Comment expliquer... Disons que parfois, j'ai bien envie de me souler la gueule comme dirais les jeunes. Sauf que dans mon cas, c'est un petit peu compliquer. Vous savez que pour se rendre soul tout ça se fait à partir du poids de la personne et de sa résistance à l'alcool. Pour ma part, vu mon poids il va m'en falloir de la boisson... En plus, vu ma condition d'ours, j'ai un métabolisme qui évacue les toxines et toutes ces saloperies plus vite que la moyenne. Donc bon, comme d'habitude je lâche souvent l'affaire avant que mon cerveau ne s'engourdisse. J'ai beau être dans la moyenne, je ne suis pas non plus riche au point de pouvoir acheter un baril complet de Vodka. Enfin, c'est pour ça que je me suis retrouvais dans les quartiers un peu chaud de la ville un soir, pour essayer d'oublier les soucis du quotidien. Ce n'est pas une chose facile à faire, mais bon j'essaye diverses méthodes comme tout bon déprimé qui se respecte.
Comme d'habitude à cette heure de la nuit, il y a des fêtards et des alcooliques à tous les coins de rue. C'est juste impossible de circuler sans entendre un mec vomir tous les cent mètres. Ils pourraient même refaire les trottoirs à force. Ça serait surement faisable, mais je ne suis pas sûr que ça plaise à tous les résidents qui habitent ce quartier. Comme à l'accoutumer, certains vigiles des boites de nuit me salut quand je passe devant l'entrée qu'ils gardent. Non pas que je vais danser dans ces salles ou tout le monde se colle à vingt dans un mètre carré, c'est juste que je suis assez reconnu dans le coin pour le temps où je m'étais essayé au poste de vigile. Cela n'avait pas vraiment duré sur le temps. À force, je ne supportais plus tous ces jeunes qui se poussent à droite à gauche pour pouvoir avoir la chance de rentrer dans leur salle de danse, mais j'étais tout de même resté assez longtemps dans le milieu pour être reconnu comme un gros balaise qu'il valait mieux éviter d'emmerder si on ne voulait pas finir avec un œil au beurre noir.
Toujours est-il que sans faire vraiment attention où je me dirigeais, je me suis retrouvé devant l'université. Enfin, mon ancienne université. Je ne m'en souviens pas... À cause de ma perte de mémoire, je n'en es qu'un vague souvenir et puis de toute façon. À l'époque, personne ne s'était vraiment inquiété de la disparition d'un étudiant peu bavard et tout sauf populaire. Enfin vue ce que j'en avais déduit. Quand je suis remonté à la surface, cela en avait étonné plus d'un de me voir revenir en ville, mais durant cette période. J'avais pris plusieurs dizaines de centimètres en plus pour je ne sais qu'elle raison Peut-être à cause de la transformation prolonge? Je ne sais pas, mais personne n'avait osé me demander ce qui s'était passé. Le truc aussi c'est, surtout pourquoi ils l'auraient fait? Hein? Ils n'avaient pas besoin de savoir mon passé et je ne voulais garder ça que pour moi. Il n'y avait aucune raison pour que ça s'ébruite. Je ne tiens pas à me faire traquer jusqu'au fin fond du monde.
Mes poings s'agrippèrent aux grilles du lycée avec forces. Il faisait nuit et j'étais seul encore et toujours...
AVENGEDINCHAINS
Invité
Mar 12 Avr - 4:17
«Allez phoebe! Tu ne vas pas rester dans tes bouquins!! On sait tous que tu meurs d’envie d’aller danser. Allez bouges tes fesses.»
Ils avaient raison, je mourrais d’envie de danser, mais… pas contre tous ses corps en sueur… Me trémousser pour m’amuser ou attirer la gent masculine ne m’intéressait pas vraiment. Boire et perdre la raison ce n’était pas mon style non plus. En dehors des cours de danse et des cours de criminologie, j’étais assez studieuse. Faire la fête… un mot qui ne faisait pas partie de mon vocabulaire.
«Mais tu te bouges à la fin?»
«C’est bon j’arrive! Ça va!»
Ils étaient impossibles. Ils arriveraient à faire bouger la plus mollasque des créatures. J’avais enfilé un sweetshirt et j’étais allée les rejoindre dans l’entrée. Je les suivis d’un pas…. Pas très convaincant. La fête battait son plein, des jeunes buvaient en se trémoussant, renversant sur leur passage des gouttes de bière au sol. Rien de plus pathétique. Mes amis s’étaient dispersés me laissant seule au milieu de cette foule. Je soupirai et décidai de me diriger vers l’extérieur. L’air frais était si bon. Pas trop froid ni trop chaud. Je pouvais enfin respirer quelque chose de non nocif. Je marchai quelques instants. Oui cela réchauffait mes muscles et ça me donnait encore plus envie de danser. Le terrain était plat, il était parfait pour faire quelques mouvements. Je devais trouver la musique parfaite sur mon téléphone qui me donnerait envie d’improviser. Une musique qui me donnerait des ailes et qui me permettrait de m’évader le temps d’un soupire. Je fouillai quelques instants et trouvai Elastic heart. Elle serait la musique idéale pour décrire une émotion que je pourrais transmettre. Un genou au sol, j’appuyai sur play. Je sentais la musique m’envahir, le son remplir mes muscles. Je ne pouvais que bouger et me laisser inspirer comme bon me semblait. C’était une délivrance de pouvoir danser. De pouvoir avoir l’impression de voler quand mes pieds quittaient le sol. J’étais libre de moi-même et j’avais le contrôle sur quelque chose de ma vie. J’avais le contrôle sur mon corps et des limites que je m’imposais. Je respirais au rythme de la chanson prenant des respires à des endroits stratégiques qui laissait paraitre l’émotion. C’était ça la liberté. La musique s’arrêta et je pris le temps de savourer le moment avant d’apercevoir quelqu’un à la grille. Je n’étais plus du tout sereine.
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