Don't marry us × ft. Castiel & Niamh
Castiel ne sait pas vraiment comment ils en étaient arrivés là. Comment ils avaient pu passer des jumeaux qu'on ne pouvait pas différencier à deux bouts d'âme séparés, cassés, dispersés. Il aurait voulu retourner en arrière, reculer, reprendre depuis le début. Reprendre sa vie depuis le début aurait sans doute été une bien meilleure idée, mais que ce soit l'n ou l'autre, il ne le pouvait pas. Personne à sa connaissance n'avait le pouvoir de défaire ce qui avait été fait, et maintenant il n'y pouvait plus rien. Les erreurs du passé ne seraient pas révolues, oubliées parce qu'il les regrettait. On dit souvent que plus on avance dans l'âge plus nos erreurs sont graves et difficiles à réparer. Le triton avait l'impression qu'on ne lui avait jamais donné cette chance, une chance de commettre des fautes réparables, qu'il aurait pu changer. Pour lui, ce qu'il s'étai produit huit ans plus tôt n'avait aucune importance, il ne savait même pas pourquoi il lui en avait parlé, sans doute n'aurait-il pas dû. Mais Castiel et la fierté, c'était quelue chose de trop gros. Il pensait réellement que ce n'était pas une si grosse affaire, que ce qu'il s'était produit huit ans plus tôt ne devrait pas influer sur leur vie, et il aurait dû être celui qui se calmait, celui qui s'excusait, qui rampait. Mais ce n'était pas lui. Lui pensait que c'était un détail, qui ne concernait que lui et seulement lui, personne d'autre. Personne n'avait besoin d'être au courant, même lui aurait aimé ne plus l'être. " C'ETAIT IL Y A HUIT ANS. HUIT PUTAIN D ANNEES TU SAVAIS MEME PAS QU IL EXISTAIT A L EPOQUE ALORS EVITE LES DISCOURS SUR CE QUE TU MERITES OU PAS, C'EST RESTE ENTRE LUI ET MOI PARCE QUE C'ETAIT BIEN MIEUX POUR TOUT LE MONDE." Castiel avait haussé la voix sans même s'en rendre compte, prenant exemple sur sa jumelle. Tout dégringolait, il le sentait, et dans la colère qu'il ressentait, il s'en moquait. Il était blessé, et il réagissait maintenant comme un animal qui attaque pour survivre, parce que le moment où il réaliserait vraiment ce qu'il se passait et la douleur qui lui prenait les entrailles, il n'était pas réellement certain de pouvoir la supporter. Alors il se laissait emporter parce que c'était la seule façon d"y survivre. " WAOUH JE TE TIRE MON CHAPEAU JE PENSAIS PAS QUE TU SERAIS CAPABLE DE FAIRE AUSSI BAS. JE SUIS PEUT ETRE PAS LE MEILLEUR MAIS EN TOUT CAS JE SUIS CELUI QUI FAIT LE MOINS DE CONNERIES PARCE QUE OUI IL EN FAUT BIEN UN. TU CROIS QUE C'EST UNE FIERTE, DE FAIRE EXACTEMENT CE QU'ON ATTEND DE MOI QUAND BIEN MEME JE N'EN AI PAS LA MOINDRE ENVIE? TU PLEURES POUR UN MARIAGE, J'Y AI LAISSE MA VIE ENTIERE Y COMPRIS MA CARRIERE JUSTE PARCE QUE PERSONNE D'AUTRE N'A DECIDE DE FAIRE LE MOINDE EFFORT. ET OUI, JE LE FAIS POUR LA FAMILLE. MAIS T'ES BIEN TROP SUR TA PETITE PERSONNE POUR T'EN RENDRE COMPTE. " Même s'il l'avait voulu il n'aurait pas pu l'exprimer. Ce qu'il faisait, ce n'était pas un sacrifice, le tourner ainsi, c'était pou lui faire mal, comme elle lui avait fait mal. C'était bête et méchant, c'éait pas la meilleure solution. Le fait est qu'il ferait tout pour elle, même si elle le détestait, il était seulement bien trop aveuglé pour le moment pour s'en rendre compte. L'important n'était pas qu'elle l'aime, mais qu'il la protège. Et sans doute en entrant dans cette colère, il la protégeait inconsciemment de ce qu'il état en train de devenir. " PARFAIT !" La fierté était sans doute le pire défaut que le monde lui ait donné, mais dans la famille dans laquelle il évoluait, ce n'était pas vraiment étonnant. Il était sans doute bien plus proche de son père caractériellement parlant qu'il aurait pu l'admettre. " ET BIEN PARS SI ELLE TE FAIT SI CHIER QUE CA. PARTIR SANS JAMAIS REVENIR ON EST PAS MAL FORTS DE TOUTE MANIERE. " Le syndrome de l'enfant abandonné qui ressortait, de ne pas avoir vu celle qu'il considérait comme sa mère lui revenir. Il savait cela injuste de tout mettre sur les épaules de sa jumelle, comme si il y avait un quelconque rapport. Mais ils se ressemblaient trop pour se donner une seule once de répit. Les mots fusaient, blessants, comme si c'était leur seule façon de s'en sortir, blesser l'autre pour qu'il recule. " MAIS C'EST SURNATUREL A LA FIN, TU COMPRENDS RIEN !" Mais c'est cette dernière phrase qui sonna la victorieuse de ce combat qui laissait blessés les deux participants. La colère de Castiel fut soufflée comme la flamme d'une bougie sous le vent, et il marqua un temps d'arrêt. La situation n'avait jamais été aussi grave entre eux deux. Et jamais il n'aurait pu imaginer qu'elle puisse lui dire une telle chose. " Très bien. Si c'est ce que tu veux. J'espère que t'es fière de toi." Le triton, après un dernier regard lui tourna le dos, attrapa le contrat toujours posé sur la table pour ensuite claquer la porte de la maison familiale. Il devrait y retourner, mais pas maintenant, pas après ça. Jamais il n'aurait cru pouvoir en arriver là, surtout pas avec Niamh. Agrippant le volant de sa voiture, il se mit à rouler, la vitesse augmentant aussi vite que les larmes lui montaient aux yeux. Pleurer, ça avait jamais été un truc qu'il faisait, et il ne le ferait pas non plus aujourd'hui. Mais c'était Niamh, alors il pouvait bien avoir la gorge serrée. |