Castiel + I'm so sorry, I'm not sober anymore

Kiss Kiss D'un naturel charmeur, il a le sourire de celui qui sait ce qu'il veut et qui peut faire céder n'importe qui. Aveugle serait celui qui ne voit pas que ce n'est qu'une façade et que cet air profondément humain et gentil n'est que fraude pour donner une confiance irréelle. Il en a eu des conquêtes qui l'ont haï par la suite, d'autres qui n'ont su faire autre chose que le pardonner pour ne pas les avoir rappelé. Avoir ce qu'il voulait, toujours, pratiquement toute sa vie pour enfin tout perdre dans des mares de sang, mais toujours ce sourire aux lèvres qui dissimule tant bien que mal ses objectifs profonds. C'est pour cela qu'il est si bon en affaires comme au poker, il sait se cacher sous de faux prétexte et montrer ce que l'on veut qu'il montre. Trouver les failles de ceux qui l'entourent c'était une question de survie, c'était pour être le loup dans la bergerie, même s'il ne l'a compris que plus tard et utilisé inconsciemment pendant son adolescence. La sincérité même qui le rend attachant ne vient que de ses blessures et ne se montre plus ou pas de la bonne façon. Il pourra te faire cracher tes tripes pour que tu le remercies après, toujours avec ce sourire mais plus une once de regret. Parce que le regret, on sait où il l'a mené. Des funérailles. Drunk Face La bouteille de vodka dans leur endroit dès que quelque chose n'allait pas, ou même que tout allait. C'était le début d'un alcoolisme ordinaire comme chaque jeune pouvait bien le vivre à sa manière. Sa partenaire disparue, il n'avait que l'excuse de l'avoir perdue pour continuer et ensuite celle de détester toutes les parties de sa vie qui l'avaient mené à la mort de Nathan, à la disparition d'Alexis, à sa vie de famille trop rangée et trop fabriquée. Alors même que son fils lui laissait un échantillon d'espoir il avait continué, troquant la vodka contre le whisky, se rappelant de soirées où l'alcool ne signifiait pas violence et remords. Bloody Valentine Parce qu'il faut bien dédier une section à celle qui l'a construit, détruit puis reconstruit. Par sa faute à lui, jamais la sienne. La perfection à ses yeux, son regard se perd encore parfois dans les photos, il ressent encore la douceur de sa peau, voit comme s'il l'avait aperçue la veille ses cheveux s'éclaircir au soleil et ses yeux noisettes le fixer comme si elle pouvait lire en lui. Pas comme. Elle le pouvait. Il avait su les choisir, ces femmes de sa vie, toutes plus intelligentes et fortes les unes que les autres, et les deux qui lui laissaient ce goût amer dans la bouche ne reviendraient pas pour lui donner une once de répit. Alexis. Anthéa. Anthéa. Alexis. Le profond respect et l'amour fou d'un adolescent devant assumer ses responsabilités. Une admiration sans failles qu'il avait trop peu montrée face à la passion qui l'avait rongé. Anthéa. La peur qu'il avait mise sur son visage plus d'une fois. Alexis. La souffrance de son coeur détruit comme s'il n'avait pas d'autres choix alors qu'il en avait toujours eu. Si l'amour était le sens premier d'une vie, il avait échoué du début à la fin, ne réussisant à garder qu'un souvenir lointain de ce que le mot signifiait réellement. Forget Me Too Hécate, Phoebe et Niamh, les trois soeurs qu'il lui restait, la seule famille qu'il avait encore. Nollaig, aucun sang commun mais une liaison sans faille. Tout.e.s avaient fui parce qu'il était nocif, impardonnable. C'est ainsi qu'il se l'imaginait, en tout cas. Lui qui venait d'une famille si nombreuse se retrouvait comme un con dans ses cauchemars, appelant encore et encore des numéros qui sonnaient dans le vide. Ses soeurs avaient refait leur vie, certaines en dehors de Bray, Phoebe refusant toujours de le voir. Sûrement cela changerait-il lorsqu'elle apprendrait pour sa propre famille. Son coeur qui n'était plus pur mais toujours bon pourrait sans doute retrouver de la place pour ce frère renié depuis des années. Il essaierait sans doute, mais pas tout de suite. Lonely Il se voulait seul, Castiel. Ne pouvait s'empêcher d'embrasser cette part de lui qui ne voulait plus s'entourer de personne. Ou en tout cas, de personne qui ne lui soit proches. Il ne se sentait pas comme une malédiction, savait pertinemment que tout ce qui lui arrivait n'était pas le fruit d'un destin tragique mais ses propres actions qui l'avait mené à une vie de douleur. Il ne pouvait trouver réconfort dans la mort parce que l'esprit même de sa vengeance le maintiendrait là, avec celui qu'il aurait voulu vivant pour le retuer une énième fois. Le statut de fantôme ne lui plaisait guère et sa puissance résidait en ses talents. S'il les perdait, il n'avait plus aucune chance. On ne dirait pas comme ça, pourtant. Castiel avait toujours été calculateur, précis, intelligent. Mais jamais vraiment solitaire, il aimait s'entourer. Mais tous étaient morts ou partis et même l'homme qui se mettait des oeillères pouvait y voir une connexion. Il ne ferait pas subir ça de nouveau à quelqu'un. Jawbreaker Plus l'âge avançait, plus les épreuves parsemaient son chemin, plus la ressemblance avec Gideon se faisait flagrante. Il avait beau avoir perdu son père des années plus tôt, il se souvenait de ses moindres traits, presque mieux que ceux de sa femme. Le père qui l'avait forgé de la pire des façons, comme une arme et une ressource plus que comme un fils. Pour Castiel, Gideon était une religion, celui qu'il se devait d'écouter, les conseils qu'il devait suivre. Par conseils, on entendait bien sûr ordres. Puis ensuite, inévitablement, celui contre lequel on devait se rebeller, l'âge arrivant. Mais finalement, se ranger derrière lui n'était pas une si mauvaise idée, jusqu'au jour où les cadavres commençaient à s'empiler, celui de Nathan les narguant de haut. Une nausée quasi permanente et un dégoût du paternel que l'annonce de son cancer n'avait pas vraiment atténué. Il ne le regrettait pas et il ne pouvait certainement pas lui manquer, parce que si la maladie ne l'avait pas emporté, il l'aurait sans doute fait. Ce n'était pas pour autant qu'il ne le voyait pas dans le miroir à chaque fois qu'il faisait mine de se raser.   Play this when I'm gone Sur une note moins dure et plus enthousiasmante, parmi les nombreux talents que l'on pouvait retrouver chez Castiel, autant que ses défauts, on y trouvait un amour de la musique inconditionnel. Il jouait du piano et de la guitare et sa voix était celle d'un triton, charmante. Bien qu'il n'utilise sa magie que rarement lorsqu'il s'agissait de composer. Alexis était celle à qui il destinait presque toutes ses mélodies mais voilà maintenant des semaines qu'il n'osait mettre les mains sur son piano, se trouvant sans voix et sans talent pour exprimer ce qu'il ressentait. Can't look back Le triton avait toujours mis un point d'honneur à soigner son apparence. Son éducation l'avait voulu ainsi mais ce n'était pas sans plaisir qu'il enfilait chemise et cravate plutôt qu'un simple tee-shirt. Il aime à penser qu'ainsi, peu pourraient s'imaginer le chaos et le sang qui régnaient dans son esprit. American Psycho encore et encore, ses entraînements couplés à ceux des deux organisations opposées auxquelles il avait fait partie n'avaient en rien été oubliés et une partie de lui qu'il ne laissait transparaître qu'en fantasme et en cas d'extrême nécessité - pour l'anecdote, Eve le racontait beaucoup mieux que lui - s'était mise à jour lorsque Jack Ò Murchù poussa son dernier cri. S'il n'était pas maître de la torture, il allait certainement le devenir en retroussant les manches d'une chemise parfaitement repassée. Tickets to my downfall Castiel n'avouait pas ce qui l'avait ramené à Bray. Lui Toujours. Ils étaient liés bien plus qu'il ne l'était dans son mariage. Jusqu'à ce que la mort nous sépare, ça n'avait pas lieu d'être dans cette relation là. Si Ambrose, son neveu, n'était pas mort, alors Basil était quelque part, caché dans son cimetière ou dans le manoir qu'il habitait quand il ne se pointait pas dans sa baignoire. Il ne l'avouait pas parce qu'il ne savait pas pourquoi il se tournait vers lui. Peut-être que seul maintenant, il se retrouvait avec Basil comme unique repère? Peut-être qu'il verrait son changement et qu'il déciderait de l'aider à trouver celui ou celle qui avait tranché la gorge de Jack assez pour qu'il meure mais pas pour que ce soit paisiblement? Ou seulement avait-il besoin de quelqu'un qui le déteste avec assez de hargne pour ne pas qu'il abandonne sa vie devenue misérable. Quoiqu'il en soit, il le laisserait le trouver. Pour ça, il n'y avait aucun doute. Egerton et Ò Murchù finissaient toujours par se réunir, même si l'occasion était une tentative de meurtre et une explosion de cervelle sur le parquet d'une maison pourtant saine.  

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