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RACE : Tout et rien à la fois.
Saison 1 - Episode 3
« Democracy to an end »


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Son visage presque trop sympathique pour son curriculum a pris le monopole des communications locales. L’investiture du nouveau maire de Bray, Royston Brady, était un peu l’événement de la matinée pour les intéressés de la politique. De quel parti était-il déjà ? Quel serait son mot d’ordre ? Quels objectifs, pour la commune - quelles décisions seraient finalement prises pour le tapage nocturne et le ramassage des poubelles ? Une investiture qui aurait pu être somme toute banale, si tant est que son discours n’ait pas pris une tournure étrange. Et si télévision, radio et presse ne s’étaient pas chargés de le faire suivre sans attendre.

Un début tout en douceur, des termes rassurants, enjoignant au calme, un large sourire de politicien - mais rien de plus douteux qu’une mise en confiance. Ce sont les évocations au précédent ras-de-marée qui ont certainement retenu votre attention - une insistance qui, plutôt que vous apaiser, vous laisse un léger sentiment de malaise. Plus jamais cela. Il faut prendre des mesures. Des mesures, pour parler d’un phénomène naturel ? Vous comprenez alors que c’est à vous autres qu’il s’adresse. Les Surnaturels.

Une seule idée émerge de ces phrases toutes faites et pourtant trop peu communes. Le contrôle et la main de fer. Le mouvement des caméras qui laisse entendre qu’il se passe peut-être plus que ce que l’on veut bien vous montrer. Et les conséquences, directes : l’instauration d’une milice - elle n’en a pas le nom, mais le message est clair. Des uniformes noirs, des bottes cirées, des masques en fer. Tout juste une heure après peut-être, ils ont pris les carrefours, les issues, les lieux les plus fréquentés. Ils surveillent, vous dit-on, ne vous en faites pas. Si vous êtes humain, vous ne risquez rien.


Instructions et résumé

+ Les posts sont libres. Tant que vous respectez le contexte, vous pouvez poster autant que vous le voulez et parler avec qui vous le désirez !

+ La nouvelle milice est composée de magiciens et de djinns sous l'effet de pilules dopantes - ils sont plus récalcitrants, plus cruels, et d'autant plus dépendants de leur maître (ndlr : les djinns et magiciens du forum peuvent ou non s'affilier à ce trafic).

+ Un petit rappel utile concernant les djinns : ils sont aptes à sentir la présence magique et surnaturelle d'un individu (sans pour autant être en mesure de différence un métamorphe d'un triton par exemple).

+ Les dés sont de retour dans cette version, préparez-vous à douiller Event + Face of Evil 508348443

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Democracy to an end

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You don't choose your family. They are God's gift to you, as you are to them.

Un coup de pression, beaucoup d’inquiétude, Shura regardait la télévision depuis quelque jour avec beaucoup d’attention. Non pas que ce n’était pas dans ses habitudes en temps normaux, mais les nouvelles n’étaient bonnes. Il l’avait compris, le message secret de ce politicard aux pompes trop bien cirés et il avait plongé sa tête dans sa main, lâchant la télécommande pour qu’elle aille se perdre dans les coussins de son canapé. Putain de merde, il les enchainait, les problèmes. Il espérait, secrètement pouvoir passer entre les mailles du filet encore une fois, mais il s’inquiétait. Il avait fini par se lever lentement de son fidèle ami, faisant quelques pas pour se rendre à la fenêtre. De là, il avait poussé légèrement les rideaux pour inspecter dehors. Cette fameuse milice était là, déjà en action à sonder les moindres coins de son quartier douteux. Il avait relevé un sourcil, fait une grimace, puis il libéra son rideau de son emprise pour masquer l’intérieur de son appartement. Intérieur propre, si ce n’est que Sans avait mis des poils partout. Le pauvre chat semblait stressé aussi, il n’avait pas vraiment de raisons. Il avait besoin d’aller voir son entourage. D’aller voir si tout se passait bien pour eux, prendre des nouvelles. Pourquoi pas d’Ethan, de Sterenn ou bien d’Anastasia tant que c’était un moment agréable. Il avait enfilé ses converses, sa veste en tissu. Il avait fourré son tabac et son briquet dans ses poches. Pas de pochon cette fois-ci, pas avec ce soudain contrôle renforcé. Puis, une fois prêt à sortir, Shura était retourné au canapé pour faire une petite caresse à Sans caché sous un coussin. « Bouges pas de là, je reviens ». Si tôt dit, si tôt fait, il avait passé la porte de son appartement et il avait pris soin de la verrouiller derrière lui. Il descendait les marches avec empressement, passant de temps-en-temps par-dessus les rambardes des escaliers pour aller plus vite dans sa descente. Il avait attendu un petit peu avant de sortir de l’immeuble, traçant sa route en direction de Pilgrim Village. Sa fille lui avait donné l’adresse de son chez-elle et il s’était empressé de s’y rendre. L’œil était aux aguets derrière ses lunettes de soleil, mais sa démarche tranquille. La moindre des choses lorsque l’on cavale, c’est de ne pas cavaler. Ne serait-ce que pour ne pas paraître suspect. Faire comme si de rien était…C’était délicat puisque ces derniers temps, on ne peut pas dire qu’il ait eu des expériences très fleurissantes ou bien encourageantes. Il avait trifouillé dans ses poches pour attraper son paquet de cigarette, s’allumant ainsi un bâtonnet de nicotine afin de se vider la tête. Ne vous en faites pas disait-il et dans son esprit, c’était le parfait inverse qui se produisait. Chose qui le faisait sourire face à la stupidité de cet ordre. Pour jouer beaucoup du sarcasme et mentir à soi-même, il sait reconnaitre de loin un ordre contraire. Il prenait une grande bouffée de fumée, arrivant à la Mairie sans qu’il ne s’en rendre compte. C’est qu’il était plutôt pressé quand quelque chose le travaillait. Rien ne pressait, aucun besoin de se dépêcher, ne pas cavaler, il se répétait ceci dans sa tête, si bien qu’il avait marqué une pause et qu’il s’était assis sur un banc pour finir sa cigarette. Il les regardait, ses silhouettes noires qui le faisaient penser aux Mangemorts dans Harry Potter. Puis il souriait de nouveau. Maintenant qu’il y pensait, ils leur ressemblaient bien de trop et il se demandait ce qui se cachait sous ses masques de fer qui se déplacent en groupe tel des loups.
(c) DΛNDELION
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Democracy to an end

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Plus ça va, plus je me sens en-dehors de moi-même. Cette impression de savoir ce que je fais sans pouvoir m'en empêcher, me voir faire sans en avoir le contrôle, cette colère que j'avais lorsque j'ai soumis Eldarion à mon pouvoir, la même, incontrôlable, qui m'avait poussé à me sacrifier pour le bien de l'humanité. Parce que je l'aime, cette humanité, mine de rien. Ces défauts qui parfois donneraient envie de se pendre, cette vie éphémère qui la rendent plus belle pour eux, cette chose que je ne pourrais jamais comprendre. Et ces existences, ces âmes qui parfois sont pures, qu'elles soient surnaturelles ou pas. Je sais pourquoi ils utilisent les djinns et pas les autres. La soumission, pure et dure, le contrôle sur nos faits et gestes, mais notre pouvoir, encore intact. Plus puissant au fil des jours alors que tout en moi me pousse à oublier ces siècles que j'ai passé à tenter la rédemption de mes actes passés. Mais viens Hamlet, on s'amusait bien, rappelle-toi, à brûler des cités pour la gloire d'un seul homme, à voir hommes, femmes et enfants sans distinction crier, pris par des flammes dont ils en ressortiraient carbonisés. L'enfer, c'était moi qui le déployait sur Terre, et ce plaisir là je le retrouve de plus en plus. Le dégoût de moi-même, par contre, c'est tout nouveau. Je suis pas un grand fan de ce sentiment-là. Mais on est pas dans des séries pour adolescents remplis de vampires qui ont la capacité sortie d'on ne sait où d'éteindre leurs sentiments. On en a ou on en a pas. Faut croire que je suis un djinn sensible. Une énième prise de pilules et je tombe au sol, une espèce de fumée noire me sortant par les narines et par la bouche. C'est pas la folie, ces médocs, ça nous fait douiller comme on l'a jamais fait, mais ce qui suit après, c'est le plus dangereux. Je vais vous expliquer un truc sur les djinns. On est pas comme les autres Surnaturels. On est de loin plus complexes. Nous on ne naît pas avec un pouvoir, une particularité. On est le pouvoir, on est la particularité. Tout notre être vient d'un autre monde et le corps qu'on emploie à la tâche n'a rien d'humain. Une reproduction très réaliste, mais une reproduction quand même. Pour se fondre dans la masse, pour faire oublier notre vrai visage, notre esprit présent partout à la fois. Lorsque Phineas me fait avaler ces pilules, la douleur s'évanouit. Je sais pas comment ils ont fait, qui, surtout, l'a fait, mais quelqu'un, et si j'en crois Phineas, un djinn, a réussi à enlever la plupart des barrières qui nous entravent. C'est l'éclate, mais je vous raconte pas les effets secondaires les potes.

Un coup sec à la porte, Phineas avec son visage grave et sérieux qui entre. « C'est l'heure. » La grande mission, le début de la fin. Je fronce les sourcils. On m'en a fait faire des conneries depuis que ça a commencé. J'étais pas là pour le tsunami mais Halloween, c'était quand même super fun. Des gens qui crient, qui courent, qui se ramassent la gueule dans leurs propres cauchemars, c'est qu'il en a de l'invention le père Brady. Même s'il était pas tout seul dans l'histoire. Mais là... Je suis mon magicien alors qu'il sort dans la rue, un masque sur le visage. J'en ai un aussi, des habits noirs, de quoi nous faire ressembler à des croque-morts. Version Tim Burton. La consigne est claire. Plus aucun débordement ne sera toléré. Mais moi, on m'a dit d'attendre. De rester près de mon magicien, de pas faire un geste jusqu'à ce que le mot sorte. Et tout en moi bouge, s'impatiente. Tout en moi veut retrouver le massacre, la folie, se perdre dedans, oublier jusqu'à ma propre souffrance. Tout, sauf la partie qui recule petit à petit alors que la pilule commence à montrer ses effets. Tout, sauf celle qui arrive encore à se demander ce qui va arriver à Alaska si elle sort de chez elle.Je m'en fais jamais pour Sally, elle sait se démerder, et contre des djinns, elle a ses chances. Faibles, mais quand même. Mais ma sirène, elle se ferait bouffer. Et la seule angoisse que j'ai, c'est de me dire qu'à ce moment là, y a de grandes chances que je sois pas capable de m'interposer. Je pourrais même faire partie de ceux qui l'auraient trahie.
(c) DΛNDELION
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Democracy to an end

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Stand aside as they bow to the call of the beast Tantalized and seduced by the demons released Cast to the ground by the whim of the merciless sky Born to the fire that burns in the all-seeing eye

Assis contre la porte d'entrée, je joue nonchalamment avec le briquet qui claque entre mes doigts. Les pensées qui traversent mon esprit ces derniers temps sont de plus en plus dures à faire taire, à gérer. Trop de choses arrivent, se cumulent et prennent une place monstrueuse dans ma vie. Pourtant, ce n'est pas suffisant, pas ici, pas chez nous. En plus du temps qui nous crie de nous casser de cet endroit de merde, voilà qu'un nouveau maire arrive à la tête du village.

Je ne me suis jamais vraiment intéressé de près à la politique. J'ai toujours pensé que les mots d'Andy et sa protection suffisaient pour nous, et donc me suffisaient. Mais ça, c'était avant tous les derniers événements, avant d'avoir peur de perdre Kyle encore une fois. Alors j'ai pris conscience qu'il fallait être un peu plus attentif, j'ai pris conscience qu'il fallait écouter les conversations des gens. Pas pour être curieux, mais pour survivre.

Kyle passe le pas de la porte et je me relève en lui lançant un regard voulant masquer tout ce qui se passe dans ma tête. « T'en as mis un temps, tu pouvais pas mater tes abdos plus tard ? » Et je détourne les yeux, n'insiste pas. J'ai peur qu'il y voit trop de choses, peur qu'il comprenne trop de choses. Alors je mets les mains dans mes poches et laisse ce trajet se poursuivre avec un goût amer. Je déteste cacher des choses à mon frère, je déteste devoir les lui cacher. Je déteste ne pas savoir comment lui parler, ne plus savoir hurler. J'ai beau y mettre toutes mes forces pour que rien n'y paraisse, je sais qu'il le sent, comme je le sens. Quelque chose ne va pas. Quelque chose ne va plus, vraiment plus.

Mais si j'avais su qu'il fallait un événement politique pour me faire oublier tous mes soucis, j'aurais sans doute suggérer une élection bien plus tôt. À peine arrivé devant la mairie que quelques visages connus se dessinent à l'horizon. Deux trois coups d’œils sans prendre le temps de s'avancer vers eux parce que ce lieu n'a visiblement rien d'un lieu de retrouvailles. Adossé contre une barrière, j'allume une nouvelle cigarette tout en observant le monde comme si je n'en faisais pas partie. Peut-être parce que le discours du nouveau maire ne sonne absolument pas rassurant, encore moins pour nous. Mes yeux se posent sur Kyle quelques secondes et tous mes musclent se tendent.

« C'est une blague ? » Presque un murmure, seulement pour mon frère alors que les uniformes noirs cassent l'image douce que l'on veut nous faire avaler. Alors que ces visages masqués cachent sans doute des gens que l'on connait, que l'on a déjà croisé. Que tout cela n'augure certainement rien de bon et que le temps a définitivement tourné. Tout se bouscule rapidement alors que mon visage reste impassible. Impossible de déterminer quoi faire, partir, rester. Bouger, hurler. Ne pas faire de vagues.

Pas maintenant.
Pas tant qu'on en sait pas plus.
Surtout pas tant qu'on en sait pas plus.

Je croise les bras, éteins par réflexe la cigarette que je tenais entre mes lèvres. Peu sont au courant de mon pouvoir et pourtant j'ai l'impression que la moindre trace de fumée pourrait me trahir. J'ai l'impression que tout pourrait nous trahir. Alors je ne quitte pas mon frère des yeux, pourtant incapable de réfléchir à un moyen de le protéger, et finalement je la vois, au loin. « He. », je donne un coup d'épaule à Kyle pour qu'il regarde dans la direction que je lui indique. Emily. Peu importe ce qui se passe entre elle et nous, peu importe tout ce que l'on ressent vis à vis d'elle, on ne peut pas la laisser seule. Pourtant je n'ose pas prononcer à haute voix ce que je pense, je n'ose pas faire le premier pas pour aller vers elle.
(c) DΛNDELION
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Democracy to an end

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I can make anybody go to prison Just because I don't like 'em and I can do anything with no permission
I have it all under my command

-J'préfère encore mater mes abdos que ta gueule, connard !

La tension était palpable, ces derniers temps. Une fébrilité constante, agaçante, qui flottait dans l'air depuis l'annonce d'une élection prochaine.
Une fébrilité qui avait envahi tant la ville que ses foyers, tant les cœurs que les esprits. La politique et le surnaturel, deux sujets qu'il ne fallait jamais mélanger. Torchons et serviettes, il paraît. A l'exception que, ces temps-ci,
ces deux sujets revenaient sur toutes les lèvres.
Il fallait faire le bon choix, prétendaient-ils. Le nouveau Maire ferait certainement le bon choix, une supposition doucement naïve qui n'engageait,
au final, que l'avis de celui ou celle qui l'effectuait. Parce qu'au fond, tous le savaient sans l'admettre : ledit choix ne ferait jamais l'unanimité.

Kyle ne faisait pas dans la politique, pour deux raisons très simples : en tant que Triton, il avait tout intérêt à cacher sa nature. La seconde raison était que les discours le gonflaient prodigieusement. Pourtant, avec les temps qui couraient, cette élection avait son importance. Un fait qu'il avait fini par comprendre, assimiler, et qui avait fini de le convaincre d'accompagner son frère jusqu'à la Mairie. Les résultats n'étaient pas importants que pour le côté administratif, non. C'étaient leurs vies, à tous les surnaturels de Bray, qui risquaient de changer selon l'issue de ces maudites élections. Et Zachary était particulièrement nerveux. Une raison à elle seule pour lui tenir la main, et s'assurer que son frère ne s'effondre pas.

La foule était dense, devant la Mairie, suffisamment pour ne pas reconnaître tous les visages familiers qui auraient pu s'y trouver. Son regard vagabonda pourtant distraitement dans l'assemblée, cherchant une paire d'yeux noisettes familière. Jusqu'à ce que son attention soit entièrement captée par le discours de l'élu sortant.
Un juron indigné s'échappa de ses lèvres, en écho à la réaction de Zachary.

-L'enfoiré de fils de...

Alors c'était ça, la nouvelle vie qui les attendait. Les silhouettes sombres de la milice annoncée, leurs visages grimés de masques métalliques, se répandirent tout autour d'eux alors que Kyle serrait les poings. Par réflexe. Ces hommes, ces femmes, pouvaient être tout et n'importe qui. Peut-être même des visages familiers, des voix connues, des "amis". Ou des ennemis. Fourrant ses poings dans les poches de son blouson de cuir, il mâchonna le mégot de sa cigarette éteinte, s'efforçant au calme. Provoquer un esclandre n'arrangerait rien. Courir n'arrangerait rien. Fuir n'arrangerait rien. Foutre une balle entre les deux yeux de ce connard de Maire réglerait d'office pas mal de choses, mais, sans savoir précisément à quoi s'attendre, ce n'était pas conseillé non plus.
Fébrilité. La foule commençait à s'agiter, parcourue de murmures inquiets. Le Triton était tellement tendu que l'épaule de Zach rebondit contre son bras. Il haussa un sourcil, lorgnant dans la direction qu'il lui indiquait.
Emily. Emily était là aussi.

-On s'approche. Si ça part en couilles, elle pourra pas se défendre.

Il savait que Zach n'apprécierait certainement pas, mais qu'il serait certainement d'accord. Traversant la foule à grandes enjambées, l'air aussi calme que possible, le blond se posta à quelques personnes de distance de la jeune femme. Si Woody ne les repérait pas, elle ne saurait jamais qu'ils étaient là pour assurer sa sécurité.
Si jamais la situation en venait à dégénérer.
Par réflexe, il jeta un dernier regard circulaire sur la place. Espéra ne croiser aucun autre de ses proches. Espéra sincèrement qu'ils pourraient tous partir sans la moindre vague.
Fébrilité. Elle avait envahi l'air ambiant, poisseuse, collant à la peau, embrumant les sens. Annonçait une vague imminente de terreur dans cette foutue atmosphère.
(c) DΛNDELION
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Basil Egerton
Basil Egerton
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Face of Evil


Democracy to an End

L'homme rêve, il aime se comparer aux géants Et voir gravé son nom sur le mur du temps

La politique pour toi, c’est une aberration, je vais pas me répéter. On fait pas un monde sans, d'accord, mais plus tu t'en tiens loin et mieux tu te portes. Le déluge, la fin du monde, un génocide même - la seule traduction, dans ton crâne, c’est que tu risques d’avoir un sacré tas de monde à enterrer derrière, tu vas encore manquer de place, et l’administration va t’enquiquiner un brin sur les emplacements. C'est un truc qui te met en rogne contre la société ça, d'ailleurs : la hausse du coût des concessions de cimetière - ça revient à mettre un prix sur la mort, et ça t'inspire rien d'autre que des pulsions de haine, mais passons. Du reste, tu comptabilises les événements de l'Histoire en morts, en quantités de travail et en opportunités scientifiques. Tu y portes un regard de poète aussi, un regard créatif, parfois un peu policier, souvent un peu philosophe. La mort, c’est une splendeur - et plus encore lorsque c’est le regard d’un vivant qui la reflète. Alors Brady la menace, qu’est-ce que tu en avais à faire ?
Je dois avouer, tu es tellement dans un monde à part que tu as bien failli ne même pas être au courant. Certes tu entres dans la vaste catégorie des énergumènes surnaturels, sous-catégorie à paillettes, et certes en tant que fossoyeur tu dépends de la mairie. Il faut bien reconnaître que tu aurais dû te sentir concerné par l’intrigue si tu avais été quelqu’un de normal et capable d'interpréter une atmosphère de tension - mais suivre l’actualité des vivants te fatigue assez souvent en général. L’investiture d’un maire, tu t’en moques, on en reparlera quand un connard enverra un bulldozer sur tes morts. Du coup, lorsque tu as mis le pied dans West End pour balader Mary, tu as été un tout petit chouilla surpris de voir au loin se balader des uniformes noirs. Puis que tu as réalisé que, même pour une matinée, les allées étaient quand même relativement désertes, que tu préférais quand c'était un tout petit peu plus moins calme.

Bon, même en étant un peu hors du coup, à ce stade, tu as quand même compris que tu avais manqué un épisode. Mais la peur, la prudence, pour le coup ça te passe au dessus. Alors tu t’es dépêché de faire demi-tour, et au lieu de retourner te terrer dans ta piaule, tu as rejoint ta bagnole et tu t’y es engouffré avec ta chienne côté passager. T’as cherché cinq bonnes minutes ton téléphone qui était au final dans ta boîte à gants - peut-être qu’un jour, tu deviendras technophile par l’opération du Saint-Esprit, mais en attendant tu oubliais son existence dix-huit heures par jour - et une maigre recherche t’as instruit plus en détails. D’accord. Ah, oui. Un despote à la mairie, qui en veut à ceux qui sortent de la plus consternante banalité. Parfait… Et alors ?
Non mais, il fallait être honnête : suspecter quelque chose de ce genre n’allait quand même pas justifier de descendre le premier venu en public. Et comment diable pourraient-ils vous distinguer de la masse ? S'ils y parvenaient, en tout cas, les premières déductions pourraient se faire sans trop de mal. Quant à tes options, elles n’étaient pas infinies, mais tu as supposé qu’il n’y aurait rien de plus suspect que de se tirer de Bray ou de se planquer chez soi après une menace de ce genre, alors tu as débrayé, et tu t’es fait la malle en direction du centre-ville. Evidemment, y’a un moment où tu as dû passer au régime piéton, le but n’était pas non plus d’attirer les regards, surtout qu’il y avait cohue à Pilgrim à l’évidence, et vraisemblablement des têtes connues. Alors t’as fini le chemin à pied, calepin et crayon dans les poches de ta redingote et Mary dans tes panards. T'as baladé ton regard à droite à gauche - t'irais pas jusqu'au maire, il avait pas ton attention, mais ces uniformes t'intriguaient davantage. Pas de noeuds dans les épaules - stresser, c'était prouver que l'on savait, prouver que l'on sortait de la norme, c'était la pire chose à faire. De toute façon, t'étais le genre de crétin à encourager quand on voulait ta mort juste pour découvrir ce que ça fait. Non, t’avais pas peur et t’étais pas là pour lancer une rébellion non plus : t’étais juste là pour savoir.
(c) DΛNDELION
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Democracy to an end

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Tu y trouvais ton compte dans cette affaire, Wolfgang. Ce nouveau maire te plaisait beaucoup, et tu avais presque une pointe d’admiration pour lui. Enfin, te disais-tu, enfin quelqu’un qui en a dans le pantalon pour rester poli. Les créatures surnaturelles avaient suffisamment profité du calme. Pour preuve, on ne savait toujours pas d’où pouvait provenir l’origine du tsunami, mais tu ne serais pas étonné d’apprendre que l’une d’entre elles était à l’origine de ce fiasco qui avait ruiné ton quartier préféré. Pour la première fois, tu n’étais pas mécontent de sortir et rencontrer d’autres magiciens. Rashlan t’avait accompagné, et tu étais resté septique quant aux pilules. Vous alliez mettre la ville à feu et à sang si jamais ton Djinn en avalait une. Quelque part, n’aurais-tu pas peur de perdre ton emprise sur lui ? Tu avais posé des questions, fait rare chez toi puisqu’en temps normal, c’est toi qui apporte les réponses. Ceci dit, ces médicaments étaient nouveaux et tu aimais ce qu’ils promettaient avec leur usage. Perdre l’humanité du djinn qui l’aval, hein ? Tu avais eu une petite esquisse qui voulait tout dire. Une esquisse que partageait ton partenaire lorsque vos regards se sont croisés. Quelle humanité ? Ni l’un, ni l’autre, vous en étiez pourvu. Et tu sais à quel point ton ami avait besoin de montrer sa force et son pouvoir. Il était ton pouvoir, tu étais son ancre, vous ne formez qu’un tel le Ying et le Yang. Tu ne pouvais lui refuser une si belle occasion, tu ne pouvais l’empêcher d’accomplir ce qu’il souhaitait. Tu avais même envie de l’encourager à saisir ce flacon, bien que son arrogance assure qu’il n’en avait pas besoin. Une seule, une seule mon ami, essayes et tu verras, c’est ce que tu lui soufflais, légèrement penché sur le côté afin de parler à voix-basse. Si Iblis venait à réduire Bray en cendre, ce nouveau maire et ce drôle de médecin ne pourra s’en prendre qu’à eux-mêmes. Pour ta part, pas de pilule ni de stimulant, juste des habits noires et un masque de fer. Comme si tu avais besoin d’un pareil déguisement. Ton masque, c’est le visage que tu montrais tous les jours en public où à l’université. Il était de fer car aucunes émotions, aucunes compassions ne se dessinaient sur ce dernier. Mais ils insistaient, alors tu t’étais plier à ce petit jeu digne d’un Karneval de Düsseldorf. Ton comparse aussi y avait eu le droit, mais tu voyais que son comportement avait changé. La fumée s’échappait de sa bouche, ses yeux devenaient livides et flamboyants, tu en frissonnais d’admiration. Tu ne fis aucuns commentaires, tu l’avais laissé se vêtir de l’uniforme qu’on vous avait incombé. On t’avait même fourni une canne différente de ton habituel, comme c’est amusant. Tout pour conserver l’anonymat, n’est-ce pas ? Vous voilà dans les rues, en duo, depuis combien de temps cela n’était pas arrivé ? Tu n’en avais aucune idée et tu t’étais dirigé vers la grande place de la Mairie avec un autre binôme qui conservait ses distances. Tu ne cherchais pas à te cacher, ta tenue suffisait et tu rodais autour de la place tel un prédateur prêt à attaquer le moindre geste suspect. Combien d’immondice, de créature abjecte, de démon y avait-il rassemblé sur cette petite place irlandaise ? Combien écouter et digérer les sous-entendus en silence ? Quoi que, pour ce qui était du silence, ce n’était pas tout à fait ça. Tu les voyais, ces deux agités, ces deux garçons lançaient des mots et des sous-entendus. Les pauvres innocents, sans doute des débutants. La nervosité et les jurons sont ce qu’il y a de plus suspect. Ils trahissent le semblant de calme et d’innocence.
(c) DΛNDELION
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Il n'était pas vraiment remis des derniers événements. Il portait encore des marques de sa dernière rencontre avec Castiel. Il effleura un de ses bleus en gémissants, il préférait cependant la douleur physique plutôt que de penser à la raison de ses blessures. Il avait pété un plomb, il devait bien l'admettre, la situation avec Castiel n'était pas réglé. Elle ne l'avait jamais été. Il avait crut l'avoir oublié mais le trou béant qu'il ressentait à l'intérieur de lui disait tout le contraire. Il ne pouvait pas fuir plus longtemps la réalité : il avait une vie de merde.

Affalé sur le canapé de la demeure familiale, il s'occupait en zappant les différentes chaînes, rien n'attirait son attention. Tout l'exaspérait de la télé-réalité aux émissions stupides. Tout était insensé comme sa vie ces derniers jours. La réalité l'avait brusquement rattrapé et cela lui avait plus de mal que prévu. Il se stoppa sur une chaîne d'information locale, dont sa grand-mère possédait d'ailleurs une partie des actions, en reconnaissant la place devant la mairie. Il avait complètement zappé que c'était le jour de l'investiture du nouveau maire. Ce qui expliquait pourquoi son frère était partit tôt ce matin en ville au mieux de s'entraîner comme à son habitude. Il avait aucune idée de ce que faisait sa grand-mère ou ses sœurs et son petit-frère mais ils avaient du tous se rendre sur place pour suivre les évènements. Faire de la représentation. Quoiqu'il entendait du bruit dans la cuisine. Barney était encore là, sa grand-mère devait pas être bien loin, elle devait assister comme lui aux événements via la télévision de son bureau.

- Barneeey, tu peux m'emmener la glace qui reste dans le congélo s'il-te-plaît ? Demanda en haussant la voix pour se faire entendre Tobias avant de se concentrer de nouveau sur le dernier événement en date de Bray.

il ne vit pas arriver Barney,son fameux tablier ''worst cook ever'' accroché à la taille, lui emmener sa glace tant ce qu'il apprit lui fit oublier son envie soudaine de glace. Le discours du maire se révéla plus palpitant et plus étrange que prévu. Étrange voir inquiétant. Très inquiétant même. C'était absurde, comme le maire de Bray, un simple humain à ce qu'il en savait, pouvait faire de tel sous-entendu ? Et encore plus établir une milice. On était pas dans une série américaine, si ?

Le regard inquièt Tobias se mit à suivre plus attentivement la suite des événements. En écoutant d'une oreille distraite le débat des journalistes. Tout cela ne lui augurait rien de bon. Si d'autres gens que Dux commençait à parler de politique répressive anti-surnaturel où allait le monde ? D'ailleurs comment le maire pouvait-il parler du surnaturel, certes à mots couverts, aussi calmement ?! Des questions qui se mirent à tourner dans la tête de Tobias sans qu'il les voit venir.

Décidément tout partait en vrille en ce moment se mit à penser le jeune homme en enfourchant une boucher de glace dans sa bouche – devant un Barney visiblement soulagé de voir qu'il n'avait pas emmené la glace pour rien.  
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La politique et toi, ça faisait douze. Tu n'as jamais trop compris, ni cherché à comprendre d'ailleurs. Petite, tu te souviens des réprimandes de ta mère quand ton père ronchonnait en lisant le journal. Elle ne voulait pas de tout ça à la maison. Pas de tous ces mensonges. C'est peut-être pour ça que tu n'aimes pas la politique. Persuadée qu'ils sont tous des menteurs, volontairement ou par omission peu importe mais ils mentent. Et ça, c'est clairement pas quelque chose que tu peux comprendre. Toi t'es franche à l’extrême. Toi tu dis ce que tu penses comme ça te vient. Et pour ça Azenor, t'es pas très fine. À force de chercher la vérité, tu t'attires des emmerdes. D'ailleurs, à être là, dans la foule pendant l'investiture, tu risques de t'en attirer. À se demander si t’es pas un aimant à embrouilles parfois.

Ton regard parcourait le monde. Parmi ces gens, quelques visages connus. Une étrange sensation se fit sentir dans ta poitrine au fur et à mesure que le maire faisait son speech. Une boule d’angoisse qui grossissait de plus en plus. Tu la ressentais désormais jusque dans ta gorge. Mais il fallait que tu sois forte. Tu sentais bien qu’ils parlaient de vous le Brady. De quoi d’autre sinon ? Les murmures s’élevaient timidement mais sûrement dans la foule. Putain Aze, pourquoi t’es venue en fait ? Tu te poses sérieusement la question. La politique te rebute et voilà que tu vas à l’investiture du maire dont tu te fous complètement. Et seule en plus ! Mais maintenant que tu étais là, faire demi-tour et t’échapper serai plus suspect qu’autre chose. Après tout, tu habites à deux pas d’ici. Tu n’auras qu’à quitter les lieux une fois le discours terminé. Ça semble être la solution la plus logique.

Un coup d’œil en arrière et tu arrives à voir ces hommes, probablement qu’il y a des femmes aussi, habillés d’une bien étrange manière. Très concrètement, ils ne te rassurent pas. Si tel était leur but, alors c’est raté. Tu sentais ton coeur battre bien trop fort dans ta poitrine. Ton hypersensibilité n’aidant pas. Effectivement, chez toi c’est clairement pathologique. Tout ce que tu ressens est décuplé. Ici la peur. Pourtant, tu gardes un visage très neutre. Si tu avais été entouré de personnes proches, ils auraient compris tout de suite qu’une chose n’allait pas. Il était très rare que tu arbores ce genre d’attitude. Toujours dans l’exubérance, tu cris, tu pleures, tu ris, mais tu n’es pas neutre. Une femme d’un certain âge te fait sortir de tes pensées. Plissant les yeux elle déclare : « Les milices ne sont jamais une bonne chose… J’avais pas voté pour lui de toute façon. » Au même moment, deux jeunes hommes que tu ne connais que trop bien passent non loin. Tu n’aurais jamais pensé les trouver ici. Et d’un côté tu aurais préféré que ce ne soit pas le cas. Tu es quasiment certaine que vous partagez le même enthousiasme pour la politique. Cependant, voir leurs visages a un petit côté rassurant. Rapidement, tu t’excuses auprès de la vieille femme pour rejoindre tes amis.

Arrivée à leur niveau, tu attrapes le bras du plus proche, Kyle. Là, t’as besoin de contact. T’as besoin de te sentir protégée et tu sais qu’avec eux, ça ira. Vous vous connaissez depuis mômes. Certes, il y a eu des disputes et des problèmes mais rien d’insurmontable en soit. Tu serais prête à tout pour eux et tu espères sincèrement que c’est réciproque. « Vous m’en voulez pas si j’me glisse entre vos muscles messieurs ? Mon mètre soixante et moi on est pas hyper rassurés tous seuls. » Ta voix tremble mais tu fais comme si ça allait. C’est ça qu’on fait en général non ? Dans la société, on est censé porter un masque, ne pas montrer ce que l’on ressent. Pas quelque chose que tu comprends d’habitude. Pourtant aujourd’hui ça te semble nécessaire, obligatoire. « J’ai un self contrôle de ouf les gars. J’veux m’bourrer la gueule après ça. » Concrètement, ton sarcasme ne tient qu’à un fil. Et si tu arrives encore à plaisanter c’est parce que ton cerveau a décidé que c’était le meilleur moyen d’auto-défense, le meilleur moyen pour te rassurer. En réalité, ça ne fait que retarder le moment où tu vas craquer.
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Maman avait insisté, et insisté, jusqu’à être sérieusement agaçante, pour que je l’emmène assister à l’investiture du nouveau maire sur la place. Et me voilà seule, parce qu’elle a rencontré une amie et qu’elles sont parties, me laissant sur place. Je soupire. Ma mère a toujours cette pointe d’indifférence teintée de mépris à mon égard, quand elle n’a pas besoin de moi. Je me retrouve donc au milieu d’une foule que j’ai du mal à supporter, face à un maire pour qui je n’ai pas voté. De toute façon, je vais le voir souvent au travail, le maire, j’aurais bien le temps d’écouter son programme, pas vrai ? J’aimerais m’éloigner de la foule, respirer un peu, mais il y a du monde de tous les côtés et le maire a commencé à parler, alors je n’ose pas m’imposer. Je reste là, Woody tout près, tentant de respirer correctement et de ne pas trop penser à tous ces gens autour. Alors, je me concentre sur le discours du maire.
Je n’aurais pas dû. Ce qu’il dit me glace le sang et me donne d’autant plus l’envie urgente de partir d’ici. Il choisit bien ses mots, c’est un politicien. Mais je comprends ses intentions. Les non-humains sont en danger. Je suis en danger. Mes poils se hérissent. S’il sait comment fonctionnent les Oracles, je suis plus ou moins foutue, pas vrai ? Une aveugle qui attrape des migraines régulières, c’est assez évident comme comportement. J’ai peur tout à coup. Je regrette d’avoir quitté les Etats-Unis, d’être revenue ici. Je pourrais repartir. Non, je ne pourrais pas. Non seulement parce que ça me désignerait comme coupable d’office, mais aussi parce que maman a besoin de moi. Parce qu’Andy est là. Parce que Kyle et Zach sont là, et qu’ils sont autant en danger que moi. Sauf que, qu’est-ce que je peux faire, moi, avec mes visions et ma cécité, contre le gars qui dirige la ville ? La milice annoncée est présentée et les gens autour de moi retiennent leur respiration ou lancent un petit cri de stupeur, de frayeur, un peu des deux. J’imagine le pire. Mon cœur bat la chamade. J’ai besoin de sortir, j’ai besoin de sortir, il faut que je sorte, il faut que…

Woody lâche un glapissement joyeux et tire sur sa laisse. Surprise, je porte mon visage dans la direction, tend l’oreille ; de toute évidence, il a reconnu quelqu’un. Je m’approche doucement, et reconnais la voix d’Azenor. Heureusement que j’ai un chien physionomiste. Mais elle n’est pas seule, et je sais d’instinct qui est avec elle. Kyle pue son eau de Cologne discount. Et si Kyle est là, Zach est avec lui.
« Hey, je…je peux me joindre à vous aussi ? »
L’idée m’enchante à moitié. Les garçons ne vont probablement pas être ravis que je sois là et que je m’invite dans leur petit groupe. De l’autre côté, je ne peux pas être seule ici, maintenant. Et quoi que je dise, leur présence est plus rassurante que celle de n’importe qui d’autre. Et Azenor ne sait peut-être pas se battre comme eux, mais elle est mon amie, et j’ai besoin d’une amie. J’ai besoin de savoir que je ne suis pas seule, qu’on ne laissera pas la milice m’emmener Dieu sait où pour me faire Dieu sait quoi. C’est un cauchemar.
« J’ai besoin de sortir de la foule, mais j’y arrive pas toute seule. J’aurais besoin que quelqu’un m’emmène à l’écart. S’il vous plait… »
Avouer ses faiblesses n’était pas une chose facile, encore moins devant les garçons. Mais ma phobie de la foule ne leur était pas inconnue, ils s’en étaient beaucoup moqués, en avaient joué parfois. J’espérais qu’aujourd’hui ils pourraient m’aider. Ou qu’Azenor aurait plus de compassion qu’eux. Mais je me sentais malade et je n’avais aucune envie de vomir ma peur sur les pieds d’un inconnu. Ou pire, sur les baskets de Zach.
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