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 âme en perdition | Shura

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âme en perdition
Iblis était d’humeur particulièrement sombre aujourd’hui, plus que d’habitude. Son corps le faisait atrocement souffrir, il avait l’impression d’étouffer, d’être à l’étroit. Cette sensation, il l’avait bien souvent à force d’être dans ce monde et non pas dans le plan astral. Aujourd’hui, il traînait dans sa forme de chat tigré pour tenter d’alléger ses souffrances. Jamais il n’en parlerait à son invocateur, plutôt mourir même si l’idée ne le réjouissait pas. Cela faisait plus de vingt ans qu’il était ici et il étouffait tellement. Son regard jaune se posa sur un autre Djinn présent ce jour-là dans la maison. Parfois il y en avait d’autres, mais Rashlan restait le principal, quelle chance ! Il reprit sa forme humaine, faisant craquer son cou alors que l’autre créature semblait s’amuser de la situation et s’éloigner sans un mot, Iblis avait bien envie de chercher la bagarre, mais ne savait pas où aller. « Fais chier. » Marmonna la créature. Il ouvrit une fenêtre, laissa l’air frais de ce mois d’avril entrer dans la cuisine. Il réfléchit quelques secondes et prit sa forme de faucon pèlerin. Il savait précisément où aller. Dans les bas-fonds de la ville, là où les âmes étaient en totale perdition et que Iblis se délecterait du malheur des autres. A vol d’oiseau, il fut très rapidement dans Dragon Alley et s’enfonça dans une ruelle sombre pour reprendre sa forme humaine. Il s’appuya quelques secondes contre un mur.

D’habitude, il portait un costume élégant style italien, mais là, non. Il portait une veste en cuir usée, un t-shirt noir, un pantalon de la même teinte avec des baskets. Il semblait être un homme de classe moyenne. Ce que ces misérables mortels ignoraient c’était que ces vêtements, jamais Rashlan ne pourrait les retirer. Ils faisaient parti de lui, au mieux il pouvait les modifier, s’inspirant de ce qu’il voyait dans les médias humains. L’homme passa une main dans ses cheveux foncés parsemé de quelques mèches grises. Il le savait bien le Djinn, les humains étaient si sensibles à l’apparence, aux couleurs des poils. Le gris symbolisait la vieillesse et on le croirait faible. Tant mieux, dans le lieu où il irait, il se voulait faible d’apparence. Il sortit de sa ruelle l’air de rien, les mains dans les poches. Iblis avait le pas sûr, le regard vif alors qu’il se dirigeait avec conviction vers une arène sauvage qui regroupait des combats illégaux. De temps en temps, il y allait soit pour mater, soit pour se battre. Mais ce soir, il avait besoin de divertissement. L’arène puait la sueur, le sang, l’alcool, la drogue. Iblis s’arrêta quelques secondes une fois entré, profitant du bruit, des odeurs. Les gens hurlaient sur les deux combattants qui s’affrontaient, jetaient des billets, pleuraient, se tapaient. La déchéance humaine.

Iblis y voyait tant de possibilité de corrompre, de détruire les âmes. Cela lui donnait presque l’eau à la bouche. Il se demandait à qui il pourrait murmurer des idées sombres. Pour l’instant, il décida de se fondre dans la masse, de se payer une bière. En réalité, il ne buvait presque jamais, ce n’était qu’une façade qu’il s’offrait pour paraître normal. Car il fallait paraître normal pour chasser les humains, pour les coincer. Il resta un moment au bar à observer, à regarder les hommes hurler de plus en plus fort. Son regard se posa sur une personne précise en particulier. Shura, il le reconnut aussitôt. Il l’avait déjà abordé une fois et décelé une personne qui pouvait tout donner en combat, une bête. Sauf que ce Shura semblait planer souvent. Rashlan était presque sûr que cet abruti se droguait, comme la moitié des humains ici présents. Peut-être que cet homme pourrait suffire à le détourner de la douleur qu’il ressentait au fond de son corps. Iblis décida d’y aller directement et s’approcha de Shura. « Mais qui voilà. Tu attends le meilleur adversaire pour te lancer dans l’arène ? » Susurra-t-il de manière provocatrice. Rashlan fit son plus beau sourire de prédateur.
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rashlan + kochtcheï
Âme en perdition
Shura s’était juré de ne pas y retourner. Mais c’était bien trop tentant. Ce n’était pas qu’un exutoire, c’était aussi une façon de s’imposer. D’imposer sa force, sa notoriété, et se laver mentalement de tous les affronts qu’on aurait pu lui faire à présent. Il n’en avait parlé à personne et le seul qui aurait pu le raisonner à peu près s’était barré. C’est dommage, il s’était bien amusé avec ce Tristan. Si amusé prends en compte de battre à mort un homme juste par plaisir de s’affirmer et de montrer qui est le plus fort. Il n’a pas eu de nouvelle depuis, il espère presque qu’il ne soit pas mort. Pas à cause de lui en tout cas, il a suffisamment de rouge sur son livre de compte. C’est pour cette raison que Shura ère sans but dans cette masse humaine remplie de tout type d’homme. Les préjugés étaient nourris; entre les anciens taulards et les irlandais atypiques, mais tous braillards. Quelques uns comme le slave se démarquaient grâce à leurs tenues vestimentaires. Le débardeur trempé de sueur et le jean non-lavé depuis un mois, merci bien. Il préférait la chemise, la cravate, le pantalon et la veste bien repassés. Une veste qui n’était pas la sienne, mais celle que son violeur lui avait donné et qui avait eu plus de chance que le pantalon qui allait avec. De même que pour la chemise, mais c’est parce qu’il tenait peu à ces vêtements qu’il avait prise ceux-ci. Trop lourds en signification à porter, presque étouffants, un poil trop grands aussi. Sauf qu’à cause de sa particularité, ses armoires s'appauvrissaient niveau fringue et il avait tout intérêt à ne pas faire le difficile. L’attache qu’il entretenait avec celles-ci était particulière, à tel point qu’il ne savait pas s’il avait vraiment envie de s’en débarrasser.
La tignasse noire au regard vide s’était glissé vers le bar pour prendre de quoi se désaltérer. Avec tout ces péquenot autour de lui, il crevait de chaud et il avait horreur de ça. En quoi est-ce étonnant pour un gars de l’Est, habitué au froid et aux hivers rudes ? Ça pourrait expliquer son teint blafard cela dit, s’il fuit le soleil et la chaleur en permanence. Qu’est-ce que ça va être cet été ? Un plaintif, un loque, une masse inerte sur le canapé qui passera plus de temps sous la douche qu’habillé pour éviter la transpiration et la sensation d’étouffer. Kochtcheï -car depuis qu’il avait franchi les portes du sous-sol, c’était ainsi qu’il s’appelait maintenant- avait commandé un Black Russian en insistant bien sur la présence de glaçon et en quantité. Pour ne pas répondre à l’appel de la violence, il s’était allumé son énième joint de la journée. Il n’y avait pas de règle ici, et ça valait pour la fumette. Il attendait, le dos bien droit devant le bar avec ses mains qui comptaient déjà ce qu’il devait pour sa consommation.

Une fois embarquée, il s’était approché de l’arène en se frayant un chemin au plus près. Pas de zèle ce soir, juste de l’observation. Il voulait voir comment ils se débrouillaient, comme ils se battaient. Enfin, si on peut appeler se battre le fait de distribuer des coups au hasard sans vraiment réfléchir à où taper. Ils étaient nuls, tous nuls. Ils ne savaient pas se battre, ils étaient tout juste bon à exposer leurs pectoraux huilés à la testostérone. Dégoûtant. C’était aussi excitant qu’un bout de gras qu’on lui agitait sous le nez. Il ne comprenait pas comment on pouvait être excité par ce genre de délire, parce que c’est clairement pas son genre de came dans ce domaine. Il préfère quand c’est un peu plus sanglant sans doute. Au ”qui voilà” ponctuait d’une certaine hautainerie, il avait relevé un sourcil, mais il n’avait même pas cherché à croiser le regard de celui qui l’interpellait. Pas tout de suite en tout cas. Il préférait l’écouter, comme il écoutait chacun qui venait l’aborder un peu trop sûrement et avec un comportement haut-perché. Kochtcheï n’avait pas bronché, ni vacillé. Il s’était contenté de tourner la tête pour voir qui cherchait à le tenter. “Non, ils n’en valent pas la peine. Je suis juste spectateur ce soir” affirmait-il en prenant une gorgée de son verre et en retirant la cendre de son fagot.  Cette silhouette, ce faciès, il l’avait déjà vu et il savait ce qu’il cherchait. Leur regard s’était croisé lorsqu’il y a eu le débordement avec Tristan. En même temps, difficile de se louper. Kochtcheï avait piqué sa crise de supériorité au beau milieu de l’arène, dopé par l’odeur du sang et ses poings qui en redemandaient. Le pauvre gars était couché, il avait tellement encaissé, tellement saigné qu’il en avait chié à se relever. Enfin “pauvre”, au moins lui a pu se relever. D’autres n’ont pas eu cette chance. Après ce spectacle, il fallait être fou pour l’aborder et le provoquer comme ce gars-là le faisait. C’est peut-être ce qu’il était aussi. La folie est une notion abstraite, tout dépend dans quel sens on décide de l'interpréter. Shura était conscient qu’il n’allait pas s’en débarrasser facilement. Aussi, il n’avait pas tardé à surenchérir. “Si tu tiens tant que ça à ce que j’te casse la gueule, t’as qu’à monter. J’te rejoindrais peut-être si tu en mets au moins trois à terre”. Pas de sourire, pas de satisfaction, mais une demande bien réelle. S’il arrive à le motiver, il se pourrait qu’il ne reste pas si sage que ça ce soir.
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âme en perdition
Shura avait presque l’air classe dans sa tenue. Iblis avait presque l’air brouillon à côté. Il sentait bien l’odeur d’herbe que l’individu fumait. Le Djinn trouvait que c’était une preuve de plus de faiblesse. Cela le dégoûtait, mais il n’en disait rien. Les humains faibles, c’était toujours plus facile à corrompre. Il était bien loin de se douter que ce n’était pas tout à fait un humain à qui il faisait face. Il aimait bien titil-ler Shura, voir jusqu’où sa patience irait, quand il exploserait. Était-ce naïf de sa part de penser ainsi ? Absolument pas. Les humains étaient faibles par définition, tôt ou tard ils craquaient. Or, Iblis était convaincu qu’il réussirait à le faire basculer. Il pouvait sentir sa faiblesse d’esprit. Le Djinn ne supportait pas d’être ignoré et clairement, il se sentait ignoré par cet individu. Il avait envie d’exploser. Le mau-vais esprit se retenait de le faire car cela n’aurait pas été constructif. Il pouvait vite s’énerver. Mais il devait être plus malin sur ce coup-là. Il devait bien réfléchir avant d’agir. Le combat qui se déroulait devant leurs yeux n’étaient vraiment pas intéressants. Cela n’empêchait pas le public de hurler le plus fort possible. C’était bestial. Iblis détestait profondément les humains, il les trouvait tellement faibles. Et pourtant cette faiblesse était inspirante.

Même s’il n’irait pas le dire. Iblis était une créature profondément orgueilleuse. « Tu adores ce genre de spectacle ? » Une simple pique qui était destinée à prendre un peu plus la température de Shura. Il avait une vague idée de la température qu’il y avait déjà. Il avait un excellent souvenir de Shura en train de se battre et avait envie de revoir cela. Il avait envie de voir ce côté animal. Un rire échappa à Iblis quand Shura le provoqua. « Moi, me battre contre toi ? Ne sois pas ridicule. » Jamais il ne s’abaisserait à se battre avec une telle créature. Il valait bien plus. Il avait une haute estime de lui. Il avait beau obéir à son maître, torturer et faire le sale boulot, il ne s’abaissait pas à se battre avec ceux qu’il considérait comme plus faibles. « Tu t’es ramolli dis donc. C’est désolant. » Même si Iblis était agressif, il avait bien entendu le défi et avait envie de s’amuser ce soir. Pas pour se battre avec Shura, mais pour montrer sa vraie valeur. Après tout, Iblis avait vu Shura se battre, mais il n’avait pas vu le Djinn à l’oeuvre. « Et si on faisait autrement ? Si je gagne trois matchs, tu monteras sur le ring. Je veux voir la bête en toi. » Il veut voir la noirceur de son âme. Il le regarda droit dans les yeux, une lueur mauvaise dans le regard. Il avait bien envie de s’amuser finalement. Pourquoi pas après tout ? Même si c’était plus une promenade de santé qu’autre chose le concernant.

Il regarda les deux combattants dans l’arène et finalement, un gagnant fut désigné, le perdant était écroulé au sol, ne bougeant pas. On le tira par les pieds sans ménagement pour savoir s’il était mort ou pas. Iblis jeta un regard à Shura et décida de se lancer, juste pour le plaisir de sentir le sang couler sur ses poings. Il avait bien envie de se défouler. L’homme se déplaça dans la foule et alla se présenter là où il fallait pour monter sur le ring. On ne lui demanda quasi rien, juste un nom pour se faire désigner, rien d’autre. Il monta sur le ring tandis que le présentateur en carton faisait tout pour faire chauffer la salle. Iblis ne bougeait pas, très calme, le regard vif. Il se sentait dans son élément, complètement galvanisé. Son adversaire arriva sur le ring et était en piteux état. Le genre d’individu qui puait l’alcool, la graisse de cuisine et qui était tatoué. Ah les tatouages, tout un symbole ridicule pour le mauvais esprit. « Mesdames et messieurs, accueillez nos combattants ! » La foule hurla, impatiente de voir quelqu’un se battre. Iblis ne sautait pas partout comme son adversaire. Il vit bien que cela fit froncer les sourcils au présentateur qui lança le match. Le Djinn décida de laisser son adversaire s’approcher de lui, le regard vif.

Il le laissa approcher suffisamment pour lui asséner un violent coup sur la tronche. Le nez craqua et le sang gicla sur le sol. Cela ne manqua pas de faire sourire de façon mauvaise le Djinn. Il se sentait vivant et toutes les sensations qui le pourrissaient en ce moment disparurent. Il eut l’impression de revivre. De respirer à nouveau et cela lui plaisait. Il était tout simplement vivant. Il distribuait des coups, en recevait bien sûr. Il avait mal, mais il s’en fichait bien. Il n’avait qu’un but, mettre son adversaire au sol. Cela arriva, le misérable humain s’écroula, le visage en sang, la respiration sifflante, sonné par un coup fatal d’Iblis qui l’avait mis KO. La foule était en délire, hurlante et le Djinn regarda la foule, cherchant Shura, un combat de fait, plus que deux, n’est-ce pas ? Le présentateur décida de faire une pause de quelques secondes, le temps pour le Djinn de sortir de la cage et de se rafraîchir.
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rashlan + kochtcheï
Âme en perdition
Classe ? Il n’irait pas à se qualifier ainsi. Propre peut-être, mais ce n’était pas difficile vu la moyen qui les entouraient tous deux. Le venin se déversait dans son oreille, mais Kochtcheï ne vacillait pas. Il avait vu pire, bien pire cette nuit-là que quelque petite provocation de la part d’un arrogant. Il inspire, il expire, et un nuage blanchâtre épais s’extirpe d’entre ses lèvres. L’odeur des la beuh peut se sentir à des kilomètres à la ronde. Une odeur qu’il ne peut plus sentir, tant il s’y était accommodé. C’était devenu aussi classique que celle du tabac. Une question parvient à ses oreilles, et ses yeux verts se détournent de l’arène pour se jetait sur cet homme sinistre. “Adorer ? Non. Mais j’apprécie le fait de voir une chorégraphie et de critiquer ouvertement quand c’est à chier. Et là, ça l’est.” Le long de sa réponse, il avait balloté le contenu de son verre. Le point final avait été posé par une bonne gorgée et il avait reposé ses yeux sur ces deux carcasses qui se débattaient. Débattre est juste, Kochtcheï n’appelle pas ça combattre. Quand on combat, on le fait avec la détermination de tuer l’autre. On frappe pour affaiblir jusqu’à l’épuisement, pas pour attendrir un steak. Moi, me battre contre toi ? Ne sois pas ridicule. “Je ne le suis pas.” Du tac-au-tac. Vif, rapide, précis, comme un coup d'estoc. Est-ce qu’il lisait dans l’esprit de l’autre ? Non. Non, bien sûr que non. Il n’était pas Oracle, ou bien Djinn, ni même Professeur X. Non-non, Kochtcheï avait une certaine expérience de la vie. Elle lui avait appris avec plus ou moins de cruauté que lorsque deux êtres se rencontrent, c’est que l’un apporte de l’intérêt à l’autre. Et à en juger par l’aura que cet homme dégage, ce n’est pas de bon augure pour lui.

Kochtcheï écoutait en faisant mine de rien. C’est vrai, il s’était ramollis. C’était tant mieux pour cette ville, car qui sait ce que le démon rouge serait capable de faire une fois mis en rogne. Quand il repense à cet nuit-là, quand il avait entrouvert les portes avant que tout dégénère, il regrettait. C’est peut-être la seule fois où il s’en voulait de ne pas l’avoir laisser sortir. Lui qui culpabilisait quand il n’en faisait qu’à sa tête. Ramollis donc, que c’est amusant. “Oui, et ça me va très bien comme ça.” Loin des ennuis, envieux de finir ses jours tranquilles. Utopie lorsque l’on sait que son livre de compte déborde de rouge. Couleur dont il avait été lui-même nappé et dont les souvenirs lui nouaient l’estomac. Dans cet cave, couvert de son propre sang et de bien d’autre liquide vitale, bête abattue dont la fierté avait été arraché. Stop ! Il ne devait pas y penser. Ses phalanges rougissaient à vus d’oeil à cause de la force qu’il exerçait sur son verre. Un peu plus, et il aurait pu le briser.

Et si on faisait autrement ? L’intérêt se reflète dans les yeux, attentif. Là, ça devient intéressant. Ainsi donc, même s’il le trouve ramollis, il accepte son défis. Pendant quelques secondes, un rire avait failli traverser ses lèvres, mais Kochtcheï était trop défoncé pour le laisser sortir. Si bien que seule sa tête avait reculé brièvement en arrière. “D’accord, mais j’ai peur que tu sois déçu : elle est euthanasiée.” A la fin de sa phrase, il reprend une bouffée de son poison fumant, et il recrache les restes en faisant attention à la figure de l’autre pour lui faire comprendre ce qu’il entends par euthanasiée. Il la force à dormir, il l'enfume pour ne pas la laisser sortir et l’assommer. Le combat se finit, ainsi que son verre, et il soupire une nouvelle fois. “C’est pas trop tôt.” Un commentaire jeté dans les airs. Il laisse le temps à l’autre de monter en gardant un oeil sur lui et il retourne se servir à la source. Il avait besoin d’un deuxième motivateur.
Kochtcheï revient se mettre au plus près des grilles de l’arène où l’autre avait pris place. Tient, d’ailleurs, comme s’appelait-il ? Il n’avait pas eu besoin de se poser la question longtemps, puisque le présentateur payé à brailler et à dire des conneries avait présenté les deux concurrents. Le russe entendait autour de lui les paris qui se prenaient, et il ricanait dans son verre en levant les yeux au ciel. L’autre est trop gros. Y a que du gras, pas de muscle. Et en regardant la position de ses pieds, ses sautillements scénaristique et sa grande-gueule, il ne connaît visiblement pas de jeu de jambe. Les cris s’intensifient, et Kochtcheï râle en grimaçant pour ses oreilles. Il quitte du regard la scène pour sonder ce qui lui reste à tirer sur son joint, et il semble déçu. C’est bientôt fini. Le joint ou le combat ? Les deux. L’autre porte les coups, mais sinistre-man les évite facilement. Il les rends, efficacement, et le slave en profite pour enregistrer ses mouvements, ses coups, sa façon de se battre. Ce n’est pas pour rien qu’il a tenu à ce qu’il grimpe sur l’arène en premier après tout. Voilà gras-double étalé sur le sol, et la cloche annonce la fin du premier combat. Il voit l’autre descendre le temps d’une pause, et il le rejoint. Il a réussi à attirer la curiosité de Kochtcheï avait ce premier combat. “Pas mal, mais tu te retenais, n’est-ce pas ?” Une question subjective, surtout vis-à-vis du premier coup qui n’avait pas été de lui, mais de son adversaire. Il fallait être complètement idiot pour se laisser frapper, ou complètement fou. Dans les deux cas, Shura se demandait qui était cet étrange personnage.
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âme en perdition
Shura était un drôle d’être qui fascinait le Djinn. L’être savait sentir les futures victimes ou ceux qu’il pouvait tenter et c’était exactement ce qui se produisait avec Shura. Son regard froid de Djinn ne montrait rien. Il restait hermétique. Au fil des ans, il avait appris à faire des expressions faciales, à comprendre ce qu’émotions et sentiments signifiaient. Des concepts humains appris aux côtés de Wolfgang et il savait parfaitement que ce n’était pas un bon modèle. Rashlan voulait voir la limite de cet individu, mais il se rendit bientôt compte que la drogue modifiait énormément leur rapport. Cela le contrariait énormément mine de rien. Il allait devoir prendre sur lui. Le Djinn avait envie de secouer Shura. Voir cet homme accepter d’être ramolli, cela l’énervait encore plus. Il perdait de plus en plus de patience. Il avait l’impression d’être en face d’une loque et c’était terrible. Peut-être qu’il allait essayer de le tuer. C’était une idée qu’il notait dans un coin de son esprit au cas où. Iblis décida de jouer une dernière carte et de parier un peu avec l’autre individu. Il voulait réveiller la bête, mais la bête était devenue une flaque lamentable qu’il fallait motiver. La Djinn n’était pas un être qui motivait habituellement.

Il laissait plutôt les autres couler et leur enfonçait la tête sous l’eau pour accélérer le processus. Shura lui cracha sa fumée à la figure et Rashlan cliqua lentement des yeux, presque comme un reptile. En réalité, c’était un signe de colère. Il se retenait d’exploser. « Lamentable. » Siffla-t-il entre ses dents. Il ne sut pas si Shura l’entendit ou pas, mais cela lui était bien égal. Si l’autre voulait se lamenter et devenir un être inférieur et ben libre à lui. Il décida tout de même de continuer le défi et faire ce combat. La créature avait besoin de se défouler, de faire le plus mal possible. Le match fut enfin terminé et il souffla un grand coup. Pour lui, ce n’était qu’un coup d’échauffement. Il ne savait pas si Shura l’avait regardé ou s’il avait continué à se lamenter à fumer sa drogue lamentable. Une proie restait une proie et il était quasi sûr que tôt ou tard, il le coincerait. Il suffisait juste de bien s’y prendre et de ne pas trop s’énerver. Il revint auprès de sa proie et se demanda comment celui-ci allait réagir. Avait-il réveillé un intérêt ? C’était ce qu’il espérait. Quand l’autre homme lui dit qu’il se retenait, le Djinn fit un sourire digne de lui, mauvais sur les bords, mesquin par endroit. Il n’était pas un être mauvais pour rien.

« Tu le penses ? Tu m’as observé alors ? » Il continuait de le titiller. Peut-être qu’il réveillerait la bête cachée sous la loque. Il se demandait bien dans combien de temps Shura allait réagir. « Continue de bien m’observer. » Rashlan le provoquait ouvertement pour voir comment il allait réagir. La cloche sonna et il comprit qu’il devait y retourner. Cela ne le dérangeait absolument pas. Son adversaire était plus fin, moins à sautiller et le regard vif. Le Djinn devint aussitôt attentif et comprit que les choses sérieuses allaient commencer. Visiblement on l’avait ciblé. Les organisateurs avaient beau avoir l’air lamentable, ils semblaient un peu intelligents pour fournir des adversaires intéressants. Iblis allait devoir se concentrer et se focalisa complètement sur son adversaire. La cloche retentit et le match débuta, cette fois-ci, il devait être plus attentif aux mouvements de son adversaire. Ils échangèrent une série de coups, se bloquant mutuellement, devinant la garde de l’autre. Combien de temps cela dura-t-il ? Le Djinn n’eut aucune notion de temps. Il attendait une ouverture et il l’eut. Il eut ce moment où il put lui asséner un coup puissant et ainsi faire un K.O. Rashlan se redressa lentement, le souffle rauque, cette fois-ci il avait bien plus galérer. Il chercha dans la foule Shura, mais ne le vit pas. Un grognement lui échappa alors qu’on lui fit quitter la cage. La foule était en délire, hurlant. La créature se posa dans un coin sombre, fermant les yeux un instant.
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rashlan + kochtcheï
Âme en perdition
Lamentable, c’est le mot. Les lèvres de Shura s’étirent pour dessiner un sourire mi-nerveux, mi-sincère, mais pleinement amusé face à cet homme qui, de toute évidence, transpirait la déception et la désillusion. Qu’il se rassure, si le slave était suffisamment impressionné, il allait avoir ce qu’il souhaitait. Son côté impulsif allait jouer en sa faveur, et il n’avait pas lieu de s’en faire pour cela. Car derrière son comportement arrogant, abjecte et lamentable, il y avait une tête pensante qui avait une idée et il n’en faisait pas part car le brouhaha incessant autour d’eux l’empêcher pleinement de se concentrer dessus. Alors pour le moment, il se contente de vider son verre. De boire, encore et encore, pour que sa conscience soit suffisamment noyée afin de faire quelque chose d’insensé. Lorsque le slave jouait à ce jeu, c’était une pure loterie. Personne n’était capable de prédire ce qui allait se passer. S’il allait s’endormir, s’achever, ou bien partir facilement au quart de tour. Le dénommé Rashlan s’amusait sur le ring, alimentait les acclamations, les levés de bras sauvages et Shura se faisait bousculer de temps en temps dans cette mêlée. Il grognait lorsque c’était le cas, se retenant d’éclater le verre contre la tête de l’effronté. Puis, quand son adversaire était revenu prendre sa pause, il lui fit part de ses commentaires, de ses observations. Il demande confirmation à ses propos, et le russe lève le menton. Sourcil haussé, déni légèrement présent, et bonne tenue exigée, ses bras bougeaient indépendamment de sa volonté, illustrant ses paroles. « Bien sûr, tu crois quoi ? J’me ferais éclater si je ne donnais pas la priorité à mes adversaires ! » Sa gestuelle se calme, le sous-entendu est clair dans ses paroles. Petit malin qu’il est, il l’a fait exprès. Il le fait toujours exprès. Cependant, l’autre n’a pas terminé et Shura lui montre le chemin à suivre. Continue de m’observer, un ricanement traverse ses lèvres et il rajoute au tac-au-tac « J’y compte bien. »
Voilà que l’inconnu s’enfonce de nouveau dans la cage, et Shura le dévisage avec ce petit air mesquin. La provocation n’a pas totalement été inefficace puisque même avec l’alcool, il semblerait que le démon se laisse aguicher par la violence. Le slave regarde les premières minutes du deuxième combat, voit son adversaire usait d’agilité à en être ridicule et sourit de manière satisfaite lorsque l’ultime coup a été donné. Il s’éclipse, retournant au bar. Au lieu d’en demander un autre, il lève la main pour faire signe que non, et il repart les mains libres. « Désolé, j’suis attendu. » Annonça-t-il en remuant la main distraitement vers l’arrière.

Dans l’ombre, loin de son regard, Kochtcheï accepte d’entrer en scène. Pour le plaisir des yeux, et aussi pour rappeler que le patron ici, c’est lui. Aussi lamentable soit-il, Shura a accepté de montrer ce qu’il voulait faire voir jusqu’ici. Et comme Rashlan lui a offert un spectacle intéressant les deux premiers combats, il serait temps de le récompenser comme il se doit. Se débarrassant de sa veste et de sa cravate pour se mettre à son aise, il entre dans la cage les mains croisées dans le dos avec un petit sourire. Un simple écho à ses pensées, ses appréhensions, une esquisse qui ne signifie rien. « Alors, à qui le tour ? » Demanda-t-il en s’adressant à tous. Absolument tous. Il aurait aimé s’occuper directement de ce Rashlan un peu trop présomptueux, mais ce ne serait pas très juste selon lui. Il avait l’air épuisé, avec un besoin certain de repos. Autant s’occuper de ce revanchard qui était monté pour donner suite à son invitation. Un soupir las traverse ses lèvres, et Kochtcheï hausse les épaules. « J’aurais bien aimé avoir une nouvelle tête, mais bon. » Fausse-déception dans sa voix, il jubilait en vrai. Et sans lui donner le temps de réagir ou de se préparer, le slave avait serré son poing pour l’écraser sur sa joue. Il avait profité de son état sonné pour le saisir aux épaules et lui donner à plusieurs reprises des coups de genoux dans les côtes. Puis, comme pour se débarrasser d’une loque, il avait jeté ce dernier à terre, reculant de quelque pas. Kochtcheï n’était pas comme Rashlan. Le premier qui frappe est le premier qui gagne, c’est ainsi et les règles de galanterie n’ont pas lieux d’être lorsque la victoire est en jeu.

Loin d’être fair-play donc, il avait attrapé le col de son adversaire, lui donnant un ordre très simple : « Relèves-toi ! » Il n’en avait pas fini, et cette fois-ci, il devait s’assurer qu’il n’ait plus l’envie de remonter pour le vaincre. Car c’est quelque chose que le slave ne laissera jamais se produire. Tel les serres d’un rapace, ses doigts sont venus saisir la mâchoire de l’autre, l’obligeant à garder la tête haute quitte à lui briser la nuque. « Bah alors, elle est passée où ta détermination ? Tu veux toujours me latter la gueule. Va falloir que t’y mette du tiens, parce que c’est mal barré. » Le temps de citation, sa voix avait changé et une forme de démence se lisait dans ses yeux verdâtres. Le démon était bien là, le même qui avait volé, pillé, tué dans les bas-quartiers soviétiques. L’étranglant à petit feu, il leva le poing de nouveau, frappant là où ça fait mal. Les côtes, le foie, l’estomac, le torse, mais pas la tête car il voulait le garder conscient et il n’était pas suffisamment gentil pour lui faire grâce de l’assommer. Ses phalanges rougissaient à force de frapper, mais ce n’était pas le sien. Il écorchait d’une telle force la peau de l’autre que les coupures se créaient et s’agrandissaient. Ce n’est que lorsqu’il en avait eu marre, c’est-à-dire après de longues minutes que Shura avait daigné à lâcher sa proie, inerte et immobile, tout juste consciente. Malgré le sang sur ses mains, il avait rabattu ses cheveux en arrière, reflex pré-agitation et créant ainsi quelque mèche carmine. « Rashlan, ramènes ton cul ! Et débarrassez-moi ça. » Ça, ce truc, cette chose, cette loque qui ne représentait rien à ses yeux. Il était retourné près de l’entrée par où il était arrivé, reprenant son joint pour tirer une ou deux taffes afin de se calmer. Un peu d’eau, une serviette pour s’essuyer et le voilà de nouveau près.
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âme en perdition | Shura
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