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 You know nothing Tobias... Or not. [V. Shura Bäckähäst]

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Que rencontre t-on dans une ruelle sombre ?
Il y a des jours avec et des jours sans. Plus souvent des jours sans à vrai dire. Surtout quand on s'appelait Tobias Melchior Tetras. Parfois il vivait très bien d'être lui, parfois il le vivait plutôt très mal. Ici en l’occurrence il était d'humeur à voir sa vie comme une chose plutôt désagréable. Ce qui était parfaitement compréhensible : se faire placarder violemment contre un mur par une fée folle de rage, ce n'était jamais agréable. Dire qu'il aurait pu rester bien au chaud chez lui devant une quelconque série avec un bon chocolat chaud… Mais non il avait fallut que le ''devoir'' l'appel comme aimait bien dire son frère. De fois il regrettait de ne pas être sa sœur, Susannah, qui était capable de faire un gros ''fuck'' à toutes obligations quand l'envie lui prenait.  Cependant il n'était pas sa sœur et aussi surprenant que cela puisse paraître il était responsable et assidu. Oui lui aussi se trouvait souvent chiant comme garçon, quelle idée d'être responsable et assidu en 2017. Absurde, mais se faire placarder contre un mur par une fée dealeuse folle de rage était aussi absurde.

Certes.

Alors qu'il s'apprêtait à se dégager de la prise de son assaillant Tobias prit un coup en pleine poire. Un bon coup de poing. Il allait s'écoper d'un œil au beurre noire c'était sûr.  Il avait mit trop de temps pour réagir. Il ne pouvait sans vouloir qu'à lui même.

Contrairement à ce qu'on pourrait croire les fées ne sont ni de petites créatures ailées ni des créatures tout mignonnes. Imaginez, clochette avec son caractère de chien mais avec un bon mètre 90 et capable de vous droguer à tout moment. Oui la marraine la bonne fée est flippante. Désolé pour votre enfance. Heureusement pour les simples mortels, les fées possédaient aussi un corps semblable à celui des humains (si vous ignorer les ailes) et certains points faibles tout à fait identiques. Ainsi un coup de coude bien placé dans le plexus solaire faisait toujours effet surtout quand il était suivi d'un habile coup de genou dans les parties génitales. Avant même que la fée n'esquisse ne serait-ce le moindre geste, un couteau se planta dans sa cuisse gauche. Bien sûr il gémit et bien sûr il sortit ses ailes ce qui fut l'erreur qui précipita sa perte ou du moins sa défaite. Car une balle suivit le couteau, dans l'aile droite cette fois-ci.

C'était toujours pratique de savoir vite dégainer. C'était aussi pratique de savoir comment assommer une cible pendant que celle-ci regardait catastrophée sa blessure. Très pratique quand on était un chasseur.

Tobias regarda son adversaire s'écrouler au sol, tout en pestant contre la douleur irradiant déjà de son œil gauche. On ne sortait jamais vraiment indemne d'une chasse, même quand elle n'était pas vraiment dangereuse, pas dangereuse si vous avez l'habitude des fées dealeuses bien sûr.  Reste t-il qu'il avait été un poil imprudent et beaucoup trop sûr de lui. Sa grand-mère n'allait pas se gêner pour lui dire et lui re-dire et à 24 ans on aimait plus vraiment recevoir des leçons de ce qui servait de repère parental. Tobias sur cette pensée soupira et se décida à sortir son portable, après avoir pris soin de ligoter l'adversaire déchu,  et tapa le numéro du ramasseur des Dux tenebris. Ramasseur, si soldat n'était déjà pas des plus agréables c'était au moins gratifiant, ramasseur ne l'était même pas. A moins que vous trouviez que ramasser la sale besogne des soldats soit une tâche gratifiante. C'est un point de vue après tout.

Après quelques minutes d'attentes le ramasseur vint enfin, Tobias ignora le sourire narquois et le regard en coin vers son œil qui tirait sans doute vers le noir.

- Belle journée pour ramasser les ordures tu ne trouves pas Charles ?

Sur cette pique totalement gratuite et insultante pour les éboueurs (et non pour le Charles en question qui méritait totalement qu'on soit désagréable avec lui) Tobias tourna le dos à la mine déconfite auparavant si narquoise. Ce n'était pas tout ça mais il fallait qu'il se dépêche  trouver une pharmacie. Depuis l'inondation cela était devenue plutôt difficile… Les commerces se remettaient doucement sur pieds mais l'ambiance n'était toujours pas à la fête. Tout en déambulant dans les rues il se mit à penser que pour le coup habiter loin du centre-ville dans un manoir lugubre avait été une chance. Le rayon jeunesse de la bibliothèque où il travaillait  avait eu beaucoup moins de chance, lui. Tout était à racheté et à refaire, dommage il l'aimait bien ce rayon jeunesse.

Tobias lança un regard inquiet à sa montre, si il continuait à traînasser il allait se trouver bien idiot devant une pharmacie fermée. Pensif et déterminé à accélérer son allure il ne remarqua pas l’obstacle, obstacle fait de chair, obstacle tout à fait humain devant lui. Obstacle que bien sûr, dans le plus parfait des clichés, Tobias percuta de plein fouet.

«  Humpf, excusez moi ! » Marmonna le jeune chasseur maladroit avant de se relever  précipitamment et un peu affolé, il fallait vraiment qu'il apprenne à faire attention. Tobias laissa apparaître un sourire, un semblant de sourire avant de marmonner un timide « c'est que je suis tellement maladroit... ». Alors qu'il s'apprêtait à partir au plus vite, le jeune homme se rendit compte que le visage qu'il avait en face de lui, lui était étrangement familier.  
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YOU KNOW NOTHING TOBIAS...OR NOT.
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Depuis qu’il y avait eu ce tsunami, c’était la misère. Dragon Alley n’était pas très florissante déjà en temps normal à cause des cas sociaux qui s’y réfugiaient, mais alors là, c’était pire. La propriétaire sexagénaire le rassurer en lui disant qu’il pourrait retrouver son petit confort dans quelques jours, mais il y aurait néanmoins de gros travaux à faire, à commencer par la tapisserie déglinguée par l’humidité. Quelque part, il relativisait en se disant que les dégâts auraient pu être bien plus conséquents s’il avait habité prêt du port et au rez-de-chaussée. Shura humait l’odeur de son appartement, sentant l’humidité à plein nez, ce qui l’avait fait grimacer de plus belle. Il avait ouvert les fenêtres pour aérer un maximum et commencer à ranger après ce merdier. Et quand on disait ranger, ça voulait dire foutre tout ce qui ne pouvait pas être sauver par la fenêtre. Il allait devoir encore crécher un petit moment à la salle et supporter les bénévoles. Ça le faisait déjà chier d’avances. C’est dans ces moments qu’il regrette de ne pas savoir maîtriser la magie. Parce qu’elle aurait été bien utile. Cela dit, il était venu récupérer son chargeur et de quoi tenir en marijuana à la salle. Le faux-plafond au-dessus de sa tête manqué de s’écrouler à cause des pieds planqués à l’intérieur, faudrait peut-être qu’il songe à les changer d’endroit. A la virer tout court en faites, parce que si les gars du BTP arrivent et qu’ils démontent son plafond, il n’a pas vraiment envie qu’ils se servent. Faudrait qu’il demande à Katarina si elle n’aurait pas une bonne planque à lui suggérer en attendant de pouvoir les remettre à leurs justes places.
D’ailleurs, il n’avait toujours pas de nouvelles de cette dernière. Il espérait qu’elle ne se soit pas fait emporter par les flots. Shura avait fouillé dans la salle de bain pour voir si son sèche-cheveux était encore en état. Et surtout, s’il n’allait pas lui péter à la gueule en le branchant sur le secteur. Faut avoir le goût du risque après-tout. Il était déjà passé hier pour mettre un coup de raclette vite-fait voler avec bon-cœur à ces crétins de bénévoles. Devinez où il avait expédié l’eau ? Ouai-ouai, par la fenêtre encore. Vaut mieux ne pas rester sous le balcon de Shura quand il se décide à faire le ménage.

Il n’avait aucune idée du nombre de minutes, voire d’heures, qu’il avait dépensées dans son appartement pour continuer un peu son rangement. Il avait pu recharger son portable, sécher un sac à dos à coup de sèche-cheveux –donc non, le coup de jus n’est pas le secret de son super-brushing-, et récupérer ses pieds bien que les tailler lui avait fait mal au cœur. Kochtcheï était néanmoins bon-en-train : c’est que ça repoussait vite ces plantes-là. En plus, il allait bien trouver des intéressés pour écouler ses stocks. Avec un peu de chances, il allait se montrer généreux et les faire gratuitement. Autant profiter de la précarité de Bray pour se faire une bonne pub. C’est moche, mais on ne va pas jouer les outrés, tous les politicards et autres stars le font.
Shura avait regardé sur son téléphone l’heure qu’il était et s’il ne voulait pas louper le repas, il avait tout intérêt à bouger ses fesses et sortir d’ici. En guise de touche finale, il avait pris quelques affaires avant de fermer la porte à clé derrière lui et de repartir de l’immeuble. Il avait croisé son voisin de palier qui avait eu la même idée que lui sans doute. Chose qui le faisait grogner. Le brun tatoué n’avait pas particulièrement envie de lui tenir le crachoir, alors il s’est empressé de partir et de sortir de l’immeuble tout en sortant une cigarette. L’étalon fumait beaucoup ces temps-ci, cela pouvait se comprendre. La ville était en train de se remettre du cataclysme qui leur était tombé sur le coin de la gueule et tout le monde était à cran à cause des pilleurs. Lui le premier d’ailleurs. Son épaule lui faisait encore un peu mal à cause de la dernière altercation avec ces petits cons, mais il ne pouvait pas cracher sur le boulot d’Anastasia qui avait eu la patience d’encore panser ses plaies alors qu’il n’était pas le plus honnête et le plus clean des gars sur qui elle aurait pu tomber.

D’ailleurs à ce propos, faudrait peut-être qu’il songe à vérifier de temps en temps si sa bande était encore fraîche. Il marchait dans la rue avec sa clope au bec en soulevant un peu sa chemise. Et merde …, il avait trop forcé et sa plaie s’était rouverte. Si ce connard avec son canif se retrouve de nouveau face à lui, il lui fera sa fête. Et pas à coup de poing cette fois-ci. Shura avait pressé le pas en espérant trouver une pharmacie ouverte à cette heure-ci et surtout, sur le chemin de la salle afin d’acheter du désinfectant et une bande propre pour changer celle qu’il possédait déjà. Personne ne le touche, rare était les exceptions. Et il était trop indépendantiste pour réclamer de l’aide dans ces circonstances. Au détour d’une rue, ce fût le choc. Le russe avait laissé un grognement mélangeant colère et douleur s’échapper de sa bouche tandis que son regard était rivé sur l’autre. Tient donc, encore lui. « C’est rien » dit-il même si ses dents grinçaient et son accent à moitié étouffé. Ça ne servirait à rien de se taper dessus de toute façon, il en était bien conscient. « Tiens, mais je te connais toi. Tu courrais après qui cette fois ? » Un léger sarcasme, une petite plaisanterie avant de remarquer son œil au beurre noir. Shura n’avait pas pu s’empêcher de ricaner en voyant ce dernier. « A moins qu’il t’est foutu une dérouillée et qu’il t’est laissé à l’abandon dans une ruelle, t’es un pilleur ? ». Méfiance, plaisanterie ou bien vérité ? Aucunes idées. Ce qui est sûr, c’est que le plus âgé des deux le tester. Cela dit, sa plaie rouverte l’avait rappelé à l’ordre et le fit grimacer de douleur. Ce gosse n’avait aidé en rien en le percutant en plus de ça. Bordel, mais qu’est-ce qu’il a fait au bon Dieu…
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Que rencontre t-on dans une ruelle sombre ?
Oui  c'était bien un visage qui lui était connu et il ne savait pas si il fallait qu'il soit heureux ou pas de ce fait. Normalement il devrait l'être, qui en ce bas monde n'était pas content de voir un visage familier ? Beaucoup de gens à vrai dire, familier ne veut pas dire sympathique, il le sous-entend tout simplement. Ici en l’occurrence Tobias était partagé, pas qu'il détestait la personne qu'il avait en face de lui -sa haine il la réservait toute entière à d'autres personnes- mais il ne pouvait pas dire qu'il s'agissait de la personne qu'il aurait voulu rencontrer en ce moment précis. A vrai dire il voulait juste voir un pharmacien. Bon si il avait regardé devant lui et qu'il avait fait attention à ce qui l'entourait rien de tout ça ne serait arriver.

Oui il fallait parfois être lucide et comprendre que le boulet de l'histoire c'était soi même et personne d'autre.

Il tiqua au parole de l'inconnu de la ruelle pas si inconnu, le sarcasme c'était bien mais jamais quand on en était la cible. En plus Tobias n'avait jamais réussi à maîtriser l'ironie ou tout ce genre de chose qui vous rendait cool. Du moins pas totalement, il avait juste l'air de se comporter comme un gamin qui voulait être cool justement. Cool il ne l'avait jamais été. Eliott oui, Susannah oh putain que oui et Eve aussi d'une certaine façon. Lui, il n'avait jamais été badass, ou quoique soit de similaire. L'idée de lui combattant en ralentis le fit rire intérieurement : okay il savait foutre des coups mais à chaque fois lui aussi il prenait sa part de mandale. D'ailleurs en parlant de mandale il allait peut-être falloir qu'il réponde à son interlocuteur… Pas que rester planté comme un benêt était un peu gênant mais si en fait.

« Hein, pilleur ? »

Oui concrètement il était un peu paumé. Il pris quelques bonnes secondes pour tout remettre en place. Le raz marré, l'inondation générale, les ennuis que ça avait engendré pour la quasi totalité de Bray… Ennuis qui avait, entre autre, pris la forme de pilleurs. Les pilleurs, généralement des gens déjà dans la merde avant la catastrophe, qui avaient perdu le peu qui leur restaient… De ce fait ces personnes n'avaient plus aucun remords pour attaquer tout ce qui pouvait rapporter quelque chose de près ou de loin. On avait vu des gens dévaliser les magasins d'électro ménager ou autre alors même qu'ils n'avaient plus de logement pour entreposer ce qu'ils avaient volé. Les grosses emmerdes réveillaient parfois les pires côtés de l'humanité.

« Ah non non, je suis pas un pilleur ! Justement je viens juste d'en rencontrer un comme tu peux le voir... »

D'une pierre deux coups comme dirait sa grand-mère. Il pouvait être fier de lui pour le coup, l'idée lui était venue d'un coup, subitement. Au moins il avait trouvé rapidement une excuse à son œil au beurre noire. C'était toujours compliqué de trouver des excuses… Mais il ne pouvait pas décemment révéler qu'il venait d'affronter une fée dealeuse ou on ne savait quoi d'autre. Déjà que de base il ne paraissait pas normal alors si il en rajoutait une couche ça n'allait pas le faire.

« Mais je devrais te retourner la question… tu fais autrement plus pilleur que moi si tu vois ce que je veux dire ! »

Oui il valait mieux détourner la conversation de lui. Tobias n'aimait guère être au centre de l'attention et encore moins de la conservation ou de possibles questions embêtantes et compromettantes. Autant maintenir les apparences, passer pour la pauvre victime et en finir le plus possible. Il jeta un rapide & discret coup d’œil à sa montre : c'était foutu pour la pharmacie maintenant il n'avait plus qu'une envie rentrer mais bon il ne pouvait pas quitter son ''ami'' aussi brusquement qu'il avait percuté rencontré.
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Il se fichait éperdument de ce visage en face de lui, du moins pour l’instant. Avec les récents évènements, il était devenu difficile de faire confiance aux autres. Surtout quand l’homme retourne à ses plus bas instincts en pillant et dévalisant autrui. Shura n’était pas quelque qui faisait facilement confiance à la base. Mais les « aléas » climatiques l’ont rendu encore plus méfiant, encore plus prudent vis-à-vis des autres. Alors, il n’était qu’un visage de plus dans cette nuée d’hommes perdus. A quoi bon s’attarder dessus me direz-vous ? Eh bien, ce n’était pas la première fois que le russe le croisait. Et il était aussi dans un état pitoyable la précédente. Quelque part, ça le faisait sourire. A croire qu’il n’était pas le seul à s’avouer vaincu pour quelques échanges de coup de poings. Jusqu’ici, il n’avait fuis qu’une fois et c’était face à une chasseuse sans pitié qui l’avait trouvé en plus de le rendre inapte à quoi que ce soit pendant une bonne semaine. Il n’allait pas mentir : il avait eu la peur de sa vie et ses côtes sans souviennent. La peur de mourir, quoi de plus normal. C’est une peur classique, presque banale, alors il ne le cri pas sur tous les toits. Lui qui adore jouer avec le feu au risque de se brûler, ça serait totalement idiot de scander au secours une fois trop près de l’incendie. Il s’égarait, attendait que l’autre lui réponde. Shura accusait même que cela soit la douleur sur son épaule qui le pousse à partir dans de grandes pensées rhétoriques. Ce n’était peut-être pas le meilleur endroit pour commencer à discuter comme s’ils étaient autour d’un thé.
Puis Kochtcheï n’était pas venu pour ça. Il voulait trouver une pharmacie et retourner au plus vite au complexe sportif. Au lieu de ça, ils étaient deux cons à rester planter là après une malencontreuse bousculade. Qu’est-ce qu’il espérait ? Qu’il l’accuse d’être un saint ? Vu son état esquinté de partout, il est peu probable qu’il revienne d’une séance gouter chez mamie. Cela dit, Shura devait bien reconnaître qu’il avait porté préjudice un peu trop vite. C’était dans l’unique but de le tester, de voir ce qu’il répondrait. De voir aussi que celui-là n’allait pas sortir son couteau pour l’extorquer d’un pain au chocolat. Qu’il ne possède pas en plus. C’est d’ailleurs le seul bon point qu’il avait trouvé au complexe : les petits déjeuners sont tops.

« Oui, je me doute que tu t’es pas fait ça tout seul. Ou alors t’as un sacré problème et il faut que tu consultes ». Un petit sourire de la part du brun, illustrant une petite moquerie glissée. C’est sûr que vu son comportement, il n’a pas du tout la carrure type du pilleur un peu trop sûr de lui. Le brun n’aimait décidément pas rester en place et de ce fait, il s’était remis en route. « Tu peux toujours demander de la glace aux bénévoles du complexe pour ton cocard. Ils doivent bien avoir ça. De toute façon, y a plu une pharmacie d’ouverte à cette heure-ci ». Sa main ballante vers l’arrière, geste prouvant un certain déni de sa part, il s’était remis en route. Lui-même avait laissé tomber l’idée de trouver une pharmacie ouverte. Et franchement entre choisir d’user de ses dernières forces pour retourner à la salle et être sûr de trouver ce qu’il faut, et celui consistant à errer comme un abrutit dans une ville déserté sous peine de s’effondrer au milieu d’une rue, le choix était tout de suite fait. « Ca se pourrait. Peut-être bien que je devrais m’y mettre, histoire de compenser ce qu’on me pique à mon appartement. Mais j’ai encore un tant soit peu d’humanisme. Voler des pauvres gars, c’est pas mon truc ».

Cela avait le mérite d’être clair. Bien que Shura laissait sous-entendre qu’il pouvait être autant le pilleur que le pillé, il ne ménageait pas une certaine forme d’avertissement subjonctif, toujours aussi méfiant vis-à-vis des nouvelles connaissances. Il trouvait que ce gars avait quelque chose de louche …. Comme 90% de la population de Bray vous me direz. « Ça te dit de faire le chemin ensemble ? On n’est pas à l’abri que d’autres nous retombent dessus ». Cette fois-ci, il ne cachait plus rien. Il se contentait de parler sans ménager son accent. C’est souvent les premiers signes de fatigues chez Shura, l’absence d’effort linguistique. Puis ensuite vient la pose ‘cul-par-terre’ toutes les cinq minutes et encore, le dodo définitif. Et ça, que ça soit en pleine rue, sur un lit d’appoint ou un matelas. Apte à dormir partout : ça c’est de la faculté qui mériterait d’être mise sur un CV.
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Que rencontre t-on dans une ruelle sombre ?
Shura, si il se rappelait bien de son nom, il n'avait jamais eut une bonne mémoire pour ça, l'avait toujours un peu intimidé. Ce qui était compréhensible le russe n'avait pas du tout l'air d'un bisounours. Ce qui était ridicule quand on était un chasseur sans peur bravant la nuit à l'affût des créatures… Dans la théorie du moins. Il avait parfaitement conscience qu'il ne correspondait pas du tout à l'image du chasseur viril. Il ne vivait pas la situation mal car au fond il savait que malgré les apparences  il tout aussi dangereux que n'importe quels chasseurs. Cependant malgré son entraînement, sa maîtrise des armes et ses connaissances il n'avait jamais réussi à se départager de sa nervosité et de sa timidité naturelle. C'était comme ça quoiqu'il fasse il restait empoté voir timoré. Il aurait aimer respirer la confiance en lui mais il arrivait seulement, tout au plus, à lancer des regards sévères ou à froncer des sourcils quand on lui tapait sur les nerfs.

Bien sûr Shura ne lui tapait pas sur les nerfs mais encore une fois il se révéla incapable de rétorquer au sarcasme du russe. On ne se changeait pas décidément. Par conséquent il se contenta de vaguement hocher la tête au dire de son ''compagnon d'infortune''.  A vrai dire il avait guère envie de traîner plus longtemps dans la rue, il avait largement sa dose de l'ambiance ''ruelle sombre'' dans son quotidien, alors autant ne pas traîner. Il aurait bien aimer rentrer directement au manoir mais il avait de forte chance que le stock pharmaceutique de la maisonnée soit épuisé -il n'avait pas que lui qui rentrait blessé- et puis un peu de compagnie ne lui ferait pas de mal. Si on pouvait parler de compagnie quand il s'agissait d'une personne qu'on connaissait à peine ou de réfugiés d'une catastrophe naturelle. De toute façon aller au refuge était une bonne idée, peut-être qu'il pourrait donner un coup de main, il ne l'avait pas encore fait et il ressentait un peu de culpabilité pour ça. Il avait une légère tendance à vivre dans son petit monde et ignorer ce qui l'entourait, tendance qui parfois frôlait une forme d'égoïsme il en avait bien conscience.

« Ah c'est toujours rassurant de se retrouver la nuit tombante avec une personne ayant un tant soi peu de morale ! »

Mi humoristique mi sérieux il devait bien l'admettre, il avait aucune envie de se battre et il choisit donc de  prendre les dires de Shura dans le bon sens. Autant voir de l'humour qu'une potentielle menace déguisée surtout que cette brève connaissance n'avait jamais semblé lui vouloir du mal. Bon il ne le connaissait pas vraiment mais bizarrement Tobias lui faisait plutôt confiance. Il ne se l'expliquait pas : parfois certaine personne vous faisait bonne impression contre toutes attentes.

« Oui, bonne idée, à deux on a plus de chance de s'en sortir si jamais on rencontre des ennuis sur la route ».

Pour le coup il n'avait aucun mensonge ou tentative de dissimuler une quelconque vérité. Il était beaucoup plus sur de se déplacer à deux, au fond Tobias n'avait pas vraiment peur de se battre contre quelques voleurs, surtout que ceux-ci ne s’attendraient pas du tout à ce qu'il sache se défendre, mais il n'était pas non plus inconscient. Surtout que le russe, l'accent marqué par la fatigue, semblait pas être dans une forme olympique… Comme quoi les apparences pouvaient être trompeuses. Ce n'était pas tant Tobias qui avait besoin d'être protégé que Shura. La situation avait quelque chose de cocasse, même si au fond, le jeune chasseur n'avait aucun doute sur la capacité de Shura de s'en sortir même fatigué. Encore une fois il ne lui faisait pas l'impression d'être quelqu'un à qui on pouvait s'attaquer facilement. Après même les plus forts pouvaient connaître des instants de faiblesse c'était une des premières leçons que Tobias avait appris durant son entraînement.

« En fait je t'ai pas demandé ce que tu faisais dehors en pleine nuit ? »

Interrogation légitime mais si on réfléchissait deux secondes ils avaient pas trente six milles raisons : soit il avait quelque chose de louche soit il était lui aussi blessé. La deuxième option semblait logique surtout qu'il l'avait percuté sur le chemin de la pharmacie mais on ne savait jamais. Il valait mieux demander, histoire d'avoir une idée et de savoir à quoi s'en tenir. Bon il avait peu de chance que Shura lui dise la vérité si il avait fait un truc louche, lui même ne la disant pas, mais il ne perdait rien à demander.

Même si au fond il était un peu trop tard pour s'en soucier ils avaient déjà fait une bonne partie du chemin vers le refuge.

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Shura n’espérait pas rattraper son image. Après tout, c’était fait exprès. Et si ce garçon était intimidé face à lui, c’est qu’elle était encore un tant soit peu efficace et que tous dans cette ville n’était pas des abrutis qui aimaient jouer avec ses faiblesses. Un soupir avait traversé sa bouche, ses yeux se levant vers le ciel dans le même élan. Il ne savait pas trop quoi faire dans ce genre de circonstance. Il pourrait tout simplement repartir, faire comme si de rien était et comme s’il n’existait pas. Mais c’était très mal connaître le métamorphe. Surtout quand quelqu’un piquait sa curiosité. Parce que ce n’était pas la première fois qu’ils se croisaient tous les deux et jusqu’ici, il n’avait fait que passer l’un à côté de l’autre, esquissant une rare salutation à l’occasion. Shura parce qu’il n’était pas suffisamment aimable pour dire bonjour, Tobias pour une autre raison sans doute. Le russe ne voulait pas poireauter ici et il avait préféré reprendre sa route en direction du refuge. Ça ne servait à rien de traîner dans le rue à cette heure-ci, il n’y avait plus aucunes pharmacies d’ouvertes et c’était un bon moyen de s’attirer des emmerdes. Cela dit, le peu de bonté que laissait transparaître Kochtcheï avait invité le garçon à le suivre pour trouver non seulement des soins, mais aussi une épaule sur lequel s’appuyait en cas d’ennuis. Non parce que clairement, avec ses allures de crevettes, il se demandait comment il avait fait pour ne pas se retrouver bouffer dans cette ville.
Ainsi, cette interrogation traversait le regard verdoyant de Shura tandis que son pas était ralentit pour laisser le temps à l’autre de le rejoindre et de reprendre une marche plus rapide. Il avait simplement haussé un sourcil en l’entendant clamer son soulagement. Quoi ? Il aurait préféré qu’il le rue de coups ? Masochiste le marmot. Cependant, il fit preuve d’un certain tact en ne révélant rien sur ses pensées, préférant ignorer celles-ci. Il n’y avait aucuns intérêts à lui lancer des piques alors qu’il choisissait d’accepter son offre après tout.

« Je préférerais tout de même qu’on n’en croise pas », laissa-t-il s’échapper en guise de commentaires, penchant sa tête sur le côté avec une moue pleine de fausses-craintes. Niveau ennuis, il avait eu son quota pour la journée donc une bande de petit merdeux voulant le dépouiller … très peu pour lui. D’autant plus que vu son état, ceux-ci risqueraient de réussir contrairement à leurs prédécesseurs contre qui il s’était défendu. Cela dit, pour une première fois plongée dans une catastrophe naturelle, il le prenait plutôt bien. Sans doute parce qu’il relativisait et qu’il se disait que ça aurait pu être pire qu’une grosse douche gratuite. Au moins, il n’y avait pas de problèmes quand à prendre un bain avec tous les engorgements de flottes disponibles en ville. Le brun avait attrapé son portable dans sa poche, soulagé d’avoir pu le recharger. Il y avait plusieurs appels manqués et des messages non-lus, sans doute reçus pendant que son téléphone était en rade de batteries. Shura avait beau survoler les appels, il n’avait aucuns sourires qui se dessinaient sur son visage. Imperméable face à cette inquiétude uniquement motivé par le profit, la plupart d’entre eux était simplement des clients du dealer qui espéraient que ce dernier ne se soit pas noyé. Sales gosses cupides, à tous les coups, c’était quelques-uns d’entre eux qui étaient venus à son appartement. C’est quoi ces manies de l’enterrer trop vite. Si bien qu’il ne faisait que survoler à présent, portant que très peu de temps son intention sur les divers sms. « Un jogging, ça se voit pas ? ». En échos à son agacement, le russe avait répondu au tac-au-tac à la question de Tobias qu’il jugeait stupide. Son épaule était en train de pisser le sang –bon certes masquer en grande partit par le tissu noir de sa chemise qui était en train de s’imbiber-, quelques bleues dans le cou et aux creux de sa mâchoire et surtout ! Une humeur de chien qui se lisait sur son visage et qui traduisait clairement son refus d’en parler.

Ce n’était plus un scoop après tout, Kochtcheï était une personne très renfermé sur lui-même qui ne parlait pas beaucoup. Et quand ça pouvait entacher son image de roc solide, encore moins. Il avait relevé la tête, fusillant sans le vouloir du regard Tobias qui n’avait pas eu de réponses à sa question. Ou du moins, pas une réponse qui méritait d’être claire. Quoi que, si on prend en compte que ça fait une heure qu’il galope après une pharmacie dehors, ça peut compter comme un jogging ? « Je cherchais une pharmacie, je reviens de chez-moi. Et toi ? Tu l’as récolté où ton cocard ? T’habite dans le coin ? ». Sous-entendu qu’il lui demandait ce qu’il faisait dans le coin pour se faire tabasser.  Pas sûr que ça soit le meilleur sujet de conversation qu’un concours de circonstances, mais bon… Si ça peut aider à passer le temps pour faire le chemin jusqu’au refuge, pourquoi pas. Shura était surtout consterner par l’évolution du mental de cette ville pour une petite vague. Lui qui tirait habituellement profit du malheur des autres, le voilà en position délicate de ‘’victime’’ et ce mot lui donnait envie de rendre son litre de vodka quotidien. Mais il ne voulait pas non plus tirer profit de la situation et se mettre à dépouiller des gars qui avaient déjà tout perdu. Non-non, il n’était pas comme ça. Il ne voulait pas non plus perdre la face et se montrer pitoyable. Victime ou pas victime, si un gars le pointe du doigt, il le lui brise et lui décolle une droite. Personne n’est à l’abri de l’impétuosité du mafieux après tout. Pas même le petit gars qui était trop curieux à côté de lui.
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Que rencontre t-on dans une ruelle sombre ?
Il est bon de répéter une fois de plus que Tobias n'avait jamais été du genre attentif. Déjà à l'école primaire, avant qu'il prenne des cours à domicile, il était en permanence la tête dans la lune. Heureusement qu'il avait eu des facilités dés le plus jeune âge, sinon il ne serait pas allé bien loin. Non son problème, si on réfléchissait à tant soi peu, était un peu plus grave qu'une simple tendance à rêvasser. Non son problème était qu'il soit systématiquement, ou bien trop souvent, à côté de la plaque. Les choses les plus évidentes se montrait à lui et Tobias n'en voyait même pas la moindre parcelle. Bien sûr le fait qu'il vivait dans son petit monde n'arrangeait pas les choses. Être déconnecté de la société non plus et encore moins savoir que créatures et autres contes pour enfants n'étaient pas que bêtises. Tobias était perdu, paumé ou n'importe quels autres adjectifs ayant cette signification et cela depuis qu'il était né. A 8 ans il avait perdu ses parents et avait commencé une éducation hors norme qui n'avait pris guère de temps pour se préoccuper des soucis enfantins et adolescents et encore moins d'un jeune adulte. Il avait fallut grandir, apprendre à se battre, à survivre et à affronter les désillusions tout seul. Alors oui, les conséquences de tout cela, c'était que Tobias avait en permanence l'impression de vivre dans un rêve, d'être tel un personnage de fiction qui n'avait pas de contrôle sur sa vie. Être ailleurs c'était au fond un moyen d'éviter de voir que sa vie ne tournait pas rond, que décidément il n'avait jusqu'à maintenant fait aucun choix et encore moins des bon choix.

Il n'était donc pas étonnant, que même si Tobias avait déduit que Shura avait voulu se rendre à la pharmacie, que le jeune chasseur ne se soit pas rendu que ce même Shura était blessé. Bien sûr la nuit aurait pu servir d'excuse mais au bout d'un moment quelqu'un d'un tant soit peu attentif aurait fini par se rendre compte que le russe était mal au point et non seulement passablement fatigué. Pas Tobias qui sans aucune surprise, n'avait jamais été un bon observateur.

Chargeons nous d'être tout de même être un peu étonné.

Tobias ignora encore une fois de plus la certaine froideur du russe, envie de faire comme si rien n'était  ou véritable naïveté, l'interprétation est libre. Il ne fut cependant pas tout à fait dupe, l'impression de crainte que voulait lui servir son interlocuteur le laissa dubitatif. Il avait du mal à croire qu'une personne comme Shura est peur de rencontrer des ennuis, il avait plutôt du genre à les trouver voir même les chercher… Mais soit il était peut-être sincère.  Tobias cependant rougit fortement quand Shura décida de l'envoyer ''gentiment'' paître lui et ses questions légèrement, il fallait l'avouer, débile. Encore une fois il eut l'impression d'être incapable de sociabiliser ne serait-ce qu'un petit peu sans se tourner en ridicule. Néanmoins, malgré la légère honte qu'il ressentit, il prit dans un éclair de lucidité, la peine de noter dans un coin dans sa tête que l'agressivité de Shura était tout de même un peu louche. Certes ils ne se connaissaient pas vraiment mais le russe semblait éviter de manière un peu virulente d'évoquer la raison de sa présence dans le centre-ville de Bray. Après tout il aurait pu au moins donner, après sa réplique, un bout de réponse. Oui Tobias était méfiant, passif familial, mais cette méfiance fut noyé dans son esprit confus et les multiples formules d'excuses qui lui venait en tête. Excuses qui ne virent jamais le jour puisque Tobias jugea que ce n'était pas la peine d'aggraver son cas. Il se sentit à nouveau rougir, à son plus grand désespoir, quand la question qu'il avait lui même posé quelques secondes auparavant lui fut posé. Que dire ? La vérité était proscrite est depuis bien longtemps. Le mensonge était donc la solution mais la question était quel mensonge servir à une personne particulièrement taciturne. Tobias n'en avait aucune idée et ce qui sortit de sa bouche était tellement spontané qu'il n'aurait pas pu dire meilleur mensonge.

«  Je.. J'avais rendez vous avec quelqu'un mais c'était une arnaque… Ils ont tenté de me volé mais j'ai essayé de me défendre et ils ont pas été content du tout que je tente de le faire ! »

Sourire gêné, terriblement gêné en réalité. Oui son mensonge était crédible, il avait conscience d'être totalement l'image sur patte du type qui se fait avoir sur internet, mais cela ne l'empêchait pas de se sentir horriblement honteux encore une fois.  Heureusement qu'il faisait nuit noire ce qui cachait un peu le fait qu'il était aussi rouge qu'une tomate. Au moins il était sûr que Shura ne devine jamais qu'il était en en fait un chasseur et qu'il était présentement armé jusqu'au dent -armes habilement dissimulées.

Ça ne risquait pas d'arriver, ça c'était sûr.  
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Ça pour ne pas être attentif, il ne lui en fallait pas plus pour le voir. Shura n’aimait pas spécialement se répéter, cela avait le don de l’agacer. Mais ici présent, il n’avait encore rien dis et il était déjà agacé à l’idée de bavasser avec ce gosse bizarre. Donc en soit … Tobias n’avait rien à se reprocher finalement. C’était juste le métamorphe qui était d’une humeur chiennasse après s’être fait tabasser dans son appartement. Enfin tabasser était un bien grand mot. En y repensant, c’est même eux qui avait plutôt souffert quand il repense à l’état dans lequel il les avait laissé. Pas de pitié pour les voleurs, c’est la dure loi de la criminalité après tout. Quand bien même il n’aurait pas trempé dans de sales affaires, la justice n’existait pas. On ne pouvait compter que sur soi-même après tout. Passé le pic déplaisant du jogging, le russe ne semblait pas prêter attention aux rougeurs à répétition de son interlocuteur. Tant mieux pour lui d’un sens, car il n’aurait pas manqué de le charrier à ce sujet. A peine son mégot terminé, il s’en était allumé un second. Une cigarette tout ce qu’il y avait de plus classique, avec son lot de nicotine et d’odeur qui pourrait déclencher une mini-guerre civile tellement que les avis divergés à son propos. Fumer n’était pas bon pour la santé, ce n’était pas un secret. Et quand bien même on accordait à la marijuana ses dons d’antidouleur et quelques vertus médicinales si elle est dosée à juste titre, Shura y trouvait une solution pour se détendre et occuper ses mains au lieu de faire des conneries.
D’où ses gestes à répétition, l’embout jaunâtre coincé entre son index et son majeur qu’il ramenait sans cesse à ses lèvres avec une grande nervosité. Il était seul. Car désolé de décevoir la crevette, mais de ce qu’il laissait transparaître, le russe n’avait pas l’impression de bénéficier de la meilleure des protections. Et la solitude était …. Difficile à décrire. Il la voyait comme une vieille amie, empoisonnante et invasive, qui se complaisait à le voir sombrer dans ses bras. Peu de gens pouvaient comprendre que quelque part, il était fatigué de cavaler après un type qui le foutait au tapis à chaque rencontre. Ça ne faisait qu’amplifier un sentiment de frustration et de gâchis. Il gâchait son temps, et il y revenait pour l’adrénaline… Putain d’addictions.

Sa vie était comme ces joins qu’il s’enfilait à longueur de journée : courte et fait de bonheurs éphémères. Il avait beau creuser, il ne se souvenait de rien. Il n’avait pas de souvenir pleinement heureux qui le faisait sourire. Il n’avait rien. Et il ne comptait pas sur cette ville pour lui en fournir, il n’avait jamais vu un condensé de type bizarre aussi impressionnant dans un si petit endroit. L’autre avait fini par répondre à sa question, mensonge qui se lisait au timbre dans sa voix mais dont Shura lui fit grâce de ne pas relever. Après tout, il en avait rien à foutre de sa vie privée et s’il éprouvait le besoin de mentir, c’est qu’il y avait une bonne raison. Ou alors qu’il était en train de se faire dessus parce que le russe faisait flipper. Peut-être un peu des deux ? Kochtcheï avait vraiment besoin de revoir sa sociabilité. Quoi que, il y a pire. Il y a toujours pire de toutes façons, suffit de chercher un peu pour trouver. « Tiens donc, tu dois pas être très fin pour tomber dans ce genre de panneau … Enfin bon, ça change de la classique démonstration de forces en sortie de bar ».

C’était bien trop tentant pour lui, c’était… Eh bien assez énorme et ridicule comme mensonge. Shura voulait bien croire en la naïveté de l’humanité, mais elle devait bien avoir ses limites quand même ? Sa mine affichait en tout cas cette consternation, tranchait entre le ridicule, la moquerie et la stupeur sérieuse. « Tu leur as rendu ce qu’ils méritaient au moins ? ». Allez crevette, enfonces-toi plus encore dans ta feinte. Qu’il voit jusqu’où tu peux ramer pour rendre cette dernière crédible. Le plus ironique là-dedans ? C’est que des deux, c’était le dealer qui ne mentait pas. Il ne disait pas toute la vérité non plus, c’est accordé. Mais le silence n’est pas un mensonge, c’est une façon de préserver sa vie privée. Il s’était simplement contenté des détails qu’il jugeait être donnable sans que ça suscite énormément de questions derrière. Se redressant un peu dans l’élan de la marche, il avait soupiré sa fumé blanchâtre dans l’élan. Ce qui lui donnait un petit côté dragon épuisé assez drôle. Il était claqué, il n’allait pas dire le contraire. Ni même le cacher. Toute cette agitation lui avait donné un coup de bar. D’ailleurs, à propos de coups de bar, Shura avait une sacrée soif. Un petit verre pour oublier cette journée merdique n’allait pas être de refus, mais ce n’est pas au refuge qu’on allait le lui donner. Et rien que pour ça, ce fameux refuge lui donnait peu envie d’y retourner.
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Que rencontre t-on dans une ruelle sombre ?
Si Tobias croyait avoir réussit son coup, ce qui n'était pas le cas bien sûr. On aurait du s'en douter, il n'avait jamais été bon joueur notamment car il était malchanceux. Il aurait du accepter dés le départ qu'il était un piètre menteur et que ses chances que son bluff tombe à l'eau soit de 100 %. Cependant la situation n'était pas désespéré, aussi étrange que cela puisse paraître. En effet son mensonge ridicule avait renforcé son image de ''garçon paumé'' : il fallait être un devin pour deviner la véritable ''nature'' de Tobias. A vrai dire ce dernier ignorait lui même pourquoi il tenait absolument à cacher son activité de chasseur, ainsi que les raisons de ses blessures. Si il était tout à fait normal de pas crier sous tout les toits qu'il chassait des créatures qui n'étaient même pas sensé exister. Oui c'était normal de taire cet aspect de sa vie mais qu'est-ce-qui l'empêchait de dire une semi-vérité pour ces blessures ? Qu'il s'était battu contre un dealer dans un stupide soucis de justice par exemple. En apparence rien si ce n'est que la situation était tout de même un peu grotesque et que se battre contre des dealers était tout de même un peu louche. Cependant Tobias ne pensait pas que Shura était le genre d'homme à juger qui que soit pour son comportement, du moins tant que ça ne le concernait pas directement. Tobias aurait eut tout au plus une remarque teinté de sarcasme. Pourtant le jeune chasseur n'était pas du tout prêt à dire ne serait-ce qu'une partie de la vérité…

C'était plus fort que lui mais il ne pouvait pas s'empêcher d'avoir un pressentiment. Quelque chose au fond de lui l'avertissait d'un potentiel danger. D'un soucis futur du moins. Ce n'était pas totalement conscient mais cette petite voix l'empêchait de dire la vérité. Tobias était tellement occuper à essayer de cacher ce qu'il était ''vraiment'' qu'il  ne prit donc même pas en compte l'expression éberlué de son compagnon de route. Quelqu'un ayant un tant soi peu de jugeote aurait remarqué que le russe ne croyait pas une seconde aux paroles de Tobias. Quelqu'un de légèrement plus fin en aurait déduit que ce même russe était habitué  au mensonge et aux comportements louches. Tobias, si il avait été un peu plus éveillé, aurait put déduire tout cela et de se dire que son comparse n'était peut-être pas simplement un gros dur. Du moins que lui aussi cachait une partie de sa nature.

Tobias était donc loin de s'en douter de pleins de choses et prit donc la question du russe comme une vraie question. Tobias n'étant pas non plus totalement crétin, il ne douta pas une seconde sur le fait que Shura était en train de foutre ''gentiment'' de lui et non de s’inquiéter aucunement. Tobias ne se vexa pas, après tout il avait totalement cherché cette pique. Il n'allait pas de plaindre.

« Euh non je crois que ça se voit… mais j'ai réussi à m'en sortir. »


Il était resté succinct, mieux valait ne pas en trop en dire, il ne voulait pas non plus trop s'enfoncé. De plus il n'était sans doute pas la peine de dire qu'il avait préférer la fuite, pas la peine de mentir sur ce coup là, les apparences penchaient vers cette version. Tobias soupira intérieurement, vivement qu'ils arrivent au refuge, une fois cela fait ils pourraient chacun partir de leur côté. Shura n'était pas forcément le type avec qu'il avait de traîner indéfiniment mais si il avait été moins maladroit ils n'auraient pas été dans cette situation. En résumé Tobias ne pouvait s'en vouloir qu'à lui même.

Le véritable problème n'était pas Shura en soit mais son pressentiment intérieur qui se faisait de plus en plus pressent. Pour une raison qui lui était inconnue il sentait les emmerdes arriver. A moins qu'il se trompe. Tobias secoua légèrement la tête, il se faisait des idées et il commençait à fatiguer il fallait croire. Si Shura avait été un potentiel danger cela aurait fait bien longtemps qu'il se serait manifester comme tel. Ils étaient seuls dans les ruelles désertiques de Bray. Non décidément il se faisait des idées. Du moins il l'espérait car il avait aucun greffe contre le russe et il ne voulait pas que cette brève connaissance deviennent source d'ennui. Il en avait déjà suffisamment non ?

Les inquiétudes de Tobias cessèrent soudainement : ils avaient enfin cessé de errer dans les rues, le refuge était devant eux.  
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Euh non je crois que ça se voit… mais j'ai réussi à m'en sortir. Euh non ça va, j’aurais pu m’en sortir avec une jambe cassée ou une tête en moins… La puissance de la relativité, elle était débordante dans cette phrase que ça en faisait sourire Shura. Il se retenait de pouffer de rire, c’est le genre de phrases types avec laquelle on concluait un mensonge trop gros. Il avait simplement pris une grande inspiration, ça allait peut-être l’aider pour ne pas lui déverser tout son sarcasme en plein visage. Quelque part, il lui faisait pitié. Mais c’était de la pitié positive, celle qui donne envie de se donner du mal pour les autres. Une forme d’attache qu’il n’avait pas eue depuis longtemps. Katarina avait été la première et ça n’avait pas été aussi puissant par la suite. Oh non, il ne prendra jamais la place de sa meilleure amie, mais il avait le même ressentit à son égard qu’il y a vingt-ans auprès de la garçonne. C’est-à-dire vouloir l’aider. Ses mains étaient cramponnées à ses poches, sa cigarette tenant uniquement grâce à la commissure de ses lèvres. « Vas falloir remédier à ça alors, ça serait con de te faire tabasser pour un petit retrait d’achat ». Pas de moquerie, pas de sarcasmes cette fois-ci. Juste un calme olympien comme il avait l’habitude d’afficher. Voir bienfaiteur. Il n’avait rien relevé d’autres, le laissant simplement dans ses songes. C’est qu’il avait l’air nerveux le gamin, faudrait qu’il apprenne à se détendre.

Il était très loin de se douter de ce qui l’attendait. En faites, il n’en avait aucune conscience et ça n’allait pas l’aider à accorder sa confiance à l’avenir. Déjà qu’il l’accordait que très peu…

La marche avait fini par se terminer et le refuge se trouvait devant lui. Shura s’était arrêté à quelques mètres de la porte, grimaçant un peu. « P’tain, faut que je retourne là-dedans. J’ai l’impression d’être en taule… » Et il sait de quoi il parle. L’ambiance était similaire : des lits de camps tout justes confortables, des douches communes et un monde phénoménal réunis dans la même pièce coincée entre quatre murs. C’est dans ces moments que son amour pour la solitude et la liberté raisonnaient dans ses mots : il n’aimait pas être enfermé. Il n’est pas claustrophobe pour rien, tout comme le cheval demeure être son animal totem. Il avait passé trop de temps à suivre des ordres, des conseils et des suggestions malsaines. Trop d’heures gaspillées en cellule à envoyer des baignes pour se faire respecter. C’est la Bratva qui a fait de lui un animal. Parce que s’il avait grandi en campagne française, loin de toutes ses emmerdes, il ne serait peut-être pas aussi froid et méfiant. Allons bon, il allait devoir quitter son nouvel ami… Est-ce qu’il pouvait vraiment l’appeler ainsi ? Vu la tête déconfite qu’il tirait, pas sûr. Le russe avait roulé les yeux vers le ciel, complètement subjugué par cette attitude.
« Je vais pas te bouffer alors arrêtes de te chier dessus. T’as vraiment besoin de t’endurcir, ça te dit que je te montre comment faire ? ». Est-ce qu’il se rendait compte de ses mots ? Pas sûr. Est-ce qu’il se rendait compte qu’il proposait d’enseigner ? Encore moins sûr. Ça lui apprendra à proposer avant de réfléchir cela dit. Il pestait intérieurement contre lui-même. Il aurait mieux fait de tracer à l’intérieur du refuge plutôt que de flancher à cette pitié positive évoquait un peu plus tôt. Mais c’est trop tentant. Il était tout maigrichon, tout rouge, tout décontenancé… Il ne peut pas laisser passer ça. Sa mauvaise conscience tentait de s’interposer, de lui faire penser qu’il ne lui devait rien. Qu’il ne l’a pas aidé à s’extirper d’une situation dangereuse ou quelque chose comme ça. C’était peut-être un peu trop tard pour revenir sur sa proposition et cette réalité lui avait fait tirer une moue contrariée. Merde…, c’est tout ce qu’il y avait à dire pour conclure son raisonnement.
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