Never give up - Leyla

✦ Leyla est claustrophobe depuis toujours, genre vraiment. Malgré sa jambe blessée, elle prend toujours l’ascenseur et la période en fauteuil roulant après l’accident a été particulièrement compliquée à cause de ça.

✦ Elle adore les fleurs, bien qu’elle n’ait absolument pas la main verte, arrivant même à tuer un cactus. Lorsqu’elle était petite, elle voulait devenir fleuriste et jouait souvent à la vendeuse de fleurs avec son meilleur ami, le noyant sous des couronnes colorées malgré lui. Elle achète donc régulièrement un bouquet pour son appartement, essayant toujours de privilégier les producteurs et vendeurs locaux.

✦ Lorsque qu’Aiden et Leyla avaient 7 ans, le garçon a fait sa demande en mariage avec une bague en bonbon. Elle a accepté en disant que quand ils seraient plus grands, leur gâteau de mariage serait entièrement fait en bonbons. Leyla ne l’avouera jamais, mais elle a gardé le socle plastique du cette fameuse « bague ».

✦ Leyla a deux personnalités en quelques sortes. D’un côté la jeune fille gentille, bienveillante, douce, qui aide les autres. De l’autre, celle qui pète un câble, laisse la colère prendre le dessus, devenant violente et impulsive. Cette partie d’elle même surgit lorsqu’elle est confrontée à un élément de son passé ou plus simplement, quand elle se sent vulnérable, en position de faiblesse. Rares sont les personnes qui voient les deux.

✦ Grâce à la boxe, elle est devenue très sportive. Jogging quotidien, entraînement régulier, elle fait aussi attention à son alimentation, bien qu’elle soit tout de même assez gourmande. Elle arrive à faire des plats bons, sains et bien présentés, sans pour autant être un grand chef. Depuis son accident, le sport est moins intense mais occupe toujours une grande partie de sa vie et elle surveille toujours ce qu’elle mange.

✦ Leyla adore se balader sur les toits des maisons sous sa forme de chat, particulièrement la nuit. Quand elle a emménagé à Bray, elle a donc choisi un appartement au dernier étage d’un petit immeuble, où elle possède une terrasse sur le toit.

✦ Têtue est un mot bien faible pour décrire la métamorphe. Quand elle a une idée en tête, rien ne peut lui faire abandonner. Elle a également une fierté mal placée. Dire pardon ce n’est pas vraiment son genre. Bref, une gentille fille mais pas vraiment la plus docile.

✦ Depuis la mort de sa mère, Leyla ne fête plus vraiment Noël. Pendant ses études, elle a pris l’habitude de passer les fêtes de fin d’année à faire du bénévolat, notamment auprès des SDF ou dans des orphelinats.

✦ Niveau sentimentale, la jeune fille est hétérosexuelle, pour ce qu’elle en sait. Elle était amoureuse de son meilleur ami d’enfance. Mais depuis les déboires avec son père, elle ne fait plus confiance aux hommes. Elle a vaguement tenté quelques relations amoureuses, sans grand succès, à cause de son impulsivité et son manque de confiance. Son coeur est prisonnier de son passé. Quant aux plans culs, ce n’est pas vraiment son truc.

✦ Leyla est sensible et émotive. Elle pleure devant les films à l’eau de rose, panique facilement lorsqu’elle n’a pas le contrôle de la situation et se laisse submergée par ses émotions. Et elle déteste ça. Elle pense que c’est ce qui la rend faible. Du coup, lorsqu’elle sent ses émotions fortes prendre le dessus, elle devient plutôt agressive. Mais heureusement, elle réussit généralement à se calmer rapidement en allant courir ou faire un tour à la salle de sport. C’est son échappatoire face aux sentiments qu’elle n’arrive pas à contrôler.

✦ La jeune fille est plutôt sociable, accepte volontiers les sorties entre amis, parle de tout et rien avec n’importe qui et a le contact plutôt facile en étant souriante. Les gens apprécient généralement sa compagnie et son franc parlé. Elle aime aussi la solitude parfois, comme tout le monde certainement. Mais le fait qu’elle n’accorde pas sa confiance et ne parle pas d’elle même l’empêche de construire des relations profondes. Elle a des ‘amis’, des camarades de sport, des connaissances, des collègues et tout le tintouin oui. Mais un.e meilleur.e ami.e ? Non. Elle a abandonné le seul qu’elle n’ait jamais eut il y a longtemps et ne prendra pas le risque de faire la même erreur une nouvelle fois.

✦ Leyla est très investie dans son boulot d’assistante sociale, peut-être parfois trop. Elle ne supporte pas l’idée de laisser une famille dans une situation difficile, encore moins de laisser un enfant avec des parents violents. Quand elle voit qu’aucun recours légal ne peut aider, elle n’hésite pas à faire les choses à sa façon. Elle a déjà péter le nez d’un père abusif, hébergé brièvement une enfant en danger et offert une guitare à un jeune homme prometteur qui n’avait pas les moyens.

✦ L’ancienne boxeuse n’est pas du genre à étaler ses exploits à la vue de tous. Ses médailles sont certes visibles, mais dans sa chambre, sur une petite étagère modeste. Depuis qu’elle ne fait plus de compétition et n’a plus de contact avec ce monde là, elle ne parle pas de ses victoires. C’est une forme de modestie d’une part et d’une autre part, ça lui fait mal de parler de cette époque révolue qui lui rappelle inlassablement l’accident de voiture et la mort de son coach dont elle se sent responsable.

✦ Leyla n’est pas très douée pour tout ce qui touche à l’informatique ou la technologie. Elle a un ordinateur portable, qu’elle arrive plus ou moins à maîtriser, tout comme celui du boulot. Elle possède aussi un smartphone, et elle galère pas mal. Mais elle le garde surtout pour écouter la musique, partout où elle va, notamment pendant son sport. Pour tout le reste, c’est au-dessus de ses capacités et ça ne l’intéresse clairement pas. Prendre quelques photos passe encore. Mais les diverses applications, réseaux sociaux, forum et autres étrangetés, elle n’essaie même pas.

✦ On peut facilement imaginer que toutes les épreuves que Leyla a traversé ont laissé des traces psychologiques, autre que son incapacité à faire confiance ou ses colères. Ainsi donc elle est insomniaque. Lorsqu’elle n’arrive vraiment pas à trouver le sommeil, elle tente de faire du sport jusqu’à épuisement. Mais tout ce qu’elle arrive à faire, c’est déclencher une douleur intense qui éloigne un peu plus le sommeil. Elle est également manique et possède quelques tocs, comme celui de verrouiller, déverrouiller et reverrouiller sa porte chaque soir avant d’aller se coucher, pour s’assurer qu’elle n’aurait pas de visite importune dans la nuit.

✦ Leyla dort encore avec une peluche, du moins quand elle arrive à dormir. Il s’agit d’un petit animal, du genre furet, qu’un forain lui a offert quand elle avait 5 ans pour se faire pardonner d’avoir fait tomber sa barbe à papa. Depuis elle ne s’en est jamais séparé. Elle n’assume pas vraiment et il s’appelle Tommy.

L’histoire de Leyla commence comme toutes les autres, par sa naissance, une nuit très froide, le 28 novembre 1993. À peine sorti du ventre de sa mère, le bébé était si petit, si chétif, que les médecins ne lui donnaient quasiment aucune chance de survit. Et pourtant, déjà à cette époque, Leyla s’était battue pour survivre. Elle avait réussi et sa mère n’en avait jamais douté. Si les premiers jours de sa vie avaient été chaotiques, entre la vie et la mort, les examens médicaux et une attente angoissante, le reste se déroula plutôt bien. Leyla Jane Stanley était le nom fièrement inscrit sur sa gourmette dont elle ne se séparait jamais. Elle passa son enfance dans la joie, le rire et l’amour, à l’image de sa famille.  Très vite, son meilleur ami, un petit rondouillard répondant au nom d’Aiden Jones devint son amoureux. Est-il possible de tomber amoureux à âge-là ? Ils en étaient la preuve, tout le monde était d’accord pour le dire. Ils étaient destinés, tels Roméo et Juliette.

L’entrée au collège est toujours difficile. Un nouveau rythme de cours, de nouveaux copains. L’adolescence, les hormones. Les moqueries, le regard des autres. De nouvelles émotions, trop fortes pour une petite fille qui finit par se transformer en chat en plein milieu de son salon, en larmes face à ses parents, en apprenant qu’elle n’avait pas été invitée à la fête de fin d’année dont tout le monde parlait chez ce garçon si populaire. Et oui, Leyla était une métamorphe, comme sa mère lui expliqua plus tard. Jane Stanley l’était elle-même, pouvant se transformer en marmotte. Au début, l’adolescente n’arrive pas à croire à toutes ces histoires. Sa mère, une marmotte. Elle, un chat. Et pourtant, sa première transformation dura plus de 32 heures, une éternité pendant laquelle elle resta cachée au fond de son placard de vêtements, terrifiée par sa maison devenue bien trop grande, les bruits devenus bien trop forts, les couleurs devenues plus ternes et surtout, les cris de son père devenu incontrôlable. Mais le pire restait la douleur, le feu qu’elle avait ressenti lorsque ses articulations s’étaient déformées, la brûlure causée par la pousse soudaine d’un pelage roux, et la sensation que tous ses os se brisaient un à un, pour former un squelette qui n’était pas le sien. Elle préféra penser que tout cela était une hallucination, qu’elle avait fait un mauvais rêve, après s’être endormie épuisée par les larmes.

Mais elle se transforma à nouveau, dans un bus cette fois-ci, lorsqu’un homme beaucoup trop vieux se colla trop près d’elle, jusqu’à passer sa main sous la jupe de la pauvre adolescente. À nouveau, la douleur l’avait accablée jusqu’à se plier en deux, avant de se rendre compte que le monde était devenu trop grand, les gens immenses et les odeurs insupportables. Heureusement, ses pieds devenus soudainement plus doux mais surtout plus rapides, l’aidèrent à rejoindre son jardin indemne. Là, elle grimpa à un arbre, grâce à des griffes qui poussaient et se rétractaient selon son grès, sans qu’elle comprenne comment. Elle resta perchée là des heures à nouveau, sous la pluie, jusqu’à que sa mère la remarque enfin et comprit tout de suite que ce petit chat roux apeuré n’était autre que sa fille qui devrait affronter la réalité. Cette fois-ci, Leyla accepta les explications. Ainsi, elle apprit l’existence de multiples espèces de créatures surnaturelles, toutes aussi invraisemblables les unes que les autres. Sa mère la mit en garde contre les chasseurs également, expliquant le danger qu’ils représentaient, pour la plupart. Elle apprit donc qu’elle était maintenant une proie, parmi d’autres qui semblaient sortir des meilleurs romans fantastiques. Et pourtant, elle ne remit pas en questions les révélations de sa mère. Elle accepta tout en bloc, résignée face à ce qu’elle ne pouvait comprendre seule. Et elle en avaient besoin pour comprendre le chaos que devenait sa vie.

Car au même moment, son père qui avait été si doux, si aimant jusqu’à maintenant, changea du tout au tout. Visiblement Charles Stanley ne supportait pas que sa petite fille chérie ait héritée de la même tare que sa femme. Pour éviter que des scènes comme celles du bus se reproduisent, il accepta que son épouse apprenne à leur enfant à contrôler ses transformations. Et Leyla apprit, avec attention et détermination, délaissant tout le reste : amis, études, passions, Aiden. Sa vie en dépendait. Pas uniquement parce qu’il existait des « chasseurs » comme les appelait sa mère, qui traquait les gens « différents » pour les éliminer. Mais aussi et surtout car chaque transformation malvenue déclenchait une colère noire chez Charles, une véritable rage qui le poussait à frapper sans relâche sa femme et sa fille.

Avec tous les problèmes qu’elle rencontrait à la maison, Leyla tentait de garder une vie normale et surtout la plus simple possible, avec l’espoir de ne pas attirer l’attention jusqu’à qu’elle puisse échapper à son quotidien avec sa mère. Car dès qu’elle serait majeure, elle trouverait un boulot rapidement et elles partiraient toutes les deux, loin des cris et des coups. C’était son projet, ce à quoi elle s’accrochait tous les jours pour pouvoir se lever le matin, afficher un sourire et avancer. Malheureusement à cette époque, elle n‘était plus vraiment présente pour son meilleur ami, qui avait pourtant cruellement besoin d’elle. Le garçon avait toujours été un peu rondouillard, avec des joues bien pleines et un ventre bien tendu, et cela n’avait jamais dérangé la jeune métamorphe. Mais les enfants sont cruels et les moqueries se faisaient de plus en plus insistantes. Leyla se sentait impuissante et elle n’avait pas les épaules pour endosser la protection de celui qu’elle aimait en plus de ses propres problèmes. Elle ne participait pas directement aux brimades qu’il subissait, mais au fond, c’était tout comme. Alors elle lui tourna le dos, lâchement. Un acte qu’elle ne se pardonnera jamais.

Et puis un jour, l’enfer de Leyla prit une toute autre dimension. C’était les vacances de Noël, lors de sa dernière année de collège. L’adolescente écrivait des cartes de vœux dans sa chambre pour ses amis, comme elle le faisait chaque année à cette période. Une énième dispute éclata entre ses parents, sans qu’elle sache le sujet exact. Comme d’habitude, elle entendait tout depuis sa chambre. Les cris. Les coups. La voix tremblotante de sa mère, suppliant son père d’arrêter. Les objets qui tombaient au sol, indiquant où était projetée la pauvre femme. Les murs de la petite maison tremblaient lorsque la victime s’écrasait contre l’un d’eux. Comme d’habitude, Leyla fit exactement ce que sa mère lui avait appris à faire dans ces moments-là : elle se transforma et rejoignit le placard où elle s’était réfugiée lors de sa première métamorphose et elle se cacha dans un endroit que seul sa taille de chat pouvait atteindre. De cette façon, son père ne pourrait lui faire aucun mal. Et elle resta ainsi, pendant une éternité, tremblant au fond de son placard, à écouter impuissante l’horreur qui se passait dans la pièce à côté. Et d’un coup, la maison redevint calme. Un silence pesant et anormal régnait sur le logement. Alors Leyla quitta instinctivement sa cachette, pour se rendre discrètement dans la pièce de la dispute. Le chaos s’était répandu dans tout le salon : des meubles étaient retournés, de la vaisselle cassée, un trou marquait un mur à l’endroit un poing avait frappé et un vase était brisé au sol, l’eau et les fleurs qu’il contenait jonchant le sol, se mélangeant avec une trop grande quantité de sang. Et c’est là que Leyla l’aperçut. Sa vision de chat ne lui permettait pas de voir beaucoup de détails, mais elle comprit tout de suite. Le corps de sa mère, étendu au sol, les yeux ouverts, était sans vie. Et son père, assis à la table non loin derrière, buvant une tasse de thé, comme si de rien n’était.

Les jours suivants sont flous dans la mémoire de la jeune fille, incapable de se souvenir de ce qu’il s’est passé ensuite. En état de choc, elle est restée cloîtrée dans son petit placard pendant des jours, sous forme de chat. Elle ne sait pas comment son père a fait, mais il n’a jamais été inquiété du meurtre de sa femme. D’ailleurs, elle ne sait même pas ce qu’est devenu son corps, puisqu’il n’y eut aucun enterrement. C’est la faim et l’instinct de survit qui la firent quitter sa cachette. Très vite, elle comprit que si elle disait un seul mot sur ce qu’elle avait vu, son père lui ferait subir le même sort. Alors à partir de ce jour, les Stanley firent comme si Jane n’avait jamais existé. Et lorsque quelqu’un demandait où était passée l’épouse, la mère, Charles répondait « Elle est partie ». Et le ton dans sa voix poussait les gens à ne pas poser d’avantage de question.

C’est dans ces conditions que Leyla commença le lycée. À ce moment-là, elle n’avait plus rien à voir avec la petite fille joyeuse qu’elle avait essayé de rester malgré tout. Elle n’avait plus un seul sourire, plus un seul ami non plus. Elle s’était renfermée sur elle-même, passant tout son temps libre à s’entraîner à la boxe française. Car après la mort de sa mère, la jeune fille refusa de rester faible, sans défense, à la merci de son père. Elle refusait de rester cachée dans son petit placard. Elle comptait bien se battre, comme sa mère aurait dû le faire, comme elle aurait dû le faire pour elle. Bien entendu, l’homme faisait deux fois sa taille et trois fois son poids, alors il avait toujours un certain avantage sur elle. Mais elle réussissait tant bien que mal à lui tenir tête et si elle finissait souvent recouverte de bleus – que les gens associaient naïvement à ses entraînements intensifs- elle était fière de se tenir debout, à rendre les coups à l’homme qui lui avait pris sa mère si aimante.

C’est ainsi que se déroula le lycée pour Leyla : seule, dans la violence, avec une rage qui la maintenait en vie. Lorsque la remise des diplômes approcha, elle voulu retourner auprès de son meilleur ami, le petit blond aux joues rondes. Elle était devenue forte, physiquement et mentalement, et elle pouvait maintenant le protéger comme elle aurait dû le faire de tous ceux qui se moqueraient de lui. Mais celui-ci avait purement disparu. Il n’avait pas fini le lycée a priori et elle n’avait pas la moindre idée d’où il était passé. Bien sûr, elle pensa à aller le voir, lui ou ses parents, peut-être même son frère. Mais elle avait honte de lui avoir tourné le dos de cette façon, et ne pouvant pas lui expliquer ses raisons, elle abandonna l’idée, laissant la culpabilité la ronger de l’intérieur.

Aussi, Leyla n’avait plus réfléchi à son avenir après le lycée depuis longtemps. Ses espoirs de s’enfuir avec sa mère étaient morts en même temps qu’elle. Pourtant, son orientation ne fut pas difficile à trouver et s’imposa à elle comme une évidence. Elle comptait devenir assistante sociale, afin d’aider ceux qui vivaient l’enfer qu’elle avait connu, pour ne jamais laisser des familles en difficulté, encore moins avec des parents violents. Elle quitta Galway et débarqua à Londres pour ses études. Elle profita de quitter le domicile familial pour changer de nom de famille et couper les ponts avec son père. De cette façon, il ne pourrait pas la retrouver, elle ne porterait plus le nom de ce monstre. Et elle pourrait commencer une nouvelle vie, reniant tout son passé.

C’est alors sous le patronyme de Leyla Jane Anderson qu’elle étudia. Elle commença également les compétitions de boxe française. Ses entraînements intensifs et sa rage de vivre lui donnèrent de quoi gagner un bon niveau et remporter quelques médailles. La métamorphe contrôlait maintenant ses transformations à la perfection et elle avait même retrouvé le sourire. Sa vie sociale et amoureuse n’était pas vraiment au beau fixe, mais il y avait tout de même une nette amélioration. Elle menait la vie paisible qu’elle avait toujours voulu, malgré des crises de colère et une impulsivité qu’elle avait parfois du mal à contenir. Elle était douée dans son métier comme dans son sport de prédilection et tout s’annonçait pour le mieux. Enfin.

Mais le destin en avait décidé autrement, et sa vie allait prendre un autre tournant. Leyla s’était rendue avec son coach à Bray, une petite ville d’Irlande, pour une nouvelle compétition de boxe. Elle commençait doucement à se faire connaître dans le milieu, et l’entraîneur parlait même d’une possibilité de passer en catégorie professionnelle. La métamorphe n’avait jamais envisagé cette possibilité, mais ce sport était une occasion pour elle d’évacuer tous ces ressentiments qui bouillonnaient au fond d’elle et son endurance renforcée par sa particularité lui donnait un certain avantage. Mais finalement, elle n’arriva jamais à cette fameuse compétition. Alors qu’elle était en voiture avec son coach en direction de son combat, écoutant attentivement les conseils de dernières minutes, un camion coupa une priorité. À nouveau, la boxeuse ne se rappelle pas exactement des évènements après leur sortie de route. Un accident, des tonneaux, du sang. Beaucoup de sang. Leyla se réveilla quelques jours plus tard, dans un lit d’hôpital, toujours dans la ville irlandaise. Elle avait passé 8 jours dans le coma. Son corps était meurtri, chaque centimètre la faisant souffrir atrocement. Mais ce n’était rien comparé à son coach ayant perdu la vie après des heures d’opérations sans succès. Et le verdict tomba : son genou, gravement blessé, était irrécupérable. C’est ainsi que sa carrière prit fin, avant même d’avoir commencé.

La rééducation fut longue et difficile, particulièrement douloureuse. À cette époque, elle fut incapable de se métamorphoser à nouveau en chat, le changement de morphologie causant une douleur insoutenable, allant même jusqu’à l’évanouissement. Mais Leyla ne lâcha pas l’affaire et au bout d’un certain temps, elle réussit à nouveau à marcher, même à courir, grâce à une volonté d’acier. La boxe en compétition était devenue impossible pour elle, tout comme de simples combats. Mais elle n’abandonna pas le sport pour autant. Son genou devenait souvent douloureux, la lâchant parfois si elle forçait trop dessus et pourtant, la jeune fille faisait de son mieux pour reprendre une vie normale ou presque. Car si elle avait toujours eu du mal à accepter cette part animale en elle, le fait d’être dans l’incapacité de se transformer lui fit comprendre à quel point cette différence était non seulement ce qui la rendait unique, mais qu’elle faisait également partie entièrement d’elle. Cette épreuve eut au moins le bénéfice de lui faire accepter la part métamorphe qu’elle avait toujours rejetée. D’ailleurs, elle était intimement convaincue que son accident n’en était pas un et qu’il avait été commandité, probablement par un adversaire pour lui voler la victoire. Et pourtant, ce n’est pas une envie de vengeance qui la motiva à rester à Bray. Très vite, elle s’était rendu compte que la ville regorgeait des gens aussi particuliers qu’elle. Elle comprit également ce que cela impliquait : des situations difficiles, des familles brisées, des personnes seules et apeurées. Alors elle s’installa au coeur du chaos, avec la ferme intention d’apporter une main tendue pour relever chaque habitant qui en aurait besoin.

prénom(s) et/ou pseudo Mannami ou Kayla toujours ! âge ici. fréquence de connexion Très variable où as tu découvert le forum? C'était dans un top site dans mes souvenirs ton opinion sur le forum, design, codage La nouvelle maj est magnifique, comme toujours ! inventé ou scénario? ici demander un rp d'intégration? ici  autre choses? ici lien obligatoire à fournir pour le répertoire

Code:

<libre>Chasseur à ses trousses (chasseur, homme) +</libre> Mike est un chasseur ayant eu vent de la présence d'une métamorphe à Bray par un de ses collègues. Sa proie étant d'une prudence extrême, il met au point un stratagème pour obtenir un rencard avec elle, espérant la ramener chez lui où il pourrait se débarrasser de cette erreur de la nature en toute discrétion. Malheureusement, l'intervention d'un petit blond insupportable a changé la donne. Une traque a travers la ville les a conduit à une espèce de vieux bâtiment désaffecté où la petite peste et son ami étaient pris au piège. Ce n'était pas la soirée de Mike de toute évidence, puisqu'à la fin d'une lutte avec la métamorphe, cette dernière réussit à s'emparer de son arme et lui tire dessus. Gravement blessé au bras, le chasseur n'a pas d'autre solution que de fuir mais il fait une promesse : il aura la peau de Leyla Anderson.