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 [terminé] [LOTERIE N°1] I'm singing in the rain (aoife&kabukichô)

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Kabukichô & Aoife

   
“Some people walk in the rain, others just get wet.”  

   Je souris, c'est vrai que le loto ce serait pratique. L'argent ne fait pas le bonheur et je ne saurais pas quoi faire de quelques millions, mais une certaine sécurité financière c'est toujours agréable. La boutique fonctionne bien et j'ai de l'argent de coté, mais malgré tout une saison un peu moins bonne pourrait bien être compliquée à gérer pour moi. Par chance la maison et la boutique m'appartiennent, donc je ne risque pas de les perdre, c'est déjà rassurant.


     

▬ "Navrée, il est vrai que je n'aurais pas dit non. Mais il faut se faire une raison, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités, et il serait dommage d'user de mes dons pour des raisons purement financières.  "

Il m'était déjà arrivé d'avoir des visions "financières" mais uniquement face à des gens ayant désespérément besoin d'argent, ce n'était pas mon cas et semblait-il pas celui de ce gérant d’hôtel puisque lors que je tends mes mains pour qu'il y mette la sienne, je n'ai pas de vision. Ce n'est pas très grave, la migraine m'épargnera au moins, il ne me reste plus qu'à broder, comme toujours. Je suis du bout du pouce sa ligne de coeur, appuyant légèrement plus que nécessaire, cela fait comme un massage apaisant.

   

▬ "Voyons voir.... Vous n'avez pas toujours été gérant d’hôtel, n'est-ce pas ? Votre ancien métier vous manque. Il était plus...Stimulant pour vous, je me trompe ?   "

Je souris légèrement, son amertume est visible même pour moi, deviner tout cela ne relève donc pas vraiment du miracle, j'espère juste être tombée juste. Je dessine, du bout des doigts, en simple frôlement cette fois, sa ligne de tête et ajoute lentement :


   

▬ " Peut être pourriez-vous mêler les deux ? Vous manquez d'épanouissement, cela se ressent dans votre vie personnelle aussi. Vous êtes tendu et vos proches le sentent.   "

Là aussi c'est facile, sa main est légèrement crispée, et manifestement il a plein de soucis, à tel point qu'il vient les déblatérer à une inconnue dans la rue sous le déluge qui nous entoure encore. Enfin je termine en prenant son pouls au niveau du poignet tout en refermant sa main tendue pour la lui rendre.

   

▬ " Si je peux vous donner un conseil c'est d'améliorer votre cadre et rythme de vie, trouver du temps pour faire ce que vous aimez, adopter le feng shui dans votre hôtel et votre maison, les énergies ne circulent pas bien autour de vous, le quartier n'aide pas, mais je suis sure que votre  intérieur n'y est pas étranger non plus.    "

Il ne parle pas de l’hôtel avec la même chaleur dans la voix que moi quand je parle de ma boutique, il ne s'y sent pas bien. Qu'il croit ou non aux préceptes feng shui il est toujours agréable de redécorer ou en tout cas d'avoir redécoré son intérieur, cela donne une impression de renouveau, parfois à peu de frais.

Je souris doucement, ayant libéré sa main et terminé ma lecture, j'espère que j'aurais été utile et que c'était ce qu'il avait besoin d'entendre, mais sans vision je ne peux me baser que sur mon intuition. Jusqu'ici elle ne m'a que rarement fait défaut.
   
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singing in the rain.aoife & kabuElle me tend les mains alors, sceptique mais prêt à être surpris, je lui mets les miennes dessus. Elle appuyait, suivant mes lignes du doigt, tout en faisant une espèce de massage qui n’était pas dégueu… A vrai dire, ça me rappelait un peu le temps où tout allait bien avec ma femme, le temps où tout allait bien et qu’elle me soulageait la main d’avoir trop écrit. Maintenant, j’avais juste les mains crispées, et là… Ca détendait. Enfin, jusqu’à ce que je sois surpris qu’elle devine – parce que ça ne pouvait qu’être deviné, non ? – que je n’avais pas toujours été gérant d’hôtel. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à Almath, me demandant si ce genre de truc entrait aussi dans ses… euh, trucs. Il faudra bien que je lui demande, la prochaine fois que je la croiserai.

En tout cas, j’étais vraiment perturbé qu’elle déclare cela concernant mon métier. Je confirmai alors, comme elle le demandait, d’un air un peu perdu : « En effet. » Est-ce que c’était deviné ou pas ? Elle me fichait le doute en fait… Je comptais bien voir si la suite était suffisante. Elle ne se fit pas tarder, d’ailleurs, cela prenait la forme de conseils, mêler gérant et linguiste… Hum, il n’y avait pas tant d’étrangers asiatiques à Bray, et on m’emmenait rarement d’anciens livres à analyser.

Je recommençais au moins petit à petit à écrire ces petits romans pour enfant. C’était déjà ça, n’est-ce pas ? Je me contentai d’acquiescer d’un bruit de gorge, tandis qu’elle me rendait ma main en finissant avec un conseil de rendre là où je vivais feng shui. Ah tient, on dirait ma mère. Elle était très adepte de ce genre de choses, du genre à gueuler car on mettait du bleu sur les murs ailleurs que dans la salle de bain – c’est une couleur asphyxiante, mon fils, retire-moi ça !

Bon, je n’étais pas hyper convaincu par son tour de passe-passe. C’était troublant, mais pas assez pour remettre en cause toutes mes convictions. Ma foi était sauve. Je récupérai ma main tout comme ma langue : « Hum. Je dois avouer que je ne suis pas super convaincu. Ou bien il n’y a tellement rien à dire sur mon avenir que ça semble ultra banal. » J’eus une sorte de rire blasé, sans réelle joie derrière. « Ca me va aussi. Mais je note pour le feng shui. »

C’était un mensonge de dire que ça m’allait. A vrai dire, ça avait plombé un peu mon humeur. J’avais juste envie de me tirer, sur ce coup-là. Puisque j’avais réussi à avoir une pensée qui me semblait un peu trop vraie pour être fausse. Alors, je voulus prendre congé : « Je crois que je vais y aller. Marcher un peu. La pluie est pas si horrible, et j’ai une capuche. » Je me levai, pour ensuite justement mettre ma capuche. Je me tournai vers elle : « Merci, pour ce moment. Je passerai peut-être à votre boutique, qui sait ? Bonne soirée. » J’étais abrupt dans mon congé, mais je ne me sentais plus trop de sociabiliser. Je n’étais pas super doué pour ça, de toute façon.

Donc j’avais juste à y aller, hop. Direction l’hôtel, il y en avait pour trente minutes à tout péter.
©️ 2981 12289 0
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Kabukichô & Aoife

   
“Some people walk in the rain, others just get wet.”  

   Je le laisse se sauver, s'il avait osé sans doute serait-il parti en courant. Je souris poliment et hoche la tête face à ses formules de politesses dites d'une voix un peu trop pressée. Ce n'est pas la première fois que je mets les gens mal à l'aise, souvent ceux qui ne croient pas, ou qui ne veulent pas croire. Comme je n'ai eu aucune vision il n'a rien à craindre, je suis juste très forte aux devinettes, c'est surement ce qu'il se dit.

     

▬ "Vous y serez le bienvenu. Bonne soirée. "


Je devine son discours intérieur, la façon dont il raisonne pour comprendre comment j'ai pu arriver à ces conclusions. Rien d'extravagant, il  l'a dit lui-même. Son futur est surement intéressant mais mes visions ne se commandent pas, il est nécessaire de broder un peu parfois. J'espère qu'il écoutera quelques uns de mes conseils malgré tout, qu'il trouvera un équilibre qui lui convienne.

J'écoute ses pas s'éloigner, je chantonne légèrement tout en attendant que mon bus arrive. Ce qui ne tarde guère, je serais dans ma boutique, au chaud, presque en même temps que cet étrange inconnu venu me parler de ses problèmes. J'espère qu'il leur trouvera des solutions. Il semblait sympathique, il m'a fait bonne impression, sans que je sois pour autant capable de dire pourquoi. Comme souvent de toute façon.

J'y réfléchis en dégustant un chocolat chaud, peut être est-ce justement parce qu'il n'a pas semblé avoir de filtre, parlant à une inconnue, avouant sa méprise quand il m'a tendu la main, peut être parce qu'il semblait mal à l'aise, mais pas de la même façon que pourrait l'être un menteur. Et les bons menteurs ne sont jamais mal à l'aise, ou en tout cas cela ne se sent quasiment pas.

The End

   
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