La petite touche française (Agathe Lemarchand)

nom |Lemarchand
prenom | Agathe
âge | 28 ans
race | humaine
lieu et date de naissance |05/12/1989 à Paris  
orientation sexuelle | hétérosexuelle
statut marital | célibataire
metier/etudes | Responsable d'une galerie d'art
situation financiere | correcte
organisation | non
ft | Crystal Reed (c)unicorn

Plutôt réservée... Bon ok carrément réservée , je ne suis pas du genre à faire la discussion lorsque je n'en ai pas besoin ni envie. + Je suis légèrement maniaque,.. Un peu trop aux yeux de certains. + Il m'arrive souvent de me faire un chignon avec mes cheveux en y bloquant un crayon. + Mes créations, toiles, ou croquis expriment souvent ce que je ressens, comme je ne suis pas tellement du genre à en parler je préfère les dessiner.   + Lorsque je sus fatiguée je porte des lunettes. + Le chocolat est mon péché mignon. + Un matin, ma mère m'a retrouver le nez dans une palette de peinture. Insomnie suite à une petite dispute avec Clarisse, je tournais en rond, après avoir décharger tout cela sur une toile, j'ai piquer du nez sur la palette. + Je n'ai jamais connu mon père mais parfois l'idée de savoir qui il est me trotte dans la tête. + Petite j'avais un ami imaginaire.. N'ayant que Clarisse, je m'étais créé Hugo, un super pote mais totalement fantôme. + Je suis quelqu'un de très rationnel, je ne crois que ce que je vois. + Lorsque je commence à parler d'art j'ai parfois du mal à m'arrêter, ce qui est déroutant car moi qui suis d'habitude très peu loquace parfois je deviens une vraie pipelette mais le sujet doit toujours être l'art. + Petite j'avais dessinais mon grand père lorsqu'il jardinait ou travailler dans son atelier. + Bray sera mon premier vrai voyage en dehors de la France. + Je n'ai jamais vécu seule, enfin sans ma mère. + J'ai horriblement peur des araignées.

Mon enfance n’a pas été des plus roses… Mais je n’ai jamais manqué de rien. Mon père nous a abandonné ma mère et moi dès ma naissance, je n’ai jamais connu mon géniteur. Enfin, heureusement que mon grand-père a toujours été présent pour nous. Lorsque je suis née et que mon père s’est fait la malle, ma mère a été vivre dans le domaine familial. Un grand manoir, un énorme parc magnifique, il faut dire que mon grand-père avait les moyens de se permettre ce genre de demeure immense. Il y avait même une petite écurie. J’ai passé ma jeunesse à profiter de tout cet environnement si beau qu’il me permettait dès mon plus jeune âge de profiter de ces paysages pour dessiner. Ma mère et mon grand-père étaient à eux deux mes seuls repaires. J’étais une petite file modèle, enfin cela fait un peu cliché, mais mes notes à l’école et mon comportement à la maison ou même à l’extérieur étaient plus qu’exemplaire. Je n’avais jamais provoqué de bagarres à l’école et à la maison j’avais toujours aidé ma mère. Il faut dire que je n’avais pas trop d’amies, donc pas de trop de soucis pour ce qui était des bavardages ou des conflits scolaires. Une seule me suffisait, notre rencontre à l’époque du bac à sable, ce conclu en une amitié indestructible. Clarisse est de plus loin la seule amie sur ma si courte liste. Nous passions énormément de temps ensemble. Même si elle était assez excentrique et moi totalement introvertie, nous nous complétions et avec elle, j’arrivais à être vraiment moi.

Mes journées avaient souvent d’une routine intraitable, et ce, de l’école élémentaire jusqu’à l’université. Je me levais, filais à la douche puis allais manger un morceau. L’école s’en suivait et je revenais pour travailler sur mes cours ou me rendais à la bibliothèque pour étudier. Je n’étais pas très « fun » « drôle » selon mes camarades d'école et cette réputation m'a toujours collée à la peau.
Je n’avais pas vraiment envie de parler aux autres, je n’avais pas réellement besoin d’eux. Ma mère avait beau essayer de me sortir de cette solitude, même si Clarisse était là. Moi, je préférais largement dessiner. J’avais souvent un crayon coincé derrière mon oreille et une feuille de papier dans les mains. Je passé mon temps à essayer de reproduire ce que je pouvais avoir devant les yeux, un paysage, un animal, un objet du quotidien. J’étais une grande fan de livre, je pouvais lire des roman fantastique et parfois changé du tout au tout et lire un livre énorme sur la méthode du pointillisme ou bien l’art contemporain. Je pouvais dévorer des tonnes de livres à la semaine. Lorsque je ne lisais pas, je dessinais et inversement. Ma mère ne savait pas d'où j’avais hérité mon don pour le dessin, mais j’étais plutôt doué. Plus les années passaient plus ce cote artiste grandissait. Je ne passais plus vraiment autant de temps à la bibliothèque, sauf pour prendre deux trois livre sur les techniques de peinture parfois. Mais je passais souvent dans la boutique d’art manuel pour faire le plein de fourniture en rentrant de l’école et repartais directement à la maison pour me remettre à travailler sur une toile ou un croquis au fusain.

Mon orientation professionnelle fut un vrai calvaire, je n’étais pas forcément sociable et je ne me voyais pas travailler en groupe. J’étais vraiment du genre solitaire même pour le boulot. Je commençais par des études d’histoire de l’art à la fac. Je ne savais pas vraiment vers quoi me diriger, mais aux moins je continuais mes études. Ma meilleure amie et moi continuons à nous voir, mais elle avait d’autres amis, et même si elle arrivait rarement à me décider pour une sortie, je préférais largement lorsque nous nous voyons chez moi certains soirs pour des soirées filles. Je n’aimais pas trop sortir et voir trop de monde, elle avait réussi à m’organiser deux trois rendez-vous amoureux, mais je n’appréciais pas vraiment les rencards arrangés.. Je n’avais qu’elle, Clarisse, et puis deux trois amies, et niveau garçon, deux trois amourettes, voilà à quoi se résumait ma vie sentimentale…

Mon diplôme en poche, je trouvais un petit job de professeur d’art graphique, mais cela ne me branchais pas plus que cela. Les cours avec les enfants étaient super, mais ceux avec les adultes étaient toujours un peu plus compliqués, j’avais énormément de mal à être loquace et à m’ouvrir aux gens. Un matin, alors que je marchais pour me rendre à mon travail, je vis une annonce sur la devanture d’une galerie d’art. , le propriétaire cherchait un responsable de galerie d’art pour le remplacer lorsqu’il serait dans une autre… Je ne sais pas vraiment ce qu’il m’a pris, je n’avais pas vraiment l’intention de changer de travail, mais j’ai ouvert la porte. J’y ai vu un vieil homme, celui-ci m’expliqua alors sa vie, ce qu’il attendait de la personne qu’il recherchait et qu’il n’y avait pas besoin d’expérience en tant que responsable, mais surtout une personne passionné et déterminé.

-Vous savez mademoiselle, je n’ai jamais imaginé travailler, sans ma femme.. Mais je ne peux pas abandonner notre travail. Elle consacrait sa vie à l’art. Dans sa ville de naissance, en Irlande, nous venions d’ouvrir une galerie.. Mais gérer seul deux galeries, c’est bien trop compliquer.. Je peux vous apprendre la gestion et puis au vu de vos mains, je pense que vous aimer l’art.
-Oui, j’aime le dessin, le fusain plus particulièrement. Je suis diplômé d’histoire de l’art et j’enseigne dans une petite école pas très loin.
Son sourire était sincère et au vu de ce qu’il décrivait, j’étais tout à fait capable de gérer ce poste. Pour une fois, je voulais faire une chose folle même, je savais que je le regretterais.. J’acceptais le deal. Et dès le lendemain, je quittais mon poste à l’école d’art. Je devenais donc responsable de sa galerie ici à Paris. Nous allions donc travailler en duo. Mais lui serait souvent à Bray, une petite ville d’Irlande, où sa femme et lui avaient ouvert une galerie des années auparavant. Celle-ci ne fonctionnait plus trop et il voulait la remettre sur les voix. Plusieurs années à son service, et notre complicité grandit, je n’avais pas pour habitude de m’attacher ou d’apprécier les gens, mais lui, qui pourtant était mon patron était une personne remarquable. J’avais suivi une formation en gestion pour être encore mieux préparer et sous les conseils de Monsieur Lemonnier, j’étais devenue assez douée dans mon nouveau domaine.

Un matin, il passa à la galerie et m’annonça qu’il ne pourrait plus faire les allers-retours à Bray et que si je le désirais, il me nommait responsable à temps plein de la Galerie de Bray si je le désirais, il resterait le propriétaire, mais m’en laisserait la responsabilité. Il savait que je n’avais que ma mère et ma meilleure amie comme attache ici et qu’étant sans mari et sans enfants, je pourrais sûrement accepter.
-Je ne te force en rien, mais tu sais, c’est ça ou la revendre, .. Et je tiens à cette galerie comme à la prunelle de mes yeux, cela me déchirerait le cœur de devoir la laisser à quelqu’un d’inconnu..
-Je vais y réfléchir..

J’hésitais, mais je n’étais pas ce genre de personne. Je n’avais jamais fait quelque chose sans prendre le temps de réfléchir, de peser le pour et le contre. J’avais mon quotidien, peut-être trop bien rangé selon certain mais je me plaisais dans ce train-train. Je n’imaginais pas partir à l’aventure du jour au lendemain. Comment j’allais réussir sans toutes mes repaires…

Le soir, je rejoignis Clarisse autour d’un plateau télé pour que nous en discutions :
-Bien sûr que tu dois y aller, Agathe, tu serais folle de refuser, c’est une opportunité en or. Je pourrais te rendre visite souvent ça me fera des vacances.
Visiblement, elle était plus enthousiaste que moi.
- Je ne sais pas, tu sais, c’est pas tout près …
- Tu parles l’anglais, tu connais l’art comme ta poche et Monsieur Lemonnier te fait confiance, fonce !
- Mais je ne connais personne là-bas.. Et si je faisais couler la galerie au lieu de l’aider…
- Agathe, tu es une pire qu’une mule, je te dis de foncer, tu es une grande fille maintenant vole de tes propres ailes, fonce !

Clarisse tapait déjà sur l’ordinateur et lorsqu’elle eut fini, pendant que je faisais les cent pas dans la cuisine. J'avais besoin d'un temps de réflexion ,ce n'était pas une petite décision. Je me tournais vers elle , elle me regarda avec une grand sourire.

-Tu n’a plus rien à faire ici, tu sais.. Tu as une routine horriblement terrifiante, tu te lèves, vas au travail, rentres et dessines ou lis,.. Tu ne vois jamais personne tu n’en a pas marre.. Tu as presque trente ans et tu ne vois personne, tu vas finir avec une dizaine de chats dans une maison seule.. C’est ça dont tu as envie ?
-Non-bien sûr que non,… Mais…
-Y'a pas de, mais ton billet est pris, appelle Monsieur Lemonnier et tu lui dis que c’est bon.

Elle tourna l’écran vers moi et je vis la confirmation pour le vol, elle venait de réserver mon billet en ligne.. Mon départ était pour demain…

Je souris à Clarisse de manière un peu crispé...
-Bray me voilà !