dagda o’raghailligh - Chasseur de chasseur, hum...

nom o’raghailligh prénom dagda âge 22 ans lieu et date de naissance je suis né à Bray un 20 décembre dans la maison familiale, l'ambulance étant bloquée à cause de la neige orientation sexuelle hétéro, j'ai déjà tenté d'embrasser un mec, et ça m'a pas spécialement plu, et en plus il grattait de la barbe ce con. statut marital célibataire métier/études ex-taulard qui reprend une formation de coutelier situation financière merci papa et maman de me donner un peu d'argent de poche... organisation l'association des chercheurs d'emploi et mon organisation de chasseurs chassant les chasseurs, ma foi, on démarre, un seul membre pour l'instant... ft ash stymest

Très clairement, je suis une grande gueule. Je n'ai aucun filtre quand je parle, sauf quand il s'agit de ma famille. Du fait de ma culture générale que j'ai pu  améliorer en prison et de ma propension à juger les personnes face à moi, je passe beaucoup pour hautain, alors qu'en réalité, je suis un solitaire un peu trop impulsif, bien que moins qu'avant la prison. D'ailleurs, vous comprendrez vite que, dès qu'il s'agit de ma famille, j'ai tendance à améliorer mon caractère. Parce que je suis très protecteur envers eux. Ils sont tout ce que j'ai et ma fierté me pousse à m'éloigner d'eux avant qu'ils ne s'éloignent de moi à cause de mes actes, de la prison... J'ai tendance à toujours me questionner sur ce qu'ils pensent de moi, de si j'étais toujours aimé.

Le sport c'est mon catharsis, j'ai toujours besoin de bouger. Sauf le matin, je suis pas du matin clairement. J'envoie chier tout le monde dès lorsque je n'ai pas eu le temps d'émerger, et parfois je n'y arrive pas jusqu'au coucher si je suis dans une mauvaise journée, où j'ai rêvé de ce que j'avais fait, de mes regrets. En fait, je suis très expressif, autant sur mon visage, que mes gestes ou ma parole. Sarcastique, je manie l'ironie comme je manie les armes au corps à corps : très bien. En somme j'envoie facilement péter une personne si elle m'ennuie. Et je peux m'intéresser à une personne, pour une raison totalement idiote. Jusqu'à ce que je me lasse.

Je suis le second gamin biologique, plus sérieusement le sixième enfant de mes parents. Nous sommes terriblement nombreux, huit, car mes parents considéraient qu'ils avaient les moyens de prendre à leur charge quelques orphelins. Ils étaient, et sont toujours, sensible à la cause de ces enfants et cela ne m'a jamais dérangé : à mes yeux ils sont mes frères et soeurs au même titre que Caradoc et Nollaig. Et je fus un gamin heureux, vraiment. Je n'ai jamais manqué de rien, en somme j'avais une vie que beaucoup pourraient m'envier. D'un autre côté, Caradoc, le plus vieux, a toujours eu du mal à accepter qu'on soit aussi nombreux, mais je ne lui en voulais pas, je comprenais... A être aussi nombreux, on avait certes le matériel, mais pas vraiment nos parents. Bon, après faut dire que c'est un fichu égoïste qui ne sait pas se contenter de ce qu'il a. Alors je me suis "vengé" en m'accrochant à mes autres frères et soeurs, développé un sentiment de protection envers eux qui me poussa à les aimer plus que tout.

Après tout, ils étaient tous adorables, et quand on avait une enfance à s'amuser avec eux, comment ne pas les aimer ? Tient par exemple, quand j'étais petit, vers 6 ans, j'étais avec ma grande soeur, Siam, qui m'emmenait parfois acheter des bonbons dans l'une des pâtisseries de maman. Elle avait ces petits bonbons sympas en forme de nounours que j'aimais depuis petit, je n'avais jamais changé, donc ma soeur les prenait sans même demander. Et là, je découvris un nouveau bonbon... Rose. Mais j'osai pas le demander pour gouter, parce que le rose c'était pour les filles ! Je me sentais pas le droit de le prendre... Surtout que l'autre jour, un garçon était venu à l'école avec un tee shirt rose et tout le monde s'était moqué de lui. Alors j'avais préféré me taire, de peur que Siam se moque de moi. Autant je me fichais de ces crétins de l'école, je leur faisais leur affaire, autant Siam... Je ne voulais pas.

Sauf qu'elle m'avait vu trépigner sur place, à regarder ces bonbons comme si ma vie en dépendait. Elle s'était un peu moquée de moi sur le coup, elle avait deviné, mais elle voulait que je dise ce que je voulais. Et quand j'avais fini par crier "FRAISE TAGADA" d'une voix remplie de frustration, elle avait tellement ri que désormais, elle m'appellait comme ça... Fraise Tagada. Et celui qui se moquait de mon surnom, je n'hésitais pas à lui faire sa fête. Parce que c'était le surnom de Siam. Et on avait beau s'aimer une minute pour s'engueuler la suivante, c'était ma soeur et c'était un point final.

Parallèlement à ma famille, j'avais mon meilleur ami, Shane. C'était le fils d'un chasseur, et il n'était pas parvenu à garder le secret très longtemps auprès de moi... C'est à neuf ans qu'il avoua à son père m'avoir raconté la vérité, et que j'ai dû, du coup, squatter les entraînements pour devenir chasseur. D'après Billie, son père, toutes les mains sont nécessaires dans cette guerre contre le mal. Très honnêtement, tout ce que je savais des créatures qu'on devait combattre, c'était ce qu'il me racontait, je n'avais donc rien contre elles. Ma principale motivation était surtout de me défouler, de me battre, parce, ado, j'avais un peu les hormones en furie, je pense.

Adolescent, j'étais en guerre contre le monde entier, à commencer par mes parents. Leur non-disponibilité faisait que je n'étais pas hyper d'accord pour accepter leurs règles. D'autant que l'entraînement de Billie avec Shane demandait pas mal de temps, et j'avais envie d'y aller... Alors ces règles du "tu rentres directement après les cours", ils pouvaient se les mettre... Quelque part. Herm. Bref, dans tous les cas, je ne savais pas trop ce que j'avais, maintenant que j'y pensais, d'autant plus qu'à force d'aller à droite et à gauche, pour me battre contre les créatures, je finissais par me faire ramasser par les forces de l'ordre. Je passais donc pour un bon gros gamin délinquants, alors même que je ne faisais que me battre pour défendre ma ville.

Au total, jusqu'à mes seize ans, je tuai deux créatures. Le premier plus par accident qu'autre chose, c'était un tempestaire qui pouvait manipuler le sang, et qui tuait des êtres humains en ville, et il avait bien failli avoir ma peau lorsque je le surpris à commettre un crime. Je m'étais donc défendu avec la rage de celui qui voulait survivre. J'avais ce jour là compris que j'étais bien meilleur que Shane dans la chasse, et Billie aussi. J'attirai ainsi l'admiration de mon mentor, et la jalousie de mon meilleur ami... Le second fut une fée qui avait tendance à un peu trop se sentir à l'aise, je l'avais traquée dans toute la ville pour finalement parvenir à la tuer sous les yeux de Billie.

Pour chacun de mes deux meurtres, je m'offris, dans le dos de mes parents, des tatouages.

Pour moi, ma vie était parfaite, j'étais heureux. J'avais commencé ma vie de mec un peu trop passionné par les nanas, qui ne savait pas dire non à ces courbes. J'avais même tenté d'embrasser un mec, à une soirée, alors que j'étais un peu bourré. Mais ça n'était pas passé, du tout. Très peu pour moi, surtout qu'il avait une sale barbe bien dégueulasse, eurk, ça m'avait piqué. Alors que je faisais l'effort de me raser comme il fallait, il aurait pu faire un effort, hein ? Bon, fallait dire que c'était marrant, aussi, je partageais un peu les nanas avec ma frangine, Aoife, c'était pratique, on faisait les p'tits cons à noter les filles, à s'échanger des astuces. M'enfin, le fait était que je profitais de la vie. Je n'avais pas envie de m'adapter, ce n'était pas mon truc.

L'école ? Ca m'intéressait pas vraiment. Apprendre une langue, comment compter ça avec des x, savoir que pour un cocktail molotov, fallait tels ingrédients... Certes, c'était intéressant. Mais ça ne m'intéressait pas de le savoir en étant assis le postérieur sur une chaise devant un type qui n'avait pas plus envie que moi d'être là. Donc ouais, absentéisme, bagarre dans les couloirs si on me cherchait trop, j'étais en échec scolaire, comme dirait le directeur de l'école.

J'aimais aussi l'alcool, et la drogue dans une commune mesure. Je n'aimais pas perdre le contrôle, donc les drogues dures avaient vite été bannies de mon éventail de possibilités, cependant, j'aimais tout particulièrement la beuh, cette douceur en fumée qui parvenait à me détendre assez lorsque je devais, par exemple, me forcer à faire acte de présence en cours. Notamment pour les examens, histoire d'avoir au moins ma graduation pour commencer mes études de coutelier. Ca, c'était mon truc.

En réalité, si je rendais les parents fou, il y avait au moins parmi mes frères et soeurs des soutiens - profonds ou non. Par exemple, quand j'avais besoin de conseils, des questions un peu à la con sur la vie, je pouvais aller voir Alastar. Une sorte de tendresse que j'avouerai jamais, même pas sous la menace d'une arme.

Bref, jusqu'à mes seize ans, ça se passa très bien. Jusqu'à ce que Shane, qui sortait avec Aine, se fasse larguer. Je savais qu'il était amer que son père préfère son meilleur ami à lui, mais le fait que ma soeur le largue... Là ce fut un cauchemar en règle. Shane était venu me voir pour m'annoncer que ma soeur était une Tempestaire. Je ne l'ai pas cru mais... Il déclara qu'on devait tuer mes soeurs, les jumelles, Aine et Aoife, et vérifier si les autres n'étaient pas l'un de ces "monstres". Et si j'avais appris très jeune à me battre contre les créatures, je ne pouvais pas accepter qu'on attaque ma propre famille. Il avait littéralement pété les plombs, et j'avais beau vouloir lui faire comprendre qu'elles ne faisaient de mal à personne, qu'elles étaient innocentes, qu'elles étaient plus que mon sang, elles étaient ma vie, il persista. Et ce n'était que là que je me rendis compte qu'il était armé jusqu'aux dents et prêt à faire ce qu'il allait faire...

Alors je pris les premières armes qui me tombèrent sous la main, une batte de hurling, mon hurley qui n'était pas loin, ainsi qu'un couteau de cuisine. Après un combat que je crus bien perdre, je finis par le tuer, alors que je voulais juste l'arrêter. Un coup de couteau dans la cage thoracique, qui perfora un poumon. Je fis mon meilleur ami exhaler son dernier souffle dans une agonie bien trop longue... Je restai prostré dans un coin à le regarder, pleurant toutes les larmes de mon corps, jusqu'à l'arrivée des flics.

Je fus inculpé d'homicide involontaire. J'étais censé rester pour une vingtaine d'années en prison, ayant été jugé comme étant un adulte. Cependant, ma famille n'a jamais laché le morceau, et un jour mon avocat arriva pour m'annoncer que j'allais être libéré, après cinq ans et demi en prison, suite à la découverte d'un vice de procédure. Un papier qui n'avait pas été signé, ou antidaté, je ne savais plus mais le fait était que j'étais passé du désespoir le plus complet à la joie de sortir de là...

Car la prison me marqua. Autant physiquement que moralement. Pourquoi allons-nous en prison ? Pour expier nos crimes et réfléchir à la portée de nos actes, afin qu'on devienne à nouveau apte à vivre en société. Mais... Je savais déjà tout cela. Mon crime était d'avoir défendu ma famille, après avoir fait ce que je pouvais pour l'arrêter. Je devins donc fou, à être irritable, à taper sur d'autres prisonniers, à me faire taper dessus, parce que j'étais une grande gueule, et que j'avais l'impression d'avoir perdu ma famille en plus de mon meilleur ami. Si j'ai tenu, c'est parce que certains membres de ma famille n'ont pas abandonné, m'ont encouragé, sont venus me voir. J'ai vu le pire de l'être humain et je pouvais au moins m'inspirer du meilleur qu'ils m'offraient, eux.

Qui était venu me voir ? Pas Caradoc, en tout cas. S'il était venu, c'était certainement pour me ricaner un "je te l'avais bien dit que tu finirais en taule", que je m'étais empressé d'oublier après m'être jeté sur la vitre du parloir en voulant lui démonter sa gueule. Bon, j'étais d'une faiblesse pas possible, je savais que ma petite soeur voulait nous réunir, et j'étais pas contre, mais encore fallait-il que cette fichue tête de pioche fasse des efforts. Mais Alastar est venu, il m'a bien mis dans la tête que ce que j'avais fait était mauvais, qu'il y avait d'autres solutions... Il ne pouvait pas comprendre, il ne savait pas, mais au moins, il avait été là, avec Aoife, à me soutenir. D'ailleurs, j'aurais dû aller chez elle, à ma sortie de prison, mais mon départ a été finalement tellement imprévu, que j'ai été squatter chez les parents, en attendant d'aller chez elle.

A présent que je sors de prison, je ne sais pas où je vais. Je n'ai jamais travaillé de ma vie, je n'ai pas fini mes études, j'essaye de devenir coutelier, mais très honnêtement, je dépends de l'argent de poche qu'on me donne, en attendant de parvenir à entrer à l'école. Qui voudrait d'un meurtrier comme coutelier, après tout ?... Alors, je me suis donné diverses missions à accomplir. Comme par exemple me rapprocher d'Aine, qui a du mal à accepter que j'aie tué Shane - ce que je comprends. Ou prendre soin de Nollaig, ma dernière petite soeur que je n'avais pas pu vraiment connaître, et qui est clepto. La protéger des mauvais choix qui me rongent autant qu'ils pourraient la ronger. Ou encore même

Mais en prison, j'avais réfléchi à beaucoup de choses, notamment ceci : Billie et Shane ne m'avait raconté qu'une seule partie de l'histoire. Ils m'avaient assuré que les créatures étaient toutes mauvaises, qu'elles coutaient cher à l'humanité. Alors que mes frères et soeurs, eux... N'étaient pas des monstres. Je développai une haine envers les chasseurs qui m'avaient finalement trompé, qui faisaient du mal à des gens comme ma propre famille. J'en devenais malade, à imaginer que mes soeurs, Aine, auraient pu finir blessées ou pire par ces êtres abjects. Par les chasseurs.

Alors s'ils chassaient ma famille... J'allais les chasser moi aussi.