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 Quand l'alcool délie les langues (Alexis & Scylla)

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Alexis ∞ Scylla

Samedi soir, exceptionnellement je ne travaille pas, laissant ma place à une autre serveuse et j'en suis plus qu'heureuse. J'ai fais largement mon quota d'heure pour la semaine, je ne vais pas me faire désirer pour ne pas venir bosser. J'ai de toute façon déjà d'autres projets pour la soirée et je ne compte pas décommander pour les beaux yeux de mon patron, même si c'était une question de vie ou de mort. Non ce soir je fais la fête. Chez moi certes, mais il y aura de l'alcool, pleins de trucs à grignoter, de la musique en fond et rien qu'Alexis et moi. Pour dire vrai je préfère les trucs un peu plus intimiste qu'une fête remplie de monde où tu ne peux pas t'entendre parler, où tu dois bousculer quinze milles personnes pour aller d'un endroit à un autre et où si tu te sépares de tes amis, tu n'es même pas sûre d'arriver à les retrouver avant la fin de la soirée. Non très peu pour moi. Ca m'arrive de me rendre à ce genre de soirée, bien entendu, mais c'est assez rare et c'est vraiment pour faire plaisir. En général on me fait boire avant de m'y emmener, pour éviter que je râle ou que je me défile. Mais pas de grosse soirée en vu pour ce soir, par à ma connaissance et j'espère sincèrement qu'Alexis n'aura pas décidé de me trainer dans des endroits louches pour finir la soirée. Alexis c'est ma voisine. Nous nous sommes rencontrées il y a peu de temps, elle vit à deux pas de chez moi et c'est un vrai plaisir d'avoir fait sa connaissance. On a pas mal de points en commun toutes les deux et il faut bien avouer qu'elle a réussi à m'amadouer avec des cookies. Il n'en faut finalement pas beaucoup pour atteindre mon coeur de grosse gourmande, des cookies et je suis dans ta poche. Alexis est cool et j'aime bien passer du temps avec elle. Pas de prise de tête, ce soir on va boire et rigoler. Ma porte d'entrée s'ouvre, je sais sans avoir besoin de vérifier que c'est elle. Ma chère cousine est sortie pour la soirée, je m'en suis assurée, donc il n'y a pas de raison qu'on ne passe pas une bonne soirée.

« Aleeex » Lui dis-je en la saluant. Nous allons passer la soirée dans le salon. J'avais espéré qu'il ne fasse pas trop froid pour la passer sur la terrasse mais j'ai peur qu'on attrape la mort si on tente notre chance. On pourrait faire un feu mais il faut bien dire ce qui est, je ne suis pas douée pour en allumer un, alors du coup ce sera à la maison et c'est pas plus mal. Je nous sers le premier verre mais loin d'être le dernier. « Alors ? Quoi de beau depuis la dernière fois ? » Soirée no prise de tête. Si un sujet ne plait pas, on passe au suivant. On n'est pas là pour parler de choses sérieuses mais plutôt pour passer une bonne soirée entre voisine.
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Scylla & Alexis
quand l'alcool délie les langues
Merde, le four. Alexis descendit les escaliers à toute vitesse, une serviette enroulée autour de son corps et dérapa dans la cuisine pour atteindre le four. Elle en sortit en vitesse les cookies qui s'y trouvaient et poussa un soupir de soulagement en voyant qu'ils étaient parfaits. Rassurée, elle retourna se sécher, enfila des vêtements plus que confortables – pas besoin de s’habiller comme si elle allait à un gala – et s'habilla chaudement pour affronter le froid de l'extérieur. Ses cookies dans un plat, la brune se dirigea au fond de l'allée d'Eagle Street, là où l'on atteignait la plage. C'était là que se trouvait la maison de Scylla, qu'elle avait rencontrée lors de son emménagement. Elle était venue lui offrir des cookies pour lui souhaiter la bienvenue et les deux jeunes femmes s'étaient rapidement rendues compte de la foule de points qu'elles avaient en commun. Cela faisait quatre mois qu'elles se connaissaient et quatre mois qu'elles étaient amies. Les soirées avec elle étaient toujours géniales : pas de prise de tête, simplement de l'alcool, de la bouffe, des jeux, des longues discussions sur le canapé ou sur la terrasse, au bord de la plage avec cette magnifique vue. Alexis mettait un point d'honneur à toujours ramener des cookies, c'était leur petit truc à elle, le point de départ de leur belle amitié.

La Samson pénétra dans la maison sans frapper, habituée à faire comme chez elle. Dès qu'elle ouvrit la porte, elle lâcha un « Scyllaaaaa » pour saluer son amie qui devait sûrement se trouver dans la pièce principale. Sa réponse l'aiguilla et elle se retrouva rapidement à ses côtés. « J'ai ramené des cookies ! Chocolat blanc macadamia et chocolat au lait nougat. Ils ont bien faillit brûler, d'ailleurs. » Alexis adorait cuisiner mais ça n'était pas la meilleure cordon bleue du monde. Les deux amies s'installèrent dans le confortable salon de Scylla. Il y faisait frais, Alexis remarqua qu'aucun feu n'était allumé, mais la vue était superbe. La blonde servit le premier verre, le premier d'une longue série comme dans toutes leurs soirées en tête à tête, et elles trinquèrent.

Les deux amies parlaient toujours de tout et de rien. Elles s'étaient déjà longuement confiées, Scylla sachant que les parents de la brune étaient morts et que son frère était dans le coma, et elle était la première à prendre des nouvelles quant à son état, mais elles profitaient justement de leurs soirées pour se détendre. Parfois, elles avaient l'alcool triste et ressassaient le passé, mais le plus souvent elles l'avaient joyeux et rigolaient de bon cœur. « Je crois que Max, mon collègue, tu sais, se tape la femme du patron. J'ai hâte de voir la suite. Sinon rien de neuf à l'horizon, et toi ? »
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Alexis ∞ Scylla

Alex connait les lieux depuis le temps qu'elle vient, elle ne prend plus la peine de frapper à la porte, sachant pertinemment qu'elle serait ouverte. Je ne suis pas vraiment le genre de personne à fermer à clé, je n'ai pas vraiment se réflexe et puis vu que je ne sais jamais où se trouve ma chère cousine, c'est plus simple de laisser ouvert. De toute façon quand on a envie de rentrer, on trouve toujours un moyen, avec ou sans serrure alors franchement pourquoi se prendre la tête à se barricader chez soit ? Je me sens en sécurité chez moi, ce n'est qu'illusoire mais je m'en moque, j'aime me sentir comme dans un château fort, dans un lieu quasi imprenable ou en tout cas construit dans cette intention. Alexis crie mon nom et je lui réponds, lui donnant ainsi un indice sur ma localisation. Sa frimousse franchie les portes du salon, radieuse comme toujours. Ce n'est pas une histoire d'être bien fringuée ou bien maquillée, c'est son sourire qui illumine son visage. Et puis il faut bien dire ce qui est, avec ses beaux yeux bleus, on ne peut que rapidement être sous son charme. Je la trouve très belle et je ne m'en suis jamais cachée, certainement parce qu'avec elle c'est plus facile, elle ne joue pas ses filles prudes pour rien. Je suis bisexuelle, mais ce n'est pas écrit sur mon visage et les gens que je trouve beaux ne me donnent pas toujours envie de les voir finir dans mon lit. On peut trouver quelqu'un de beau sans avoir d'arrière pensée pour autant.

Nous nous installons dans le salon, on verra une fois que l'alcool aura fait son office ce qu'on décidera. Je ne me lasse jamais de faire des balades sur la place mais ça vient de ma passion pour la mer. Je nous sers notre premier verre et la discussion se déclenche très rapidement. Avant de commencer elle m'avait montré ses cookies et comme toujours, ils avaient l'air délicieux. « Sacrilège !! Et qu'est-ce que j'aurais mangé moi après ? » Lui avais-je dis en plaisantant. Maintenant nous parlions de son travail et plus précisément de son patron. Le pauvre est cocu depuis tellement d'années qu'il doit avoir des cornes énormes. Cela ne m'étonne pas vraiment de Max d'avoir profité de la situation, cette femme est une vraie chaudière, il aurait tort de se priver d'une occasion de récupérer quelques avantages en nature de la direction. « Cette femme est une vraie chaudière, ça ne m'étonne même pas qu'elle se tape Max. Je me demande quand ton boss ouvrira enfin les yeux sur sa si "délicieuse femme". » Peut-être était-il au courant mais préférait-il faire semblant de rien. Peut-être était-ce un accord entre eux. Peut-être lui même la trompait-elle ? Beaucoup d'hypothèses dans cette histoire, j'avais tout comme Alex, hâte d'en savoir plus. « Tu me tiendras au courant, je veux savoir comment ça va se terminer cette histoire. » Autant je n'étais pas à l'aise avec les gens que je ne connaissais pas, autant j'étais totalement à l'aise avec ceux que je connaissais. Je faisais des blagues, je vannais aussi beaucoup, j'étais une vraie langue de vipère quand j'en avais l'occasion et j'adorais ça. J'ignore si on pouvait vraiment dire qu'il existait deux Scylla, mais disons que je me laissais plus aller quand je me sentais en confiance avec une personne. « Nouvelle serveuse depuis la semaine dernière. J'ai dû la former ... Je me demande combien de temps elle va rester... » Ce n'était pas compliqué d'être serveuse, c'est un peu le même taff de partout, sauf que là il faut toujours garder le sourire, ne jamais répondre aux clients, toujours servir avec classe et avoir un vocabulaire irréprochable. Ne pas leur donner l'impression qu'on est leur égal mais ne pas non paraitre venir d'un monde totalement différent d'eux. Accepter les caprices des uns et des autres et accepter le fait que le client est roi, parfois littéralement parlant. Moi je m'y suis fait, c'est pas le pied, mais ça paie et c'est tout ce qui compte. Pour certains c'est plus compliqué. Nous voilà à notre deuxième verre, ça se boit drôlement vite ma parole...
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Scylla & Alexis
quand l'alcool délie les langues
Les deux amies étaient semblables sur de nombreux points. Au niveau du caractère, c'étaient les mêmes, ce qui faisait qu'elles se comprenaient parfaitement. Alexis approuva tout ce que disait Scylla avec de forts hochements de tête et plusieurs gorgées d'alcool. Elle n'était pas sûre d'avoir envie d'assister au règlement de compte le jour où son patron se rendrait compte qu'un de ses employés le faisait cocu. En même temps, elle donnerait tout pour être là quand ça se produirait. Qui avait parlé de contradiction ? « C'est vrai qu'elle pourrait chauffer une maison familiale sans problème. » La Samson n'avait jamais aimé son patron, c'était un sale type, un voyou qui n'hésitait pas à faire des propositions indécentes à ses employées et sa femme était à son image. Délicieuse n'était peut-être pas l'adjectif qui lui convenait le mieux. Plutôt superficielle. « Ceci dit, je ne pense pas qu'il soit en reste, lui. C'est un joli couple avec des jolies cornes. » lâcha-t-elle avec une voix pleine d'ironie. Elle était loin de trouver ce couple joli.

Alexis se souleva pour attraper un cookie qui lui faisait de l’œil, posé sur la petite table du salon. Entre deux gorgées du cocktail que contenait son verre, elle croqua dedans, savourant le chocolat fondant. « Promis, je te dirais tout. » Scylla et Alexis ne bossaient peut-être pas ensemble mais, au final, elles connaissaient parfaitement les collègues de l'autre tellement elles passaient chaque soirée à parler d'eux. Et rarement en bien.

« Une nouvelle serveuse ? Elle est si nulle que ça ? » Alexis était peut-être dans le métier depuis peu, un an tout au plus, néanmoins elle s'était débrouillée parfaitement dès le début afin de ne pas traîner dans les pattes de ses collègues, la pire chose qui puisse arriver pour des barmaids. Ça ralentissait le service et la pression s'accumulait. Et malheureusement, il y en avait souvent qui arrivaient, comme des fleurs, pensant que sourire au client et mettre cinq minutes à leur préparer un verre suffisait. Il ne faisait jamais long feu et c'était souvent de ces nouveaux venus dont parlaient les deux amies, soupirant devant leur incapacité à bouger leur joli cul pour s'adapter au travail. Enfin, dans le bar dans lequel Scylla travaillait, il fallait aussi savoir se tenir, en plus de tout le reste, une contrainte qui ne s'imposait pas vraiment à l'Ambush.

Au moment où Scylla se servit un autre verre, Alexis termina le sien et le lui tendit. Elles avaient le même rythme de descente, ça aussi c'était un autre de leur point commun. « C'est le genre à te traîner dans les pattes, c'est ça ? » demanda la brune une fois son verre remplit. Se réinstallant confortablement entre les coussins, elle termina le cookie qu'elle avait dans la main. « Enfin bon, pour une fois qu'on arrive à être libres toutes les deux le même soir, ne parlons plus du travail ! »
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Alexis ∞ Scylla

Installées sur le canapé, nous prenons l'apéro tranquillement, sans avoir ma cousine dans les pattes. Ce n'est pas que je n'aime pas ma cousine, mais je déteste son envie constante de se mettre en avant. "Moi, moi, moi..." C'est fatiguant à force de la voir toujours tout ramener à elle, comme si elle était le centre du monde et qu'il était inacceptable que je ne me concentre pas sur elle H24. Mais je suis injuste selon mes parents, elle a vécu un divorce difficile, elle a besoin de soutien et de réconfort. Mes parents, totalement aveuglés par leur affection pour elle, ne voient pas qu'elle les manipule dès qu'elle en a l'occasion. Elle sait y faire pour les mettre dans sa poche et eux y plongent sans hésiter. La pauvre, la pauvre, je plains surtout son ex mari, qui a dû la supporter toutes ces années. On sait tous qu'elle n'était avec lui que pour l'argent, pas étonnant qu'elle se soit barrer dès qu'il fut ruiner. Mais bon au moins l'avantage de ce divorce pour lui c'est qu'il n'aura plus à la supporter, l'inconvénient pour moi c'est que du coup c'est moi qui me la coltine.

La discussion tourne sur la femme du patron d'Alexis. Son nouvel amant s'appelle Max. De sa part, ça ne m'étonne pas vraiment, il profite de toutes les opportunités qui s'offrent à lui et il aurait tort de ne pas le faire. Mais j'avoue que j'ai dû mal à comprendre ce qu'il peut lui trouver. Certes il a certainement quelques avantages de se taper la femme de son boss, mais même si elle n'est pas moche comme femme, on sait tous qu'elle a trainé dans beaucoup trop de lits. Moi elle me dégoûte, je la trouve stupide et sans intérêt mais je suppose que ce n'est pas pour son esprit qu'il couche avec elle. « Mais oui c'est vrai, il y avait une rumeur comme quoi il s'était tapé la femme du boucher, non ? Je ne sais pas comment elle a fait, il me dégoûte. » Ce n'est certainement pas la seule qu'il a dû mettre dans son lit et la seule qu'il a chauffé. Je sais qu'il adore tourner autour de ses employés et j'ignore comment Alex le supporte. Je ne serais pas restée moi, même si ça paie bien, je serais allée voir ailleurs, ce n'est pas comme si on manquait de bars dans le coin. Pour ma part, l'Ambrosia est un restaurant de luxe, mon patron ne se permettrait jamais un tel écart de conduite, ça pourrait jouer sur la réputation du restaurant. Du coup je suis protégée et c'est tant mieux parce que je n'imagine pas mon boss me faire des avances.

Alexis me promit de me tenir informée de l'avancée de cette histoire. J'espère que ça va péter à un moment ou à un autre sinon ce n'est pas drôle. La discussion glisse sur mon propre lieu de travail et sur la nouvelle serveuse. Gentille mais j'ai connu plus douée pour servir. Elle va faire ce soir son premier baptême du feu sans moi. Elle va devoir se débrouiller toute seule sans que je passe derrière pour vérifier qu'elle a bien tout fait et que j'assure ses arrières si elle fait des conneries. J'espère pour elle que ça se passera bien mais j'ai un petit doute, je dois bien l'avouer. Le deuxième jour, elle m'en a fais des belles et j'avoue que même moi, en débutante, je n'avais jamais été aussi loin. « Elle n'est pas aidée, c'est une catastrophe. Gentille hein, mais pas très intelligente. Elle oublie qui commande quoi, oublie d'aller vérifier de temps en temps que tout se passe bien à ses tables ... Je crois qu'elle pense que bosser dans un restau de luxe c'est un peu comme bosser dans un campanile ... » Je suis un peu méchante avec elle mais bon, c'est la dure réalité de la vie, il faut savoir être débrouillard ou changer de voie. Alexis soulève un point important, nous n'étions pas là pour parler de nos boulots respectifs, même si on adorait tailler du sucre sur les gens avec qui on bossait. Du coup je hochais la tête et me lançais sur un autre sujet. « Est-ce que ces magnifiques yeux bleus ont fait chavirer quelques coeurs depuis la dernière fois ? » Sujet incontournable dans nos soirées. Hommes ou femmes qui passaient dans nos lits, on se disait tout. Elle n'ignorait pas ma bisexualité, ni même mon problème avec l'engagement et les relations humaines. Je pris un second cookie en sachant pertinemment que si je ne mangeais que ça, l'alcool que je descendais à une bonne allure allait me monter à la tête très rapidement. Ce n'est pas que je ne tiens pas l'alcool mais disons qu'entre la fatigue du boulot et le ventre vide, ça pouvait aller malgré tout assez vite.
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Scylla & Alexis
quand l'alcool délie les langues
Entre les collègues de Scylla et les siens, les deux amies trouvaient toujours de quoi parler. C'est qu'il y en avait, des choses à dire, entre les clients parfois un peu coincés qui fréquentaient l'Ambroisie et les clients souvent pas nets qui fréquentaient l'Ambush. Deux bars différents, deux clientèles différentes, mais au final, toujours des histoires donc les deux amies se délectaient. Sans se demander si leurs collègues ne parlaient pas d'elles de la même manière. Bien qu'Alexis n'en voit pas la raison : elle n'avait aucun lien particulier avec ses collègues, bossait bien, et ne ramenait pas sa vie privée dans le bar. Ça n'était pas le cas de la nouvelle collègue de Scylla, visiblement. Alexis hocha la tête, prenant un air compatissant, tout en avalant une nouvelle gorgée d'alcool. « Elle ne fera pas long feu, alors. » C'est ça qui était bien, à l'Ambush. Beaucoup moins huppé – c'était peu de le dire – que l'Ambroisie, Alexis n'avait qu'à rester derrière son bar et prendre les commandes de ceux qui venaient la voir, point final. Elle n'avait pas tout ce travail en plus qui était d'aller vérifier que toutes les tables étaient satisfaites.

Scylla changea directement de sujet quand Alexis lui rappela qu'elles n'étaient pas là pour parler travail, et le nouveau sujet lancé lui arracha un sourire. C'était un déroulement habituel de leurs soirées. Travail, garçon, anecdotes et puis après, elles ne s'en souvenaient pas toujours. Et c'était sûrement mieux ainsi. Mais quand il s'agissait de parler de sexe ou d'amour, elles ne se cachaient rien et y allaient de bon cœur. Alexis avait d'ailleurs pu retrouver chez la Maddox le même problème à l'engagement que chez elle. Les raisons étaient différentes, certes. Pour sa part, Alexis n'arrivait tout simplement à s'imaginer dans le futur, elle en était tout bonnement incapable depuis la mort de ses parents. La seule chose qu'elle arrivait à projet était le réveil tant espéré de son frère aîné. Elle savait que sans Caleb, elle serait incapable de construire sa propre vie, ou alors pas avant très longtemps. Pas avant que ce ne soit trop tard. La brune avait bien des relations, de temps en temps, et même si elle appréciait énormément quelques personnes, au point que la nuance en soit parfois très délicate, elle ne se posait jamais la question d'une éventuelle relation sérieuse. « Aucun de bien nouveau. Tu sais bien, je vois de temps en temps un vieil ami et ça s'arrête là. » Scylla connaissait sur le bout des doigts le nom des garçons qu'Alexis fréquentait ou avait pu fréquenter, quand la brune lui disait un prénom, elle savait immédiatement de qui il s'agissait, prête à suivre la suite de l'histoire. Ou alors il s'agissait d'une personne rencontrée dans une soirée, une histoire sans lendemain, une simple compagnie pour une nuit qui s'arrêtait dès que l'on se réveillait. C'était peut-être un peu triste, pour ceux qui ne concevaient pas la vie sans une belle et romantique histoire d'amour, mais c'était la réalité de la Samson pour le moment.

« Et toi alors ? Quelles nouvelles mains ont caressé cette belle chevelure blonde ? » Féminines ou masculines, les mains. Alexis était parfaitement au courant de la bisexualité de Scylla. Elle ne se souvenait même plus de comment elle l'avait appris, comme si elle l'avait toujours su, dès le moment où elle avait apporté ces fameux cookies, prémices d'une belle amitié. Ce qui était peut-être le cas, en fait. Ou alors elles en avait parlé alors qu'elles étaient dans un état alcoolisé très avancé et Alexis avait oublié cette conversation, intégrant seulement dans son inconscient que Scylla aimait les femmes et les hommes, tout comme elle était blonde.

La Samson quitta le canapé pour s'accroupir près de la table basse et se servit un nouveau verre. Elle attrapa un cookie et se releva. « Ça te dérange si on va dehors pour que je fume ? Si tu n'as pas trop froid... ? » Alexis adorait être sur la terrasse de la Maddox, qui avait une vue imprenable sur la mer. Non pas qu'elle aimât particulièrement l'eau, surtout quand elle était froide, mais la vue était magnifique. Et boire, discuter avec son amie en ayant cette vue là, c'était toujours magique.
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Alexis ∞ Scylla

Pas de boulot ce soir, le message est passé 5 sur 5. C'était assez fréquent, voir habituel que nous commencions par parler boulot avant de dire STOP, on arrête, on parle d'autre chose. C'était normal, nous y passions beaucoup de temps, il était donc logique qu'il nous fallait un temps pour décrocher. Et puis c'était là bas qu'on avait le plus de rumeurs à raconter, qu'on pouvait prendre plaisir à tailler nos collègues parce qu'on ne pouvait pas le faire quand on bossait. Si quelque chose nous arrivait dans la vie, il y avait une forte probabilité que ça se passe quand on est au boulot, alors forcément c'est notre premier réflexe de parler du taff. On ne parle pas de nos talents innés dans ce que nous faisions ou des détails de nos journées, pas forcément intéressants en soit. On ne faisait que faire nos mauvaises langues en racontant le plus fun du boulot. Mais ça avait ses limites, même pour nous. Ce soir on était plutôt raisonnable, je me souviens d'une fois où on avait dû arrêté d'en parler parce qu'on était trop bourrée et qu'on était prête à appeler nos patrons pour leur dire le fond de notre pensée. Je ne sais plus vraiment ce qui nous a arrêté, mais ce qui est sûr c'est qu'à partir de ce jour, on sait dit qu'on ne passerait pas toutes nos soirées à parler de boulot, ça pouvait devenir dangereux à force. Ce n'était pas le boulot de mes rêves mais il n'empêche qu'il paie bien et que c'est grâce à lui que je peux vivre dans cette petite bicoque qui, certes ne paie pas de mine par rapport aux maisons aux alentours, mais qui me plait telle qu'elle est et dans laquelle je me sens bien. Elle se trouve au bord de la mer, elle me ressemble et le loyer est raisonnable. Evidemment si je ne travaillais pas à l'Ambrosia, je pourrais y faire une croix dessus, parce que ce n'est pas ma cousine qui pourrait nous le payer.

Après le sujet "boulot", vint le sujet "relation intime". Nous étions jeunes, nous avions la vie devant nous et nous n'étions pas vilaines à regarder. Je ne me trouvais pas particulièrement exceptionnelle en soit, normale à mon sens, mais selon le regard de certaines personnes que je croisais, j'avais tendance à me dire que j'étais finalement peut-être plus dans la catégorie "Jolie fille" que seulement "fille normale". Je ne vais pas m'en plaindre, attention, mais ça ne veut pas dire que je saute sur tout ce qui bouge pour autant. J'étais plus objective pour Alexis, parce que même si je l'appréciais en tant que personne, de façon totalement extérieur je la trouvais magnifique. Du coup je ne doutais pas un instant de ses facilités à mettre n'importe qui dans son lit quand elle le voulait. Visiblement ce n'était pas trop son objectif vu qu'elle restait avec le même type sans pour autant que ce soit sérieux. On se retrouvait bien toutes les deux dans ce côté "autiste des sentiments". Ce n'est pas que l'on n'est pas capable d'aimer mais quelque chose nous bloque. Moi j'ignore vraiment le pourquoi de ce bloquage, pour Alexis c'était différent, son passé en était très certainement la raison. « Un vieil ami ? Lequel ? » Je connaissais les noms de tous ses vieux amis mais je me perdais parfois parmi tous ces noms. Je ne me souviens plus si elle m'en avait parlé la dernière fois ou pas. Je devais encore être bourrée, comme bien souvent à la fin de nos soirées. Elle me retourna la question et je pris quelques instants pour réfléchir. Oui parce que bien souvent je n'étais pas fraiche non plus quand je me réveillais aux côtés de parfaits inconnus ... shame on me. « Il y a quelques jours je me suis réveillée au côté d'une cliente ... Melody. Fille plutôt sympa, plus jeune que moi ... wouhai je sais une vraie cougar !! » Dis-je en plaisantant. On n'avait quoi ... peut-être 3 ans d'écart ... enfin j'ignorais totalement son âge mais il me semblait qu'elle devait avoir le début de la vingtaine. Au fond je m'en moquais un peu, je ne comptais pas faire ma vie avec elle, on avait passé un bon moment, mais ça avait été étrange au réveil. Comme toujours j'avais joué ma Scylla et j'avais commencé à gâcher un peu le moment. Mais le pire fut l'arrivée de son voisin. Parce que les choses avaient commencé à revenir à la normal, je m'étais calmée et avais tenté de me rattraper, ne me trouvant pas juste vis à vis d'elle. Mais la violente altercation entre son voisin et elle m'avait un peu refroidit. « Mais par contre son altercation avec son voisin ... ça m'a un peu refroidit j'avoue... »

Je n'avais pas trop pris le temps de me poser pour réfléchir à cette histoire. Elle avait été dans son droit, son voisin était un sale type, misogyne au possible et homophobe, mais j'avais que la voir dans cet état, ça m'a un peu glacé le sang. Que serait-il arrivé si je n'étais pas intervenue ? Comment se serait fini cette altercation ? J'ignore jusqu'où serait capable d'aller Melody et je doutais d'avoir envie de le savoir. Mais pour le moment je n'avais pas envie de le savoir, je voulais penser à autre chose alors quand Alexis me proposa d'aller prendre l'air pour qu'elle puisse fumer, j'acquiesçais avec plaisir. J'attrapais la bouteille et je me levais. « T'inquiètes, j'emmène de quoi nous réchauffer. Et un peu d'air frais me fera du bien. » Lui dis-je en plaisantant. J'ouvris la porte fenêtre et nous nous engouffrâmes de bon coeur dehors. J'étais près de mon élément et dieu que j'avais envie de montrer ce que je savais faire à Alexis. Je savais qu'elle ne dirais rien mais ce n'était pas raisonnable, j'en étais parfaitement consciente, alors je me retins, légèrement tristounette de ne pouvoir partager ce secret avec elle.
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Scylla & Alexis
quand l'alcool délie les langues
Parler de leurs histoires de coeur - enfin, surtout de leurs histoires de fesses en ce qui les concernait - était comme un rituel incontournable durant leurs soirées. Elles se racontaient souvent des choses semblables malgré leur instabilité sentimentale chronique. Elles avaient rencontré un homme - une femme, parfois, dans le cas de Scylla, souvent en fait - avaient passé la soirée avec lui ou elle et étaient reparties le lendemain matin. Bon, dans certains cas, il arrivait qu’une anecdote croustillante se glisse au sein de l’histoire et c’était là tout l’intérêt du sujet, après tout. Alexis eut un petit sourire suite à la question de la Maddox. Quoi ? Je vais dans le lit de tant de mecs qui tu ne sais même plus qui est qui ? Elle eut un petit rire, pour marquer le fait qu’il s’agissait d’une plaisanterie, et avala un peu d’alcool. Non, mais il s’agit d’Eldarion. Si Alexis avait déjà longuement parlé du jeune homme à son amie - après tout il y avait des choses à dire sur le Grimms et sur leur relation - elle n’avait jamais abordé le fait qu’il était magicien. La blonde savait ce qui liait les deux amants - qui ne l’étaient qu’irrégulièrement - à savoir la perte de leurs parents, mais elle en ignorait les raisons.

Mais assez parlé d’elle, elle aimait plutôt que Scylla lui compte ses soirées qui étaient beaucoup plus intéressante, du point de vue de la Samson en tout les cas. La blonde était très belle - Alexis aurait été bisexuelle, elle aurait été assurément attirée par son amie - et elle plaisait, tant aux femmes qu’aux hommes. Pourtant, tout comme la brune, elle ne parvenait pas à s’établir dans une relation sérieuse. Non pas qu’elles s’en plaignent, mais c’était un fait. Se redressant pour écouter attentivement ce que la Maddox allait lui conter, elle porta son verre à ses lèvres et le vida. Et elle fut très attentive. Scylla s’était encore fourrée dans une histoire étrange. Une altercation ? Entre son coup d’un soir et le voisin de celle-ci ? Il ne manquait plus que cela pour compléter le tableau des histoires de la jeune femme. Pourquoi ce sont-ils disputés ? Il avait des vues sur elle et a été triste de savoir qu’elle préférait les jolies blondes ? Quelle que soit la raison de la dispute de voisinage, ça avait visiblement marqué la Maddox. Tu ne comptes pas la revoir ?

Tout en continuant à parler, les deux amies se levèrent, Alexis emportant les cookies et Scylla l’alcool, et elles s’installèrent sur la belle terrasse de la Maddox. La brune s’installa sur une chaise, les pieds sur une autre, les yeux fixés sur la mer dans laquelle se reflétaient les étoiles et la lune. Elle attrapa un briquet dans sa poche - elle en portait toujours un avec elle, car c’était une source rapide et quasiment inépuisable de feu - pour allumer sa cigarette. En temps normal, la brune se serait un peu amusée avec le feu, elle adorait pratiquer son pouvoir mais Scylla n’était pas au courant qu’elle était une tempestaire, alors elle se retint et se contenta de créer une flamme avec le briquet et d’allumer sa cigarette, avant de ranger ledit briquet.

Fumer était une mauvaise habitude prise par Alexis. Parfois elle culpabilisait puis se souvenait que l’alcool en était une aussi, comme tant d’autres choses et oubliait. Tu sais, je crois bien n’avoir eu qu’une seule “vraie” relation, je veux dire, je n’ai été qu’une seule fois en couple, avec Castiel. Alexis avait déjà du parler de Castiel à Scylla, après tout ils étaient restés amis, mais elle ne savait pas si la blonde le connaissait personnellement ou se souvenait des rares fois où elles en avait parlé. Et ça remonte au lycée, c’est pour te dire.
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Alexis ∞ Scylla

Je ne pouvais que rire face à la remarque d'Alexis. C'était dis sur le ton de la plaisanterie et même si je la savais aussi inconstante que moi, elle ne faufilait pas dans tous les lits de Bray pour autant. Malgré tout je pris plaisir à l'imaginer quelques instants dans les bras de tous les mecs que j'ai pu croiser depuis que je suis arrivée à Bray et j'en fus assez amusé. Non, définitivement non, ce n'était pas possible, non pas qu'elle ne pourrait pas, avec des yeux comme les siens, n'importe qui lui dirait amen sans confession. Mais elle était justement trop jolie pour ne pas se permettre d'être difficile. Elle était jeune, en bonne santé, pleine de vie et belle, pourquoi ne pourrait-elle pas rembarrer tous les mecs qui ne lui plaisaient pas ? Alors certes ce n'était pas très sympathique pour eux mais qui a dis que nous devrions l'être ? J'étais loin d'être une mauvaise personne, bien au contraire, j'avais beau parfois être froide ou directe dans mes propos, sortant des choses effrayantes pour rire ou me débarrasser de boulets, j'aimais qu'on m'aime et quand je pouvais rendre service, je le faisais avec plaisir. Parfois cela me coûtais, je dois bien l'avouer, je le fais de mauvais gré ou je refuse de dire que je vais le faire, m'enracinant dans une réponse négative rien que pour blesser et démontrer que je n'étais pas un être faible qu'on achète avec des phrases bateaux telles que "Allez, s'il te plait ?!" ou encore "Sois gentille" et en m'offrant des sourires faux pour m'attendrir. Malgré tout je m'exécutais parfois, parce qu'au fond je n'avais pas de réelle raison de dire non à la personne, en dehors du fait de la faire marcher. C'était souvent le cas avec ma cousine, une véritable plaie sur terre quand elle s'y mettait mais qui arrivait bien souvent à ses fins, même si je refusais de l'avouer.

« Je sais que je suis extrêmement mal placée pour critiquer les prénoms des autres ... Mais Eldarion, sérieux ? ... » Lui dis-je en plaisantant. Je me souvenais de lui ou plus précisément de ce qu'en avait pu me dire Alexis. J'ignorais réellement quels étaient leur véritable lien, en dehors du fait qu'il était son plan cul, de temps à autre. Etaient-ils également amis ? Confidents ? Sentimentalement attaché l'un à l'autre sans vouloir se l'avouer ? Peut-être qu'un jour elle se confierait plus sur sa relation avec le jeune homme, en attendant je devais seulement me contenter de son prénom et de quelques informations sur lui. Cela me suffisais, non pas que je n'étais pas un être curieux, bien au contraire, mais je respectais l'intimité de mon amie, tout comme j'appréciais qu'elle respecte la mienne. Je lui esquissais un clin d'oeil, après tout j'étais quand même bien placée pour chambrer ce garçon sur son prénom au vu du mien ... que dis-je, des miens. On ne rencontrait pas des Scylla ou des Belladone à chaque coin de rue. Moi je les aimais tous les deux, pour être honnête, ayant même une préférence pour Belladone. Bella pour les intimes. C'est dans ces moments là que je regrettais de vivre si loin de mes parents. J'avais beau détester ce trou paumé dans lequel j'avais grandi, il n'empêche que je suis contente de pouvoir y retourner de temps à autre pour revoir ma famille et retrouver mes racines. Un jour peut-être y retournerais-je, pour finir mes vieux os, sait-on jamais...

Le sujet dévia sur ma vie privée, pas si privée que ça avec Alexis dans le coin. Je n'avais jamais éprouvé de gêne quant à ma sexualité. Je n'étais pas à l'aise avec l'intimité avec une personne pour qui je pourrais m'attacher, mais pour le reste, ça ne me posais pas réellement de problème. J'aimais les femmes mais il fallait bien avouer que je n'imaginais pas finir ma vie avec l'une d'entre elle. Peut-être changerais-je d'avis en rencontrant la "bonne", en attendant je restais persuadée que les hommes me manqueraient trop ... surtout quand je repense à mon prof de self-défense, je me dis que je n'hésiterais pas un instant à finir dans son lit s'il m'en offrait la possibilité. « Non ... enfin peut-être que c'est qu'un gros frustré de la vie qui ne pourra jamais se taper sa voisine, vas savoir ... Mais à ce que j'ai vu, c'est surtout un gros homophobe ... » Je n'éprouvais en soit aucun regret quant à la réaction à proprement parlé de Melody. Il l'avait agressé, elle s'était défendue. Mais c'était plutôt ce que j'avais cru voir dans son regard qui m'avais effrayé. Ma cousine dirait que j'ai peur de mon ombre et que je me fais des idées H24, du coup il ne faut pas trop m'écouter. Mais il n'empêche que je ne me suis pas sentie hyper à l'aise malgré tout. « Je ne sais pas trop. C'est une habituée de l'Ambrosia donc je vais forcément être confronter à elle tôt ou tard, mais ... Je n'en sais rien en fait, j'ai pas très envie d'y penser maintenant. » J'étais une lâche, il fallait bien l'avouer, mais pour le coup j'étais prête à l'assumer.

Alexis proposa de se poser dehors pour qu'elle puisse fumer sa cigarette. J'acceptais volontiers et c'est armée de cookies et d'alcool que nous rejoignîmes ma terrasse. J'aimais bien cet endroit, même si j'aimais ma maison dans sa globalité. Ici je pouvais la voir, elle, la mer, mon élément. J'étais constamment attirée par elle et plus encore avec de l'alcool dans le sang. Je savais qu'il fallait que je reste raisonnable, que je préserve mon secret, ainsi que celui de ma famille, mais ce n'était pas évident. Je sentais déjà les effets de l'alcool, c'était pour le moment léger, mais si je continuais à ne manger que des cookies, ça risquerait de s'aggraver assez rapidement. « Dis moi, es-tu croyante ? ... Est-ce que tu crois en quelque chose de particuliers ? En une religion ? En la magie ? ... wouhai à mes yeux la religion ça se met un peu au même niveau que la magie, je ne vois pas pourquoi certains auraient le croire à certaines fables et pas les autres ? .... » Oh c'était bien plus que des fables, mais je ne pouvais pas le balancer comme ça, de but en blanc à Alexis, il fallait que je tente de préparer le terrain. Pour quoi au final ? Je l'ignorais, peut-être pour voir si un jour je pouvais lui montrer mon pouvoir sans qu'elle prenne peur ... sans qu'elle me dénonce.
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Scylla & Alexis
quand l'alcool délie les langues
À la remarque de Scylla, Alexis eut une petite exclamation faussement outrée et lui donna une claque amicale sur l’épaule. “Je ne te permet pas !” Puis elle la fixa un instant et lâcha un grand éclat de rire. “C’est sur que “Eldarion” n’est pas un prénom courant mais hé, c’est plutôt sympa. J’aime bien en tout cas.” Son rire se poursuivit pendant qu’elle tirait sur sa cigarette et soufflait la fumée dans l’air froid de la nuit. Emmitouflée dans son gilet/poncho/trucinformeenlaine qu’elle avait pensé à prendre dans le salon, elle était plutôt bien, assise confortablement sur le fauteuil d’extérieur, les pieds posés sur un autre. “Puis en effet, tu n’es pas bien placée pour parler. Scylla Belladone, hein ?” Elle lui lança un regard gentiment moqueur, surtout très amusé, et rit une nouvelle fois. L’alcool commençait à faire son effet et à la dérider complètement. Elle aimait bien les prénoms de son amie. D’une manière générale, elle adorait les prénoms originaux. Contrairement à “John” ou “Marie” on pouvait se vanter d’un prénom comme Scylla. Ou même Alexis. Son prénom n’était pas des plus rares mais assez peu courant pour qu’on lui dise régulièrement qu’elle avait un joli nom. Et puis Céleste. Elle préférait de loin Alexis. “En fait, de nous trois, j’ai les prénoms les plus normaux et encore, ils ne sont pas très courants : Alexis et Céleste.” Elle rit une nouvelle fois, les yeux pétillants. “On devrait monter un club !”

De la vie privée d’Alexis, elles passaient à celle de Scylla. Les va-et-vient étaient incessants quand elles passaient une soirée ensemble : elles parlaient tour à tour de la vie de l’une, puis de celle de l’autre, n’omettant aucun petits détails - elles n’en étaient plus là depuis déjà bien longtemps. Alexis n’avait pas de gêne à raconter dans les moindres détails ses soirées, ses envies. Avec Scylla, il n’y avait aucun tabou, d’un côté comme de l’autre : elle ne lui cachait rien et la Maddox en faisait de même. Elles se faisaient parfaitement confiance et savaient qu’elles ne seraient pas jugées par l’autre, quoiqu’elles puissent se raconter. Et c’était agréable, de pouvoir se confier sur tout et sur rien, de savoir qu’une oreille attentive sera toujours là, de l’autre côté de la rue. Niveau jugement, le voisin de la conquête de Scylla avait des cours de tolérance à prendre, par contre. “Je ne le connais pas, mais j’imagine assez bien le mec frustré de pas pouvoir se taper sa voisine et de voir ses chances réduites à néant par une jolie blonde. Elle a certainement eut raison de lui rentrer dedans.” Pas de pitié pour les imbéciles. Peut-être y avait-il une histoire plus profonde en le plan d’un soir de Scylla et ce voisin, mais s’il s’agissait simplement d’homophobie, aucune retenue : c’était un imbécile, et pire encore. Mais cet épisode avait l’air d’avoir bien secoué la Maddox qui ne voulait plus parler de ça pour le moment. Alexis lui lança un petit regard interrogateur mais n’insista pas plus : c’était ça, aussi, la force de leur amitié. On ne cherchait pas à faire parler l’autre contre son gré. On se disait tout mais on respectait aussi les silences de l’autre. De toute façon, il y avait toujours un moment, une autre soirée où on se sentait prêtre à aborder le sujet tût un soir passé. “J’espère qu’elle ne te collera pas trop si tu la croises. Mais aller, sujet bouclé ! Un cookie ? ” Elle lui passa l’assiette d’une main, sa cigarette à portée de ses lèvres dans l’autre.

Comme son verre était vide, elle se mis en position assise, coinça sa cigarette entre ses lèvres et s’occupa de remplir son verre et, au passage, celui de Scylla. Ton verre est plein ? Vide-le. Ton verre est vide ? Remplis-le. La devise de leurs soirées en tête à tête. Elle se réinstalla confortablement, alternant entre cigarette et alcool, contemplant la mer. Elle aimait vraiment beaucoup cette étendue maritime, malgré le fait que ce soit l’élément opposé au sien, à ce qu’elle était. Et pourtant, elle aimait bien le surf que Utah tentait tant bien que mal de lui apprendre, elle aimait assez se baigner… non, elle ne pouvait pas nier la beauté de ce paysage et encore moins la beauté que l’eau pouvait avoir. Ceci dit, le feu aussi pouvait être magnifique. Et, l’un comme l’autre, ces deux éléments merveilleux pouvaient se montrer dangereux, dévastateurs… terribles.

Scylla la tira de sa contemplation. Alexis posa son regard sur la blonde en l’écoutant parler. Elle fixait la mer pendant qu’elle l’interrogeait sur ses croyances. Religion, magie… La Samson sentit son ventre se nouer. Si les deux amies se disaient tout, Alexis n’avait jamais parlé à Scylla de son pouvoir de contrôler le feu. Non pas qu’elle ne lui fasse pas confiance, elle lui confierait sa vie. Mais… comment savoir comment un être humain lambda, qui ne connaissait pas la magie, allait pouvoir réagir face à une révélation pareille ? Elle n’était pas prête à risquer son amitié pour pouvoir frimer en manipulant le feu. Même si c’était bien plus que cela. Partager sa particularité avec Scylla ce serait lui faire entrevoir la dernière partie de sa personnalité, ça serait lui expliquer comment son frère s’était retrouvé dans le coma, ce serait lui raconter tout ce qu’elle avait partagé avec ses parents. Mais si son amie ne comprenait pas ? Si elle la prenait pour une folle ? Elle préférait garder son amitié intacte plutôt que de risquer cela. Cependant, lui avouer qu’elle croyait fermement en l’existence de la magie… Scylla ne la jugerait pas pour ça, elle le savait, alors elle pouvait bien tâter le terrain en se lançant dans un discours purement théorique ? L’alcool aidant, elle oublia toute prudence et répondit avec une certaine ferveur, emportée par la passion que le feu déclenchait en elle. “Je crois en quelque chose mais c’est compliqué de définir en quoi… ça peut paraître étrange mais je ne crois pas forcément en l’existence d’un dieu aidé de petits anges ailés. Par contre, je suis convaincue qu’il existe des puissances, des forces… magiques, c’est le mot. J’aime croire qu’il existe des êtres surnaturels : tu sais, des sirènes, des esprits qu’on pourrait invoquer… Et donc qu’il y a des gens qui maîtriseraient la magie…” La brune s’arrêta, consciente qu’elle allait peut-être un peu loin. “Enfin, ça doit être ma part d’enfant qui aimerait que les histoires surnaturelles qu’on nous raconte soient vraies. Et toi, en quoi tu crois ?”
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Quand l'alcool délie les langues (Alexis & Scylla)
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