« Read between the lines, what's fucked up and every thing's all right. Check my vital signs to know I'm still alive and I walk alone »
Dans les rues de Dragon Alley, tu rôdes. Telle une hyène en quête de sa proie, tes mains demeurent enfouis dans tes poches. Tu y caches des billes, des jouets, du métal. Tu les as volées, n’est-ce pas ? Oui et alors ? Tu t’en fiches, tu avais fini par t’y attacher après tout. À ces trois petites sphères, celles qui t’ont permis d’avoir ton pass pour la liberté. Puis, elles te faisaient offices d’anti-stress. Tu aimais entendre le son de ses boules s’entrechoquants. Le même que les chaînes, celles qui ont rongé tes poignets jusqu’à les marquer. Tatouage à blanc, tatouage creusé par l’usure et les brûlures à répétitions. Des cicatrices, des fresques esthétiques. Ton dos est légèrement courbé, ta tête est visiblement trop lourde pour que tu sois capable de la porter. C’est qu’il y en a du monde à se bousculer là-dedans, c’est difficile de gérer le poids de ton inconscience. Que fais-tu ici ? Mais c’est une excellente question dis-moi. Tu n’en sais rien, tu ne comptais pas te faire tatouer. Tu voulais juste trouver un pauvre type à tabasser. Alors le mieux, c’est que tu le fasses pour une bonne raison. Ne serait-ce pour éviter que cette vipère de l’OBCM ne te tombe dessus. C’est qu’elle est coriace, une vraie maman poule. Tu devrais peut-être lui dire que ta mère, tu l’as poussé à se suicider. Ca lui fera peut-être ravaler sa langue. Tu fais craquer ta nuque, tu soupires et tu claques ta langue contre ton palet. Putain, ça te fait chier. Y a rien, absolument rien. C’est le néant total et tu remets en doute la notoriété de ce quartier. C’est quoi cette arnaque ? Tu viens pour te faire tabasser, et y a personne qui se bouscule au portillon. Ils sont où les malfrats, les mal-aimés, les petites-frappes de merde ? Tu voulais de l’action, t’en crevais d’envie à tel point que tu t’énervais tout seul. Tes pas s’accélèrent, tu pourrais faire trembler le sol si tu t’appelais Hulk avec un tel rythme. Qu’est-ce qu’ils sont cons ! Plus ils te font attendre, et plus tu as accumulé suffisamment de rages pour en tuer au moins un. Ca va plutôt vite avec l’être humain. Il est tellement rachitique, tellement fragile, qu’une lame en travers de la gorge et paf ! Il meurt. Toi t’es au-dessus de ça. Tu n’as pas la science infuse, mais tu as le métal à tes ordres. Alors bon, ça sert à rien de se la péter avec 200 de QI quand on peut briser le crâne de quelqu’un avec une plaque d’égout d’un simple geste de la main. T’es aussi con qu’eux, mais moins que la rouquine qui vient de t’accoster. Et bah, ça se voit qu’elle est aveugle. Parce que dans l’état d’agacement profond dans lequel t’étais, il n’y avait que les fous pour vouloir t’approcher. Tu te tenais prêt à la faire reculer avec une bonne baffe, mais ses mots t’arrachèrent un éclat de rire. Non, sérieux ? L’intention était plutôt cool, mais elle arrivait avec un train de retard. Tu sors une main de tes poches et tu lui tapotes la tête. “Hey t’es gentils poil-de-carotte, y a pas un péquenot à l’horizon. Donc je ne sais pas d’où tu le sors ton type au tee-shirt vert, mais y a personne.” Ton rire tranche l’air froidement, et une voix s’élève. Oh, il semblerait que t’aies parlé trop vite. Tes yeux s’illuminent. Chouette, tu vas pouvoir jouer ! Merci, Seigneur ! Dans le lot, il y a bien un mec avec un tee-shirt vert, suivi de toute sa smala derrière. Ta main quitte la caboche de la rouquine et tu replonges cette dernière lentement dans ta poche. “Oups, j’ai parlé trop vite. Je parle tout le temps trop vite, c’est pour ça que personne ne me suit, tu suis ? Aller, j’leur arrache les dents et tu vas aller m’expliquer comme tu fais. Et comment tu connais mon nom aussi, au passage. Parce que je ne me suis pas présenté, mais ça sert à rien maintenant. VOUS ÊTES EN RETARD !” Si le début de ta tirade débitée en moins de trente secondes avait commencé sur un ton plus ou moins normal, tu avais hurlé la dernière phrase. Tu avais laissé s’échapper ton agacement, parce que le petit bonhomme de ta colère en avait plein-le-cul. Tu les écoutes à peine, tu serais même pas capable de répéter ce qu’ils ont dit. Tu mâchouilles dans le vide, tu montres à quel point t’en as rien à cirer. Tu remues tes doigts dans ta poche, et tes billes en métal surgissent de celles-ci sans que tu ne les touches. Elles attendent que tu lui donnes une forme, et tu faisais tourner ton imagination à plein régime. Des flèches ! Oui ! Pourquoi pas. Elles fondent dans les airs, elles se reforment et tu es content de leurs apparences. Tu es tellement content que tu tapes joyeuses dans tes mains en chantonnant.
(c) DΛNDELION
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Sam 7 Avr - 17:28
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Jeu 12 Avr - 17:10
Things change when you're not in danger anymore
aoife et chester
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Tu te plies, tu t’amuses, tu te marres. Ça y est, tu peux jouer et ça te ravis au point de dégainer ton portable. Twitter, Facebook, Instagram, tu lâches une petite phrase commentaire sur ton humeur. Gaspacho de voyous sauce poil-de-carotte, on va se marrer. Tu ponctues ta phrase d’un petit smiley qui rit, comme toi en cet instant et tu postes. Tu attends les réactions, parce que c’est pour ça que tu partages ta situation actuelle sur les réseaux sociaux après tout, et tu sembles totalement ignorer ces cons qui t’encerclent. Comme si cela allait changer quoi que ce soit pour eux. Il semblerait que ta notoriété t’ait précédé encore une fois, puisque le meneur t’avait appelé par ton prénom. C’est la deuxième personne qui t’appelle Chester en moins de dix minutes. Tu vérifies autour de toi, tu regardes la rouquine qui se sauve puis qui revient et tu lèves les yeux en l’air. Du bout de tes doigts, tu te tapes le front, tu as une révélation. “Suis-je bête, c’est un fanclub. Ou bien des pseudo-amis face-livre. Qu’est-ce que ça peut me faire qu’ils connaissent mon nom - Rien ! Ça ne me fait rien, ça ne changera rien - Exactement ! - Alors autant jouer !” Tu n’avais pas besoin d’un interlocuteur, tu faisais toi-même le dialogue. L’intonation de ta voix changée en fonction du personnage qui intervenait. Un One-Man Show en plein milieu de Dragon Alley, original. A la différence près, c’est que les gens qui faisaient ceci en temps normal le faisait exprès. Toi, non. Toi, tu ne te rendais même pas compte que tu venais de te parler tout seul. Tu les agaces, tu les énerves et l’un d’entre eux passe enfin à l’assaut. Tout de même, tu as quand même eu le temps de twitter un autre message. Ils ne sont pas pressés. Le tout illustré d’un smiley blasé au nuage gris en guise de couvre-chef. Tu postes, encore, tu prends ton temps. Parce que tu estimais que tu pouvais. Tes amies sont là, elles dansent sous forme de flèches. Tu te baisses vivement lorsque le fameux tee-shirt vert t’assène un coup de poing. Tu l’évites avec ton visage tranchée en deux par ton sourire. Puis elles viennent, elles filent riposter. Elles arrachent la chair de ses genoux pour le déstabiliser. Tu profites de son moment de faiblesse, de sa blessure pour remettre une couche en tapant sur ses plaies. Tu remontes tes coups sur son visage, tu lui brises même le nez au passage. C’est Grand-Frère qui t’a appris ça, pas sûr qu’il soit ravis de savoir ce que tu en fais aujourd’hui. Il vacille, il tient tout juste sur tes jambes. Tu n’as plus rien à faire pour qu’il s’écroule, alors tu l’aides. Tu le pousses du bout de ton index. Moins un, aux trois autres. Tu te tournes vers eux, tu leur offres ton plus beau sourire. Un, deux, trois. Tu regardes tes flèches : un, deux trois. Parfait ! Tes doigts se tordent, se crispent et tu leurs donnes une nouvelle forme. Cette fois-ci des lames, des couteaux, rien de mieux pour les menacer et trancher leurs jugulaires. Les petits veinards, ils en ont un chacun en plus. Tu ne les préviens pas, mais ils doivent sans douter. Aussi, tu es déçu de les voir sursauter. Tu pourrais les tuer, alors pourquoi tu ne le fais pas ? Parce que tu la entendus. “Et pourquoi ? Pourquoi tu ne veux pas que je les tue. C’est la loi du plus fort dans cette ville, une vraie jungle ! Tuer ou être tuer, telle est la question.” Tu théâtralises, tu poses l’une de tes mains sur ton torse tandis que la seconde désigne l’horizon. Puis une idée de traverse l’esprit et tu ris de nouveau en y pensant. “Oh je sais ! Je sais ! Prenons un photo, immortalisons ce moment pour qu’il reste dans leurs mémoires ! Ou est l’autre, celui à la caboche défoncée, où est-ce que je l’ai mis !? Il était-! - T’occupes, les trois autres suffiront - C’est vrai, ça va être plus simple en plus pour prendre la photo. UN SELFIE !”. Et voilà, tu te glisses devant eux, tu ordonnes à tes lames de ne pas bouger de leurs gorge et tu les obliges à sourire. Qu’ils sourient, ils vivront ! En échange d’une contrepartie, une mise en garde sur le web. Tu prends le cliché, tu ne regardes pas derrière toi, trop occupé à cadrer et à prendre la pose toi-aussi. Un petit v de victoire, trois sourires forcés et menacés derrière toi, voilà. Tu envoies la photo sur Facebook et sur Instagram. Tu ajoutes un petit commentaire : Menace neutralisés, Super J a encore sauvé le monde. Tu y ajoutes un petit coeur, pathétique. Tu aurais du regarder derrière toi, tu aurais du repenser à ce que t’as dit poil-de-carotte. Puisque oui, tu te fais poignarder. Tu sens la lame se planter dans ton dos, dans le bas de ton dos. Tu retiens un quelconque son de douleur, mais tu continues de sourire. Tu as mal, tu as affreusement mal. Tu bloques, tu bugs, puis tu te mets à rire. Tu te moques d’eux, comme si tu allais te laisser embarquer une seconde fois. Tout ce qui est constitué de métal autour de vous répond à ta colère et se met à trembler. Tu reprends les rênes de tes lames, tu les demandes de revenir vers toi. Tu as besoin de soutien, d’un appuie pour te relever et aussi pour te défendre et prévenir d’une autre attaque. Tu pourrais twitter encore une fois que ça ne se passe pas comme prévu, mais tu n’as plus ton téléphone dans les mains. Il est tombé et en glissant, il est arrivé aux pieds de la rouquine qui s’était cachée.
(c) DΛNDELION
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Poste Défis
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Mar 24 Avr - 19:00
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Ven 4 Mai - 23:12
Things change when you're not in danger anymore
aoife et chester
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Tu as été un peu trop sûr de toi, comme d’habitude. Est-ce que tu te rendais compte au moins de ta situation ? Quatre contre un -car tu ne comptais pas la rouquine en pls dans un coin-, c’était loin d’être équitable. Et tu avais beau pouvoir les dominer facilement avec ta faculté, tu n’en restes pas moins un être humain et tu peux être blessé. Tu t’attardes, tu rigoles, tu te marres et ton rire de hyène résonne dans la ruelle. Tu ne saurais décrire ce sentiment qui t’envahit. Tu es fier, fier de les avoir à ta merci. Fier d’être le dominant et non pas le dominer. Fier de prouver ta force malgré ton allure de crevette. Tu as même immortalisé cet instant avec ton appareil photo intégré dans ton téléphone et tu t’es empressé de la publier sur Instagram et Facebook. Sauf que tu avais oublié l’avertissement de la trouillarde, cette histoire de tee-shirt vert et de torture. Pourquoi ? Parce que ce n’était pas possible, tu en revenais justement. Tu avais embrassé ta soeur pour lui prouver ta présence. Elle était tellement sur le cul de te revoir, toi aussi d’ailleurs. C’est juste que tu l’avais caché. T’as enterré l’ancien Chester, le gentil petit greffier qui ne demandait rien à personne hormis pouvoir revoir son père. Qui n’avait aucun contrôle sur l’étendu de ses capacités. Putain, tu lui roulerais bien un patin à cet enfoiré de scientifique. Il t’a montré jusqu’où tu pouvais aller. Jusqu’où tu pouvais plier le métal à ta volonté. Tu ne savais pas encore puiser dans les résiduels terrestres, ni contrôler un objet de plusieurs tonnes, mais tu sais qu’un jour, t’y arrivera. Avec l’âge, avec l’expérience, avec ta force mentale. Ouai, pour le dernier point, je conçois que ton mental n’est pas au top de son niveau en ce moment. T’as manqué un train, tu n’as pas été assez attentif et te voilà poignardé dans le dos, les yeux écarquillés. Tu retiens un gémissement plaintif, tu préfères étirer ton sourire provocateur. Vieille habitude: Souris Jace, souris ! te disait-il pendant qu’il te plongeait dans l’eau, brûlait chaque recoin de ta peau et te cuisait à l’étouffé dans cette saloperie de sauna. Souris, ce n’est pas si terrible. Ce n’est qu’un mauvais moment à passer. Énerves-les, lâches comme ils sont, ils ne pourront pas te faire pire. Parce qu’ils n’ont rien dans le froc, parce qu’ils savent ce que ça donne lorsque tu as quelqu’un dans le collimateur. Tes lames reviennent vers toi et tu t’accroches à l’une d’entre elles pour te relever. Magnétisme, tout ça, tu n’as pas envie de t’attarder dans les détails scientifiques. Cela dit, avec l’apparition de tes pouvoirs, tu t’es jamais autant intéressé à la physique. Et tu n’as jamais autant regretté de ne pas avoir pris ce domaine d’étude. C’était de la faute à ton daron, il n’a pas voulu te laisser faire ce que tu veux. Dommage, il est mort. Tant mieux, c’est toi qui décide maintenant. Les doigts te ta main livre remuent comme s’ils jouaient des notes de piano. Tu les accompagnes, chantonnant “Trois p'tits chats, trois p'tits chats, trois p'tits chats, chats, chats”. La première chose que te passe par la tête, parce que tu estimes que ça t’aidera à écouler la colère. A ne pas les faire trop souffrir, pas trop longtemps en tout cas. Tes phalanges se crispent quand tu entends cette idiote appeler la police. Mais bon dieu qu’elle est conne ! C’est lui qui va se faire arrêter ! Tu lui arraches ton téléphone de ses mains en l’attirant vers toi, tu t’apprêtes à raccrocher et tu te rends compte de la supercherie. Ton sourire s’adoucit un peu, moins de folie, plus de félicitation. Dommage qu’elle soit trop aveugle pour le voir. Au moins, elle peut se vanter d’avoir fait fuir ces guignoles. “Pas mal Poil-de-Carotte, mais tu comptes te relever un jour ou tu veux continuer à baver sur le sol ?” lui avais-tu demandé avec toute l’assurance du monde. Tu te faisais violence, comme toujours. Tu ignorais le sang qui dégoulinait dans ton dos, les crampes que la déchirure provoquaient. Vous n’allez pas rester ici, ils vont bien finir par se rendre compte que vous vous êtes moqués d’eux en beauté. “Allez princesse, on bouge. S’ils ont un minimum de jugeote, ils vont finir par tiquer s’ils n’entendent pas les sirènes et on est bon pour se les refarcir. Quoi que je dirais pas non, j’leur dois mon poing dans leur figure”. Tu comptais te promener comme ça en pleine rue et rentrer chez-toi pépère ? Mais t’es vraiment un cas.
(c) DΛNDELION
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Sam 12 Mai - 19:13
Post 1 du défi 52
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Ven 18 Mai - 18:28
Things change when you're not in danger anymore
aoife et chester
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Tes yeux grands ouverts la fixent. Pire encore, s’ils pouvaient la transpercer, ils le feraient sûrement. Houlà, attention à ce que tu dis Jace, tes lames ne sont pas loin et elles pourraient entendre tes pensées. Tu portes ta main à ta bouche pour masquer tes lèvres du plat, oups. Tu penses plus vite que tu ne respires, que c’est handicapant. Pas plus que ta blessure tu me diras, mais bon. Si la vie n’avait pas un minimum de risque, tu te ferais bien chier quand même. Tu n’as pas de mot pour décrire l’excitation qui t’envahie en la voyant trembler. Tu tapotes tes doigts entre eux, mains joints et un petit frisson plaisant se glisse jusqu’à ta nuque. “Allez vas-y, cris. Cris ! Cris, cris, cris ~ ♪ Crier, c’est très-très bien, ça aide à évacuer.” Tu commences par un ordre, puis tu le chantonnes et tu termines ta phrase par une conseil. Ta phrase fait plus de haut et de bas qu’une radiographie. Elle n’aime pas les carottes ? Et alors ? T’en a rien à foutre, tu veux l’entendre crier. Ça n’a rien à voir. Tu remues ta tête de gauche à droite en rythme, t’as une musique en tête, ça se voit. Sauf pour une aveugle ! Ha ha ! Blague à part faite, ça traine en longueur. Et elle traîne par terre. Tu laisses un petit soupir agacé traverser tes lèvres et tu perds patience. Tu saisis son poignet et tu la relèves avec la délicatesse d’un pachyderme. Tu ne pouvais pas faire mieux. En plus, t’avais tiré sur ta blessure comme un con, alors elle s’était agrandie. Si elle n’arrivait pas à tenir debout, elle pouvait s’en prendre qu’à elle-même. Tu avais attrapé ton téléphone et tu avais remis ton écran à hauteur des yeux. En faites, t’étais surtout en train de la prendre en photo et tu t’étais glissé dans son dos en l’enlaçant dans tes bras. “Allez, souris copine ! J’vais pas te bouffer ! J’aime pas les carottes non plus. Sauf celles qu’on un service trois pièces si tu vois ce que j’veux dire. J’peux t'faire un dessin, mais tu vas rien voir !” Tu éclates de rire, t’as loupé ta photo, tant pis. Tu la publies quand même sur Facebook, et tu rajoutes un petit commentaire sarcastique : Poil-de-Carotte qui n’aime pas Bonduelle. C’est Cassegrain qui doit se frotter les mains. T'es dégueulasses. Mais ça a le mérite d’être drôle. Donc ! C’est pas si dégueulasse que ça. Hormis si tu as un très mauvais public qui ne sait pas rire de tout. Tu la lâches, et tu reprends tes distances en quelques foulées dignes d’un danseur de classique. Tes yeux n’ont pas quitté l’écran de ton téléphone, t’en profites pour cheaquer le score des précédentes publications. Des rageux, des gens qui rient, d’autres qui hurlent aux fakes news. Raah, ceux-là, c’est les pires. Tu ne pouvais pas les saquer et t’avais qu’une envie, c’est d’user de leurs noms et de leurs adresses pour les trouver afin de les plonger dans une situation aussi “fakenew-esque” que ton cul coincé dans un club SM. Tu l’entends vaguement parler de quelque chose, et tu fais mine de ne pas y prêter attention, bien trop absorbé par les commentaires. “J’avais deviné.” Lanças-tu, tout simplement. Tu avais fais ton petit temps en tant que chasseur pour les Dux, t’es brieffé concernant les créatures. Et sérieusement, un aveugle qui te chie une prédiction en plein milieu de la rue, bah ça se trouve pas dans tous les coins. Mais maintenant, voilà qu’elle te parle de la police et elle doit vraiment te prendre pour un con. “Alors soit t’es vraiment conne, soit t’es sur le point de te chier dessus et c’est pour ça que tu n’arrives pas à dire quelque chose de censée. Tu sais ce qu’on fait quand on a rien à dire : on se la ferme. Je sais que tu n’as pas appelé la police, c’est mon téléphone que tu as pris, je ne suis pas aveugle.” T’es … incorrigible. Oui, tu l’as fais exprès, cela se voit comme le nez au beau milieu de la figure. D’autant plus que toi, c’est surtout le sourire que l’on peut voir. Tu termines de répondre à un commentaire avant de fermer tout et de ranger ton portable dans ta poche. T’es pâle comme un cul, t’as des montées de fièvre et tu vois double. T’as pourtant pas bu. “Je….Je...Je pars d’ici …. si … si j’en ai envie….” Ça, c’est le moment où ton corps dit stop. T’as perdu trop de sang, tu vas en chier pour l’enlever de ton bel ensemble bleu marine. Putain, tu vas te mettre quoi pour aller au boulot ce soir. Est-ce que tu vas aller à ton boulot d’ailleurs ? Ouai, enfin tu crois. Tu vacilles et t’appelles tes amis à venir changer de forme pour prendre l’apparence de fine plaque. C’est pas ce qui va nettoyer la plaie, mais ça peut ralentir l'hémorragie. Enfin tu crois, t’as pas fais médecine après tout. “Viens… Toi aussi…. tu dois pas rester là …” Et même si ça ne plaît pas à la demoiselle, si jamais ils reviennent, tu restes quand même son meilleur bouclier. Déjà parce que t’as tes deux yeux, mais aussi parce que tu peux facilement les envoyer valser.
(c) DΛNDELION
Citation :
Poste Défis
Invité
Sam 2 Juin - 16:38
Invité
Sam 2 Juin - 17:19
Things change when you're not in danger anymore
aoife et chester
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C’est lent, c’est lent, c’est affreusement lent ! Tu sautillerais presque sur place si tu ne peinais pas à rester sur tes deux jambes. En plus, tu lui fais un câlin gratuit, elle ne réagit même pas. Ça t’apprendra à vouloir être gentil avec autrui, tiens ! La prochaine fois, tu lui décolles une mandale. Tu traînes la patte et malgré tout, tu prends la peine de la relever. Tu as envie de la secouer comme un prunier, qu’elle quitte son putain d’état léthargique. T’as envie de la tarter pour qu’elle se réveille, mais tu te retiens. Ou alors, t’as pas assez de force pour. Toi qu’était partit confiant pour reprendre ta marche, faut te faire une raison mon vieux ; t’es mal barré. Tu gardes ton sourire, mais ta mâchoire se crispe et t’en as plein le cul de traîner ce boulet. « Mais tu vas te secouer un peu ! T’attends quoi, que ton prince charmant vienne te chercher ?! Bah il n’est pas là ! » Tu nous fais une crise Chester. Elle est levée, mais c’est comme si tu n’as pas envie de le voir. Comme si l’image était restée sur le fait qu’elle était vautrée au sol. Tu tapes du pied, t’hallucine et elle continue de se soucier de ton état de santé. T’avais décollé, t’avais repris ton chemin, mais t’avancer moins vite que tu ne le pensais. La preuve en était que tu pouvais encore l’entendre et ça te fait serrer la mâchoire. Ton sourire prend une teinte sombre, une allure de psychopathe et tu attrapes fermement son épaule si bien que tes doigts s’enfoncent dans sa chaire. « J’ai pas … Besoin d’aide ! » Non, t’en as besoin. T’es juste trop con pour l’accepter. Au fond, t’es comme ton Grand-Frère, mais en pire. Parce que lui, il est près à faire des concessions quand il voit que la situation est critique. Pas toi. Toi, tu peux agoniser par terre, tu vas repousser une quelconque aide. Et dans le fond, quand on connait tes antécédents, ça peut être compréhensible. T’en as tellement chier, t’en as tellement bavé, t’as tellement fait confiance à des inconnus autrefois que maintenant, t’as l’impression qu’ils vont tous te trahir dès que tu auras le dos tourner. On ne va pas se mentir. A tes yeux, l’OBCM ne vaut pas mieux que les Dux. Ils ont juste le mérite d’être un peu plus drôle, avec une cause un peu plus noble qui te permet de protéger un peu plus ta sœur. Et si t’insiste sur le un peu plus, c’est vraiment parce que tu juges la différence à cette quantité. Bon, le seul truc qui t’emmerde avec l’OBCM, c’est que tu dois protéger et servir la cause surnaturelle au lieu de chercher à la détruire, mais pour une créature du chaos comme toi, c’est un très bon exercice. Tout ça pour dire que ! Tu ne veux pas te faire soigner. Tu ne veux pas parce que tu ne fais confiance à personne. Et qu’elle ne compte pas sur toi pour te remercier, parce que tu ne vois pas en quoi elle t’avait été utile. T’es frustré, t’arrive même plus à faire des blagues. T’as qu’une envie, c’est de frapper dans quelque chose. Ton don réagit avec cette envie, cette pulsion, et tes doigts se crispent à cause de la douleur. Des plaques d’égouts s’élèvent autour de vous et retombent bruyamment. Tu ne perds pas ton sourire, Chester, parce que c’est ta façon à toi de lutter contre la douleur. Souris, puisque c’est grave. Elle te demande si tu sais où tu vas. « Ah ! Enfin une question intelligente ! Absolument pas ! Mais c’est l’aventure ~ » Ou de l’inconscience, à voir. Dans tous les cas, ta réponse était tombée comme un cheveu sur la soupe, et tu avais repris assez vite. « Pourquoi ? Tu sais où… on va toi ? Permets-moi … d’en douter ». C’est moche. Ta phrase transpire un sous-entendu gros comme une maison, et tu la prends de haut. Elle qui essaye de t’aider, qui fait preuve de bonne volonté avec toi. Pathétique, t’as besoin de personne de toute façon. C’est marrant parce que pile au moment où tu dis ça, tu manques de te vautrer. Tu t’es rattrapé à la dernière minute au mur, et tu ravales tes paroles. Ton sourire est toujours là, mais plus faible. Ça ne devient pas drôle cette histoire.
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