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 (-18) BRISEIS&BRÀN ζ I could be your worst nightmare about it

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I could be your worst nightmare

FT. BRISEIS E. ISELEY


Plusieurs jours se sont écoulés depuis que la jeune femme s’était évanouie dans les marches d’escaliers de l’université. Depuis lors, Bràn veillait constamment à ce qu’elle n’oublie aucun repas, les rôles s’étaient donc à nouveau inversés. Consciencieux et ayant boudé pendant à peu près deux jours, le métamorphe en était venu à lui préparer son repas du midi à emporter. Qu’est-ce qu’il ne fallait pas faire pour que Briséis accepte de se nourrir et évite de lui offrir ce genre de peur bleue. Oui, bien que le loup ait toujours prêché n’avoir peur de rien, la donne était différente à présent, depuis que la brunette partageait sa vie. Ce n’était pas évident tous les jours mais cela n’affectait en rien ses sentiments pour elle. Elle était juste… A part. De son côté, le travail allait bon train et il ne se plaignait jamais d’avoir à aller couper du bois, en parfait cliché qu’il était lorsqu’il portait sa fameuse chemise à carreaux. Un véritable bûcheron qui passait inaperçu pour son plus grand soulagement, c’est qu’il aurait été mal venu d’avoir des ennuis. Surtout en ce moment, alors que la jeune femme ne ratait jamais une occasion de protester en usant de « mais tout va bien, je vais très bien, c’est à moi de m’occuper de toi, désolée je suis trop nulle. » etc. Il commençait réellement à la connaître comme sa poche. Malheureusement pour elle, s’il y avait bien une chose qu’il était c’était… Têtu et tenace. Il ne la laisserait pas s’en tirer comme ça, preuve en est, il était encore en train de cuisiner pendant qu’elle étudiait sur la table du salon.

« Ca sert à rien de discuter Bri’, je n’arrêterai pas pour autant et tu le sais. ». Il lui offrit un sourire en coin, torchon sur l’épaule et poêle en main qu’il remuait. A force il commençait à avoir la technique, qui l’aurait cru ?
Sa douche était prise depuis bien longtemps maintenant, il avait pu rentrer plus tôt que d’ordinaire, et bien que les choses niveau relationnel n’évoluent que très peu depuis quelques temps et surtout depuis leur incident aux USA, Bràn ne semblait pas oppressant, loin de là. Bien sûr, il restait un homme tout à fait normal (ou presque si on retirait les poils et la fourrure lorsqu’il s’y mettait), avec des envies et des besoins, mais il ne voulait pas plus la brusquer qu’elle ne l’était déjà avec ses cours. Ces… Satanés cours. « Tu sembles avoir toujours autant de dossier à rendre, les cours sont censés se finir quand ? ». Ou comment trouver un moyen détourné et probablement maladroit de connaître la date de fin de ce carnage de couple. En soi, ce n’était pas très fin, même pas du tout mais il était véritablement curieux à l’idée de la connaître, cette date. Il la noterait, même, pour ne pas oublier. Il se pourrait même qu’il compte les jours comme s’il espérait toucher le jackpot à la fin. Pour l’heure, le loup se contentait d’être son pire cauchemar alimentaire en venant lui servir une bonne plâtrée de riz dans son assiette, rapidement suivi par un bon morceau de viande. Il n’attendit pas qu’elle dise quoi que ce soit. « Chut. Tu manges. ». Peut-être pas tout, il n’était pas là pour la gaver comme une oie, mais… Elle devait manger. Point final de la discussion qui ne daignait même plus commencer.

Ce ne fut qu’après s’être servi lui-même qu’il vint s’asseoir, visiblement en meilleure forme que ces derniers jours passés à la surveiller. C’est qu’elle lui avait sincèrement fait peur.

« En dehors des cours très prenant… Ca se passe bien au travail ? Je veux dire, tu t’y plait, ici ? C’est ce que tu espérais ? ».

A bien y réfléchir, ils n’avaient jamais vraiment pris le temps de parler de la ville et du cadre, de ses envies et espérances vis-à-vis de l’idée de retrouver son cher père dont ils avaient appris la survie quelques mois auparavant. Au premier abord, l’idée avait semblé farfelue à Bràn, mais plus ou moins pourchassé par un dingue il n’avait pas hésité à sauter dans l’avion, serrant les fesses qu’il ne viendrait pas à sa rencontre en ces lieux. C’était un maigre espoir qu’il conservait toujours en son for intérieur, n’ayant pour ainsi dire jamais évoqué ce détail avec la jeune femme. Il ne voulait pas qu’elle se sente en danger, c’était déjà suffisant à l’époque, maintenant que leurs vies s’étaient un peu tassées et assagies (bien que Bràn pense sérieusement se faire vieux à être aussi casanier), il ne voulait pas être un élément perturbateur à ce bonheur qu’ils essayaient fermement de construire. Avec un peu de mal, je vous l’accorde.
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❝SOMETHING LIKE... A FEW YEARS ?❞

( c) texas-flood


Briseis observa le loup qui lui tournait encore le dos, affairé à cuisiner quelque chose. Depuis quelques jours, la jeune femme faisait profil bas, bien consciente qu’il boudait. Ne souhaitant surtout pas le mettre en rogne, elle osait à peine parler. C’était comme si le loup pouvait surgir à n’importe quel moment. L’image n’était pas si erronée puisqu’elle avait bien conscience de ne pas être suffisamment forte pour le contrer d’une manière ou d’une autre. Sa seule stratégie, menée instinctivement, consistait en des regards suppliants et une attitude irréprochable. Alors, elle lui foutait la paix. Bràn pouvait avoir des mots blessants si elle se montrait trop insistante et ce n’était clairement pas quelque chose qu’elle souhaitait vivre ce jour là. Se mordant la lèvre, elle culpabilisa. Si Bràn se donnait tout ce mal, c’était de sa faute. Mais c’était à elle aussi de prendre soin de lui, non ? Les rôles n’étaient plus aussi clairs et l’humaine n’en menait pas vraiment large. De toute façon, il était décidé à la gaver et se rebeller ne servirait pas à grand chose. Ou plutôt, elle savait qu’elle n’en maîtriserait peut-être pas les conséquences. Alors, ce rôle de l’enfant, finalement, ce n’était peut-être pas une si mauvaise chose.

Ramenant le nez sur son devoir, elle essayait de se concentrer mais une pensée la taraudait toujours : pourquoi  portait-il toujours une chemise à carreaux ? Qu’était-ce donc que ce nouveau style vestimentaire ? Penchant la tête, elle essayait de comprendre pourquoi il tenait à avoir l’allure d’un bûcheron canadien.  Collait-elle aussi à un cliché ? Non. On lui avait assez souvent fait remarqué qu’elle n’était pas comme les autres. Anormale, pour ne pas dire « freak ». Elle ouvrit la bouche pour lui poser la question mais il la devança en lui disant qu’elle ne devait pas discuter. Haussant un sourcil, Briseis sembla décontenancée. Peut-être pensait-il l’avoir doublé ? Elle avait compris. Ses dernières tentatives avaient échoué alors elle avait simplement accepté son sort. Hochant docilement la tête, elle baissa les yeux. Bon. Et puis, il risquait de mal prendre sa remarque en plus... Pas que ces chemises ne lui posent un problème mais... Tous ces carreaux... Mâchouillant son crayon, elle essayait de se souvenir du moment où il avait bien pu les acheter. Impossible. Il avait dû y aller sans elle, pendant qu’elle travaillait ou bien était en cours. Wow. Leurs vies avaient tellement changé maintenant... Mais il avait été bien plus attirant avant. Quand il avait ses autres affaires. Ce look un peu particulier qu’elle n’avait jamais su définir, celui qui n’était pas celui d’un bûcheron mais d’un homme qui entrait parfois par effraction chez les gens. Avait-elle changé sa façon de s’habiller ? Briseis observa tout d’un coup son pull et tira légèrement dessus pour inspecter son look. Mmmh. Elle avait racheté quelques pièces comme celles qu’elle portait ce jour là. Rien de vraiment exceptionnel. Juste classique. Pratique.

Elle fut tirée de ses pensées par une question bien pratique elle aussi. Briseis leva le nez, ne notant absolument pas quelle information cherchait le loup. « Il faut trois ans pour la licence et 2 ans pour le master donc... 5 ans. » Oui, il avait bien entendu. Il allait devoir patienter cinq très longues années. « Enfin, ça c’est pour le cursus normal. Je dois faire ma licence en 2 ans de cours et le master en 1 an avec une période de travail et des mémoires à rédiger... En fait pour les mémoires, si je les finis en 1 mois alors je n’aurais eu que deux ans pour la licence et 1 un pour le master. Mais je peux avoir plusieurs années pour les présenter et les valider. Le cursus adulte s’adapte au rythme de vie de chacun à vrai dire... Enfin, sur cette partie. Les cours eux sont obligatoires évidemment. » Il venait de mettre une énorme quantité de riz dans son assiette. Son regard hésitant ne laissait aucun doute quant à ses pensées : jamais elle ne pourrait avaler tout ça ! Et voilà le morceau de viande maintenant ! Déglutissant, elle ouvrit la bouche pour émettre ses doutes mais il lui coupa encore la parole.

Attrapant sa fourchette, Briseis la plongea dans son riz et mangea une petite bouchée. Et fit de même en coupant un petit morceau de viande. Sentant le regard du loup sur elle, elle fit un effort pour y aller plus franchement et le rassurer. Elle ne mangerait pas tout mais faisait au moins un effort. De toute façon, elle n’avait pas un gros appétit et elle le soupçonnait souvent de la servir beaucoup pour se donner l’excuse de terminer sa part, histoire de ne pas gâcher. Elle terminait d’avaler une bouchée quand il posa une question. Bràn semblait soudain très bavard et avide de réponse. Hochant la tête et buvant un verre d’eau, elle réfléchissait à sa réponse. « Le travail ? Oui, ça va, ce n’est pas vraiment compliqué... Et... Ici... Je n’ai toujours pas retrouvé mon père mais on ne peut pas dire que j’ai vraiment eu le temps de le chercher... Je... Je suppose que je préfère d’abord avoir un peu mieux réussi pour ne pas le décevoir et.... Je ne sais pas. Ici ou ailleurs, ce n’est pas si différent. A part que nous sommes mieux ici qu’à New-York. Je veux dire... L’appartement est vraiment chouette quand même ! » N’ayant plus rien à ajouter, la jeune femme mangea un peu plus.

Elle fixait le torse du loup. Cette chemise à carreaux la perturbait vraiment. C’était quelque chose qu’elle ne comprenait vraiment pas. Et ce torchon sur l’épaule. C’était comme si Bràn était méconnaissable.
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I could be your worst nightmare

FT. BRISEIS E. ISELEY


Depuis l’incident à l’université, il fait des pieds et des mains pour qu’elle ne manque de rien et mange à sa faim. Il ne tient pas à ce qu’elle s’évanouisse à nouveau et ne se fasse plus mal, au fond elle avait clairement eu de la chance ce jour-là et Bràn ne souhaite pas que cela se reproduire. Il avait eu assez peur comme ça. Dans le fond, c’est plutôt drôle de voir à quel point les rôles ont pu s’inverser dernièrement, lui aux fourneaux, elle sagement assise à table à potasser ses cours, presque aussi raide qu’un piquet de peur de le contrarier. Car Briséis était comme un livre ouvert pour le loup, du moins sur une bonne partie car il y avait toujours des choses, des concepts plus ou moins flou concernant la jeune femme. Mais il fait au mieux, il s’adapte, sûrement est-ce pour ça qu’il a une chemise à carreaux faisant penser à un bûcheron canadien, en rapport avec son job qu’il apprécie tout de même bien plus. Pourtant, il n’a jamais été du genre à se stabiliser, usant plutôt de vols pour subvenir la majeure partie du temps à ses besoins sans avoir à gaspiller la moindre énergie dans un travail éreintant. Aujourd’hui, le métamorphe ne parvenait à s’en plaindre ce qui était preuve d’un véritable changement au sein de son comportement et de ses habitudes. Une vraie prouesse en soi, Briséis avait de quoi être fière, pour peu qu’elle s’en rende compte.

Accaparé par ses préparations, Bràn ne voit pas le regard de la brune sur lui, ni ne s’imagine ce à quoi elle peut bien penser. Il est très loin du compte, bien loin de savoir qu’en réalité elle analyse sa tenue vestimentaire. Si elle le lui disait, il en serait bouche bée, étant donné qu’il n’avait pas pour habitude qu’elle le dévisage avec autant d’insistance. S’il n’était pas aussi concentré sur sa tâche, nul doute qu’il aurait pu sentir son regard insistant, crayon perdu en bouche, mais il n’en vit absolument rien. Wake up Bràn ! S’il était plus concentré aussi, il l’aurait vu, mais au lieu de ça il se contente de poser une simple question sous-entendue : dans combien de temps finissent les cours ? Autrement dit, jusqu’à quand il allait devoir supporter ce même manège de l’homme au foyer idéal ? Non pas que ça ne l’amuse pas, au fond ça pouvait être véritablement intéressant et il découvrait des choses sur lui-même, mais… Quand même, il ne peut empêcher cette part intérieure de se demander quand tout cela allait bien pouvoir finir. Les vieilles habitudes ont la peau dure. Il faudrait qu’ils sortent. Oui, tiens, ils pourraient aller s’amuser un soir, aller voir du monde, l’extérieur ! Personne ne connaissait son statut de métamorphe ici, ils pourraient donc se balader sans craintes, qui plus est, le chasseur fou est resté aux Etats-Unis. Enfin il espère… Mais Bràn partait déjà dans ses lubies quand le couperet tomba raide sur sa nuque et le stoppa net dans son élan. Imaginez un miroir qui se brise, ou des oiseaux qui volent et soudainement s’effondrent, vous aurez l’image de sa réaction et de l’expression qui traverse les traits de son visage d’ours soudainement devenu polaire. Cin… Cinq quoi ?

Papillonnant des yeux, poêle dans sa main, prêt à servir le repas, Bràn ne sait quoi dire et se contente de rester muet pour l’instant. Il l’écoute, car il le lui avait dit, il se faisait violence pour la soutenir et croire en ses capacités, ses envies d’études, mais… Cinq… Années ? Il ne pourrait pas tenir cinq années sans aucun câlin, c’était chose impossible ! La pâleur commence à se lire sur son visage que Briséis continue toujours sur sa lancée, comme si elle enfonçait un peu plus le clou invisible dans sa boîte crânienne. Elle terminait d’ailleurs tout juste quand il mit une bonne plâtrée de riz dans son assiette. Elle allait manger. Ca oui. A son tour, il prit le temps de se servir une bonne quantité et vint s’installer à table. Enfin. Trois ans. Non… C’était vraiment pas concevable trois ans sans… Chut. Tu manges fut tout ce qu’il fût capable de dire sur le moment, réfléchissant à un moyen de lui faire comprendre que… Ca allait être extrêmement long pour lui, parcours adapté ou non.

« Wow, c’est un… Sacré parcours. Je ne pensais pas qu’il fallait… Autant de temps. ». Inquiet ? Clairement, mais il ne voulait pas se disputer avec elle ou même argumenter. Pas si elle mangeait, ce qu’elle faisait tout de même, bien qu’interrompue par ses questions et son envie de faire la conversation.

Bràn finit par se détendre et le torchon vint claquer sur son épaule tandis qu’il avalait une bouchée de viande. Il se permit même de rire.

« L’appartement est juste génial. Un véritable coup de cœur, je ne sais pas toi… ». Il avala une autre bouchée et but un peu de bière pour accompagner. « Je suis certain que peu importe ce que tu feras, il sera fier de toi Bri. ». Et c’était sincère. Oui, il y avait eu beaucoup de changement dans l’attitude de Bràn, mais il restait un métamorphe, loup de surcroit avec des habitudes à la rude. S’il ménageait ses efforts, ces derniers semblaient être véritablement satisfaisants.

Ce ne fut qu’après lui avoir souri qu’il la vit enfin fixer son torse et sa chemise. Sur le moment, il crut bien que la jeune femme avait les hormones soudainement en ébullition, ce qui lui ferait rudement plaisir d’ailleurs mais… Il avait beau être surpris il ne voulait pas s’emballer.

« J’ai fait une tâche ? ». Il la joua donc soft avec un air faussement idiot, du moins, il fit mine de ne pas avoir réellement compris.
Une tâche… Pistache ?

« Ou est-ce que… Ma chemise ne te plait pas ? ». Il haussa un sourcil, l’interrogeant du regard. « C’est une nouvelle. ». Ca pour être nouvelle… Après ses propres remarques sur le pyjama rose à lapins, il ne pouvait rien dire si la jeune femme se mettait à détester l’une de ses tenues. Non vraiment… Ce serait mal venu de dire quoi que ce soit si elle en disait quelque chose. Vraiment.
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❝I HAVE TO LEARN IT’S NOT EASY YOU KNOW❞

( c) texas-flood


Tendue, Briseis faisait attention à ne surtout pas le contrarier. Le loup s’était vraiment inquiété et il veillait sur elle avec la même hargne qu’une mère. La part immense de riz dans son assiette lui rappelait à quel point elle s’était trompée et lui avait fait peur. Elle en culpabilisait encore. Mangeant donc sagement, elle entendait ses questions et répondait à chacune comme elle le pouvait. Il ne lui était pas toujours facile de dire exactement ce qu’elle pensait, déjà parce que la plupart du temps les autres ne le lui demandaient pas vraiment mais aussi parce qu’elle n’assumait pas toujours ou craignait de peiner. Alors, le loup jouait à l’homme au foyer pendant qu’elle remplissait son rôle d’étudiante, les fêtes en moins.

Bràn ne partagea pas tout de suite avec elle ses envies de sortie, d’exploration urbaine. Pour autant, elle sentait que la vérité n’allait pas lui plaire parce que ses études duraient normalement cinq ans minimum. Elle ferait cette partie en trois ans mais il lui manquerait certainement le doctorat ce qui ajouterait deux années supplémentaires. Et une longue thèse. Elle avait baissé les yeux mais bien sûr la jeune femme voulut évaluer sa réaction. La bouche bée du métamorphe ne laissait pas place au doute : c’était bien plus qu’il ne l’imaginait. Voulant rattraper le coup sans toutefois le laisser dans l’ignorance, elle chercha à justifier. Mal à l’aise, elle nota la pâleur de son visage et son attitude plus fermée. « Je... Si je veux avoir le travail qu’il faut pour rester ici alors... Si, il faudra un peu de temps... ».

Avalant une autre bouchée de riz, elle ramena une mèche de cheveux derrière son oreille. « C’est joli oui... C’est sûr que c’est mieux que New York... ». Un léger sourire triste aux lèvres, elle ne se sentait pas vraiment chez elle ici. L’Irlande, ce n’était pas son pays. Elle était américaine et son environnement habituel lui manquait souvent. Ici, on roulait à gauche et elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait failli se faire écraser en traversant. « J’essaie... » Baissant les yeux, elle réalisa qu’elle n’avait pas tant entamer les recherches que ça. Damn. Qu’allait-elle pouvoir faire ? Son seul temps libre restant, soit le Dimanche, elle avait promis de le lui consacrer alors elle ne pouvait pas lui demander en plus de faire quelques recherches...Si ?

Non. Non parce que depuis le début de ce repas un autre détail la travaillait : les fameuses chemises à carreaux. C’était un changement de style et elle ne s’y faisait pas vraiment. Perdue dans ses pensées, elle ne s’aperçut pas qu’elle le fixait. Oui, elle l’observait ce qui n’arrivait pas souvent, voire jamais pour la jeune femme. Bràn la sortit de ses pensées. « Une tâche ? Oh non non c’est juste que... ». Cherchant comment ne pas froisser son loup de petit ami, elle se mordit nerveusement la lèvre inférieure. Cette dernière blanchit sous la pression de ses dents avant de rougir un peu plus quand elle la relâcha. Un appel au baiser mais ça, elle n’en avait pas conscience. « Vraiment ? ». Se rendant compte qu’elle avait parlé à haute voix, la jeune femme ne pouvait pas mentir alors... « Je... Sais que tu es plus ou moins bûcheron mais tu es obligé d’en adopter le look ? Je veux dire... Oui je n’aime pas trop. C’est... Je préférais avant. Mais si tu te sens mieux avec ça, ne change pas pour moi, ce n’est pas vraiment ce qui compte. Je veux dire, ton apparence. Je t’aime pour qui tu es pas pour ce que tu portes. ». Bràn allait sûrement se prendre une veste, sans mauvais jeux de mots. Elle venait de lui donner sans le réaliser une grande leçon, celle qu’elle ne lui avait pas faite quand il avait critiqué son pyjama à lapins roses. Elle voulait dire qu’elle comprenait maintenant sa réaction, elle venait de vivre la même chose : avec ses chemises à carreaux, toutes les mêmes à ses yeux, elle lui trouvait le charme d’une huître. Par contre, ses jeans, ses blousons, ses Tshirt, c’était un petit côté homme libre. Loup. Pas ... Ours des cavernes. Il ne manquait plus qu’une barbe pour compléter le tableau. Un frisson lui parcourut l’échine. Alors ça, même pas en rêve. « Je t’aime. ». Trois petits mots pour faire diversion et une bouchée de riz dans la bouche pour ne plus avoir à parler, elle mangea bien la moitié de son assiette. Elle s’en était bien sortie non ? N’ayant plus faim elle repoussa légèrement l’assiette d’elle. Et ne put s’empêcher de reprendre son observation. Bon sa chemise. Ok. Elle était affreuse, elle ne l’aimait pas du tout. Le tableau avec la bière rompait une bonne partie du charme. « Demain, on est dimanche n’est-ce pas ? Je pensais que nous pourrions aller à l’église et... Ils annoncent du beau temps alors... Un pique nique dans un parc ce serait bien non ? ». Apparemment c’était le sport national parce qu’ici il pleuvait beaucoup et que chaque journée potable devait être vécue à 100%. « Ou bien au cinéma ? ». Ils n’avaient pas beaucoup pu vivre ce genre de choses avant, ils peinaient déjà à survivre...
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I could be your worst nightmare

FT. BRISEIS E. ISELEY


Il faudra un peu de temps.

Un peu de temps. Briséis parlait d’un peu de temps, mais pour lui ça ressemblait plutôt à la mort de sa vie sentimentale ça « un peu de temps ». Trois ans si tout allait bien. Cinq ans au mieux. Il ne pourrait pas supporter cette solitude indéfiniment, du moins pas sans contrepartie. Sa chemise à carreaux en aurait presque perdue toutes ses couleurs à cette révélation. Bràn aurait même pu en devenir livide mais il restait sage et essayait de continuer à positiver, à se montrer toujours compréhensif et respectueux de ses choix, quand bien même il en avait la nausée rien qu’à l’idée de voir le chiffre trois défiler de façon imaginaire devant ses yeux. A force on allait vraiment finir par le prendre pour un pervers qu’il n’était pas, alors qu’il avait simplement des envies et des « besoins » de primaire ordre. Oui, jeu de mot. Pour autant, le loup fit un gros effort pour ne pas paraître trop rude et décida de parler d’autre chose maintenant que le mystère était résolu et que la question avait trouvé sa réponse. Parler de l’appartement et de leur vie ici, semblait soudainement beaucoup plus correct et balayait quelque peu ce mini orage qui avait traversé ses neurones. Cet appartement était un véritable coup de cœur pour lui, même s’il sentit bien la tristesse de Briséis lorsqu’elle évoqua celui de New York.

« Je suis désolé pour ton appartement à New York, je sais combien tu y étais attachée. J’aurais aimé qu’il puisse rester en l’état, tel que tu l’avais entretenu. ». Oui, mais il était devenu insalubre, et ils avaient dû quitter les lieux pour d’autres horizons moins… Reluisants. Mais à présent, les choses avaient changé et manifestement la chance était de leur côté. Après tout, Briséis était à même de pouvoir faire des études maintenant, chose qu’elle n’avait pas forcément pu faire à New York.

De fil en aiguilles ils mentionnèrent bien évidemment le père de la jeune femme, raison pour laquelle ils avaient choisi cette ville et pas une autre. Le métamorphe tenta t’être un minimum rassurant quant à la fierté que pourrait avoir son père. Il était réellement persuadé qu’il serait fier d’elle puisqu’il n’avait eu de lui que l’image qu’elle avait bien voulu lui décrire. Autrement dit il n’avait strictement rien d’un homme dangereux ou compliqué tel qu’il le voyait à l’heure actuelle. Penchant la tête sur le côté, Bràn lui sourit en terminant déjà son assiette. « Je suis sûr qu’il est fier Bri. ». Il savait qu’elle doutait, qu’elle faisait de son mieux pour tout et sur tout, alors il se devait bien d’être confiant pour qu’au moins elle sente que ses efforts n’étaient pas vains. Malgré tout, si leur conversation paraissait des  plus légères, il y avait un autre sujet qui attirait clairement l’attention de la brune, et jamais il ne l’avait vu le regarder autant. Alors, dans un élan de taquinerie, il fit mine de ne pas réellement comprendre, de toute façon il s’interrogeait véritablement sur la question de sa chemise. Avait-il fait une tâche ? A sa question, le loup vit la jeune femme se mordre la lèvre inférieure et il ne put empêcher son cœur d’avoir un sursaut à cette vision.

tu es obligé d’adopter son look ?

Il était tellement surpris et perdu dans ce simple geste qu’il ne capta la suite de la réponse qu’à cet instant. Le look de ? Ah du bûcheron. Euh… Il la regardait sans aucune animosité et l’écoutait sagement jusqu’à se prendre une baffe invisible en plein visage. Une gifle qui lui rappelait le début de leur installation, quand Briséis portait des pyjamas à lapins roses et qu’il lui avait fait une remarque sur son accoutrement. Et bien, il semblait que la jeune femme en fasse autant, et elle venait d’exprimer son opinion. Rendez-vous compte, elle venait d’exprimer une opinion ! Au risque de le contrarier ! Mais que lui était-il arrivé ? Les mots le touchèrent, sincèrement, et il ne put retenir un franc et mignon sourire d’étirer les traits de son visage d’ours-loup. « Je t’aime aussi. ». Comme pour lui montrer qu’il ne s’arrêtait pas aux chemises à carreaux, il la retira et se leva pour la poser sur le rebord d’une autre chaise avant de venir s’asseoir à côté d’elle. « On aura qu’à… Les donner à des gens dans le besoin ? Loin de moi l’envie de ressembler à un bûcheron canadien si tu n’aimes pas ça. ». Il rit, car dans le fond c’était très drôle cette comparaison. « On gardera le style vestimentaire d’avant… ». A peine prononcés, Bràn vint passer une main sur sa joue et vint coller ses lèvres contre les siennes dans un tendre baiser. Oui, mordre cette lèvre n’était vraiment pas… Le bon plan. Mais il ne se montrait pas sauvage, loin de là, juste aimant et… Il flirtait. Bien sûr, il avait pris soin de faire tout ça après qu’elle ait mangé la moitié de son assiette, parce qu’un baiser au riz ce n’était pas vraiment… Appréciable. Même si lui, maintenant et bien… Il avait envie de… Non. Il attrapa l’assiette, se leva et débarrassa d’abord la table, mais il ne fit que ça avant de revenir s’asseoir et de l’embrasser à nouveau tendrement. « Eglise et pique-nique, ça me va parfaitement. ». Oui, il allait devoir prier, il ne voulait pas la brusquer. Vraiment pas mais que ne donnerait-il pas pour pouvoir la toucher. En silence, il se rapprocha et l’attrapa gentiment dans ses bras pour un câlin, passant une main dans son dos sous son haut, juste comme ça. « Tu as encore des devoirs à faire ? ». Simple question… Comme ça.
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❝I BELIEVE YOU NOW. YOU REALLY CHANGED.❞

( c) texas-flood


Briseis minimisait un peu les faits, comme pour mieux faire passer la pilule qu’elle devinait difficile pour le loup. Il n’était pas vraiment du genre patient et elle savait qu’elle lui en demandait beaucoup. Peut-être trop. Elle craignait de le voir partir ailleurs. Vraiment. Picorant son assiette, tendue, elle s’attendait à ce qu’il ne râle. Oui ce serait forcément trop. Oui, elle ne lui donnait plus vraiment de temps et pourtant, elle allait faire de gros efforts, lui proposant tout un plan pour le lendemain. Ce qu’elle lui proposait, c’était un peu ce dont elle avait toujours eu envie : des moments romantiques. Elle ne pensait pas forcément à l’aspect sexuel, elle voulait juste partageait du temps avec lui mais cela ne faisait aucun doute que le loup n’était pas un doudou et qu’il n’accepterait pas ce rôle de peluche encore bien longtemps. La conversation changea donc rapidement, pour revenir sur des temps plus joyeux mais aussi difficiles. « Je n’ai pas pu tant l’entretenir que ça de chez la voisine... Quand j’ai pu le reprendre, j’étais juste contente de toujours l’avoir. J’avais l’impression qu’ils étaient toujours là... ». Elle n’alla pas jusqu’à lui confier qu’elle s’imaginait même qu’ils étaient toujours là avant qu’il ne rentre chez elle par effraction. Alors évidemment, cet appartement était tout simplement magique. « C’est sûr, celui-ci est spacieux, lumineux et neuf... ». Il n’avait juste aucune âme pour elle. Si Bràn avait eu un coup de coeur, Briseis l’avait vu simplement comme un toit où se réfugier. Le temps de retrouver sa vraie maison.

Naturellement, le tout dévia sur sa famille, le but de sa venue ici. Si son père lui réclamait de revenir vivre à la maison ? Elle déglutit. Ce serait vraiment... Compliqué. Elle voyait très mal Bràn accepter qu’elle ne soit encore plus éloignée de lui. Et encore, elle ignorait ce que faisait son père par ailleurs. Ce qui ne manquerait pas de tendre un peu plus les relations. « Je suppose que je le saurai quand je le retrouverai ». En attendant, son esprit restait accaparé par ces fameuses chemises à carreaux de bûcheron ignorant que son geste d’embarras avait un effet certain sur son compagnon. Pourtant, comme souvent, le loup finissait toujours par obtenir la vérité. Elle tergiversait toujours, cherchait ses mots, mais elle lui exprima le fond de sa pensée, allant même jusqu’à lui mettre une baffe invisible. Bràn n’avait pas eu peur lui, de lui dire que ses pyjamas roses partaient à la poubelle parce qu’ils ne lui plaisait pas. Et elle, elle avait encore des scrupules. Déballant les mots comme ils venaient, elle parla aussi d’une vérité lue : l’habit ne définissait pas quelqu’un. L’habit n’était qu’un accessoire inventé par Adam et Eve. Avant... Oh Lord... Avant ils se baladaient nus. Elle ne pourrait jamais se balader nue quelque part et devant qui que ce soit ! Craignant qu’il ne le prenne mal, elle ajouta immédiatement après trois petits mots qu’elle avait mis beaucoup de temps à lui dire en retour.

Ses études avaient du bon finalement. L’esprit critique et d’analyse qu’on lui demandait d’acquérir commençait à venir puisqu’elle avait enfin et pour la toute première fois de sa vie exprimé une opinion. Se mordant encore la lèvre, elle ne se redressa sur sa chaise que lorsqu’elle le vit sourire. Il lui retourna et son coeur se mit à battre plus vite. Avant de manquer un battement quand il retira sa chemise. Uh... Encore ? Elle se sentit rougir alors qu’elle baissait les yeux le temps qu’il la pose ailleurs et qu’il ne vienne s’assoir à côté d’elle. Si le miracle avait un visage, ce serait celui de Bràn. Briseis l’entendit proposer de tout donner à des gens dans le besoin. DANS LE BESOIN ! DONNER ! Levant un regard surpris vers lui, elle mesura alors pleinement à quel point elle avait effectivement eu une influence sur lui. Et si le loup voulait lui faire un effet, eh bien il venait de réussir. Parce que c’était l’admiration qui brillait dans les yeux de Briseis, la fierté aussi et non plus la crainte ou la méfiance. « Mais... Si c’est que tu veux porter, tu ne dois pas changer pour moi... Je m’y ferai... ». Ce n’était que des tissus après tout. C’était même pour cela qu’elle l’avait laissé jeter son pyjama aux lapins roses. Parce qu’elle avait pris un tshirt et un pantalon basique à la place, rien de très attrayant non plus. Enfin, elle le pensait. Il lui assura pourtant qu’il se rhabillerait comme à NY. Acceptant sa décision, Briseis hocha la tête avec un sourire alors qu’il vint caresser sa joue. Un doux frisson la parcourut de la tête aux pieds alors qu’elle répondait à ce baiser. Elle en eut le souffle coupé. Lui flirtait mais pour elle c’était toujours différent. Elle vivait tout avec tellement plus de sensibilité. Lui proposant un plan de sortie, elle s’attendait à le voir grimacer à la mention de l’Eglise. Il l’avait accompagné avant mais il fallait dire la vérité : il s’était montré très hermétique. « Tu es sûr ? ». S’inquiétant qu’il ne fasse encore quelque chose contre sa nature, elle l’avait vu s’éloigner avec la vaisselle. Pourquoi s’éloignait-il ? Etait-ce pour mieux lui mentir et assurer que son idée était bien ? Il ne répondit pas à sa question. Ou plutôt seulement par le silence. Il venait de lui dire ça pour lui faire plaisir. Baissant les yeux, un peu contrariée, elle allait lui dire qu’ils feraient l’impasse sur l’Eglise mais il s’était rapproché pour la prendre dans ses bras. Briseis comprenant qu’il voulait un câlin ferma les yeux, se laissant faire. Confiante. Sa respiration se troubla quand il passa une main sous son haut. Mais il était dans son dos. Et c’était agréable, cette main chaude. Son coeur battait à tout rompre même si elle n’avait pas reculé ou réagi autre que par un léger sursaut. Elle s’était juste un peu plus pressée contre lui. « Oui. Non. En vérité, je n’ai jamais vraiment fini... Ils nous demandent beaucoup de travail personnel ici.. Mais je n’ai plus envie de travailler ce soir. ». Trop épuisée intellectuellement. Le câlin et la question venait de lui faire comprendre ce que Bràn avait voulu lui expliquer l’autre jour. Elle aussi avait besoin de le retrouver pour juste oublier le monde un instant. Et relâcher la pression.
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La durée de ses études n’était pas vraiment un sujet reluisant pour lui ou visiblement très heureux, mais il ne pouvait pas non plus se montrer en tant que gros rustre alors il se taisait, tout simplement, se contentent d’être celui qu’il voulait être pour elle : un petit ami encourageant et qui croyait en elle, quand bien même cela lui fasse plus ou moins peur. A la place de s’éterniser sur le sujet, Bràn bifurqua et préféra converser sur leur situation actuelle mais malheureusement cela n’alla pas sans se rappeler de l’appartement à New York. Si lui voyait en cet endroit un chez lui, ce n’était pas vraiment le cas pour la jeune femme, son cœur était plus ou moins resté à New York, alors que lui qui n’avait jamais véritablement eut de « maison », avant, partant toujours en vadrouille, appréciait de pouvoir quelque peu se poser et avoir un véritable toit au-dessus de sa tête. Il comprenait malgré tout le point de vue de la brune lorsqu’elle lui dit avoir l’impression qu’ils étaient toujours là. Mais aujourd’hui la donne avait changé, son père était toujours vivant et il y avait donc une lueur d’espoir, celle d’être à nouveau réuni avec l’un des membres de sa famille, et ça valait tout l’or du monde. Du moins, il essayait de s’en convaincre car ce n’était pas là son propre point de vue à ce sujet, lui qui n’avait jamais cherché sa véritable famille. Son véritable foyer, et qui ne comptait toujours pas le faire à l’heure d’aujourd’hui. « Neuf mais ce n’est pas… Chez toi. Je comprends. ». Il lui sourit timidement pour lui montrer qu’il comprenait vraiment. Il n’avait pas le même impact sur elle que celui qui se trouvait aux Etats-Unis.

La conversation dévia une nouvelle fois pour mieux s’attarder sur un sujet des plus intéressants : ses chemises à carreaux. S’il en aimait le tissu et la couleur, il se rendit bien compte du regard insistant de Briséis sur cette dernière et il ne put que demander de quoi il en retournait. La jeune femme ne se cacha pas derrière des faux semblants pour ne pas le blesser, non, cette fois-ci elle exprima très clairement son opinion et ça ne fit sourire Bràn que davantage. Tiens donc ? Elle osait plus et ça lui plaisait, il était bien loin de prendre mal cette remarque, même si elle envoya sans s’en rendre compte une sorte de pique, qui, il le savait, n’en était pas vraiment une lorsque cela venait d’elle. On parlait de Briséis après tout, l’humaine qui ne voulait surtout pas blesser l’égo d’autrui. En soi, c’était véritablement louable et il l’aimait également pour cette raison, mais qu’elle exprime une opinion, c’était agréable aussi. Sur ces mots, après qu’ils aient terminé leurs assiettes, le loup se leva et retira ladite chemise avant de la poser sur le dossier d’une des chaises de table et de venir s’installer aux côtés de la jeune femme. Tout en opérant la chose, il lui avait proposé de donner ces fameuses chemises aux plus nécessiteux. Oui, c’était vraiment Bràn qui parlait et il la vit relever les yeux vers lui, un éclair de joie dans les yeux. La voir ainsi le rendait aussi fier que surpris, il ne pensait pas susciter un si grand miracle rien qu’en ayant prononcé ces mots, il avait simplement voulu éviter d’avoir à les jeter. En la voyant essayer de tout faire pour ne pas le brusquer, le métamorphe n’en sourit qu’encore plus, une moue absolument mignonne sur le visage. « Je ne suis pas adepte d’un seul style vestimentaire Bri, si tu n’aimes pas, tu n’aimes pas et puis… J’ai à cœur de vouloir te plaire. ». Ce qui était clairement véridique puisqu’il faisait tout pour être remarqué et pour qu’elle n’ait ne serait-ce qu’un soupçon d’envie de câlin avec lui. Ce besoin de sentir sa peau contre la sienne tout comme lui en avait besoin et l’envie. Tous les jours que Dieu faisait… D’ailleurs.

Profitant de ce baiser échanger pour caresser sa joue, il sourit et s’apprêtait à débarrasser la table quand elle évoqua la possibilité d’aller à l’Eglise et de faire un pique-nique le lendemain. Ce que Bràn accepta avec plaisir, sans savoir qu’elle pensait qu’il ne faisait ça que pour ne pas la contrarier. Ce n’était pas totalement le genre de Bràn de faire des choses qu’il ne voulait pas, quand bien même il fasse de gros efforts pour elle. Il demeurait toujours le même, et quand vraiment il ne voulait pas, il ne voulait pas. Il tarda à répondre mais il le fit une fois de nouveau assis à ses côtés avec l’irrémédiable nécessité de la sentir contre lui, cela se sentit par le câlin qu’il lui adressait, passant une main sur sa peau et dans son dos. Briséis tressaillit, mais rien de plus. Bràn sentit sa conscience intérieure devenir totalement folle. Un pas de géant venait d’être fait ! Mais… Il en restait plein d’autres.

« Oui je suis sûr. On fera ça demain. ». Il lui sourit après l’avoir embrassé et prolongea leur étreinte une fois qu’il fut sûr qu’elle n’avait plus de choses à faire. « Alors profitons donc de notre soirée. ». Il gloussa presque sur son siège, l’embrassa tendrement à nouveau et continuait de promener sa main dans son dos, remontant jusqu’à ses épaules et commençant un massage pour la détendre, pour qu’elle puisse lâcher prise. Un peu. Rien qu’un peu. Il massait tandis que ses baisers dérivaient doucement jusque dans son cou, marquant des pauses, il ne voulait pas qu’elle pense qu’elle risquait d’être dévorée ce soir. Ce n’était que des marques de tendresse et d’affection. Le lendemain, il irait définitivement à l’Eglise, et il prierait pour un miracle. Très fort. Très très fort.
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Briseis hocha la tête alors que Bràn traduisait ses pensées. Oui cet appartement n’était pas le sien. Bràn avait été comme un gosse en découvrant ce que l’agence avait pu leur proposer. Il fallait dire qu’ils n’imaginaient pas pouvoir s’offrir un tel bien. Il était vrai que la vie ici était moins chère que celle de la grosse pomme mais c’était une chose à laquelle elle ne se faisait pas. Et puis, il fallait aussi mentionner son héritage qui avait également grandement contribué à ne plus être dans le besoin. « Oui. Ici c’est ailleurs. Je veux dire, je me sens tellement américaine ici. Il y a tellement de différences, j’ai parfois l’impression de perdre pieds. C’est... Déroutant. Même les prises sont différentes ! ». Et il n’avait pas d’âme. Pas encore. Elle observa les lieux. « Ce n’est pas nous... ». Pour Bràn, il fallait du bois, des peaux de bêtes, du feu... Eventuellement même de la pierre. Mais il se plaisait avec cet appartement à la terrasse qui surplombait une partie de la ville. Il pouvait surveiller les alentours, sortir s’il le souhaitait... Elle, c’était ses meubles, les affaires de ses parents, toutes ces traces de sa famille qui lui manquait. Si le loup n’avait pas envie de retrouver les siens, pour Briseis c’était tout le contraire. Elle avait tant de questions sans réponses maintenant et parfois, elle découvrirait que la vérité ne devait pas être forcément connue.

En attendant, elle exprimait une opinion pour la première fois depuis bien longtemps. Toujours docile, elle avait passé sa vie à acquiescer aux dire des autres, même lorsqu’elle pensait différemment. Le sourire de Bràn était si encourageant. Elle découvrait qu’il ne l’avait pas mal pris et surtout qu’il semblait heureux qu’elle le lui dise. C’était étrange. Quand il avait critiqué son pyjama, elle s’était sentie triste. Bien sûr, un peu maladroite, elle avait voulu le rassurer en ajoutant un précepte appris récemment mais il ne lui en tint pas rigueur et elle ne le réalisa pas vraiment. Ils progressaient chacun à leur rythme mais c’était pour mieux se rapprocher l’un de l’autre. Briseis le mesura encore une fois lorsqu’il posa sa chemise et annonça naturellement qu’il les donnerait à des personnes dans le besoin. Admirative et choquée à la fois, la jeune femme rayonna. Oui, elle avait vraiment eu une bonne influence sur lui, il avait manifestement appris le sens du mot charité. Qui l’aurait cru ? Ce n’était tout simplement plus le même homme que celui qui s’était introduit par effraction chez elle. Non. En fait, elle avait toujours su quel homme il était derrière cette façade de dur à cuire. Derrière cette fierté. Ou ses râleries habituelles. Il était vraiment le seul qu’elle voulait connaître. « Mais tu me plaîs ! ». Ces mots là, elle venait très sûrement de les prononcer pour la première fois. Bràn avait toujours eu cette magnifique faculté de la faire parler. Avec lui, elle se montrait presqu’entièrement. Quand elle essayait de résister, il trouvait le moyen de le lui faire dire. Il était probablement celui qui la connaissait le mieux au monde, sûrement même mieux que son propre géniteur. « C’est juste que... Avec la bière et autre ça... Me donne l’image d’un camionneur ou d’un bûcheron. Il manque juste la barbe... Et ce genre là... Ne me rassure pas ». Voilà, elle essayait de se justifier même quand son petit-ami lui disait qu’elle n’avait pas besoin de le faire.

Dans son irrémédiable besoin de bien faire, elle lui proposa alors tout un programme pour le lendemain dès que le baiser s’interrompit. Bràn accepta et elle douta un moment qu’il ne le veuille vraiment. Là, il l’attrapa dans ses bras, ce que Briseis accepta sans aucune résistance. Sa peau frissonna tout le long de son échine quand il passe une main chaude dans son dos. C’était vraiment agréable. Elle ferma les yeux, assez confiante pour ne pas reculer et fuir en courant. Il y avait quelques jours encore, elle l’aurait probablement fait. « Génial ! ». Elle sourit et répondit à ce baiser tendre et amoureux avec autant de sentiments. « Hunhun ». Elle avait légèrement hoché la tête et l’entendit glousser. « Pourquoi est-ce que tu ris ? ». Oui. Pourquoi riait-il ? Fronçant légèrement les sourcils pour comprendre, elle reçut un autre baiser en réponse. Et sa main remonta jusqu’à ses épaules. Briseis se tendit légèrement au début, jusqu’à ce qu’il ne commence à lui masser les épaules. Comprenant qu’il n’avait pas d’intentions trop impures pour ce soir là, elle le laissa encore faire. Bien sûr, cette foutue petite alarme se mettait en route dans son esprit, mais il fallait vraiment qu’elle accepte ce geste. Ne lui avait-elle pas demandé son aide ? Ne s’était -elle pas inquiété qu’il ne tente plus rien ? Bien sûr que si ! Il fallait donc qu’elle y mette un peu du sien. Refermant doucement les yeux, elle se détendit lentement sous ses mains expertes. Elle grimaça parfois, quand il décrispait un muscle mais après la douleur venait cette sensation de plénitude. Ses lèvres étaient descendue dans son cou. Briseis déglutit mais ce n’était pas comme la dernière fois. Enfin... Pour le moment. Un peu mal à l’aise, elle se sentit rougir même si le massage fonctionnait. D’ailleurs, elle eut un nouveau frisson sous toute cette tendresse et tout cet amour. « Que veux-tu faire ce soir ? ». La question était quand même sortie. Elle avait besoin de savoir si elle pouvait vraiment lâcher prise ou non. Il lui demandait sa confiance et elle ne pouvait empêcher cette petite pointe de méfiance de s’exprimer.
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Même les prises sont différentes.

Il ne put s’empêcher de sourire à la remarque, c’était tellement vrai dans le fond. S’il ne semblait pas aussi perturbé qu’elle c’est parce qu’il estimait qu’il n’avait rien aux Etats-Unis pour le retenir. Pas de famille, pas de biens propres, à lui, rien que son baluchon et ses vêtements, en soi rien de bien folichon. Briséis y perdait plus au change, elle avait perdu un appartement qui lui tenait énormément à cœur et bourré de souvenirs, d’images en tous genres. Qu’elle puisse avoir du mal à s’adapter, ici, était une chose qu’il comprenait parfaitement, vagabonder permettait de ne s’attacher à rien, voler également, mais c’était des habitudes que le loup avait perdu, du moins, ça dépendait des jours. Le vagabondage était plus ou moins terminé, il ne fuirait pas comme un filou du jour au lendemain, pas maintenant que la jeune femme se trouvait dans le décor et dans son paysage tout proche. Très proche. Trop proche même. Quelque part, il y avait toujours cette part indomptée qui voulait s’échapper et voir le monde, l’appel de la forêt quand bien même il ne soit qu’un métamorphe, soit juste capable de se transformer en loup. « Ce sera bientôt nous, Bri. Cela ne fait pas si longtemps que ça que nous sommes là. ». Il pencha la tête et lui adressa un petit sourire encourageant. « Ca viendra. Et puis tu sais… Tout ça aussi c’est nouveau pour moi. ». Vagabond un jour, probablement pas pour toujours, et ça en prenait véritablement le pli. Si Briséis n’était pas encore convaincue d’avoir réussi à le changer, la conversation suivante risquait fort bien de lui prouver le contraire. Il n’était pas pour la charité, il était même plutôt pour l’égoïsme en fait, mais depuis qu’il avait rencontré la brune il avait dû faire attention à ses mauvaises manies, et cette mauvaise manie venait d’être écartée par une simple phrase. Ces chemises à carreaux ne seraient pas jetées mais données. Lui, donner quelque chose ? Il comprenait aussi la surprise de la jeune femme sur ce coup. Lui-même était un peu… Surpris intérieurement que sa bouche laisse sortir une chose pareille sans même qu’il n’y réfléchisse.

L’annonce du don avait provoqué chez Briséis une admiration qu’il n’avait jamais vu dans ses yeux jusque-là et ça lui fit extrêmement chaud au cœur, ravi d’avoir pu la toucher de la sorte sans que cela ne soit prémédité pour une raison quelconque ou cachée, mais belle et bien par sa réelle volonté inconsciente de la bombe qu’il lançait en évoquant la possibilité de favoriser les plus pauvres. Au fond, c’était une façon de lui montrer que sans elle il n’aurait peut-être pas remonté la pente, il aurait sans doute fait que sombrer un peu plus dans l’obscurité, jusqu’à en devenir un véritable loup incapable de redevenir humain. Mais il était là, aujourd’hui, face à elle et sans chemise. Elle qui le regardait comme si elle avait vu le Messie en personne, lui qui ne faisait que lui sourire d’un air enjôleur et aussi mignon que possible. Que Briséis essaye finalement de se justifier, ça ne le surprit pas plus que ça et le fit même sourire davantage. « Je vois le genre, et je comprends. Rassure-toi je ne compte pas me laisser pousser la barbe et puis j’aime bien mon style vestimentaire « d’avant ». ». Puisque, du coup, il y avait un avant et un maintenant, qui n’existerait plus demain.

Pour l’heure, Bràn profitait du moment pour approuver le programme dudit lendemain et pour câliner celle qu’il aimait tant (toujours aussi surprenant que cela puisse être pour lui, du moins à certains moments, car lui qui supportait 3 années d’études… Il n’espérait pas signer là un contrat d’abstinence définitif). Il acquiesça l’idée de la jeune femme, Eglise et pique-nique. Non pas que la messe soit sa tasse de thé mais pour le coup il avait besoin d’un rendez-vous avec Dieu, prier pour que la brune se détende enfin et soit apaisée à l’idée de… Faire des bêtises. Oui, abstinence, non, non et re-non, il ne pourrait clairement pas y arriver. Non, désolé messieurs dames, chose impossible. N’insistez pas, je vous dis que non. Amoureux transi qu’il était, il caressait son dos, sa main chaude se promenant de bas en haut puis de haut en bas en prolongeant le tendre baiser qu’il lui donnait. Puis il gloussa légèrement dans sa barbe, plus de satisfaction et de bonheur que pour une réelle raison, et cet élan sembla inquiéter Briséis qui lui posa immédiatement la question à laquelle il répondit d’abord par un baiser et par un début de massage, mains massant déjà ses épaules tendues. « Pour rien, je suis juste heureux c’est tout. ». Il sourit de nouveau et continuait de lui asséner le même traitement. Ses lèvres trouvèrent la peau délicate de son cou tandis qu’il ne cessait de la masser, dénouant chaque nœud de ses mains visiblement expertes. Ce n’est que lorsqu’il la sentit se détendre et frissonner qu’il put se sentir enfin soulagé d’avoir réussi un grand pas, quand bien même il veuille plus. Et la question ne tarda d’ailleurs pas à fuser à ce propos.

La question le désarçonna un peu mais il ne s’arrêta pas en si bon chemin pour autant, venant ramener ses mains dans son dos avant de reprendre le massage et ses baisers dans son cou. Il murmura seulement alors. « Rien que tu ne veuilles pas faire. Je veux juste t’avoir contre moi et prendre soin de toi. ». Il voulait lentement lui faire connaître les sensations de douces caresses, qu’elle apprenne à reconnaître une simple caresse d’une envie plus prononcée et pour ça, il fallait bien commencer quelque part. Commencer par… Là. Il se redressa finalement de sa chaise et attrapa une de ses mains. « Rien de plus que des câlins, et sur un lit, crois-moi, c’est encore mieux. ». Il lui souriait, encourageant à nouveau et surtout sincère, il ne tenterait rien qui pourrait l’effrayer, strictement rien. Lui faire peur était sa dernière envie à cet instant. « Fais-moi confiance. »
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Si Bràn avait toutes ses racines en lui, ce n’était pas le cas de l’humaine pour qui la Grosse Pomme était sa maison, son environnement. A Dublin, ou dans ses environs comme actuellement, ce n’était pas du tout le même genre de vie. A ses yeux, c’était une ville de province américaine. Les moutons qui traversaient les routes, les longues prairies et surtout les courtes distances. Ici, il fallait deux heures pour changer de paysage, si l’on pouvait parler de variation. Bien sûr, Briseis n’en avait pas réellement conscience puisqu’elle n’avait jamais eu la chance de quitter New-York avant. Ses moyens alors ne le lui permettait pas, ni même sa vie conditionnée à un job alimentaire lui donnant juste de quoi survivre. « Ce sera bientôt nous, Bri...». Relevant les yeux, elle sembla légèrement perturbée par sa réponse. Oui, elle ne les reconnaissait pas ici. Pourtant l’entendre lui promettre un avenir ensemble lui réchauffait le coeur. Hochant la tête pour signifier qu’elle entendait et partageait son point de vue, elle restait en même temps dubitative. Bientôt eux. Qu’allaient-ils faire ici ? Elle n’avait déjà pas le temps de chercher son père, sa chair, alors de la décoration... En plus, ils avaient dans ce pays des goûts très étranges qui la dépassaient, quelque chose de rétro mais dans le sens démodé du terme, sans style vraiment propre. « Vraiment ? Je pensais que tu étais habitué à vivre dans différents endroits avant... » Avant de s’être introduit chez elle par effraction.

Et à présent, voilà qu’il parlait de charité et de donner aux autres. Si là bas elle avait douté l’avoir vraiment changé, elle mesura alors que lui-même venait de réaliser. Ce n’était donc pas calculé. Une immense joie et une grand fierté envahirent son coeur. Oui, pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait fière de l’avoir à ses côtés. Elle avait mis beaucoup de distance entre eux, se persuadant qu’il lui avait finalement tout volé. Mais elle s’était peut-être bien trompée et il lui fallait bien pardonner. Ce n’était pas toujours facile. La colère était passée, pas la peur. Mais ses airs doux et sincères, selon son point de vue, finirent de la convaincre. Il n’avait pas changé, il voulait toujours la protéger et il avait juste fait une erreur. Acceptant l’idée, elle ne se sentait pas vraiment encore capable et craignait qu’il ne s’emballe à nouveau. « Uh... D’accord... ». L’échange réglait une ancienne discussion. Face à l’ordre du loup de ne pas porter ses pyjamas à lapins roses, elle avait répliqué par des habits et un style qui au fond ne comptaient pas. Finalement, Bràn se pliait facilement à sa demande et cela l’inquiéta un moment. Est-ce que les apparences comptaient tellement pour lui ? Parce qu’elle ne faisait pas vraiment d’effort sur ses tenues vestimentaires : Briseis n’était jamais sexy et plutôt du genre à éviter les décolletés.
Et à aller à l’Eglise, ce qui évidemment fut énoncé comme élément de leur journée à eux le lendemain. Cette obstination du loup à ne pas vivre une abstinence par rapport aux études de la brune l’étonnerait probablement parce qu’elle n’avait jamais dit qu’elle refusait tout rapport pendant ses études. Bràn semblait ne pas comprendre. Bien sûr, c’était actuellement un refuge, une excuse facile pour ne pas faire face à ses peurs. Pourtant, elle s’était engagée à faire un effort et à le laisser la guider mais elle ne pouvait pas lui faire totalement confiance comme avant. Il avait ruiné tous ses rêves et ne semblait pas vraiment vouloir remédier à la situation. Cependant, elle ne le repoussa pas quand il toucha son dos. Ce soir là, elle réalisait combien ses études lui prenaient tout son temps libre et elle avait envie d’être un peu choyée. Comme avant. Souvent, Bràn avait ce terrible rôle de père de substitution. Il ne s’en rendait pas forcément compte, mais l’innocence de Briseis, sa candeur, ne pouvait pas vraiment déclencher autre chose que de la protection. Profitant de ce câlin, elle profitait de l’instant et répondait aux baisers. Les gestes tendres la détendirent jusqu’à ce qu’il ne glousse sans raison. Enfin si, parce qu’il lui expliqua être heureux. Heureux. « Vraiment ? ». Elle doutait de ses dires. Parce qu’il ne semblait pas si heureux dernièrement alors... Il lui avait rappelé son mauvais caractère. Il pouvait bien le lui cacher, elle sentait instinctivement qu’il n’aimait pas du tout la situation et prenait sur lui pour tout supporter. Surtout depuis qu’elle avait mis sa santé en danger.

Et cette question qui lui brûlait les lèvres fut posée. Elle sentait bien avoir pris un risque, peut-être penserait-il qu’elle ouvrait la porte alors qu’elle ne faisait que l’entrouvrir. Elle sentit son hésitation. Redressa légèrement la tête pour chercher son regard, elle ne cacha pas ses doutes. Ses mains repartirent dans son dos. Et il reprit ses baisers dans son cou. La jeune femme fronça légèrement les sourcils, ramenant ses mains sur le torse du loup, prête à le repousser si elle jugeait qu’il allait trop loin. C’est dans un murmure qu’il lui répondit. Elle abaissa immédiatement sa garde. Des câlins, ça lui convenait bien. Mais il se redressa. Et elle le suivit du regard sans comprendre. Il confirma son envie de câlin et parla d’un lit. Elle résista un instant, jusqu’à ce qu’il ne lui sourit. Ok. Il ne semblait pas perdre le contrôle. « Fais-moi confiance. » Briseis déglutit légèrement. Lui faire confiance. Elle hésita, se montra légèrement méfiante et finit par se lever, lui tenant la main à son tour pour le suivre dans cette chambre.
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(-18) BRISEIS&BRÀN ζ I could be your worst nightmare about it
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