-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 Touch my world, with your fingertips. | Max & Sasha

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité



Touch my world, with your fingertips.  


Le soleil était encore haut dans le ciel à cette période de l’année. Encore chaud, il alimentait les conversations et rassemblait les gens en terrasse. Les airs joyeux accolés aux visages allaient bientôt agoniser entre les vents d’hiver qui laissaient bleus ceux qui dormaient dehors. Mais pour l’instant, tout le monde semblait heureux, un peu de lumière était suffisante pour chasser la réalité le temps de quelques promenades. Les soucis n’avaient plus de réelle importance, relégués au placard pour y attendre les mois les plus froids. Les mines lissées des parents qui essayaient de garder un regard sur leur progéniture entre deux conversations. La masse de bambins criait, braillait et rigolait entre les bacs à sable et les tobogans. C’était facile pour beaucoup d’adultes présents de tordre leur visage en une moue attendrie glorifiant l’innocence, la beauté de l’enfance. Le faciès de Maxwell était tordu différemment, un air fermé, presque soucieux. Une certaine immuabilité transparaissait de son regard fixé sur la paire de couettes blondes dont la responsabilité lui incombait. Le teint légèrement halé offert par ses semaines en Italie n’était pas suffisant pour le rendre aussi heureux que ses collègues humains.

Beaucoup de choses traversaient son esprit, certains thèmes étant plus courants que d’autres. Parmi ceux-ci on y trouvait le travail et la famille. Même s’il était en âge d’avoir sa propre famille, ses pensées étaient toujours tournées vers sa mère comme s’il n’avait jamais vraiment dépassé les 7 ans. Contrairement à ce que les apparences pouvaient laisser suggérer, il était prêt à concéder beaucoup de choses pour lui faire plaisir. Dont celle d’accepter et de surveiller pendant tout un long week-end la petite princesse de son frère. Inutile de préciser que les dessins animés stupides destinés aux enfants en bruit de fond constant ne faisaient pas parti de ses critères pour le parfait environnement de travail. Devoir rester assis sur un banc à regarder des tiers d’être humains se rouler dans du sable sale ne faisait pas partie non plus de ses activités préférées. Le pire étant qu’il ne pouvait pas garder les yeux sur un écran plus de trente secondes sans risquer que le petit monstre qu’il attacherait bien en laisse ne disparaisse.

Ayant troqué son habituelle chemise contre un tee-shirt et une paire de lunettes de soleil à la Freddie Mercury, il laissait sa peau profiter des rayons du soleil puisqu’il n’avait rien d’autre à faire. Evidemment, l’idée de la synthèse de la vitamine D était plus importante à ses yeux que celle de la couleur de sa peau. Lorsque Lilou décida de lui faire un grand coucou de loin, son esprit dériva vers un sujet plus agréable, à savoir la mère de la petite. Maxwell ne fantasmait pas sur sa belle-sœur mais sur la mère biologique de sa nièce. "Merci ... pour tout ! Je pensais que tu étais un connard sans coeur et tu m'as prouvé aujourd'hui que c'était faux !". La phrase sonnait encore faux à ses oreilles tant il n’était pas habitué à entendre ce genre de chose. C’était même la première fois en trente ans. Il n’avait pas l’impression d’avoir été d’une quelconque aide mais, Sasha avait visiblement trouvé son compte dans son comportement atypique et le baiser qu’elle avait déposé sur sa joue lui avait laissé un sourire pendant plusieurs minutes. Ce n’était pas son genre d’être attendri comme ça et il avait passé plusieurs de ses habituelles heures d’insomnies à se demander pourquoi il avait essayé d’arranger les choses – à son échelle bien sûr – au lieu de tout envoyer chier.

Quelque soit la réponse à cette question, il espérait que Sasha passe par hasard dans le parc comme il lui avait proposé la veille. A défaut de pouvoir s’échapper dans son ordinateur, la compagnie d’un autre adulte dans ce monde rempli de monstres en culottes courtes lui apparaissait presque comme une délivrance. Il espérait simplement qu’elle ne parle pas trop de sa fille mais même lui n’y croyait pas vraiment. Lorsque son regard fut attiré par la tête blonde qu’il attendait, son habituel sourire diabolique en coin s'invita et il attendit qu’elle ne soit plus qu’à quelques mètres pour lui lancer sans bouger de son banc :

« Tiens … Comme le hasard fait bien les choses des fois ! »


panic!attack
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Maxwell & Sasha

Touch my world, with your fingertips


Je ne suis pas réellement connue pour être une grosse lève tôt. Je ne me réveille pas souvent à des heures indécentes, certes, mais il est également très rare de me voir levée avant 7h quand je n'en suis pas obligée. Souvent je commence à ouvrir les yeux vers les 7h30 / 8h, mais j'arrive facilement à me rendormir jusqu'à 9h / 9h30. Quand je suis encore au lit à 10h, c'est que vraiment je suis bien dans mon lit et je n'ai pas envie de me lever, sinon en général, quand je ne bosse pas, je me lève autour des 9h. Je trouve que c'est correct, j'ai encore la possibilité de profiter un peu de ma matinée et d'ordre général de ma journée. Mais ce matin, à 6h30, j'avais les yeux grands ouverts et impossible pour moi de me rendormir. Pourtant j'ai bien essayé mais tout me ramenait à ce qui allait se passer aujourd'hui. Je vais voir ma fille. Et pas uniquement la voir, je vais passer un moment avec elle. Un vrai moment, avec des interactions et tout. Le rêve ! Je n'ai jamais été autant excitée par quelque chose que par cette matinée avec elle et ça n'aurait pas été possible sans Maxwell. Et on ne va pas se mentir, c'est encore extrêmement perturbant de me dire que ce type étrange, mais diablement sexy, qui m'avait un peu fait un faux plan à notre premier rendez-vous en écourtant notre repas, est le responsable de mon bonheur actuel... Et ce, sans avoir fini dans son lit, ce qui est plutôt un exploit ! Je l'avais rayé de ma vie, on ne va pas se mentir. Il m'avait un peu largué comme une vieille merde, n'avait jamais cherché à s'excuser ou se justifier et ne revenait même plus à la boutique. Le message était au moins clair, il s'était passé un truc qui lui avait déplu et j'étais blacklistée. C'était un peu vexant, surtout que j'étais incapable d'expliquer ce qu'il s'était passé. J'en avais discuté avec mon amie Blair et comme je le lui avais dit, je ne comprenais pas grand chose pour le coup à l'histoire. On avait fini par se dire que c'était un blaireau, encore un connard qui s'assume et que ça ne servait à rien de se prendre la tête avec lui, il n'en valait pas la peine. Selon elle, s'était lui le gros perdant dans l'histoire, pas moi. Pour être honnête je ne voyais pas trop en quoi il était perdant, je n'étais pas grand chose, on ne va pas se mentir, il trouvera largement mieux sans trop de difficulté. Et finalement, il redébarque dans ma vie sans crier gare, avec ma fille à la main ....

Je n'arrive toujours pas à le croire, j'ai l'impression de vivre un rêve éveillé. Sous ma douche, je me pince pour vérifier qu'on est bien dans la réalité. Est-ce que la veille n'était qu'une illusion ? Et si j'avais tout imaginé ? Et si je débarquais au parc et qu'il ne voulait plus me voir ? Je sens l'angoisse monter lentement d'un cran. J'essayais de me raisonner et de me rassurer, mais ce n'était pas très probant. Peut-être que j'avais imaginé des trucs ou alors qu'il va changer d'avis. Peut-être qu'après avoir parlé à son frère, il ne veuille plus que je passe un peu de temps avec ma fille. Peut-être qu'ils ne seront pas au parc tout à l'heure ? Et si elle ne m'aime pas ? Et si je la fais pleurer sans le vouloir ? Et si je ne me débrouillais pas bien avec elle ? C'est vrai, je n'ai jamais eu le manuel de la bonne maman. Je l'ai juste pondu et donné à quelqu'un d'autre, on ne peut pas réellement dire que mon instinct maternel c'est beaucoup développé. Autant quand il s'agit d'elle, je pourrais donner ma vie, mais pour les autres mioches, c'est une autre histoire. J'ai peur de ne pas être la hauteur et ça me coupe un peu l'appétit. Quand je sors de ma douche, j'hésite longuement avant de finir par écrire un sms à Maxwell "Vous allez toujours au parc à 10h ? Sasha" Tellement anxieuse de le déranger, je ne prends même pas la peine d'utiliser les formules d'usages pour lui parler. Pas de bonjour, pas de ça va ?, rien. Pour la politesse, on repassera ! Je suis tellement nerveuse que j'ai la sensation d'être un lion en cage. Je m'habille vite, d'une petite robe d'été blanche à fleur, parfaite pour la saison et je laisse mes cheveux sécher à l'air libre. Il est encore tôt, 8h00 tout au plus, il va falloir que trouve de quoi tuer le temps. Je marche dans les rues de Bray et je finis par m'arrêter au Starbucks pour prendre un café. Je m'installe à une table de libre et je vérifie mes mails et mes différents réseaux sociaux. Morte d'ennui et nerveuse, je joue à des jeux stupides pour passer le temps.

Au bout de 2 cafés, je finis par sortir de là pour rejoindre tranquillement le parc. Plus je m'en approche et plus j'ai le coeur qui tambourine dans ma poitrine. Et si elle ne m'aime pas ? Et si ça se passe mal avec Maxwell ? C'est vrai, c'est déjà arrivé par le passé, j'ai une chance sur deux que ça se finisse mal cette histoire. J'ai tellement pensé à ma fille que j'en ai oublié d'angoisser pour son oncle. Il a été plutôt adorable et prévenant hier, mais rien ne m'assure qu'il sera pareil aujourd'hui. On ne peut pas nier que je m'attends plus à un coup de pute de sa part qu'à rencontrer le prince charmant. On aurait pu croire que j'ai appris de mes erreurs et que j'arrête de craquer pour lui mais malheureusement, je n'apprends pas très vite et je le trouve toujours sexy en diable. J'imagine que s'il se tait, il y a moyen de bien prendre son pied avec lui. Mais bon, il faut que j'arrête de divaguer, je n'y vais pas pour le draguer mais pour ma fille. Je finis par les apercevoir au loin et ma nervosité grimpe encore d'un cran ! Ils étaient venus. Je n'avais pas reçu de réponse de son texto, je ne sais donc pas si je me suis plantée de numéro ou s'il n'a pas vu ses messages. Dans tous les cas, ils sont là et son sourire balaye toutes mes craintes. Il ne faut pas faire ça, sauf si on veut se faire violer Monsieur ! "C'est incroyable comme le monde est petit ! Quelles étaient les chances qu'on se croise deux jours de suite ?" Minime, voire potentiellement impossible j'imagine, sauf si l'un des deux parle de cette sortie à l'autre, bien évident !



CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR old money. et hedgekey
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité



Touch my world, with your fingertips.  


La vie était plutôt tranquille pour Maxwell confortablement assis au soleil. Avec quasiment un double salaire, rien ne lui semblait hors de portée. Son voisinage était devenu moins problématique, pas surprenant quand on connaissait l’allergie généralisée qui faisait apparaitre des plaques rouges sur les visages dès qu’on prononçait le mot avocat. Il avait désormais un petit ami qui lui assurait des nuits satisfaisantes et en plus, le garçon avait la qualité de ne pas trop parler. La vie était tranquille. Bien sûr, il oubliait volontairement le test qu’il devait faire, celui qu’il avait promis à sa mère et dont il préférait ignorer l’existence. C’était beaucoup plus simple de se dire que le principal problème de ses journées était le petit monstre dont il avait la garde qu’une maladie débilitante qui dormait dans ses gènes tortueux.

Sans gêne, il détailla Sasha de haut en bas. L’été était définitivement sa saison préférée, les jupes se raccourcissaient et les décolletés plongeaient. C’était quand même plus agréable à regarder que les doudounes et les écharpes couvertures qui transformaient la gente féminine en bonhommes Michelin.

"C'est incroyable comme le monde est petit ! Quelles étaient les chances qu'on se croise deux jours de suite ?"

Tellement surprenant que ça en devenait improbable n’est-ce pas ? La source de leur réunion était à une dizaine de mètres, visiblement émerveillée par une balançoire. Et dire qu’on prenait du temps précieux d’ingénieur pour concevoir ce genre d’idiotie. Si jamais les cordes lâchaient et que l’un de ces mômes décollaient pour finir la gueule dans le sable, Maxwell allait bien se marrer. Et oui, la maman qui mangeait sa glace plus loin et qui se disait que c’était mignon qu’un papa emmène ainsi sa fille au parc dès le matin était à dix kilomètres de la vérité.

Il se décala un peu sur la droite pour laisser Sasha s’installer sur le banc à côté de lui. D’un geste de la tête, il désigna Lilou même s’il ne doutait pas une seconde que la libraire l’ait déjà repérée. Ouais parce que dans la tête de Maxwell, les mamans avaient une espèce de radar intégré pour détecter leurs enfants 500 mètres à la ronde. Et dire que de toutes les gamines paumées d’Irlande, il avait fallu que James adopte celle-ci précisément.

« Là voilà, sur la balançoire. Avec un peu de chance elle va se casser la gueule »

Maxwell restait Maxwell et son sourire diabolique indiquait qu’il ne plaisantait qu’à moitié. De nouveau, ce n’était sans doute pas la chose la plus appropriée à dire en ce moment mais c’était la première qui lui venait à l’esprit. Après tout, c’était déjà la deuxième journée pendant laquelle il était coincé avec elle, et ça faisait au moins vingt minutes que les bruit de fond de ses pensées était constitué de cris d’enfants.

« Sinon ça va toi ? T’as passé une bonne soirée ? »

Ouais c’est ça Maxwell, fais donc comme si de rien était. De toute façon, Sasha avait déjà vu de quoi tu étais capable donc bon, inutile de jouer au mec normal.


panic!attack
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Maxwell & Sasha

Touch my world, with your fingertips


Je sens le regard de Maxwell me détailler sans se gêner mais je m’en moque. Je ne suis de base pas vraiment le genre de filles qui se vexe quand on la déshabille du regard, mais plus encore quand l’objet de toute mon attention est ailleurs. En d’autres lieux et d’autres temps, j’aurai certainement été flatté d’une telle marque d’attention, mais aujourd’hui ça me passe totalement au dessus. Le sourire aux lèvres, je m’approche et m’installe à côté de lui, tout en observant ma fille. Pas besoin de me la montrer, je sais exactement où elle est et ce qu’elle fait. Je suis comme aimantée à elle. C’est dingue quand même d’être autant obnubilé par un si petit être qu’on n’a même pas connu. C’est vrai, on a passé 9 mois ensemble, toutes les deux où elle n’était qu’à moi, mais une fois que j’ai accouché, j’ai dû passer une heure max avec elle avant de devoir la laisser partir. On ne peut pas réellement dire qu’on se connaisse vraiment. Pourtant, l’ensemble de mon corps se souvient d’elle, alors qu’elle a certainement dû m’oublier depuis longtemps. Mais qu’importe, de toute façon ce n’est pas comme si j’avais l’intention de la reprendre pour vivre avec elle, ce n’est qu’une histoire de quelques heures, tout au plus. "Tu dis ça parce que tu rêves de jouer les héros sans cape. Près à courir auprès de son adorable nièce pour la consoler de son gros bobo ?" Je me moque gentiment de lui parce que je sais, au fond de moi, qu’il est définitivement loin de l’image qu’on peut avoir de l’oncle classique. Il n’est pas gaga de sa nièce et si elle se faisait mal, il interviendrait, bien évidemment, mais ne paniquerait pas ou ne se presserait pas. Après tout, ce ne serait qu’un “petit bobo de rien du tout”.

La vraie question serait de savoir comment je réagirai si elle venait à se faire mal. Là ça serait plus intéressant, parce qu’en vrai je l’ignore totalement. Est-ce que mon coeur s’arrêterait de battre ? Est-ce que je me précipiterai vers elle, en mode panique ? Je me connais, je sais que si un gamin se fait mal, je me contente en général qu’un vague regard vers lui pour vérifier qu’il n’y a rien de grave, mais c’est tout. En général, c’est beaucoup de bruit pour rien. Mais là on parle de Lilou. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que mon instinct maternel se réveillerait soudainement. Et je dois avouer que je ne sais pas si c’est quelque chose qui me plairait ou pas. Je ne suis pas sûre d’avoir envie que mon instinct maternel se réveille. J’ai abandonné le droit d’être une mère, j’ai pas envie d’avoir les émotions qui vont de paire avec tout ça. Max me demande si je vais bien et si j’ai passé une bonne soirée. Je dois bien avouer que j’ai un peu la sensation d’être dans un rêve … ou d’être une droguée. J’en connais suffisamment les effets pour avoir la sensation d’avoir pris un truc pour me faire planer. C’est assez étrange et pas forcément désagréable. "Oui ça va et toi ? Ma soirée ? On a mangé avec l’auteur, c’était plutôt sympa, une belle rencontre. Et toi ? Tu as mis mal à l’aise une pauvre jeune fille avant de la planter au milieu du repas ?" Lui demandais-je, ironique, faisant référence à notre première sortie ensemble. Première et seule sortie d’ailleurs. Mais quand on sait comment elle s’est déroulée, on ne s’étonne pas pourquoi il n’y en a pas eu beaucoup d’autres.



CODAGE PAR AMATIS
AVATARS PAR old money. et hedgekey
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Touch my world, with your fingertips. | Max & Sasha
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Jake Jones - Don't touch them.
» SCYLLA + everything you touch turns dead
» Sasha et ses liens
» Can I have your advice ? | ft. Sasha
» Between coffee & drama [Sasha x Brady]

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-