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 I wonder how the Jekyll coped, to know he was the Hyde | Basil

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Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière

Basil Egerton



nom | Egerton, un nom qui devrait te faire hériter du titre de baronnet - mais tu préfères Dr Egerton de loin à Sir Egerton.
prenom | Basil, rien à dire mais c'est fou ce qu'il te va bien.
âge | 34 ans, on n'arrête plus la course des années
race | fée, de la pire espèce, une preuve vivante que ce terme n'est pas synonyme d'innocence.
lieu et date de naissance | 10 février 1985, dans la banlieue de Londres.
orientation sexuelle | bisexuel libertin avec un penchant pour ce qui est amoral et défendu.
statut marital | célibataire endurci et mauvais père, on peut dire que tu déçois un peu tout le monde.
metier/etudes | docteur en biologie, diplômé de l'Université de Cambridge, reconverti fossoyeur et gardien de cimetière, chercheur au compte des Dux Tenebris, écrivain, tueur en série et scientifique déviant sur cadavres à ses heures perdues. Rien que ça.
situation financiere | aristocrate aisé. La fortune familiale s'est un peu dilapidée ces dernières décennies, mais ton revenu personnel te permet de te la jouer John Hammond et de dépenser sans compter.
organisation | scientifique pour le compte des Dux Tenebris, plutôt pour leurs infrastructures et leur protection juridique que par sympathie intellectuelle.
ft | Eddie Redmayne (c)AILAHOZ




détails et anecdotes


PROFIL PSYCHOLOGIQUE + psychopathique, faute d'avoir passé le crible des psychologues, Basil présente néanmoins des particularités sans équivoque + il est sensé et réfléchi, intelligent, occasionnellement manipulateur, et plutôt bon en déduction ce qui lui permet d'adapter son comportement pour cacher les manques de sa psychologie + il n'en reste pas moins plutôt gauche dans ses relations sociales, laissant fréquemment l'impression d'être différent et atypique, voire un peu douteux, mais rarement au point d'être considéré comme dangereux + dénué d'empathie, il est tout bonnement incapable de sentir touché par la souffrance des autres. Ce qui ne fait pas pour autant de lui quelqu'un de méchant : il y a simplement un vide dans son psychisme, là où il devrait y avoir le remord et la compassion. Il n'y a rien à y faire hélas + il a un trouble antisocial mais n'est pas asocial pour autant : il est même plutôt avenant et sympathique, à le voir il semble l'homme le plus respectable au monde + il a appris les règles, les normes de la société, mais ce n'est pas parce qu'il les connaît qu'il les comprend. En public il s'efforce de respecter ces normes, mais à la première occasion, il les bafoue pour son propre plaisir + il s'exprime de façon étonnamment sincère et semble faire peu cas de cacher quoi que ce soit au monde puisqu'il assume tous ses faits et gestes. Il reste toutefois un excellent menteur, comme il énonce mensonge et vérité avec la même franchise désarmante - difficile de savoir quand il plaisante et quand il est sincère + il semble n'avoir pas le moindre ego et se fiche éperdument d'être lésé ou roulé dans la boue. Il a néanmoins sa fierté de scientifique et déteste qu'on le remette en question dans ses domaines d'expertise + charmeur, joueur et très tactile, il est cependant d'une politesse exemplaire et toujours très correct, toujours prêt à rendre service sans jamais donner l'impression de se forcer + ni bon, ni mauvais, il ne se reconnaît pas dans cette dichotomie, tout simplement car il est inapte à comprendre ce qu'est le bien et ce qu'est le mal - il l'a seulement appris, tout comme il a appris les lois et les coutumes. Il a ses passions, ses envies, ses objectifs, et il est prêt à tout pour se satisfaire - tant en crimes qu'en bonnes actions + a propos de criminalité, il a tué, mais cet acte le rend tout à fait indifférent. Il ne s'intéresse pas au meurtre, il se fiche des vivants et des mourants : il ne se soucie que des morts + la mort le passionne, le macabre, le morbide, la noirceur, la poésie dans le deuil, la complexité et la perfection du corps humain, l'enchevêtrement de l'éphémère et de l'éternel, l'absence, et la beauté de ce qui demeure dans ce qui n'est plus. Il aime tellement cela qu'il ne reculerait pas devant sa propre mort, au delà de la fascination c'est une véritable obsession qui le rend déviant par nature + il aime la compagnie des morts, c'est d'ailleurs la principale raison pour sa reconversion en fossoyeur. Il les déterre pour les étudier et alimenter ses recherches mais de manière générale, le seul fait de rester à leurs côtés, de les toucher, de les voir, de leur parler lui est agréable et même reposant + il a le goût de la précision et du détail, sa tête foisonne d'informations diverses sur bon nombre de personnes, la plupart décédées + en homme passionné, sa vie gravite autour de ce sentiment, et il ne supporte rien moins que la frustration, même si quelque part c'est une sensation qu'il apprécie bien qu'elle le jette hors de ses gonds. Il ne s'intéresse pas à n'importe quoi, mais lorsque c'est le cas, il s'emballe très vite entièrement et au-delà du raisonnable + il est doté d'un sang froid rare, ce qui ne l'empêche pas de connaître une flopée d'émotions. Ce sont plutôt les sentiments sur le long terme qui manquent + sérieux dans ses travaux, il donne pourtant l'impression d'une certaine insouciance, principalement car il ne s'inquiète pas de grand chose. La raison étant que les psychopathes de son acabit ne raisonnent qu'à court terme + sa vie gravite autour de la recherche du plaisir. Indifférent à la séduction, à la menace, à l'argent, à l'affection, il ne se soucie que d'exciter sa curiosité jusqu'à l'obsession et de s'abandonner à tout ce qu'il y a de plus bouleversant et destructeur + lorsqu'il n'obtient pas ce qu'il espère, la frustration est telle qu'il pourrait tuer sans se soucier des conséquences. Il n'est pas rare de le voir se livrer aux plaisirs charnels, à ses passions, ou à la solitude et au silence, pour parvenir à modérer cette violence avant qu'elle ne s'exprime + il est familier au désir mais bien moins à l'amour. Le seul attachement dont il est capable ressemble davantage à une possessivité exacerbée doublée de négligence (par l'absence d'empathie) et d'agressivité (par frustration), et couplée à une passion dévorante, une dévotion sans limite, si ce n'est une véritable adoration. Pour faire simple, ça ne peut pas finir bien.

ANECDOTES + il écoute essentiellement de la musique classique, de l'opéra, du tango, du milonga et quelques vieilles chansons de comédies musicales + malgré son caractère rationnel et son amour de la science, il est assez friand de littérature. Au delà des œuvres classiques, il dévore les romans de gare en quantité, et plus ardemment encore les livres policiers - les plus noirs, les plus étonnants, les plus imprévisibles + il en a d'ailleurs publié quelques uns sous un pseudonyme, lesquels ont eu un petit succès. Il est plutôt humble à ce sujet, ne l'abordant jamais et ayant même tendance à le fuir. L'ambiance y est très sombre et les personnages s'inspirent très largement de sa « clientèle » : les défunts + il griffonne aussi des vers pour un recueil qu'il intitule Poèmes macabres mais qu'il ne publiera sans doute jamais + ses ailes ressemblent beaucoup à celles d'une libellule, pratiquement transparentes aux nervures gris perle + il aime les redingotes et le tweed, les vêtements serrés et bien coupés, les manches et les pantalons trop courts + parmi ses lieux préférés, on compte les cimetières, les bouquineries et les brocantes + il prend du porridge au petit déjeuner + il sent la bergamote, la poussière et le parfum de femme + il aime jouer au croquet, au boulingrin parfois. Il rêve de faire des claquettes mais n'ose pas se lancer, un embarras qu'il ne s'explique pas lui-même + habitué malgré lui aux soirées mondaines, il maîtrise l'étiquette et quelques danses de salon + les épices lui donnent des maux de ventre mais il apprécie un curry de temps à autre + il a toujours une bonne trentaine de thés différents à sa disposition, sans quoi il développe une sensation de manque + il adore le persil et la cannelle + il lit le français, l'allemand, le russe et l'arabe sans difficulté tout en étant pratiquement incapable de les parler + il est relativement technophobe : de ces rares énergumènes à toujours négliger son téléphone, à s'obstiner à prendre ses notes par écrit, et à préférer les lettres manuscrites aux e-mails + cependant il apprécie le cinéma – il adorerait voir l'un de ses bouquins adapté au grand écran + il a l'oreille musicale et joue du violon mais reste étrangement incapable de composer quoi que ce soit + il préfère les caramels aux chocolats + il a une chienne, un beagle appelée Mary – affectueuse et stupide, elle passe son temps à se jeter dans ses jambes + il a aussi un serpent dans le vivarium de sa chambre qu'il appelle Chamberlain + il a une pierre tombale tatouée sur la cheville droite et un squelette dansant sur la gauche, visibles quand il s'assoit à cause de ses pantalons trop courts + il boit peu, un verre de gin à l'occasion. Il fume très raisonnablement, et plutôt pour l'odeur du tabac qu'il trouve agréable + il a un cabinet de curiosités relativement bien fourni, planqué dans sa cave comme tout n'y est pas tout à fait légal + il lui arrive de donner à ses pelles et pierres tombales des surnoms affectueux, féminins et possessifs + il a une écriture de femme et déteste utiliser autre chose qu'un plume + il utilise constamment une voix douce et basse, cette voix que l'on emploie pour s'adresser aux morts, aux enfants, aux animaux, ou pour se parler à soi-même - chez lui, elle ne s'interrompt que dans ses rares élans de colère ou d'impatience + il fait de jolis croquis mais sans patte artistique – son trait est fin et précis, très réaliste, comme des schémas d'encyclopédie. Il a des tiroirs entiers et des murs couverts de croquis d'organes en coupe + en bon anglais, il quitte rarement son toit sans parapluie + il lui arrive de pratiquer le travestissement tout en sobriété, n'y voyez pas là un fétichisme sexuel mais un héritage de son enfance exclusivement entourée de femmes.

Questions Additionnelles



Quel rapport entretenez-vous avec les autres espèces? Tout en cordialité, sans faire plus que cela distinction avec les humains. Il y porte toutefois un intérêt scientifique accru, déplorant le manque de renseignements autour des créatures dans les ouvrages de biologie - il s'efforce, à sa mesure, de compléter ce trou béant de connaissance. Toutefois, s'il admet toutes les créatures déterminées génétiquement (tritons, fées, tempestaires, métamorphes), la "magie" le met autrement plus mal à l'aise, son esprit cartésien refusant de croire en l'existence d'une réalité autre que la sienne, en des rituels, et autres choses du genre. A ce titre, il a beaucoup de mal avec les djinns et génies, et avec les magiciens ; quant aux oracles, ce n'est pas vraiment de leur faute - il les prend avec des pincettes mais les tolère plutôt bien.
Pourquoi avoir rejoint cette organisation et quel rôle y jouez-vous? Il n'est pas membre des Dux Tenebris par conviction, mais parce que la collaboration avec une organisation de chasseurs lui permet d'accéder autrement plus facilement aux dépouilles de surnaturels, afin de les étudier dans un intérêt purement scientifique. Ses rapports sont plutôt froids avec la majorité de ses collègues, principalement parce qu'il est une fée, un aristocrate qui ne donne pas l'impression de mettre la main à la pâte, et qui est plus aimable avec les macchabées qu'avec le reste. Il n'apprécie pas beaucoup les chasseurs, les chasseurs ne l'apprécient pas beaucoup - mais par utilité réciproque, ils se maintiennent durablement dans un statu quo.




Hammering the nails into a sacred coffin Egerton. Le nom n'est pas hasardeux. Vieille lignée de la noblesse anglaise qui trouve ses origines dans le Cheshire, elle étend désormais ses bras tentaculaires dans toutes les provinces du Commonwealth. Anglicane, féerique, et s'étant illustrée il y a quelques décennies dans le massacre d'irlandais, elle a su conserver aujourd'hui encore une influence à la Chambre des Lords britannique. Elle fait partie de ces grandes familles pour lesquelles l'idée de la préservation de l'espèce survit dans les restes d'un darwinisme social dépassé, et où les tensions entre fées et sirènes sont aux antipodes du mythe. Le nom a perdu de sa superbe ; depuis quelques temps déjà les ressources pécuniaires se dilapident et les Egerton sont relégués au rang de ces familles aristocrates en perdition dont les mœurs ont plus d'un siècle de retard.

Dans la petite branche dont tu fais partie pourtant, et bien qu'il ne restât qu'une ou deux générations à ta famille avant qu'elle ne s'affaisse, d'anciennes discordes ont refait surface, animées par une hargne nouvelle insufflée contradictoirement par un cœur irlandais. Catherine Sweetman est la digne descendante d'une vieille famille de fées qui n'a pourtant rien d'aristocrate. S'il fallait la décrire en un mot : ce serait caractère. En compétition avec sa sœur pour l'amour d'un triton qui avait tout d'un connard, elle fut celle qui renouvela la haine de ton sang pour les Ò Murchù en mariant un Egerton tout ce qu'il y a de plus anglais. Le cocktail des deux deviendrait bientôt un ressort dramatique absurde pour la petite ville d'Irlande qui avait vu renaître ces vieilles tensions. Bray, où ta mère avait vu le jour avant de partir pour Londres rejoindre son époux.

Les quatre filles et le docteur. Ton père était un baronnet - il espérait donc naturellement un fils pour ne pas laisser perdre son titre. Il fallut pourtant qu'il engendre trois filles avant que tu ne daignes pointer le bout de ton nez. Margaret, l'aînée, aussi douce qu'insipide, dont le spleen gonflait les veines avant même qu'elle ne respire. Agatha, l'ambition et l'arrogance de votre mère, minus sa bienveillance. Susan, insolente et invasive, probablement plus garçonne que tu ne l'as jamais été. Puis il y eut après toi Charlotte, votre cadette, la honte à votre sang, de loin la plus humaine et la plus terre à terre - mieux aurait-il valu que tu sois le dernier. Toi ? Tu étais l'héritier inespéré, dont on ne savait encore s'il fallait en être inquiet ou inconditionnellement fier.

Enfance en reclus. Tu étais une fée et cela impliquait bien des choses. Il vous était difficile de maîtriser vos ailes avant l'âge de raison, c'est pourquoi les Egerton avaient cette tradition de n'exposer leur progéniture qu'à des membres du surnaturel -et essentiellement des fées- jusqu'à leur 11 ans. Mais c'était une vaste famille et les rassemblements immenses rythmaient vos années. Une coutume faisant l'unanimité - exceptée la tienne : tu n'étais pas un enfant social, et tu as vécu tes premières années particulièrement refermé, à demi plongé dans le silence. Enfant malingre, peu reconnaissant, assez désagréable et difficile à comprendre, tu laissais à tout un chacun une impression de mépris et de lourde indifférence qui n'était pas tout à fait fausse. Peu t'importait tes cousins du tiers monde ou tes grands-oncles d'Amérique. Peu t'importaient aussi les jeux et le sport, tu n'as jamais trop aimé crier et courir. Mais défier tes aïeux, tester leurs limites, taper juste, là où c'est douloureux - ton comportement te valut quelques punitions, et quelques bagarres que tu perdis sans doute.

Tu ne t'intéressais à personne, mais tu ne t'intéressais pas à rien. Disons-le, tu étais prometteur : tu t'es plongé dans la lecture, que tu maîtrisas presque en autodidacte pour le peu d'affection que tu avais pour ton précepteur, et sans passer par ces petits ouvrages pastels ponctués d'images au récit un peu trop superficiel. Tu aimais te noyer durant des heures dans ces énormes encyclopédies en dix tomes, et même si tu n'en comprenais pas tous les termes, tu acquis très tôt un vocabulaire et une culture générale plus développés que la moyenne. Tu étais intelligent, mais tu étais surtout curieux, et l'on sait comme l'association des deux fait des étincelles. A un mètre à peine, tu brisais les rêves de tes comparses en leur expliquant le mécanisme de la chute des dents et l'absurdité de la fée qui leur apportait les pièces, de même pour le phénomène de la fécondation, comme pour celui de la naissance. Très tôt, on comprit que tu serais un scientifique ou un médecin - et pour ton père, tu serais le meilleur : un peu de gloire pour redorer votre blason.

Entrée dans le monde. 11 ans n'était pas un âge laissé au hasard, il coïncidait surtout avec l'entrée au secondaire. Et en bon aristocrate au patrimoine confortable, tu fus envoyé à un collège privé de Londres pour ne plus rentrer au domicile familial que les weekends. Tu commenças d'autre part le solfège et les cours de violon, et l'on t'imposa quelques sports où tu ne t'illustras que médiocrement. Ce fut aussi l'heure de tes débuts dans le beau monde, tu étais présenté comme un enfant prodige, malgré une indécrottable expression antipathique. L'occasion pour toi de te rapprocher un peu mieux de tes sœurs : Susan te tirait dans ses mauvais coups et ses farces douteuses, et Margaret vous vendait à votre mère de sa voix désagréable et lancinante. C'était alors Agatha qui plaidait ta cause - elle t'aimait sans que tu comprennes trop pourquoi, alors tu t'es mis à l'aimer en retour. Susan aussi, tu y tenais, même si elle avait une fâcheuse tendance à te critiquer à tout va et à te faire passer pour le dernier des imbéciles : c'est un peu en sa compagnie que tu appris à te laisser rabaisser sans y apporter le moindre crédit, par elle sans doute que naquirent tes penchants masochistes, elle qui la première te fit porter des vêtements de femme en secret tandis que toi tu lui prêtais les tiens. Et Margaret, la douce et désespérée Margaret, qui t'accablait de toute la misère humaine, de toute l'ingratitude masculine : c'est elle qui te parla tant et tant de la mort et du suicide qu'elle te fit goûter à leur poésie. Quant à Charlotte - Charlotte était la plus méfiante, bien qu'à mille lieues d'être malintentionnée. Charlotte était la plus lucide. Mais Charlotte ne disait rien à personne, parce que personne n'écoutait Charlotte.

Margaret. Le premier drame notable eut lieu lorsque votre aînée toucha ses 17 ans. Elle tomba enceinte, la belle affaire - d'un homme de 25 qui ne s'éternisa pas auprès d'elle et fuit devant sa personnalité toxique. Elle n'aimait pas la vie, Margaret, pessimiste comme jamais aucune femme avant elle, sa vie entière portait autant d'espoir qu'un lundi matin d'après cuite. Porter la vie en son bas ventre ! Elle se haït plus que jamais pour imposer la cruauté de l'existence à une fille qui n'avait rien demandé. Alors, celle-ci née, pensez-vous bien : elle voulut la tuer de ses propres mains. Ce fut Susan qui s'interposa de justesse, à grand ressort de cris et de coups de poing. Margaret fut dès lors suivi par quelques psychiatres - et la jeune Alice, qui n'avait pas encore vécu, emportée par les services sociaux afin d'échapper à un destin tragique.

Charlotte. Le second eut lieu un peu plus tard, tu avais déjà quitté Londres pour l'Université de Cambridge, mais j'y reviendrai plus tard. Il fallut que Charlotte s'éprenne d'un homme à son tour - si toutefois on pouvait appeler cela un homme : pour vos parents, il n'était qu'un prolétaire, un moins que rien, un laveur de vitre ou une futilité de ce genre, et surtout rien d'autre qu'un humain. Elle vous quitta, Charlotte, quand votre mère la mit à la porte, car cette petite idiote s'obstinait après l'amour. L'amour que tu ne connaissais pas, l'amour qu'aucun de vous ne voyait comme une chose enviable. Elle s'en alla pour Bray, vers des horizons plus heureux. Plus heureux ? On en rirait, mais patience.

Cambridge. Tu avais mieux à penser à ce moment-là bien sûr. Tes études accaparaient ton temps et ton esprit, tu étais passionné et tu excellais. Indifférent à tes camarades, toujours fourré dans tes ouvrages, les murs de ton dortoir parsemés de notes et de reproductions d'organes. La théorie commençait à te lasser, tu ne te voyais pas professeur, à rédiger la synthèse de ceux qui t'avaient précédé sur le terrain. Tu voulais ta liberté d'agir, de penser, tu voulais tes propres méthodes. Et tu les employas, ces méthodes nouvelles et décriables, lorsqu'il te fallut entamer ta thèse. Tu les employas, lorsque procédant à ton premier meurtre, tu mis sur ta table une femme enceinte et prélevas l'être d'entre ses entrailles. Le fantasme du mort donnant la vie, de la mort avant d'être né. On ne t'accusa jamais du crime, mais l'étincelle passionnée dans ton regard était inégalable - elle charma ton auditoire lors de ta soutenance de thèse, lequel n'hésita pas à te faire passer docteur.

Tu avais commencé à changer, cela se voyait de plus d'une manière. L'intérêt que tu avais pour l'humain ne se limitait plus au fonctionnement de son corps mais s'intéressait peu à peu à d'autres pans de sa personnalité. Tu ne t'enfermais plus dans un monde à part, comme si par le meurtre, tu avais su exporter dans la réalité ce petit jardin secret que ton esprit d'enfant faisait éclore en bourgeons noirs depuis trop longtemps. Plus ouvert, tu t'es mis à copier, imiter, séduire - à jouer, à convaincre, tu as pris tes aises et commencé à vivre. Ta rencontre avec Sirius dans la fin de ta scolarité fut sans doute l'élément déclencheur qui t'intéressa aux autres. Il fut ta première obsession vivante - cet adolescent atypique qui te mit à nu sur pellicule et donc tu dérobas la virginité, ce génie qui s'ignorait encore. Et tu revins parmi les tiens, portant ce nouveau visage, plus avenant, tout sourire. Tes passions, tu ne les soupçonnais plus : tu l'avais vue, la mort, enfin. Et tu n'en pouvais plus de ne plus la voir. Tu fis ton pied de nez à leurs attentes et tu t'en allas tête haute esprit léger, vers un cimetière de la périphérie londonienne dont le gardien venait de succomber.

Cimetière. Fort, tu ne l'avais jamais été ; le sport était un peu ton antéchrist. Creuser ne fut pas de tout repos, mais pour cette fois, tu t'y livrais avec délice. Tu pris goût à l'effort, à la sueur tâchant ton front moucheté, au soleil crevant le tissu étiré de ton dos. Creuser, et tu le faisais seul, tu le faisais à la main, tu te tuais à la tâche et tu en redemandais. Tu ne connus pas de vie sociale pendant près de six mois, tant mieux d'ailleurs puisque ta famille ne voulait plus entendre parler de toi. Un fossoyeur dans la famille, mais quelle honte ! Mais tu t'en foutais, toi, tu ne t'intéressais qu'à tes tombes, tu ne parlais qu'à tes morts, et tu étais ravi qu'ils ne te répondent pas.

Puis tu as pris tes marques, et ta face enjouée put reparaître dans le beau monde. Trop citadin dans l'âme pour te priver de cet air élitiste, mais ta présence faisait grincer des dents - surtout celles de ta mère qui s'efforçait tant bien que mal de te ramener à la raison. Mais il n'y avait rien à faire, ton obsession s'est dessinée, précisée, endurcie, et tu as recommencé à écrire. En secret, tu t'es mis à déterrer les morts - la science, ta première âme sœur, te manquait. Tu as repris tes recherches, tes vieux cahiers, tu t'es improvisé chirurgien, tu as étudié la mort et elle t'a tout appris. Ce nouveau caractère, cette voix trop douce, trop discrète, cette précision dans les gestes, ce souci du détail. Tu t'es remis à tuer, à quatre ou cinq reprises ; violer les lois en devint presque une routine. Pour toi c'était une véritable renaissance, enfin tu savais quelle était ta place dans l'organisme du monde.

Et tu as continué, inlassablement, tu n'en avais jamais assez. Tes nuits raccourcissaient, tu te consumais sitôt que tu n'avais plus rien à faire. Tu t'es mis à collectionner, à chercher au plus inhabituel, au plus difforme, au moins admis - naturellement, tu t'es intéressé à la maladie et au surnaturel. Et Scotland Yard, que tu ne cessais d'éconduire avec un peu de poussière de fée quand leurs pistes approchaient d'un peu trop près ton cimetière. Tu as initié des dizaines de recherches et d'ouvrages, très peu que tu fus en mesure de finir, et tant que tu ne pouvais tout simplement pas publier. Et s'il y a bien un sujet où tu étais passé maître, c'était bien sur l'effet de tes dons de guérison sur la putréfaction des corps - à tel point qu'à force de travailler sur celle-ci et sur la régénération des cellules, tu t'es même mis à envisager la question de l'immortalité.

Meredith. Ton addiction s'accrut de jour en jour, jusqu'à celui fatal où ton regard s'attarda sur un visage en larmes. Elle portait le noir du deuil, les joues creusées, les abysses brunes sous son regard. Tu t'en épris au premier coup d’œil, puis ce furent les premiers balbutiements d'une romance de cimetière. Tu la revis, et revis encore - bientôt tu ne vis plus qu'elle. Quoi qu'elle t'ait demandé tu l'aurais fait, ce qu'elle comprit sans mal : te prenant pour un illuminé trop crédule, elle s'inventa une passion pour la mort de sorte à te ressembler. C'était ton titre et ton argent qu'elle convoitait hélas, et il fallut donc peu de temps pour que tout ceci ne dégénère. Une fois la main mise sur ta petite fortune, elle avait compté fuir avec cette autre femme - cette femme répondant au doux nom de Agatha Egerton, quoi que tu ne le sus jamais.

Mais tu ne vis rien de tout cela, idiot que tu es. Tu étais fou d'elle à ce point que tu t'es mis en tête de l'épouser. Seulement, tu étais conscient que tes passions n'étaient pas tout à fait banales et qu'il y en avait une large partie que Meredith ne soupçonnait encore. Il fallait que tu en aies le cœur net, c'est pourquoi tu l'as prise par la main un soir et lui as demandé de te suivre. Elle était dans ta poche, ce jour-là, cette petite bague qui devrait t'attacher à ses chevilles pour l'éternité. Tu étais trop confiant - de but en blanc, exposant ton musée morbide, tu lui as tout avoué. Peut-être était-ce une erreur, qui peut le dire ? Tous ces mensonges qu'elle avait prononcé pour te convaincre se mirent à lui brûler la gorge devant l'ampleur de tes crimes. Elle perdit ses couleurs et te déversa au visage tout ce qu'elle aurait pu dire de pire, crachant impitoyablement sur tout ce qu'elle t'avait juré.

La colère ne t'avait jamais pris si furieusement, à tel point que quelques unes de tes articulations flanchèrent par tes seuls tremblements de rage. Ta propre pelle asséna le coup fatal, si violemment que son crâne se fendit en un craquement sinistre et qu'elle s'effondra raide dans une mare écarlate. Tu avais perdu pied, Basil, tuer ne t'avait pas suffi, et tu n'avais pas encore cessé de l'aimer. Tu baisas dans un silence terrible ses lèvres inanimées et t'approprias sa chair avant qu'elle ne refroidisse, puis tu disloquas sa nuque et fit de sa carcasse un véritable travail d'orfèvre. Son crâne, depuis lors, repose sur l'étagère de ta chambre, et tu lui parles quelques jours quand tu n'as rien à faire. On ne s'étonnera pas que tu n'aies plus rien espéré de l'amour après cette infortune.

Charlotte, encore. Tu avais pourtant bien assez à penser, mais la vie décida de ne pas te faire attendre. Un drame supplémentaire mit les Egerton sans dessus-dessous, la disparition de Charlotte. Et comme pour tous les drames de votre famille, ce n'était pas le fruit du hasard. Charlotte, évaporée à Bray ! Pour ta mère, c'était l'évidence : les Ò Murchù, ces tritons de malheur, en étaient responsables. Alors elle te pressa, toi qui était inutile et qui n'avait rien d'autre à faire, de t'y rendre pour tâcher de la retrouver. La police était incompétente, et ton père n'aimait rien moins que le scandale. Tu as refusé bien sûr - parce que tu te fichais bien du sort de ta sœur. Et de manière générale, elle ne manquait à personne, sauf peut-être à Susan. Votre mère n'avait jamais autant aimé sa cadette en dix ans que depuis qu'elle s'était volatilisée, et tu trouvais cela d'une hypocrisie incomparable. Alors tu refusais, mais à force de trouver son visage acariâtre devant ta porte tous les matins, tu t'es trouvé peu à peu dans l'incapacité de poursuivre tes activités illicites et tu as finalement cédé à la pression maternelle.

Ce que tu ignorais, que tout le monde ignorait d'ailleurs, c'était la raison profonde de cette disparition, mais je l'expose ici car tu le sauras bientôt. Il fallut que Charlotte commette une adultère, et que cette adultère lui fasse accoucher de jumeaux. Ces neveux que tu chéris au point d'envisager de tuer leur père, alors que leur véritable géniteur n'est autre que Gidéon Ò Murchù. Castiel n'a pas été fou de joie quand il l'a appris, mais ta mère n'aurait pas fait mieux. Elle aurait sans doute égorgé sa fille de ses propres mains si elle avait appris que ses petits-enfants lui venait du triton qu'elle avait aimé autant qu'elle l'avait haï. Cela fait deux ans maintenant que ta sœur est en vie dans un état à peine humain, aux mains de ce fou qui en est aujourd'hui presque ta Némésis.

Bray. Que d'aventures t'attendaient dans cette petite ville de bord de mer. La tête remplie de sombres pensées, tu t'y étais rendu dans l'idée de boucler au plus vite cette affaire, de venger ta mère en tuant Hécate afin qu'elle te laisse en paix, de retrouver Charlotte pour l'achever toi-même, puis de retourner d'où tu étais venu pour retrouver tes cadavres. Mais les choses ne se passèrent pas comme prévu, et ce ne fut pas Hécate mais Phoebe que tu rencontras la première de la famille Ò Murchù. Phoebe, qui se laissa séduire au lieu de se laisser tuer. Phoebe, qui te plut assez pour qu'au lieu de sa mort tu ne lui donnes un fils.

Tu t'es plu à Bray, et cela tu ne l'avais pas vu venir. Ce qui a fini de te convaincre de rester, ce furent les liens que tu tissas avec une organisation surnaturelle, qui te permirent de développer tes petits projets loin du regard inquisiteur de ta mère. Tu es entré comme scientifique au Dux Tenebris, et tu y as trouvé un tel avantage que tu n'étais plus aussi pressé de rentrer. Tu avais tes neveux à protéger aussi, tu les croyais ciblés par les Ò Murchù et tu refusais de quitter la ville tant que tu n'aurais pas arraché à ton exécrable beau-frère sa dernière étincelle de vie. Et Charlotte ! Disons-le, tu te fichais bien de la retrouver sauve, mais tu étais assez curieux pour vouloir connaître le fin mot de l'histoire.

Puis il y eut le ras-de-marée, et suffisamment de morts pour que tu te trouves une place comme fossoyeur et gardien de cimetière. Tu emménageas avec ton cousin et ta chienne en face du manoir d'un sociopathe cannibale, tu pris tes marques, assez pour ne plus vouloir quitter ces quelques repères. Il y eut la naissance d'Ambrose, dont tu ne te souciais guère - Phoebe voulait que son fils ait un père, toi tu ne t'étais soucié que de savoir s'il serait une fée, un triton ou un monstre, et tu l'oublias sitôt que tu eus ta réponse. Tu as retrouvé Sirius, et tu t'es trouvé un nouveau jouet. Un charmant mystère se faisant appeler Kochtcheï, et dont il te fallait punir la curiosité autant que tu crevais d'envie de l'encourager. Une amitié à sens unique, une obsession pour t'attacher un peu plus à la pauvre Bray.

Castiel Ò Murchù fut finalement arrêté, et le cadavre de Charlotte resurgit le jour suivant sur ta table d'opération, quelques semaines à peine après qu'une oracle du nom de Emily Dunhman ne soit venu te trouver et te partager quelques visions au sujet de ta sœur. Tu as appris son infidélité avec le patriarche Ò Murchù, tu as appris quel sang coulait dans les veines de tes neveux. Et tu as remis la main sur ce corps honni trop familier, qui parlait de lui-même et exposait ses années de torture à ta curiosité. Cela te fait un souci de moins, mais tu as trop à faire encore. Rien n'est terminé avec les Ò Murchù, et Kochtcheï a fini par davantage te tolérer. Tu es trop empêtré dans cette ville de merdre et ses enjeux pour t'en défaire.

Salut salut ! Moi c'est Mos et je débarque du haut de mes 20 ans. J'aime les moches parce qu'on se les fait pas piquer, je déteste perdre l'inspiration et on me dit souvent que je fais pitié. On me verra dans les parages quotidiennement. Je suis fier(e) de dire que j'ai découvert le forum grâce à moi-même et d'ailleurs je le trouve indémodable. Je suis un inventé et puis je tenais à terminer en vous disant que je suis désolée par avance pour mes temps de réponse ! Une toute dernière chose: avoir un rp d'intégration avec l'un de nos parrains: Non

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I wonder how the Jekyll coped, to know he was the Hyde | Basil
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