[20] Just leave me be - Liam

e ne savais plus quoi faire. Ma relation avec Liam allait droit dans le mur et je ne pouvais rien faire pour l’éviter. Enfin, si, je pouvais toujours arrêter de sortir, de coucher avec le premier venu. Oui, c’était envisageable. Sortir juste pour rencontrer des personnes sans arrières pensées… Cependant, je ne savais même pas si cela sauverait notre amitié. Peut-être était-il déjà trop tard. Je ne voulais pas y croire mais l’estime que Liam avait de moi fondait comme neige au soleil, s’il en restait encore dû moins. Après tout, j’avais très bien saisi la façon dont il me considérait et c’était assez désagréable de s’en rendre compte. Je ne pouvais m’empêcher de le provoquer, cherchant à lui faire dire ce qu’il pensait. Bon, au moins, je n’étais pas écœurante à ses yeux, c’était mieux que rien. Je l’entendis quitter la cuisine et je me retournais, soudain inquiète de ce qu’il pouvait faire. Avais-je été trop loin dans ce que je lui avais dit? Même si parfois, il était amusant de le provoquer, je ne cherchais pas à le blesser, je voulais juste qu’il comprenne que je voulais vivre ma vie comme je l’entendais. Arrêter de fuir, de changer de ville tous les quatre matins… Je voulais me poser et Bray me paraissait être une charmante petite ville. Bon, par contre, pour le mec et les enfants, on repassera. L’entendant revenir dans la cuisine, je me tournais à nouveau, ne voulant pas qu’il puisse voir que je m’étais inquiétée. Il s’approcha de moi en me parlant à nouveau de ma réputation avant que je ne me retrouve avec sa veste sur les épaules. Si je n’étais pas repoussante alors pourquoi avait-il le besoin de me cacher? C’était à ni rien comprendre. J’aurais voulu être assez forte pour envoyer la veste voir ailleurs si j’y étais, je le voulais… Mais elle sentait son odeur et j’étais trop faible pour y résister. Je fermais les yeux, toujours dos à lui. En réalité, j’étais lâche, terriblement lâche. J’étais tout simplement incapable de dire à Liam que je l’aimais, qu’à défaut de pouvoir l’avoir lui, je refusais de me caser et qu’effectivement, je faisais tout pour qu’aucun homme ne m’aime. J’y arrivais très bien mais il y avait un effet secondaire… Liam aussi ne pouvait m’aimer. Parce que réfléchissons sérieusement deux minutes… Il me connaissait depuis l’enfance et dernièrement, j’étais réellement imbuvable avec lui. Il faudrait être complètement maso pour tomber amoureux de moi. Et cette idée faisait mal. Je soupirais, fixant mon reflet dans la fenêtre de la cuisine. « Il n’y a donc que ma réputation qui compte pour toi. Merci de me mettre au courant. » Même si je me refusais à l’admettre, j’avais un temps espéré, un temps cru qu’il puisse en être autrement. Qu’il ne soit pas juste inquiet pour ma réputation, qu’il soit inquiet pour moi tout simplement. Mais apparemment, je ne comptais déjà plus assez pour lui pour qu’il s’intéresse à autre chose que ma réputation.

Il ne faut pas oublier que Liam prend énormément sur lui, que ce qu'il dit à Abby est faut. Il ne se fiche pas de savoir avec qui elle couche, il préférait ne jamais le savoir d'ailleurs et encore plus qu'elle ne couche avec personne. Mais il n'a pas le droit de lui interdire ça, même s'il essaie de le faire en lui disant qu'elle est une fille facile. En fait, Liam ne sait plus comment il doit agir avec elle, certaines barrières sautent les unes après les autres et il a l'impression que ce qu'il pense n'est pas acceptable. La regarder à demie nue, la désirer c'est pas normal, il n'en a tout simplement pas le droit parce qu'elle est comme sa petite soeur à ses yeux et ça lui fait peur de penser tout ça, tout ce qu'il ressent en la regardant. Il sait bien qu'ils n'ont aucun lien de sang, mais il la connait depuis toute petite, depuis le premier jour de sa vie et n'aurait jamais imaginé qu'il puisse dépasser certaines barrières avec elle. C'est son amie, sa petite soeur de coeur et un moment c'était aussi sa meilleure amie mais depuis quelques temps ça devient presque sa meilleure ennemie et c'est terriblement déstabilisant d'en arriver à ce genre d'extrémité. Elle a le chic pour le faire passer par mille état différents et Liam se perd lui même. Et c'est aussi pour ça que parfois il sort et essaie de se prouver qu'il est normal, qu'il peut avoir  les femmes qu'il veut et qu'il couche aussi avec des inconnues juste pour essayer d'oublier ce qu'il peut ressentir en pensant à Abby. "- Non ! Tu sais très bien que tu comptes pour moi. La jeune femme que tu es compte pour moi." Liam est derrière elle et ses mains sont encore sur ses épaules puisqu'il a déposé sa veste, mais lentement il les retire parce qu'il ne veut pas qu'elle se sente obligé, forcée de garder sa veste, d'être en contact avec lui. Après tout elle le déteste puisque c'est un empêcheur de tourner en rond. "- Si tu veux sortir, sort.. ne t'occupe pas de moi." il recule encore et fini même par sortir de la cuisine. Il se rend bien compte qu'il l'empêche de vivre et qu'il est incapable de lui faire des excuses même si ce qu'il vient de faire là était en quelque sorte une manière de s'excuser.

l m’arrivait de me dire que tout serait peut-être plus simple si Liam et moi ne nous connaissions pas depuis notre plus jeune âge. Si nous nous étions rencontré plus tard. Nous ne serions pas comme un frère et une sœur l’un pour l’autre, tout serait différent. J’aurais le droit de lui dire ce que je ressens pour lui… Mais voilà, la vie était ainsi faite et je ne pouvais pas retourner en arrière. Après la colère, c’était la tristesse que je ressentais maintenant. C’était souvent ainsi après une dispute avec le jeune homme, je me mettais à réfléchir et je me rendais compte qu’en réalité, c’était lui qui avait raison. Je ne méritais pas de m’offrir au premier venu, je méritais plus. Mais en réalité, je pensais souvent que Liam méritait mieux que moi. Je n’étais qu’une emmerdeuse après tout, il veillait sur moi depuis bien des années maintenant et voilà comment je le remerciais. Non, définitivement, je ne méritais pas Liam. Il avait toujours été gentil avec moi, me protégeant et me réconfortant après la mort de nos familles. Je ne méritais pas toute cette attention qu’il me donnait. Je baissais la tête, me contentant de soupirer légèrement. Je sentis les mains de mon ami quitter mes épaules, me laissant juste avec sa veste sur les épaules. Au moins, je savais que je comptais toujours un petit peu pour lui, que je n’avais pas complètement désertée son cœur. C’était déjà mieux que rien et j’allais réussir à m’en satisfaire au bout d’un moment. Il reprit la parole, m’autorisant à sortir. Enfin, il ne me l’avait jamais réellement interdit pour être honnête. Mais avais-je réellement envie de sortir ce soir, après cette discussion avec Liam? Avant, je serais sortie juste pour le plaisir de savoir que cela ne lui plaisait pas, juste pour le plaisir de savoir de savoir que cela l’énervait… Mais maintenant, en repensant à tout ce qu’il avait pu faire pour moi, je me rendais compte qu’il ne méritait clairement pas le mal que je pouvais lui faire. Je l’entendis quitter la cuisine, me retrouvant seule. Attrapant les pans de sa veste, je glissais mon nez dans les replis, respirant son odeur. Je voulais essayer de recoller les morceaux de notre relation et j’espérais qu’il n’était pas trop tard pour cela. Je jetais un coup d’œil à ma montre, me rendant compte qu’il était pile poil l’heure de manger. Hochant la tête, je remontais dans ma chambre pour m’habiller cette fois-ci plus dignement, rangeant la robe blanche dans mon armoire. Je redescendis rapidement avant de me mettre à chercher le jeune homme. « Liam? Je… Est-ce que tu accepterais de venir au restaurant avec moi? » J’espérais qu’il allait comprendre que oui, j’allais sortir ce soir mais pas avec un inconnu. Cela faisait bien longtemps que nous n’étions pas sortis tous les deux et cela me manquait. Et puis, c’était en quelque sorte un moyen d’enterrer la hache de guerre, des excuses même si je ne le formulais pas de cette façon.

Liam aimerait pouvoir agir normalement avec elle, mais il faut dire qu'elle lui donne du fil à retordre et qu'il ne sait plus du tout comment il doit agir avec elle justement. Elle l'aime autant qu'elle le déteste, exactement comme elle agirait avec un frère et du coup c'est déstabilisant parce qu'il n'est pas son frère mais qu'en même temps il a tout à fait réussit son pari, c'est à dire la protéger. Sinon elle ne le considèrerait pas de cette manière. Liam se dit parfois qu'il devrait la laisser seule, vivre seule, parce qu'il n'a plus besoin d'un pseudo frangin dans les pattes et qu'elle a aussi le droit de vivre sa vie. Il sait qu'elle le déteste parce qu'il ne veut pas se fixer, dans aucune ville, à aucun endroit, mais lui ne réfléchit qu'à leur survie même si pour ça ils ne doivent avoir aucune vie sociale, aucun ami à long terme. Il est bien trop égoïste, il le sait bien.

Il finit par la laisser toute seule dans la cuisine pour retourner à ses copies et sa bière dans le salon. Il ne sait pas ce qu'elle va faire et il s'en contre fou, du moins il essais de s'en foutre. Si elle remonte dans sa chambre comme elle est en train de le faire actuellement c'est soit pour se changer et sortir soit pour s'y enfermer et y rester jusqu'au lendemain. Il la connait tellement bien. De son côté il termine sa bière pour commencer ensuite la lecture de ses copies. Soupirant en lisant déjà les premières lignes de sa première copie en main. Va y avoir du boulot, y'en vraiment des élèves qui n'ont rien compris aux questions posées et ça a le don d'agacer Liam. Il leur avait pourtant donné le chapitre à réviser, ce n'était pas compliqué, les questions étaient simple digne d'un élève de premier cycle et pourtant, voilà que le premier est totalement à côté de la plaque. Liam repose la copie et soupire tout en se demandant s'il fait bien son travail. Après tout les élèves ne sont pas tous idiots, c'est peu être bien lui le problème aussi. Ses problèmes persos déteignent peu être aussi sur ses cours et sa manière de travailler. Va vraiment falloir qu'il change ça.

Même si elle ne fait pas beaucoup de bruits, il l'entend descendre l'escalier et s'attend à ce qu'elle passe la porte. Surpris il l'entend s'adresser à lui et se tourne quand elle a terminé de parler. "- T'es sur d'avoir envie de te coltiner ma présence tout en mangeant ?" pourquoi faut qu'il la provoque encore une fois ? il veut juste être sur qu'elle ait bien réfléchit, il ne voudrait pas qu'elle regrette de l'avoir en face de lui, le regardant dans le blanc des yeux pendant qu'ils mangent le contenu de leurs assiettes. Liam s'est levé et n'attend plus que sa réponse pour remettre ses chaussures et sa veste, sauf que la veste c'est elle qui l'a.

près cette mise au point avec Liam, j’étais remontée dans ma chambre, bien décidée à inviter le jeune homme au restaurant. Je ne savais pas si c’était une bonne idée, s’il allait accepter mais je voulais essayer de retrouver notre complicité d’avant. Cela faisait bien trop longtemps à mon goût que nous ne faisions que nous disputer et cela devait cesser. Je ne savais pas si j’arriverais à arrêter de sortir pour passer plus de temps avec mon ami mais j’étais prête à essayer, à faire cet effort. Parce qu’il était le seul à réellement compter pour moi et je me blessais un peu plus à chaque dispute. Je me rhabillais rapidement avant de redescendre, serrant sa veste contre moi. Je le retrouvais assis dans le salon, devant ses copies à corriger. J’attirais son attention avant de lui proposer de sortir. J’eus même un petit sourire qui ne tarda pas à se figer quand il prit la parole. J’aurais dû me douter qu’il me répondrait ça, qu’il ne voudrait pas. Pourquoi aurait-il voulu être vu avec moi avec la réputation que j’étais en train de me faire… Je me demandais si je réfléchissais par moment avant d’avoir ce genre d’idée. Je baissais simplement la tête, ne voyant pas qu’il se levait, avant de me diriger vers la table où je posais la veste de Liam. Vu que nous n’allions pas sortir, à quoi bon la garder. Je fis demi-tour, quittant la pièce pour remonter à ma chambre, le cœur lourd. Je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même, après tout, j’avais mérité cette réaction. Une fois dans ma chambre, je restais un temps adossé à la porte, regardant la pièce sans même la voir. Je finis par aller m’asseoir sur mon lit, le dos appuyé à la tête de ce dernier, les jambes repliées contre ma poitrine, la tête entre mes genoux. Il y avait bien longtemps que je n’avais pas pleuré, pas depuis la mort de mes parents, et ce soir n’allait pas faire exception. Je me refusais à pleurer, à faire voir mes faiblesses, même à Liam. De toute façon, je savais qu’il n’y avait pratiquement aucune chance pour qu’il rentre dans ma chambre. Et dire que nos parents étaient persuadés que nous allions nous marier... Je me demandais ce qu'ils diraient s'ils nous voyaient nous déchirer comme nous le faisions actuellement...

Apparemment elle n'en était pas sur parce que sinon elle n'aurait pas posé la veste de Liam pour se barrer dans sa chambre. Liam savait qu'elle montait dans sa chambre, elle ne pouvait pas faire grand chose de plus vu qu'à l'étage il n'y avait que les chambres et la salle de bain, enfin la seconde, celle du bain était assez petite et avait juste le stricte minimum. C'était ce qu'il leur fallait étant donné qu'ils n'étaient pas un couple et qu'ils avaient besoin de leur intimité même dans la salle de bain et vu qu'ils ne partageaient pas la salle de bain vu les horaires des deux il fallait bien qu'ils trouvent une solution, alors cette maison était parfaite pour ça. Même si elle n'était pas spécialement grande, pas comme Abby aurait aimé, c'était toujours mieux que rien. Au moins ils étaient libres de sortir comme ils le voulaient et se transformer dehors derrière la maison étant donné qu'elle donnait sur la forêt et donc aucun vis à vis. C'était d'ailleurs ce que Liam aimait par dessus tout, cette liberté de pouvoir sortir et se transformer à peine quelques minutes plus tard sans avoir à parcourir la moitié de la région pour le faire.
Liam soupira en la voyant partir, comprenant qu'elle avait mal pris sa remarque, ou bien alors qu'il avait visé juste, qu'elle ne voulait pas se le coltiner durant le repas. Après tout, ils n'avaient plus grand chose à se dire. Mais en même temps cela l'attrista vraiment de savoir qu'elle avait changé d'avis aussi vite.

Alors, après quelques longues minutes, reposant sa veste sur le porte manteau, il finit par monter et s'arrêter devant la porte de la chambre d'Abby, avançant pour finir par s'arrêter devant, avançant sa main pour s'arrêter dans son élan. Il n'avait pas le droit d'entrer dans sa chambre, il ne voulait pas la voir en petite tenue ou bien allongée à pleurer ou juste la voir tout court. Sa chambre c'était le seul endroit qui était à elle et donc il n'avait pas à y entrer sans y être invité, contrairement à sa chambre à lui où il ne fermait jamais la porte, la poussant simplement, voulant toujours être prêt au cas où pour elle. "- Abby...." mais rien d'autre ne sorti de sa bouche.

’aimais ma chambre, c’était mon petit coin à moi où je savais que je ne serais pas dérangé. Liam n’y entrait jamais, il respectait mon intimité et c’était bien agréable. Et puis, j’aimais cette maison… Elle n’était pas bien grande mais pour le moment, cela nous suffisait. Nous étions tous les deux célibataires sans enfants alors il n’y avait pas besoin de beaucoup plus. Mais même si j’aimais ma chambre, elle n’était pas spécialement décorée, elle restait neutre. Après tout, j’avais toujours su que Liam allait vouloir nous refaire changer de ville et je ne voulais pas trop m’attacher à cette chambre. Mais j’avais désormais envie de rester, de ne plus fuir continuellement. Sauf que je ne savais pas ce que mon ami voudrait. Je savais qu’il voulait à nouveau déménager, nous retrouver une autre ville, il me l’avait alors que nous nous disputions… Et même si j’en avais assez de fuir, de n’avoir aucune vie sociale à proprement parler, je n’abandonnerais pas le jeune homme. Parce que je ne pouvais pas vivre sans lui. J’avais besoin de Liam même si dernièrement, il me tapait plus sur le système qu’autre chose. En parlant de l’empêcheur de tourner en rond, je l’entendis monter les escaliers avant de s’arrêter devant ma porte. Je m’attendais à ce qu’il frappe mais il n’y eut que le son de sa voix pour percer le silence. Je redressais la tête, fixant ma porte. Je ne m’attendais pas à le voir apparaître, je savais qu’il n’entrerait pas sans y être invité. « Quoi Abby? Qu’est-ce que j’ai encore fait à part vouloir être gentille et essayer de recoller les morceaux de ce qui fut notre amitié? » J’y allais peut-être un peu fort mais lui n’avait pas pris de pincettes tout à l’heure et je ne voyais pas pourquoi je devrais en prendre. Après tout, je ne disais que l’entière vérité, j’avais voulu recoller les morceaux et je m’étais pris une réflexion en pleine tête… Je soupirais avant de poser ma tête sur la tête de lit, donnant un léger coup dedans. C’était un geste purement volontaire, je me trouvais stupide de réagir de cette façon et ma mère m’aurait certainement donné une petite tape derrière la tête si elle avait vu ma façon d’agir.

Quand elle lui répondit, Liam soupira, sachant très bien qu'elle n'allait pas lui ouvrir la porte pour lui sauter dans les bras, mais disons qu'il aurait aimé que les choses se passent autrement. Ils étaient en train de s'éloigner tous les deux et ils allaient finir par se perdre définitivement. Tout ça parce que monsieur ne voulait pas admettre qu'elle n'était pas sa soeur et qu'il avait le droit de ressentir ce qu'il ressentait pour elle, mais bien sur, il préférait rester sur ses positions et refuser cette affection qui n'en était pas et qui les éloignait à petit feu. Liam ne voulait pas la perdre et pourtant, il faisait tout le contraire. Il soupira à nouveau avant de lui répondre "- Rien, laisse tomber ! Je vais prendre l'air, bonne soirée !" lorsque Liam était comme ça il n'acceptait pas de se rapprocher d'elle, de faire d'efforts. En clair il venait de lui dire qu'il allait courir sous sa forme animale et qu'il ne reviendrait que lorsque l'envie lui dirait. Elle pouvait donc rester dans sa chambre, bouder ou bien alors sortir et s'éclater avec le premier mec qu'elle croiserait ou non. Il n'en avait plus rien à faire.
Il recula donc, prenant les escaliers, retirant sa chemise une fois en bas et l'accrocha à côté de sa veste, puis il retira ses chaussettes et quitta la maison. Ca lui arrivait souvent de sortir pieds nus juste en pantalon, parce qu'une fois derrière la maison il déposerait le reste de ses affaires au coin de la petite remise qui servait à ranger le matériel de jardinage et il se transformerait après avoir vérifié qu'il n'y avait personne dans les parages. Depuis sa chambre, Abby pourrait l'apercevoir du coin de la fenêtre si jamais  elle décidait d'avoir vérifier qu'il disait juste et c'est toujours pour cela qu'il se mettait dos à la maison qu'il se déshabillait pour éviter qu'elle ne le voit dans sa nudité complète même s'il n'y avait aucune honte à ça, il faisait de son mieux pour la respecter.

Il fit donc tout ça et le grand loup noir qu'il était devenu se mit à courir traversant la forêt à vive allure pour y passer quelques heures voir peu être même toute la nuit, selon l'humeur de Liam. Elle avait de la chance parce que ce soir il l'avait prévenu. Il lui arrivait de partir sur un coup de tête sans rien lui dire, la laissant ainsi dans le vague et ne sachant pas où il partait.

e n’aurais pas dû lui répondre ainsi, je savais que cela allait mettre le feu aux poudres mais que voulez-vous… Nous n’étions plus que bon à ça, nous disputer encore et toujours. Je savais que j’allais le perdre si je continuais sur cette lancée… Et même, j’avais peur qu’il ne soit déjà trop tard, que Liam ne restait avec moi que parce qu’il avait promis de me protéger. Je reposais mes yeux sur la porte avant de rebaisser la tête, la glissant à nouveau entre mes genoux. Et voilà, j’avais gagné… Liam sortait à nouveau courir dans les bois comme cela lui arrivait très souvent. Bon, au moins, je savais où il était, ce qui était quand même assez rare pour le souligner. D’ordinaire, quand il partait pour une durée indéterminée, je ne le savais que parce que je ne le voyais plus dans la maison. Il pouvait partir quelques heures, une nuit ou même plusieurs jours sans jamais me donner de nouvelles. Je l’entendis descendre les escaliers et je me levais de mon lit, finissant par sortir la tête par l’ouverture. Sortant définitivement de ma chambre, je descendis dans le salon pour voir un loup noir filer dans la forêt. Je me retrouvais seule, encore une fois, pour une durée que je ne connaissais pas. Sortant dans ce qui nous servait de jardin, je m’assis un instant dans l’ouverture de la porte fenêtre avant de finalement rentrer quelques minutes plus tard, le cœur lourd. J’étais toujours inquiète quand il sortait seul, je ne savais pas où il allait ni sur qui il allait tomber. Autant dire que je ne dormais pas beaucoup dans ce genre de moment. C’était tout le paradoxe de notre relation… Nous nous inquiétions l’un pour l’autre et nous n’étions même pas capables de nous parler gentiment. Nos parents ne devaient pas nous reconnaître de là où ils nous observaient. Restant figée dans le salon vide, je ne savais pas quoi faire. Je n’arrivais pas à me poser dans le canapé, je n’arrêterais pas de réfléchir. Je finis cependant par remonter à l’étage, passant devant ma chambre sans m’arrêter. La chambre de Liam se trouvait quelques mètres plus loin et il ne fermait jamais la porte. Je m’allongeais donc sur son lit. Ainsi, c’était comme s’il était toujours dans la maison, à veiller sur moi. Mais je n’allais pas rester longtemps, il ne serait certainement pas ravie de rentrer pour découvrir la chieuse que j’étais couchée dans son lit… Je finis cependant par fermer les yeux, fatiguée par le trop plein d’émotions que j’avais eu ce soir.

Liam avait finit par partir sous sa forme de loup pour aller courir et se changer les idées, pour une heure ou pour la nuit, même lui n'en savait rien, cela dépendait de son état d'esprit et de ce que courir lui procurait à ce moment là. Il resta longtemps dehors, quelques heures c'est certain, une partie de la nuit possible aussi. Il n'avait plus la notion du temps lorsqu'il était sous sa forme animale. Il ne rentra que lorsqu'il sentit qu'il était épuisé tout en sachant que dormir dehors était un risque trop important pour le prendre seul. Alors il rentra, retourna dans le jardin et repris forme humaine, enfilant son boxer et son jean pour finalement rentrer à la maison dans la nuit la plus complète. L'avantage c'est qu'il lui restait encore quelques petites choses de sa forme animale durant les minutes qui suivaient comme par exemple le fait d'arriver à se diriger et d'avancer sans marcher sur quelque chose. Juste assez longtemps pour se rendre dans sa chambre et retirer son pantalon pour ensuite s'enfiler sous les couvertures. Mais en arrivant dans sa chambre il pu apercevoir une forme qui n'avait pas à être là, enfin du moins pas en temps normale. Et comme Liam était épuisé il ne chercha ni à la réveiller ni à la déplacer, se glissant simplement sans la couverture et lui tournant le dos pour éviter de la réveiller. Si elle dormait elle avait le droit de continuer à dormir tout comme lui avait le droit de se reposer après la soirée qu'il venait de passer. De plus, ce soir, il avait réussit à se blesser un peu le dos et puis la joue, il avait glissé et son corps avait chuté lourdement contre un gros arbre. Il en garderait quelques ecchymoses durant quelques jours et une éraflure sur la joue, rien de méchant, habituel pour lui même. Mais l'avantage c'est qu'il musclait son corps d'une façon assez impressionnante lorsqu'il courait sous sa forme de loup, parfois même il parcourait des dizaines des kilomètres en une seule nuit. Liam avait une forme olympique sans jamais avoir mis les pieds dans une salle de sport. Il s'endormit sans demander son reste, juste après avoir fermé les yeux.