Jamais deux sans trois - en cours

nom McQueen. Un nom célèbre pour bien des raisons. Mais notamment parce qu’il le porte, lui.  prénom Mortimer. C’pas la classe ?  âge 37 ans. Un tout pile de plus que son frère lieu et date de naissance Un 17 août à Bray, un an jour pour jour avant son frère. C’est pas beaucoup la vie ?orientation sexuelle Bisexuel. Mortimer n’est pas du genre à s’arrêter à la barrière du genre. Ce qui l’intéresse, c’est la personne derrière. statut marital Célibataire, hélas .métier/études Mentaliste, hypnotiseur, magicien, humoriste et showman. Oh, et sur le papier, il a avant tout un diplôme en psychologie. situation financière Il a clairement beaucoup mieux réussi que son frère. Du coup, on peut le dire, il est pété de tunes. organisation On verra bien… ft Matthew Gray Gubler

Je suis le roi au pays des fous.
Je suis cet homme qui te fascine sans que tu ne saches pourquoi.
Je suis cet inconnu que tu oublieras.
Je suis celui qui te connais mieux que tu ne te connais toi même.

Mortimer est un caméléon. Un changeforme charmeur et beaucoup trop bavard. Il se glisse dans la peau de celui que tu veux qu’il soit pour mieux te plaire. Pour mieux t’amadouer. Sans que tu ne le saches, il t’observe. Quand tu commences à lui parler, il sait déjà tout de toi. Pauvre petite proie qui s’ignore.
Mortimer est sûr de lui. Il sait ce qu’il vaut. Il sait ce qu’il veut. Et il fait toujours tout pour l’obtenir. Mais souvent, il lui suffit d’un sourire. Il parait gentil, Mortimer, avec son grand sourire, ses fringues un peu débraillés et son oiseau. Il est rigolo. Amusant. Il en joue. Il sait que les gens lui donneraient le bon Dieu sans confession. Il en use et en abuse. Derrière cet air benêt et un peu simplet se cache un grand esprit dont les seules limites sont son imagination.
Il est calculateur et méthodique. Peut-être un peu tatillon et sur ses gardes, aussi. Il aime connaître les autres, mais surtout, il ne faut pas que les gens le découvrent lui. Jamais. C’est son plus grand secret. Qui il est. Ou plutôt, ce qu’il pense au fond. Ses réelles pensées. Toujours faire attention à ce qui est dit. A comment c’est dit. Le moindre mot.
Prudence est mère sûreté.
Parce que Mortimer est un romantique. Un peu fleur bleu, il aimerait ne plus avoir ce besoin vitale de comprendre l’autre. De le soumettre à ses pensées. Juste, ne plus être lui pendant une journée. Etre son frère par exemple. Ou sa soeur. Qu’il n’ait plus le poids d’un cerveau trop lourd à porter.

Je suis celui qui t’offre un pansement après t’avoir blessé.
Celui qui sait se faire aimer après avoir été détester.
Celui qui cherche encore ce qui le fera vibrer. Ou celui. Ou celle.

Il est encore tant de questions qui restent sans réponse pour Mortimer. Tant que de questions auxquelles son cerveau éprouve le besoin maladif de chercher sans cesse la réponse.
Il avance sans se soucier de ceux qu’il pourrait blesser - ou pire. Il avance sans personne à ses côtés, à part sa famille. Il n’a besoin de personne d’autre. Qui voudrait de lui, de toute façon ? Il fait peur. Il le sait. Il fascine. Il en joue.
Touchez-le, il rira. Touchez les autres, il vous observera. Touchez les siens, il vous tuera.
Mortimer ne sait pas faire dans la demi-mesure. Il est toujours en représentation. Il joue son propre rôle au quotidien. Il parle. Il parle. Il parle. Il ne fait que parler. De lui, essentiellement. De choses futiles et sans intérêt. De quoi rassasier l’intérêt des curieux qui voudraient creuser.
Malgré tout, forcé de reconnaître que Mortimer à vraiment un côté touchant. Il est maladroit au possible. S’il s’agit d’un rôle, il le joue à la perfection. Mais c’est beaucoup trop naturel pour qu’on s’y laisse tromper. Un verre cassé, un plat renversé, soyez sûr qu’il est derrière cela.

Je suis celui qui veut te connaître.
Celui que tu fascines sans le savoir.
Laisse-moi entrer dans ton univers. Tu en découvriras bien plus sur toi que tu ne pourrais le penser…

‘Vous savez garder un secret ? Ca tombe bien, moi aussi.
Heureusement pour vous, mon histoire n’en est pas une.’

‘C’est moi qui grimpe le plus haut d’abord.’
Ces jeux d’enfants. Ces stupides jeux d’enfant. On joue à qui ira le plus haut. Qui ira le plus loin. Qui ira le plus vite. C’est à ce genre de jeux que Mortimer jouait étant enfant. A défier son frère. Trevor. Dieu qu’il l’aimait son frère. Dieu qu’il lui montrait mal. Ils se sont foutus dessus. C’était toujours Trevor qui gagnait, certes. Par contre, Mortimer était le plus vieux. Le plus brillant des deux aussi. Tant et si bien qu’en grandissant, il s’est mis à agrandir son emprise sur son frère. Dieu qu’il l’aimait. Mais Dieu qu’il lui rendait mal…

‘Allez Bonnie… C’est pas juste !’
Ah Bonnie, Bonnie, Bonnie. Toujours du côté de Trevor, Bonnie. Toujours. Et pourtant, qu’est-ce que Mortimer pouvait l’aimer. C’était sa petite soeur. Sa petite soeur adorée. Une petite chose précieuse sur laquelle il fallait veiller. Encore aujourd’hui, c’est comme ça qu’il la voit. Sa précieuse petite soeur.

‘Laissez-moi vous montrer les limites de l’esprit humain.’
Le tournant de la vie du petit Mortimer. Un spectacle. Un spectacle d’hypnose. Voilà ce qui a fait de Mortimer ce qu’il est aujourd’hui. Petit enfant fasciné par cet homme capable de faire ce qu’il voulait de ce public d’inconnu. De là, il a commencé à lire. A théoriser à ce sujet. A assister à de plus en plus de spectacle. Il s’est mit à la magie. Au mentalisme. Avec le meilleur cobaye qui soit : son frère. Le pauvre…

‘Arrête ! Un lézard c’est trop cool !’
Un lézard. Certains auraient adoré être un animal majestueux ou plus imposants. Pour Mortimer, le lézard était parfait. Sa première transformation, il s’y était attendu. Il l’avait préparé. Il avait tout fait. Mais ce genre de chose, même préparé, c’est dur à vivre. Il jouait avec son frère, probablement - oui, il a oublié quand exactement il a eu sa première transformation. Il jouait quand il a senti cette douleur sans pareille le transpercer de part en part, comme si une lame recouverte d’acide l’avait traversé. Il avait souffert. Terriblement. Et quand il était revenu à lui, le monde lui paraissait immense. Et froid. Terriblement froid. A part au soleil. Mais quand il a compris, quand il a compris ce qu’il était, qu’il était content. Dieu qu’il l’était. Le lézard lui paraissait parfait. Passe-partout. Rapide. Pratique pour fuir. Intelligent. Posé. Oh oui, le lézard avait tout pour plaire à Mortimer.

‘Alors, tu veux faire quoi dans la vie ?’
Elève brillant, élève aimé, Mortimer avait tout pour lui. Tout pour plaire. Il pouvait faire tout ce qu’il voulait. Contrairement à son frère qui avait arrêté tôt les études, suivi par sa soeur, Mortimer était destiné à de grandes choses. Il s’est donc dirigé vers des études de psychologie, avec une spécialisation dans la thérapie par l’hypnose. En parallèle de quoi, bien avant de s’embarquer dans ces études, il aidait son frère à préparer son spectacle. Trevor le magicien. Son idée était bonne, fort heureusement pour lui. Mais sans l’aide de Mortimer, je ne pense pas qu’un jour elle aurait pu voir le jour.  
A la fin de ses études, Mortimer monta à son tour sur les planches. Mentaliste. Magicien. Humoriste. Hypnotiseur. Il était tout à la fois. Et le public l’aimait. Il l’adorait. C’était le genre de choses recherchées visiblement. Bien plus que son frère à priori.

‘Trevor. Pour une fois, fais-toi plaisir. Fais-le.’
Mortimer a toujours été là pour son frère. Toujours. Dès qu’il allait mal, il était là. Dès qu’il avait besoin d’aide, il était là. Mais parfois, le cas Trevor nécessitait que son frère prenne les devants. Comme ce soir-là. Mortimer c’est servi de ses talents pour inciter son frère. Ce n’était pas la première fois, bien sûr. Mais c’était la première fois que d’autres personnes étaient impliqué par les conséquences des actes que Mortimer poussait son frère à faire. Non pas que le mentaliste en avait quelque chose des… dommages collatéraux vivants. Mais à cause de cela, lui et son frère eurent des problèmes. Surtout son frère.

‘Trevor McQueen, je vous condamne…’
Mortimer avait crié sur tous les toits à qui voulait bien l’entendre que son frère n’y était pour rien. Que c’était de SA faute. Mais personne ne l’avait écouté. Son frère avait un casier. Pas lui. Il commençait à être connu. Son frère était sur le déclin. Aux yeux du monde, il était là pour tenter d’aider son frère. Rien d’autre. Un homme qui aimait son frère. Même quand il essayait d’être honnête, personne ne voulait le croire. Alors pourquoi s’ennuyer à être honnête ?

‘Oui monsieur, je peux vous aider ?’
Son frère lui manquait. Il lui manquait terriblement. Pas assez pour qu’il arrête la scène. Mais assez pour ressentir un vide dans sa poitrine. Un peu de culpabilité peut-être ? Assez en tout cas pour s’arranger à distance pour que la vie de son frère en prison soit supportable, puisqu’il ne pouvait pas le libérer. Facile, avec sa popularité grandissante. Mais il y avait toujours ce trou. Alors, Mortimer s’est acheté un oiseau. Un cacatoès blanc appelé Mr. Oiseau. Un oiseau qui le déteste. Ironique, non ?


‘Mesdames et messieurs, bonsoir à tous !’
Chaque soir, il affichait complet. Chaque soir, on lui proposait de nouveaux contrats. De nouvelles opportunités que Mortimer acceptait. Son nom commençait à être connu. Pas seulement à Bray, mais également dans tout Londres. Puis dans toute l’Europe. Mais Bray restait le berceau qui l’a vu naître. L’endroit où il avait grandit. Il y revenait sans cesse. L’endroit où son frère était. Et sa soeur. Une soeur qui lui en voulait pour ce qui c’était passé - et il comprenait. Une soeur qui ne voulait plus le voir. Mais qu’il ne pouvait pas s’empêcher de surveiller à distance malgré tout. Un frère et une soeur qu’il aimait de tout son coeur, même s’il leur montrait maladroitement.

‘Trevor…’
Enfin. La libération. Le retour de la famille. Mortimer était là le jour où il a été libéré - contrairement à Bonnie, chose pour laquelle il lui en veut encore. Il était là, pour le soutenir. Mais il savait aussi qu’il se devait d’être moins toxique pour son frère. Il lui a proposé son aide, le temps de se remettre sur pieds. Mais à présent, Mortimer aussi avait sa vie à mener. Ses spectacles. Son show. Tant d’être à observer. A étudier. Mais il serait toujours là pour Trevor et Bonnie. La famille avant tout.