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 Break your heart in half ⌂ Castiel&Maellyan

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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
MESSAGES : 4496
RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels
L'esprit de Castiel était un vrai foutoir. Cette semaine était sans doute dans le top deux des pires de sa vie, la première étant celle qui suivit la mort de sa soeur Ailee. Bien entendu, rien de comparable, elle était loin derrière, mais il était perdu. Et il détestait ça. Il avait l'impression que sa vie entière partait en lambeaux. Par sa faute, bien entendu, mais ça n'enlevait rien au fait qu'il allait mal. Tout avait commencé hier matin. Il ne savait pas pourquoi mais il avait senti que c'était le moment. Il ne pouvait pas cacher à sa soeur plus longtemps ce qu'il se passait réellement dans sa vie, après tout, il ne lui avait jamais vraiment rien dissimulé pour ensuite se fermer totalement. Elle n'y avait rien vu, mais la savoir complètement en dehors de sa vie le détruisait à petit feu. Niamh et lui avaient toujours été proches, bien plus qu'il ne l'avait jamais été avec aucune de ses soeurs, ou pas depuis Ailee, en tout cas, et certainement pas avec son frère. Ne pas lui parler d'une telle partie de sa vie lui avait semblé d'un coup un poids bien trop lourd à porter, et il ne s'en était plus senti la force. C'était égoïste, surtout vise à vis de Maellyan, et c'était pourquoi il devait rectifier les choses avec le coréen, et le plus rapidement possible.

Il fallait dire qu'à la vue de la réaction de Niamh pour une scène s'étant passé huit ans plus tôt, il ne s'était pas non plus senti la force de lui dire l'entière vérité. S'il pensait pouvoir récupérer la confiance de sa soeur actuellement, ce ne serait plus le cas si elle apprenait qu'il n'avait pas cédé à Maellyan une fois, mais bien plus au court des huit dernières années, et il préférait sacrifier sa relation avec son meilleur ami plutôt qu'avec sa soeur. Le choix n'avait pas été simple, autant qu'il avait coulé de source. Castiel avait su dès le départ ce qu'il fallait qu'il fasse, mais ce n'en était pas moins difficile à admettre. Il avait construit toute sa vie autour de sa relation avec sa jumelle, autour de Maellyan également. Et il était actuellement derrière un mur, avec l'une comme avec l'autre.

Si l'on rajoutait à cela des sentiments qu'il ne se pensait même pas capable d'éprouver, pour une femme qu'il pensait haïr de tout son corps, ça promettait un beau bordel à l'avenir. Et du bordel, ça en serait. Il n'avait, pour la première fois de sa vie, ou bien la deuxième, aucune idée de comment gérer ce qu'était sa vie actuellement. Absolument aucune. Et ça l'effrayait, plus que n'importe quel événement de sa vie. Il aurait d'ailleurs volontiers séché les cours aujourd'hui, retardant l'échéance, retardant le moment où il allait se retrouver face à face avec le Liang. Parce qu'il ne pourrait pas rester éternellement silencieux, faire comme si de rien n'était en espérant qu'il oublie ce qu'ils avaient et qu'il décide subitement de lui-même de descendre d'un cran leur relation. C'était une pensée un peu trop utopique.

Prenant une grande inspiration, comme pour se donner un courage qu'il savait ne pas avoir, Castiel entra sur le campus de l'université, son sac sur l'épaule, son ordinateur à l'intérieur. Il pouvait chasser n'importe quel monstre, frôler la mort des centaines de fois, mais parler sentiments, il n'y arrivait pas. Pourtant il le fallait, aussi, il se dirigea vers l'amphi où il allait avoir cours. Il n'y avait personne devant, et un cours se faisait encore à l'intérieur, aussi il s'assit sur les marches, regardant sa montre. Le fait qu'il soit stressé devait expliquer qu'il s'était pointé bien une cinquantaine de minutes trop tôt. Quelque part, il fut soulagé de ne pas voir Maellyan. Ca lui enlevait la culpabilité de ne pas lui avoir parlé. Après tout, s'il arrivait pile pour le cours, il n'en aurait pas l'occasion. Son espoir fut pourtant très rapidement réduit à néant lorsqu'il l'aperçut arriver vers lui, en relevant la tête.

Il n'était pas seul, accompagné d'un étudiant de leur promo que Castiel connaissait bien car faisant partie de leur équipe de basket. Aussi, il s'avança vers eux, tout sourire, comme si de rien n'était pour s'approcher de Thomas. " Hey mec, comment ça va? La forme?" Il se tourna ensuite vers Maellyan pour lui offrir le même genre de commentaire, mais il rajouta, l'air de rien, une phrase. " Dis-moi, ça te dirait qu'on aille par là-bas? J'ai un truc à te demander." Il pointait une zone un peu à l'écart, où, à son avis, personne ne pourrait les entendre. S'il souriait toujours, son regard avait un éclat peut-être un peu trop sérieux. Si les autres ne s'inquiéteraient pas - après tout, leurs mariages respectifs n'étaient pas un secret, et ils avaient sensiblement beaucoup de choses à voir à ce sujet là, l'échéance approchant à grands pas - ce ne serait sans doute pas le cas pour Maellyan, mais il était vraiment impossible de tourner les choses autrement.

Une fois qu'ils furent assez éloignés du groupe qui commençait à se former près des marches de l'amphithéâtre, Castiel s'arrêta. Il gardait une certaine distance avec le Liang, non seulement car ils étaient loin d'être seuls, même si séparés actuellement des autres, mais parce que c'était bien plus simple pour lui de dire ce qu'il avait à dire ainsi. " Il faut qu'on parle. De nous." La phrase fatidique, que personne ne voulait vraiment entendre. Mais le Ò Murchù était arrivé à un stade où il n'avait plus vraiment le choix.
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Maellyan & Castiel



Quand j'ai vu son regard croiser le mien, j'ai de suite compris que quelque chose n'allait pas. Je ne m'attendais pas du tout à ça, pour moi tout allait bien, enfin, c'est vrai que ces derniers temps, Castiel n'avait pas été le même en ma présence, je ne comprenais pas ce qu'il y avait, pour moi, rien ne s'était passé, j'étais confus. Comment ça il est différent ? Il est moins proche de moi, plus froid donc, je ne sais pas si sa famille lui a dit un truc qu'il a oublié de me préciser ou bien il a quelque chose contre moi. Je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si j'avais fais quelque chose de mal. Mais je ne m'attendais pas à ce qu'il veuille parler de nos problèmes aujourd'hui, surtout pas aujourd'hui. Mes parents ont commencé à m'envoyer des photos de Namsoyo, ils voulaient me faire croire qu'elle était bien traitée mais je voyais bien les marques sur sa peau. Si ça n'avait pas été moi, je pense qu'elle serait morte depuis longtemps, et encore, j'aurai pu me dire "mais je ne lui dois rien, ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas vue" mais je sais que c'est elle qui m'a élevée et qui m'a inculqué certaines des convictions que je porte encore aujourd'hui.

Après, j'ai fais comme d'habitude et j'ai fais comme si de rien n'était avec nos amis, oui je dis bien "nos" parce qu'ils sont aussi ceux de Castiel. Je m'attendais à le voir aujourd'hui mais je n'avais aucune envie de parler de ça maintenant, pas devant tout le monde, pas en publique. Après les cours, ça n'aurait pas été un problème, j'aurai même sûrement approuver, si il voulait qu'on aille chez moi, on aurait pu y aller et on aurait pu discuter mais il voulait précipiter les choses, à mon grand regret. Je vous le dis, quand j'ai croisé son regard, j'ai senti une boule se former dans mon ventre, quelque chose clochait, quelque chose allait se passer et je n'allais pas du tout apprécier ce qu'il avait à me dire. Je ne voulais pas que ça se passe comme ça, surtout que j'étais avec Thomas quand il est venu me chercher. Comment dire qu'avec Thomas c'est compliqué, je l'apprécie beaucoup et je peux lui dire tout ce que je veux, il ne me juge jamais, vraiment jamais. J'ai pu lui parler de mon homosexualité, il m'a juré de ne pas en parler.

Pourquoi je lui fais confiance ? J'en sais rien, il était là pour moi quand j'en avais besoin et j'ai profité de sa gentillesse, je n'en sais rien. Il semblait s'intéresser à moi, comme si j'étais important pour lui et ça m'avait fait du bien de lui en parler. De ce que j'en sais, c'est un humain lambda, il ne menace pas ma crédibilité. Quand Castiel est arrivé, j'ai vu directement que quelque chose clochait, dans son regard, il était trop sérieux, il a salué Thomas et puis vint mon tour. " Hey mec, comment ça va? La forme? Dis-moi, ça te dirait qu'on aille par là-bas? J'ai un truc à te demander." Je hoche la tête en réponse, gardant un sourire infaillible pour ne pas lui montrer que je commençais à m'inquiéter, mais mon corps me trahissait, je commençais à suer légèrement, j'étais devenu un peu pâlot. Et puis, vint la phrase finale qui brisa complètement ce qu'il restait de mon sourire. " Il faut qu'on parle. De nous."

Bien sûr, il avait parlé assez bas et on était assez loin pour ne pas s'en faire mais je n'ai pas pu m'empêcher de lui couvrir la bouche de ma main droite, regardant à droite et à gauche pour vérifier que personne n'écoutait. Je lui ai alors pris le poignet et je l'ai emmené beaucoup plus loin, l'air contrarié, même un peu énervé. J'en peux rien, ce que j'ai avec Castiel, c'est quelque chose que je ne peux pas me permettre de perdre, ça me permet de tenir, de m'accrocher et je ne veux pas me retrouver seul, sans lui. Je ne pourrai pas le supporter. Je me retourne alors d'un coup face à lui, le visage bien rouge pour une fois.

" De quoi tu veux parler ? Tu sais très bien qu'il n'y a rien à dire sur nous, on est très bien comme on est ? Non ? Non ?! "

J'avais un peu haussé le ton, ma voix trahissait mon inquiétude et je ne pouvais pas m'empêcher de laisser filtrer mes émotions.  

Emi Burton
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Sayanel Z. Pritchard
Sayanel Z. Pritchard
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MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels
Cela aurait été un tort de dire que Castiel faisait ce qu'il avait à faire par pure cruauté, par envie de faire souffrir. Blesser les autres, lorsqu'ils n'importaient pas à ses yeux, n'était pas vraiment son problème. Mais ce n'était ni le cas de Niamh, ni le cas de Maellyan. En se dirigeant vers la faculté, il savait que ce ne serait pas une partie de plaisir. Mais il ne pouvait nier plus longtemps l'évidence. Il avait changé. Dans sa façon de voir son meilleur ami, dans l'appréhension qu'il avait du mensonge fait à sa soeur. Il pouvait se mentir autant qu'il le voudrait, il était conscient de l'origine de ces changements. Ca n'avait rien à voir avec son mariage, surtout pas avec Elena. S'il savait qu'il était injuste avec la jolie blonde, il n'en restait pas moins que son avis lui importait peu, et qu'elle devait faire avec ce qu'il lui offrait. C'était ainsi, il n'y pouvait rien, il s'emprisonnait dans ce mariage seulement parce qu'il y était contraint, et qu'il ne pouvait faire autrement. Mais mariage de corps était loin de vouloir dire mariage d'esprit, et pour Castiel, il y avait une grosse différence entre ce qu'il acceptait de faire et ce qu'il pensait. Ce serait toujours le cas. Ca n'avait rien non plus à voir avec la culpabilité. Il la tenait tellement fort entre ses mains depuis huit ans qu'il en avait oublié le goût réellement. La véritable raison, c'était Elle.

Il pouvait le nier jusqu'à sa mort, en vérité, ça ne changeait rien. Elle avait provoqué ces changements en lui. Elle, quelque part, lui avait fait comprendre que les sentiments qu'il avait, contradictoires, pour son meilleur ami, pour Elena, pour tous ceux et celles qu'il avait eu un jour dans son lit, n'étaient rien. Pas réels. Pas vrais. Elle était devenue son unique fantasme, il ne voulait plus de personne, mais d'elle. C'était le problème avec les sentiments, on ne comprenait pas d'où ils venaient, mais lorsqu'ils étaient là, on ne pouvait les faire partir. Et ils arrivaient de nulle part, comme un poison, s'infiltrant peu à peu dans ses veines. La marque imprégnée sur sa peau quelques jours plus tôt, instigatrice de fantasmes, était encore présente dans son cou, visible par tous, témoin des actions dont il avait encore du mal à se rappeler. Là pour lui faire comprendre qu'il ne pouvait plus reculer. Il ne voulait plus de contacts sur sa peau autre que le sien, c'était un fait. Il ne voulait plus qu'on le touche, il ne voulait plus qu'on l'étreigne, si ce n'était pas elle.

La folie dans tout cela était qu'il la détestait. Il était supposé la haïr, supposé haïr sa famille, son père, chasseur, exécuté par le sien pour avoir mis son nez trop loin dans les affaires familiales des tritons. Il devait la haïr pour être humaine, pour l'avoir volé, pour lui avoir menti et arnaqué. Il devait la haïr pour lui avoir forcé la main, pour avoir utilisé son pouvoir sur elle. Des dizaines de raisons lui venaient à l'esprit, des centaines. C'était paradoxal, c'était mal, complètement illogique, irrationnel. Mais c'était ça qu'il n'avait jamais ressenti, qui lui donnait envie de le vivre. Il la haïssait mais même maintenant, alors que son esprit aurait dû être tourné vers tout autre chose, il ne pensait qu'à elle. A quelques semaines du mariage, il se voyait déjà partir. Mais il ne le ferait pas. Il ferait comme tout Ò Murchù, il écouterait son père, tairait son coeur et suivrait son esprit, qui ne le trahirait jamais. C'était la seule chose rationnelle à faire, ne pas en parler, ne rien mentionner, comme si ce simple fait servirait à faire s'évanouir la folie.

Mais il ne pouvait pas éternellement s'enfermer dans son esprit, qui n'était, de toute façon, que tourment. Il en sortir rapidement, alors qu'il prenait Maellyan à part. Leur histoire était remplie de cahots, de trous dans la route, d'enfer. Mais Castiel ne la détestait pas. Il n'en voulait simplement plus. C'était égoïste, brutal, froid, mais il ne pouvait faire autrement, auquel cas il risquait de devenir fou, à maintenir des secrets qu'il ne voulait même plus garder. Il ne pouvait continuer ainsi, mener une triple vie, qui menaçait de s'écrouler à tout instant. Calliope, Elena, Maellyan, il était évident qu'il n'y avait là de place que pour deux. L'une par obligation, l'autre parce qu'il l'avait choisie. C'était cruel pour celui qui restait, comme un épisode du Bachelor, c'était mauvais, ridicule, mais finalement, il se savait au pied du mur.

Le jeune homme fut surpris et ne put s'empêcher d'avoir un mouvement de recul et de résistance lorsque Maellyan lui mit la main sur la bouche et l'emmena plus loin encore. Il aurait préféré rester là où il était, il évitait les risques de scènes de ménage. Il s'en voulut automatiquement de cette pensée. Il ne pouvait pas enlever le droit à son meilleur ami de réagir alors qu'il savait très bien qu'il risquait de le décevoir. Le ton désespéré qu'employa le coréen aurait presque fait se serrer le coeur de Castiel, s'il ne l'avait pas déjà entouré d'un mur. Il fallait qu'il soit franc, et dur. Se montrer doux et rassurant ne l'aiderait pas, pas alors qu'il voulait que le Liang comprenne qu'il n'y avait aucun espoir qu'il revienne. Il avait déjà amorcé le mouvement, sans possibilité de retour en arrière, jamais. C'était ainsi. " Très très bien? C'est comme ça que tu appelles la situation dans laquelle je mens à Niamh, ma soeur jumelle, ta fiancée, depuis huit ans?" Il savait qu'il y allait un peu fort. Même énormément, mais il se forçait à se répéter que c'était pour leur bien à tous les deux. Il fallait qu'ils avancent. " Je suis désolé. Je lui ai avoué ce qu'il s'était passé à l'hôpital. Il est temps qu'on avance, on se marie dans quelques semaines, on peut plus faire ça. En tout cas moi je ne peux plus."

Castiel avait envie de partir, il avait dit ce qu'il avait à dire, il ne voulait pas s'éterniser, pas voir se briser son meilleur ami. Mais plus que cela, il n'avait strictement aucune envie que Maellyan apprenne que la vérité et " faire la bonne chose" n'était pas son seul leitmotiv. Et lui même sentait la brûlure que la marque laissée par ses fantasmes qui étaient pourtant réels sur sa peau. Tout bonnement psychologique, c'était un fait, il avait étudié assez longtemps le comportement humain pour savoir d'où cette sensation venait. La culpabilité, l'impression de s'enfoncer dans le mensonge, ne pas vouloir être découvert. Il voulait partir, mais n'osait pas bouger, devant bien à Maellyan d'attendre sa réaction.
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