Truth be told (Yukon&Alaska)

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Careless.
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AGE DU PERSONNAGE : 40
RACE : Tempestaire de Vent
Truth be toldAlaska I. Wright & Yukon Z. WrightLes vagues qui se pousse et se repousse, la colère de l’océan, de cette étendue géante et sans remord qui n’avait plus de fin ni de début. Et toi, petite, tu te tenais ici, assise sous le vent froid de décembre, grelottant alors que tu contemplait ce spectacle magnifique que tu ne savait plus apprivoiser. Tu sais bien que tu devrais être à l’atelier présentement, tu devrais travailler, au milieu des écorces de bois, de l’odeur de vernis et de colle, mais t’étais incapable. T’avais ce besoin aujourd’hui qui te t’arrachais l’âme, ce besoin de drogue que t’étais incapable maintenant de t’échapper. Alors t’es allé à la seule place qui pouvait te calmer, qui te ramenait sur terre. Tu ne savais plus apprivoiser les humeurs de la mer, mais elle avait toujours su te ramener sur terre, d’une manière où une autre.  Et puis la vibration tranquille de ton cellulaire contre ta cuisse, alors que tes yeux parcourent le message court et concis de ton frère ainé. Tu t’es éloigné de lui, de Utah aussi, depuis la mort de Dallas, depuis ta descente au enfer vitesse grand v. Ils t’ont ramené, mais t’es pas encore complètement revenue, une part de toi leur en veux. T’aurais pas du survivre, pas alors qu’il est mort devant tes yeux, pas alors que t’aurais dû être à sa place. Tu réfléchit un peu, te demandant si t’as vraiment envie d’aller au centre-ville, si t’as envie de te retrouver seule avec lui. Qu’on se le dise petite, t’as surtout peur de ce qu’il va dire, de ce qu’il pense de toi, une partir de toi as envie qu’il soit fière de toi comme il l’était avant, avant qu’ils te retrouvent dans Dragon Alley, avant que tu te massacre volontairement. Mais tu finis par lui répondre, de toute façon faut t’aille acheter les cadeaux qui te manque.

Tu reste là un moment, à regarder la mer colérique devant toi, avant de finalement te relever, essuyant tes mains pleines de sable sur tes pantalons, prenant une grande respiration avant de te rendre vers la ville. Tu buvais encore, moins qu’avant, mais plus que la normale tout de même. Qu’on se le dise par contre, les Wrights avaient tous un brin d’alcoolisme dans le sang, même s’ils n’étaient pas relié par la génétique.

T’es un peu en avance, tu le sais, t’as pas de voiture, tu te promène partout sur ton longboard, encore là, c’est peut-être seulement ton côté écologique, t’as toujours été contre les grosses embarquation à moteur, t’aime mieux les voiles, le vent, la force naturel de la nature. Ton dos qui s’appuie contre un banc, tes écouteurs dans tes oreilles, la musique dans le fond, t’as quelques minutes devant toi. Parce que même si t’adore ton frère, que tu l’aime de tout ton coeur, t’as la trouille qui te glace le sang. T’as peur de ne plus être à la hauteur…
© Crimson Day
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Truth be toldAlaska I. Wright & Yukon Z. WrightJe ne pouvais plus faire marche arrière. Rien concrètement ne m’obliger à me jeter à l’eau, mais c’était l’occasion où jamais. Pourquoi est-ce que je lui disais à elle d’abord plutôt qu’à Utah, ou même aux parents ? Parce que mon côté immature voulait lui montrer que je n’étais pas qu’un bon à rien. Sauf que la situation prouvait justement le contraire, un gosse à élever seul, tu parles d’une réussite. Serrant mon téléphone dans la main, assis sur les petites marches du perron, je me pinçais les lèvres. C’était aussi ma façon de vouloir faire la paix avec elle, de partager mon secret avec elle pour essayer de retrouver cette complicité qui nous avait uni. Parce que ça me manquait. Je n’étais pas idiot, ce serait impossible de retrouver ce que nous avions quand nous étions quatre. Nous avions perdu une partie de nous, depuis deux ans déjà, mais plus le temps allait passer, plus ce vide continuerait de nous happer. Jamais nous ne pourrions le remplacer. Il nous fallait vivre avec, nous relever. Où que soit Dallas, il devait vider son sac d’insultes sur notre stupidité et mes conneries. Un coup de tête de Rocky m’enjoigna à bouger mes fesses et de nourrir les canidés affamés derrière moi avant d’aller en ville rejoindre ma chère petite sœur.

Comment est-ce qu’elle allait réagir ? Comment est-ce qu’elle allait simplement être avec moi ? La dernière fois que nous nous étions vus, ça n’avait pas vraiment été tendre, d’une violence pourtant non physique à laquelle je ne m’attendais pas, et je savais que demander l’aide d’Utah ne servirait à rien. Non pas parce qu’il serait automatiquement de son côté, mais parce que lui aussi était autant désarmé que moi face à cette Alaska que nous avions du mal à reconnaître. Elle nous en voulait. Elle m’en voulait. Et c’était mérité. J’avais échoué à protéger Dallas, j’avais échoué à la protéger elle. Je ne pouvais même pas nié que j’étais un bon à rien. Depuis, nous avions que peu parlé, par personnes interposées, par sms, par téléphone, mais plus de rencontre, plus d’étreintes et de câlins. Ça me manquait, horriblement. Malgré l’inquiétude, malgré la douleur encore assez présente, malgré tout ça, j’avais hâte de pouvoir la revoir. En période de fêtes de fin d’année, c’était le meilleur moment pour se rapprocher des siens et de sa famille. L’estomac noué, laissant ma meute derrière moi, j’avais pris la route pour le centre ville.

Les mains enfoncés dans mon manteau, un bonnet visé sur la tête, j’étais en pleine rue bondée à la recherche de ma petite tête de frangine. J’étais tout juste à l’heure, elle n’était pas du genre à être en retard, contrairement à moi. Elle était donc forcément dans les parages. Slalomant entre les autres retardataires sur les cadeaux de Noël, je finis par repérer sa chevelure blonde sur un banc. Avec un léger sourire, je m’approchais d’elle tout doucement, repousser les écouteurs qu’elle avait aux oreilles d’un petit coup de vent et posais mes mains sur ses yeux.

« Quel vent tout à coup ! » susurais-je en modifiant un peu ma voix pour donner l’illusion d’être une mamie fortement enrouée. « Attention à ne pas vous envoler ! »

Impossible de retrouver ma petite princesse sans une petite blague, qui la ferait sourire ou non, mais indispensable. On avait toujours fonctionner comme ça, à coup de blagues, de taquineries et autres. Agir autrement ne ferait qu’augmenter le malaise qu’il y avait déjà entre nous.
© Crimson Day
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Careless.
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RACE : Tempestaire de Vent
Truth be toldAlaska I. Wright & Yukon Z. WrightNe te ments pas à toi même petite, t’es loin d’être bien, loin d’être dans un bon état d’esprit. Tu fais comme-ci, tu souris, un jeu d’acteur, vingt-quatre heure sur vingt-quatre. T’es plus toi-même, tu l’es plus depuis que le plafond c’est écroulé sur ton frère, depuis qu’il t’as lancé ce regard, cet appel à l’aide venant du fond de l’âme. Et t’as eu beau essayer de l’oublier, t’as eu beau essayer de faire comme-ci, beau essayer d’expliquer aussi. Ils ne pouvaient pas comprendre pourquoi son regard te hantait, pourquoi t’étais maintenant incapable de fermer les yeux la nuit sans le voir, incapable de te regarder dans le miroir sans voir son reflet dans tes pupilles. T’avais été incapable d’expliquer ce sentiment d’abandon, incapable d’expliquer pourquoi ça t’avais aussi ébranler. Et même aujourd’hui, t’étais toujours incapable. Tu voyais pas plus loin, inutile de comprendre, alors t’essayais de l’éviter. C’était d’un ridicule putain. Deux ans, deux années que tu faisais ça, deux année que tu ne regardais plus ton reflet, que parfois tu croisais une ombre et tu l’imaginais, que son odeur flottait dans l’air te rendant complètement folle. T’avais perdu l’esprit et tu le savait. La drogue avait simplement fait le reste du chemin. Et t’étais là, assise sur un banc au milieu du centre-ville, attendant pour ton frère alors que tu savais qu’il n’y avait plus rien de correct en toi. T’avais perdue de vue la Alaska qu’il aimait tant, mais t’étais prête à mettre un masque un peu plus longtemps. Il te fallait un but, il te fallait une raison de vivre, parce que tu te gardais dans le passé, t’avais aucun moyen de continuer, de voir plus loin, de passer au travers à vivre dans un monde qui n’existait plus depuis longtemps.

Un coup de vent fait s’envoler un de tes écouteurs, alors que des mains se posait sur tes yeux te rendant temporairement aveugle. Et cette fois, le rire venait réellement du fond de ton âme, un vrai rire, alors que la voix de Yukon semblait sonner comme celle d’une vieille mamie. Tu lui en était reconnaissante de faire comme-ci, comme avant, d’essayer de te faire rire, comme si tu n’étais encore qu’une petite fillette, la morve au nez, courant dans les pantalons trop grands que t’avais hérité de tes frères, s’enfargeant dans leurs jambes d’adolescent, insistant pour qu’ils te traînent avec eux. L’espace de quelque secondes, tu était à nouveau celle-ci, la petite qui n’avait jamais réellement vieillit, toujours autant dans les pattes de ses frères. Mais ton rire s'éteint rapidement, le présent te rattrape toujours, ne t’en fais pas. Si tu peux compter sur quelque chose, c’est bien cela. À nouveau un faux sourire sur tes lèvres, un petit rire. “Tu sais bien que je suis bien trop lourde pour m’envoler. Je n’ai plus cinq ans ...” Un souvenir de votre jeunesse, de ta jeunesse, alors que ton grand-frère d’une décennie ton ainé s’amusait à te faire voler avec son pouvoir. Au grand dam de tes parents. “Tu as encore repoussé l’achat des cadeaux de Noël à la dernière minute et tu as besoin d’aide?” Tu te doutais bien que la raison pour laquelle vous vous retrouviez au milieu du centre-ville en plein milieu du temps des fêtes c’était probablement une question d’achat de cadeaux.
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Truth be toldAlaska I. Wright & Yukon Z. WrightPendant l’espace de quelques secondes, j’avais eu la sensation que ces deux dernières années n’avaient juste pas existé. Comme si nous étions toujours quatre, comme si Dallas et Utah nous attendaient dans la maison familial en fin de journée pour justement commencer les festivités de Noël. Bien évidemment, cette sensation ne dura pas. Bien au contraire. Ça aurait été tellement plus facile. Non, elle n’avait plus cinq ans. Non, je ne pouvais plus la faire voler sans même avoir à la soulever avec mes bras. Non, elle n’était plus ce petit bout de chou que je portais sur mes épaules pour lui permettre de voir ce qui se passait à la hauteur des adultes. Encore que, je pourrais très bien le faire, même si elle me dépasse d’un pauvre centimètre et qu’à nous deux, elle pourrait dépasser tout le monde… Mais là, elle pourrait croire que je cherche à la ramener à son statut de gamine… Ce qu’inconsciemment je pourrais bien vouloir faire, mais ça n’avait rien à voir avec elle, depuis qu’elle son adolescence, je n’étais pas capable de la voir autrement que comme une petite fille.

Je souriais quand même, retirant mes mains de ses yeux pour me pencher vers elle et embrasser ses cheveux avant de me redresser et de faire la moue. Dans le mille Émile. Alaska me connaissait bien. On se connaissait trop bien. Ce n’était pas non plus là toute la raison qui m’avait poussé à l’inviter bien sûr, mais il y avait de ça aussi. Me raclant la gorge, et je savais ce qu’elle allait pensé, mais tant pis.

« Ouais… ‘fin non, j’en ai déjà quelques uns, c’est surtout pour Maman et Papa, et j’ai besoin de ton aide, je sais plus quoi leur offrir... »

Pas de suite les pieds dans le plat, on allait attendre un peu. Et noyer le poisson ne servirait à rien non plus. Y allait tout doucement, petit pas par petit pas. Et puis, j’avais le temps pour lui balancer ça. J’attrapais une de ses mains pour la faire se relever avec un léger sourire. Ouais, en fait, le simple fait de pouvoir la voir me soulager un peu.

« Y a de ça, et y a aussi que ça faisait un moment qu’on ne s’était pas vu. C’était l’occasion de passer un après-midi avec ma petite Ska. Viens, je t’offre un café. »

Un autre sujet allait fatalement être amené sur le tapis, la dernière fois qu’on s’était vu. Ça n’allait pas être le meilleur moment de la journée, c’était certain. Mais il était aussi temps qu’on crève l’abcès. Dans un futur par si lointain que ça, même un peu trop proche, j’allais avoir besoin d’elle, d’Utah, de toute la famille, sans doute plus que je ne serais capable de le reconnaître. C’était bien à moi de faire un pas en avant pour lui montrer que tout ça était dernière nous, non ? Le rôle d’aîné, tout ça, tout ça. Glissant son bras sur le mien, je l’entraîné vers le coffee shop, sachant qu’elle serait incapable d’y résister. Malgré le sourire, malgré la bonne humeur que j’essayais d’insuffler à ce rendez-vous, je sentais mon estomac se tordre dans tous les sens. Comme si chaque pas enclenchait une main qui comprit de plus en plus mes tripes. J’aurais donné n’importe quoi pour au final redevenir cet adolescent avec sa petite frangine dont les souvenirs nous avaient effleuré tout à l’heure. Tout plutôt que de devoir affronter ce qu’il fallait combattre, tout plutôt que d’être adulte à cet instant précis. Elle devait forcément sentir que quelque chose n’allait pas, j’étais de toute façon naze pour jouer un rôle qui n’était pas le mien, tout le monde le savait. C’était aussi pour ça que je voulais me débarrasser de ce poids, parce que je ne supportais pas de devoir leur cacher quoi que ce soit.
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RACE : Tempestaire de Vent
Truth be toldAlaska I. Wright & Yukon Z. WrightÇa faisait longtemps que t’avais pas pris du temps avec ton frère, avec toute ta famille en fait. Ce n’est pas que tu les évites, mais en général t’essaye de ne pas trop les voir, de ne pas trop avoir de contact. T’as peur que d’être trop avec eux ramène des souvenirs que t’avais pas envie de revoir surfacer. T’avais peur qu’au final, tu te retrouve encore au fond du baril et de voir la déception sur leurs visages. T’allais peut-être pas remonter la pente, t’allais peut-être te ramasser à nouveau au fond, t’avais pas envie de voir leur propre peine, t’avais pas envie de les blesser encore plus. Alors tu restais loin, le plus loin possible, mais tu pouvais pas les éviter quand ils te demandaient directement de les voir. Ils te manquaient bien plus que tu ne pourrais jamais te l’avouer à toi-même. Il te manquais à un point où t’avais juste envie de sauter dans les bras de Yukon, de lui faire un câlin comme à l’époque, mais t’avais peur de sa réaction, peur de son rejet, alors tu te gardais pour toi-même, mais son baiser sur le dessus de ton crâne te fit du bien. Un sourire. “En vrai, tu sais que tu pourrais juste leurs offrir une emprunte de ta main en peinture sur une feuille de papier, comme quand on était petit, et ils seraient au anges. Ils l’accrocheraient même au mur avec les autres.”

Il te prenait par les sentiments avec le café. Le verrat. Il savait bien que tu ne pouvais pas dire non à un café, t’étais complètement accro, complètement dépendante de la caféine. En vrai, ça l’aurait dû être le premier signe que t’étais comme ça, que tu tomberais probablement, que t’avais la dépendance dans tes veines. “Tu sais bien qu’un café pour moi, ça finit toujours pas être dix.” Un rire, un vrai, parce qu’une fois tu tombais dans la caféine, tu te gorgais jusqu’à ce que tout tes pores te crient d’arrêter. C’était probablement très mauvais pour ta santé et tu remerciais le ciel de ne pas être hyperactive de nature, malgré qu’à la quantité que tu ingurgitais ça ne te faisait plus grand effet.

Tu le trainais jusqu’au café le plus proche, t’assoyais à une table près des fenêtres, commandais une grande tasse de leur truc le plus corsé. Ce n’étais qu’une fois la boisson bouillante dans tes mains, ingurgitant la première gorgé qui te brûlait le palais que tu le regardais dans les yeux. “Tu ne m’as pas entraîner ici que pour me voir et tu le sais.” Tu l’adorais comme le monde ton grand frère, mais tu le connaissais aussi comme le fond de ta poche. Et bon, si t’avais pas envie qu’il se mêle de ta vie, t’avais aucun problème à te mêler de la sienne. L’hypocrisie à son meilleur, mais t’en avais rien à faire.
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