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 [terminé] [LOTERIE N°1] I'm singing in the rain (aoife&kabukichô)

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RACE : Tout et rien à la fois.
Loterie RP n°1

« i'm singing in the rain »

Aoife&Kabukichô

Bienvenue en Irlande. Ses bières, ses étendues vertes, ses leprechauns cachés et ! Ses averses de pluie. Un classique auquel Bray n’échappe pas. Tout bon touriste qui se respecte sait qu’il ne faut pas aller en Irlande sans avoir prévu un parapluie. Or, vous devez être soit un habitant convaincu qu’il n’est pas en sucre, soit un mauvais touriste car ni l’un, ni l’autre ne posséde un parapluie sous la main. Autant un petit crachin ne vous effraie pas. Vous continuez de marcher, le pas pressé, en direction de votre objectif. Autant, une averse digne d’un orage, c’est une autre histoire. Les gouttes grossissent à vue d’oeil, leurs chutes s'accélèrent et vous voilà contraint de vous abriter. Dans votre malheur, vous avez un peu de chance. Avec tous ces sans permis qui traînent à Bray, les abris-bus fleurissent et c’est bon pour la planète les transports en commun. Ou pour les âmes égarées coincées sous une averse. Vous vous retrouvez tous les deux sous ce tas de plastique donc, et vous constatez que le silence est pesant. Non pas que les affiches publicitaires ne sont pas intéressantes -bien que personne n’envierait la position de Brigitte faisant un grand sourire niais pour Colgate et son dentifrice hors de prix-. mais vous aimeriez bien entendre autre chose que l’eau qui claque sur le PVC. Autant engager la conversation entre vous, non ? Histoire de tuer le temps, ou de vous encourager mutuellement à affronter ce gros caprice de Thor.


Règles

+ Le PNJ est uniquement utilisé pour vous ouvrir le sujet et vous placer la situation. Mais vous pouvez demander une intervention pour faire avancer le rp (comme pour un rp classique).

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Pourquoi je ne prenais jamais de parapluie ? Cela avait une explication toute simple. J’en avais déjà eu, plein. Des beaux, des moches, des petits, des grands. Je les emportais quand il pleuvait, puis je les posais quelque part, et les oubliais à cet endroit. Ce qui faisait qu’ensuite, je n’en avais plus. De parapluie. Et là, il pleuvait comme vache qui pisse, et je venais juste de quitter la mairie où j’avais encore été m’énerver contre le fait que Diagon Alley était vraiment une zone de merde pour un hôtel et que j’en avais marre de me taper à chaque fois les pires rebuts de l’humanité de Bray.

Du coup, je rentrais chez moi, par le bus, parce que j’avais laissé la camionnette à la cousine qui devait faire des courses comme par hasard à ce moment-là pour le nécessaire de ménage. J’avais couru sous la pluie, protégeant ma tête inutilement sous la capuche de mon sweat, que je retirai à peine arrivé, libérant mes cheveux détachés qui entouraient mon visage, s’y collaient même. Merci les cheveux asiatiques épais qui chopaient toute l’eau et faisaient une sorte de casque à la tronche dès qu’on avait le malheur de finir sous la pluie. Et sous l’abribus tandis que j’attendais – justement – mon bus, je regardais absolument partout, sauf la jeune femme à côté de moi, que j’avais simplement aperçue en arrivant. J’ignorais totalement d’où sortait cette règle débile qui faisait qu’il ne fallait pas fixer les gens qu’on ne connaissait pas, mais le peu de fois où j’avais pris le bus dans ma vie, j’avais respecté cette loi scrupuleusement. Ne pas se faire remarquer. Ne pas mater au risque de se prendre des coups de sac à main et de passer pour un gros pervers.

Sauf que très honnêtement, le temps était long, et le bus prenait son temps pour arriver. Du coup, le bruit de la pluie sur le PVC, ça commençait à me taper sur le système. Juste, qu’est-ce qu’on pouvait dire à une pure inconnue ? Lui demander où elle va comme ça ? Merci la première impression de stalker. Parler de la pluie et du bon temps ? Je ne voyais que ça, à vrai dire. Mais la conversation n’allait pas durer très longtemps. Du coup, il me restait un truc, qui était peut-être pas génial, mais qui aura le mérite de changer du genre de conversation bateau qu’on pouvait entretenir pour passer le temps.

« Dites, vous en pensez quoi du quartier de Diagon Alley ? »

C’était pas trop mal ? On aurait dit un micro-trottoir à la con, à propos du quartier craignos où se trouvait mon hôtel, qui survivait grâce aux cas sociaux qui me payaient avec leurs subventions de l’état ou bien le résultat de leurs trafics pas très légaux. Sans parler des quelques criminels et autres braqueurs qui avaient osé essayé de me payer avec leurs trophées, des bagues et autres bijoux, me poussant à leur demander s’ils pensaient que j’étais un usurier.
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Kabukichô & Aoife

   
“Some people walk in the rain, others just get wet.”  

   Je me suis fait avoir par la pluie, je l'avais pourtant sentie venir, l'air avait cette odeur si particulière avant l'orage. Mais je me suis dit que j'avais le temps. Et puis il fallait bien que j'aille acheter à manger. certes il me reste des surgelés et des conserves mais ce n'est pas aussi bon que des légumes frais.
L'averse a commencé à sévir alors que je rentrais. Ce n'est pas très grave, j'adore la pluie, le monde est si différent sous la pluie. Mais cela ne facilite pas mes déplacements malheureusement. Et puis l'averse sympathique du début a cédé la place à une véritable tourmente, les gouttes de plus en plus épaisses pénètrent mon manteau. J'ai fini par céder et me réfugier sous un abri-bus. Le son des gouttes sur le toi en plastique est hypnotique. Perdue dans mes pensées je n'entends pas le jeune homme approcher et je sursaute quand il finit par m'adresser la parole.

     

▬ " Hein ? Diagon...Oh ! ".

Décidément dès qu'on parle de ce coin là je ne parais guère brillante. Il n'y a pas si longtemps j'ai failli m'y faire tuer..... Mais pour être tout à fait honnête c'était quand même en grande partie ma faute, a-t-on déjà vu une oracle incapable de dire que l'homme qu'elle tente de sauver est fou à lier ? Non mais vraiment.... C'est ridicule, ce "don" ne m'a apporté que des ennuis, je ne l'utilise donc pas correctement. Reste à savoir comment je devrais l'utiliser. Ça ne vient pas avec un mode d'emploi la vie.

Je reviens à l'inconnu et à sa question si étrange :

   

▬ " Ce n'est pas un quartier que je fréquente, j'en ai entendu dire les pires horreurs par certains et des compliments sincères par d'autres. Pourquoi ?  ".

Par politesse je me suis tournée vers lui, dirigeant mon regard vers les environs de son visage, bon bien sur cela n'est pas vraiment regarder dans les yeux comme les gens le font normalement, mais c'est moins étrange pour mon interlocuteur que de lui tourner le dos ou de regarder totalement ailleurs. C'est donc dans sa direction que je hausse un sourcil intrigué. Je peux comprendre le besoin de faire la conversation, l'homme est un animal grégaire, mais sa question était quelque peu saugrenue dans ce contexte.

Autour de nous la pluie redouble d'efforts pour laver la ville. Le parfum de goudron humide envahit le petit arrêt de bus, le son répétitif "ploc ploc ploc" de la pluie résonne de plus en plus fort, de plus en plus vite. Si je m'écoutais, si je n'étais pas en train de parler, j'irais danser sous cette pluie battante. J'adorais faire ça quand j'étais petite. Mais je me contente de faire un ou deux pas vers le bord de l'arrêt de bus et de tendre une main vers le ciel, laissant la pluie me caresser les doigts. Un sourire étire mes lèvres, décidément j'adore la pluie, même si je la préfère du fond de mon canapé avec un thé brulant et un bon livre.  

   
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Je me rendis assez vite compte, lorsque j’avais parlé à la jeune femme à coté de moi, qu’elle avait sursauté. Visiblement je lui avais fait peur ! Hé bien, fallait croire que je n’avais pas la tête qui revenait à tout le monde… Je m’excusai alors après son exclamation :

« Hey, désolé, je ne voulais pas faire peur… »

Puis, elle répondit à ma question. Sans vraiment y répondre au final… Elle faisait comme tout un chacun, fermant les yeux sur ce que ce quartier était, ce quartier où je travaillais, et qui allait finir par causer ma perte. Je soupirai, pour ensuite tout simplement faire un geste de la main, assez las, pour dire de laisser tomber.

« Comme ça. Je sors d’un rendez vous à la mairie, mais faut croire que je vois limite la guerre civile là bas, mais d’autres y voient un quartier comme un autre. Ca m’énerve un peu, beaucoup même, et la pluie me donne un coup de grisou. »

Cependant, en tournant la tête à nouveau vers la jeune femme, je constatais qu’en réalité, quand elle me regardait, elle ne me fixait pas moi, elle avait ces yeux un peu vides, un peu comme ces aveugles que j’avais connu. Et je me sentis un peu idiot sur le coup. Evidemment qu’elle avait sursauté, si un mec parlait d’un coup à côté de moi dans un abribus alors que j’étais aveugle, j’aurais sursauté aussi. Je secouai la tête, puis je changeai d’avis, je n’allais pas l’embêter avec mes bêtises, mes soucis de propriétaire d’hôtel à la con dans un endroit à la con.

« Enfin, laissez. C’était aussi un peu pour combler le silence, je n’aime pas trop ça. Mais je peux vous laisser tranquille si vous voulez, vous avez l’air d’aimer la pluie en plus. »

Ce n’était pas que je ne l’aimais pas, personnellement. Juste, on était dans une période où tout et n’importe quoi pouvait me faire avoir un coup de mou. J’étais tout seul à l’hôtel, j’apprenais que le festival de Bray allait soigneusement éviter Diagon Alley et je ne parvenais pas à obtenir quelque aide que ce soit pour nettoyer le quartier des connards qui le rendait invivable. D’autant plus que j’avais déjà beaucoup de réservations de chambre pour mon hôtel qui allait certainement finir blindé de touristes pleins de frics, mais qui n’allaient non seulement rien dépenser dans le quartier puisqu’il était craignos, mais en plus, certains allaient forcément se faire agresser. Il allait me falloir embaucher un vigile… Il faudra voir si Sayanel accepterait de me prêter ses poings pour une fois, malgré la débâcle de la dernière fois.

Je ne pus pas m’empêcher de regarder mon bras, qui avait encore la marque de ce satané clébard qui m’avait mordu jusqu’au sang, me faisant pousser ce cri de la mort. Des punks qui avaient élu domicile dans mon hôtel mais qui ne faisaient qu’emmerder le monde, à pratiquement agresser mes autres clients.
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Kabukichô & Aoife

   
“Some people walk in the rain, others just get wet.”  

   Je souris légèrement, je peux comprendre à quel point il est frustrant de ne pas voir les choses comme les autres, ou plus exactement de ne pas pouvoir leur faire comprendre ce que l'on voit. J'ai vu le phénomène se produire entre personnes voyantes tout autant qu'avec moi. Chacun semble voir le monde à sa façon, à cause de son enfance, de son éducation, de son passé, de son caractère, de toutes ces choses qui nous rendent uniques.

     

▬ " Je n'y suis allée qu'une fois, je n'en garde pas un bon souvenir mais je pense en avoir vu une facette particulièrement sombre.... Enfin je ne sais pas, je n'aime pas me faire une opinion sur si peu.".

D'un autre coté je n'ai aucune envie d'y retourner pour pouvoir me faire une opinion moins tranchée. Mais je reste consciente, ou en tout cas persuadée, d'avoir vécu une expérience particulière et probablement unique. Je me doute que tous ceux qui passent par là ne vivent pas cela, sans quoi plus personne n'y passerait depuis belle lurette.

   

▬ " Qu'attendiez-vous de la mairie ?"

Je ne sais pas comment on peut, efficacement, réduire le crime. La première réponse qui vient est, bien sur, la présence policière, mais est-ce bien de cela dont le quartier, la ville en général, a besoin ? Je veux dire...Le crime a forcément une origine, à part Chester et ses semblables, qui ne sont pas la majorité, les gens ne sont pas criminels pour le plaisir ou parce qu'ils sont fous. Comment remédier aux causes de la criminalité ?

La question est un peu vaste pour moi et je la chasse d'un mouvement de tête, souriant  à sa dernière remarque :

   

▬ " J'adore la pluie. Et le soleil...Et le brouillard et...Enfin tout ! Je suis une fervente adepte de l'instant présent."

J'adore la pluie et surtout son parfum, mais en été le foin sent tout aussi bon et au printemps l'herbe coupée est un véritable bonheur. Le brouillard donne à la ville un son ouaté très particulière et très agréable même si l'humidité s'insinue jusque dans les os. La neige est...Ma foi je crois que tout le monde, au fond, aime la neige, tout le monde peste, bien sur, mais tout le monde l'aime quand même.


   

▬ " Mais j'adore aussi la compagnie, c'est juste que je ne vous avais pas entendu arriver à cause du bruit de la pluie. Vous m'avez surprise. Vous vivez à Diagon Alley  ? "

Cela semble logique s'il se soucie tant de ce quartier, mais ce n'est pas une évidence, et puis il faut bien relancer la conversation. Je n'ai pas dit que j'étais aveugle mais je suppose qu'il s'en est rendu compte maintenant, si lui-même ne l'est pas en tout cas. Je me demande quelle image il a de ce quartier, plus sombre que la mienne ? A l'entendre on le croirait.

   
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A la question de ce que j’attendais de la Mairie, j’avais une réponse toute faite, celle de l’homme qui n’a pas la moindre idée de comment ça se passe pour sauver un quartier. La réponse qui se tenait à :

« Qu’elle fasse son boulot ! »

C’était une parole d’aigri, qui avait tellement remué le problème dans tous les sens que finalement, bah il en avait perdu toutes ses idées. D’autant que la plupart de celles qu’on pouvait qualifier de bonnes n’avaient pas de retombées immédiates. Genre, améliorer l’éducation, les infrastructures sociales, toutes ces idées qui, sur le papier, étaient géniales, mais qui n’avaient pas toujours un succès flagrant. En somme, j’étais d’une mauvaise foi qui tenait du miracle tant elle était énorme. Enfin, je ne voulais pas plus l’embêter avec ça, et j’avais fini par changer un peu de sujet, histoire de ne pas la saouler. Et sa réponse me fit sourire. Adepte de l’instant présent…

« J’ai l’impression d’entendre ma fille. Parfois même elle me demande de venir danser avec elle dehors, juste parce qu’il fait un temps qu’elle adore – à peu près tous les temps donc. Surtout le temps de neige, certes. »

Ah Natasha… C’était un véritable rayon de soleil. Mon rayon de soleil, que je ne voyais pas assez, mais que je voyais malgré tout. C’était déjà ça… Ce statu quo avant que le divorce définitif finisse par mettre le couperet au milieu. Enfin, pour un type un peu aigri comme moi, c’était pas mal d’avoir une personne qui avait le rire dans la voix.

Au moins, la jeune femme sembla ne pas me reprocher d’être là, et c’était agréable de pas être jeté en l’air, ça me rassurait sur le fait que je n’étais pas encore un type chiant, j’avais de la marge. Je ris un peu tout de même, je ne savais pas pourquoi, en lui répondant :

« Désolé encore, c’est vrai que je dois avoir gardé un peu de mes gènes de ninja quelque part dans le patrimoine. Et oui, Diagon Alley, c’est le quartier où je vis, et où je bosse : je tiens un hôtel. Enfin, ce n’est pas grave, ça passera, faut juste que j’accepte la situation dans laquelle je suis. Au fait, je suis Kabukichô – mais vous pouvez m’appeler Kabu, c’est plus simple. Et vous ? »

Sur le coup, j’avais tendu ma main, geste assez naturel quand je me présente à quelqu’un, jusqu’à ce que je me rende compte que, bah, elle n’allait pas forcément voir le geste que je venais de faire. Je voulais bien que les aveugles aient une sorte de sixième sens, ou d’audition hyper développée, mais au point de capter que je tendais la main pour saluer ? Non, je ne pensais pas. Du coup, je songeai à la retirer, ni vu ni connu, mais je me sentais assez idiot. Du coup…

« Alors, je me suis présenté, mais en fait, j’ai tendu ma main par reflexe pour serrer la vôtre. Mais je me sens un peu idiot, puisque je crois avoir deviné que vous ne voyez pas… Du coup, voilà. Hum. J’ai levé la main. »
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Kabukichô & Aoife

   
“Some people walk in the rain, others just get wet.”  

   Je hoche la tête à sa réponse. Je comprends la frustration même si je présume que la mairie aimerait bien faire quelque chose mais que les solutions ne sont pas si faciles à trouver. Ce qu'on prend pour de la paresse ou du jem'enfoutisme n'est parfois que de l'impuissance, même pas liée à de l'incompétence. Enfin je présume, je ne m'intéresse pas trop à la politique en général. Il enchaine en parlant de sa fille et j'entends le sourire dans sa voix. J'y réponds par un sourire à mon tour, cette jeune fille me semble fort sympathique et manifestement son père l'adore.

Il se présente et tend une main que je ne vois pas avant de s'excuser. Je laisse échapper un petit rire et tend la mienne en retour

     

▬ " Aoife. Et ne vous en faites pas, ça arrive souvent. Je fais trop bien illusion sans doute. Généralement les gens s'en rendent  compte quand je ne leur serre pas la main. "

C'est ma faute aussi, si j'utilisais une canne comme tout aveugle qui se respecte... Non  que je pense un mot de ce que je viens de..penser. Enfin on se comprend, mais je veux bien croire que ce soit malaisant pour lui de réaliser que je suis aveugle après avoir tendu la main. Et il aurait pu ne rien dire, je ne l'aurais jamais su. Je lui souris donc chaleureusement en serrant sa main.

Je reprends ensuite le fil de la conversation, un hotel à Diagon Alley, cela ne doit pas être facile tous les jours. Mais très diversifié aussi, je suppose en tout cas, je ne sais rien du commerce hôtelier.

   

▬ " Vous devez rencontrer toutes sortes de gens en tant que gérant d'hotel. Ce doit être un métier passionnant. "

J'adore mon propre métier mais il faut bien avouer que les gens qui passent le seuil du magasin ont souvent tendance à se ressembler, ils rentrent dans 3 catégories, les désespérés qui viennent chercher un remède miracle à tous leurs soucis, les vrais magiciens qui viennent acheter du matériel dans l'arrière boutique et les gens qui vivent une vie normale qu'ils tentent de teinter d'un air de bohème avec mes produits.  Les seuls qui se démarquent son ceux qui se perdent et entrent par hasard, mais ils sont rares.

Mais je veux bien croire que dans un quartier ayant la réputation de Diagon Alley il n'ait pas de clients trop fortunés ou de familles de banlieue venues profiter des congés scolaires.

   

▬ " Mais difficile aussi, surtout dans ce quartier. D'où, je présume, votre rendez-vous à la mairie ? "

Il semblait avoir besoin de vider son sac et tant que la pluie tambourine nous n'avons, ni l'un ni l'autre, mieux à faire. Et puis qui sait, c'est peut être le début d'une belle amitié. Bon d'accord je dis ça de chaque rencontre, ou presque, mais tout de même.
   
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singing in the rain.aoife & kabuPassé le moment de malaise suite à la main tendue que mon interlocutrice ne voyait pas, j’avais simplement déballé mon sac. Pour une fois que j’avais une oreille tendue, je m’étais plaint et ça faisait un peu de bien que ça sorte, auprès d’une personne qui, finalement, n’était pas prise à partie. Une personne tellement extérieure que, ça se trouvait, d’ici vingt minutes quand je partirai dans mon bus, elle oubliera au moins les trois quarts de ce que j’aurai bafouillé, se souvenant uniquement de ce type bizarre qui avait tendu la main et qui s’était plaint sous la pluie. Et quelque part ça faisait un bien fou de parler à cette personne, en fait. Vraiment. Elle avait cette voix compatissante, ça changeait des hurlements de mes femmes de ménage et des clients pas forcément aimables. Entre ceux qui avaient un sale caractère, et ceux qui n’étaient pas contents de constater que nous avions un service à la hauteur du prix de la chambre : petit.

Elle commenta simplement, avec ces banalités, que je devais rencontrer pas mal de gens, dans ce métier passionnant, mais difficile dans ce quartier. Pas de mystère quant à mon rendez-vous à la mairie. Pas de mystère chez moi.

« Tout à fait ça. Avec le maire. Enfin. Une personne censée le représenter, du moins. »

Je soupirai. Je me sentais un peu mélancolique. C’était un métier passionnant, sûrement, mais pas pour moi. Ce n’était pas le métier de mes rêves, pas celui pour lequel j’avais travaillé si dur dans mes études, dans ma vie professionnelle. J’étais un linguiste, un écrivain, pas ce type qui dormait avachi sur son fauteuil à l’accueil à faire de la compta, en attendant que quelqu’un passe par là. T’avais envie de le dire, ça aussi.

« J’ai fini là-dedans un peu par hasard. Je suis un littéraire, en fait. Le genre de type un peu rêveur qui bosse toute la journée puis va danser sous la pluie le soir en rentrant. J’me suis un peu paumé dans ce boulot, je ne sais même pas comment m’en sortir, et je crois bien que je suis complètement coincé. »

J’aurais pu décider de danser là sous la pluie, sans raison, mais ça n’avait pas la même saveur, pas le même plaisir. J’étais qu’un pauvre type, tout seul, à emmerder une gosse – ‘fin, elle avait l’air jeune, mais ça se trouvait elle était plus proche de mon âge que de la majorité – et à jouer le type chiant.

« Désolé, je deviens lourd. Vous faites quoi dans la vie ? »

C’était la moindre des choses que de retourner la question. Au moins histoire d’être poli, et de faire oublier que je m’étais répandu en complaintes. Qu’elle se souvienne un minimum que je n’étais pas chiant, une fois qu’on se sera séparés.
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Kabukichô & Aoife

   
“Some people walk in the rain, others just get wet.”  

   Je l'écoute attentivement, un littéraire qui finit dans le commerce ce n'est pas exceptionnel mais ce n'est pas vraiment la norme non plus. Sauf si le commerce est une librairie. Et encore. Mais un parcours atypique est toujours enrichissant, même s'il est, aussi, parfois semé d'embûches. Et si ce monsieur se sent coincé dans son métier ce n'est sans doute pas bon signe pour son épanouissement personnel.

Lorsqu'il me retourne la question je souris chaleureusement même si un voile de tristesse parcourt mon regard :


     

▬ " J'ai hérité du magasin de mon père.  C'est un magasin d'ésotérisme, j'y vends des talismans, des livres, des huiles essentielles, de l'encens, des pendules.... Un peu de tout en fait. "

J'adore mon métier, la boutique, rencontrer les gens,les écouter,  les conseiller, les aider. J'adore me sentir utile. D'ailleurs mon visage s'illumine quand je parle de mon travail. Pas de sensation d'être coincée de mon coté, je suis plutôt au paradis. Cela dit je suis facile à vivre, je vois le positif dans toutes les situations, ou presque.

   

▬ " Il n'est pas très grand, mais il est à moi. Et j'aime beaucoup le commerce. J'ai grandi dans ce magasin, avec mon père qui s'occupait des clients. Nous habitions juste au dessus. "

Je me laisserais facilement entrainer à parler pendant des heures des différents talismans que je peux posséder et vendre, mais je me retiens un peu, il ne serait pas très poli d'accaparer la conversation. D'autant qu'il semble avoir besoin de vider son sac.

   

▬ " Et puis je lis les lignes de la main aussi, la bonne aventure, pas dans une boule de cristal, mais dans les cartes. J'ai des habitués qui viennent me demander conseil souvent et puis des gens de passage qui se disent "pourquoi pas", sans vraiment y croire.  "

Je me demande s'il sera intéressé, intrigué, s'il fait partie des gens qui savent que la magie existe ou s'il y croit sans savoir, ou si au contraire c'est un sceptique. Il en reste à Bray, pas énormément, certes, mais il en reste. Je ne les rencontre pas souvent, ma boutique n'étant pas vraiment à leur gout, forcément. Et il faut bien avouer que j'y passe le plus clair de mes journées, quasiment toute ma vie même.

   

▬ " Je ne donne pas les numéros du loto, malheureusement, mais je donne de bons conseils malgré tout. Enfin j'essaie.  "

Bien sur c'est plus facile quand une vision vient m'aider, c'est évident, mais le reste du temps j'invente, je brode, je charlatanise. Mais comme mon prix est plus raisonnable qu'une séance chez un psychologue et que je ne suis probablement pas moins compétente que certains d'entre eux.... Je garde une conscience tranquille sur le sujet.


   


HRP:
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singing in the rain.aoife & kabuJ’avais parlé, parlé, déballé mon sac, c’était facile avec une inconnue, hein ? Encore plus depuis que j’avais compris qu’elle ne me voyait pas. On pouvait se séparer dans cinq minutes, elle ne me reconnaîtrait pas dans la foule demain. Il y avait un petit côté confidentiel que j’aimais bien. Enfin, j’étais quand même un type poli, alors j’avais retourné la question. Et visiblement, elle était un peu du même genre qu’Almath. Qui se passionnaient pour l’ésotérisme. Parfois je me demandais s’ils étaient déçus quand ils constataient que ça ne fonctionnait pas du tout… Après tout, la magie, ça n’existait pas, hein ? A voir des gens comme ça y croire autant, assez pour baser leur business dessus, ça mettait le doute. Deux à la suite, c’était quelque chose…

En tout cas, j’étais attendri d’apprendre que c’était une histoire de famille aussi, ce commerce. Je pouvais le comprendre, après tout, j’avais passé un temps à voir mes parents prendre soin de l’hôtel avant que je m’y mette à mon tour. Ce n’était pas la même fierté, ni même le même genre, mais au final, l’enfant prenait la suite du parent. Et certainement cette jeune femme espérait-elle que son propre enfant prenne la suite aussi.

A la différence de moi qui faisait tout pour me débarrasser ce fichu hôtel. Jamais Natasha n’aura à vivre dans ce bourbier, jamais. Elle le supportait déjà assez de temps en temps, je ne voulais pas qu’elle soit à ma place, à voir le pire, le plus glauque de l’humanité réunis en un si petit espace.

Mais la suite m’intéressa. J’avais toujours été curieux de ce genre de choses, les lignes de la main, les cartes. Il existait aussi des techniques de divination de ce genre dans la culture japonaise, simplement je ne m’y étais jamais penché car ça n’était pas tellement compatible avec ma foi. Je rejetais simplement tout ce qui était trop ésotérique. A présent, Almath m’avait offert une autre façon de voir les choses, donc j’aurai bien tenté l’aventure.

« C’est dommage pour les numéros du loto ! J’aurais partagé avec vous. » J’avais ri à cette idée. C’était dommage, vraiment, elle aurait pu être riche et faire d’autres heureux. Bien que certains auraient probablement trouvé étrange que tant de gagnants se trouvent dans la même petite ville de Bray. « Mais j’avoue que je ne serais pas contre une petite lecture. De main ou de cartes… Qui sait, peut-être que ça fera mouche et me donnera un signe ? » Je ne pouvais pas m’empêcher de me mettre en tête, Dieu, si tu as un message à me faire passer, c’est le moment, passe par cette femme. Petite prière en passant, peut-être que la main de cette jeune femme me guidera dans la bonne direction ? Car je me savais mis à l’épreuve par le Tout-Puissant, actuellement, tant les choses étaient difficiles, je me perdais, je le sentais, mais… Peut-être n’étais-je pas un cas désespéré ?
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