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 La musique ne meurt pas, peu importe les efforts fournis + LIBRE

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tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

Deux heures. Tu as deux heures à attendre avant l'arrivée de ton train. Tu aurais pu partir. Stanislas te regarde à peine, de l'autre côté de la gare. Il lit son journal, alors que toi tu te promènes. Il aurait été tellement facile de te laisser perdre dans la foule, d'enfouir ta chevelure sous ta capuche, de te fondre dans la masse des irlandais qui sortaient du lieu. Le mois de février était assez froid pour que ça passe inaperçu, le ciel orageux ne t'aurait d'ailleurs pas laissée seule. Mais tu n'y arriveras pas, pas vrai? Parce que Stan, il te donne un but. Tu sais ce qu'il compte faire de toi, il t'en a donné un aperçu plutôt exhaustif. Tu peux pas dire que t'as aimé ça, t'avais jamais connu qu'un homme avant, persuadée toute ta vie que tu rencontrerais cette histoire, cette aventure que tu lisais dans les livres quand Il n'était pas dans les parages. L'histoire avec des lettres d'or, alors que toi tu ne vivais que l'horreur, sans réussir à t'échapper, parce que l'amour, ça n'a jamais été pour toi qu'un poison. Mais tu as besoin d'un but. Et Stan, il te le donne. Alors tu ne fais rien, tu attends. Les deux prochaines heures, tu attendras de la même manière. Tu ne sais pas où sont passées le reste des filles, et tu t'en moques. Tu ne les connais pas, mais elles ne te plaisent déjà pas. Elles te jugent sans te connaître tu peux le sentir.

Et puis tu le vois. Le piano, centré au milieu de cette gare. Tu sais que ce sont des choses qui se font en Occident. Tu n'aurais pas cru ici, mais pourquoi pas. Tu as appris à en jouer quand tu étais enfant. Et avec Lui, tu as continué. Parce que la musique et les livres, ce sont les seules choses qui te permettaient de vivre. Tu fais glisser tes doigts, distraitement, sur les touches blanches et noires. Tu ressens la musique vibrer en toi sans même émettre un son. Ta nature parle souvent pour toi. Tu te sens connectée à la musique sans vraiment en comprendre la raison. Et tu finis par t'asseoir. Tu fermes les yeux, te plonge dans ces sensations que tu n'avais pas connues depuis des semaines. Depuis que tout allait mal, tu n'osais plus rien faire. Ni lire, ni jouer, ni danser. Et après est venu ton périple. Beaucoup trop à penser, pas assez de temps. La musique n'avait plus sa place dans ton univers. Mais là ... Tu avais du temps pour toi . Pour faire résonner cette mélodie. Tu repensais à cette musique, tirée d'une quelconque série télévisée, que tu avais aimée, que tu avais apprise. Un air au piano. Pas seulement, en majorité. Les notes te venaient sans même que tu prennes le temps d'y réfléchir comme un automatisme. C'était une musique triste. Comme cette nostalgie de ta ville natale, nostalgie, mal du pays que tu ressentais bien trop fortement. Il fallait que tu partes. Mais ton enfance, tes souvenirs, ta famille ... Tout s'était enterré là bas.  

La musique finit par s'évanouir au bout de quelques minutes. Tu ne sais pas si quelqu'un t'as vraiment entendue, écoutée, ou si tu n'es restée là qu'avec tes pensées. Mais ce n'est pas vraiment le plus important. Tu n'as jamais été réellement le genre de personnes à tout garder à l'intérieur. Tes larmes, tes peines, tes joies. Tout doit sortir, bien trop fort pour que ce soit bon pour toi. Tu as appris cependant à les résorber, assez pour ne pas alarmer le monde. Les conséquences de ta vie passée, qui ont sans doute gâché ce qu'il te reste de futur. Pourtant tu crois en lui. Tu espères qu'il soit meilleur, qu'il ne t'enlève pas ce que tu as réussi à gagner. Qu'il te donne plus, qu'il te donne ce dont tu rêvais.
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Lorsque Kelan enfilait ses patins, il roulait jusqu'à ne plus avoir assez de force pour aller plus loin. C'était un moyen d'évacuer toutes les pensées négatives et toutes les moqueries dont il était la victime jour après jour, à tout ce qu'il devait subir et qu'il avait subi. Et puis, ce don, cette malédiction qui lui était tomé dessus, sans crier gare, tandis qu'il pensait être quelqu'un de normal. Cela avait légitimé, en quelques sortes, le regard qu'on lui lançait, comme s'il était un monstre, une créature étrange, parce qu'au fond, finalement, il l'était. Un large soupir s'échappa de ses lèvres tandis qu'il entrait dans la gare, toujours ses roulettes aux pieds. Ce n'était pas comme si quelqu'un ferait attention et lui interdirait d'entrer. Il aimait se rendre dans ce lieu, c'était un endroit parfait pour observer les gens. Et l'observation était l'un de ses hobbies, lorsqu'il avait le temps de sortir un peu. Il fallait avouer qu'il passait le plus clair de son temps enfermé dans la petite maison de sa cousine, ou à la bibliothèque, à réviser, faire des exercices pour avoir la meilleure note possible. Le pire, c'est qu'au fond, ce n'était pas vraiment pour lui qu'il faisait tous ses efforts, c'était surtout pour ne pas déceoir ses proches et prouver qu'il n'était pas un bon à rien. Kelan avait toujours été l'exclu dans les établissements scolaires qu'il fréquentait depuis sa plus tendre enfance. Alors, se faire repousser était devenu sa pus grande hantise et il passait sa vie à tenter d'être aimé par tout un chacun. Et il avait l'impression, en fin de compte, que personne ne l'aimait vraiment. Ce qui était terrible pour un gamin comme lui, ultra sensible.

Alors qu'il venait d'entrer dans les lieux, il s'arrêta d'un coup, simplement. Il avait  l'habitude et savait parfaitement magner ses rollers pour ne rien risquer, même dans les plus brusques mouvements et les pires situations. Il sourit. Une douce mélodie était parvenue à ses oreilles et il se décida à s'arrêter pour écouter attentivement.  Il ne remarqua pas tout de suite d'où cela provenait avant de comprendre qu'il s'agissait d'une jeune fille, qui s'était mise à jouer du piano qui se trouvait centré dans la gare. Il sourit de nouveau et profita de l'instant. C'était étrange, cette musique était douce et tendre, mais on pouvait y entendre une sorte de douleur, de tristesse ou de nostalgie. Lorsque la dernière note eut résonné dans les lieux, il ne put s'empêcher d'applaudir. Tout simplement. Il devait être le seul à avoir écouté de bout en bout et à être resté là, planté sur ses patins. "C'était vraiment beau. C'est de qui?" demanda-t-il simplement, avec le sourire. Kelan était un garçon timide, mais il avait tout de même le contact facile. Alors il s'était forcé, et c'était en souriant qu'il avait posé la question, combien même ses joues étaient rougies par la timidité. "Ca fait longtemps que vous jouez du piano?" ajouta-t-il. S'il n'était pas si jeune, elle aurait certainement cru qu'il la draguait. Mais son sourire enfantin devait bien lui prouver le contraire...
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tomorrow is another day and you won’t have to hide away. you’ll be a man, boy. but for now it’s time to run.

La musique a tendance à t'apaiser. Tu appréhendes ce que la vie a encore à t'offrir, tu appréhendes cette aventure dans laquelle tu t'es lancée les yeux fermés, sans réfléchir réellement aux conséquences. Mais ce n'est pas comme si tu avais le moindre choix, pas vrai? Ce n'est pas comme si tu pouvais rester là, à subir les colères d'un homme qui était loin de te mériter, rester pour continuer dans cet amour malsain, qui ne te plaisait plus depuis des années, par peur des représailles. Tu le sais, que tu aurais sans doute finit étendue sur le sol, agonisant, devant lui, s'excusant du mal qu'il t'avait causé. Tu le sais, que rester, c'était signer ta perte, abandonner tout espoir de vivre et tendre les bras à une mort prochaine. Et pourtant, le plus dur a été d'abandonner ta patrie. L'Ukraine, cette terre qui t'a tout donné, le meilleur comme le pire, cette famille que tu ne reverras jamais, cette mère qui te pleure tous les soirs.  Mais quand tu joues, tout devient illusoire, comme si ta vie, tu la rêvais, comme si, en se traduisant par des notes, tu pouvais la rendre fictive, comme seule objet d'inspiration et non de douleur. C'était ce pouvoir que la musique avait pour toi. Et tu t'autorisais même un sourire, lointain, discret, lorsque tu approchais de la fin de la musique. Parce que tu étais de nouveau sur pieds, comme un traitement efficace contre la nostalgie qui s'éloignait de plus en plus de ton être.

Lorsque la musique s'arrête, tu entends, avant tout, le silence. Pour toi, le silence est comme un bruit, violent, brut. Tu le perçois ainsi, de sorte à toujours sentir quelque chose autour de toi. Tu ne sais pas depuis quand tu utilises cette idée, depuis quand l'idée même d'absence de son te met mal à l'aise. Peut-être ces temps, enfermée dans ton petit appartement en attendant qu'il rentre, ne parler à personne, ne pas sortir, ne pas vraiment vivre. Peu à peu, tu te reconnectes avec ton environnement, le brouhaha de ceux qui attendent, le pas pressé de ceux qui prennent du retard. Et d'un coup, un applaudissement, tout près de toi, à quelques pas. Tu mets un petit temps avant de comprendre qu'il t'est destiné, et tu rougis un peu. Tu n'as pas encore l'habitude d'être le centre de l'attention, tu ne l'as jamais été. Tu observe le jeune homme, près de toi. Il n'a pas vraiment l'air méchant, même tout le contraire, alors tu lui souris. Tu hésites toutefois un peu avant de lui répondre. Non pas que tu n'en aies pas envie, mais ton arrivée en Irlande est bien trop récente pour que tu réussisses à réellement parler la langue parfaitement. Tu n'as jamais vraiment été attentive à l'école, il faut bien l'avouer.

Tu comprends toutefois mieux que tu ne sais parler. Tu prends une pause pour réfléchir à ta réponse. Sans doute ton accent se perçoit bien trop, mais tu n'as pas honte de tes origines. Il serait fou que ce soit le cas, en vérité. " De Ramin Djawadi. C'est une musique que j'ai entendue récemment, et j'ai voulu l'apprendre." Le jeune homme, il fallait bien l'avouer, semblait assez jeune pour ne pas que tu t'inquiètes du regard que Stanislas aurait sur lui s'il le voyait te parler, et c'est sans doute pour cela que tu lui répondais. Parce que tu ne souhaitais à personne de faire face à Stanislas. Vraiment personne. " Depuis que je suis petite. Ma mère aime beaucoup la musique et m'a en quelque sorte transmis ça. Et toi? Tu joues?"
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Kelan sourit lorsque la personne qu'il avait abordé finit par lui répondre. Il était du genre curieux, et parfois cela pouvait faire peur. Mais à le regarder, on pouvait lire dans son regard que ce n'était pas quelqu'un d'étrange ou de loufoque, mais bien un brave garçon qui essayait de se faire des connaissances et de trouver son chemin dans ce monde. Il manquait cruellement d'amis, alors papoter avec des inconnus était l'une des seules relations sociales de la journée. Sinon, il se faisait taper dessus au lycée et passait un peu de temps avec sa soeur et sa cousine. Depuis qu'il était métamorphe, il devait l'avouer, son caractère avait changé. Il était encore plus anxieux, encore plus sensible. Et la vie commençait à devenir trop terrible pour lui, le monde ne lui convenait pas. "Oh, je ne connaissais pas. Tu écris ça comment? Que je puisse regarder sur internet ce soir." répondit-il simplement. Il parlait à cette jeune fille, comme s'il la connaissait. Elle l'avait tutoyé alors il s'était permis d'en faire de même. Après tout, il n'y avait pas de mal à avoir quelques familiarités avec les gens, même quand on venait de les rencontrer.
Il hocha la tête lorsqu'elle lui expliqua que c'était sa mère qui lui avait transmis la passion de la musique et l'avait, en quelques sortes, poussée à apprendre à jouer du piano. Un nouveau sourire apparut sur son visage. Il voulait avoir l'air amical car c'était une bonne façon de se faire des amis. Même s'il était nul pour se faire des amis et pensait qu'il terminerait bien sa vie tout seul, abandonné de tous. Sordide pensée qu'il chassait sans arrêt de son esprit. Malgré ses seize ans, Kelan était un grand enfant, naïf sur les bords. Un espèce de gros bébé à protéger et à dorloter. Cependant, il ne tarderait pas à changer et entrer dans l'âge adulte, et le fait d'avoir découvert sa nature de métamorphe allait sans doute accélerer le processus. Si ce n'était pas le cas, il allait finir malheureusement par dépérir. Il poussa un large soupir. "Non, pour l'instant, j'ai jamais appris à jouer d'un instrument. Tu as appris toute seule ou tu as pris des cours?" demanda-t-il de nouveau. Il devait impérativement retourner les questions. Après tout, il ne fallait pas user de sa salive pour ne rien dire et puis, ce serait injuste qu'elle en sache plus sur lui que lui sur elle. Il fallait équilibrer les charges dès le début, sinon, cela finirait en carnage. Comme toujours.

"Ton accent vient d'où? Je le trouve super mignon."
demanda-t-il ensuite, un peu sans gène, toujours avec cette large curiosité qui le caractérisait. Ce n'était surtout pas de la drague, il était trop peu familier avec cette pratique, surtout qu'elle était bien plus âgée que lui. Et puis, il avait l'air si mignon, la tête penchée sur la côté, légèrement concentré pour rester sur place en roller sans perdre l'équilibre. D'habitude, il parlait peu, on pouvait même dire que c'était quelqu'un de silencieux. Terriblement peu loquace. Mais ses proches lui avaient dit de faire des efforts pour devenir plus bavard. Alors il tentait.
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