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 (Skye&Ez) We used to dream of outter space

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We used to dream of outter space
La liberté est un élément hors de la société
Ezeckiel ✧ Skye
T'as jamais été très fort pour les relations humaines. On pourrait pas t'en blâmer, entre ton entrée dans la vie dans un orphelinat minable dont t'as été obligé de t'enfuir et ta vie qu'on pourrait pas qualifier de très légale, t'as jamais eu l'occasion de te faire beaucoup d'amis. Après tout, tu restes pas assez dans une même ville pour pouvoir te le permettre, c'est un fait. N'importe qui qui aurait hérité de ta vie serait sans doute au même point que toi, ou probablement mort, parce que t'as quand même eu une sacrée chance, ça a pas été le cas de tous tes proches. Mais justement, tu veux plus vraiment que ça arrive alors en guise de proches, t'as juste ton frère que tu t'autorises à aimer. Les autres, ce sont des passades, rien de plus. Mais parfois, il t'arrive de rencontrer des personnes que t'as pas forcément envie de laisser derrière, ou du moins qui te font paraître le présent un peu moins chiant. C'est le cas de Skye. T'auras aucun regret à partir quand il le faudra, mais maintenant, t'es pas contre l'avoir pas loin de temps à autres, ça prouve que tu fais des progrès, River.

Là tu dois la retrouver, mais t'aimes pas aller n'importe où. Tu passes ton temps dans les bars, ces derniers temps, tu sais plus quoi faire de ton fric alors tu le dépenses n'importe comment, parce que l'argent, c'est comme n'importe quelle drogue, tu en veux, tu veux que ça, comme pour te venger de ton enfance misérable, mais quand tu l'as, t'es pas foutu de le dépenser correctement. Pourtant, plus t'en as, plus t'en veux, c'est pas complètement con ça? Mais là t'as pas envie de boire. T'as envie de liberté. Et de la liberté, t'en as sans en avoir. C'est con l'humanité. Alors t'aimes bien te donner l'illusion. T'aimes bien dominer tout ce qui t'entoure, et pour ça t'es monté en haut de la montagne. Tu t'es assis sur un rocher, et t'as commencé à attendre. T'as quand même pensé à prendre tes bières et tes clopes, mais c'est déjà ça. Tu vois Bray, en-dessous de toi, et tu te dis qu'il serait tellement facile de penser que l'éternité serait pas si terrible passée à attendre que le monde tombe en lambeaux.

T'entends bientôt du mouvement derrière toi. Faut pas être très intelligent pour comprendre que c'est la personne que tu attends. Après tout, des personnes assez courageuses pour monter jusque là, y en a pas des masses, c'est fou de voir à quel point les humains se contentent souvent de ce qu'ils ont sous les yeux. Mais toi c'est pas pareil, toi tu aimes le monde dans son ensemble, tu peux pas te contenter de la vision rapprochée, hein? Toujours sur son rocher, tu décides d'ouvrir une bière, tout en allumant la clope que t'as au préalablement roulée. Tu te détruis la santé mais t'en as pas grand-chose à faire, tu comptes pas vivre très vieux de toute manière. Le plus important, c'est de vivre, peu importe le nombre d'années que ça durera.  
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we used to dream of outter space
Running through the heat heart beat, You shine like silver in the sunlight. You light up my cold heart, It feels right in the sun. We're running around and around like nothing else could matter in our life, but wait, the sun will stop shining soon and you'll be dark in my life. It's as simple as a change of heart, but I'm not gonna think about the future
Δ Ezeckiel&Skye

Brûlure, froideur. Douce douleur qui pénétrait lors de l’inspiration et qui parcourais mon corps tel une fusée jusqu’à cet organe qui pompe l’air. Alors que je m’arrête un instant pour reprendre mon souffle, dans la froideur de l’air des montagnes, alors que le vent glacé entre dans mes poumons et brûle tout sur son chemin, mon regard alla se porter sur le monde devant moi. Être minuscule au milieu de tant de grandeur. Haute dans les montagnes, je pouvais voir la ville de Bray en contrebas, petite, tel un jouet, si faible. Je pouvais voir le monde de mon perchoir, je pouvais voir le monde brûler alors que rien ne pourrait me toucher, tel un faucon qui survole sa proie. Je n’avais aucun désir de détruire Bray, c’étais ma nouvelle maison, mot inconnu jusqu’à lors. Un faible sourire gagna mes lèvres, être si haute dans les montagnes avait de quoi de grisant. Alors que l’oxygène se fait plus rare, que le vent se fait cinglant et que le monde se faisait si petit. Rare était le gens qui escaladait cette partie de la montagne, réputé pour ses pentes abrupte, ses roches volatiles et sa monté impossible, le périple était dangereux, voir mortel. Peu voulait risquer leurs vies pour admirer cette vue parfaite sur un horizon infini.  

Ezeckiel. Homme improbable. Il était de ses rares personnes qui avaient autant d’aisance que moi en montagne, sinon plus, mais la forêt est le domaine, le royaume de son tigre. Je m’assois près de lui sur cette roche qui surplombe la ville, sans le regarder, je pris sa bière, y pris une gorgé et lui remis dans les mains. Je suis pas si à l’aise avec les gens, d’habitude. Mais, Ezeckiel est différent, un être à part. Peut-être parce qu’il me fais penser tellement à un autre homme, homme disparu depuis longtemps, homme que je ne reverrais jamais, si ce n’est sur mon lit de mort. Homme qui n’as pu choisir. L’idée me rend triste, malheureuse, furieuse, alors qu’un voile de colère m’envahit pour se dissiper aussitôt, le moment est trop beau pour s’apitoyer sur le passé, sur des choses que l’on ne peut changer. Lui et Ez’ sont semblables, mais si différent. Peut-être est-ce pour ça que j’ai eu confiance en lui rapidement, que quand je suis avec, je laisse tomber mes défenses et faux semblants. Parce que l’un m’as appris à ne pas avoir peur et alors que le monde tombait autour de nous, il m’avait prise dans ses bras pour me protéger. L’un comme l’autre était des solitaires, des êtres à part. Tout deux avait mérité une confiance infaillible, une amitié que je ne donnais à personne. L’un vivait pour en profiter.

Alors que ce matin, la haine avais menacé de m’envahir de nouveau, de me détruire alors que rien d’humain aurait survécu en moi, Ez’ m’avais appelé. M’avais offert cet unique opportunité de partir courir, de grimper, monter tout au sommet de cette montagne jugé insurmontable. Le savait-il qu’il était, en ce moment, ma boue hors du flot de haine qui me surmergait. Le savait-il, lors de son interruption, que même mon sac de sable, accroché au plafond de mon salon, n’arrivait plus à me défouler, à rejeter tout ce ramassis au fond de moi. Je préférait qu’il ne le sache pas, je n’aimais pas être vulnérable.

Je lui donne un faible coup d’épaule, tout en lui faisant un léger sourire.

‘Tu es encore arrivé premier on dirais. T'es pas un peu écœuré de toujours gagner ?’


Cet endroit, qui est devenu votre lieu de rendez-vous, avait tout pour me plaire et plaire à l’animal en moi. Liberté, solitude. Hors de la ville, de ses allés et venus, de son courant quotidien, de ses manies, défauts, qualités. J’en étais venu à l’apprécier, mais la nature avait toujours une place de choix dans mon cœur de pierre.
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La liberté est un élément hors de la société
Ezeckiel ✧ Skye
Tu gardes tellement de choses en toi, Ezeckiel. Tellement de choses qui te feraient sans doute crever sur place si tu les laissais sortir ne serait-ce qu'une fois. Tu te retrouverais agonisant sur le sol, sans savoir que faire, comment t'en relever. On dit souvent que rien ne nous tue, et que ce qui ne tue pas nous rend plus fort. Mais tu sais bien que c'est faut, ces cauchemars qui t'envahissent toutes les nuits n'ont jamais contribué à faire ta force. Haïr le monde, peut-être bien, te faire souhaiter être ailleurs, être mort. La seule raison pour laquelle tu ne l'es pas, c'est que tu as trouvé le moyen d'enterrer tout ce qui te rappelle ton passé, loin au fond de toi. Ne jamais vraiment en parler, ni y penser. Et quand tu le fais, tu as cette espèce de détachement qui ne te quitte jamais. Comme si plus rien ne t'importait désormais. Mais parfois, il y a cet éclat en toi, cette chose qui se brise, irréparable, qui fissure le mur que tu t'es construit, et tu vas mal. La seule solution pour que tu oublies, c'est la nature. Retourner à l'état sauvage, oublier momentanément ton nom. Laisser place au tigre et oublier qui tu es pour un moment. Et dans cet univers, dans ce monde-ci, il y a peu de personnes que tu laisses entrer. Parce qu'ils ne comprendraient pas, parce que tu ne le veux pas. Tu n'es pas de ceux qui partagent leurs moments intimes. Ton tigre, c'est ton âme. Le seul qui a eu droit à sa compagnie est Aidan. Et Skye. Pourquoi elle, et pas une autre? Pourquoi elle aurait droit à plus de crédit à tes yeux?

Skye. T'es pas vraiment le genre à offrir ton amitié à celle qui te fait les yeux doux. Mais elle n'est pas comme ça, en vérité, tu n'as jamais connu personne comme elle, et c'est sans doute la raison pour laquelle tu l'as acceptée dans ton monde sans vraiment résister. En un sens, elle te rappelle Orphée. Pas physiquement, pour toi, personne ne ressemble à Orphée physiquement. Plus les années passent, plus tu l'idéalises, tu la rends mille fois plus belle qu'elle ne l'était dans ton souvenir jusqu'à atteindre les traits d'une déesse qu'elle n'a jamais vraiment été. Mais pour toi, divine, elle l'était. Mais elle était aussi sauvage, trop sauvage, et c'est en cela que vous avez réussi à vous aimer. Cette sauvagerie tu la retrouves chez Skye. Elle est différente, mais en un sens cette ressemblance t'apaise. Alors tu lui as donné ton amitié, pas tout de suite, au bout d'un moment. La confiance est venue après. T'y peux rien, t'as cet espèce d'instinct. ça te fera pas baisser ta garde définitivement, mais c'est un début.

Alors tu l'as appelée, parce lorsqu'il s'agit de partager ta liberté et de monter en haut du monde, elle est bien la seule à qui tu penses quand Aidan n'est pas dans les parages. Et quelque part, tu vois dans son regard comme le reflet du tien, ce passé que t'enterres, t'y vois des similitudes, tu poses pas de questions parce que tu veux pas qu'on t'en poses et que tu es persuadé que c'est pas tes affaires, mais tu comprends, quelque part. T'es fort pour ça, comprendre. Tu tires une latte sur ta cigarette, tu pourrais te détruire les poumons, et ils te brûlent légèrement, mais t'as au moins l'impression de vivre. " Quel intérêt de jouer si on ne gagne pas, hein?" Tu lui souris, lui fait un clin d'oeil , puis bois un peu plus la bière qu'elle vient de remettre entre tes mains, en observant l'étendue que tu as devant toi. Même si tu ne dirais pas que tu aimes particulièrement ta nouvelle habitation, tu dois bien admettre ce que l'endroit que vous avez trouvé lors d'une de vos courses a de magnifique. " Il faut dire que j'ai l'avantage de la taille. Je pourrais essayer de te porter sur mon dos un jour."  L'image d'un tigre portant un renard faisait légèrement Disney, mais c'était plutôt drôle à imaginer.
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Δ Ezeckiel&Skye

Terreur, froideur, enfer. Ces cauchemars qui me réveillent chaque matin, métamorphosant mon lit en lac de sueur glacé. Cette panique pure qui m’étreint juste avant de réussir à ouvrir les yeux. Parfois, elle arrivait à entourer mon cœur, le compressant jusqu’à ce que rien n’en ressorte indemne. Ni moi, ni mes souvenirs et encore moins mes émotions. Le seul moyen d’y survivre était d’enfermé tout à double tour, rien ne pourrais survivre à la rage qu’engendrerais cette chose qui me hante, rôdant à la surface de mon corps, griffant, hurlant, pour sortir. Mais elle était bien enfermée, derrière un éclat d’obsidienne qui ne laissait rien transparaître, ne rien sortir. Mais Ez, il comprenait cette rage, cette haine, ce manque. Car dans ses yeux, rôdait la même bête, alors que la haine me tordait les tripes, voulant tout saccager, son contact m’apaisait. Et étrangement, cette chose qui effleurait la surface de ma peau, contrôlait le reste de ma vie, et cette chose voulait tenter une expérience, après tant de recherche. Et même si l’idée me troublait, ma bête n’était pas du tout impressionner. Un bref sourire à l’image insolite qu’Ezeckiel mit dans ma tête, un renard sur un tigre.

‘‘Faudrait pas rencontrer quelqu’un en route, des plans pour qu’il se croit fou.’’

Prenant le sac que j’avais laissé tomber près de moi, je sortit les images que j’avais imprimées quelques nuits plus tôt alors que la bête recherchait sur le sujet, je l’ai déposais sur les genoux de l’homme près de moi. Vidant la bouteille d’une gorgé, qu’il avait encore dans ses mains. Une dose de courage, une dose d’anesthésie globale.

‘‘J’aimerais que tu me montre comment faire. J'ai fait mes recherches, je sais la base, je connais la partie technique, mais j’ai jamais eu l’occasion de passez à la pratique. ’

Je ne dis pas que je ne voulais pas être vulnérable dans les bras d’un homme. J’avais vu des vidéos, ces filles, se laissant totalement aller, laissant grande ouverte la porte. Je voulais pouvoir faire confiance avant de pousser les recherches plus loin, parce que je ne savais pas comment j’allais réagir à un contact si proche. Les caresses me faisaient encore sursauter, me raidissant lorsque l’on m’étreignait. Même si l’idée de l’acte, sauvage, spontané, instinctif, plaisait à ma bête, les contacts rapprochés rendaient mon corps tendu comme un arc prête à se décrocher à tout moment, mais mon corps s’était habitué au rare étreintes de cet homme indompté près de moi. Peut-être assez pour pouvoir explorer ce terrain inconnu qui plait tant à la créature sauvage en moi? Peut-être serait-ce assez pour la calmer pour un moment. Repue, peut-être pourrais-elle se reposer, enfin.

Et puis, un jour un homme spécial m’avait déclaré que peut-être nous mourrons jeunes, peut-être nous mourrons vieux, ou peut-être nous allons vivre chaque jour comme si c’était notre dernier sous le soleil. Dans ce passé lointain, perdu, cela aurait pu être notre dernier jour à tout moment, le danger, la mort, flirtant avec nous, nous effleurant et s’éloignant, toujours, comme une cycle sans fin, ni début. Aujourd’hui, elle me saluait de loin, sans jamais s’approcher, mais la phrase était restée. Alors j’essayais de vivre pour deux. De profiter de la chaleur du soleil sur ma peau, de la caresse du vent sur ma joue et de cet air doux qui effleurait mes longues mèches pour les faires virevolter dans une danse sans fin. Et même si pour l’instant, ce n’était qu’un passage de technique à pratique, c’était un passage qui impliquait de ressentir, de toucher, sentir, caresser. Et je ne pouvais le faire qu’avec quelqu’un qui partageait mes cauchemars, mes peurs et ma hantise. Car même s’il ne disait jamais rien, cette lueur qui brillait dans le fond des yeux d’Ezeckiel se reflétait à celle qui rôdait dans mes pupilles. Deux être sauvages tendus vers la haine. Et même si parfois la curiosité me rongeait, je ne disais mot, taisait les questions qui se précipitaient dans mon esprit, car je voulais taire celles qui allait m’être posé. Certaines choses ne devraient jamais être déterrer du passé.
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La liberté est un élément hors de la société
Ezeckiel ✧ Skye
L'image que tu t'es toi-même donnée, de ton tigre portant son renard provoque un petit rire de ta part. T'as jamais été très conte de fées, mais il faut dire que ça te plaît bien comme idée. Si tu ne te montres pas sous ta forme animale devant beaucoup de monde, tu n'as jamais eu le moindre contact physique avec quiconque sous cette forme, même un contact minime. Mais avec Skye c'est différent, tu le sens bien. Peut-être que tu te dis que tout est plus simple avec elle, autant qu'elle a l'air complexe. Mais la complexité, c'est ce qui t'a toujours attiré chez les gens, comme un aimant irrésistible. Tu n'aimes pas les gens simples, ceux qui n'ont rien d'intéressant à offrir, à montrer. Tout ce qu'elle ne montre pas mais que tu vois, c'est ça qui la rend si semblable, mais aussi si différente du fantôme de ton passé. Mais tu ne recherches pas des semblables à Elle, tu cherches à La fuir, son souvenir qui t'empoisonne encore un peu plus chaque jour. C'est pas évident, tu l'as bien compris, surtout depuis ton retour en Europe, parce que c'est pas si différent de la France, l'Irlande, et t'es trop près de sa tombe pour ne pas y penser. Non, tu cherches tes semblables à toi, parce que ça t'empêche de te sentir seul dans ton combat, et mis à part Aidan, t'en avais pas rencontré beaucoup. " C'est une idée à creuser pour les ennemis."

Et des ennemis, t'en as pas mal. Des Némesis disséminés un peu partout dans le monde, qui te détestent avec raison, ou qui te chassent parce que c'est leur boulot et que du boulot, tu leur en as donné une masse. Tu veux pas te venger, pas pour ça. Pour Orphée, t'aurais aimé. Que le tigre en toi déchire la gorge de cet homme qui avait osé te l'enlever, mais t'as du fuir pour pas finir comme elle. Mais un jour tu te dis que tu prendras ton courage et que t'iras l'abattre, comme une sentence. Tu veux le faire souffrir, lui faire peur, qu'il subisse ce que tu as vu passer brièvement dans les yeux de celle que t'as perdu. La panique. La froideur, d'un coup, quand elle ne fut plus qu'un cadavre. Ils ont dit que c'était de ta faute, et pour le coup t'es bien d'accord, mais c'est pas seulement toi, c'est eux, ceux qui ne vous ont jamais rien donné et ont cru bon de tout te prendre. C'est pour ça que tu fais ça, pour récolter un peu ce que t'as jamais eu la chance d'avoir.

Tu attrapes les photographies posées sur tes genoux, pour hausser les sourcils. Tu t'attendais pas à ça, t'es étonné. Pas choqué, juste étonné. Toi t'es bien au courant de comment ça se passe, c'est pas comme si c'était ton coup d'essai. Les photos, elles viennent de ce que tu regardes quand tu penses à Orphée, et que t'as besoin de te défouler. Comme un peu plus tôt, tu te demandes ce qu'elle a vécu pour jamais n'avoir pu expérimenter ce que toi t'as fait avec Orphée, puis des fois, quand tu n'en peux plus, avec les occasionnelles, celles que tu croises mais que tu rappelleras pas. Celles qui ne sont pas importantes et qui ne signifient rien. Alors toi tu t'y connais, dans le brut, sauvage, le tigre qui ressort parfois un peu trop violemment. T'aimerais lui poser des questions, parce que t'es le genre de mecs qui se demande. Mais tu le fais pas, parce que t'es aussi pas le genre de mecs qui exprime. Tu poses pas de questions, toi, tu agis. T'as jamais été doué pour trop parler, sauf pour mentir. Parler, vraiment, parler de toi, parler des autres, ceux qui suscitent un réel intérêt, pas ceux que tu veux utiliser, t' y arrives pas. Tu te dis que les gens te connaissent, tu te dis que si ils ont l'envie, ils te le diront parce qu'ils savent que toi t'es pas comme ça. Toi t'es pas un mec à questions. Alors tu dis pas grand chose. " D'accord."

Tu te dis que tu ferais bien ça pour elle, pour toi aussi. Parce que tu laisses personnes t'approcher, et que ta solitude te pèse. Mais elle c'est pas pareil, elle la partage. T'es connecté parce que tu partages déjà tout ce que tu partages avec personne, même pas avec ton frère. Tes cauchemars de revoir ce regard mort, cette beauté évanouie qui n'existera plus, ce sentiment qui est maintenant trop loin. Ta liberté, ta sauvagerie, que tu peux pas exprimer. " T'es sûre de toi?" C'est la seule question que tu poseras, et tu la poseras pas deux fois. Mais t'as jamais expérimenté ça, comme ça. Orphée c'était différent, c'était pas ça. Skye et toi, c'est spécial, de toute manière, l'amitié improbable, incompréhensible, et en un sens parfaite. Mais tu veux être sûr que c'est ce qu'elle veut, parce que t'es le genre de mecs à faire des faux pas, et t'aimerais pas que ça arrive. Mais elle a l'air de rester sur ses positions, alors tu te rapproches, t'y vas doucement, u préfères l'habituer à ton contact avant de lui apprendre quoique ce soit.
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Δ Ezeckiel&Skye

Étais-je sûre? Au fond de mon esprit, une alarme ressenti, mais je savais, j’étais prête. Je me doutais qu’il ne le demanderais pas une autre fois, un seul avertissement. Mon regard ne bougea pas, ne changea pas. Il était prêt.

‘‘Attends.’’

Le mot sortit tout seul, et pour un moment, même moi je me demandais ça signification. Parce que mon esprit combattait entre l’attirance de l’animal en moi et mon corps qui se raidissait en attente de la douleur alors qu’il se penchait vers moi. Mais aussi parce que j’avais besoin qu’il comprenne à un autre niveau ma réticence au contact physique. C’était difficile d’en parler, mais je veux, j’ai besoin qu’il sache. Et alors que le vent caressa ma joue, je me rapprocha un peu, jusqu’à ce que mon épaule touche la sienne, que son bras entoure mes épaules et je fermais les yeux. Cette table froide sous moi, la panique dans mes entrailles, les sangles empêchant tout mouvement. J’aimerais lui montrer, lui faire comprendre, mais ce sera pour une autre fois, un autre moment, un autre souvenir. Celui-là n’étais pas prêt, pas encore. L’enfant en moi n’étais pas prêt à dévoiler sa panique alors que l’enfer était remplacé par un autre, il n’était pas prêt à sentir de nouveau ce couteau sur sa peau alors que les ténèbres l’enveloppait.

‘’Ils m’ont attrapé à neuf ans.’’

J’ouvre les yeux, regarde le paysage s’étendre devant moi. Neuf années, transformé pour survivre, car même un bébé renard avais plus de chance de survit en forêt qu’une enfant humaine. Je n’avais pas eu le temps de finir ma métamorphoses que je m’étais retrouvé à terre, de la terre dans ma bouche déjà sèche, une patte devant les yeux.

‘’Ils voulaient faire de nous des créatures sans foi, ni loi, sans émotions ou douleur. Des machines à tuer.’’

Inspire, expire, doucement.

‘’Chaque caresse était suivi d’un coup, d’un doigt, jambe ou bras cassé, d’un choc électrique, d’un ongle arraché.’’

Ils nous ont appris à détesté le contact rapproché, la moindre marque d’affection entraînant une douleur atroce. Même aujourd’hui, en tant qu'adulte, il m’était difficile de me pas associer douleur et caresse. Déjà, je n’avais pas été choyé enfant, je n’avais pas connu les marques d’affection que certains avait reçu avant le centre. On avait tous un passé différent, mais une chose restait semblable, cette haine qui grandissait au centre de notre âme, tous était métamorphes.

‘’Nous étions des animaux, souillé par notre don. Moralement, rien ne les retenaient de nous torturer.’’

Ceux qui ne guérissait pas, ceux qui restait handicapés, ne survivait pas. À neuf ans, la torture avais été insoutenable, à seize ans, j’avais appris à compartimenter mon esprit pour me retrancher dans le fin fond de mon être et laissé mon corps se faire brisé, encore et encore. Mais cette équipe d’assassin qu’ils avaient créez, la rébellions y couvait, et lorsque ce jour viendrais, je les joindrais et laisserais ma haine se déchaîner. Il me semblait entendre ma voix, lointaine, détaché.

C’était contraire à l’animal en moi d'éviter tout contact, lui voulais, demandais les caresses, il ne comprenait pas, mais aujourd’hui je voulais savoir le pourquoi d’une tel demande, je voulais comprendre. Alors je me laissa aller dans les bras d’Ezeckiel, en attente de cette douleur qui ne viendrais probablement plus jamais. Chaque muscle de mon corps semblait être figé, contracté, et puis chacun d’entre eux se relâcha, un à la fois, dans cette lente danse qui me laissa crispé pendant de longue minutes.. Douceur, chaleur. Un mélange épicé de sapin et de forêt remplissait mes narines. Et je compris le manque qui dévorait mes entrailles alors que je me blottissais dans ses bras. Cette chaleur corporel qui émanait de son corps en enveloppant le mien, ce sentiment de plaisir, douceur, comme un baume sur mes blessures béantes. Je ne parlerais pas de mon père, de l’ombre qui se balançait contre le mur, d’un cauchemars qui avais précédé un enfer. Certaines choses étaient mieux enterrez, les blessures caché et recouvertes par d’autres.
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La liberté est un élément hors de la société
Ezeckiel ✧ Skye
Les autres ont toujours eu du mal à te comprendre, tu le sais. Parce que les ondes que t'envoies sont jamais bien agréables, parce que t'as l'air d'être l'un de ces sales gosses qui te battrait à mort pour un peu de cash si tu tournes le dos trente secondes. Et la plupart du temps, tu leur donnes pas vraiment tort, on peut pas dire que t'as été tiré d'un roman à l'eau de rose avec un gangster des années soixante au grand coeur. Toi ces clichés là, ils te font bien rire, le dur qui se radoucit dès qu'une jolie brune lui fait de l'oeil, très peu pour toi. Mais y a pas que ça chez toi. T'es cassé, quelque part. Mais les seuls capables de le voir sont ceux qui le sont au moins autant que toi. Sauf qu'il n'en existe pas tant que ça, pas vrai? C'est peut-être ça qui fait que tu aimes autant passer du temps avec Skye. T'es pas obligé d'être quelqu'un d'autre, faire comme si t'étais juste un petit con. Parce qu'elle te juge pas, elle te dit rien, elle comprend. Mais jusque là, t'aurais été bien incapable de dire pourquoi. Pourquoi est-ce que dans son regard, t'y vois le reflet du tien.

Alors quand le mot sort de sa bouche, tu comprends. Que ça a l'air important pour elle, que ce qu'elle demande n'est pas anodin, même si pour toi, c'est pas la première fois, et que tu le vois plus maintenant qu'Elle est morte comme un besoin à assouvir qu'une réelle passion. Tu t'attends pas à ça, pourtant. Personne ne s'y attendrait. Tu comprends, mais pas vraiment, parce que tu l'as pas vécu, et plus elle parle, plus ton visage se ferme. Parce que tu pensais pas ça possible autre que dans les films américains de science-fiction, mais t'es un peu con parce que forcément, un avantage comme les métamorphes, il  y a forcément de ces gens souhaitant en profiter, de ces scientifiques pensant les contrôler, et quelque part tu te dis que t'as eu de la chance, parce qu'inconscient comme t'es, c'est un vrai miracle que t'aies pas fini dans un laboratoire, un tigre au milieu de Lille, c'était pas le plus courant y a dix ans. Tu réfléchis quoi dire, la lueur dans son regard, elle, a pris une toute autre dimension. Tu devines qu'il y a des choses qu'elle tait, mais tu diras rien, parce que tu trouves ça normal. Tu sais pas ce qu'elle a vécu dans le détail, mais tu commences à te douter que si elle est en vie maintenant, ce serait presque l'effet d'un miracle. Tu te doutes qu'elle n'a pas envie de s'épancher plus, pourtant t'aimerais, pour une fois, lui poser des questions. Combien de temps ça a duré? 

Tu te repasses en écho ses dernières phrases, et petit à petit, tu vois plus clair. Neuf ans, elle n'avait que neuf ans. Ce n'est désormais plus si étrange qu'elle ait un mal fou à accepter les contacts physiques. Tu laisserais presque ta colère accompagner la sienne, t'as du mal à comprendre comment on pouvait vous considérer comme de simples animaux, comment les mentalités avaient mené Skye dans ce traumatisme qui avait du mal à la quitter. " Ils sont morts?" Tu veux savoir si son cauchemar a connu une fin, quelque part tu l'espères, t'es pas prêt encore à perdre quelqu'un d'autre.

Tu la serres contre toi, doucement. T'aimerais lui faire comprendre que ce n'est pas toujours le cas, que la douleur n'accompagnait pas le plaisir comme une amie inséparable. Tu sais que t'en es capable, même si chez toi, y a cette sauvagerie qui a du mal à se différencier, à te quitter, à se ranger. Mais plus que l'accès à sa demande, plus que faire ça pour toi, comme un besoin de te prouver que t'avais encore des choses qui valent la peine d'être vécue à retirer de ta misérable existence, tu veux lui montrer qu'elle ne risque rien, que tu te retourneras pas contre elle, que ce qu'on lui a appris valait le coup d'être oublié. Dans le monde dans lequel tu vis, dans lequel elle vit, il était bon de se raccrocher à la moindre parcelle de plaisir, de bonheur que l'on pouvait éprouver, qu'elle soit fugace ou qu'elle dure. Pour toi, c'était plutôt rare, et tu sais bien que pour elle aussi. Alors tu décides de mêler ton souffle au sien, de faire preuve d'une douceur que tu ne savais peut-être même pas posséder. Tu veux dompter son renard l'espace d'un instant, autant que le tigre éprouve l'envie de feuler.
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Δ Ezeckiel&Skye

L’écho de ma voix, perdue dans des souvenirs où l’horreur, la terreur, la douleur, la rébellion menais la dance. La barrière qui s’effondrais entre rêve et réalité, entre horreur et douleur, entre mort et survie. Après tant d’années, tant de haine refoulé, de peur rentré, d’assassinat sans but, la liberté est un concept lointain, oubliée. Et cet homme, que d’autre qualifierait de dangereux, semble avoir perfectionner l’art de la liberté. Et cette ombre qui nous ramène l’un vers l’autre, tel un lien invisible, cette menace qui plane dans notre regard, cette haine qui ronge notre âme. L’un écho sur l’autre, l’un apaise l’autre, parce que dans l’autre nous avons trouvé un semblable, un être cassé en tant de morceaux qu’il semble impossible de complétez le casse-tête infini qui s’étale devant les yeux. Mais cette être qui me ressemble, il n’essai pas de le remodeler, il accepte, il comprends. Et cette compréhension nous percutent et nous chamboule.

Compter les années du bout des doigts, onze. Je le murmure du bout de lèvres, comme si le dire à haute voix rendais le tout plus réel, comme si ses onze ans volé à mon enfance, à ma vie, à mon âme n’avais pas été réel, n’existait que dans ma tête. Et je pense à lui, encore pris dans l’enfer d’un cercle infini. Il n’avais pas voulu partir, il voulais se battre pour les autres, mais il le voyait bien que je ne pouvais plus me battre, que tôt ou tard je commettrais une erreurs, que l’on m’enverrais à la décharge tel une vieille carcasse rouillé. Il ne voulait pas de ça. Il voulait me voir vivante, riant, les cheveux dans le vent alors que je tournoyais, virevoltait. L’idée me laissait perplexe, mais un jour, l’autre je serais prête, je le ferais, simplement pour que si un jour je le recroise, je puissent lui dire, le lui avouer dans le creux de l’oreille. Parce que sans lui, mon corps ne serait plus qu’ossements et poussière et mon âme vide et creuse. Ce contact, cette chaleur que l’homme prêt de moi me procurais ne pourrais rien pour cette âme sans émotion qu’ils auraient réussit à créer. Parce que parmi tous, j’avais été la plus proche du gouffre, par mon enfance, par mon passé, j’avais été leur plus parfait cobaye. Un être qui avais déjà peur du contact physique, de preuves d’affection. Le parfait petit animal de laboratoire déjà conditionné à leurs méthodes, à la douleur.

Ces souvenirs qui m’assaillaient de par et d’autre. Je ne voulais que les faire partir, les chasser pour de bon. Je voulais être forte, le phare dans la tempête, le raie de lumière dans la noirceur. Je n’avais jamais été cela, non. Je m’étais sauvé, mais je n’avais jamais été capable d’en sauver d’autre avec moi. Et cette colère qui monte de nouveau, m’amplis, me déchire et tempête dans le tréfonds de mon âme. Et j’entendis ma voix, ma colère, ma détermination ‘‘Pas encore.’’ Ils allaient mourir. Tous. Et si j’étais damnée pour cela, soit. L’enfer sera doux comparé à celui de mon enfance.

Son bras qui me serre, cette chaleur qui m’enveloppe, cette odeur qui m’entoure. Elle me calme, m’ancre dans le présent, m’éloigne de la noirceur. Je m’y blottit, me laissant à découverte, me laissant vulnérable, parce qu’une chose aussi belle ne peux pas être mauvaise n’est-ce pas? Cette douceur que je ressent malgré le brouillard de l’incompréhension, malgré la peur et la terreur, elle ne peux être que bonne n’est ce pas?

Un plaisir comme celui-ci, un moment comme maintenant, ne sont pas de ceux que l’on voit souvent dans une vie tel que la mienne. Les regarder passer serait folie. Lorsque ses lèvres frôlent les miennes, qu’une douce chaleur envahit mes veines, mes sens, mon âme, je me laisse aller. Moment de folie, moment de plaisir. Cette caresse sur mon bras, ce frôlement sur ma peau. Chaleur, douceur. Sensations. Mon corps en demande, mon esprit perdu, mes repaires éclatés. Passé, présent, futur se mêle pour ne créez qu’un tourbillon étrange de sensations perdues et retrouvées, de douceur et douleur. Je ne peux m’empêcher de l’arrêter, un instant. Un moment. Alors que dans mon âme, un tourbillon de sensation inconnu, papillons, moiteur, envie. Je touche mes lèvres et un moment il me semble qu’elles ont touché le feu, la vie. J’essaie de me contrôler, d’éteindre la douleur, de ne garder que le plaisir. Au risque que tout s’effondre. J’inspire, lentement, doucement, et mon regard touche le sien, mon souffle se mélange de nouveau au sien, et mon âme éclate, tels de multiples morceaux de couleurs qui reflète d’espoir et de vie.
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La liberté est un élément hors de la société
Ezeckiel ✧ Skye
Tu ne sais jamais vraiment comment réagir lorsque des confidences sont partagées. Tu n'es pas vraiment du genre à en faire, ce n'est pas la manière dont tu vis. Tu ne les cherches pas non plus, mais là tu voulais savoir. Et quand tu as su tu as eu mal pour elle, tu as ressenti sa souffrance à travers ses mots. Tu as compris entièrement les raisons de ses appréhensions. Et t'es comme ça, t'as commencé à te dire que tu ferais tout pour que ce ne soit plus le cas, comme si tu pouvais être un sauveur et te détacher de cette image de destructeur que tu te donnes et que t'as commencé à devenir. Mais c'était ça le truc que tu comprenais pas, que tu contrôlais pas. T'as pas envie d'être ce gars là avec Skye. Et même si tu voulais, tu le pourrais pas. T'as cette impression qu'elle seule te voit de la façon la plus pure, comme si quand tu la retrouvais tous les faux semblants avec lesquels tu te protèges s'évanouissaient, te laissant face à ta vérité, n'ayant pas d'autre choix que de lui montrer celui que tu es vraiment. Et ça te va, parce qu'elle ne t'a jamais jugé et ne le fera pas. Parce que c'est le seul moyen pour que vous puissiez vous aider tous les deux.

Onze. Onze ans. Et toi tu te dis qu'en onze ans, tu as vu ta vie décoller et se détruire. T'es parti de l'orphelinat, t'as dit au revoir à ta meilleure amie pour ne jamais en avoir d'autres ainsi. T'as commencé à voler, t'as cru que tu vivais dans la galère t'as même failli baisser plusieurs fois les bras. Puis t'as rencontré Orphée. T'as vécu l'extase. T'as vie, ça aurait presque pu être un remake de Requiem for a dream. T'as connu l'extase, le maximum, le bonheur. Pis t'es tombé. Si violemment, un retour à la réalité que t'attendait pas, comme une envie de te prendre cette balle à sa place. T'aurais volontiers sauté devant elle si tu l'avais vu venir. Comme dans les films, ce putain de cinéma américain ou tout semble plus simple, ou rien n'est réel. Si vous étiez dans un film, y aurait eu un sale ralenti, t'aurais pu sauter, t'aurais eu même droit à ton moment héroïque, le prince charmant qui sauve la princesse, avec une musique dramatique en fond pendant qu'il meurt. Mais toi t'as eu quoi? T'as eu droit à la femme de ta vie agonisante, puis morte, alors que t'as même pas eu le temps de t'y accrocher. T'as eu le droit à Aidan qui t'empêchait de retourner en arrière. T'as eu le droit à la vie qui a suivi. Comme Skye a eu le droit à la souffrance, à la douleur, brute, sans voile.

Tu sais que tu as remué des souvenirs, dans sa tête, qui est comme la tienne. Peu de mots sortent de sa bouche, mais à l'intérieur, les pensées se bousculent, les images, aussi vivantes que si vous y étiez, tout ça persiste, tout ça reste. Mais tu veux qu'ils partent. Ces souvenirs, ces cauchemars. Un regard vite, le reflet de l'âme partie. Un cadavre sans aucun attrait, faible ressemblance de celle qui l'a anciennement habité.

Le fait est que t'as besoin d'une drogue. T'as besoin de ressentir. T'es le genre de mecs à sensation, qui ne se préoccupe que peu des mots, de ce qui peut sortir consciemment. T'es le genre à t'intéresser aux ressentis, à ton coeur qui palpite au contact de la rousse, à cet appel, cette chaleur qui te donne l'envie de pousser plus loin cette demande. Tu veux la faire oublier, lui montrer que la vie ne se résume pas à la souffrance. Sans doute veux-tu également te le prouver à toi même, toi qui est incapable de vivre dans le présent, qui passe ton temps à fantasmer sur ce que la vie aurait dû être si tu n'avais pas été victime du destin. Mais cette fois, exceptionnellement, tu te détaches. Tu veux qu'elle voit ce qui mérite d'être vécu.

Tu lies tes lèvres aux siennes, ton souffle se fait court. T'es qu'une boule de passion. Elle transpire dans tout ce que tu fais, toujours. Tu l'es peut-être trop pour certaines personnes, trop entier pour ne pas faire peur à quelques uns, trop intense. Mais c'est cette intensité en toi qui vous rend si compatibles. Qui te donne l'envie de partager avec elle bien plus que tu ne partages avec personne. Et pour la première fois, tu as peur. De la brusquer, de lui faire mal. Tu ne te contrôles pas toujours comme tu le voudrais, c'est la malédiction des instables comme toi. Mais pourtant, t'as comme l'impression qu'elle s'ouvre un peu plus chaque seconde. Quand ton regard rencontre le sien, tu souris. Tu peux oublier, tu peux revivre, l'espace d'un moment, fugitif. C'est tout ce que t'aurais pu espérer, c'est l'intensité de la vie, tout son intérêt. Ton corps se mêle au sien. Vis comme si tu mourrais demain. C'est ainsi que tu vois les choses, plus clairement, plus intensément. C'est comme cela que tu vivras jusqu'à ta mort, et que tu expérimentes. L'espace d'un instant, t'espères même pouvoir lui donner un aperçu. Qu'elle se voit comme tu la vois. La seconde partie d'un ensemble parfait.
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Running through the heat heart beat, You shine like silver in the sunlight. You light up my cold heart, It feels right in the sun. We're running around and around like nothing else could matter in our life, but wait, the sun will stop shining soon and you'll be dark in my life. It's as simple as a change of heart, but I'm not gonna think about the future
Δ Ezeckiel&Skye

Cette chaleur qui monte dans mon âme, dans mon coeur alors que je sens son corps entouré le mien, son âme entourée la mienne. Et malgré tout, malgré mon passé, mes actes, ma vie, mon âme brisé en milliers de morceaux, il ne me juge pas. Jamais. Ce n’est pas mon style de te confier, de faire revivre le passé, de ramener le tout dans un présent qui n’as pas besoin de tout ça, il est bien assez compliqué comme ça, mais cet homme prêt de moi, il ne me juge pas, ne me jugeras jamais. Je le sais bien qu’au fond de lui, il cache autant de souvenirs que moi. Il les enterrent, les verrouillent, parce que les laisser libres, ils finiraient par nous tuer à petit feu, nous consumerait sous leurs puissances. Et au fond de moi, je peux encore revoir cette ombre qui se balance, cette douleur qui me prends par les tripes, ce moment où mes cris avait rejoint ceux des rêves de mon paternel, je peux revoir ses poings, sa hargne et je verrouillent le tout, ne les laissent pas s’approcher de la surface, ne les laissent pas tout brûler, tout consumer. Parce que même si j’ai vécu après était pire, mon paternel m’avais laissé cette trace ineffaçable au fond de mon âme. Je les entourais d’un mur d’obsidienne, les empêchant de voir la lumière, cette lueur d’espoir qui brillait au fond de mon âme, qu’ils dévorerait. Et tu comprends Ezeckiel de ne pas parler, parce que de revivre, c’est pire que de vivre. Les souvenirs, ils menacent ton esprit, ton âme, et tu ne peux y échapper, tu ne peux t’enfuir, il finiront toujours par te retrouver, parce qu’ils vivent en toi, ils se nourrissent de tes peurs et de l’espoir. Mais cette lueur d’espoir qui brillent au fond de mon être, petite, insignifiante dans l’immense noirceur qui l’entoure, elle me vient d’Ezeckiel, de Chase. De tout ses gens qui ont croisé mon chemin et qui l’ont entretenu d’une manière où d’une autre, qui m’ont fait réaliser que tout n’est pas que noir. Elle brillent malgré tout, malgré le sang, les tortures, la mort.

Et cet homme prêt de moi, ce regard où le passer se voile. Je le reconnais, je le comprends. Les raconter, c’est de les rendre vivant, palpable, invivable. C’est de torturer son âme avec ce qui devrais resté sous clé, loin de tout, loin des espoirs et des rêves, du présent et du futur. J’aimerais être capable d’effacer cette lueur, cette souffrance, ce désir de tout casser, de foutre sa vie en l’air. Je le sais, parce que je le vis tout les jours, je le sens au fond de mon être, je me bats. Mais c’est cette même vie qui nous fait nous battre pour la vivre, pour ne pas prendre la poussière et survive. C’est cette force qui nous rapproche, nous assemble. Nous aurions pou baissez les bras, se laisser abattre par le fléau du destin. Tu ne le juge pas, tu le comprends. Je ne peux pas t’empêcher de te sentir si proche de cet homme, de te sentir à ma place. Parce qu’il me laisse être moi, parce que lui même laisse ses jugements de côté, parce que je peux être vulnérable prêt de lui et qu’il me laissent l’être.

Et je le sens, sur moi, sur mes lèvres, en moi. Sens son âme qui rejoint la mienne, je la goûte du bout des lèvres. Cette passion qui vit en lui, elle se superpose à la mienne, elles se lie, rien n’est fait à moitié, tout avec intensité, parce que c’est ça qui rend la vie supportable. Il s’arrête un moment pour sourire. Mon coeur s’arrête l’espace d’une seconde, je le fixe, étonnée, intriguée. Ses lèvres ne s’incurve jamais de cette façon, je touche ses lèvres du bout de mes doigts, touchant la passion, le feu qui couvre sous son être, sous son âme. Son côté sauvage, félin, ressortant de tout son être. C’est ce côté sauvage qui nous rapproche, nous rends si similaire. Et mon âme chante sous ce sourire, avant de se faire enterrer de nouveau, avant que ton corps et le sien se lie de nouveau, comme si l’un ne pouvais se détacher de l’autre, comme si ce moment fugace durais depuis l’éternité, était pour l’éternité. Comme si demain n’existait pas et que hier non plus. Tout s’éteint, se tait sous la chaleur et la passion. Je me sens fondre sous ses lèvres, ravager par le feu qui me consume de l’intérieur, sous cette passion qui me gruge, me dévore. Souvenir qui remplaceras peut-être l’un de ceux ravagé de mon enfance. Le temps s’arrête, je m’arrête. Je le regarde, mon coeur qui bat dans ma cage thoracique, le fixe alors que je sens mon coeur cogné dans ma tête et dans mon âme. Je ne peux m’empêcher de vouloir savoir, mais je ne poserais pas la question, je ne demanderais pas. Les paroles viendront quand elle viendront. Ce n’était pas une nécessité entre lui et moi, les mots. Mes lèvres touchant de nouveau les siennes, mes mains qui ne peuvent s’empêcher de toucher une de ses mèches, de sentir cette douceur sous mes doigts. J’aimerais bien qu’il me voit comme je le voit, avec cette sauvagerie et cette douceur. Les sensations se mêlant au fond de mon âme, dissipant passé et futur.

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