Let's break things [Ft. Utah]

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La solitude pesait. Seule, de plus en plus souvent. Leur présence n’était que rare maintenant. Leur présence remplie d’alcool ou de drogues. Le cœur en morceau, déchiré par leurs douleurs et la tienne. La peine devenait un peu plus insupportable chaque jour. Très peu de larmes avaient eux la chance de couler sur tes joues. Tu préférais cacher ta peine, ne pas démontrer tes émotions. C’était plus simplement comme ça. Prétende. Porter un masque, ce n’avait jamais été toi. Pourtant, maintenant ça l’était. Complètement sans émotions, à tenter de continuer malgré tout.

Aujourd’hui, tu avais décidée de booker ton billet d’avion. Un allez simple pour l’Australie. Un allez simplement vers la maison. Tu ne pouvais plus continuer ainsi. Les deux parties de ton âme qui étaient encore vivante, qui se déchiraient, se détruisaient complètement. Cela était malsain pour toi, beaucoup trop malsain. Tu voulais pouvoir pleurer, avoir quelqu’un pour te réconforter. Une oreille à tes côtés, cependant ce n’était pas le cas avec Alaska et Utah. Les quitter te brisait le cœur. Tu n’avais jamais été séparée d’eux, pourtant depuis la mort de Dallas jamais tu ne t’étais sentie aussi loin. Deux parties de ton âme en moins. Ta décision brisait ton cœur. Elle semblait simplement la bonne décision. Tu avais Skypé ta mère de la cuisine ce midi pour lui annoncer ton retour. Celle-ci semblait inquiète. Ton teint était encore plus pâle qu’à l’habitude, elle te questionnait sur ton alimentation et sur l’abus possible d’alcool. Tu craquais, pleurait un peu, lui annonçant que l’alcool c’était le problème d’Utah et Alaska, pas le tient. Tu n’en pouvais plus. Même ton petit jardin n’était plus assez pour toi. Il te rappelait tellement lui.

Tu te trouvais justement dans ce jardin. Tu regardais les pots alignées, les jolies pots que Dallas t’avait aidé à peindre cet hivers. Les pots qu’il t’avait aidé à planter, les pots… Les putains de pots. C’est alors que tu allais chercher un bon morceau de bois. Avec ce dernier tu frappais les pots, laissant libre court à ta colère, à ton désespoir. Tu criais, les larmes commençais à couler sur tes joues. Tu frappais avec toute ta force chacun des pots créant un réel bordel dans la cours arrière. Puis, tu l’aperçu, Utah. Une partie de ton âme. Tu l’ignora complètement, continuant la destruction, sans te soucier de lui. Peut-être qu’il se prendrait en main et verrait que ça n’allait plus pour toi non plus.
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Cela fait 3 semaines maintenant que Dallas est mort et même si je ne peux toujours pas dire son nom ou même l'entendre sans grimacer, je commence lentement à me faire à l'idée que je ne le verrais plus. Je suis loin de m'être totalement remis de sa mort et je doute de m'en remettre définitivement un jour, mais disons que mon chagrin a commencé à évoluer, j'avance lentement dans le processus de deuil. Ce sera long et fastidieux et je ferais peut-être de nombreux retours en arrière, mais pour le moment j'avance et je tente de me reprendre en main et ce n'est pas facile. Je me connais, je suis faible et facilement manipulable, mais je tente de faire mon possible, pour mon bien être, pour le souvenir de Dallas et pour mes amis qui m'ont toujours soutenu et cru en moi. Je ne peux définitivement pas m'autodétruire, ce n'est plus possible. Je me suis fais peur et je refuse l'idée de recommencer. Je ne veux plus avoir l'impression de ne plus savoir si je suis éveillé ou endormi. Je ne veux plus entendre des voix ou avoir des hallucinations, tout ça à cause de l'abus de drogue. Le manque est présent, mon corps s'y est habitué, mais pour le moment je reste fort, je m'occupe pour ne pas chuter. Oh bien entendu je n'ai pas tout arrêter, je fume toujours un join de temps en temps quand j'ai besoin de me relaxer, je fume des clopes, bien entendu et je bois, mais avec un peu plus de modération, tentant de me limiter pour le moment aux bières, pour ne pas repartir en live trop vite.

J'aimerais me remettre en forme aussi. Depuis que j'ai eu cette discussion avec Ska sur nos planches, au milieu d'une tempête, j'ai envie de croire qu'on va pouvoir reprendre les entrainements pour repartir à l'assaut des compétitions. Il faut bien entendu qu'on reprenne plus sérieusement les entrainements et qu'on se trouve un manager, mais je ne doute pas que si on annonce officiellement qu'on veut reprendre les compétitions, nous allons avoir des propositions. Cela me fera bizarre de ne pas être avec Shawn, ça reste notre tout premier manager et le seul en qui j'ai confiance pour le moment. Mais peut-être qu'un peu de nouveau ne nous fera pas de mal. Nous n'aurons pas à repenser à Dallas si c'est quelqu'un qui ne l'a pas connu, c'est plutôt une bonne chose non ? Ce matin en me levant, j'ai pris une photo de moi en tenue de sport, afin de montrer à mes followers que j'allais un peu mieux et que j'étais prête à me reprendre en main. Après avoir posté un long texte expliquant ma désertion et une vidéo où j'expliquais un peu la situation dans laquelle je me trouvais, j'ai eu de nombreux soutiens. Des potes, des anciens adversaires et de parfaits inconnus mon mis des messages et des marques d'affections fort touchantes et il faut bien avouer que ça m'a boosté. Ca ne changera rien à la disparition de mon meilleur pote mais rien en pourra nous faire revenir en arrière, je crois maintenant que le mieux est d'aller de l'avant.

Je suis donc parti courir, pour me vider la tête, pour réhabituer mon corps à de l'activité physique, mine de rien, 3 semaines sans rien faire en dehors des excès, c'est difficile de reprendre. Mais je ne baisse pas les bras, je sus prêt à aller de l'avant, à souffrir pour améliorer mon hygiène de vie. Je vais avoir du boulot, j'ai encore une mine affreuse, mais il y'a  du mieux. De bons petits plats, passer du temps avec mes amis, sortir pour me changer les idées, voilà ce qu'il me faut. J'espère que je ne me voile pas la face et que je ne vais pas avoir besoin de voir un psy, pour faire le deuil. Quand je rentre de ma course, je suis épuisé, mais plutôt fière de moi. J'ai eu envie de lâcher à de nombreuses reprises, mais j'ai tenu le coup. J'ai soufflé comme un buffle mais j'ai fais le parcours que je le voulais. Demain ce sera mieux, j'en suis sûr et bientôt je serais de nouveau au top de ma forme. J'entends du bruit dans le jardin, je m'y rends donc, inquiet et je tombe nez à nez avec Dakota, armée d'une planche, qui détruit ses pots. J'avoue que je reste d'abord sans voix, étonné de la voir détruire à ce qu'elle tient pourtant énormément. Le jardin, c'est sa partie de la maison, l'endroit qu'elle préfère, pourquoi fait-elle ça ? "Je peux savoir pourquoi tu les détruis ?! ... Je doute qu'ils aient fait quelque chose de mal ... à moins que tu t'entraines pour nous botter le cul après ..." Lui dis-je en esquissant un léger sourire, pour détendre l'atmosphère ...
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Vlam. Bam. Shlack. Les pots tombent. Brisés, sur le sol. Aucune douceur n’est présente dans les coups. La colère sort enfin. La peine, la douleur. Trois semaines, ce fut le temps que tes émotions avaient prises pour sortir. Trois semaines en silence, à souffrir à l’intérieur avant d’enfin laisser place à ta colère. Une seule fois tes larmes avaient coulées. Une seule fois tu t’étais permise de sentir quelques chose face à la mort. Tu avais eux cette pression à être forte. Tu l’avais toujours eux, mais depuis sa mort, tu étais seule à devoir l’être. Si Utah et Alaska pouvaient se permettre de vivre leur peine, toi tu n’avais pas eux cette chance. Tu avais souffert par en dedans.

L’autre jour, tu avais fait une boîte à donner. Une boîte qu’Alaska avait défait, avant de te gifler. Comment une partie de ton âme pouvait-elle te vouloir du mal. C’était une des choses qui t’avaient poussées à faire ce geste. À acheter ton billet pour rentrer, à commencer à détruire tes souvenirs de lui et toi. Tu avais bien vu qu’Utah faisait des efforts pour se remettre, pourtant il était toujours aussi loin de toi. Tu avais mal de les sentir loin. Tu avais mal de ne pas les prendre dans tes bras. Tu aurais voulu les sentir auprès de toi, avoir leur soutient, vivre ton deuil comme eux. Simplement vivre ton deuil et ne pas tout retenir. Jusqu’à maintenant c’était impossible, mais maintenant tu avais besoin d’exploser cette rage. D’exploser ta peine en miles et uns morceaux, c’était les pots qui écopaient, mais vaut mieux eux que les gens que tu aimes.

Tu le suivais sur internet. Il avait posté une photo de lui en tenue de sport. Il recommençait à vivre. Ça t’avait fait un peu de bien. Tu avais liké sa photo, parce qu’il y était beau, parce que tu tenais à lui plus que tout, parce que tu voulais qu’il saches que tu es-là, que tu ne l’abandonnerais pas. Du moins, pas tout de suite. Tu les abandonnerait les deux à la fin des cours. Tu rentrerais à la maison pour un temps indéterminé. Loin d’eux pour faire ton deuil. Son long texte qui expliquait sa désertion, la vidéo de la situation. Tu avais lu et regardé, sans réagir. Tu aurais aimée pouvoir écrire aussi bien que lui, savoir parler avec son charisme, mais tu en étais incapable. Alors que toi tu détruisais tes pots, lui il courrait. Il s’activait, continuait d’avancer, chose que tu avais cessée de faire. Tu n’avançais plus, tu restais sur place tu stagnais, tu ne vivais pas vraiment. Tu n’arrêtais pas de te dire que tu continuais, mais ce n’était pas vrai. Tu souffrais à l’intérieur et ça t’empêchais d’avancer comme tu pourrais le faire.

Il débarque, la sueur sur son front, beau comme à son habitude. Toi tu dois avoir l’air d’une parfaite étrangère avec ce comportement. Il te demande pourquoi tu les détruis, doutant qu’ils aient faire quelques chose de mal avant d’ajouter à la blague avec un léger sourire à moins que tu ne t’entraines pour leur botter le cul après. Ce n’était pas du tout le cas. Tu n’avais aucune envie de leur faire mal. C’était elle qui t’avait fait le plus mal. Cette partie de ton âme, Alaska. Tu le regardais, les larmes coulaient dans tes yeux, la rage sortait. Tu déposais la planche, de toute façon tu avais presque tout détruit les pots. Tu pleurais à chaude larmes. Te sentant hideuse. Tu tombais sur le sol, épuisée d’avoir tout détruit. Au moins, tu n’avais plus ces pots que Dallas t’avait aidé à peinturer pour te rappeler lui. Il n’y avait plus aucun souvenir de lui dans ce jardin. Juste une tonne de pots cassés, toi en larmes avec la planche sur le sol entourée des débris et lui qui te regardait sans comprendre probablement ton comportement. Tu le regardais un instant le regard triste. Tu n’en pouvais plus tout simplement. Tu voulais quelqu’un présent pour toi. Tu voulais ta maman, ton papa. Tu étais une véritable enfant.
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Ok donc définitivement ce n'était pas ce que je voulais. En aucun cas je voulais la voir fondre en larmes devant moi. Tout cela me surprends et c'est certainement pour ça que dans un premier temps, je ne bouge pas. Non pas que je sois insensible à sa tristesse, mais parce que je ne m'y attends pas. Je connais Dakota depuis toujours et avant la mort de Dallas, je l'ai toujours vu comme un être bon mais fragile, qu'il fallait protéger à tout pris. Un être beau et délicat qui ne devrait jamais souffrir de la cruauté humaine. Elle a toujours été à mes yeux un joyau délicat qui devait être préserver et même si récemment j'ai ouvert les yeux sur sa beauté, je me suis toujours interdit de m'en approcher. Elle est trop pure pour moi, trop belle, trop fragile pour que j'y pose mes mains. Et puis jusqu'à récemment, elle n'était que ma soeur et certainement pas une nouvelle potentielle conquête. Mais voilà, les choses changent visiblement et mon regard a évolué vis-à-vis d'elle. Je n'ai rien demandé et je ne me suis jamais confié à personne sur ce que je pourrais ressentir, mais il n'empêche que mes sentiments sont là, j'ignore juste quels mots y mettre dessus. Est-ce une forme d'amour ? Peut-être, mais ce n'est pas la première fois que je tombe amoureux d'une femme, seulement mon problème c'est que je suis un être inconstant et peut-être un peu trop ouvert d'esprit, qui ne se contente malheureusement pas d'une seule personne. J'aime trop les femmes pour me limiter à une, je sais que j'aurais beau l'aimer passionnément, ça ne sera jamais assez et je finirais par me retrouver prisonnier d'une relation qui en soit me convient mais pas sous une forme unique. Mais allez expliquer ça à la gente féminine ... Certaines le comprennent et ne cherchent pas plus que je pourrais leur offrir, mais les autres préfèrent passer leur chemin.

Mais depuis la mort de Dallas, Dakota a été notre roc à Ska et moi. On s'est totalement reposé sur elle, sans même chercher à savoir si elle aurait la force de nous porter. Et pourtant elle l'a fait et bravement. Elle a été notre élément central, même si elle ne s'en rendait pas compte. Car Ska & moi sommes de parfaits égoïstes qui en vivons que pour nous. Je suis conscient que je suis un enfoiré de premier ordre mais ça ne signifie pas pour autant que je change. Je n'ai pas été à la hauteur, j'aurais dû prendre le relai de Dallas à sa mort et soutenir les filles, sauf que je n'ai pas assuré, je n'en ai pas eu la force. Je n'ai jamais été un grand frère, ça n'a jamais été mon rôle jusqu'à présent dans notre quatuor. Ska & moi nous sommes les enfants terribles, qu'il faut gérer et aider pour les faire avancer. Jamais je n'ai été un exemple ou un roc et jamais je ne le serais. Alors c'est Dak' qui a pris le relai, parce que nous ne lui avons pas donné le choix et jusqu'à présent, elle s'en est très bien sorti. Nous lui avons accordé un instant de répit pour abaisser ses barrières et pleurer, sur la plage, mais ce fut de très courte durée et après j'ai fui, retournant à ma propre peine sans prendre en compte celle de mes meilleures amies. Et aujourd'hui je la vois de nouveau s'effondrer et je sais que j'en suis responsable. J'aurais dû être présent mais je ne l'ai pas été et maintenant elle craque, elle n'en peut plus. Que suis-je sensé faire ? Je n'ai jamais été douer pour remonter le moral aux gens ou pour être là pour eux. Je me sens tellement con ... Pourtant, malgré cet égarement, je finis par me rapprocher d'elle, m'asseyant à ses côtés et la prenant dans mes bras. Elle avait le droit elle aussi d'être triste et d'être épaulé et il était de notre devoir de le faire ...

"Ca va aller ..." Est-ce que je le pense vraiment ? Pour être honnête ce sont les premiers mots qui me sont venus à l'esprit et sur le moment je me suis dis qu'il fallait dire ça, que c'est important. Mais maintenant que je prends un instant pour y réfléchir, je me dis que oui, j'ai peut-être raison, ça va aller. Ca ne sera jamais plus comme avant et nous allons devoir galérer ensemble pour retrouver le sourire et le bonheur d'antan - ou en tout cas similaire - mais on ne peut qu'aller de l'avant. Nous sommes tous les trois au fond du gouffre, nous ne pouvons plus aller plus bas, il nous reste qu'à remonter ensemble. Ca va prendre du temps, peut-être qu'on va chuter de nouveau, mais ce sera toujours moins haut que la première fois. On s'en sortira, d'une façon ou d'une autre.
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Pleurer toute les larmes de ton corps. Laisser aller ta douleur. Sortir ce chagrin qui te dévorait de l'intérieur. Ne plus retenir les sanglots, les pleurs, donner leur place aux gouttelettes qui jaillissent de tes yeux. La fragilité de ton être émergeait en flots. La demoiselle forte n'était plus. Celle qui ne continuait d'avancer n'était plus. Tu n'en pouvais simplement plus. Alaska t'avait giflée, elle ne cessait de te rejeter, peu importe tes gestes. Supporter cela était devenu un calvaire à tes yeux. C'était la souffrance de ton âme qui se démontrait dans la sienne. Maintenant, tu ne pouvais plus le cacher; toi aussi tu avais mal. Tu étais déchirée, en peine. La vie ne t'apparaissait plus aussi belle.  Une chose semblait encore se tenir, tel un port. Lui. Il se tenait-là devant toi, il était revenue à lui. Émergeant de ce cycle malveillant dans lequel il avait fait une partie de son deuil. Sa longue chevelure blonde se trouvait devant toi. Depuis quelques temps, ton cœur battait plus vite à sa vu, tu avais l'impression de ne plus le voir comme auparavant. Pourtant, rien n'avait réellement changé. Il était le même.

Quelques jours avant la mort de Dallas, tu t'étais confiée à lui sur ces nouveaux sentiments. Tu étais inquiètes, Utah n'était pas l'homme d'une seule femme, il ne le serait probablement jamais. Pourtant, tu sentais cette envie, ce sentiment que tu pourrais être celle qui lui montrerait que c'était possible. Tu rêvais de ses lèvres contre les siennes, son corps serrant le tient. Tu voulais le sentir contre ton cœur, passer doucement ta main dans ses cheveux et caresser son visage. Tu lui avais dit que tu te faisais probablement des illusions. Son conseil fut de foncer. Attraper le taureau par les cornes, foncer. Pourtant, tu n'avais rien fait. Dallas était mort deux jours plus tard, sans que tu n'ais rien fait avec tes papillons et ton cœur battant. L'égoïsme ne faisait nullement partie de toi, pourtant tu avais envie qu'il ne soit qu'à toi. C'était la première fois qu'une tel chose t'arrivais. Toi la vierge effarouchée, la plus sage du groupe qui ne faisait jamais rien. Celle qui n'avait embrassé aucun garçon de sa vie. La chasteté en personne.

Il avait finit par se rapprocher de toi, s'asseoir à tes côtés, te serrant dans ses bras. Étrangement, cela fut réconfortant. Ce fut comme si enfin elle savait qu'elle leur importait, qu'elle n'était pas que bonne à faire le ménage et préparer des petits plats. Elle aussi avait le droit de pleurer, d'avoir mal, de vouloir retourner à la maison, pleurer dans les bras de ses parents. Son ça va aller ne te fit même pas réagir. Est-ce que l'espoir existait vraiment pour eux? Est-ce qu'ils pouvaient réellement aller mieux? Tu en doutais à chaque jour. Tu avais peur que rien de tout cela n'ai mieux. Tu avais peur que jamais vous ne sortiriez de cet enfer. Tu avais peur dans tes larmes collant ta tête contre son torse attrapant son bras de tes petites mains fragiles. Tu avais mal, mais tu n'étais plus seule. Il était-là. Là pour toi.
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Nous restons là, assis sur le sol de la terrasse, elle a pleurer et moi à me contenter de la prendre dans mes bras et de la consoler du mieux que je le peux. Je ne suis pas très doué pour ça, il faut bien être honnête, je ne console que très rarement les gens, en général je suis bien trop égoïste pour voir quand ils souffrent ou préférant m'éloigner pour faire l'autruche, parce que ça me met mal à l'aise. Mais comment m'éloigner de Dakota alors qu'elle est au plus mal ? Je peux faire semblant de ne rien voir pour beaucoup de gens mais certainement pas pour elle. Sa souffrance fait écho à ma propre souffrance, je ne peux que la comprendre. Je n'irais pas jusqu'à dire qu'elle m'est tolérable, puisqu'elle me rappelle la mienne, mais disons que je sais par quoi elle passe. Elle se sent seule, délaissée, incomprise. La terre tourne encore alors que nous sommes figés dans le passé, à attendre la venue de quelqu'un qui ne reviendra pas, jamais. Nous sommes tous encore à l'université, quand le plafond c'est écroulé sur Dallas et qu'il a disparu à jamais de notre regard pour toujours. Nous sommes là, à regarder se brasier, espérant y voir émerger notre meilleur ami, plus en forme que jamais, riant même de cette histoire et prêt à faire de nouveau des conneries avec nous, prêt à me donner une tape derrière la tête dès que je ferais ou dirais une connerie, prêt à consoler Dakota quand elle est triste. Mais nous attendons en vain, seul dans notre douleur, à fixer ce vide qui s'est créé autour de nous. Ce vide qui nous sépare tous les trois et qui nous donne l'impression que plus jamais nous ne pourrons être les mêmes, plus jamais nous ne serons réunis. Notre famille s'est effondré à sa mort, effritée avec le temps et c'est à se demander si nous seront de nouveau ensemble un jour.

Sa douleur je ne peux que l'accepter, j'avoue que je serais révolté si elle ne la ressentait pas elle aussi. Pourtant elle a été si forte ces dernières semaines, comme si au fond nous lui avions donné le choix. En parfaits égoïstes, Ska & moi avions fait les enfants gâtés qui souffrions, comme si nous avions été les seuls dans le monde à avoir le droit de souffrir, qu'il était interdit aux autres de vivre ou de se plaindre. Mais Dakota aussi a subi une perte et elle a dû vivre avec, silencieusement. Elle a dû prendre le relais de Dallas, prenant soin de nous, nous nourrissant, veillant sur nous du mieux qu'elle le pouvait. Mais elle n'a pas la force de Dallas, ni son tempérament, elle s'est pris des vents, de l'indifférence, de la colère, du rejet et elle a dû tout encaisser silencieusement. Sauf qu'il arrive un moment où ce n'est plus possible, où il faut que ça change et c'est aujourd'hui ou jamais. Ska ne l'aurait certainement pas compris, je la connais par coeur. Elle s'en veut de nous rejeter mais elle nous en veut de la rejeter aussi. Elle veut être avec nous mais elle nous éloigne du mieux qu'elle le peut. Moi je sais comment l'approcher pour ne pas qu'elle me rejète mais Dak' sait-elle comment faire ? Elle n'en peut plus de nos conneries, de notre détachement et de notre abandon à son égare. Est-ce trop tard pour se racheter ? J'ai envie de croire que non, après tout elle m'aurait déjà demandé de partir si ça avait été le cas alors qu'elle m'attrape le bras pour me faire rester, continuer à exprimer sa tristesse. Et moi je suis là, à la serrer dans mes bras mais ne sachant ni quoi dire, ni quoi faire. Existe-t-il seulement des mots pour ce genre de situation ? "Je suis désolé ..." Lui murmurais-je simplement. Parce qu'au fond je l'étais et que c'était la seule chose que j'étais capable de lui dire. Et aussi parce qu'elle méritait des excuses et qu'il était grand temps que je les lui offre.
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Les larmes qui coulent, les bras qui entourent tes épaules et tentent de te consoler comme il le peut. Tu sais bien que cela n'est pas chose facile pour lui. Pourtant, il est-là. Il est à tes côtés et il ne t'abandonne pas. Il reste à tes côtés dans ta douleur. Les papillons dans ton estomac sont encore-là, comme à chaque fois que son visage apparaît devant le tient. Depuis maintenant quelques années, tes sentiments envers lui ont évolués. Ils ne sont plus les même qu'auparavant. Pourtant, tu sais bien qu'il est libre, qu'il est impossible qu'un jour il soit tient. Il aime beaucoup trop les femmes pour se satisfaire d'une seule femme. Tu ne crois pas qu'un jour il puisse faire exception pour toi. Ton petit visage plein de tâches de rousseur, tes longs cheveux rouquins, tu ne te considère pas très prêt de ce qu'une bombe sexuelle pourrait être. Tu es loin d'être aussi jolie que certaines des conquêtes d'Utah. Tu les jalouses parfois, tu aimerais être toi aussi dans ses bras, plus qu'une nuit. Pourtant, jamais n'as-tu osée même pensée à lui parler de cela.

Tu as peur. Peur que ce départ ne fasse que vous briser pour ne jamais plus vous réunir. Voilà pourquoi tu avais prise un billet pour l'Australie. Pour te sauver, aller enfouir ta douleur, créer un château de sable, le détruire comme elle se détruisait. Encaisser leur indifférence, les gifles d'Alaska et se faire rejeter par les deux dernières partie de son âme. Tu fais tout ça dans le silence, sans rien dire. Des excuses se firent entendre. Celles-ci apportent un peu d'accalmie dans ton cœur. Tu le sens, il est réellement désolé. Tu lèves les yeux plonge ton regard dans le sien. Il est si beau, les larmes coulent sans que tu ne t'en préoccupe, tu regardes son visage. Tu veux le graver pour toujours dans ta mémoire, parce que tu ne sais pas quand tu le reverras, tu ne sais pas combien de temps tu les abandonnera à ton tour. Retournant te cacher dans les jupes de ta mère tel un enfant. Rendant sa caméra à ton père, parce qu'il est le seul qui mérite de ravoir ses choses, parce que l'envie de créer n'est plus présente.
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Le temps s'est arrêté, pour être honnête je ne suis pas conscient de la durée de cette étreinte. Est-ce que cela fait 5 minutes ou 2 heures que je la tiens dans mes bras ? En règle générale, ça m'aurais rapidement saoulé, je sais que les femmes aiment les étreintes, les câlins, les bisous et toutes ces petites marques d'attention et je prends toujours plaisir à les offrir pour les rendre heureuses mais j'ai aussi mes limites. Je n'aime pas les câlins qui durent des heures, sauf s'il s'agit de Ska ou Dak' et là pour le coup, ça tombe bien, c'est Dak'. Elle est au bord du gouffre et je n'ai pas envie qu'elle chute. Nous sommes déjà deux dans les abysses du malheur, je n'ai pas envie qu'elle vienne nous rejoindre. Elle peut-être heureuse si elle le veut, il suffit juste qu'elle s'en donne les moyens. Elle croit en la vie, elle croit au paradis ou à quelque chose qui s'en approche, elle croit en la bonté des gens, elle trouvera quelqu'un qui pourra certainement l'aider à s'accrocher à la vie et au bonheur j'en suis sûr. Malheureusement, même si j'ai envie de remonter la pente, je suis si loin du sommet que je ne pourrais lui être d'aucune utilité et je pense que mon voyage, malheureusement, devra se faire seul. Et puis elle mérite tellement mieux que deux épaves comme amis, même si l'idée de la voir dans les bras d'un autre ne m'enchante pas des masses, je ne peux malheureusement pas non plus l'en empêcher, ce serait quand même le comble.

Un peu perdu dans mes pensées, je la fixe sans vraiment la voir, l'esprit ailleurs. Mais quand je reviens à moi, je constate qu'elle me fixe, sans me lâcher du regard. Au début je suis un peu surpris, je dois bien avouer que je ne m'attends pas à ça, même s'il n'y a rien de choquant ou même d'étonnant que l'une de mes meilleures amies me regarde de cette façon. Mais je crois que c'est cette façon insistante de me regarder, comme si elle fixait mon image dans sa tête une toute dernière fois. C'est totalement stupide hein, j'en suis bien conscient mais que voulez-vous, quand on est con, on l'est jusqu'au bout. Après je me dis aussi qu'elle est juste étonnée ou quelque chose comme ça, de m'entendre lui présenter des excuses. Et ça je peux le comprendre parce que ces derniers semaines, je n'ai vraiment pas été un pote à la hauteur et ce serait normal qu'elle ne s'attende pas à cette réaction de ma part. En enfin, une autre idée aussi me vient - oui je suis en pleine ébullition que voulez-vous, mon cerveau délivré de toutes ces substances toxiques, peut enfin reprendre une activité cérébrale normale et je n'en ai plus l'habitude. Elle profite de cet instant parce qu'il a été inexistant depuis si longtemps qu'il nous ait difficile à tous les deux de nous souvenir quand était la dernière fois qu'on a eu un moment aussi intimiste et "sentimental" si je puis me permettre de m'exprimer ainsi. "Pourquoi tu me regardes comme ça ? Je ne vais pas m'envoler tu sais ...." Lui dis-je en riant légèrement sur le ton de la plaisanterie "Même si je sais que ça fait longtemps qu'on ne s'est pas fait un câlin ou que tu ne t'attendais certainement pas à ce que je te présente mes excuses ..." Lui dis-je légèrement plus sérieusement.
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Le temps ne passe plus. Les secondes durent une éternité, c'est tant mieux, tu es si bien dans ses bras. C'est comme si plus rien ne pouvait t'attaquer, comme si les démons qui vous pourchassaient depuis la mort de Dallas ne vous voyaient plus. Vous étiez assis dans les débris, invisible à leurs yeux. Seul vous étiez faible, ensemble vous étiez invisible à vos douleurs. Pourtant, tu avais mal, mais dans ses bras, c'était comme si la douleur n'était pas aussi intense. Son étreinte te calmait, les larmes cessaient de couler sur tes joues. Tu te sentais à nouveau bien. C'était un peu comme manger une glace lors d'une journée chaude. Un peu comme enfiler un pull de laine dans les journées froide. Un peu comme sentir le soleil sur sa peau le matin. Depuis quelques temps, tu les regardes dans le gouffre du malheur. Tu hésites à y sauter, rejoindre Alaska et Utah dans leur douleur. Pourtant, c'est comme si une ceinture de sécurité t'en empêche. Une corde te rattache à la vie et t'empêche de t'enfoncer. Tu as bien tentée une fois de sauter, mais la corde ne t'a pas laissée faire. Maintenant, tu voyais, Utah remontait tranquillement, mais surement. Il se sortait de cette abysse, une corde s'était attachée à lui aussi et maintenant il remontait la pente doucement pour revenir vivre et se sortir de cette cavité.

Vos regards se fixent. Le sien perdu au loin, le tien complètement concentré à mémoriser chacun de ses traits. Chaque mèche de cheveux de la couleur du miel, les petites gouttes de sueurs de son jogging qui perlent encore sur son visage, la couleur de ses yeux, leur forme. Tu ne veux rien oublier, ce visage est si important à tes yeux. Un moment à ses côtés, cela n'avait pas eux lieux depuis longtemps. Un moment de son corps, loin d'être l'épave des dernières semaines. Une chance de le regarder, de profiter de sa présence. Tu prenais une de ses mains dans la tienne. Tu glissais doucement tes doigts entre les siens. Il choisi ce moment pour lancer une plaisanterie. Tu n'auras pas le choix maintenant de lui dire la vérité. Lui parler de ce billet que tu as pris pour retourner à la maison. Aller te cacher dans les jupes de ta mère, tel un enfant incapable de faire face à la vie. Tu aimerais tant rester, mais tu ne savais pas pourquoi et comment tu pourrais rester. Il riait, tu le regardais, les petits rictus qui apparaissaient dans son visage étaient sans contredit les plus beaux qu'il t'ai donné de voir. Il rajouta ensuite des paroles plus sérieuses. Tu cessais de le fixer, regarder le bordel que tu avais foutue. Détruire, pour mieux reconstruire, peut-être un jour. Tu fixais le vide lorsque tu échappas les mots pour ne plus avoir cette boulle qui te faisais mal de ne pas leur en avoir parlé encore:

«J'ai pris un billet pour retourner à la maison...»

Tu regardais le vide, incapable de supporter son regard. Tu avais si peur de sa réaction. Au fond de toi, tu voudrais qu'il t'embrasse, qu'il te demande de rester, qu'il t'aimait. Cependant, tu n'étais pas dans un compte de fée, il n'était pas un prince. Il était Utah et fidèle à lui-même, ce ne serait pas une chose à laquelle tu devrais t'attendre. Tu avais une envie folle de goûter ses lèvres avant de te sauver. Une envie de coller ton corps encore plus contre le tient, mais tu ne cessait de retenir cette envie, tu la voyais comme un secret que tu ne pouvais sortir de l'abysse dans laquelle il se cachait.
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Au début je ne comprenais pas pourquoi elle me regardait de cette façon, un peu comme si c'était la première fois qu'elle me voyait ou au contraire la dernière fois qu'elle aurait l'occasion de pouvoir me voir, alors elle essayait de garder en mémoire un maximum de détails de ma physionomie. Mais bien évidemment j'étais à mille lieux de croire que j'avais raison et que cette petite plaisanterie avait son sens. Même si pour le coup ce n'est pas moi qui m'en allait, mais elle. Quand elle reprit la parole, ses propos me heurtèrent comme si elle venait de m'asséner un coup dans le coeur. Qu'est-ce qu'elle venait de dire ? Pensais-je abasourdit. C'est une blague, enchainais-je silencieusement. Mon regard se posa sur elle sans vraiment la voir telle qu'elle est. En fait j'ignore totalement qui se trouve en face de moi. Je la lâche, assez violemment, comme si son contact me dégoûtait totalement. C'était un peu injuste et violent mais ne l'avait-elle pas cherché au final ? C'était elle qui venait de m'annoncer qu'elle avait pris un billet d'avion pour rentrer chez nous. Alors c'était comme ça que ça allait se passer ? On allait s'entre déchirer et se séparer ? Nous allions devenir trois parfaits inconnus ? Nous n'avons jamais été séparé, du plus loin que remonte ma mémoire et là, depuis la mort de Dallas, tout part en couille. Je reste sans voix, estomaqué par une telle annonce. Mais je crois que mon regard exprime tout le fond de ma pensée. Il y a de l'incompréhension, du dégoût, de la peine et une certaine révolte. Car oui, j'étais révolté et en colère. Comment voulez-vous que je reprenne ma vie comme elle était avant si personne n'est là pour m'aider. Alors c'était chacun pour sa gueule ? On n'aide plus personne, on fuie chacun de son côté et on emmerde les autres ? De la part d'Alaska, ça ne m'étonne même pas, nous sommes deux égoïstes, c'était donc logique que nous agissions de la sorte, mais elle, ... non ce n'est pas son genre de faire ça. Elle ne fuie pas Dakota. Elle affronte le malheur, elle le surpasse, le transcende et avance parce qu'elle a cette force que je rêve d'avoir. Ce n'est pas elle, la fuyard ...

"Quoi ?! ... c't'une blague ? Tu ... tu pars vraiment ? Comme ça, sans prévenir personne ?! Non parce que là, j'ai pas la sensation que tu nous aurais dis quoi que ce soit. Et tu pars quand ?! Tu as un billet de retour ou tu ne penses jamais revenir ?" Je me suis levé parce que je n'avais aucune envie de rester assis, le cul vissé au sol. La colère m'empêchait de rester en place et j'avoue que j'avais bien du mal à réfléchir aussi. Ma vie part en couille et visiblement je ne peux rien faire pour arrêter ça. D'abord Ska se barre et fait de la merde, genre, grosse merde. Et maintenant Dak' ... et moi je fais quoi au milieu ? Je me démerde ? "Alors c'est ça, on s'entredéchire, on s'évite, on s'éloigne et puis on s'oublie ... Parce qu'on sait tous que si tu rentres, ça va finir comme ça." Je suis un putain d'égoïste mais je m'en fous, je n'ai aucune envie qu'elle s'en aille.
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Let's break things [Ft. Utah]
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