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 bienvenue à Bray, surtout (kabukichô&lisbeth)

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J’étais dans l’accueil, dans ce couloir qui menait de la grande porte extérieure jusqu’à la cour intérieure qui menait aux chambre. Derrière ma vitre, il faisait une fichue chaleur moite, que j’essayais de combattre un peu avec un ventilateur qui commençait à fatiguer. Même la nuit, à Bray, les températures n’étaient pas clémentes… Pourtant, j’étais né et j’avais grandi au Brésil, j’aurais dû la supporter les doigt dans le nez. Mais non. J’étais sensible à cette chaleur, qui ne me donnait envie que d’une chose, sortir de là dès que ma relève arrivera, pour filer à cette soirée spéciale Brésil, justement, qui se déroulait à Dublin. Je me mettais déjà dans l’ambiance, avec ma playlist spécial Banda Sayonara, groupe brésilien avec un nom japonais, sérieusement, il était fait pour moi. J’avais envie de boire comme un trou, de danser et ensuite de m’endormir dans mon Kangoo à la con, pour rentrer demain, avec un mal de tête comme unique compagnie. Avachi sur mon comptoir, je jouais du doigt avec ma petite danseuse en bois, cette figurine d’hawaïenne achetée dans un bazar bizarre, qui remuait des hanches dès qu’on la taquinait un peu. Elle me tenait compagnie, elle. Elle était gentille, hein, ma p’tite Honolulu – jugez pas le surnom, pas avant de connaître celui de ma batte de base ball, merci.

Il restait peut-être vingt minutes avant que Trucmuche n’arrive, cette employée que j’avais eue juste à temps pour les grosses vagues, me soulageant et me permettant d’avoir quelques heures de fiesta et de sommeil en plus. Ca me détendait, quand je n’avais pas ma fille à la maison. Sa fichue mère s’était mise en tête de faire une sorte de tour des Etats-Unis avec elle pendant un mois et demi et je n’avais pas eu mon mot à dire… Bon sang. Si je ne voulais pas divorcer, des fois je le regrettais, juste parce que de cette façon, je ne pouvais pas la forcer avec l’aide d’un juge de me la laisser un peu.

De toute façon, quel juge digne de ce nom laisserait une enfant grandir dans un bouge pareil.

Donc, j’étais en train de m’occuper un peu comme je le pouvais quand j’entendis des pas mous arriver. Quelqu’un marchait vers l’accueil, donc j’étais bon pour devoir parler à quelqu’un. Un coup d’œil sur le côté, ce que je pouvais voir sans me coller à la vitre, m’informa que c’était une pure inconnue, donc il allait falloir que je prépare de quoi aller dans une chambre.

Une fois qu’elle fut à ma hauteur, je pris ma voix la moins monotone possible – même si j’étais quand même pas non plus hyper enjoué – pour me présenter : « Bonsoir, bienvenue au Kihashi Hôtel, Kabukichô pour vous servir, que puis-je pour vous ? » Même si en réalité, j’étais tout au plus en train de ramasser une clé, un petit sac avec la serviette et le savon dedans, et que j’avais déjà ouvert mon registre pour commencer à noter. J’étais du genre prévoyant disons.
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Lisbeth n’est pas une fille vénale ni foncièrement superficielle : elle voyage normalement léger, possède quelques pièces intéressantes - et hors de prix -, toujours de grandes qualités, préfère les antiquités aux Louboutins, ce genre de choses, quoi. Elle a rarement des exigences, quand il s’agit du travail, mais est tout de même un peu plus compliqué quand on lui dit qu’elle va devoir s’installer dans une ville qu’elle ne connaît pas, dans un coin relativement paumé, pour une durée indéterminée. Pourquoi l’organisation ne pouvait pas choisir Dublin ? C’est pas loin, Dublin ; c’est beau, Dublin. Y a de la musique, de l’alcool, des fêtes, des pubs, ainsi que quelques hôtels chaleureux et confortables où elle aurait bien volontiers déposé ses valises. Même Cork lui aurait suffi, avec sa rivière, son musée, ses rues pavées. Un petit truc sympa, même un B&B tenu par une vieille Irlandaise qui fait sauter des saucisses de bon matin avec un peu de baked beans dans un coin de l’assiette. Bref : tout, mais pas Bray. Si elle n’a rien, foncièrement, contre cette ville en particulier, Lizzy vient de faire plus de dix heures de vol - il a fallu, évidemment, qu’elle parte de Los Angeles et non de New-York, histoire de faciliter les choses - et elle a envie de se plaindre. De se plaindre et de s’offrir un pot de crème glacé qu’elle dégusterait devant Grease en guide de dîner. L’idée est franchement tentante et, en poussant la porte de l’hôtel, la jeune femme se demande si elle ne va pas aller faire quelques courses avant de s’enfermer dans sa chambre.

Vraiment, l’hôtel n’est pas affreux, elle est juste fatiguée - et quand Lisbeth est fatiguée, elle se transforme parfois en enfant capricieuse. Kihashi… Elle n’est pas franchement surprise de voir face à elle un homme d’origine japonaise dont l’âge lui semble incertain - il a l’air jeune, mais semble plus âgé qu’elle. Plutôt séduisant, si l’on s’attarde sur ce genre de détails, et parfaitement poli malgré le quartier dans lequel se dresse l’hôtel. « Bonjour, j’aurais besoin d’une chambre, mais je ne sais pas encore pour combien de temps. » Lizzy dépose ses bagages - plus encombrants que ce qu’elle utilise d’habitude - et tire ses papiers d’identité de son sac. Ils en ont certainement besoin ici aussi, non ? Elle a pris soin de sélectionner un passeport un peu abîmé, marqué par des voyages en tout genre et qui porte le nom de Catherine Duncan. Son excuse est toute trouvée, si on lui pose un jour la question de son séjour à Bray : un intérêt généalogique, puisqu’il paraît qu’une partie de sa famille émerge des terres celtiques.

Lisbeth glisse le passeport en direction de Kabukichô - l’homme est prêt, registre ouvert. « Est-ce qu’il serait possible de vous régler une semaine d’avance et de faire le point avec vous ce week-end ? J’attends de voir comment se passe les choses ici. » Un sourire charmant étire ses lèvres - Catherine est une jeune femme agréable et discrète, toujours polie, relativement féminine, mais qu’on est censé oublier dans la foule des allers et venus. Lizzy a choisi sa tenue en fonction, ainsi que son maquillage - très léger - avec comme mot d’ordre de ne surtout pas faire de vagues. Elle n’est pas certaine que Kabukichö lui poserait une question, à vrai dire. Elle s’apprête à rajouter une question quand un bruit se fait entendre à l’autre bout d’un couloir - où, exactement, elle ne saurait dire. Une porte qui claque contre un mur, des pas, des gens qui s’agitent, et des cris qui, subitement, résonnent entre les murs. Lizzy hausse un sourcil, s’apprêtant à faire une remarque au réceptionniste certainement gérant quand une paire de fesse apparaît dans sa ligne de mire. Un jeune homme - la vingtaine à peine avancée - déboulent dans la réception, nu comme un vers, à peine dissimulé par un paquet de vêtements qu’il tient devant son entrejambe. Il tente à la fois de se faire discret et le plus rapide possible, usant d’une démarche pressée assez comique tout en murmurant une série de « désolé désolé désolé ». «C’est animé chez vous dites-donc. Un amant effarouché ? »
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Okay, une chambre, pour on ne savait pas combien de temps. J’avais levé mes yeux un peu fatigué sur elle, attendant de voir si elle allait ajouter quelque chose, cette mademoiselle… Catherine Duncan. J’avais donc commencé à noter les informations, quand elle avait proposé de payer une semaine d’avance, et de voir ensuite. A ce moment-là, cette cliente devint officiellement ma préférée : je n’avais pas à demander, elle payait d’avance et en plus, il était possible qu’elle reste un moment. C’était tout juste si je n’avais pas le 7 7 7 des casino qui roulaient dans mes yeux façon cartoons pour enfants – de ceux que je regardais avec ma fille. « Aucun problème, c’est parfait. Si vous voulez bien remplir cette fiche d’info-… » J’allais finir ma phrase quand j’entendis des bruits de dispute, des cris féminins notamment. Je collai presque ma tête à la vitre, essayant de trouver d’où ça venait, histoire de savoir si je devais sortir ma batte de base-ball – encore… J’avais déjà dû menacé un junkie de dégager parce qu’il tapait sur les murs en plein trip, et que ça faisait flipper le vieux qui était juste à côté – et qui payait rubis sur l’ongle, lui. Heureusement j’avais pas eu à m’en servir, étant donné que Say’ était pas disponible ce soir…

Mais je compris bien vite que Ryan avait finalement dû faire face à un léger problème. « Pas d’mal, Ryan, à la prochaine ! Mais met tes vêtements avant, quand même, la prochaine fois. » Puis quand il commença à disparaître, je me tournai donc vers Catherine, pour entendre sa question. Est-ce que c’était un amant effarouché ? « Oh non, lui, c’est le mari, l’amant est arrivé y’a dix minutes. Histoire un peu louche, faites pas gaffe. » Je finis par retourner sur mon siège, regardant ma cliente. Je pris tout de même l’argent qu’elle me donnait avant de préciser : « Bon, malheureusement, je n’ai pas un hôtel grand standing, ce genre de choses arrivent. » J’encaissai, imprimait la note afin qu’elle puisse prouver avoir déjà payé la semaine d’avance, puis j’attrapai une clé, une serviette ainsi qu’un petit sac dans lequel on trouverait les savons et shampooing offerts par la maison que je donnais à chaque entrée.

Pour ensuite mettre la pancarte « je reviens rapidement » et sortir de mon aquarium pour la guider. Quitte à être un hôtel pas génial, au moins, j’accompagnais le client à leur chambre en faisant le tour du propriétaire, quand il n’y avait pas trop de monde. « On ne sert pas le petit déjeuner, mais là juste en face, il y a des distributeurs de boissons et de sandwish club, et devant l’hôtel, il y a une boulangerie, ils offrent une p’tite remise aux clients. La piscine, vous y allez quand vous voulez, elle est jamais gardée par contre. » Puis je montai l’étage – le rez-de-chaussée était blindé déjà. « Et là, c’est votre chambre. Je peux vous aider en quoi que ce soit ? »

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La paire de fesse s’éloigner, rebondissant à chaque pas. Lisbeth reste à fixer bêtement le cul qui s’enfuit à toute allure sans vraiment comprendre ce qu’il se passe. Elle en a vu, des hôtels étranges, parfois même des hôtels de passes, des lieux de trafics largement illégaux, mais elle n’a jamais eu l’occasion de voir un amant s’enfuir aussi rapidement. Ou du moins ce qu’elle croit être un amant et que le gérant de l’hôtel Kihashi, lui, semble bien connaître. La paire de fesses est attachée à un certain Ryan et, loin d’être l’amant, il s’agit du mari. Lizzy fronce les sourcils en retournant son regard sur Kabu, tentant de comprendre de quoi retourne la situation. « Mais pourquoi est-ce que c’est le mari qui s’enfuit ? A moins que ce soit sa femme qui l’ait effrayé ? La curiosité de Lisbeth-Catherine est piqué et elle reste un instant, l’air concentré, à tenter de démêler cette drôle d’affaire. Elle finit par secouer la tête, laissant échapper un rire à la remarque du propriétaire - qui s’est empressé d’empocher son argent avant qu’elle ne décide de s’enfuir, elle aussi, en courant. « Ne vous en faites pas, ce n’est pas un cul nu qui va me faire fuir. Tant qu’il reste dans le couloir. » Et qu’il ne s’invite pas dans sa chambre brusquement sous prétexte de fuir l’amant de sa propre femme. C’est à se donner le tournis, vraiment.

Alors que le propriétaire sort de sa cabine, Lizzy range la note dans son sac et observe les lieux. Elle ne saurait quoi dire à propos de cet hôtel. Il semble propre et à peu près normal, mais elle se trouve à Bray et Antigone l’a prévenue : les surnaturels semblent attirés par cette ville comme des fourmis sur du miel. Un instant, son regard s’attarde sur la haute silhouette du gérant - il ne semblait pas si grand, derrière la vitre - et elle se demande si lui aussi, est un bâtard d’une autre espèce. Peut-être est-il simplement humain - peut-être est-ce un magicien qui n’a rien trouvé de mieux que de tenir un hôtel pour se faire un peu d’argent, ce dont elle doute fortement.

Suivant Kihashi à l’étage, Lizzy prit soin de repérer les différentes issues - question d’habitude. Elle trouva un escalier de secours, au bout du couloir, ainsi qu’une porte menant certainement vers un espace de service. La présence de la piscine s’enregistre immédiatement dans un coin de son esprit. « Elle est ouverte même le soir ? J’aime bien nager avant de dormir, si vous avez pas un client pervers qui se cache dans les vestiaires. » Lizzy esquisse un sourire, se doutant qu’il doit bien y avoir ce genre de phénomènes, dans le coin, même si elle imagine pas le gérant, si propre sur lui, laisser ce genre de clients vadrouiller librement dans son établissement. N’a-t-il pas un vigile ? Au moins le soir, quand les clients rentrent après avoir bu un verre de trop ? Elle se dit qu’il va peut-être falloir être prudente - Catherine n’est pas censé se trouver mêlée à des ennuis pareils. « Je crois que c’est tout bon, je vous remercie. J’aimerais simplement qu’on me laisse dormir demain matin, si la femme de ménage passe tôt. Avec le décalage horaire, j’ai quelques heures de sommeil à rattraper. » Catherine est sociable, alors Lizzy sourit, charmante et quelque peu charmeuse, avant de tendre la main pour récupérer sa clé. L’intérieur ressemblera certainement aux dizaines d’autres chambres qu’elle a déjà vu, et Lisbeth n’a qu’une chose en tête : dormir, et peut-être faire quelques longueurs pour se délasser avant de devoir se traîner jusqu’au QG.
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Bon, fallait croire que j’étais face à une personne peu regardante. Ça m’allait bien, parce que j’en connaissais quelques-uns qui auraient fui en voyant ce genre de cul nu. Heureusement que cette Catherine Duncan m’avait donné son argent sans vouloir fuir juste après… Après tout, cet hôtel avait réellement besoin de client, il était loin le temps où les touristes étaient venus en masse à Bray, forcé de se loger chez moi. Ça avait reculé le temps de la faillite. Mais si je ne trouvais pas de sponsor très vite… J’allais être bon pour le chômage. « Vous en faites pas. Il ne s’aventurera jamais dans votre chambre si c’est ce qui vous inquiète. » J’avais quand même mis ça au clair. Leur histoire était un peu louche, même si elle remplissait mes caisses, mais ils faisaient de mal à personne, sinon à quelques rétines. Sinon, il aurait été comme ces punks avec leur chien : défoncés et jetés à côté du lac. Enfin ça, tu ne t’en vantais pas tellement, autant la rassurer gentiment. Tes déboires, tu les gardais pour toi.

En la rejoignant pour lui montrer la chambre, tu entendis Lisbeth poser des questions rapport à la piscine. T’as gratté ton début de barbe que t’avais pas encore pris le temps de raser – en même temps, t’avais la chance des japonais de ne pas être particulièrement velu, contrairement à d’anciens patriotes brésiliens de ta connaissance. Fallait dire que faire de la piscine en cette période de l’année, fallait être un peu fou. Mais voilà, t’aimais pas trop poser des questions, donc t’as juste accepté le fait que la personne apprécie l’eau froide de saison. « Devrait y avoir personne, j’ai Sayanel, enfin, mon vigile, qui vient parfois et qui se montre plutôt dissuasif. Par contre la piscine, personne ne s’en sert en cette saison, mais si vous voulez j’peux faire un petit nettoyage des feuilles qu’il y a dedans… Ca va être calme ce soir, ça m’occupera. »

Puis quand elle me remercia, je n’eus pas tellement grand-chose à dire, sinon « Dormez bien ! C’est noté, on vous laissera tranquille. » De toute façon, mes cousines n’y allaient pas avant midi et quelques, et généralement j’les envoyais faire leur taf quand les clients étaient dehors. J’aimais pas tellement l’idée de les enfermer avec des gens louches, ça n’était pas très souvent sécuritaire, surtout qu’elles avaient tendance à crier pour tout et n’importe quoi.

Du coup, je me remis en route pour mon aquarium qui servait d’accueil, je mis une pancarte « je ne suis pas loin », pour ensuite me diriger vers la piscine. J’avais assez de lumière pour la nettoyer et de là où j’étais, je pouvais voir si quelqu’un arrivait. Quoique je ne risquais pas d’avoir de nouvelles entrées ce soir, entre les réservations qui ne couraient pas les rues et le fait que j’avais déjà été surpris de voir une femme qui semblait propre sur elle – à savoir qu’elle n’avait l’air ni toxico, ni prostituée, rien – débarquer pour me demander une chambre alors que d’autres hôtels n’étaient pas pleins et bien plus présentables…


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