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 Welcome my dear [Basil]

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Arrivée pluvieuse
De fines gouttes de pluie percutaient les vitres du Taxi, le temps semblait se calmer plus elle se rapprochait de sa destination. De ce qu'elle avait appris Bray avait eut son lot de mauvais temps  ces derniers jours. Bray en conservait encore les traces et c'était un miracle si elle avait pu trouver un moyen de véhicule pour atteindre l'endroit où elle voulait se rendre.  Elle fronça légèrement des sourcils, une Egerton utiliser ses pieds ? Ou pire loger dans un hôtel miteux ?! L'idée était tout bonnement inacceptable. Finalement elle avait réussit à convaincre une compagnie de taxi de se débrouiller pour lui dégoter un chauffeur. Bien sûr il aurait un pourboire, mais moindre, car elle avait dut insister. Elle n'aimait pas insister, les habitants de cette ville allait vite l'apprendre. Ils avaient tout intérêt. Légèrement fatigué, elle s’assoupit légèrement, laissant appuyant sa tête sur la vitre froide du véhicule. Les voyages quelques soient leurs durées la fatiguait toujours, de cette fatigue lasse qui favorisait les moments d'introspections. Elle se sentait comme isolée de tout ce qui l'entourait : le bruit de la pluie, la radio du taxi, les paroles insipides du chauffeurs, les charmants jappements de Watson posé sur ses genoux -elle avait sorti de sa cage cette petite boule de poile en jetant un regard noir au chauffeur lorsque celui-ci avait tenté d'émettre une plainte. Tout ça ne devenait plus qu'un arrière fond sonore, quasi inaudible, elle était comme seule avec elle même, un tête à tête psychique.

L'Irlande. Voilà un lieu où elle n'aurait jamais cru se rendre de son plein gré. Quitter Londres elle ne l'avait fait qu'une fois et finalement la ville l'avait rappelé à elle. Pour son plus grand malheur à l'époque mais qui sait ce qu'elle saurait devenue si elle était restée hors de Londres. Elle serait peut-être encore sous la coupe de ce monstre. Elle ne devait pas penser à ça, elle avait triompher après tout mais pour une raison inconnue son passé lui revenait en mémoire. Quitter Londres la rendait bien mélancolique, à point tel qu'elle se mit à penser à son fils Edward. Elle l'avait laissé chez ses grands-parents, il y était bien, elle était incapable de l'éduquer et tant qu'à faire ses parents se montraient utiles. Pour une fois. Bientôt ils allaient retrouver leur inutilité, Edward irait dans un pensionnat, elle avait déjà régler les formalités au plus grand désespoir de sa mère.  Celle-ci devenait de plus en plus gâteuse avec l'âge au moins son père avait eu le bon sens d'approuver l'idée. Un Egerton devait se former dans le monde extérieur, dans le meilleur du monde extérieur bien sûr mais l'extérieur tout de même. L'Irlande et Bray faisait partie du monde extérieur mais certainement pas le  meilleur endroit. C'était un pur mystère que cette misérable ville contienne autant de surnaturels, un peu de merveilleux dans ce lieux boueux où ne poussait que des patates, peut-être le fait que ce lieu soit si perdu en était la raison. Les surnaturels étaient ''tranquilles'' puis qu’aucun humain digne de ce nom irait s'enterrer dans cette ''ville''.  

Le fait que sa sœur aînée est choisie cet endroit pour élever ses adorables neveux était un autre mystère, un mystère complet même. Quelle idée d'éduquer d'aussi charmants enfants dans un tel endroit. Si encore le père était à la hauteur cela aurait put compenser la qualité discount des lieux mais c'était loin d'être le cas. Agatha grimaça, sa sœur, cette idiote avait trouvé le moyen de les embêter encore plus que ordinaire. La gourde avait réussit à disparaître de la circulation laissant enfants et ce qu'on pouvait à peine qualifier de mari seuls. Il avait fallut envoyer Basil, son cher frère à sa recherche et l'éloigner d'elle et de Londres. Décidément Lindsey n'avait fait que leur apporter que des tracas. En plus elle ne se faisait guère d'illusion sur le sort de celle-ci : elle devait être morte. Les O Murchù étaient certes Irlandais, tritons et tout un tas d'autres  choses déplorables mais certainement pas patient au point de supporter l’aînée Egerton. En tout cas si Agatha avait été la kidnappeuse elle l'aurait vite tuée. Oui elle avait peu d'estime pour sa sœur elle ne l'avait pas caché à ses parents. Cependant elle avait acceptée leur requête : sa sœur était ce qu'elle était mais elle méritait qu'on éclaircisse son sort et qu'on la sauve si les miracles existaient. Elle adorait son frère mais la forcer à se rendre en Irlande pour le secouer tout de même il avait fait fort. Pour la peine elle l'embêterait sur sa ''carrière'', si on pouvait appeler ça une carrière, et sur le fait que le bougre était toujours pas marié. 32 ans c'était l'âge parfait pour se marier et perpétrer la descendance.  Il ne fallait pas attendre trop longtemps sinon il allait attirer les jeunes vénales.

Au moins elle allait revoir son frère, cela faisait un certain temps, elle espérait juste qu'il n'est pas encore fait trop de chose incongrue. Elle ferma les yeux et esquissa un sourire amusé, elle se berçait d'illusions, elle savait pertinemment que son frère n'avait pas du se gêner pour faire des siennes. Il avait toujours été comme ça, on lui tournait le dos une seconde et gare à la surprise…. Mais c'était ce caractère mutin et cette extravagance qui rendait son frère si irrésistible. Seuls ceux qui au-dessus de la masse pouvaient apprécier à sa juste mesure l'héritier actuel de sa branche des Egerton. D'ailleurs voir ceux qui appréciaient oui ou non son frère allait être un bon moyen de faire le tri dans ses futures fréquentations à Bray.

Elle rouvrit les yeux quand le bruit du crissement se fit entendre à ses oreilles, le taxi était enfin arrivé à la demeure de son frère et de son cousin. Heureusement que la présence de sa famille en cette ville de Bray ne se limitait pas à sa sœur et à son satané ''beau-frère''. Sinon il aurait été difficilement supportable d'y vivre. D'un geste elle pria le chauffeur de sortir ses affaires et de les amener à la porte tandis que, Watson sous les bras, elle sortait avec une certaine élégance du taxi qui était loin d'être un carrosse. Après avoir congédier le chauffeur et lui avoir, de son point de vue, laissé  un pourboire minable, elle se dirigea vers le but de ce voyage, de son départ de sa chère Londres. Il avait complètement cessé de pleuvoir. Il lui suffisait de toquer à cette porte et son histoire continuerait de s'écrire.  Agatha sourit, décidément les voyages la rendait bien trop poétique, c'était déplorable. Cela aurait put aller si au moins si ces traits d'esprits étaient de bon goût mais ce n'était même pas le cas. Elle avait fait mieux. Elle attendit un instant, leva la main et toqua avec une certaine théâtralité. La porte s'ouvrit presque immédiatement.
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Welcome my DearAgatha & Basil & Alix Finalement, je m'étais plutôt bien fait à la vie avec mon cousin. Je pensais que ce serait plus difficile que cela. Mais Basil n'était pas quelqu'un d'envahissant. Il laissait peut-être des choses assez incongrues derrière lui de temps à autres, cependant, il était quelqu'un de respectueux et je ne regrettais pas d'avoir accepté cette colocation. Il faut dire que je n'aimais pas vivre seul non plus. Certes, je ne passais pas mon temps collé à Basil, mais savoir qu'il y avait quelqu'un d'autre dans cette maison avait quelque chose de rassurant. Tout du moins, de mon avis. Je ne savais pas trop ce que mon cousin pensait de tout ça. Mais j'osais imaginer qu'il appréciait cette colocation aussi. Sinon il serait sans doute déjà parti.

C'était assez fou de se dire que la vie avait reprit tranquillement son cours malgré tout ce qui s'était passé en ville. Ce n'était pas comme si nous avions vraiment le choix non plus. Nous n'allions pas passé notre vie à pleurer sur les victimes du tsunami. Il fallait aller de l'avant. Personnellement, j'avais presque réussi à m'en convaincre. J'avais parfois un peu des moments de nostalgie, concernant Jägger, encore et toujours, évidemment. Je ne devrais sans doute pas. Mais que voulez-vous, j'étais du genre à m'attacher beaucoup aux autres et à avoir du mal à les laisser partir. C'était assez paradoxal alors que j'avais été le premier à quitter Bray dès que j'en avais eu l'occasion. Cependant, j'avais fini par y revenir. Donc est-ce que ça comptait vraiment ?

Dans l'ensemble, tout cela ne m'empêchait pas de passer une bonne soirée. Il était tard, mais j'étais lancé dans une série et vous savez ce que sont ce genre de chose. On se dit « aller un épisode et je vais dormir », mais on continue de regarder jusqu'à s'endormir devant le poste. Puis j'étais tellement bien là, avec une tasse de thé, enroulé dans ma couverture, et le doux son de la pluie qui frappait contre les carreaux. C'était difficile de trouver un cadre plus agréable. Peut-être que si j'avais eu quelqu'un avec qui regarder cette série… En dehors de Mary. Mais à mon plus grand soulagement, la chienne de mon cousin devait être enfermée avec lui en ce moment. Je n'avais aucune idée de ce qu'il faisait ce soir d'ailleurs. J'aurais bien envie de dire que, vu l'heure, il devait dormir. Mais avec Basil, il fallait toujours s'attendre à tout.

D'ailleurs en parlant de ça… j'avais fini par consentir à abandonner ma place dans le canapé, mais seulement pour aller recharger ma tasse en thé. J'étais bien plus friand de bière, mais à cette heure là et vu la température, une boisson chaude était bien plus adaptée. D'accord, il ne faisait peut-être pas si froid que ça non plus. Mais j'avais froid. J'avais toujours froid de toute façon. A croire que j'avais beau être né dans ce pays, il n'avait jamais réussi à m'apprendre à être moins frileux. Une assez triste affaire quand on y songe. Bref, tout ça pour arriver à ce fameux instant. J'attendais que mon eau finisse de bouillir lorsque j'entendis frapper à la porte.

La scène était presque digne d'un film d'horreur. La nuit, la pluie, le calme et soudainement quelqu'un qui frappe à la porte… Perplexe, je quittais immédiatement mon poste pour aller ouvrir la porte. Quelqu'un de prudent serait sans doute aller s'enfermer quelque part. Cependant, je ne voyais pas qui pourrait nous vouloir du mal à Basil et moi. Et s'il y avait quelqu'un derrière cette porte, je n'allais pas le ou la laisser attraper froid sous la pluie. Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant que la personne à la porte n'était autre qu'Agatha, ma cousine, la sœur de Basil. Si son arrivée était prévu, je n'en avais nullement eu connaissance.

- Agatha ! Ca fait un bail !

Il faut dire qu'en dehors des grands repas de familles organisés, je n'avais pas souvent l'occasion de voir la branche de la famille liés au Egertons, vu qu'ils vivaient à Londres. A présent, je vivais avec Basil, donc c'était un peu différent. Puis quelque part, j'avais toujours été un peu plus proche de Basil que de ses sœurs. Ainsi, il me semblait que notre derrière rencontre avec Agatha remontait à quelques années déjà. Rapidement je m'écartais pour la laisser rentrer. Je n'allais pas laisser ma cousine dehors. Même si je me doutais bien qu'elle n'avait pas l'intention de rester sous la pluie non plus.
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Basil Egerton
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Welcome my dear
feat Agatha V. Egerton & V. Alix Sweetman
La fortune et le hasard sont des mots vides de sens qui sont nés du cerveau des poètes, et qui, selon toute apparence, doivent leur origine à la profonde ignorance dans laquelle croupissait le monde lorsqu’on donna des noms vagues aux effets dont les causes étaient inconnues. Trois coups fermes à la porte d’entrée, ils n’étaient pas dus au hasard mais ce n’est pas pour autant que tu t’y étais attendu. Tu as décroché ton regard de l’Anti-Machiavel un court instant, avant de t’y replonger presque aussitôt. Ce n’était pas vraiment ta tasse de thé, ce bouquin - ça parlait de politique, et en prime de politique dépassée, c’était presque une antiquité. Comment être un bon monarque et comment ne pas l’être. Tu t’en moquais assez, en fait c’était surtout pour ta culture générale, tu avais déjà lu Le Prince et comme c’était assez court, tu avais décidé de te lancer. Il était encore tôt, du moins à tes yeux, puisque ton cousin était encore debout. La nuit était déjà tombée, comme de coutume à cette période de l’année, un gris souris avait pris le ciel derrière la couverture morcelée des nuages. Il bruinait, mais tu avais laissé la fenêtre ouverte pour profiter de l’air frais.
Tu t’étais calé sur un siège confortable, poursuivant ta lecture à la lumière d’une lampe de bureau médiocre. Le vrombissement d’un moteur de voiture t’était parvenu jusqu’à l’étage, mais tu y avais prêté assez peu d’attention. Enfoncé dans le rembourrage du dossier, Mary couchée sur tes pieds, le bas de tes jambes de pantalon remontant à mi-mollet et découvrant la peau tatouée. Dans le même temps, il faut bien l’avouer, tu te demandais qui ce pouvait être à l’étage inférieur, à cette heure tardive, mais il était hors de question que tu fasses l'effort d’ouvrir alors que ton cousin pouvait s'en charger à ta place. Tu n’attendais personne, du moins aux dernières nouvelles. Sans doute était-ce pour Alix. S’était-il trouvé une copine ? Si tel était le cas, il ne t’en avait rien dit, et ce n’était pas vraiment surprenant. Un ami peut-être ? Ou quelqu’un venu lui chercher des ennuis ?

Agatha. Ton cousin l’avait exclamé assez haut pour que le nom parvienne à tes oreilles. Tu avais cessé ta lecture aussitôt, affinant tes sens pour percevoir la suite. Un bail ! Et le bruit des talons, cette démarche autoritaire, volontaire, presque provocatrice. Ça ne pouvait être qu’elle. Tu t’es redressé d’un bond, abandonnant l’ouvrage sur le coussin de cuir, écartant Mary des pieds avec une protestation soufflée. Tu as failli trébucher sur elle, il faut dire, en essayant de te précipiter jusqu’à ton armoire. Tu avais ces mouvement hatifs de l’homme empressé, tu as tiré le battant pour accéder à ton miroir et t’arranger du mieux possible pour te donner l’air présentable. Il était tard - tu avais abandonné tout ce qui était veston et tu traînais dans ta chemise brune un peu froissée rentrée dans le pantalon, les pieds nus, la tignasse décoiffée. Tu as lissé de ton mieux les plis avec les mains, mais les manches, tu les as gardées retroussées. Puis tu as fait de même avec le pantalon dont tu avais tacheté d'encre le coton beige ça-et-là, faisant de ton mieux pour lui faire atteindre tes chevilles, mais il les effleurait à peine, parce que tu les portais toujours trop courts. Tu as arrangé ton col, tu n’avais même plus de ceinture. Tu as centré tes boutons, du moins ceux qui étaient encore attachés, et puis tu es sorti en trombe, en te passant la main dans les cheveux pour arranger le désastre et te faire beau. Tu as dévalé les marches, à un rythme régulier, tu devais avoir l’air un peu stupide mais ça, tu ne t’en souciais jamais. Tu t’es arrêté une première fois sur la dernière marche, attrapant la tête de poteau, émergeant ta tête curieuse de derrière un pan de mur pour regarder.
Elle était là, rayonnante comme à son habitude, et tu as attendu qu’elle porte son regard sur toi pour étaler un sourire sur tes deux joues. Depuis combien de temps tu ne l’avais pas vue ? Vous vous voyiez bien moins souvent depuis que tu avais quitté Londres, et même si elle ne te manquait pas vraiment, tu avais toujours beaucoup de plaisir à la voir. Tu as mis le pied à terre et tu es allé jusqu’à elle pour l’embrasser et l’accueillir comme il convenait. « Agatha! Toujours aussi ravissante. Tu aurais dû me dire, je serais venu te chercher. » Mary t’avait rejointe, intriguée de te voir ainsi excité - à te sauter dans les jambes pour partager ta joie, comme à son habitude. Il n’y avait rien de plus incurable que sa stupidité, mais la tienne à cet instant n’était pas mal non plus. « Tu as fait bon voyage ? » Ah, les banales formalités. En fait, ce n’était jamais qu’une façon détournée de lui demander de te raconter l’aventure - le bon voyage aurait pu ne pas l’être, tu aurais été réjoui de la même façon, et peut-être même plus si la raison en était passionnante. En fait, tu en venais même à souhaiter qu’il ne l’ait pas été.
☾ anesidora
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Le seul et l'unique
La porte s'ouvrit sur son cousin, à la mine perplexe. Il avait de quoi après tout elle arrivait à une heure tardive mais cela ne préoccupait guère Agatha. Elle n'était pas du genre à se soucier de ce genre de détail, sa présence n'était jamais véritablement gênante. Quoiqu'il arrivait ou quoiqu'il se passe. De plus selon les commérages de sa mère, Alix n'était pas marié ou du moins en concubinage. Information qui avait son importance : qu'Alix ait un compagnon elle s'en fichait mais vu la proportion de sa famille à avoir un goût déplorable pour se choisir un compagnon de vie, il aurait eut fort à parier que le compagnon ou la compagne soit un.e énergumène peu fréquentable.  Agatha n'était médisante, elle était réaliste, elle avouait elle même qu'elle était aussi victime de cette tare familiale. Edward et Meredith pouvait en témoigner.

- Oh Alix, tu n'as pas changé. Toujours aussi charmant !


Sourire éclatant affiché sur son beau visage, elle tapota la joue de son cousin avant de rentrer dans sa demeure provisoire. Elle avait dit ses paroles en l'air, sur un ton badin quoique à peu affectueux. Cela faisait longtemps en vérité qu'elle n'avait pas vu son cousin. Leur dernière rencontre devait même remonter à plusieurs années. Les Sweetman ne s'étaient pas rendu régulièrement à Londres, rendant difficile tout approfondissement de leur relation. Alix lui était surtout sympathique car il faisait partit de sa famille. Elle n'avait rien à lui reprocher et il avait gentiment hébergé son frère jusqu'à maintenant. Elle l'en lui était reconnaissante au fond. Basil pouvait très bien se débrouiller seul mais Agatha n'aimait pas l'imaginer seul livrer à lui même. Elle sourit intérieurement en se disant qu'elle était une vraie mère poule quand il s'agissait de son frère. Elle s'avança de quelques pas dans ce qui devait servir de salon, le bruit de ses talons résonnant sur le carrelage, détaillant d'un peu plus près le nouveau logis de son grand frère. Le tout était plutôt cosy, une atmosphère chaleureuse y régnait  et la pièce avait l'air d'être tout à fait confortable. Ce qui était sans doute du fait de son cousin, Basil n'avait jamais été une fée du logis. Personne n'était parfait même si honnêtement il l'était bien plus que la majorité des personnes.

- Comment vas-tu depuis le temps mon cher cousin ?


Une question jetée en l'air, tout en passant un doigt sur un des meubles pour en vérifier la poussière, en attendant que son frère lui fasse l'honneur de se présenter à elle. Ce n'était qu'une question de temps. Elle le sentait sans vraiment savoir pourquoi. L'instinct féminin peut-être. Ou tout simplement qu'elle n'imaginait pas un seul instant que son frère n'arrive pas, sa vanité étant bien plus forte que sa raison dans ce cas précis. Agatha était comme ça, toujours convaincue que tout allait selon le sens qu'elle souhaitait. Quand ce n'était pas le cas elle s'arrangeait alors pour que ce soit le cas. Un bruit sourd dans le lointain alerta ses sens et l'interrompit dans son inspection ménagère certes superficielle mais au fond cela n'avait pas vraiment d'importance. Elle ne comptait pas vivre chez son cousin peut-être quelques temps tout au plus. Le temps qu'elle trouve un habitat convenable. Sur cette pensée, après un petit temps d'attente, elle tourna sa tête vers la direction du nouveau venu, sourire aux lèvres. Sourire sincère, le genre de sourire qu'elle ne réservait sans doutes qu'à lui, qu'à Basil.

- Mère et père t'ont envoyé un courrier, tu l'as sans doute égaré ou c'est le service postal de ce pays qui se dégrade de jour en jour. Les deux options sont autant probables  l'une que l'autre, tu ne penses pas ? L’interrogea-t-elle avec une intonation taquine dans la voix.

Ce qu'elle omettait  de dire c'est qu'elle n'avait aucunement pris la peine de vérifier si le message était parvenu à destination. Ou tout simplement d’appeler son frère vu que ses parents étaient restés coincés au moyen-âge.

- Ou ils t'ont appelés et tu as ignoré leur appel. Tu es si occupé par tes tombes que de mon côté j'ai personnellement laissé tomber l'affaire.

Ces dires pouvaient être pris comme des reproches mais ce n'était pas le cas, elle aimait juste se moquer gentiment de son frère. Ce frère qu'elle semblait n'avoir jamais quitté si ce n'est de quelques minutes.  D'un pas avant de rejoindre son frère, elle glissa son manteau sous les bras de son cousin , dévoilant sa tenue impeccable et lui mit Watson sous les bras. Totalement libre de ses mouvements elle se dirigea vers son frère avant de l'étreindre rapidement mais tendrement. Ignorant alors royalement le propriétaire des lieux, son cousin.

- Oh tu penses. Le service première classe des trains n'en porte que le nom et je ne parle même pas du service de taxi de Bray… Mais bon nous sommes pas à Londres j'imagine que je dois être tolérante.

Tout en parlant, elle se mit à froncer des sourcils en jaugeant son frère. L'état de sa tenue était déplorable, du mieux qu'elle put elle essaya de défroisser le tout mais peine perdue. Elle retint un soupir mi-agacée mi-amusé quand elle aperçut la tâche d'encre sur le pantalon. Pantalon beaucoup trop court d'ailleurs.

- Mais parlons plutôt de toi, veux-tu, regarde ton état. Est-ce digne d'un grand-frère ? Je ne crois pas. Ni d'un potentiel futur époux ou de quelqu'un qui cherche un parti. Lança t-elle en riant légèrement.

Après une dernière tentative de rendre son frère plus présentable, résultant un abandon devant l'ampleur de la tâche, elle se dirigea vers le canapé ou elle s'assit en croisant ses jambes. Tout en continuant à ne pas prêter attention à Alix qui semblait se débattre dans un coin. Ce n'était pas méchant mais son frère lui absorbait toute son attention.

- Enfin soyons un peu plus sérieux. Comme tu ne semble  pas avoir été prévenu j'ai été chargé par nos chères parents de venir te voir. Surveiller serait le terme le plus juste. Ils s'impatientent, ils aimeraient bien savoir ce que devient notre idiote de sœur.

Son sourire avait disparut pour laisser place à son air autoritaire et agacé de tout les jours. Évoquer sa sœur suffisait pour cela. En plus évoquer Lindsey lui rappelait désagréablement son beau-frère. Avec un peu de chance Basil allait lui annoncer que cette erreur de la nature avait disparu le temps qu'elle arrive de Londres. Une bonne nouvelle de cet acabit lui ferait voir Bray sous un autre jour.
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Welcome my DearAgatha & Basil & Alix Je souris poliment à la réponse de ma cousine. Je n’étais pas sûr d’avoir quoique ce soit de charmant à une heure pareille. Enfin sauf si Agatha appréciait les mines fatiguées et les cernes sous les yeux rougis par trop d’heures passées devant l’écran. J’avais toujours eu du mal à comprendre les motivations de ma cousine. Tout était dans les apparences et les bonnes manières avec elle. Il faut dire que ce n’était pas une Egerton pour rien. Mais parfois j’avais vraiment du mal à croire que nous étions de la même famille.

-Haha ! Ca va super et toi ?

Notre conversation n’allait guère loin avec ça, même moi j’en avais conscience. Agatha semblait avoir commencé une inspection des lieux - ce qui me mettait assez mal à l’aise. Je redoutais le pire, mais Basil fit son apparition, ce qui détourna l’attention d’Agatha. C’était adorable d’assister aux retrouvailles du frère et de la soeur. S’ils ne se sautaient pas au cou en se disant à quel point ils s’étaient manqué, il n’était pas compliqué de lire dans leur regard et leur sourire qu’ils étaient heureux de se retrouver.
J’étais un peu jaloux d’une telle relation. J’aurais aimé avoir moi aussi un frère ou une soeur à qui tenir de la sorte. Mais je n’allais pas me plaindre non plus, j’aimais ma famille telle quelle. Je m’éloignai un peu des Egerton pour leur laisser de l’espace et ne pas être le cousin trop envahissant. Mais avant que ne puisse partir trop loin, Agatha me colla son manteau entre les mains. Je ne fis pas de commentaire. De toute façon si elle ne l’avait pas fait, je lui aurait proposé de le prendre.

Puis à mon plus grand désespoir, ma cousine me colla également son cher Watson entre les mains. Je me figeai immédiatement, maintenant je comprenais bien mieux la source de mon malaise en voyant arriver ma cousine. Si je savais quoi faire du manteau, j’étais censé faire quoi du chien ? Je n’allais pas le garder dans les bras toute la soirée. J’avais bien envie de crier et de le laisser tomber au sol, mais je n’étais pas sûr qu’Agatha apprécie un tel traitement. Par Mélusine, c’était quoi leur problème aux Egerton avec ces bêtes là ? Ils ne pouvaient pas préférer les chats, les hamsters, les lapins ? Ou je ne sais pas moi… les ornithorynque même ! Tout, n’importe quoi ! Mais pas ces êtres diaboliques qu’étaient les canins !

Agatha et Basil poursuivaient leur conversation dans le salon alors que je m’éloignais pour me débarrasser du monstre que j’avais entre les mains. Lorsque je fus dans la cuisine, je posais Watson au sol, le temps d’aller trouver un ceintre pour le manteau d’Agatha. A mon retour, le corgi ne cessait pas de me tourner autour et d’aboyer. Il semblait protester que je l’ai posé au sol. Mais il était bien hors de question que je touche à nouveau à ce truc poilu un jour ! Je fus quand même gentil avec lui et lui mis un bol d’eau à côté des gamelles de Mary.

D’ailleurs, à parler du beagle, l’agitation de Watson avait dû la réveiller et Mary débarqua à son tour dans la cuisine toute joyeuse. Apparemment, les deux chiens aussi étaient heureux de se retrouver, mais je trouvais ça bien moins mignon. Surtout qu’à présent ils étaient à deux pour courir entre mes pieds alors que j’essayais tant bien que mal de faire du thé… Que du bonheur...
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Basil Egerton
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Radieuse, resplendissante, éblouissante - devant l'éclat de son sourire, ton esprit ne tarit pas d'éloge. Elle est ravie de te voir, ce qui ne l’empêche pas de t’accueillir par une critique, ou plusieurs même. Tu te t’y arrêtes pas : tu la connais, Agatha, elle a le jugement facile. Si elle se passait de faire son tour de commentaires, elle tomberait probablement malade - et de ses innombrables victimes, tu étais de loin le plus chanceux, car le reproche n’y était pas. Tu prenais presque plaisir à ce qu’elle t’accable. Son regard sur toi, ses sourires affectueux, et sa mortification verbale - tu devrais avoir honte Basil, mais tu appréciais ce sentiment, si toutefois tu le connaissais. « Ce doit être ma faute, me pardonneras-tu jamais ? » lui répondis-tu avec dans la voix la même taquinerie. Tu savais pourtant être un homme ordonné avec une mémoire relativement très bonne, mais tu échappais souvent ce qui ne t’importait pas. Toutefois, la venue de ta soeur ne serait sans doute pas entrée dans cette catégorie, et tu t’étonnais un peu d’être le véritable coupable dans cette histoire. Mais peut-être, en effet, avais-tu délaissé ton téléphone - tu n’étais pas le plus technophile de tes connaissances, loin de là, et tu le négligeais souvent au fond d’une poche. « A moins que je n’ignore tes appels pour te forcer à venir me voir », poursuis-tu sur le même ton, en plus distrait peut-être. Tu ne la quittes plus des yeux, tandis qu’elle se défait de son manteau et de son compagnon canin - je l’admets, tu eus tout de même une pensée pour ton pauvre cousin, et un sourire d’excuse à son encontre, connaissant son amour incommensurable pour les chiens. D’autant que Mary trottait déjà dans sa direction pour rejoindre son vieil ami.

La distance entre vous s’amenuise soudain, Agatha ne te laisse pas le temps de l’admirer plus longtemps et s’empresse de t’étreindre contre elle. Tu es peut-être ce mystère inatteignable, Basil, mais pourtant non moins un homme tactile, et ce fut un contact trop bref que tu aurais pris plaisir à prolonger. Mais il faut croire que la privation t’est un sentiment autrement plus plaisant encore, et tu la laisses te faire languir. Un débraillé tout sourire et fou de son affection qui se laisse malmener tout en subtilité par cette reine imposante et minuscule - constate l’absurde ridicule de ta situation. Elle se plaint, de tout, du monde, des taxis, des trains. Tu les ferais dérailler si elle te le demandait, tu ferais de ce pays entier un nouveau Londres où elle prendrait plaisir à venir te voir, tu dépenserais en routes et en constructions et tu ferais un nouveau plus grand pont du monde, pour vous relier sans plus de détour. Mais quel délice que d’envisager ces absurdités! Tu sais parfaitement que tu ne le ferais jamais - mais serais prêt à lui promettre tout et n’importe quoi, juste pour la faire rire. Tu as comme de l’embarras sur le visage tandis que tu lui réponds - un embarras feint, cela va de soi. « Je me suis habitué à Bray. Je ne doute pas qu’il y a beaucoup à en redire bien sûr, mais je crois qu’en fin de compte, je me plais davantage dans une ville de cette échelle. Je n’ai jamais été trop fondu de la vie mondaine de toute façon. Oh, mais j’espère que tu trouveras malgré tout ton séjour agréable, évidemment. » Elle te scrute et te juge, et tu la laisses parler ; toi, tu n’as rien à dire sur elle, quel commentaire pourrais-tu faire ? Elle est parfaite, voilà tout. Parfaite avec ses défauts, mais tu n’avais pas la moindre envie de les relever - il ne manquerait plus qu’elle les corrige ! Et ce ne serait plus Agatha alors.

Parlons plutôt de toi - ce fut à ces mots que tu commenças à perdre ton sourire, et tu ne pus t’empêcher un léger soupir de dépit. Tu détournes le regard, le nez en l’air, tu attends qu’elle ait terminé. Parler de toi, ce n’est pas vraiment quelque chose que tu apprécies faire, et lorsque le thème du mariage se mêle au reste, c’est pire encore. Tu as beau sentir la plaisanterie dans sa voix, ton visage évoque un quelque chose qui ressemble à de la détresse. « Futur époux ! Epargne-moi, Agatha, je préfèrerais être ravi de te voir. Dis-moi que tu n’es pas venue pour ça. » Il était vrai qu’avec ce genre de thématique, l’envie de la mettre à la porte aurait pu éventuellement se faire sentir - fort heureusement, le sujet passa vite, preuve qu’elle savait aussi bien que toi qu’il était totalement peine perdue de te convaincre en aucune façon. Quand on voyait le frère que tu étais pour Charlotte, et le père que tu étais pour Ambrose, quelle idée saugrenue de vouloir faire de toi un mari. La pauvre aurait été bien malheureuse - et tu ne voulais pas t’encombrer d’une femme dépressive. Solitaire et célibataire endurci, voilà ce que tu étais, et tes lubies avaient bien trop pris le pas sur ton quotidien et ta vie privée pour que tu envisages de changer d’avis. « Très bien, la prochaine fois, je te visiterai avec mes vêtements de travail. Nous verrons bien si même là je ne suis pas ton grand frère. » Un fin sourire pour signifier la plaisanterie, quand bien même tu ne voyais rien de mal à aucune de tes tenues,  pas même celles qui impliquaient des bas de soie et des dessous de dentelles.

Elle s'essouffle finalement et renoncer à ajuster tes vêtements, sans être parvenue à bien mieux que ce que tu avais déjà fait tantôt. Tu la suis comme un chien, comme un grand dadais derrière ton petit bout de femme préféré. Elle s'asseoit, tu t'asseoies à ses côtés, un bras sur le dossier, obstiné à ne pas te détourner d’elle. De toute façon, Agatha n’aimait-elle pas être regardée et admirée ? Et elle n’était jamais plus éclatante que dans ton regard. Vous ne souriez plus pourtant, le temps des retrouvailles débordantes d’affection s’en est allé aussi rapidement qu’il était venu. Il y a cette communication muette soudain, la même désapprobation. Votre soeur. Le voilà, le sujet qui fâche, le vrai. Deux ans que tu t’attardes et que rien ne parait avancer, bien sûr que tes parents reviennent à la charge. Ils t’irritent, ils te fatiguent. « Oui, bien sûr, je m’y attendais. » Tu t’en détournes finalement, et place ton mollet sur ta cuisse tenue - à croire que l’agacement te faisait ravaler ton habituelle féminité. « Me surveiller, évidemment. Si je ne savais pas combien le meurtre était décrié par la société, cela ferait un moment que je nous aurais rendus orphelins. » Quelle horreur tu débitais parfois, mais tu n’aimais pas que l’on réveille ta colère. Tu n’avais un souvenir que trop vif de tes derniers mois passés à Londres, où la surveillance accrue de tes géniteurs t’avaient contraint à cesser toute activité morbide et à te résoudre à quitter les lieux. Tu aurais pu les tuer, à ce moment-là - tu t’es bien gardé de le dire cependant.
« J’ignore toujours si elle vit encore, je n’avance qu’à petits pas, et entre nous, je trouve souvent mieux à faire. Mais j’ose penser que je suis sur la bonne voie, et si je ne me trompe pas, la voici déjà vengée. Si cela peut les rassurer, je serais capable d’identifier ses os même si c’est là tout ce qu’il reste d’elle, alors ce serait une belle occasion pour eux d’apprendre la patience. » Tu as laissé cela flotter avec une certaine forme d’amertume lasse, et puis, finalement, retrouvant un flegme résigné mais encore teinté de colère, tu ajoutes: « J’ai l'oeil sur les Ò Murchù. J’ai intégré les Dux Tenebris. J’ai noué avec un enquêteur privé. J'ai des relations, du sommet aux bas fonds de Bray, chasseurs, fées, tritons, et d'autres encore. Et même s'ils la font enterrer secrètement au cimetière je le saurai. J’ignore sincèrement ce que je peux faire de plus dans ma situation : j’ai un cousin et deux neveux dont je dois assurer les arrières, tu te souviens ? J’ai besoin de temps - et que l’on se passe de venir faire pression sur mon dos, mère sait parfaitement que c’est là le meilleur moyen de me ralentir. » Un coude sur l’accoudoir du canapé, tu reposes ta tête dans ta main avec un quelque chose de boudeur - tu ne veux rien entendre d’autre.
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Le seul et l'unique
Son frère était décidément toujours aussi charmant. Bien sûr il avait conservé tout ses défauts, il ne lui  avait pas fallut plus d'une seconde pour le deviner, de toute façon comment l'air irlandais aurait put y remédier ? Cela n'avait pas d'importance de toute façon puisque pour Agatha les défauts de son frère était des qualités. Voir ses meilleurs. Elle aimait plus que de raison ce gentleman détaché de tout. Honte de la famille avec ses lubies mortifère pour l'autorité parentale et septième merveille du monde pour sa sœur. Si Agatha aimait le juger sur son activité 'officielle, elle ne lui en tenait pas véritablement rigueur. Son frère se détachait de la masse imbécile & grouillante qu'était l'humanité, une fois de plus, voilà tout.  Elle aimait aussi l'adoration qu'elle lisait dans ses yeux si familiers. Sa vanité était comblée à tout instant avec ce frère. Il était une des rares personnes, parmi les mortels, qui arrivait à la contenter, elle et son exigence, du fait de sa seule présence. La seule personne jusqu'à maintenant en vérité . Elle avait toujours adoré son frère, un amour sans faille qui ne souffrait d'aucune faiblesse. En la présence de Basil, l'aristocrate ne se posait plus aucune question, elle se sentait plus forte que jamais et n'avait de yeux que pour son frère. Il était la seule personne qui la comprenait véritablement. La seule personne à tout lui tolérer aussi, à tout lui pardonner que ce soit des faits graves ou anecdotiques. En l’occurrence, si on y réfléchissait deux secondes, tout semblait pointé Agatha comme responsable du cafouillage informatif de son arrivée, mais son frère s'arrogea la responsabilité de l'erreur. Automatiquement et inconsciemment il savait comme procéder avec sa sœur. De son côté Agatha accepta les excuses de son frère avec un sourire indulgent « Tu es si distrait mais soit je te pardonne avec bon cœur » lui rétorqua t-elle avec en continuant sur le même ton taquin que son frère.

Basil. Ce seul prénom suffisait à lui donner le sourire. Sourire qu'elle ne réservait presque qu'à lui seul dans la gente masculine. Elle le critiqua gentiment, ignora l'adorable excentricité de son frère. Trouver Bray convenable étant une excentricité pour Agatha « Basil voyons mon séjour sera agréable, à défaut d'être à Londres et de me trouver dans cette odieuse ville, ta présence suffira amplement à rendre mon séjour irlandais agréable ». Elle sourit de plus belle quand elle vit son frère faire mine de s'offusquer. Elle adorait le voir un peu vexé, quasiment boudeur et mécontent. Évoquer le sujet épineux des fiançailles suffisait pour son plus grand plaisir. Elle avait beau sur-aimer son frère cela ne l'empêchait de l'embêter gentiment. En parfaite petite sœur elle aimait le faire tourner en bourrique sur certain sujet « Ne t'inquiète pas je sais que ton cas est désespéré. Aucune femme ne t'épousera de toute façon si il en existe une assez folle pour en avoir l'idée saugrenue elle aura à faire à moi » le rassura t-elle en riant à moitié, car au fond elle ne plaisantait pas tant que ça, son frère lui appartenait à elle et à elle seule. Elle n'avait aucune envie de le partager avec une gêneuse. A la rigueur si elle choisissait la gêneuse en question… Et encore ! Elle rit de nouveau en imaginant Basil avec femme et enfant. Leurs parents nourrissaient bien des espoirs mais celui-là était des plus insensés. Cependant aussi ridicule que cela était il fallait bien qu'un jour Basil mette la main à la pâte, son Edward ne faisant pas du tout un hériter convenable pour la famille et ses adorables neveux étant encore sous la coupe de l'infâme personnage qui leur servait de père. Enfin c'était un problème qui pouvait être reléguer en d'autre temps. Pour l'instant elle voulait profiter de son frère, même si il était habillé déplorablement. Heureusement qu'il avait plus de goût que de soin pour son habillage.

- Tu n'oserais pas tout de même ! S'exclama t-elle faussement outrée, imaginer son frère lui rendre visite avec ses habits de fossoyeur était assez cocasse mais elle préférait tout de même éviter, Ça serait une raison largement suffisante pour te renier. Quoique j'admets que cette tentative d'humour pourrait t'éviter un sort si peu enviable. J'y réfléchirais si tu oses me faire ça.

Elle lui lança un regard en biais, un sourire teinté d'ironie sur son visage. A défaut de pouvoir retoucher la tenue de son frère, elle porta la main à sa coiffure pour vérifier si tout était en bonne et du place. Elle serait présentable pour deux pour cette fois-ci. Puis elle aborda le sujet véritablement fâcheux ce qui manqua pas de provoquer un mécontentement des plus total chez son cher frère. Elle le comprenait amplement. Ses parents l'agaçait elle aussi. Charlotte avait encore fait une bêtise et c'était à eux de tout régler. Agatha avait toujours du mal à croire que cette femme était sa sœur. Toujours à poser problème, toujours à entacher leur nom et il fallait qu'ils supportent tout ça de bon cœur de surcroît. On nageait en plein délire. Écoutant avec un air grave les paroles elle hocha la tête en levant les yeux aux ciels en entendant les paroles de Basil sur la présence parentale. Ce n'était pas qu'elle n'aimait pas ses parents mais il était clair que ceux-ci n'était clairement pas à la hauteur de leurs enfants : trop pour Charlotte et pas assez pour elle et Basil.

- Je le sais bien Basil, dit-elle doucement en posant sa main sur l'épaule de son frère comme pour le soutenir, je leur ai tenu un peu près le même discours. Charlotte ne vaut pas la peine que tu dépenses tout ses efforts.

Néanmoins elle fut un peu surprise par la suite du discours de son frère. Pas la partie sur la reconnaissance des os. Elle ne doutait pas que le génie de son frère y arrive. De plus peut-être que la stupidité était imprégner jusqu'à vos os qui sait. Ni la partie sur les Ò Murchù, d'ailleurs elle poussa un soupir agacé rien qu'en entendant le nom de cet misérable famille de fruits de mers, ni l'habile infiltration de Basil chez ''l'ennemi''.  Elle ne doutait pas sur les capacités de son frère à faire les choses bien et à enquêter. Non la partie qui la surprenait c’était le fait qu'il déclarait avoir en partie vengée leur sœur.

- Nos neveux sont un problème bien plus important je te l'accorde. Que je ne sais quel saint les bénisse ils n'ont pas hérité de leur parent. Il faudra en effet qu'on décide quoi faire de… l'odieuse personne qui leur sert de père en effet.

Elle s'arrêta un instant, le temps de réfléchir, le regard songeur. Il fallait ménager son frère. Elle ne voulait pas le brusquer. Il avait déjà fait tant d'effort pour quelqu'un qui n'en valait pas vraiment la peine.

- J'entends aussi tes plaintes, tu as déjà assez fait, je remettrais mère à sa place mais permet moi cependant de te poser une question. Comment ça ''l'a  voici déjà vengée'' ?

Tout en croisant les jambes, son regard se fit plus aiguë, elle espérait juste que son frère ne ce soit pas mis dans les ennuis juste pour Charlotte.
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Basil Egerton
Basil Egerton
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De reproches en compliments, de jugement en adoration, de banalités en banalité mais avec cette excentricité qui vous était propre. Tu la connaissais si bien, cette soeur, pour avoir été peut-être l’une de tes premières fascinations, bien que loin d’être la plus profonde. En somme, vos deux compagnies se mariaient parfaitement et vous étiez faits pour vous tolérer l’un l’autre, mais jamais, ô grand jamais, vous n’auriez pu vouloir prendre exemple. Et cela même au délà de la frontière du genre - calquer les manies et le caractère de Agatha ? Tu n’aurais pas tenu cinq minutes au total, et même si sa grâce était l’une de tes plus formidables inspirations en terme de travestissement, tout ou presque chez elle était à des années lumières de ce qui faisait de toi Basil Egerton. Et l’inverse était tout aussi vrai - ta soeur ne se serait pas reconnue en toi, à aucun moment. Elle portait trop attention à l’opinion des autres et à l’image qu’elle renvoyait, et toi jamais assez. Elle était plus coriace, plus hautaine, plus égoïste, plus caractérielle aussi - et toi, rien de tout cela : trop absent, trop négligent, trop modeste. Tu préférais te faire oublier du monde pour te consacrer à tes passions sans éveiller l’intérêt, quand elle s’efforçait d’être plus remarquable que tout ce qui l’entourait pour attirer les regards. Tu ne comprenais pas ce qu’elle y trouvait d’agréable, et elle ne comprenait pas non plus que tu fasses si peu cas de ta fierté piétinée. Mais c’est cela qui rendait votre couple si parfait, en cela qu’elle captait toute l’attention que tu ne voulais pas.
Et cela même s’en ressentait hélas dans les tensions familiales, multiples et complexes. Si l’on prenait Charlotte pour exemple, Agatha la méprisait bien davantage, tandis que tu te contentais déjà d’ignorer son existence. Là où tu ne faisais pas l’effort de lui adresser la parole, Agatha se serait plutôt chargée de la sermonner avec intransigeance. Elle t’irritait plutôt pour la corvée d’avoir dû déménager en Irlande que pour son mariage sans gloire, même s’il fallait bien admettre à ton beau-frère un talent remarquable pour se faire détester. Et face au reste du monde, de quoi aviez-vous l’air ? Toi l’échec, la honte d’un nom de famille, et elle, empanachée de réussite. Agatha échapperait toujours à la culpabilité car tu t’appropriais toujours le blâme - et c’était peut-être aussi pour cela, au fond, qu’elle était de votre mère la préférée. Leur discorde à ton propos venait peut-être seulement du fait que ta soeur avait compris ta manière de fonctionner, là où ta mère s’obstinait à être aveugle et sourde. Peut-être parce que tu aimais ta soeur plus que tu n’aimais ta mère. Peut-être parce que Agatha était cette exception étrange dans une famille à laquelle tu ne te livrais jamais. Peut-être parce que dans ce cocon scientifique et littéraire où tu t’étais formé autonome, elle avait été la seule capable d’y créer une brèche, à moins que ce ne soit toi qui, par obsession ou par amour, l’y avait fait si justement. Encore tout môme et déjà, le moindre de tes bons sentiments était discutable et posait la question de la morale que tu rêvais de bafouer.

Tu la comprends, tu la connais, tu as l’habitude. Il y a pourtant cette incompréhension et cette mésentente sur la question du mariage. Non pas lorsqu’elle a l’audace d’aborder le sujet, mais lorsqu’elle affirme simplement que tu n’attirerais aucune femme. Il était vrai pourtant que tu étais un célibataire endurci, mais cela n’avait pas empêché hommes comme femmes de tomber dans tes filets. Mais sans doute avait-elle raison quand on sait que la seule femme que tu aies envisagé d’épouser t’avait trahi, et que la seule à qui tu aies donné un fils te détestait désormais. L’étonnement bref avait laissé place à la lassitude teintée de fatalité, car enfin il fallait se rendre à l’évidence - aucune femme ne t’épousera, il faudrait qu’elle soit folle, arguait ta soeur avec conviction.  « Je ne suis pas aussi indésirable que tu le penses », lui répondis-tu avec peu de sympathie, et aussi peu d’assurance. « Et je crains de ne pas vouloir te laisser faire, s’il te prenait l’envie de la terroriser. Mais j’admets, il faudrait d’abord que cette femme existe » - et qu’elle ne porte pas ton nom. Au fond, si ce n’est Meredith c’est donc ta soeur, et tu aurais été penaud d’apprendre que chacune aurait préféré l’autre, plutôt que ton caractère d’illuminé que seul Alix pouvait accepter au quotidien sans se plaindre. Il faut se rendre à l’évidence Basil, et toutes tes aventures torrides n’y changeront rien, seuls solitude et célibat te tendent les bras à ce jour.

Puis le sujet qui fâche. Puis tes plaintes, tes réclamations. Et l’approbation de Agatha, qui aurait dû clore l’échange - elle n’avait plus qu’à retourner vers ta mère pour lui dire qu’elle pouvait tout aussi bien procréer à nouveau si son premier enfant lui manquait tant. Mais elle le sait, ta soeur, elle comprend. Tu en fais bien assez pour tout le monde - en réalité, non. Tu ne fais rien pour les tiens, tu n’as jamais rien fait. Si tu attribues tes actes au service de leur vengeance et de leurs exigences en tout genre, rien n’était jamais plus faux. Tu n’agissais pour personne, sinon de ton propre chef. Alix et tes neveux, et ta soeur, et le cimetière, et la science - parce que tu les aimais. Mais tu les aimais égoïstement, sans te soucier de leurs sentiments, et tu ne faisais jamais que ce qu’il te plaisait de faire. Peu t’importait de les faire souffrir, et peu t’importerait le deuil s’ils mouraient. Même cette vengeance - cette vengeance pour ta mère, pour Charlotte, celle que tu mentionnais et que Agatha relevait justement, ce n’était pas pour elles, ni plus pour leur vengeance, plutôt que par dépit. Le dépit, la colère, le désistement. Pour te débarrasser de l’affaire, mais débarrassé, tu ne l’étais jamais vraiment.
Elle t’interroge, quelle était cette vengeance, Basil, quelle Ò Murchù détenais-tu captive pour ainsi dire que vous étiez vengés ? Tu n’avais pas de honte à le dire, mais tu savais ton cousin sensible, tu savais que son oreille trainait sans doute, et tu savais qu’il serait impossible, s’il l’apprenait. Lui qui s’obstinait à te prêter pléthore de bons sentiments, en se disant que tu ne pouvais être si terrible - ô combien il se trompait. « En ce qui concerne notre beau-frère, j’envisage la solution la plus radicale, le problème étant la garde de nos neveux : je suis trop occupé pour les prendre à ma charge, mais il faudra pourtant que je l’envisage un jour. » Il était clair que tu parlais de meurtre, mais il s’agirait de ne pas écorcher une paire d’oreilles indiscrètes. « Pour ce qui est de la vengeance... » Une légère grimace et des lèvres pincées, ton regard se perd dans les mailles du tapis. « Tu sais que je n’aime pas cette idée mais il fallait que je m’en acquitte. Tu me reprocheras peut-être de ne pas te l’avoir dit plus tôt, j’admets avoir tardé à partager cette information à quiconque. » Un soupir de résignation, désolé cousin. « Lorsque je te disais que je n’étais pas le plus indésirable - la cadette de la famille, Phoebe Ò Murchù, m’est tombée dans les bras un soir, et j’ai sauté sur l’occasion. » Comment, Basil, l’avais-tu kidnappée, ou tuée peut-être ? Mais quelle cruauté ! Et pourtant non. « Il y a plus d’un an de cela. Je lui ai donné un fils. »
☾ anesidora
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