nouvellesOuais alors comme maintenant t’es posé à l’OBCM, autant voir si ça va.Depuis que Utah était parti sur son bateau, même si j’avais bro, je me sentais un poil seul. Bon, c’était pas étonnant, Ut’, c’était un esprit libre, il allait à droite et à gauche sur les océans, puis il revenait plus tard, quand il en aura marre de l’eau salée – est-ce que c’était seulement possible ça ? Bref, un jour peut-être qu’il reviendrait, en attendant, j’avais pas pu m’empêcher de penser à son pote, qui s’était fait agresser sauvagement et qui, suite à un moment surréaliste, a avoué faire partie de ces créatures surnat’ comme nous. Enfin, pas la même. Ut’ c’était une fée, moi un métamorphe, et lui, il avait le truc le plus nul de l’univers : Oracle. La bonne vieille malédiction super sympa qui te rendait aveugle, te filait des visions atroces la plupart du temps, et en plus, des crétins dangereux étaient à tes trousses juste pour savoir ce que l’avenir leur réservait.
Ouais, je compatissais un peu avec ce mec, surtout parce qu’il avait perdu un pote, comme moi, avec ce départ légèrement inopiné. Et chaque fois que j’allais à l’OBCM je me disais que j’allais demander des nouvelles à ce type, m’dire si ça allait, ce genre de choses. Sauf que soit j’étais occupé, soit j’le croisais pas. C’était genre ma poisse. Alors, j’me disais que puisque j’avais pas son numéro, que je connaissais même pas son nom de famille ni son adresse, et que j’allais pas faire iech Chester avec mes conneries, bah que j’attendais que le destin nous mette sur la voie.
Genre par exemple, j’le cherchais un peu du regard quand j’étais en voiture, des fois, quand j’rentrais du boulot, ou que j’faisais mes courses, des trucs du genre. Quand j’étais dehors quoi. Pas tellement de chance que je le croise au bar, j’supposais, donc y’avait qu’à espérer qu’il soit pas ermite. Ca se trouvait il l’était, et j’avais juste l’air de mater des meufs par la fenêtre. Un pervers de plus dans les rues de Bray, ‘fin, vous pouvez relativiser, bro a bien trauma’ une daronne et sa môme avec sa teub en pleine rue. J’dis ça, j’dis rien –
Attendez une seconde.
Ah bah il était pas un ermite, finalement, le Rod. En fait, il était là, assis à un arrêt de bus, et j’avais même dû regarder à deux fois au feu rouge pour être sûr que c’était lui. Putain, fallait que je fasse demi-tour ! Des flics ? Putain ouais. Bon. Restons civilisé, et pressé surtout, c’était l’occasion. J’avais juste à prier que le temps d’arriver à faire le tour du pâté de maison, que son bus soit pas arrivé.
Et coup de bol, au moment où je me mis en warning sur la place du bus, j’ouvris la fenêtre côté passager pour lui crier : « Rod ! Hé ! Pschit, Rod ! C’est Dagda, vient, je t’emmène ! » Bon, il était aveugle, mais il m’connaissait maintenant, il allait plus flipper hein ? Puis aussi fallait que je le fasse rentrer dans la voiture. Il allait s’en sortir pour venir ? Je pris deux secondes pour foutre derrière le bordel que je mettais sur mon siège passager, et je retirai la clé du contact pour sortir et aller l’chercher : « Allez vient, je te ramène là où tu veux. On en profitera pour causer, ça tombe bien j’voulais d’tes nouvelles. » J’lui avais touché l’épaule histoire de le guider, vite avant qu’un bus arrive et qu’il soit bloqué vu que j’étais sur sa zone là. 2981 12289 0
Invité
Mar 11 Déc - 17:52
Invité
Mar 18 Déc - 5:06
nouvellesOuais alors comme maintenant t’es posé à l’OBCM, autant voir si ça va.Voir Rod à côté d’moi dans la voiture, ça me rappela un peu ces moments où y’avait un autre type à sa place, Utah tient, comme par hasard. Il me manquait ce con. Il avait l’avantage d’être tout le temps heureux, ce type, tout le temps à brûler la vie par les deux bouts, ce genre de connerie-là qu’on dit d’une personne qui vivait à cent à l’heure. Lui, il avait une vraie passion, la mer, les bâteaux, et il avait foncé sans rien regretter. Il s’était donné les moyens d’être heureux. Moi j’faisais quoi ? Du sport, rien avait changé. J’bossais dans un truc top, mais on allait pas jusqu’à dire que j’étais épanoui comme ces gens qui allaient au taf avec le sourire – paraît que ça existe. Sinon, le reste du temps, j’buvais des bières avec bro en attendant que ça passe, j’prenais des gueuletons avec Em’, et j’prenais des nouvelles du premier mec que j’avais embrassé qui avait l’air d’en chier dans sa vie. Ouais. Pas la moindre dose de passion dans ce délire. Même la dernière meuf que je m’étais faite y’avait pratiquement un an me donnait plus la moindre nouvelle, totalement disparue. Bon, je m’en étais remis hein, ça se trouvait j’étais son dernier coup d’un soir avant qu’elle quitte la ville, j’en savais rien. Juste, d’habitude, c’était moi qui me foutait de la gueule des gens et pas l’inverse. Un sacré coup dans la gueule, un peu.
Bref voilà, j’étais là à le faire rentrer dans la voiture avant qu’un bus ne décide de me transformer en pot de yaourt vide, ouvrant la portière arrière pour le chien d’aveugle – espérant qu’il mette pas trop de poils partout hein. Sur ce, j’retourne à la place du conducteur et j’quitte la voie aussi vite que les voitures me le permettent. Y’avait pas mal de trafic, vu que c’était l’heure de pointe, ça allait être un peu long, mais moins que le bus. « Ouais, j’me suis mis à l’arrache pour te ramasser. » C’était un peu du kidnapping, mais bon, s’il avait vraiment pas voulu, il aurait dit non. « T’inquiète, Dragon Alley, 57, c’est noté. Puis d’rien, fallait dire que tu tombais bien, ça faisait un moment que j’me demandais ce que tu devenais. »
Sans finir ma phrase, j’avais largement sous-entendu « depuis le départ d’Utah », mais voilà, c’était un sujet sensible encore pour moi, je lui en voulais un peu d’être parti. Bon, en vrai, j’étais surtout jaloux, parce que j’aurais bien kiffé qu’il me propose de venir, ou même juste j’aurais aimé le faire moi-même. M’tirer loin, même juste temporairement, histoire de voir autre chose que la même ville où j’étais né. Bref, si c’était un sujet sensible pour moi, j’osais pas imaginer ce que ça devait être pour lui. ‘Fin j’en savais rien en vrai. J’savais pas grand-chose de lui, sinon le plus « gros ». Bref. « Du coup bah… Ca va ? » J’avais pas l’air très malin là, à avoir tant voulu l’voir pour finalement rester aussi banal. En même temps, la dernière fois qu’on avait échangé des mots, il avait plus l’air d’avoir peur de moi qu’autre chose. Fallait d’ailleurs que je cale ça quelque part, lui demander si je le terrorisais réellement ou si j’me faisais des films. Enfin pour le moment, j’étais surtout focus sur la route, essayant de pas m’énerver au volant, puisqu’il voyait rien de ce qu’il se passait, si je me mettais à klaxonner et insulter les gens, il allait finir par faire une crise cardiaque comme le lapin de ma sœur quand je m’étais mis en tête de m’engueuler avec un pote près de sa cage.
nouvellesOuais alors comme maintenant t’es posé à l’OBCM, autant voir si ça va.J’aurais peut-être pu être un poil plus inspiré pour Rod, étant donné que c’était moi qui était allé vers lui, mais voilà. J’étais comme ça, on allait pas m’faire changer du tout au tout hein ? Par contre, je m’attendais pas à ce qu’il dise rien sur le coup, je m’étais attendu à oui, non, j’sais pas, mais à un silence, nope. J’avais même détourné ma tête de la route pour regarder s’il s’était pas évanoui, ou un truc du genre – il était tellement pâlot que je me demandais s’il était correctement nourri. Mais visiblement il était plus en train de réfléchir à ce qu’il allait répondre qu’autre chose. Il était un peu lent dans son genre, hein… Enfin, quand on savait que j’le faisais flipper, on savait qu’il lui fallait pas grand-chose.
Et quand j’entendis son « pas vraiment mais j’ai connu pire », y’avait de quoi comprendre pourquoi il réfléchissait. Il avait pris ma question sérieusement, pas du genre à dire « ça va et toi » automatiquement, le genre de réponse qui me faisait me demander pourquoi j’demandais. Pas mal de demander dans la phrase, mais bref, pas d’autres façon d’le dire, et au pire ta gueule. En tout cas, toujours pas inspiré, j’avais juste sorti un « Hum. » genre, tu m’en diras tant.
Mais il expliqua même pourquoi c’était pas ouf. Genre, déjà, le rappel du départ d’Utah. Génial, carrément. Moi aussi ça m’en foutait un coup, c’était l’un des rares à être venu m’voir quand j’étais en taule, et maintenant il était plus là. C’était un peu comme un pilier qui venait de s’écrouler, genre, c’était un peu la preuve que j’étais encore un chic type avant d’avoir buté mon meilleur ami – et probablement l’un des rares à pas flipper d’être mon pote. Bon, j’en avais d’autres, donc j’étais pas tellement à plaindre. Lui, au risque de passer pour un vrai connard, il avait pas l’air d’en avoir beaucoup, des potes.
Puis il embraya avant même que j’aie le temps de sortir autre chose. Disant que c’était pas le seul. Bon bah, j’étais un vrai connard, visiblement il avait d’autres potes. Même si d’un côté j’avais eu raison puisqu’ils s’étaient tirés aussi. Au moins les miens, ils bougeaient pas, pour le moment. Manquait plus qu’Em’ ou bro se tire, j’étais bon pour rester végétatif après. Puis, Chester, j’voulais pas m’montrer méchant ou quoi, mais c’était pas forcément un cadeau, l’machin, genre, niveau pote, on avait connu moins frappé. Mais là, il était parti à m’dire merci, mais d’quoi ?
J’en avais arrêté de regarder la route, le regardant en disant, encore une fois très intelligemment : « Hein ? » et retourner vers ce qui devrait nous permettre de rester, genre, en vie, quand j’entendis un klaxon. J’aurais bien voulu sortir ma tête par la vitre, gueuler pour savoir c’était quoi son problème, j’étais rentré dans personne – sauf que je me rendis compte que j’avais continué à un feu orange et j’avais pas envie d’l’effrayer, lui qui était totalement ignorant de ce qu’il se passait.
Et p’is v’la qu’il se mettait en tête de me remercier pour avoir parlé de lui à l’OBCM. Genre, il serait tout seul si je l’avais pas fait. Putain, il était pas forcé de me le dire ça, maintenant j’avais un peu trop d’empathie. Genre, j’comprenais ce qu’il disait. Merde hein. J’pouvais même pas envoyer chier son remerciement. Il me faisait mal au cœur aussi, ce type, déjà qu’il le faisait déjà depuis que je savais ce qui lui était arrivé. Il était salement amoché – autant par la vie que par un fils de pute qui touchait aux handicapés. J’aurais kiffé qu’il dise qui c’était, juste histoire que l’enfoiré sache ce que c’est de s’en prendre à quelqu’un d’sa taille – c’était une image, arrêtez de rire au fond. Connards. « Euh, bah de rien. Ecoute. » Du coup, encore une fois, l’inspiration était pas au rendez-vous.
Par contre, Rod en avait de l’inspiration. Même qu’il dit qu’il voulait venir me voir me remercier, mais qu’il avait peur de me déranger, et qu’il pouvait pas vraiment le rendre, tout ça. Rah putain, mon bon cœur me perdra hein. « T’inquiète, t’viens quand t’veux. Puis genre, on est orphelins d’Ut’, on peut se soutenir maint’nant, hein ? » J’savais pas tellement comment on allait passer l’temps ensemble mais bon, on savait jamais, ça restait le pote d’Utah, y’avait p’tèt des trucs cools en lui qu’on voyait pas de prime abord. Puis en soi, c’était un type sympa. Et j’avais eu une idée, histoire qu’il se valorise un poil, juste un poil : « Puis, techniquement, t’peux me le rendre. Genre, un jour si t’as une vision qui m’concerne, tu pourras m’appeler. » J’ai jamais dit que j’avais eu une bonne idée en revanche. Et comme j’allais au bout des choses, j’tendis même la main vers Rod : « J’peux t’ajouter mon numéro si tu veux. » J’avais d’la chance qu’on soit à un feu rouge, j’allais avoir le temps de remplir le répertoire – ‘fin si je trouvais comment on faisait, parce que j’étais vraiment nul avec les téléphones et j’avais déjà mis un temps ouf à comprendre le mien.
nouvellesOuais alors comme maintenant t’es posé à l’OBCM, autant voir si ça va.Pas d’téléphone. Bon bah, perso ça m’allait, de toute façon, j’étais pas le mec accro, j’étais du genre à le paumer quand il tombait du lit et à l’oublier pendant quelques jours. J’étais l’espèce de connard qui n’était jamais joignable, et quand je recevais un SMS, je pouvais aussi malencontreusement ne pas l’avoir vu, par flemme d’y répondre. Alors, quand il m’expliqua qu’il en avait pas, j’avais juste haussé des épaules et continué à rouler, répondant : « Ouais, ça marche. Boutique de CD ou chez moi. Si j’suis pas là, laisse un message. » Un peu comme sur un répondeur, que je n’écoutais jamais, d’ailleurs. Plus d’un an que j’avais eu droit à cet objet-là, et fallait croire que j’arrivais toujours pas à m’y attacher, alors même que je me séparais jamais de ma cabine téléphonique quand j’étais ado. Bon, j’allais pas me forcer non plus, pas comme si j’étais aussi le mec le plus sociable du monde, et quelqu’un qui voulait me joindre savait comment le faire. Ou il attendait. Comme tout l’monde.
Pourtant, après ce léger silence, il proposa d’essayer quelque chose. Quoi ? J’avais pas tilté tout de suite ce qu’il me voulait, ni même ce qu’il voulait tout court. Et j’étais en train de passer une vitesse quand j’sentis qu’il mettait sa main sur la mienne. Sur le coup j’avais vraiment pas capté c’qu’il voulait à toucher ma main comme ça et j’étais à deux doigts d’lui dire que le cul était pas prévu dans le contrat de soutien post-départ d’Utah.
Sauf qu’il avait pas l’air de faire des appels de phare non plus. En fait, ce fut là que je compris qu’il prenait au mot le fait d’avoir des visions sur moi, même qu’il cherchait à en avoir une, en ce moment bien précis. Il avait l’air de se concentrer. Du coup, j’avais quand même ralenti un peu, et évité les gestes brusques. Disons que j’étais moyen serein à l’idée d’avoir un oracle en pleine vision dans ma caisse. Surtout qu’après Arsène, j’étais pas certain qu’il allait avoir une vision très positive, j’penchais plus sur une vision de bagarre encore, ou de gaspacho tient, puisqu’on y était.
J’avais du mal à passer les vitesses du coup, pendant qu’il m’tenait la main. J’avais dû utiliser mon autre main, tenant le volant avec mon genou le temps de. L’accident n’était pas loin, ça s’trouvait c’était la vision qui allait être la sienne. Mais fallait croire que j’étais pas si mauvais, car j’parvins à arriver à Dragon Alley sans encombre, et je pus même récupérer ma main pour commencer mon créneau près du 57, comme il avait dit. Simplement, fallait croire que j’avais raison. « Oh-pu-tain. » C’était que Rod s’était mis à chialer, et comme j’le voyais que de profil, j’savais pas tellement s’il souriait ou faisait la grimace, sans compter qu’il était un peu blanc cirage, là. « Euh, quoi qu’t’aies vu, t’inquiète, t’es pas l’premier, j’ai eu la même y’a quelques mois et j’suis pas mort, hein. » Limite, je m’inquiétais pour moi et j’devais rassurer les autres sur mon devenir. Vraiment, le top.
Et pourtant, quand il lâcha le prénom de ma petite sœur, que j’avais pas entendu depuis un bail j’avais sursauté, et failli me taper la tête sur le plafond de la voiture – non, c’est faux, j’étais pas assez grand, mais vous voyez l’image. Il était vraiment en train de confirmer que Mo’ venait à Noël ?
Ca faisait depuis quelques semaines que les parents organisaient les fêtes de Noël. Normalement, Arthur et Moira devaient venir de Dublin, et notre plus jeune s’installer à Bray d’ailleurs. Mais rien n’était certain quant à sa présence au repas de famille et à la messe, étant donné que l’an dernier déjà, elle nous avait fait faux bond, sans même revenir entretemps.
En fait, depuis ma condamnation, j’avais pas eu des nouvelles de ma sœur, sinon par les autres de la famille. J’avais essayé au début, mais à me confronter à un mur j’avais juste décidé de la laisser faire. Qu’elle revienne un jour si elle en avait envie. Bon ça commençait à faire un petit peu long, on allait pas se mentir, mais que pouvais-je faire ?
Et lui là, il confirmait qu’elle allait être là. Est-ce que ça voulait dire que j’allais la voir ? Ca ne pouvait qu’être ça de toute façon. Je savais même pas ce que je ressentais en cet instant précis, si j’étais en train de sauter de joie ou si simplement j’avais envie de me creuser un trou de souris et d’y rester. De fuir à mon tour ou d’affronter le choc quand même.
Les deux mains sur le volant, alors même qu’on était à l’arrêt, j’savais même pas quoi lui dire. Il avait lâché la bombe et il chialait putain. Bah j’aimerais bien l’imiter, mais j’allais pas faire ça, face à un mec, ça craignait sa race, puis j’avais une mini réputation à tenir, même s’il allait pas y voir grand-chose, on était d’accord. Juste voilà, j’avais pas envie de me transformer en fontaine en public, standing à tenir, bref. J’serrais le volant donc. « Ah, ouais. Chouette. » J’étais quand même vachement inspiré aujourd’hui, avec Rod. Vraiment bavard, on allait rarement faire mieux. « Euh, merci pour l’info. C’est vraiment chouette. » Et il savait probablement pas à quel point.
Et tout ce à quoi j’arrivais à penser, c’était que j’allais devoir réellement faire ce cadeau auquel j’avais réfléchi, ce voyage que j’avais prévu de lui offrir déjà il y avait quelques années sans avoir pu. L’année dernière, j’avais juste acheté un p’tit truc à la con que j’avais jeté après avoir constaté son absence, de la thune jetée en l’air, sûrement, mais ça m’avait défoulé. Un peu.
J’savais pas quoi dire, quoi faire. J’avais envie de voler jusqu’à l’agence de voyage, prendre la première ville venue qui rentrait dans mes moyens. Quant à Rod… « On est devant chez toi, j’crois. » Sympa à dire au mec qui venait de me donner l’un des plus gros cadeaux de ma vie, putain. 2981 12289 0