Joshua Madden ♣ to break your teeth on love

nom Donelly-Madden. prenom Joshua. âge 25 ans lieu et date de naissance Bray, Irlande. 22 août 1992.   orientation sexuelle Bisexuel. statut marital Célibataire. métier/études Directeur d'une société de sécurité privée. situation financière Aisé. organisation Il cherche à rejoindre l'obcm. ft Ben Schnetzer.

Dur à la tâche, Joshua a toujours travaillé énormément, allant jusqu'à se priver de sommeil pour obtenir les meilleures notes possibles. Enfant, il était très anxieux et l'idée de l'échec le rendait malade. Aujourd'hui, il reste encore très perfectionniste et ne pourrait pas se coucher avant que toutes ses tâches soient accomplies. Il a également beaucoup d'ambition.
Très mauvais perdant, c'est très désagréable de jouer avec lui, car il n'accepte pas l'échec, qu'il s'agisse d'une partie de tennis ou de monopoly. C'est assez désagréable de jouer avec lui d'ailleurs, puisqu'il imposerait systématiquement une revanche, jusqu'à enfin obtenir la victoire, allant jusqu'à harceler la personne en cas de refus.
Il possède énormément de confiance en lui, parfois trop. Le fait d'être un leader naturel et une personne charismatique l'a bien-sûr aidé dans son quotidien. Pourtant, cet excès de confiance le rend souvent un peu trop arrogant, ce qui n'est pas forcément la meilleure des qualités.
Joshua a sa fierté et pour lui, demander de l'aide est une chose fort difficile. Bien-sûr, lorsqu'il paie pour obtenir des services, c'est fort différent. Mais avouer ses sentiments ou ses faiblesses serait bien trop honteux pour lui, alors il les masque derrière une façade d'indifférence.
D'un naturel sociable, Joshua a été habitué à fréquenter la haute classe de la société au sein de clubs divers et il a pas mal d'amis, dont beaucoup d'admirateurs(trices). Il n'est pourtant pas particulièrement extraverti et se montre généralement discret et pondéré, d'une force tranquille et assurée.
Il est certainement un peu trop égocentrique par moment, sans qu'il en prenne conscience. Par exemple, il a tendance à considérer sa vision des choses comme la seule valable. Il peut être aussi très égoïste, attendre que vous fassiez tout pour lui pendant qu'il se contenterait de si peu pour vous, être très possessif alors qu'il ne voudrait pas que vous soyez possessif envers lui. Après une dispute, il voudrait que vous soyez celui qui s'excuse même si dans son cœur, il saurait que c'est lui qui est en tort.
Toutefois, même s’il ne manque pas d’amour pour lui-même, il ne néglige pas pour autant les autres. En effet, sa générosité est exemplaire, il dépense sans compter pour faire plaisir à son entourage. Fidèle en amitié comme en amour, il se montre loyal et n'abandonnerait jamais qui que ce soit.
Son amour est pareil à celui d'un enfant, aussi pur et doux, bruyant et innocent à la fois. Il chercherait à ce que l'être aimé soit conscient de la profondeur de ses sentiments et attendrait de même en retour.
Même s'il peut se mettre en colère de temps en temps, il a acquis une bonne maîtrise de lui-même. De toute manière, se comporter de manière destructrice irait à l'encontre de sa nature sensible. Il  exprimera sa colère de manière directe et mature, de manière à trouver une solution.
Sous sa façade d'arrogance, il est souvent sensible aux critiques et son ego peut être fragile en général.

Not all thing have significance, which is scary.
The thing you overlooked tend to have the most, which is scarier.

La plupart d’entre nous n'avons généralement aucun souvenir des événements que nous avons vécus entre zéro et trois ans. Un phénomène que les psychologues ont poétiquement baptisé « amnésie de l'enfance » et qui est due au fait que les enfants ne disposent pas des bases neuronales nécessaires pour mémoriser durablement les éléments de leur mémoire autobiographiques. Nos souvenirs dépendent aussi de l’amygdale, une zone du cerveau qui renvoie aux émotions fortes. Il existe une dernière partie du cerveau qui influe sur nos souvenirs : le lobe frontal. Il trie nos souvenirs, c’est une sorte de censeur. S’il y a eu un événement difficile dans l’enfance, le souvenir va être stocké dans l’amygdale car il renvoie à des émotions fortes, traumatisantes, douloureuses. Mais le lobe frontal peut empêcher la personne de s’en rappeler.

Le jeune Joshua Donelly-Madden, 7 ans, savait tout cela pertinemment et c'était sur un ton des plus sérieux qu'il l'avait répété au directeur de l'école, le gratifiant d'un air aussi condescendant que noir. Il avait lu cela dans des articles sur internet qu'il avait consulté, entre autres choses, son esprit insatiable ne cessant d'emmagasiner des informations sur des sujets aussi divers qu'improbables pour un enfant de cet âge. Assis sur la grande chaise, face au bureau, ses pieds ne touchaient pas le sol mais son dos était droit et son regard aussi sérieux qu'on aurait pu l'être.

On avait puni Joshua parce qu'il s'était montré insultant et agressif vis à vis de son instituteur, au cours d'une crise de colère particulièrement violente. Pour ajouter encore plus de stress à la scène, une soudaine surtension électrique avait fait imploser tous les ordinateur de la salle de classe. Heureusement, il n'y avait pas eu d'incendie mais juste énormément de fumée et on avait évacué les enfants au plus vite. Cet incident n'avait pas pour autant privé Joshua de punition, sitôt la situation remise en ordre. Pourquoi avait-il insulté son instituteur ? La raison en restait obscure, les bulletins venaient d'être distribués et si Joshua n'était pas premier de classe, il avait néanmoins une très bonne moyenne et faisait partie des meilleurs élèves. D'autre part, les surveillants assuraient que le jeune garçon n'avait pas de problème en particulier avec les autres enfants et qu'il semblait parfaitement intégré. N'avait-il pas plusieurs amis ? Bien-sûr que si.

- « Que se passe-t-il Josh, tu peux m'expliquer  ?»
- « Je suis en colère. »
- « Ce n'est pas une raison pour manquer de respect à Monsieur Johnson.
Pourquoi cette colère ? »
- « Je ne m'en souviens pas. Vous êtes vraiment stupide ? Je viens de vous l'expliquer ! »

Il était constamment en colère ces derniers temps. Quelque chose n'allait pas chez lui, vraiment pas. Cela le rongeait, l'empêchait parfois de s'endormir et surtout ça lui faisait mal, très mal, au niveau de la poitrine. Ce n'était pas tant ces étincelles au bout de ses doigts qui l'inquiétaient. Ni ces micro décharges électriques que les autres recevaient parfois en le touchant. L'électricité semblait lui obéir mais dans son esprit enfantin, cela lui paraissait naturel que ses sentiments influencent la réalité, exactement comme ce jour là, lorsque les ordinateurs avaient implosé parce qu'il était en colère. Il aurait dû recevoir la meilleur note, un B+ n'était pas suffisant et à cause de cela, sa mère serait triste. En vérité, ce qui angoissait tant le jeune Joshua, c'était qu'il ne parvenait pas à rendre sa mère heureuse.

A certaines périodes, Lauren Donelly-Madden irradiait d'une bonne humeur contagieuse, se montrait joyeuse et amusante, pleine de chaleur pour ceux qui l'entouraient. Ces jours là, les nuages s'écartaient d'eux-même au dessus de sa tête pour laisser place à un soleil radieux. Mais à d'autres moments, elle racontait des choses étranges, son expression se transformait, son visage se plissait d'angoisse et les histoires qu'elle racontait n'avaient plus aucun sens. Le ciel devenait alors gris et sinistre, recouverts de nuages sombres, comme si même le temps était soumis à sa peine.

Joshua ne se souvenait de rien concernant son véritable père, pas plus que de l'accident qui lui avait coûté la vie, il ne savait que ce que sa mère avait bien voulu lui dire : peu de choses. Dans ses crises de paranoïa, elle évoquait des ennemis qui cherchaient à leur faire du mal, mais dès qu'elle semblait prête à en révéler davantage, elle se renfermait aussitôt. Si seulement, Joshua pouvait se souvenir de la mort de son père. Si seulement ! Peut-être comprendrait-il enfin, ce qui s'était réellement produit. Peut-être pourrait-il aider sa mère. Il l'aimait tellement. Il aurait tout fait pour elle. Et même s'il s'entendait bien avec son beau-père - l'homme qui lui avait donné son nom - dans son esprit et dans son cœur, il était avant tout Joshua Madden.

No loose ends

Joshua avait en effet été adopté par Tomas Donelly avec qui sa mère s'était mariée lorsqu'il était tout bébé. Homme d'affaire fortuné, il se montrait bienveillant et généreux avec lui, au point qu'on estimait que Joshua était vraiment trop gâté, d'autant plus que cela ne semblait jamais être suffisant pour lui. Quelque chose manquait à Joshua et ce manque, ce vide, ce trou béant dans son histoire, l’obsédait littéralement.

Ces souvenirs se trouvaient forcément enfouis dans son inconscient, si bien qu'il serait fortement possible de les récupérer par le biais d'une hypnose quelconque. « Faites-le. » avait-il insisté, et le psychiatre avait tenté de s'exécuter,  sans aucun succès. Joshua avait en effet rencontré de nombreux professionnels, psychologues et psychiatres, dans l'espoir de trouver une solution. Malheureusement, il ne parvenait jamais à se sentir assez en confiance et  aucun d'entre eux ne réussissait à convaincre leur si exigeant patient. Ce n'était tous que des incapables et des imbéciles selon lui, qui se faisaient renvoyer impitoyablement par le jeune capricieux. Ils n'étaient pas les seuls.

Son éternelle insatisfaction touchait également les professeurs de violoncelle, de tennis, de golf qui se succédaient dans la grande maison familiale. Rien ne semblait contenter ce petit tyran, auquel rien n'était pour autant refusé. Matériellement, Joshua possédait absolument tout ce qu'un enfant aurait pu désirer mais autant à l'école que dans les clubs qu'il fréquentait, son humeur restait sombre et maussade. C'était que sa mère, elle, refusait de se faire soigner, alors qu'elle en aurait bien eu besoin.

Elle l'encensait. Pour Lauren Donelly-Madden, son fils unique était la huitième merveille du monde, elle le couvrait de louanges au point de le convaincre qu'il était un dieu vivant, aussi grandiose que terrible, né pour dominer la terre entière. « Laisse tout le monde trembler sur ton passage comme tu es censé le faire. Ne t'excuse pas pour ta grandeur ou l'intensité de ton comportement. Je sais que c'est toi qui as placé les étoiles dans le ciel, par l'enfer ! Ce n'était certes pas l'oeuvre de Dieu. Tu as créé les étoiles sans avoir besoin d'être un dieu. Tu avais juste besoin d'être toi-même. » Alors l'enfant hurlait, tempêtait, exigeait, sous les rires de sa mère qui l'applaudissait d'autant plus, l'encourageant à aller plus loin, jusqu'à la démesure, sans que jamais aucune limite ne puisse l'arrêter. Pourtant, Joshua n'était qu'un enfant qui apprenait comme ses semblables par des essais et des erreurs, parfois il échouait, parfois il ne réussissait pas les choses du premier coup.

Construire un château de sable tout seul. Rouler à vélo sans stabilisateurs. Ecrire une dictée sans aucune faute. Autant d'apprentissages au cours desquels la mère adoratrice se transformait radicalement en monstre, au moindre échec de son fils. Celui-ci tombait alors de toute la hauteur de son piédestal pour s'effondrer dans la fange dont elle le recouvrait, avec une cruauté impitoyable. Oh elle ne l'avait jamais frappé, pas une seule fois. Ses tortures étaient invisibles mais elles s'inscrivaient néanmoins au fer rouge dans le cœur de l'enfant. Un bon à rien, une croûte de pus, une rognure d'ongle, un rat crevé. Rien n'était assez abject en terme de comparaison alors que Lauren semblait se complaire à le rejeter, aussi violemment qu'elle l'avait adulé, moins de quelques heures auparavant. Et Joshua ne savait jamais, en voyant sa mère, s'il se ferait accueillir par un sourire chaleureux et agréable ou par une grimace déformée par la rage et la haine. Dans ce cadre aussi instable que peu sécurisant, il développa une énorme anxiété ainsi qu'une recherche constante de la perfection, aussi inatteignable soit-elle.

Understanding builds bridges,
suffering grows garden,
antipathy sets both on fire for shits and giggles

Joshua ignorait s'il aimait réellement son père adoptif. Pendant longtemps, il en avait été persuadé, mais lorsqu'il se retrouva à jeter une poignée de terre sur son cercueil, il se posa la question. Joshua venait d'avoir douze ans et on lui avait appris que la fortune de son père était due en réalité à des activités criminelles. Le caïd irlandais était à la tête d'une chaîne de sociétés de sécurité qui servait de façade a des opérations d'extorsions et de trafic d'armes. Et il avait finalement été tué par balles, au cours d'un règlement de compte avec une bande rivale. Était-il permis d'aimer un homme aussi malhonnête ? Le sens de la morale du jeune Joshua en était troublé, d'autant plus qu'il lui était désormais impossible d'interroger son père adoptif ou de lui faire part de sa déception et de son désarroi. Ce fut l'un des lieutenants de son père adoptif – Gordon, que Joshua considérait comme un oncle – qui lui révéla tout ce qu'il avait à savoir. Il réagit avec patience à la révolte du garçon, lui expliquant les choses telles qu'elles étaient. Il était l'héritier de la fortune de Tomas Donelly mais lui et sa mère héritaient également de ses ennemis et contre cela, il n'y avait rien à faire. Impossible de changer de vie à moins de couper tous les ponts, de changer de noms et de quitter le pays. La chose était possible, or pour sa mère, il n'en était pas question. Lauren tenait trop à sa situation sociale à Bray pour envisager une seule seconde de tout quitter. De toute manière, Joshua n'aurait pas voulu fuir, il n'était pas un lâche et l'idée de venger son père adoptif restait accrochée dans un coin de son esprit. Il n'avait donc d'autre choix que de s'accoutumer à la situation, méditant sur ses scrupules et ouvrant son esprit d'adolescent trop naïf à d'autres horizons.

Désormais, il vivait seul avec sa mère aux humeurs aussi variables que le temps. Cette dernière avait repris en main les affaires criminelles de Tomas Donelly et si Joshua faisait mine de s'en désintéresser, il n'en restait pas moins vigilent. On s'habitue à tout, même à vivre dans une famille de criminel. Gordon avait ses défauts, c'était un dur à cuire, brut de décoffrage mais c'était un type sur qui on pouvait compter. Ce n'était pas pour rien que Tomas Donelly lui faisait confiance. Il apprit à Joshua des choses que personne ne lui avait appris jusque là. Ce n'était pas des cours de musique ou de golf qu'il lui offrait mais sa présence, son attention et ses blagues pourries. C'est auprès de lui que Joshua apprit à manier une arme, tirant sur des boites de conserves dans la grande propriété familiale. C'est également lui qui lui apprit à utiliser ses poings et à imposer assez de respect par un simple regard pour éviter le plus possible d'avoir à s'en servir. Auprès de lui, Joshua apprit à gérer sa colère et à maîtriser ses émotions.

learn when it's best to bite your tongue
temper the nest of hornets in your loveless mouth

La maison était grande et il s'arrangeait pour ne pas croiser sa mère. Il était trop vieux pour croire encore à ses flatteries désormais et peu à peu, ils devenaient de plus en plus distants l'un de l'autre, ce qui n'était pas une mauvaise chose pour Joshua. En apparence, il vivait dans son monde, en vérité, il se concentrait pour développer ses dons étranges. A présent, il savait qu'il profitait d'un pouvoir spectaculaire et qu'il ferait mieux de le garder pour lui. Il parvenait à dominer l’électricité statique, à faire se dresser les cheveux sur les têtes, à provoquer des courts circuits ou même à envoyer de légères déflagrations électriques. Il n'osait trop se laisser aller cependant, craignant de réellement blesser les autres. De plus, l'utilisation abusive de ses pouvoirs l'épuisait, provoquait des maux de tête épouvantables et il dormait énormément. Ce fut à cette époque qu'il connu ses premiers épisodes de crises d'épilepsie et bien entendu, il lui fut impossible de le cacher à sa mère. Celle-ci ne manifesta pas d'inquiétude particulière et se contenta de lui expliquer posément d'où lui venaient ses pouvoirs.

Elle-même était une tempestaire qui contrôlait les nuages, ainsi qu'il s'en doutait depuis bien longtemps. Ils faisaient partie d'une race supérieure selon elle, une race dont les humains se méfiaient. Elle apprit alors à Joshua que certains humains, jaloux des pouvoirs des tempestaires, étudiaient la magie de manière à invoquer des forces obscures. L'idée que des chasseurs les poursuivent dans le but de tuer des créatures surnaturelles donnait soudain à leur quotidien une dimension très romanesque. L'adolescent avait appris à douter des affabulations de sa mère mais pourtant, tout cela semblait plausible. Peut-être que son vrai père n'était pas mort dans un accident de voiture. Peut-être que Tomas Donelly n'avait pas été tué par un gang de criminels mais par des chasseurs. Joshua n'était pas encore sûr de savoir quoi penser mais à partir de ce moment, il commença à voir le monde différemment et à chercher autour de lui des preuves de l'existence des autres surnaturels. Ces animaux par exemple, qui se comportaient parfois comme s'ils étaient doté d'une conscience humaine ? Ou ces êtres étranges qui irradiaient d'une aura tellement envoutante qu'elle en paraissait magique ?

Un soir, sans se faire voir, Joshua suivit Gordon, son "oncle", dans les bas-fonds de Bray. Il le vit gratter une simple allumette. Et de celle-ci, naquit une boule de feu extraordinaire qui s'éleva entre les mains de l'homme pour aller se fracasser contre un immeuble. Celui-ci ne tarda pas à être ravagé par l'incendie. Terrorisé, Joshua fut intercepté par Gordon qui l'emmena à l'abri avant de lui offrir de plus amples explications et de confirmer les propos de Lauren. Le gang faisait du trafic d'armes depuis toujours, c'était là sa première activité sous couvert des sociétés de sécurité. Mais ces armes étaient utiles avant tout pour des soldats engagés dans une juste cause, celle d'une organisation secrète liée au monde magique. Ainsi, Tomas avait un but louable derrière ses activités malhonnêtes : protéger les créatures surnaturelles des chasseurs.


Le temps avait passé, Joshua était adulte et travaillait désormais dans la société de son père adoptif, tout comme sa mère, bien qu'ils ne se trouvaient pas dans les mêmes bâtiments. Heureusement d'ailleurs, car fréquenter Lauren toute la journée aurait été au dessus de ses forces. Il possédait cependant de fortes valeurs familiales et n'aurait pu se résoudre à l'abandonner. Il la savait manipulatrice mais il cédait systématiquement devant ses fausses mines éplorées tant elle savait s'y prendre pour l'apitoyer. Joshua s'arrangeait néanmoins pour que sa mère en sache le moins possible sur sa vie privée et ses fréquentations, de manière à avoir la paix. Ils vivaient ainsi dans un équilibre très fragile mais qui semblait leur convenir à tous les deux.

Pourtant, un beau jour, la petite amie enceinte de Joshua se présenta à la maison et Lauren l’accueillit avec un sourire d'ogre. Sa mère écouta les confidences de la jeune fille trop naïve et prétendit compatir à son sort. Cette grossesse n'était pas prévue, qu'allait penser Joshua ? Ils venaient à peine de rompre et la jeune fille était catastrophée. Lauren la rassura et promit de la protéger. Quand il rentra à la maison, Lauren entoura de son bras les épaules encore tremblantes de la jeune fille et offrit à son fils à regard désapprobateur. Sans doute n'agissait-elle que par simple cruauté mais toutes les apparences jouaient en sa faveur : elle était la douce grand-mère chaleureuse quand Joshua faisait office de monstre sans cœur. Il tenta de convaincre son ex-copine d'avorter mais sans succès, Lauren l'avait déjà convaincu de garder le bébé. Joshua changerait d'avis, Joshua renouerait avec elle et ils formeraient une magnifique famille. La jeune fille cru la mère et espéra. Mais il n'en fut rien.

Juste après la naissance du bébé, la jeune fille disparu mystérieusement sans laisser de trace. On ne sut jamais ce qui était advenu d'elle et Lauren prétendit en être autant surprise que Joshua. Il la chercha un moment avant de laisser tomber. Sans doute n'avait-elle pas envie qu'on la retrouve, après tout. Après s'être amusée de cette situation, Lauren s'en désintéressa complètement mais Joshua se retrouvait père célibataire, sans l'avoir désiré, et en dépit de son trouble, il décida d'assumer. Heureusement, il pouvait se payer de très bonnes nourrices, l'enfant ne manquerait donc de rien. Il l'appela Roxane en l'honneur de l'héroïne du roman Cyrano de Bergerac.

fear is an absence of understanding.
horror is the act of understanding perfectly.

En ces instants difficiles, la panique se faisait ressentir à Bray. Les organisations devaient sortir de l'ombre et s'unir pour mieux affronter la menace. Joshua ne savait pas grand chose sur les djinns ou les sorciers mais il était évident que les meurtres qui s'était produits tout récemment n'étaient pas l'oeuvre de terroristes. Il lui paraissait donc logique de s'unir à l'obcm, qui était une organisation de bien plus grande importance que la leur. Pourtant, sa mère s'y opposait farouchement, refusant de se soumettre à une nouvelle hiérarchie. C'était elle qui était aux commandes et sans son accord de rejoindre l'obcm, les choses s’avéraient compliquées. Joshua tenta de la convaincre de son mieux mais elle était butée et la discussion s'envenima jusqu'à devenir explosive entre la mère et le fils.
« Ce que tu peux être pénible, mon pauvre garçon. Ah ! J'aurais mieux fait de garder l'autre, tiens. »
Excédée, elle se laissa ainsi aller à une phrase aussi cynique qu'insensible que Joshua ne comprit pas. Il insista alors avec méfiance, jusqu'à ce que Lauren lui révèle la vérité, presque par dépit : il avait un frère jumeau. Un frère né cinq minutes après lui. Un frère auprès de qui il avait vécu durant presque un an, partageant le même berceau, jusqu'à être brutalement séparés. Un frère qui avait creusé un manque dans sa vie sans qu'il en connaisse l'origine, jusqu'à ce qu'il se croit fou. Mais il ne l'était pas. 

Suite à cette dispute, il décida de quitter la maison sur le champs, emportant ses affaires et sa fille pour s'en aller vivre dans un hôtel. Désormais, il ferait tout pour retrouver son frère dont il ne connaissait que le nom et la date de naissance, la même que la sienne.