. Je haussais les épaules, acceptant le montant proposé. De toute manière j’aurais dit oui dans tous les cas, j’aime juste énormément faire chier les autres, si vous l’aviez pas saisi, c’est le moment d’ouvrir les yeux. Je prends les billets qu’il m’a mis dans la main comme pour confirmer que j’avais pas d’autres choix que de le suivre avant de les jeter sur le lit derrière moi et de refermer la porte. On se déplace jusqu’à l’accueil pendant son petit discours, alors que je souris, prêt à me foutre de sa gueule. « Mec, t’es sérieux ? Vas-y teste-moi ? Oh ! T’étais le binoclard qui se faisait tabasser quand t’étais gamin, pas vrai ? Si tu veux on peut en parler. C’était qui la brute ? Elle a goûté à ta batte ? » Un mouvement de sourcil suggestif et je me marrais tout seul comme un con, avant de reprendre mon sérieux une fois qu’on fut en route pour la chambre des connards, nouvelle batte sans nom ridicule en main. Quoique … Je me penchais, dans l’air de confidence, mon visage près de la batte. « Mais non tu t’appelles pas Reviens, je le permets pas. » Ouais, je parle à une batte de base-ball. Et je suis même pas bourré. Presque pas.

Alors que je suis derrière Kabu qui veut à tout prix prendre les devants – mauvaise idée, c’est pas moi qui le dit, mais absolument toutes les situations du genre – la porte s’ouvre, le surprenant, me faisant reculer pour éviter de me prendre le contre-coup de l’asiatique et lui fracturant le nez, par la même occasion. « Outch la vache, ça a pas dû faire du bien. » Bon, d’accord, je suis pas loin d’exploser de rire, mais je vous jure, faut être là pour que ce soit drôle, et c’est carrément drôle. A la tête du punk en chef – je pense, mais j’en sais rien, en fait – je me dis qu’il doit être sacrément défoncé, il a pas l’air de réaliser ce qu’il vient de faire, lui il se contente de rire à gorge déployée. « Là je crois que c’est le signal d’alarme pour que vous arrêtiez de faire les cons. Time’s up, c’est l’heure de vider la chambre. » Là il comprend. Enfin je pense, parce que je suis en train de me faire insulter et cracher dessus par un punk en colère. Faut l’avouer, j’ai pas beaucoup de patience, mais là, c’est cent fois pire. « Puisque l’idée te tente pas, on va faire un ex-aequo. » Et j’ai ma batte qui vole en plein dans les dents, le projetant en arrière, dans la chambre, où ses collègues se mettent à se réveiller. C’est là que je le vois, aussi, le molosse. Ces connards ont amené un chien d’une tonne et demie dans leur chambre d’hôtel. Si j’ai buté des métas pour moins que ça, une batte en bois face à quatre mecs et un putain de chien ça risque de pas faire le poids. « Mec, y a un clébard dans leur piole !»
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Lorsque je me pris la porte dans le pif, j’avais crié en anglais un truc, je ne me souvenais même pas quoi, et ça s’en était suivi d’une floppée de nom d’oiseau, sortis tous seuls, dans diverses langues, brésilien, japonais, mandarin, la rage et la douleur n’avait pas de nationalité, autant toutes les y mettre. Et en plus, Say qui se fichait de moi ! Que le punk le fasse, pas de problème, il devait sûrement avoir des cailloux de crystal meth dans les veines, même plus juste des molécules, il pouvait rire même d’un chat qui pissait, mais Say, c’était limite vexant.

« Te marre pas, ça fait un mal de chien ! »

Je me mis tout de même à l’abri, enfin, sur le côté, tandis que celui que j’avais engagé faisait son boulot. Je fouillai dans mes poches afin de trouver – peut-être – de quoi m’essuyer le visage le temps de finir cette histoire, de les jeter ailleurs dans la ville à bord de ma caisse s’ils n’étaient plus en état de marcher, pour ensuite me taper une belle nuit aux urgences pour qu’on me remette le nez en place. Bordel de merde ! La tête me tournait, je n’aimais pas ça. Si j’étais devenu un intellectuel, ce n’était pas pour me faire taper dessus, et quand bien même j’aurais rendu des coups quand j’étais adolescent, ça remontait à vingt ans en arrière… Sinon, je n’avais jamais tapé personne, et je n’avais certainement pas été le binoclard qui se faisait taper dessus, je n’avais d’ailleurs pas eu de lunette à cette époque-là.

Enfin, j’avais eu l’espoir – faux et vain je le savais – que les punks se décident tout simplement à se tirer sans faire d’histoire, puisque je ne leur avais pas demandé expressément, me doutant de la réponse puisqu’ils avaient large dépassé la période qu’ils m’avaient suggérée à leur entrée. Enfin, j’imaginais que la floppée d’injure sortie de la bouche de celui qui m’avait pété le pif signifiait que je n’avais pas investi pour rien dans Sayanel. C’était même le moment pour moi d’avoir ma vengeance, je regardai donc cette magnifique batte voler en plein dans les dents de mon agresseur avec délice.

Je n’avais jamais été un grand friand de violence, cependant, lorsque j’avais fini dans cet hôtel, je m’étais mis à la savourer quand elle tombait sur ceux qui – selon moi – la méritaient. A vrai dire, vivre au milieu de cette misère et des vices des humains, ça changeait un homme. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’était du tout au tout, mais mon sens éthique et ma morale avaient pris un petit revirement que je n’aurais pas approuvé lorsque je vivais dans mon quartier beau bourgeois avec ma famille. Là, casser des dents, ce n’était pas si rare. Et entre nous, voir le corps tabassé de son père mort à terre, avec son sang qui coulait vers l’évacuation de la cour, ça avait cassé quelque chose.

Cependant, je revins vite à la réalité quand Sayanel me cria qu’il y avait un clébard dans leur piaule. Un clébard ? Quel clébard ? Ils avaient fait rentrer un chien en douce ? Je n’étais absolument pas au courant. Je me risquai à jeter un œil à l’animal, dans la chambre de l’hôtel, pour lâcher ensuite d’une voix nasillarde :

« Who la vache, c’est quoi ce machin ? Il est même plus gros que nous deux réunis ! »

Je n’avais pas spécialement peur devant la violence, disons que voilà, un coup de poing dans la figure, deux trois uppercuts dans le ventre, ce n’était rien qu’un petit tour aux urgences ne pouvait arranger. Un chien, surtout aussi gros que celui-là, ça n’augurait rien de bon. Puis aussi, je n’aimais pas les chiens. Ca refilait de sales maladies, comme la rage, et surtout, c’était hyper dangereux dès que ça refermait les crocs sur quelque chose. Et celui-là, il n’avait pas l’air de sortir de my litle pony, ce machin atrocement niais que ma gosse regardait. Il était accroché aux barreaux du lit par une laisse qui était sur le point d’être libérée par un punk pas jouasse, qui hurlait qu’on devait dégager ou ils lâchaient la bête.

Bah qu’il la lâche ! Rien à faire du chien, si je devais choisir, ce sera lui ou moi, et je gagne. Je me mis alors dans cette position que j’avais pu observer dans des matchs de base ball, de profil, prêt à taper avec ma batte, je l’attendais le cleb’, juste à la porte.

« Je vais m’le faire celui-là. »

Et le punk mit sa menace à exécution. Ce qui était très honnêtement débile, est-ce qu’il croyait vraiment que j’allais le laisser rester chez moi, surtout en sachant qu’il avait un monstre pareil ? Autant qu’il se tire, sans avoir le moindre bobo sur lui… Pff c’était incroyable ces conneries. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour ma gamine ! Certains avaient juste besoin de faire les poussières dans leur appart’, moi, fallait que je vire carrément de la vermine. Génial !

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Je me marre parce que c’est facile, et parce que c’est rare que j’éprouve vraiment de la compassion pour les autres. Tu te prends une porte dans le nez, je vais rire comme un gosse qui aurait vu un vieux s’éclater la gueule sur le trottoir sans vraiment se demander si la personne en question arrivera à se relever. Mais je reprends vite mon sérieux, du moins j’essaie. C’est jamais agréable quand ton back up se fout de ta gueule, j’en ai bien conscience, mais quand c’est pas moi qui me fait latter la gueule, ça me pose étrangement moins de problèmes. « Excuse, c’est automatique chez moi. » Parce que ouais, j’ai du mal à me retenir, même quand ça peut toucher l’ego de celui en face de moi. Surtout quand ça peut toucher l’ego de celui en face de moi. Les punks quant à eux, ils commencent à s’exciter, sans réellement savoir encore pourquoi on est là. C’est plutôt logique, en fin de compte, à nous voir arriver avec nos battes de baseball, on se douterait bien qu’on est pas là pour se payer une bière et un bout de fromage. Mais ils essaient même pas de comprendre, d’écouter, ça gueule dans tous les sens et j’ai ma migraine qui commence à revenir. Enfoirés de connards, ils peuvent pas fermer leur gueule un petit peu ? On s’entendrait plus penser.

Le soulagement, bref, lorsque ma batte vint exploser les dents du premier mec que je croise. Il tombe au sol, la bouche en sang, et y a comme un espèce de soulagement qui me parcourt le corps, comme si j’attendais que ça. C’est pas loin d’être le cas, sans aucun doute. Tout pour qu’ils la ferment, j’aurais presque envie de fermer les yeux juste pour pas sentir le tambour dans mon crâne. La migraine, chez moi, elle est devenue constante, elle s’en va jamais réellement. Parfois j’y pense pas et elle n’est plus là, puis d’un coup les soubresauts, au rythme des balles qui me martyrisent les tympans. Mais c’est pas spécialement le moment de me focaliser dessus, pas vrai ? Y en a un à terre mais il est pas tout seul. Je sens mon poing qui se lancer et qui finit par arriver sur la mâchoire d’un mec, pas assez rapide cependant pour que je me prenne pas un coup dans l’estomac avant qui me coupe la respiration. La prochaine fois, je passerais ma soirée sur Netflix, n’en déplaise à Kabu.

Et puis y a le chien. Le molosse qui va pas tarder à reprendre sa liberté si on l’arrête pas avant. Ça m’apprendra à penser que j’ai pas toujours besoin de mon flingue sur moi. C’est pas comme si je le trimballais pas partout d’ordinaire, mais cette fois non, j’en aurais pas besoin, c’est ce que je me suis dit. Mon cul. C’est quand même pas croyable de se faire latter la gueule par des squatteurs, ma fierté pourrait ne pas s’en relever, cette fois, s’ils finissent pas à bouffer la poussière, le clébard en premier. Mais c’est mon compagnon de fortune qui se lance en premier contre lui. Je peux dire ce que je veux, il en a du courage, pour quelqu’un qui se bat pas normalement. Je me demande si j’ai le temps de faire un aller retour vers ma piaule pour chopper mon flingue, mais ce serait trop beau. L’animal s’élance, Kabu le rate et même de là où je suis-je peux entendre les crocs se refermer sur son bras. Ça me laisse assez de diversion pour réussir ne serait-ce qu’à toucher l’animal, histoire qu’il s’éloigne de sa victime. Je m’en voudrais s’il lui arrachait un membre sans que je lève le petit doigt. Je me place devant Kabu, histoire de mettre une barrière entre l’animal et lui, animal qui risque de ne pas tarder à revenir à l’attaque. « Tu survis, buddy ? » ça doit faire un mal de chien … Sans mauvais jeu de mots.

Pour ce qui va suivre, il faut tout de même préciser que j’ai jamais eu toute ma tête. Notamment parce qu’elle sonne comme le jour de Noël, mais aussi parce que lorsqu’on est élevé à tuer tout et n’importe quoi, le complexe de Dieu n’est jamais très loin . C’est pas moi qui le dit, c’est ma connasse de psychiatre. Alors quand je vois le clébard, la bouche fumante, s’élancer vers moi, j’ai comme ce réflexe de me lancer dessus en utilisant la batte comme bouclier. Mon plan marche à moitié, du moins le début de plan que j’ai. Je me retrouve au sol plaqué par un chien en furie, ma batte dans sa gueule, l’empêchant de me trancher la gorge – ce qui est déjà un bon début – sans savoir quoi faire ensuite pour reprendre le dessus. Alors je tente le tout pour le tout.

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Quand je sentis les crocs du chien se refermer sur mon bras, je poussai un cri qui dû certainement rameuter la moitié de l’hôtel. Enfin, rameuter… Ils étaient pas cons, ces gens-là. Quand un type criait, ils attendaient que la tempête passe. Certains se barraient par la fenêtre histoire de ne pas se faire buter si c’était un meurtrier dans le coin. D’autres se disaient d’un ton blasé qu’il y avait encore un con qui faisait un bad trip. Les autres s’en foutaient. Mais moi par contre, je souffrais un putain de martyr, j’étais bon pour aller à l’hosto après, pour me faire ensuite droguer avec des médocs contre la rage ou je ne savais pas trop quoi, sans parler des anti-douleurs et autres trucs qu’on allait me prescrire. J’allais avoir l’air fin devant ma gamine demain ! Si tant était que je sortais à temps de l’hôpital pour la récupérer. Et si ma salope de femme me la laissait aussi. Parce qu’elle serait capable de me sortir que tant qu’elle n’avait pas vu le cadavre du chien qui m’avait fait ça, elle ne laissera jamais sa fille dans un danger potentiel. Et elle aurait raison. Et j’aurai l’air con, en plus de l’air fin. Génial. En tout cas, lorsque Say me demanda si je survivais, je lui répondis en beuglant presque :

« Je vais buter ce chien !! »

Bon en fait, je beuglais carrément. Le nez, puis le bras en sang. Sérieux, est-ce que j’allais crever avant la fin de la soirée ? Et les punks qui comptaient se barrer, mais qui ne pouvaient pas sortir par la fenêtre puisqu’elle coinçait, et qu’ils ne voulaient certainement pas se tirer sans leur clébard de merde. Bah ils allaient l’enterrer, ce monstre sur patte ! Mais avant, j’attendais que la douleur qui irradiait dans mon bras, me donnant l’impression que mon cœur battait au niveau du coude, avec un tremblement de terre digne de ceux qui secouaient la Californie – je savais ce que c’était, j’en avais malheureusement vécu un tandis que j’étais en voyage avec ma femme et ma gamine, quelques années auparavant, je crois bien que j’avais rarement eu aussi peur de ma vie. Même là, j’avais eu moins peur pour mon bras que là-bas, pour ma famille.

Mais là, j’avais un chien sur les bras – enfin, il était sur un de mes bras, et maintenant il était sur Sayanel. Il était visiblement assommé, enfin, un peu désorienté disons, il se secouait la tête pour reprendre ses esprits après un coup bien visé de mon vigile au black. C’était le moment pour moi d’agir, il n’allait pas trop bouger, j’avais juste à bien viser avec ma batte, et m’arranger pour frapper le plus fort possible.

Alors, je pris mon courage à deux mains et je me dirigeai vers ma batte qui était tombée à terre, je la fis tourner à une main, pour ensuite voir si je pouvais l’utiliser à deux mains… Visiblement ça faisait super mal, mais je devais tenter le coup, ça devrait le faire. Ainsi, je pris de l’élan avec « vas-y teste-moi », et je frappai aussi fort que je pus.

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