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 Moonshine and gasoline | Janet

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Invité

Janet Cage



nom | Cage
prenom | Janet
âge | 21 ans
race | tempestaire pétrole
lieu et date de naissance | 4 janvier 1997
orientation sexuelle | aro ace
statut marital | célibataire
metier/etudes | étudiante en art design, à mi-temps en garage
situation financiere | très irrégulière, tantôt trop et tantôt pas assez
organisation | OBCM, membre et petite protégée
ft | Jang Hae Byeol (c)shirosaki




détails et anecdotes


CARACTÈRE + S'il fallait te décrire simplement ma puce, tu serais une petite poupée russe, une matriochka minuscule renfermant plusieurs niveaux de lecture. Tu ne t'en caches pas, bien au contraire - tu assumes tes différentes facettes et tu n'as rien de contradictoire. + Le premier regard, le premier abord : lorsque l'on te voit de loin, lorsque l'on te voit seule, lorsque l'on ne te connaît pas, ce qui frappe alors, c'est le détachement. L'insouciance sur ton visage, qui se teinte quelques fois d'une forme d'indifférence, mais qui n'est en fait qu'une immaturité persistante. Tu es jeune, tu es neuve. Que peut-il bien t'arriver ? La vie ne peut rien te faire, tu ne risques rien, c'est ce que tu te dis. Tu as tes propres soucis, à une échelle dérisoire - ils ne sont rien, tu ne t'inquiètes de rien, tu ne te soucies pas de grand chose. Alors tu es aussi souvent distraite et remarquablement imprudente. + La suite en découle naturellement : tu es directe, très franche dans tes mots, tu parles sans détour. Intransigeante : l'orgueil, l'arrogance, la vanité sont une facette évidente de ta personnalité, mais ce sont des défauts que tu apprends à corriger peu à peu. Ils découlent de ta jeunesse, ce qui ne les excuse pas pour autant : cela a tendance à te rendre égoïste, mais aussi médisante, un peu malhonnête, un peu cruelle. Occasionnellement odieuse et ouvertement bornée, tu es assez rancunière, mais aussi très envieuse. Une ribambelle de défauts qui ont tendance à te rendre particulièrement désagréable. + Pour autant, tu ne réalises pas toujours l'envergure de tes mots et tes actes. Tu ne désires faire du mal que dans l'instant, lorsque tu es en colère ou en détresse, mais tu n'as jamais de sincère envie de destruction. Il t'arrive toi-même de réaliser le mal qu'il y a dans ce type de comportement. Derrière ces manies prétentieuses qui résultent d'une trop grande fierté, tu es en réalité intérieurement très lucide, et ton jugement est souvent très juste, même si tu te voiles souvent la face. Tu es en plus de cela plutôt très patiente et relativement disciplinée. + Tu laisses présager un caractère fort : déjà ferme et pleine d'assurance, tu es aussi audacieuse qu'astucieuse. De nature très autonome, tu es dynamique, sportive et efficace. Ton côté perfectionniste te rend également consciencieuse dans tout ce que tu fais, et tu as indéniablement une personnalité créative. Si certains se fient plutôt à leurs sentiments ou à leur raison, toi tu es plutôt intuitive et spontanée, tu vas là où le vent te mène. Tu es de ces personnes qui font preuve de rigueur sans pour autant avoir l'esprit fermé, et qui n'ont jamais froid aux yeux. + Pourtant, tu as aussi tout ce côté très attachant : étourdie, sociable et amicale, assez joueuse, assez taquine, tu as ce petit morceau de sucre qui aide la médecine à couler - le rayon de soleil et le sourire qui font oublier les côtés les plus désagréables de ta personnalité. + Mais derrière toute cette assurance, il faut voir pourtant que tu es une personne en proie à de nombreux doutes intérieurs. Tu n'as pas de réelle ambition, et cela se manifeste par un comportement très versatile. Toujours à changer d'activités, à changer de voie, à changer de discours, à te décrocher à la moindre attache pour essayer quelque chose de nouveau, à commencer les choses et à les laisser inachevées. + Tu ne sais pas où tu vas, tu es consciente de l'absurdité du monde et de ses mécanismes, tu répètes souvent que rien de tout ceci n'a de sens et c'est ce qui te rend si insouciante. Tu te poses souvent la question de ton identité, un manque que tu compenses par cet amour de la customisation, de la personnalisation de tout ce qui t'appartient. Peut-être l'impact du mystère de ta naissance et de tes origines, bien que tu ne fasses jamais que répéter que tu t'en moques. Peut-être aussi ce doute devant le pouvoir dont tu as été doté, qui te pousse à te poser la question du bien et du mal. Il pourrait être très destructeur, tu le sais - et tu as conscience aussi de tout ce qu'il y a de mauvais dans ta propre personnalité. Peut-être qu'au fond, tu as peur de te décider trop vite et de te trouver dans la situation où il ne sera plus possible de faire machine arrière.

ANECDOTES + Elle a tendance à s'intéresser à tout et n'importe quoi, mais aussi à se lasser très très rapidement. Elle consomme les loisirs, les sports, les activités comme on goûterait à tous les plats d'un buffet sans s'arrêter sur aucun. En ce moment, elle s'essaye à la photographie et à l'écriture de scénarios. Juste avant, c'était la poterie et le tennis de table. + Elle a une passion pour les grosses cylindrées, les belles voitures, motos, scooters, quads et compagnie. Cela lui vient de ses parents, personnellement elle les préfère flambant neuves, luxueuses et bien lustrées, même si elle se prête au jeu de la customisation. Elle a commencé une collection de motos, bien sûr elle n'a pas encore grand chose. La vieille moto traditionnelle de son premier permis, une Pocket bike piquée à sa mère et une GR Suzuki toute neuve. Pour sa prochaine acquisition, elle lorgne les roadsters et les quads. + Le rock a bercé son enfance, elle a une collection hallucinante de CD et de compilations, en particulier ces CD gravés sur lesquels on écrit tant bien que mal au marqueur les titres des pistes dont ils sont constitués. Elle se trimbale encore avec un baladeur CD parce qu'elle estime que ça s'accorde à son esthétique, ce qui ne l'empêche pas d'avoir des playlists à rallonge intégrées à son téléphone portable. Elle écoute aussi beaucoup de métal, de symphonique, d'industriel, d'alternatif et de psychédélique. + En termes vestimentaires, elle se soucie peu de féminité ou de masculinité, et pioche dans les rayons de l'un et de l'autre indifféremment pour peu que cela lui plaise. Cela ne l'empêche pour autant pas de prendre tout le temps nécessaire pour associer minutieusement ses tenues. + Elle aime le Craft. Découper, déchirer, coller, retoucher, de la peinture à la couture, modifier toutes ses affaires dans l'idée de les rendre uniques et plus personnelles. C'est sans doute ce qui avale la plus grosse part de son temps libre, et elle est toujours la première dehors lorsqu'on lui propose d'aller lui acheter quelques fournitures. Ce qu'elle aime le plus, ce sont les autocollants et les patchs. + Elle a le palais sucré et raffole de la réglisse. Elle est toujours en train de manger des fruits - pêches, poires, kiwis, mandarines, elle en est folle. Côté pâtisserie, elle en est très friande et les fraisiers sont de loin son péché mignon, une valeur sûre pour obtenir un sourire sincère et une oreille attentive. + La musique, c'est tout de même une large part de sa vie. En terme d'instrument, elle a voulu faire de la batterie sitôt qu'elle a été en mesure de tenir des baguettes, et c'est la seule activité de club qu'elle n'a jamais pu lâcher sans ressentir de manque. Elle a le rythme dans la peau, littéralement : toujours en train de tapoter un air du bout des doigts sur la première surface qui passe, le plus souvent une table ou le volant de son véhicule. (Elle a aussi essayé l'harmonica et le trombone, mais son niveau n'a rien de très impressionnant) + Malgré son apparence délicate et toujours très soignée, elle n'a pas peur de se salir les mains. Elle aime l'ambiance un peu sale des garages des passionnés, l'odeur d'essence, le cambouis sur les mains. Surtout, elle aime le sentiment d'être une petite chose propre et épurée dans un répugnant bordel. + Elle a peur des chevaux. En fait, elle a peur de tous les animaux qui sont globalement plus gros qu'elle, et elle n'est jamais très rassurée lorsqu'elle visite un zoo, mais si vous voulez une bonne excuse pour la prendre dans vos bras, ça peut être une bonne méthode. Pour les chevaux, c'est aussi depuis une mauvaise chute un jour qu'elle s'essayait à l'équitation. Elle a perdu quelques secondes de mémoire lors du choc et a récolté une entorse au poignet et un dos bloqué. Plus de peur que de mal au final, mais la peur est restée. + Elle ne se reconnait pas dans la définition traditionnelle des relations amoureuses. Aromantique - lorsqu'elle s'attache, même le plus intensément du monde, ce n'est jamais qu'une forme d'amitié. Asexuelle - elle raffole cependant de la tendresse et du contact. Tout cela ne l'a jamais empêchée de décocher un clin d'oeil à une personne qu'elle jugeait attirante, ou d'inviter quelqu'un à un rendez-vous et l'embrasser. Elle se cherche encore, mais c'est ainsi qu'elle semble se profiler. + Elle est à l'extrême opposé de la femme frileuse : la demoiselle en dos nu sous la pluie pendant que tout le monde se les pèle, c'est elle. Pourtant, on ne peut pas dire qu'elle ait beaucoup de graisse pour cette qualité isotherme - un mystère encore irrésolu à ce jour, à croire qu'elle a ce qu'il faut de fuel dans le sang pour se chauffer par tous les temps. + Elle ne sait pas fumer. Elle a essayé deux ou trois fois, et chaque fois elle a crapoté et s'est étouffée sur la fumée. Elle s'obstine bêtement à vouloir s'y mettre, mais décidément, ça ne passe pas. + Elle a toujours un briquet sur elle, même si elle ne fume pas. Pour l'essence qu'il contient, ce qui lui permet de compter sur son pouvoir en cas d'urgence en toute situation. Jusque là, elle n'en a jamais vraiment eu besoin, mais sa mère insiste pour qu'elle le garde dans son blouson. + Elle a un bébé cactus dans sa chambre. C'est son deuxième - le premier est mort. En voulant s'en occuper trop bien, elle a fini par le noyer en l'arrosant un peu trop. Elle est restée inconsolable pendant presque quarante minutes, et puis elle est allée en acheter un autre plus joli. + Elle adore le camping, les nuits à la belle étoile, les histoires autour du feu de camp, cette espèce d'ambiance mi calme, mi festive. Par contre, vos chansons de scout, vous pouvez vous les mettre où je pense. + Elle a un crush honteux sur Zac Efron. Elle en a un poster dans sa chambre, un peu caché sous des affiches de groupes et de concerts, un peu plus faciles à assumer. Non mais Troy Bolton quoi! + A l'occasion, elle part écumer les grands festivals européens avec son duvet et sa moto. Il y a toujours une petite brindille qui fait tâche dans le décor, celle qui n'a pas peur d'aller en taper cinq à un troupeau de métalleux ou de bikers - c'est souvent Janet. Le cuir, l'essence, la bière, la sueur, la franche camaraderie - elle s'éclate à fond là dedans et s'y sent chez elle. Du coup, ne vous étonnez pas de voir rappliquer des gros durs le jour où vous venez lui causer des ennuis, parce qu'elle en a un paquet dans son répertoire. + La pudeur, c'est pas son truc. Non pas qu'elle s'exhibe, mais on s'en rapprocherait presque de temps en temps, surtout en période estivale. Cette naïveté lui jouera peut-être de sales tours, mais c'est typiquement le genre de gosse à squatter la banquette arrière en culotte pendant un road trip qui s'éternise, ou qui va ouvrir la porte au livreur en peignoir, pour prendre un autre exemple.

Questions Additionnelles



Si vous connaissez l'existence du Surnaturel, quel rapport entretenez-vous avec les autres espèces? répondre ici
(pour les membres avec orgas) pourquoi avoir rejoint cette organisation et quel rôle y jouez-vous? répondre ici
(pour les sans orgas) Connaissez-vous l'existence des organisations et quel est votre avis les concernant? répondre ici
(pour ceux n'ayant pas connaissance du Surnaturel) Si votre personnage venait à être au courant du Surnaturel, quelle serait sa réaction? répondre ici




Ta phrase juste à toi Tu avais quatre ans quand ta vie a commencé. Le jour où tu as rencontré tes vrais parents, ceux qui t'ont élevée, qui t'ont fait telle que tu es aujourd'hui. Tu es arrivée au monde déjà grande, avec un prénom, une date de naissance, une génétique. C'était tout ce que tu avais, et pas le moindre souvenir, personne pour te raconter ce que tu as été avant cette date. Mais est-ce que ça t'importait ? Si on te le demande, est-ce que ça t'importait ? Non, tu es heureuse que ce soit à cette famille que l'on t'ait confiée. Tu te fous éperdument de tes premiers parents. Tu n'as pas eu le temps d'apprendre à les aimer, ils ne sont pas là pour réclamer leur dû, alors ça n'a aucune espèce d'importance.
Maman ne t'a jamais menti. Dès le premier jour, tu as su que tu n'étais pas de son sang, et c'est cette transparence, cette confiance entre vous qui t'a permis d'accepter si aisément ta situation. Tu ne l'aurais troquée pour rien au monde, et si elle a souvent craint de perdre sa légitimité auprès de toi, si elle a craint qu'un jour tu lui tournes le dos pour cette raison, c'est pourtant très exactement pour cela que tu n'as jamais envisagé de la quitter. Elle ne te devait rien, mais tu lui devais tout : ta seule et unique mère.
Ce n'était pas un hasard. Elle n'était pas venue te chercher à l'orphelinat, votre histoire n'était rien de semblable. Maman, si elle n'était au fond qu'une humaine sans pouvoir, était une membre très investie de l'OBCM. Au fait du surnaturel depuis des années, elle avait à coeur de protéger leur secret, d'assurer la sécurité tant des créatures magiques que du reste de l'humanité. Mais comment aider qui que ce soit quand on a rien d'autre que de la bonne volonté à offrir ? Elle ne faisait le poids face à aucune créature hostile. Mais il y a une chose qu'elle pouvait faire pour aider, Maman. C'était prendre une petite créature sous son aile. Une créature qui pourrait s'avérer dangereuse. Une créature qui risquait à tout instant de trahir le secret du surnaturel. Une créature qui pourrait servir d'atout à l'OBCM, un jour futur. Cette créature, Janet, c'était toi. Petite puce de quatre-vingt centimètres, dont le passé n'était conservé que dans les archives classées d'une organisation secrète.

Parlons un peu de ta famille alors. Maman était chauffeur de bus, et Dieu sait comme l'on en voit, des choses étonnantes et des absurdités, quand on passe ses journées dans les rues de Bray. Papa était conducteur routier longue distance, il lui arrivait de s'absenter pendant des jours, des semaines entières. Il t'arrivait de ne plus le voir pendant près de six mois, puis à longueur de temps durant les quatre suivants. Tantôt il enchaînait les contrats et traversait l'Europe de long en large, tantôt il ne trouvait plus rien, mais dans l'un et l'autre cas, tu le trouvais difficilement supportable. Tu n'as jamais été autant attaché à lui qu'à Maman, avec qui tu avais une relation fusionnelle comme on en voit rarement.
Le rythme très irrégulier de Papa a toujours fortement influencé vos revenus, et tu en as comme appris à vivre au jour le jour. Pendant des jours sans paraître manquer de rien, tel John Hammond vous dépensiez sans compter. Il revenait à l'été, vous partiez alors sur les routes avec des toiles de tente, vous vous y créiez les souvenirs que vous ne pouviez vous faire en son absence, pour partagiez tant et tant. Et puis vous retrouviez le cocon familial, et il fallait trouver un nouveau contrat. Et des mois durant, il vous arrivait de devoir serrer drastiquement la ceinture, de vous rationner, d'amasser les bons de réduction et de limiter toutes les dépenses. Et ainsi de suite, vous viviez au rythme d'un père absent.
Maman le vivait mal, souvent, mais elle l'aimait beaucoup et ne pouvait envisager faire sa vie avec quiconque d'autre. Toi, tu t'es rarement posé la question. Papa, c'était un peu la corvée téléphonique quotidienne, hebdomadaire, une voix fatiguée, irritée par la conduite, qui résonnait à ton oreille depuis un combiné que tu voulais juste rendre aux mains de ta mère. Il te disait qu'il t'aimait, tu répondais que tu l'aimais aussi. Tu lui demandais quand il allait rentrer, quand tu allais le revoir, s'il serait là pour Noël, pour nouvel an, pour ton anniversaire, pour Pâques, et il te disait qu'il ne savait pas. Il te manquait, mais tu as appris à vivre comme ça, tu as appris à ne pas lui en vouloir, à l'aimer dans toutes ces vacances que vous partagiez. Le reste du temps, c'était comme si votre relation père-fille était mise sur pause, en attendant la fois suivante.

Je n'oublie pas ton troisième parent. Parce que comme Maman a toujours fait son possible pour être honnête avec toi, tu as toujours su qui t'avait mise sous sa responsabilité. L'OBCM, c'est un peu ta crèche, ta seconde maison - les Gardes là bas t'ont servi de nourrice occasionnellement. Puisque tu en dépends et qu'ils tiennent à garder un œil rivé sur toi, ils ne se sont jamais opposés à ce que tu viennes régulièrement sur les lieux. Tu connais un peu tout le monde, mais on ne te parle jamais de rien de sérieux. Tu considères les plus anciens (et les plus attachants parce qu'il y a des cons antipathiques partout) comme une extension de ta vraie famille, comme une ribambelle d'oncles et tantes pour compenser de n'avoir souvent personne à portée de main sinon Maman - et son travail la tient souvent très occupée.
Mais ce troisième parent, il est tout de même un peu moins laxiste que tes deux précédents. De ton enfance à ton adolescence, il t'est arrivé de passer par des entraînements réguliers, de répondre à des tests, à des questions ; fréquemment, on t'a rabâché les valeurs de l'organisation, on t'a demandé ce que tu faisais de ton pouvoir, on t'a mis en garde contre telle ou telle chose. On a cherché à savoir comment te rendre utile, et parallèlement on t'a mise en confiance, on t'a demandé quelques fois de contacter l'OBCM avant ta propre mère s'il se passait quelque chose d'anormal, on t'a laissé quelques numéros de téléphone. Il t'est même arrivé occasionnellement d'être gardée "en cellule", mais Maman a toujours insisté pour te garder libre de tes mouvements, pour que tu sois perçue autrement que comme un potentiel outil de terrorisme.
Ce qu'il faut bien voir, Janet, c'est que le pétrole n'est pas seulement une substance inflammable et donc potentiellement très destructive. Certes, il te suffirait de porter sur toi un briquet pour noyer d'essence toute une surface, jeter l'instrument et sa petite flamme, et tout réduire en cendres sans laisser aucune trace sinon ce minuscule briquet. Mais c'est surtout un enjeu économique, politique, industriel à l'échelle mondiale, et cela, l'OBCM en est conscient. Grâce à toi, un pays pourrait s'affranchir de sa dépendance aux hydrocarbures du Moyen Orient. Grâce à toi, les réserves mondiales pourraient se réduire ou se décupler, à échelle de ce que tu serais capable de contrôler. Grâce à toi, peut-être des guerres pourraient-elles être déclenchées ou évitées. Grâce à toi, des marées noires pourraient être endiguées, des écosystèmes épargnés. Grâce à toi, on pourrait cesser de craindre la pollution ou la pénurie. Bien sûr, ils voient les choses en grand car les hommes sont avides de pouvoir, tu aurais bien du mal à influer sur les réserves de la planète à ce point. Mais en bien ou en mal, si ton existence venait à être découverte par un gouvernement ou un magnat du pétrole, tu pourrais dire adieu à ta petite vie tranquille dans la petite ville de Bray. Tu vaux ton pesant d'or, et c'est à peine si tu en es consciente.

Outre ces quelques particularités, ta vie a toujours été relativement banale, au point de t'entretenir dans une certaine immaturité, aveugle vis-à-vis des grands enjeux de ce monde. Au fond, tu es consciente de beaucoup de choses, mais tu t'imposes de ne rien voir, d'éviter les questions délicates. S'il te fallait te poser la question du bien et du mal, tu t'interrogerais derechef sur la fiabilité de l'OBCM, et c'est une responsabilité trop lourde pour tes épaules à ce jour. Surtout, cela reviendrait à remettre en cause ton lien si fusionnel avec ta mère, et tu as une entière confiance en elle, ce qui n'est pas forcément pour te simplifier les choses. Alors par amour pour elle, tu fermes les yeux sur ces anomalies, et tu t'appliques à vivre, comme elle le désirait, une vie "normale".
Et tu as chaque jour profité, presque abusé de tout ce que la vie avait à t'offrir. Tu voulais tout faire, tout essayer. Tout ce qui t'était accessible je crois, tu l'as fait jusqu'à te lasser, et tu te lassais vite. Au fond, les seules passions dont tu n'avais jamais assez, c'était celles que tu avais copié de ta propre mère, dans une volonté inconsciente de lui ressembler et de tout partager avec elle. Ton goût pour le rock, ton amour des véhicules, même ton caractère tu as voulu le calquer sur le sien. Elle est ton idéal, en plus d'être une mère, une confidente et une amie. S'il fallait que tu suives quelqu'un jusqu'au bout sans poser de question, ce serait elle. Et vous partagiez tout, à tel point que tu ne pourrais envisager vivre dans une maison où elle n'est pas. Elle est ton seul repère, et tu es le grand accomplissement de sa vie, la fille qu'elle a élevée, la mission qui lui a été confiée, le sens derrière toutes ses décisions.

Tes études se sont plutôt bien passées, du moins jusqu'à ce que tu te retrouves à devoir choisir ce que tu voulais faire de ta vie. "Je ne sais pas" n'est pas une réponse acceptable, semble-t-il, mais tu n'as jamais été confrontée à de réelles difficultés avant cela - tu avais les capacités pour répondre aux exigences, et tu étais de toute façon relativement studieuse. Pour ce qui est de ta vie sociale, tu faisais déjà bien moins l'unanimité. Tantôt gentille et amicale, tantôt une véritable teigne : tu étais typiquement de ce genre de personnes à exclure et se moquer, à manipuler, presque malgré toi. Ces comportements te prenaient le plus souvent lorsque ta relation avec ton père était la plus électrique, ces périodes parfois longues où tu refusais purement et simplement de lui parler parce que ses absences suivies d'une présence continue où il se prenait un peu pour le roi du monde t'irritaient au plus au point. Au fond, ces moqueries et médisances n'ont jamais été qu'une façon pour toi d'avoir une plus grande impression de contrôle sur ta vie, dans ces moments où tout semblait se faire sans se soucier de ton consentement, et tu détestes cette sensation d'être passive à l'intérieur de ta propre existence.

Sitôt que tu as eu seize ans, tu as passé le permis A et fait l'acquisition d'une moto d'occasion. Ce fut un véritable souffle d'air dans ta vie, et Papa t'ayant offert ton premier véhicule, cela te permit de te réconcilier avec lui à une période où votre relation n'était pas à son fort. Tu fis tes premières excursions en solitaire ou entre amis hors de Bray, tu pris en autonomie, en indépendance, et cela te fit le plus grand bien. Tes premiers festivals, tes premières bêtises adolescentes, tes premières escapades nocturnes - tout ce qu'il fallait pour pimenter ta vie, pour te l'apprendre, pour te rendre plus adulte. Tout est parti de là : ton obsession pour la sensation de vitesse, des roues sur le bitume, ton envie de collectionner, de posséder tout un panel de véhicules. Après tes dix-huit ans, tu t'es mis à passer tous les permis possibles, tu as appris comment fonctionnait un moteur, tu as cherché du travail en garage, et tout s'est poursuivi en folie des grandeurs. Tu poursuis tes études en art pourtant, tu te prévois un plan B avec l'idée vague de devenir décoratrice-scénographe, mais hier développeuse de jeux vidéos et demain professeure de français, qui sait. Tu continues à t'essayer à tout et n'importe quoi, mais tu n'as jamais été aussi rayonnante.

Il y a pourtant quelques nuages noirs qui se profilent à l'horizon, tu le sais et tu les fuis. Le mariage de tes parents tombe en ruines, les deux sont bien d'accord là dessus mais les choses n'en restent pas moins compliquées. Cette vieille histoire d'amour du camionneur qui emboutit la voiture de Maman et tombe amoureux de ses jurons de charretier ne faisait plus battre le cœur de personne et tout le monde s'en est lassé. Ils s'aiment par défaut et ont perdu leur souffle, mais les souvenirs reviennent et rendent tout plus douloureux. La pression de l'OBCM commence aussi à se faire sentir, les tensions actuelles font remuer le monde surnaturel, et ta majorité finalement atteinte fait de toi une cible, un outil désiré, que l'organisation s'efforce de coincer dans ses filets. Tu y es pourtant depuis ta naissance, mais il leur reste encore à te convaincre de te laisser tenter par de basses besognes sans prendre le risque de te faire fuir.
Alors tu prends ta moto, tu remplis ton réservoir en claquant des doigts, tu fermes les yeux sur ce qui te pèse, et tu fonces. Tu protèges ton innocence, tu sais que tu n'en as plus pour longtemps, que tous ces problèmes qui fleurissent étaient à prévoir depuis deux bonnes décennies et qu'ils finiront par te rattraper bientôt. Tu es inquiète, bien sûr que tu l'es - mais tu as la ferme intention de rester maître de ton destin. Sauf que ta mère est au cœur de ces deux problématiques, et qu'il n'est pas question que tu la laisses seule dans son pétrin. Ce qui vous lie est bien trop fort, et tu sais que le moment est venu pour toi de lui rendre la pareille après tout ce qu'elle a fait pour toi.

Salut salut ! Moi c'est Mos et je débarque du haut de mes 20 ans. J'aime moi, je déteste moi et on me dit souvent que voilà. On me verra dans les parages quotidiennement. Je suis fier(e) de dire que j'ai découvert le forum grâce à moi et d'ailleurs je le trouve voilà. Je suis un inventé et puis je tenais à terminer en vous disant que voilà ! Une toute dernière chose: avoir un rp d'intégration avec l'un de nos parrains: Non

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