Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 

 (anton) try again, don't give up

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité

try again, don't give up
anton m. tetras

« Without hard work and discipline it is difficult to be a top professional. »
Tu ne semblais pas très motive ce soir. Tu te prélassais tel un roi sur son trône dans ton canapé. Pas de cigarette, tout juste un verre de vin en guise de folie. Tu écoutais du Bach en jouant la mélodie avec tes doigts. Tu n’as jamais prétendu être un chef d’orchestre digne de ce nom, Wolfgang. Mais la musique t’emportait comme à chaque fois, et tu semblais si bien la connaitre que ton rythme était parfait. Tu attendais un peu d’action, tu avais tout juste un peu d’attention pour l’actualité brulante. Bien sûr, tu avais pâtie comme tous du tsunami. Mais fidèle à toi-même, tu n’avais pas tardé pour remettre tout en ordre et réinstaller ton confort. Alors, tu ne te sentais pas concerné par les complaintes de la plèbe quant aux ravages réalisés par la vague. Tu n’étais pas non plus en train d’arpenter les rues pour y trouver quelques cadavres. La pêche n’a jamais été ton fort et tu préférais le frais. D’autant plus qu’ils risquaient d’être trop salés pour ton palet exigeant. Non vraiment, il n’y avait rien à tirer de cette catastrophe hormis t’amuser à regarder les autres dans la panade. Tu pourrais tendre ta main, mais tu étais trop feignant pour ça et pas assez intéressé par la gratitude. Malheureusement pour toi, ta longue séance de relaxation avait pris fin lorsque ton téléphone avait sonné. Ta cousine, tient donc. Tu levais les yeux en l’air, laissant un grognement s’échapper de ta bouche. C’est simple, lorsqu’elle te sollicitait, c’était souvent pour te demander un service. Non pas que cela te dérangeait –ou alors tu ne l’admettais pas et tu te contentais de faire bonne figure, mais elle n’était pas du genre très reconnaissante. Quel est ce service ? La dernière fois, tu ne pouvais le renier, tu t’étais amusé. Un petit kidnapping, rien de bien méchant. Enfin si on ne compte pas les potentielles séquelles que tu avais laissé à ton “invitée”. Elle te demandait de venir chez les Tetras au plus vite et tu ne saurais dire si c’était une bonne idée. Après tout, la dernière fois que tu avais côtoyé cette famille au complet, c’était à son mariage et tu t’étais fait remarquer pour ton humour noir. Enfin pour Bérénice, c’était un humour assez lourd et déplaisant, mais tu t’étais contenté de lui répondre par un petit sourire malsain. Chacun ses gouts et au moins, tu avais su les prévenir à ta manière quant aux tiens. Tu ne voulais pas te faire attendre, alors tu avais saisi ta canne ainsi que ta veste. Par mesure de précaution, tu avais emmené avec toi le grimoire contenant le cercle d’invocation de Rashlan. Par pure mesure de précautions, bien sûr… Disons simplement que si dérapage il y a, tu préfères être équipé en conséquent. Et puis, cela te donnait l’occasion de sortir ta voiture du garage. Ton handicape ne t’avait jamais empêché de conduire. Une fois tes affaires prêtes et tes fesses dans la Jaguar, tu étais parti avec le plus grand des calmes. Avoir une voiture de course ne voulait pas forcément dire conduire comme un illuminé, alors ta conduite était relativement calme. Elle traduisait parfaitement ton état d’esprit habituel finalement. Même devant le portique, tu avais attendu patiemment qu’on t’ouvre pour te garer dans la cour. Ta cousine t’attendait là, figée devant le portique et vous aviez échangé quelques mots. « Ne te méprend pas, je fais ça uniquement pour me divertir » avais-tu annoncé alors que le concerné se présentait à son tour à la porte. Jeune, un peu simplet, mais tu savais qu’il ne fallait pas se fier aux apparences. « Ainsi donc, c’est toi que je vais devoir … Entrainer. J’espère que tu ne t’attends pas à être ménagé ». Tu prenais appuie sur ta canne, cet air professoral bien ancré dans ton attitude et ta voix. Il n’était rien à tes yeux. Juste un des petits-fils de ta cousine, mais aucuns liens solides familiales ne vous unissaient. Parfait ! Cela te permettra de ne pas culpabiliser en vue de l’entrainement que tu lui prépares. C’est bien beau de savoir faire des pirouettes et jouer avec des armes, mais qu’en est-il des situations demandant plus de … magies ? « Vous avez un endroit particulier pour vous entraîner ? » demandas-tu à l’un comme à l’autre. Tu te fichais éperdument de savoir qui répondra en premier tant que tu avais ta réponse.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

try again,
don't give up

Bérénice avait quelque chose en tête. C'était pas très difficile à voir quand c'était le cas, parce qu'en fait, c'était bel et bien toujours le cas. Des fois, Anton se demandait s'il se passait autre chose dans la tête de sa grand-mère que les préparations de plans machiavéliques pour réussir à prendre le pouvoir. C'était presque étrange de s'imaginer qu'elle faisait autre chose, qu'elle avait des hobbies ou aimait jouer avec son animal de compagnie. Si elle en avait un, ce serait très certainement un serpent ou quelque chose qui pourrait facilement tuer et manger des gens. Quelque chose, en fin de compte, qui ressemblait et agissait comme la matriarche Tétras. Le tsunami avait pris tout le monde de court, et le jeune homme aimait penser que Bérénice n'avait pas réchappé aux dégâts qu'avait laissé cette vague sur son passage. Même si elle n'en avait rien montré, un certain ennui était reconnaissable. En fait, tout ce bordel devait juste l'énerver parce que ses plans n'allaient pas se passer de la même manière. Mais la connaissant, elle avait déjà des plans de secours, prête à sacrifier quelques personnes si besoin. Les innocents, ou non d'ailleurs, c'était pas très important pour elle. En même temps, pas grand-chose l'était, si ce n'est ce trône qu'elle devait s'imaginer dans sa tête tous les matins pour s'encourager.

Et comme d'habitude, malgré tout ce bordel, sa grand-mère n'en oubliait pas ses principes et Anton devait s'entraîner. Il n'était pas forcément contre, mais se reposer, des fois, c'était un concept qu'il aimerait qu'elle comprenne. Le poids sur ses épaules lui donnait parfois envie de s'éclater la tête contre les murs, mais la pression planant au dessus des têtes de ses idiots de frères et sœurs était assez importante pour qu'il n'en fasse rien. Il ne voulait pas passer pour le héro du coin qui sortait sa belle armure pour sauver la veuve et l'orphelin. Parce que c'était pas le cas. Du tout, et bien au contraire. Mais sa famille, c'était ce qui comptait le plus pour lui, et personne n'y toucherait. Que ça soit ces créatures, les autres chasseurs et même Bérénice. Anton n'était pas idiot, et de ce fait, il savait très bien qu'il ne pourrait jamais rivaliser avec sa grand-mère et ses multiples adeptes plus fous les uns que les autres. Alors c'était un peu sa seule manière de se battre, même si cela devait passer par la soumission. Il passait son temps à baisser la tête quand il se faisait reprendre, à la garder haute quand elle le lui demandait. Il en venait presque à se demander quelques fois s'il n'était pas plus un petit chien qu'un être humain. Il donnait très bien la papatte d'ailleurs, c'était son talent premier. Maintenant qu'il y pensait, il devrait l'ajouter sur son CV, avec un peu de chance, il prendra encore du grade alors qu'il n'a rien de spécial.

Quand elle lui dit qu'elle ne pourrait pas assurer son entraînement aujourd'hui, Anton avait d'abord ressenti une certaine joie qui malheureusement ne dura pas très longtemps. En effet, cela ne voulait pas dire qu'il pouvait rester chez eux à faire autre chose, au contraire. Bérénice allait donc faire appel à son cousin, un dénommé Wolfgang. C'était quel genre de prénom, déjà ? Anton ne l'avait jamais rencontré personnellement, mais il en avait bien sûr entendu parlé. L'homme était impressionnant, et maintenant qu'il le voyait, il l'était encore plus. « Pas du tout. » avait-il simplement répondu, ne sachant pas du tout à quoi s'attendre. Venant de la famille de sa grand-mère, il s'attendait franchement à tout et n'importe quoi. Face à la question de l'homme, Bérénice leur indique où aller, c'est-à-dire l'une de ces salles énormes en sous-sol. Elle indiqua que l’extérieur était aussi utilisable, au besoin. Anton n'avait pas son mot à dire, et il le savait très bien. Après tout, il n'était bon qu'à remuer la queue et à faire le beau au journal pour impressionner les gens que Bérénice voulait manipuler. « C'est par là. Vous voulez commencer par un entraînement extérieur ou intérieur ? Le sous-sol est censé résister à tout. » Normalement. Mais cet homme, Anton ne savait pas ce qu'il voulait faire. Au fond, peu lui importait où ils allaient, tant que ça se finissait vite fait et bien fait. Il ne pouvait pas décevoir l'autre folle, mais il n'avait pas envie de ressortir avec un bras en moins.

EXORDIUM.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

try again, don't give up
anton m. tetras

« Without hard work and discipline it is difficult to be a top professional. »
La réponse au tac-au-tac t’avait fait étirer un léger sourire. Qui était-il pour toi ? Tu te posais la question, tu essayais de trouver une bonne raison pour ne pas l’amocher énormément. Puis ton regard s’était détourné quelque seconde en direction de ta cousine. La voilà, ta bonne raison ; parce que tu ne voulais pas te mettre la demoiselle à dos. Intérieurement, tu poussais un soupir de déception. Tu allais devoir faire tout pour le garder envie, quel ennui. Cet entrainement ne lui était peut-être pas uniquement destiné finalement. Tes doigts tapotaient contre ta canne, rythmant ainsi le flot de tes pensées. Tu te demandais comment tu allais t’y prendre. De toutes évidences, Bérénice ne souhaitait pas que tu t’attardes en théorie avec lui. Ça allait être plus fort que toi, tu étais maître de ce que tu voulais lui faire subir. Et quoi de mieux entre deux jets de flammes de la part de Rashlan que de lui enseigner quelques petites choses à savoir sur les magiciens. Tous n’adhéraient pas aux idéaux du Dux malheureusement. Il y avait de pauvres fous, d’honteux garçons qui osaient utiliser leurs Djinns pour protéger les infamies. Tu sentais la rage faire bouillir ton sang. Tes veines étaient plus marquées sur ta peau, tes yeux traçaient ton indignation. Certes, tu étais patient et avenant avec tes collègues magiciens. Mais ceux qui osaient se prétendre magicien et qui défendaient les monstruosités, tu les avais particulièrement dans le collimateur. Avais-tu écouté la réponse à ta question ? Oui, d’une oreille. Tu semblais être retiré subitement de tes pensées et ton regard se concentrer de nouveau sur tes hôtes. « Eh bien, nous allons voir ça. Je vais emprunter la salle en sous-sol. Et si j’estime ne pas avoir assez de place, nous irons à l’extérieur. Mais je m’en voudrais de déranger le voisinage et risquer les regards curieux ». Tu avais avancé, tu semblais être étonnamment à l’aise. Parce que tu avais une confiance aveugle en ta force et en ton Djinn. Ta cousine vous avait guidé jusqu’à cette fameuse salle où elle se retira pour te laisser faire. Vous voilà enfin que tous les deux, et tu laissais un soupir d’agacement glisser entre tes dents. « Tu n’imagines même pas à quel point elle m’agace. Comme si j’avais l’intention de faire du babysitting aujourd’hui … Très bien, commençons ». Tu avais coincé ta canne sur ton bras et tu avais ouvert le parpaing qui te servait de grimoire. Tu cherchais une entité mineure, une mise en bouche comme tu le dit souvent dans ton jargon. « Tu n’auras pas besoin de tes armes, uniquement de tes yeux et de ta cervelle. As-tu déjà été confronté à la magie, jeune homme ? ». Si tu invoquais Rashlan tout de suite, vous risqueriez de le faire fuir. Ce n’était pas du tout ton but. Tu avais fini par trouver ce que tu cherchais et tu avançais en boitant vers le centre de la pièce approximativement. Tu avais repris ta canne et par un mécanisme, une craie apparue à son pied. Tu t’étais mis à tracer un pentagramme plus ou moins simpliste. Digne de l’entité que tu avais choisie. « Bête, fée, poisson et autres vulgarités sont faciles à chasser. Mais tu auras des ennemis bien plus exotiques ». Tu avais tendu ta main et dans un nuage de flamme, un oiseau aussi grand qu’un paon et cadavérique était apparu. Ses entrailles brulées sous son plumage cendre, son ossature pouvait être visible à certain endroit où la chair était déchirée. Le volatile mortuaire crachait du feu lorsque le souffle s’échappait de son bec et il fixait dangereusement le jeune homme. Restant près du cercle, tu avais refermé ton grimoire où le modèle reposait et tu t’étais reposé sur ta canne. « Un Djinn. Ta grand-mère a du t’avertir, certain magicien vont te mettre des bâtons dans les roues. C’est pour ça qu’elle m’a appelé, tu vas t’entrainer à les contrer. Je te laisse dire bonjour à Fenghuang qui sera ton premier adversaire ». À la fin de ta phrase, ton sourire fendait ton visage en deux. Ta tête légèrement baissée donnait une impression angoissante et l’oiseau étendit ses ailes pour s’envoler. Le battement de ses ailes provoquait un vent chaud, étouffant, mais tu y étais habitué depuis le temps que tu côtoyais les esprits lié au feu. Le prénommé Fenghuang s’était mis à foncer en direction de son apprenti, hurlant un cri strident. « Les djinns sont apparentés à un élément, les miens dépendent du feu. De quoi tu as besoin, là, tout de suite pour l’estourbir ? ». Rien ne vaut la pratique pour apprendre et s’entrainer.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

try again,
don't give up

L'homme devant lui ne semblait pas vouloir être là et Anton aurait bien aimé lui dire que lui aussi, il aurait préféré être tranquille au chaud, sans personne autour. Mais il n'allait très certainement pas dire ça devant sa grand-mère, qui le reprendrait immédiatement ou le regarderait avec un tel dédain qu'il en aurait déjà mal. Pas au cœur, parce qu'en fin de compte, il se ressent aucun amour pour elle, mais son envie de reconnaissance en prendrait un gros coup. Il vivait pour que Bérénice lui dise qu'il faisait bien les choses, et du moment où il les faisait mal, c'était une gigantesque déception pour les deux. Plusieurs émotions semblaient passer sur le visage du cousin de sa grand-mère, mais l'étrangeté était qu'il n'arrivait pas à deviner le pourquoi. Soit il était perdu dans ses pensées bien sombres, soit il n'avait vraiment pas envie d'être là. Ou les deux. Mais dans tous les cas, ça ne sentait pas très bon pour Anton qui allait devoir s'entraîner avec un mec qui aurait tout donner pour ne pas être là. Ou du moins, c'était l'impression qu'il donnait. « Je ne pense pas que les voisins se préoccupent de ce qu'il se passe ici. » Et maintenant qu'il y pensait, jamais de plaintes ou autres n'avaient été déposés pour le bruit, ou les actions louches qui se passaient. Ça ne l'étonnerait même pas que sa grand-mère les connaissait, ou les contrôle, ou les menace même pour que rien ne sorte. Ou alors, les voisins sont trop loin et vieux, donc niveau écoute et compréhension de ce qu'il se passait, c'était peut-être pas tout à fait ça...

Bérénice avait montré où se trouvait la salle en question, et Anton ne put s'empêcher de penser qu'elle était bien envahissante. Plus que d'habitude, c'est pour dire. Mais comme à l’accoutumé, il ne dit rien, et regarda d'un œil impassible ce qu'il se passait. Avaient-ils une discussion mentale qu'il ne pouvait pas comprendre ? Et pourquoi sentait-elle le besoin de les accompagner jusqu'ici ? Tellement de questions qui entouraient encore et toujours cette vieille femme qui mériterait une bonne retraite en enfer. « Effectivement. » répondit-il en se retenant de rire quand elle fut partie. Apparemment, il avait bel et bien raison : il n'avait pas du tout envie d'être là, et le sentiment était partagé. Il aurait bien aimé continuer à critiquer sa chère et tendre grand-mère, mais il ne faisait pas confiance en ce mec et ce qu'il pourrait répéter. De plus, il était persuadé qu'il se foutait bien de ce qu'il pensait, donc autant se taire, ce qu'il faisait très bien en position de faiblesse ou dans l'inconnu. Immédiatement, Anton reconnu ce que faisait Wolfgang. Un magicien. Comment ? Pourquoi ? D'où sa grand-mère s'alliait avec une des créatures qu'elle chassait avec tant de vivacité ? Peut-être était-ce un de ces sorciers qui détestaient toutes les autres formes de créatures, dont, quelque chose, la sienne. Après tout, il n'avait pas choisi sa nature. Mais quand même. Lui et Bérénice étaient de la même famille, ils partageaient le même sang. Avait-elle des secrets de ce genre, elle aussi ? Tellement de doute, et pourtant, au fond, il n'avait même pas envie de savoir et de voir tout ce qu'il connaissait et idolâtrait s'effondrer.

« Oui. Mais on était plusieurs, et la cible faible. Ça a été rapide. » Et il ne mentait pas. Il s'en rappelait très bien ; sa première magicienne. Une jeune femme d'à peine quinze ans mais qui posait tellement de problèmes qu'ils avaient dû rapidement s'en occuper. Elle avait été capturé, et après ça, Anton ne l'avait jamais revu. Il était encore jeune, lui aussi, mais il avait déjà appris à s'occuper de ses problèmes affaires. Mais là, Wolfgang lui parlait de l'affronter sans armes, alors qu'il devait être un magicien plus qu’expérimenté vu son âge et sa confiance. À cette vitesse, il allait vraiment ressortir avec un membre en moins. L'homme boita jusqu'au milieu de la pièce, et à l'aide d'une craie qu'il venait de faire apparaître, traça quelque chose sur le sol, et immédiatement, Anton sut qu'il n'allait pas passer un très bon moment. Le jeune chasseur continuait de l'écouter attentivement, quand même intéressé par l'expérience qu'il possédait. Mais ensuite, une chose horrible apparue et Anton dut se retenir de réagir un peu trop violemment face à l'espèce d'oiseau. En plus de ça, il crachait du feu. Génial, comme si c'était pas assez que ça soit moche comme pas possible, c'était un truc super puissant. Et violent. Et surtout, plus dangereux qu'Anton. « Fenghuang... » murmura-t-il, dubitatif. Le visage sombre de Wolfgang, l'oiseau prêt à attaquer... Tout était angoissant, et très vite, les vraies choses commencèrent. En plus de ça, voilà qu'il lui posait des questions alors qu'il se faisait rôtir vivant ! « Pour l'estourbir ? » répéta-t-il, évitant de justesse la chose qui arrivait sur lui. Il allait mourir avant la fin de cet entraînement, c'était certain ! « De l'eau ? » C'était peut-être idiot comme réponse, mais il ne voyait rien d'autre. Sans armes, ça serait idiot d'aller au corps à corps. Et pour calmer du feu, on a besoin d'eau, pas vrai... ? Sa grand-mère ne l'avait jamais préparé à ce genre de questions, ou même de situations. Et d'un seul coup, il se dit que peut-être, il n'était pas si prêt que ça. À vrai dire, il ne connaissait rien sur les djinn, n'en ayant entendu que vaguement parlé.

EXORDIUM.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

try again, don't give up
anton m. tetras

« Without hard work and discipline it is difficult to be a top professional. »
Ta remarque ne te fait pas sourire. C’est une réalité, aussi triste soit-elle. La notion de famille était très abstraite pour toi et tu n’avais de l’attention que pour une poignée de proches. Tu préserves les apparences, tu n’es plus le même homme qu’autrefois, Wolfgang. L’homme qui était aimant, attentionné, poète et bohème semblait avoir disparu. Tes traits se sont raffermis et tu t’es fermé pour te concentrer uniquement dans ta passion morbide. Tu écoutes seulement ceux qui peuvent te comprendre comme ton Djinn, les autres n’ont pas le droit de véto. Alors ce n’est certainement pas ta chère cousine qui va avoir une place dans ton cœur. Si bien sûr, tu en possèdes encore un. Chose que l’on pouvait remettre en doute vu ton attitude face à ce gamin. Gamin car plus jeune que toi, gamin car plus petit que toi, qu’il n’y ait pas méprise. C’est un surnom plus ou moins affectif, pas une réalité. Il n’avait pas l’air très bavard, mais il écoutait ce que tu lui disais. De ce fait, son attitude lui faisait gagner un bon point, mais ça n’allait pas l’aider. Tu n’avais pas l’intention de retenir tes coups, et il avait l’air d’en avoir tout à fait conscience. Le dos bien droit, l’air professoral, tu avais commencé ton cours de manière … brutale en effet. Toi qui disais avoir invoqué une entité mineure, c’était surtout relatif selon le point de vue. Ton oiseau de feu, ton paon cadavérique était tout aussi fier que toi et il comptait bien mener la vie dure à cet être humain face à lui. Tu tirais profits de la rancœur des Djinns envers les êtres humains et les magiciens. Tu te démarquais des autres car tu te plaçais plus érudit, plus ouvert et plus compatissant que la majeure partie d’entre eux. Cela doit être pour cette raison que l’oiseau s’est laissé séduire par ton venin. Tu étais revenu sur sa précédente réponse, à propos de ce fameux –ou cette fameuse magicien.ne qu’il disait avoir affronté. « Lâche, personne ne viendra t’aider cette fois-ci. Et ce n’est que le début. Tu as tout intérêt à remuer tes fesses, je lui ai promis un diner à sa prochaine invocation ». Ta canne tapait sur le sol, tu n’étais pas amusé. Tu étais agacé. Tu n’aimais pas ces loups. Ces soi-disant chasseurs qui se déplaçaient en meute pour abattre une seule cible. C’était pathétique, et faible. Faible car tu te doutais qu’en solitaire, ils ne seraient qu’une petite brindille que tu pourrais briser sous la pression de ton pousse. Tu retenais un soupir, et ton oiseau s’était mis à l’action. S’il plongeait serres en avant pour saisir ce freluquet, toi tu ne bougeais pas d’un pouce. Contrairement à lui, tu savais que tu n’avais rien à craindre et  tu t’étais contenté de relever le manteau à sa question. « Oui, tu crois vraiment pouvoir tuer un Djinn ? C’est bien plus compliqué que ça, une balle dans la tête ne suffit pas, il ne fait que rentrer chez lui…Mais il reviendra ». Tu les suivais du regard, tu contrôlais la situation pour ne pas qu’elle dérape. A la réponse du jeune homme, tu avais eu un semblant de sourire qui était apparu. « Pourquoi pas. Essayes, tu verras bien ». Tu ne voulais pas l’aider, avoues-le. Non, ça t’amusait bien trop de le voir courir dans tous les sens. Tu avais même détendu tes épaules face à ce spectacle, craquant ta nuque. Cela allait durer encore longtemps ? Tu te le demandais. Aussi, tu avais tapé ta canne sur le sol de nouveau. L’oiseau avait réagi à ce son et il avait battu ses ailes pour se reculer un peu. Non, ce n’était pas du repos, c’était une préparation. S’il fallait que tu l’encourages un petit peu, tu allais le faire sans aucuns soucis. Tu avais claqué une deuxième fois ta troisième jambe sur le sol, et l’oiseau se mit à crier de plus belle. Il avait ainsi enflammé la pièce, dessinant une arène brulante avec obstacle et barrière. « Jettes lui un sceau d’eau si ça te plait, mais hormis lui offrir une douche et un moment de latence le temps qu’il rallume son braisier. Non, il y a un moyen beaucoup plus simple ». Tu t’étais décalé un peu, désignant du regard ce que tu avais tracé à tes pieds. Le cercle d’invocation. Rompre le cercle revient à fermer la porte et donc, renvoyer le Djinn chez lui.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

try again,
don't give up

C'était un fait, l'homme devait lui était fou. Bizarrement, ce n'était pas la même folie que celle de sa cousine. Les deux étaient très semblables, mais Anton ne saurait dire s'il le trouvait plus effrayant qu'elle ou non. La lâcheté, ce n'était pas quelque chose dont avait honte le jeune chasseur. Il le savait, l'assumait et vivait plutôt bien avec. Il avait appris depuis des années qu'il n'avait pas vraiment d'autres choix, alors il faisait comme si ce n'était pas si grave. Chasser en groupe ou tout seul, il ne voyait que très peu de différences si ce n'était qu'il était plus faible seul, forcément. Il n'était pas empoté, comme il avait pu l'être il y a encore quelques années de cela, mais il avait encore tellement de choses à apprendre que ça en devenait effrayant. Comme la chose qui venait d'apparaître juste devant son nez, prête à l'attaquer. Depuis quand les sorciers faisaient ça ? Était-ce seulement quelque chose qu'il pouvait invoquer en étant puissant ? Sa tête était remplie de questions en tout genre, et il était persuadé qu'il aurait toutes les réponses rapidement. Si sa connaissance des sorciers était faible ce matin, quand il irait se coucher, tout serait bien différent. Pas comme s'il avait le choix, encore une fois. S'il ne se battait pas, il risquait de perdre un membre ou deux, et il aimait plutôt bien ses bras ainsi que ses jambes. Les perdre serait totalement idiot, surtout qu'il en avait encore grandement besoin, comme tout le monde. Bref, c'était des pensées inutiles qui inondaient son esprit, comme toujours.

Wolfgang avait commencé ses explications au moment où Anton le questionna sur son choix de mots. Effectivement, tuer un djinn n'était apparemment pas si facile que certains chasseurs le faisaient croire. Maintenant qu'il y repensait, peut-être qu'aucun n'avait jamais affronté de djinn avant et qu'il ne souhaitait qu’impressionner un des petits-enfants de leur chef bien-aimée. Surtout qu'Anton était facilement impressionnable, comme idiot. Essayer de l'eau. Et il était censé la trouver où, exactement, cette eau ? Il y avait bel et bien une petite réserve plus loin, mais c'était, en général, pour boire après l'effort. Anton eut à peine le temps et la possibilité de l'atteindre qu'il en jeta sur le monstre qui fut plus énervé qu'autre chose. Génial. Là, il se sentait vraiment comme le premier et le dernier des imbéciles du coin. Surtout que l'autre psychopathe semblait s'amuser un peu trop à son goût. Vraiment, il espérait sincèrement que ce côté venant de la famille de sa grand-mère ne soit pas dans ses gênes. Il avait déjà bien assez de conneries à gérer pour en plus devenir comme ça quand il aurait quarante ans. Ou moins, mais ce n'était pas vraiment le problème dans cette équation. Et voilà qu'aux ordres du sorcier, l'oiseau, ou peu importe ce que ce truc était, enflamma la pièce pour créer une espèce de zone d’entraînement, avec des obstacles et tout le bordel qui allait avec. Si c'était pas encore plus génial, ça.

Anton écoutait attentivement celui qui était devenu son professeur pour la journée. S'il voulait ressortir d'ici dans un état pas trop dégueulasse, il avait plutôt intérêt à être sérieux et à faire attention à ce que l'autre disait. Son regard suivit celui de Wolfgang qui se posa sur le cercle d’invocation. Oh. D'un seul coup, ça semblait beaucoup plus simple. Mais il ne se laissa pas avoir de nouveau et décida ne pas se jeter immédiatement dans le gueule du loup. Approcher ce cercle n'allait pas être si facile. Et si Wolfgang se mettait à le défendre ? Après tout, en combat réel, c'est ce que ferait un magicien, n'est-ce pas ? Ou n'était-ce pas possible ? En quelques secondes, il avait pris sa décision, l'oiseau de feu revenant déjà à la charge. Il avait tellement de questions. Pouvait-il le ralentir d'une manière ou d'une autre, ou se balles étaient donc complètement inutiles ? « Peut-on... le ralentir... ou c'est impensable pour un humain ? » Parce qu'au fond, c'est ce qu'il était. Énormément de chasseurs aimaient se penser différents des humains lambda, mais au fond, malgré un entraînement intensif pour se défendre, ils étaient tout aussi faibles. Une premier obstacle apparu déjà devant son nez, et il dû se baisser en courant, laissant frotter ses genoux contre le sol, grimaçant à la sensation peu agréable, voire douloureuse. Ce petit manège dura encore bien dix minutes avant qu'il puisse atteindre le fameux cercle. Mais bien entendu, c'était presque trop facile. Presque, parce qu'il avait déjà son haut d'à moitié brûlé, les genoux quasiment en sang et il transpirait comme s'il se trouvait dans un métro plein. En été. Pendant l'heure de pointe. Il tendit le bras pour défaire le cercle, mais l'oiseau était plus rapide, plus puissant. Il lui attrapa le bras, et Anton utilisa sa jambe droite, l'étendant au maximum pour toucher son but. La respiration haletante, il rouvrit ses yeux qu'il avait fermé pendant quelques instants. « C'était quoi ce truc ? Bon dieu ! » Il se parlait plus à lui qu'autre chose, mais il n'osa même pas rêver que l'autre n'ait pas son mot à ajouter. C'était quoi la suite, si ça, c'était seulement le début ?

EXORDIUM.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

try again, don't give up
anton m. tetras

« Without hard work and discipline it is difficult to be a top professional. »
Tu n’irais pas jusqu’à te qualifier de fou. Tu préfères le terme d’incompris. Le monde n’est pas douceur, le monde n’est pas bonté, le monde n’est pas utopie. Tu sais à quel point ce dernier est cruel et injuste, mais tu te complaisais à l’intérieur. Pourquoi ? Parce qu’il te permet de démontrer ta puissance et ta supériorité. Deux qualités forgeaient avec le temps et l’expérience dans un univers qui n’accepte pas le bonheur. La nature a horreur du vide, et les lois de la paix. La paix n’est rien d’autre qu’une carotte pour faire avancer les ânes suffisamment stupide pour penser défendre une cause juste qui n’est autre qu’un fantôme. Tu es au-dessus de tout ceci. Tu n’as ni cause, ni idéaux à défendre et c’est pour cette raison que tu t’estimes immuniser contre la terrible maladie des sentiments. Ni compassion, ni pitié, tout juste un peu d’affection que tu dégages pour de rares privilégiés comme tes jumeaux par exemple. Un privilège dont ce jeune homme n’avait pas la chance d’avoir. Tu vas tout de même faire l’effort d’éviter de le tuer. Tu te doutes que ta chère cousine ne serait pas ravie d’apprendre que tu as tué un de ses petits-fils durant un entrainement, de toute évidence, trop relevé en difficulté. Toi qui pensais avoir commencé en douceur, ce n’est pas un point de vue partagé. L’oiseau de feu hurlait à percer les tympans et toi, tu grimaçais légèrement en écoutant le raffut de ton Djinn. Il n’était sûrement pas ravis que tu l’es réveillé de si bonne heure pour qu’il se charge d’un morveux prodige. Tu n’étais pas un magicien spécial, juste un homme qui avait su dompter ces créatures avec une main et une volonté de fer. Même les plus terribles d’entre elles. Fenghuang n’était pas le pire de ta collection et ce jeune homme aux yeux arrondis par la surprise n’est pas au bout de ces dernières. Son secret pour dompte les esprits ? Leur laisser une marge de manœuvre pour qu’ils choisissent d’eux-mêmes ce qu’ils souhaitent faire, leur donnant ainsi un semblant de compassion de ta part. En restant derrière pour leur susurrer quelques conseils malgré tout. Le paon enflammé se mit à virevolter dans la salle, passant de temps en temps trop prêt du garçon qui devait avoir chaud entre son nouvel environnement et ses esquives à répétition. T’en mieux, tu n’étais pas là pour lui offrir des vacances et pendant qu’il s’agitait, tu continuais ton courir. Dans tes mots, tes gestes, tes regards, tu lui donnais des indices sans être pleinement explicite. Puis, il t’avait demandé s’il pouvait le ralentir. Ce à quoi tu avais répondu en te redressant de toute ta grandeur. « Bien sûr que tu peux le ralentir, comme tout être vivant doté d’une raison ». Les seules paroles avec des mots clairs pour désigner une solution tout aussi claire. Il avait compris, tu le voyais bien. Il s’approchait de toi et de ton cercle, mais tu ne bougeais pas d’un pouce. Ce n’était qu’une mise ne bouche, la difficulté irait en crescendo. Tu avais jeté un regard sur l’oiseau qui n’était pas du même avis que toi puisqu’il plongea pour s’interposer et attraper le bras du garçon. Tu aurais pu prononcer un dommage, mais il était entêté et il avait fini par effacer ton cercle. Fenghuang s’évapora dans un nuage de flammes et de fumées, laissant derrière lui qu’un peu de cendre et des immenses murs de flammes encore brulant. « Ceci était un Djinn de niveau moyen. En temps normal, il me sert surtout en tant qu’éclaireur. Cela dit, comme il est plus impressionnant en forme animal qu’en forme humaine, je préfère lui laisser cette apparence. Ce qui me permet d’enchainer sur le second point… ». Tu t’étais éloigné du garçon, ne serait-ce que pour éviter qu’il efface directement ton cercle à peine tracer. Cette fois-ci, c’est contre un mur que tu t’étais mis à dessiner un cercle ésotérique. Pratiquement le même, à quelque symbole prêt. Une nouvelle instruction pour Fenghuang sans doute. Il n’allait pas apprécier, mais soit. Tu allais bien trouver un moyen de te faire pardonner. « Les visages. Si un Djinn apparaîtrait sous sa véritable forme dans notre réalité, tu imagines bien qu’ils ne seraient pas très discrets. En plus de mettre la ville à feu et à sang. Bien que ça ne me déplaise pas, cela ferait de l’animation. » Petit commentaire subtile placé sans aucune mesure, ton nouveau cercle avait brillé et voici qu’un jeune homme à la tignasse rouge apparut de ce dernier. Elancé, presque trop fragile, mais surtout trop confiant. Il s’était redressé pour dévisager Anton, visiblement rancunier pour une seule et unique raison : son renvoi soudain dans le monde des esprits. « Nul besoin de vous présenter, vous vous êtes déjà vu. Mais je te préviens, il a mauvais caractère quand on le renvoie chez lui aussi soudainement ». Tu t’étais placé devant le cercle, quasi-adossé à celui-ci cette fois pour relever la difficulté quant à son gommage. Quant à ton compère Fenghuang, le feu s’était mis à sortir des mains du garçon et il se mit à lancer des boules enflammées en direction d’Anton. « Second round » lâchas-tu avec un petit sourire malin.
(c) DΛNDELION
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
(anton) try again, don't give up
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Blinded by you ► Anton M. Tetras
» Oh, vous ici ?! ~ Ft. Anton Tetras
» Stop doggin' me around | ft. Anton M. Tetras
» Give it to me (ft. Aël)
» [terminé] (vali) So give all your beer and your rum to me !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-