détails et anecdotes
& Mon prénom, c’est le fichu quartier chaud de Tokyo. J’ai passé du temps à demander pourquoi m’avoir appelé comme ça, puis je me suis mis à faire la connexion entre la jeunesse de mon grand père à Kabukichô puis mon prénom. Car il était né et avait grandi dans cette zone-là.
& Je parle, écris plusieurs langues : japonais, chinois (mandarin et cantonnais), anglais, portugais. Je maîtrise aussi quelques p’tites langues mortes, si je veux, je peux t’insulter ta mère en grec ancien, et tu penseras que je complimente ta boule à zed.
& Je me suis tatoué des hiragana sur le corps quand j’ai eu ma maîtrise de japonais-chinois. Et quand j’ai obtenu le doctorat, j’ai ajouté quelques inscriptions en chinois dans le dos. Pour finir avec des phrases d’anglais sur les mains quand j’ai divorcé. Et avant que vous demandiez, ouais, j’ai marqué « fuck off » sur mon majeur, c’était pour économiser ma salive à chaque fois que ma femme me faisait chier avec les papiers du divorce.
& Oui, parce qu’en fait, j’ai menti en disant que j’étais divorcé. Je ne le suis pas encore. Cela doit faire bien… Euh… Deux ans que je l’emmerde à refuser de signer ? T’avais qu’à ne pas me piquer le seul de mon équipe de ménage qui se mettait pas à hurler dès qu’il voyait un truc crade. Maintenant, je dois me taper mes deux cousines, et elles crient. Fort. Aigu.
& Depuis que je suis séparé de ma femme, je vis dans l’accueil. Non, sans déconner, y’a l’accueil, avec les papiers de l’hôtel et un canapé lit, et derrière y’a une porte qui mène à mon studio. On peut voir un peu partout des photos de ma jeunesse au Brésil, et ma chaîne hi-fi branchée au pc diffuse Brasil FM 104.9 au plus bas que je puisse entendre, avec une énorme croix en bois en haut de mon mur. Et quand ma fille est avec moi, j’ai mon appartement, pas très loin. Qui ne sert pas à grand-chose sinon à bouffer mon fric. Mais rien n’est trop pour ma fille.
& Je suis accro à mon téléphone. J’y ai toujours un truc à faire… Twitter pour suivre mes anciens collègues et garder un pied dans la linguistique, qui me plaisait beaucoup quand même. Candy Crush, quand ils dorment tous. Les sms avec des potes, ou la famille. Ou mon flic attitré.
& Il n’y a que trois choses qui peuvent me séparer de mon téléphone. Hé, il y a quand même des piliers dans ma vie, comme dans la vie des brésiliens : le foot, la danse et la messe. Une urgence au boulot ? Attendez la fin du match. Le dimanche matin ? Ne me cherchez plus, je suis sur les bancs de l’église. Quant aux nuits où je peux me libérer, j’me casse à Dublin, y’a une communauté brésilienne, et autant vous dire qu’après, je vais beaucoup mieux.
& Je n’ai pas coupé mes cheveux depuis le jour où ma femme m’a quitté. Et je porte des lunettes carré-rondes que ma fille de six ans a choisi pour moi. D’ailleurs, c’est ma fille qui a décidé que je ne me couperai pas les cheveux, que j’allais porter des lunettes au lieu des lentilles, et elle a choisi aussi une partie de mes fringues.
& Avec d’autres potes chercheurs, on s’est amusés à écrire une petite série de roman sur un samouraï qui apprenait que les mots avaient un réel pouvoir, magique, et si on s’est bien marrés en écrivant ces histoires, bah on a moins rigolé en voyant que ça avait du succès en fait… Mais j’ai plus écrit une ligne après que ma femme m’ait quitté. Ce qui coïncide avec un autre événement assez traumatisant.
& Dorénavant, ma meilleure amie s’appelle « vas-y teste moi », et c’est une batte de base-ball. Je ne suis pas fan de ce sport, en fait, je n’ai même jamais regardé de match de ce truc en dehors des films qui passent à la télé, en revanche, j’ai pensé que ce bout de bois était parfait pour assurer ma défense. Car bon, j’ai peut-être des ninjas parmi mes ancêtres, je n’ai absolument pas gagné à la loterie des japonais qui savent se battre. Un coup de poing, ok. Un coup de pied en l’air, nope.
& Pour ceux qui doutent : ouais je suis un homme. J’ai ce qu’il faut là où il faut (si vous n’avez pas compris #bite #biroute #pénis #pasdeseins #glandu).
J’aime pas parler de moi. Ce n’est pas mon truc, et merde j’ai passé l’âge de ça, non ? A quoi ça servirait de toute façon ? Je pourrais écrire un roman sur un idiot qui comprend le pouvoir des mots – je l’ai fait en plus – mais sur moi-même, ça tiendra certainement sur quelques lignes à peine. Car en fait, depuis que j’ai dû reprendre cet hôtel, je n’ai plus cette stimulation intellectuelle qui me passionnait, qui me rendait vivant. Je me sens blasé par les choses, vraiment… A un tel point que ma femme a préféré un type qui passait la serpillère à moi. Ma confiance en moi a prit un coup dans la gueule, soyons honnête hein, même si d’un autre côté je m’en fiche un peu aussi. Je prends mon pied à me venger, quelque part, mais jamais de ces vengeances atrocement rancunières qui durent cent ans. Je finirai par signer un jour ces papiers du divorce…
En fait, je suis un trait de caractère et l’autre en même temps. Particulièrement lunatique, il se peut que je pardonne ma femme un instant, puis que j’y repense et que j’aie envie de déchaîner les flammes de l’enfer sur elle. Ah, et je radote beaucoup. Depuis tout à l’heure, je n’arrête pas de vous parler de ma femme, parce qu’en vrai, j’ai toujours pas avalé son départ. Je suis de ces personnes totalement loyales, qui aiment à fond ses proches, mais qui a tendance à ne pas trop le montrer parce que… Bah j’y pense pas, en fait. J’étais à fond dans mon boulot, et j’ai pensé qu’elle l’acceptait. Puis, j’ai récupéré l’hôtel car ça allait de soi, et je n’ai pas trop demandé son avis. Après moult remises en question, j’ai fini par m’en rendre compte.
Mais, je lui en veux quand même.
Sinon, je suis ce mec un peu chelou, qui va parfois en soirée, quand mon neveu daigne venir garder l’accueil à ma place, qui va danser, peut-être même offrir des verres, puis avoir des regrets et montrer son alliance, qui est toujours à son doigt. Je vais rire aux éclats à une blague, puis vouloir te péter les dents dix minutes après car tu auras dit que je suis chinois et pas japonais – d’ailleurs, je suis aussi brésilien, d’après mes papiers.
En somme, je suis un type plein de complexité, au point qu’une saga ne suffirait certainement pas à me décrire, il me semble.
& Je parle, écris plusieurs langues : japonais, chinois (mandarin et cantonnais), anglais, portugais. Je maîtrise aussi quelques p’tites langues mortes, si je veux, je peux t’insulter ta mère en grec ancien, et tu penseras que je complimente ta boule à zed.
& Je me suis tatoué des hiragana sur le corps quand j’ai eu ma maîtrise de japonais-chinois. Et quand j’ai obtenu le doctorat, j’ai ajouté quelques inscriptions en chinois dans le dos. Pour finir avec des phrases d’anglais sur les mains quand j’ai divorcé. Et avant que vous demandiez, ouais, j’ai marqué « fuck off » sur mon majeur, c’était pour économiser ma salive à chaque fois que ma femme me faisait chier avec les papiers du divorce.
& Oui, parce qu’en fait, j’ai menti en disant que j’étais divorcé. Je ne le suis pas encore. Cela doit faire bien… Euh… Deux ans que je l’emmerde à refuser de signer ? T’avais qu’à ne pas me piquer le seul de mon équipe de ménage qui se mettait pas à hurler dès qu’il voyait un truc crade. Maintenant, je dois me taper mes deux cousines, et elles crient. Fort. Aigu.
& Depuis que je suis séparé de ma femme, je vis dans l’accueil. Non, sans déconner, y’a l’accueil, avec les papiers de l’hôtel et un canapé lit, et derrière y’a une porte qui mène à mon studio. On peut voir un peu partout des photos de ma jeunesse au Brésil, et ma chaîne hi-fi branchée au pc diffuse Brasil FM 104.9 au plus bas que je puisse entendre, avec une énorme croix en bois en haut de mon mur. Et quand ma fille est avec moi, j’ai mon appartement, pas très loin. Qui ne sert pas à grand-chose sinon à bouffer mon fric. Mais rien n’est trop pour ma fille.
& Je suis accro à mon téléphone. J’y ai toujours un truc à faire… Twitter pour suivre mes anciens collègues et garder un pied dans la linguistique, qui me plaisait beaucoup quand même. Candy Crush, quand ils dorment tous. Les sms avec des potes, ou la famille. Ou mon flic attitré.
& Il n’y a que trois choses qui peuvent me séparer de mon téléphone. Hé, il y a quand même des piliers dans ma vie, comme dans la vie des brésiliens : le foot, la danse et la messe. Une urgence au boulot ? Attendez la fin du match. Le dimanche matin ? Ne me cherchez plus, je suis sur les bancs de l’église. Quant aux nuits où je peux me libérer, j’me casse à Dublin, y’a une communauté brésilienne, et autant vous dire qu’après, je vais beaucoup mieux.
& Je n’ai pas coupé mes cheveux depuis le jour où ma femme m’a quitté. Et je porte des lunettes carré-rondes que ma fille de six ans a choisi pour moi. D’ailleurs, c’est ma fille qui a décidé que je ne me couperai pas les cheveux, que j’allais porter des lunettes au lieu des lentilles, et elle a choisi aussi une partie de mes fringues.
& Avec d’autres potes chercheurs, on s’est amusés à écrire une petite série de roman sur un samouraï qui apprenait que les mots avaient un réel pouvoir, magique, et si on s’est bien marrés en écrivant ces histoires, bah on a moins rigolé en voyant que ça avait du succès en fait… Mais j’ai plus écrit une ligne après que ma femme m’ait quitté. Ce qui coïncide avec un autre événement assez traumatisant.
& Dorénavant, ma meilleure amie s’appelle « vas-y teste moi », et c’est une batte de base-ball. Je ne suis pas fan de ce sport, en fait, je n’ai même jamais regardé de match de ce truc en dehors des films qui passent à la télé, en revanche, j’ai pensé que ce bout de bois était parfait pour assurer ma défense. Car bon, j’ai peut-être des ninjas parmi mes ancêtres, je n’ai absolument pas gagné à la loterie des japonais qui savent se battre. Un coup de poing, ok. Un coup de pied en l’air, nope.
& Pour ceux qui doutent : ouais je suis un homme. J’ai ce qu’il faut là où il faut (si vous n’avez pas compris #bite #biroute #pénis #pasdeseins #glandu).
J’aime pas parler de moi. Ce n’est pas mon truc, et merde j’ai passé l’âge de ça, non ? A quoi ça servirait de toute façon ? Je pourrais écrire un roman sur un idiot qui comprend le pouvoir des mots – je l’ai fait en plus – mais sur moi-même, ça tiendra certainement sur quelques lignes à peine. Car en fait, depuis que j’ai dû reprendre cet hôtel, je n’ai plus cette stimulation intellectuelle qui me passionnait, qui me rendait vivant. Je me sens blasé par les choses, vraiment… A un tel point que ma femme a préféré un type qui passait la serpillère à moi. Ma confiance en moi a prit un coup dans la gueule, soyons honnête hein, même si d’un autre côté je m’en fiche un peu aussi. Je prends mon pied à me venger, quelque part, mais jamais de ces vengeances atrocement rancunières qui durent cent ans. Je finirai par signer un jour ces papiers du divorce…
En fait, je suis un trait de caractère et l’autre en même temps. Particulièrement lunatique, il se peut que je pardonne ma femme un instant, puis que j’y repense et que j’aie envie de déchaîner les flammes de l’enfer sur elle. Ah, et je radote beaucoup. Depuis tout à l’heure, je n’arrête pas de vous parler de ma femme, parce qu’en vrai, j’ai toujours pas avalé son départ. Je suis de ces personnes totalement loyales, qui aiment à fond ses proches, mais qui a tendance à ne pas trop le montrer parce que… Bah j’y pense pas, en fait. J’étais à fond dans mon boulot, et j’ai pensé qu’elle l’acceptait. Puis, j’ai récupéré l’hôtel car ça allait de soi, et je n’ai pas trop demandé son avis. Après moult remises en question, j’ai fini par m’en rendre compte.
Mais, je lui en veux quand même.
Sinon, je suis ce mec un peu chelou, qui va parfois en soirée, quand mon neveu daigne venir garder l’accueil à ma place, qui va danser, peut-être même offrir des verres, puis avoir des regrets et montrer son alliance, qui est toujours à son doigt. Je vais rire aux éclats à une blague, puis vouloir te péter les dents dix minutes après car tu auras dit que je suis chinois et pas japonais – d’ailleurs, je suis aussi brésilien, d’après mes papiers.
En somme, je suis un type plein de complexité, au point qu’une saga ne suffirait certainement pas à me décrire, il me semble.
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