Wish we could turn back time, to the good ol’ days. Feat. Aurora

Hope Park était devenu un endroit bien triste depuis qu'il avait été ravagé par l'incendie. Cependant, cet endroit était tellement rempli de souvenir que je ne pouvais pas m'empêcher d'y aller encore régulièrement pour prendre l'air. Puis visiblement je n'étais pas le seul. Il faut dire aussi que c'était le seul parc en plein centre ville ou tout du moins le plus simple d'accès. La Mairie avait quand même fait des efforts, les bancs brûlés avaient été remplacés, la pelouse avait été refaite. Des arbres avaient bien été replantés aussi, cependant, il restait toujours quelques troncs à moitié calciné, rappelant les tristes événements récent.

En parlant d'événement récent et triste, Castiel était finalement marié à Elena. Ca faisait quelques jours maintenant et j'avais encore du mal à m'y faire. Peut-être que j'aurais du faire comme chaque personne normale fait, c'est à dire, m'enfermer dans ma chambre et passer mes journées à manger de la glace devant des séries à la con. Mais j'en étais juste incapable. J'aimais trop sortir pour ça. Puis rester chez Isleen n'arrangeait pas grand-chose. Ma technique à moi était plutôt de faire en sorte de maintenir mon esprit occupé pour ne pas avoir le temps de penser à autre chose. Ainsi, je me plongeais dans mon travail sans réfléchir. J'aidais mes clients du mieux que je pouvais, m'occuper d'un maximum de dossier à la fois. Mes collègues avaient été assez surpris, mais n'avaient pas fait plus de commentaire que ça.

Cependant, je n'étais pas une machine et il y avait bien un moment où mon cerveau n'en pouvait plus. C'était pour ça que j'étais venu à Hope Park. Un peu d'air me ferait du bien et en bon être de la nature, j'avais envie d'être dans un endroit qui n'étais pas recouvert de béton et entouré de parpaings. De plus, j'espérais être trop nostalgique de tous mes moments passés dans ce parc pour songer à autre chose. Puis pour le moment ça marchait plutôt bien. Je me souvenais de ces parties de basket ou de foot improvisé avec mes amis de primaires. Ces promenades que je faisais souvent avec mes parents le week-end ou avec toute la famille le dimanche après-midi. Bref, plein de souvenirs.

Pendant un instant j'avais hésiter à appeler ma mère pour lui dire de venir me porter un peu compagnie et qu'elle me raconte les dernier ragots qu'elle avait entendu à la boutique. Mais j'étais presque sûr qu'elle allait tenter de me faire passer un psychanalyse complète pour tenter d'identifier si j'allais vraiment bien ou non. Du coup, je m'étais ravisé, puis comme si quelqu'un avait entendu que je n'avais pas envie de rester seul, j'aperçus une silhouette familière à quelques mètre. Je me mis à sourire et n'hésita pas une seconde avant d'accélérer le pas vers la fameuse silhouette.

- Aurora !

Appelant la jeune blonde pour attirer son attention, je ne me priais pas pour l'attraper et la serrer dans mes bras avant de lui rendre sa liberté pour lui dire :

- Ca fait un moment qu'on s'était vu ! Comment tu vas !?

J'étais tout sourire, j'aimais vraiment voir du monde, surtout des amis de longue date. Je savais qu'Aurora était une jeune femme adorable et nous avions pas mal en commun. Donc c'était toujours un plaisir de passer du temps avec elle.