[20] Just leave me be - Liam

out en nettoyant les plaies de Liam, je jetais de temps en temps un regard au jeune homme, espérant ne pas lui faire trop mal. Mais je voyais bien que quoi que je fasse, il grimaçait. Je crus même qu’il allait exprimer sa douleur quand je me mis à soigner une blessure un peu plus impressionnante que les autres. Je baissais la tête en fermant les yeux. Je me sentais tellement coupable pour ce qu’il avait dû subir à cause de moi… J’eus rapidement terminé de m’occuper de lui et j’eus un vague sourire quand il me remercia. Il n’avait pas à le faire, après tout, je pouvais bien faire ça pour lui après le mal que j’avais pu lui faire par le passé. Je le laissais seul le temps qu’il se rhabille, cela me permit d’aller remettre la trousse de soins à sa place. Je revins rapidement dans le salon et je ne pus résister bien longtemps avant de lui demander de me dire quelque chose. Mais ce qu’il trouva à dire ne me plut guère. Je baissais la tête en glissant une main dans mes cheveux avant de reposer mon regard sur Liam. J’espérais bien pouvoir lui faire changer sa façon de penser et j’eus même un petit sourire. « On a toujours le choix Liam. On est en sécurité ici. » Je ne voulais pas me dire que si nous restions tous les deux campés sur nos positions, il n’y aurait plus qu’une seule solution… Nous séparer. Et je savais que cela signifierait ne jamais nous revoir. Nous ne revenions jamais dans les villes où nous avions déjà vécu quelques temps et je me doutais bien qu’il ne ferait pas cela, même pas pour venir me voir. Alors je comptais bien faire en sorte qu’il accepte de rester avec moi, ici à Bray, parce que je refusais l’idée de le perdre. J’avais déjà trop perdu par le passé, je ne voulais pas que lui aussi en face partie.

Les intentions d'Abby étaient louables, les soins qu'elle lui prodiguait aussi, parce qu'elle n'était pas obligé de le faire. Ce n'était pas sa faute si Liam s'était lamentablement vautré sous sa forme animale, elle n'était en rien responsable de sa fuite non plus. Après tout Liam pouvait très bien partir prendre l'air sans avoir se transformer et donc à se blesser. Mais disons qu'il ne pouvait pas non plus partir pour aller dans un bar et finir la nuit avec une femme, ce serait encore pire que ce qu'il lui reprochait la veille. Il le faisait de temps en temps mais bien moins souvent que la jeune femme. Et puis si Liam se montrait vraiment raisonnable il ne se transformerait plus, sachant très bien qu'à lui seul il prenait des risques, ceux de faire venir un chasseur. Cependant un loup dans la région passe beaucoup mieux qu'une panthère ou qu'un léopard c'est clair. Mais ça n'empêche en rien que ça reste dangereux.

Il parla ensuite puisqu'elle lui demanda et il remit le sujet de déménagement sur le tapis, elle voulait parler, alors autant le faire utilement. Et bien entendu elle n'était pas d'accord avec lui. "- Nous ne serons jamais en sécurité nul part Abby." et ça elle le savait très bien. Rien que le fait de s'être transformé une fois les mettait tous les deux en danger. Liam devrait aussi faire en sorte de ne plus se transformer et ça pourrait leur permettre de rester plus longtemps au même endroit. Mais on n'arrête pas les instincts. Elle, elle avait besoin de chasser les hommes pour les mettre dans son lit, sans doute que son côté animal se faisait remarqué de la sorte, lui, avait besoin de grand air et de longues courses dans la forêt.

e n’aimais pas du tout la discussion qui se profilait mais après tout, c’était mieux que rien vu que Liam me parlait enfin. Et puis, en lui parlant j’arriverais à le faire changer d’avis, à faire en sorte qu’il accepte d’arrêter de fuir, qu’il se pose enfin dans une ville. Je me disais que nous étions en sécurité ici, que nous n’avions plus besoin de fuir et j’espérais qu’il serait d’accord avec moi. Mais ce n’était pas le cas. Je baissais les yeux sur mes mains en soupirant. Il n’avait pas tort après tout, si un chasseur se mettait à nous traquer ici, il nous faudrait fuir. Mais pour cela, il fallait déjà qu’il comprenne que nous étions des métamorphes. « Liam, je t’en prie. Nous prenons toutes les précautions possibles et imaginables pour que les chasseurs ne se rendent compte de rien. On a pris une maison en lisière de forêt, loin de la ville pour cela. » Et il savait que pour moi, c’était un gros effort. Je rêvais d’avoir un appartement en ville, d’entendre les gens se lever le matin ou même les voitures klaxonner parce qu’un idiot leur avait refusé une priorité. J’aimais aussi notre maison actuelle, bien plus pratique pour nos transformations. Mais je rêvais d’un immense loft duplex avec une grande baie vitrée. Je finis par me lever pour m’agenouiller devant le jeune homme, le fixant dans les yeux, mes mains sur les siennes. « Tu sais aussi bien que moi qu’ils n’auraient jamais voulu que l’on en arrive là… » Il était rare que j’aborde le sujet de nos familles mais je savais que c’était un argument de poids. D’autant plus que j’avais raison. Nos parents n’auraient jamais voulu que l’on n’en soit réduit à fuir la vie s’il venait à leur arriver quelque chose. « Ils auraient voulu que l’on continue à vivre comme avant et pas que l’on reste à jamais bloqué dans le passé… Tu devras bien te fixer un jour si tu veux avoir une famille… » J’eus un petit sourire tout en glissant ma main sur sa joue. J’espérais qu’il allait comprendre que je ne voulais ni déménager ni le perdre. Il était la seule famille qui me restait et je refusais l’idée même qu’il puisse m’abandonner ici à Bray pour continuer sa vie d’errance.

Liam savait bien qu'elle n'avait pas tord, mais les petites escapades nocturnes du jeune homme était le seul réel frein à tout ceci. Mais le problème c'est que même s'il faisait d'énormes efforts pour sortir le moins souvent sous sa forme animale, son impulsivité remettait tout en cause. Et leurs discutes ça n'aidait pas non plus.
Liam la regarda se lever et venir se poser devant lui, s'agenouillant et posant ses mains sur les siennes. Il faillit même les retirer parce que ce contact le dérangeait dans le sens où ce qu'il ressentait n'était pas correct. Mais il n'en fit rien, ne voulant pas déclencher une nouvelle guerre des clans. Il la regarda et l'écouta et à ce qu'elle dit il baissa les yeux. Elle avait raison. Elle avait raison, leurs parents n'auraient jamais voulu ça, du moins pas si longtemps. Liam en était devenu sauvage, aussi sauvage que son loup, ne faisant confiance à personne à part à elle, ne se liant d'amitié avec personne puisque ça ne servait à rien. Ils vivaient une vie qui ne leur était pas destinée, mais ils avaient la chance que Liam ait encore main mise sur l'héritage familiale et donc de pouvoir avoir de l'argent pour fuir, changer de vie et toujours recommencer sans jamais s'arrêter. Elle avait raison et plus elle parlait plus elle avait raison. Liam releva les yeux lorsqu'elle posa sa main sur sa joue et posa aussi le regard sur elle, se sentant un peu mal quand elle continua à parler. "- J'ai déjà une famille Abby.. et c'est toi.." se fixer, ça n'était pas dans ses plans. Liam n'avait jamais envisager de fonder une famille, déjà pour ça il aurait fallu qu'il trouve une personne, qu'il arrive à la conquérir et ensuite qu'elle accepte sa différence, chose totalement impossible, les simples humains ne pouvaient pas accepter ça. Et choisir une personne comme lui comme compagne c'était prendre le risque d'emmener la mort et la terreur dans son foyer. Comment leurs parents avaient pu envisager vivre heureux et en paix en étant ce qu'ils étaient ? Liam n'arrivait pas à imaginer qu'ils aient pu penser ne serais-ce qu'une minute qu'ils pourraient vivre leur vie et mourir de vieillesse en étant ce qu'ils étaient. "- Tu es la seule famille qui me reste" et la seule qu'il veuille vraiment avoir, mais ça il ne lui dit pas. Pour cela aussi qu'il avait autant de mal à accepter qu'elle puisse se donner à d'autres hommes, envisager de vivre sa propre vie, loin de lui et laisser sa protection à un autre que lui.

e ne savais pas quoi faire pour qu’il réfléchisse à tout cela, pour qu’il arrête de fuir les fantômes de notre passé. Je ne savais même pas s’il en était capable mais je voulais savoir ce qu’il pensait de tout cela, de cette idée d’avoir un jour sa famille à lui, sans que je ne sois présente pour l’énerver encore et toujours. Et pour mettre plus de poids dans ce que je lui disais, je finis par m’installer à genoux devant lui, posant mes mains sur les siennes. Au moins, il ne les enlevait pas, c’était déjà ça de gagné. Je savais que j’avais raison quand je parlais de nos familles, qu’ils n’auraient jamais accepté que notre fuite soit aussi longue. Quatorze ans sans se fixer quelque part, sans se faire d’amis que l’on puisse garder. Je n’avais plus l’impression d’être vivante, peut-être aussi pour cela que je m’étais mise à coucher avec n’importe qui, pour me sentir vivante et me prouver que j’avais encore une place dans ce monde. Je ne pus que lui sourire gentiment quand il releva la tête au moment où j’avais posé ma main sur sa joue. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me répondit concernant sa famille et se fut à mon tour de baisser la tête. Je me demandais souvent s’il me méritait vraiment, s’il ne pouvait pas avoir mieux que moi comme famille. Et la réponse était oui… Il méritait tellement mieux comme famille que moi, je n’étais bonne qu’à lui apporter des ennuis. Il en rajouta d’ailleurs une couche en disant que j’étais la seule famille qui lui restait. Je fermais les yeux avant de redresser la tête. « Et tu serais prêt à me laisser seule ici… On sait tous les deux que c’est ce qu’il se passera le jour où tu décideras de quitter la ville et que je refuserais de partir… » J’enlevais mes mains de Liam, baissant à nouveau la tête. Je finis même par me relever pour aller me poster devant la porte fenêtre qui donnait sur la forêt, les bras serrés autour de moi. « Tu parles d’une famille… Je ne suis bonne qu’à t’énerver, te faire du mal ou te faire fuir. Tu mérites mieux que ça… » Pour tout ce qu’il avait fait pour moi en quatorze ans, Liam méritait tellement mieux qu’une triple andouille qui ne le faisait que souffrir. Je soupirais en baissant la tête, essayant de lutter contre la tristesse qui s’emparait de moi. Je posais mon front contre la vitre devant moi, ne sachant plus où me mettre.

Liam sera les dents quand elle répondit  à ce qu'il lui dit. Il n'aimait pas l'entendre dire ça, il comprenait qu'à un moment donné elle ne voudrait plus le suivre mais espérait qu'elle changerait d'avis le jour où il en parlerait sérieusement. Il serra les dents avant de lui répondre tout en soupirant "- Tout comme je serais prêt à te laisser vivre ta vie lorsque tu auras trouvé celui qui deviendra ta famille...." il était clair dans la tête de Liam qu'ils ne feraient pas ménage à trois, même si l'envie de ne pas la quitter était bien présente. Il ne pouvait pas s'imposer et devrait forcément respecter leur intimité et leur vie, tout simplement.
Il ne savait pas si c'était ce qu'il venait de dire ou non mais c'est avec regret qu'il la vit s'éloigner, prendre du recul pour aller s'installer devant la baie vitrée. Il la regarda, l'écouta à nouveau et puis se leva pour venir poser une de ses mains sur sa taille, sans insistance, juste histoire qu'elle comprenne qu'il était là et qu'il était sincère "- C'est juste qu'on n'est plus vraiment sur la même longueur d'onde en ce moment mais ça ne veut pas dire que ça sera toujours ainsi." Liam espérait vraiment que ça pourrait s'arranger entre eux, même s'il en doutait de plus en plus.

’avais besoin d’être honnête, je ne voulais pas que Liam parte. Parce que je savais que la prochaine fois, ce serait sans moi. J’en avais assez de fuir, de ne jamais pouvoir garder d’ami, de disparaître comme cela du jour au lendemain… Mais en même temps, je me disais qu’il serait toujours mieux seul qu’avec moi, je ne méritais pas la protection qu’il me donnait. Sauf que je ne voulais pas qu’il m’abandonne, il était la seule personne que j’aimais ici et me retrouver sans lui serait trop difficile à supporter. Ce qu’il ajouta me laissa sur les fesses, je ne m’attendais pas à ce qu’il parle d’un autre homme. Je ne voulais pas d’un autre homme dans ma vie, j’avais juste besoin de lui. Les autres me paraissaient tellement fade comparés à Liam. Mais à quoi m’étais-je attendu, sérieusement? J’étais certes la famille de Liam mais j’étais surtout celle qui considérait comme une sœur… Ni plus ni moins et je devais l’accepter alors que mes sentiments étaient tout autre. Je finis cependant par me relever pour rejoindre la porte fenêtre, fixant mon reflet dans la vitre. Je l’entendis alors se lever pour faire quelques pas et je le vis me rejoindre devant la fenêtre. Je frissonnais légèrement quand sa main se posa sur ma taille. C’était un simple geste amical, rien de plus, mais j’aurais aimé qu’il en soit autrement. J’aimerais croire qu’il puisse dire vrai, que l’on puisse retrouver notre relation d’avant, celle où je ne cherchais pas à le blesser, celle où nous aimions passer du temps ensemble… Mais j’ignorais si cela était possible, si nous n’avions pas franchi un point de non-retour. Je fis demi-tour sur moi-même, levant légèrement la tête pour fixer Liam. « Tu sais aussi bien que moi que c’est toi ma famille. Et personne d’autre… » Je glissais mes bras autour de ses épaules avant de le serrer contre moi tout en déposant un bisou sur sa joue. Jamais je ne laisserais un autre homme m’éloigner de Liam, ça me paraissait inimaginable que cela puisse un jour arriver. Car je savais très bien que je ne pourrais jamais aimer un homme aussi fort que j’aimais Liam actuellement. Je finis cependant par m’écarter, ne voulant pas non plus déranger le jeune homme. Je restais un bref instant à le regarder avant de retourner à la table où mon café avait eu tout le temps de refroidir. Je trempais mes lèvres dedans, grimaçant quand je me rendis compte qu’il était désormais froid. Mais le silence était revenu entre nous et je ne savais plus quoi dire. Enfin si, je savais ce que j’avais à dire mais en aurais-je le courage… « Au fait, pour hier… Je… Je suis désolé. Je n’aurais pas dû réagir de cette façon. » On pouvait avoir l’impression que je m’arrachais la langue parce que c’était un peu le cas. Je n’aimais pas m’excuser même quand j’étais en tort. Parce que j’étais têtue et le faire venait à accepter que je me sois trompé, une hérésie pour moi. Mais pour Liam, j’étais prête à reconnaître mon erreur. Il n’y avait que lui qui arrivait à me faire dire pardon.

Ce n'était pas la faute de Liam s'il était jaloux et possessif, s'il détestait les hommes avec qui elle avait pu coucher sans même les connaitre. De toute façon il ne voudrait en connaitre aucun. Il savait juste qu'il s'effacerait à contre coeur le jour où elle lui annoncerait être tomber amoureuse, parce qu'il n'aurait pas d'autre choix. Cependant il espérait juste que ce moment arrive le plus tard possible. Il savait aussi que tout ceci portait des tensions entre eux, mais il ne pouvait pas lui avouer qu'il était jaloux rien qu'à l'idée qu'un homme puisse poser ses mains sur elle même si c'était pour lui faire du bien, cette simple pensée le rendait triste et en colère. "- Mais il arrivera un jour où je n'aurai plus ma place auprès de toi et je serais bien obligé de t'abandonner à un autre." et celui-ci devra être capable de bien la traiter mais aussi de la protéger, chose qu'il ne pensait pas être possible mais il ne pourrait plus s'immiscer dans sa vie à ce moment là. Donc il n'aurait plus le choix que de s'effacer et partir. Bien sur, le plus part serait le mieux.
La voir là en face de lui, poser ses mains sur ses épaules et poser un baiser sur sa joue c'était une véritable torture pour lui. Il avait beau jouer les indifférent ce n'était pas du tout comme ça à l'intérieur.
Puis elle retourna boire son café et Liam l'observa avant qu'elle ne reprenne la parole et le surprenne un peu quand même puisqu'il ne s'attendait pas à des excuses de sa part. Elle disait cela mais elle recommencerait aussitôt qu'elle en aurait l'occasion puisqu'elle n'aspirait qu'à voir d'autres hommes sans doute pour se sentir vivante ou quelque chose dans le genre. "- Je n'aurai pas du être aussi dur avec toi. Je suis désolé..." ce n'était pas si difficile à dire, c'était juste difficile à admettre. Parce qu'une fois lancée ça allait, c'était vivable. Puis Liam s'approcha de la table et pris sa pile de copies. Il était plus que temps qu'il se mette au travail, puisqu'il n'avait absolument rien fait de ce qu'il aurait du.

’étais tellement bien dans les bras de mon ami, serrée contre lui que je n’avais pas envie de bouger. Je ne savais pas comment lui dire que je m’en voulais pour le mal que j’avais pu lui faire, que j’allais faire des efforts pour ne plus sortir le soir et rentrer avec un inconnu… Mais même si je lui disais, me croirait-il? Certainement pas. Alors à quoi bon lui en parler si ce n’est pour tourner encore le couteau dans la plaie? Il en rajouta une couche, ne comprenant pas ce que je voulais dire par le fait qu’il était ma famille. Je ne voulais pas d’un autre homme dans ma vie que lui, il était le seul à pouvoir me comprendre, à pouvoir me protéger. Mais je ne pouvais pas lui dire cela. Cela reviendrait à lui dire que je l’aimais et je comprenais à ses paroles que mes sentiments n’étaient pas réciproques. Parce que s’il m’aimait, pourquoi me pousserait-il dans les bras d’un autre homme de cette façon? Je reculais légèrement la tête en haussant les épaules. « On verra bien… » Je savais déjà que je ne pourrais jamais aimer un autre homme que lui, que mon cœur lui appartenait et lui appartiendrait toujours. Mais lui ne pouvait pas m’aimer, pas alors que j’avais été la pire amie qu’il ait pu avoir. Alors je serais condamné à rester vieille ville, vivant de ville en ville à ses côtés sans jamais rien espérer de plus. Quittant la proximité de Liam, je retournais près de la table pour boire mon café, désormais froid. Je reposais la tasse sur la table avant de m’excuser pour mon comportement de la veille. Il allait falloir que je remédie à ma réputation avant de perdre complètement le jeune homme, chose que je refusais. Le rendre jaloux oui, lui faire mal au point de le perdre jamais. J’eus un petit sourire à son égard quand il s’excusa également d’avoir été aussi dur. Je haussais à nouveau les épaules, regardant à nouveau la table. « Parfois, la dureté remet mieux les points sur les i que la gentillesse tu sais. » Même si les paroles qu’il avait pu avoir m’avait blessé, je lui en étais reconnaissant de m’avoir parlé ainsi. Après tout, je n’aurais pas compris le mal que je lui faisais s’il m’avait parlé plus gentiment. Je le vis prendre son tas de copie et je récupérais ma tasse. « Je vais te laisser travailler. » Je quittais donc le salon sur ces quelques mots, ramenant ma tasse dans la cuisine. Je ne voulais pas déranger Liam et je savais que je ne comprenais rien à l’histoire. Enfin, c’était une matière qui m’était toujours passé au-dessus de la tête même si je comprenais l’importance de se souvenir des erreurs du passé. Mais je ne voulais surtout pas déranger le jeune homme par ma simple présence. On commençait tout juste à recoller les morceaux, je ne voulais pas le déranger pendant qu’il corrigeait ses copies au risque de devoir recommencer du début.