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RACE : Humain
MÉTIER/ÉTUDE : Mercenaire / Vigile au DH / Chasseur de Surnaturels
| | Dim 14 Avr - 13:05 | | But still I found you next to me EXORDIUM.  Je ne sais pas vraiment depuis combien de temps je suis là, assis en tailleur au milieu de ce qui était probablement, dans le temps, le salon, de cette maison sur laquelle je suis tombé quelque peu par hasard. Enfin … Pas un hasard, des recherches et une volonté de fer. ça fait quelques temps qu’on me parle d’une maison abandonnée, à l’extérieur de la ville. Des ruines plus qu’une maison, si le toit est encore présent sur les trois quarts de la bâtisse, on peut observer des débris de murs et des bouts d’escaliers lamentablement écrasés au sol. Mais c’est pile le genre d’ambiance lugubre qui me plaît. Enfin … Pas à moi personnellement, mais celle qui plaît à Myst&Co, celle qui nous donne matière à travailler. Je me demande, d’ailleurs, comment j’ai fait pour ne pas la voir auparavant, cette baraque. Son abandon est plutôt récent, faut dire. Elle date du tsunami. Elle semble avoir été touchée, pas de beaucoup mais assez pour rendre les meubles inutilisables. Les dégâts causés par l’eau auraient facilement pu être rattrapables, mais comme de nombreuses familles, les anciens habitants de la maison ont sûrement décidé de partir de la ville, au cas où une autre catastrophe du genre arriverait. Qui pourrait les blâmer? En quatre ans on a eu droit à un incendie et un tsunami, si ce n’est pas le sort qui s’acharne alors qu’est ce que c’est? Bien entendu, la plupart des gens ne prennent pas en compte l’importante part surnaturelle de la ville qui explique bien des phénomènes qu’on aurait pas cru possible. La tempestaire qui a brûlé la moitié de Bray, à moitié folle. Les Esprits déchaînés qui ont déclenché le retournement de la mer sur la terre. Rien de tout ça n’était naturel, mais pour les humains lambda, encore plus s’ils étaient croyants, Bray avait été condamnée à une éternité de malheurs.
Mais ce qui m’amène là, c’est autre chose. Je ne compte pas retracer l’histoire de la ville et encore moins de la baraque qui m’accueille, j’ai autre chose à faire de ma vie. Non, je cherche l’inspiration. Comme un auteur qui a besoin de s’imprégner du lieu de son histoire pour écrire, j’ai la nécessité de ressentir l’environnement. Parce que les histoires de fantômes ça peut très vite tourner en rond, je suis bien au courant. On ne peut pas espérer faire la même chose à chaque fois, et inventer une légende urbaine inédite, ce n’est pas vraiment aussi facile que ça en a l’air. Les humains adorent ça. Tellement qu’ils inventent histoire sur histoire pour se faire peur et c’est un vrai challenge de les surpasser pour en inventer de nouvelles. Mais c’est pour ça que je suis là. Myst&Co aussi, d’ailleurs. J’ai d’ailleurs envoyé un message à toute la team pour les prévenir de ma nouvelle trouvaille et leur dire où je me trouvais, notamment dans le cas où je me perde et que je ne rentre pas pendant des jours. On peut en rire, mais ça m’est déjà arrivé de ne pas réussir à retrouver le chemin de ma caisse. Pour le coup, j’ai pu me garer juste devant donc ça ne risque pas d’arriver, mais j’ai tendance à perdre la notion du temps dans tous les cas. Par exemple ça fait déjà quatre heures que je suis assis là, et j’ai laissé mon esprit divaguer à un point que j’en oublierais presque la raison de mon sitting.
Trouver une idée brillante, ce n’est jamais un processus simple. Il y a toujours quelque chose qui cloche, qui amène à l’avortement de cette pensée qui s’induit. Et le fait que j’ai dû mal à me défaire des derniers événements n’aide pas. Je suis venu là avec tout le courage dont je pourrais faire preuve alors qu’il est évident que si quelqu’un cherche vraiment à me tuer, l’intérieur d’une maison abandonnée est l’endroit idéal pour le faire. Depuis l’agression, je n’ai pourtant pas réussi à aller de l’avant, à oublier. La conversation qui a suivi avec Evie n’a pas aidé non plus et l’angoisse d’être dans les petits papiers de l’organisation la plus puissante de Bray ne s’est toujours pas envolée, malheureusement. La bonne nouvelle, c’est qu’il ne me reste que quelques bleus et que je ne suis plus vraiment marqué au visage. J’ai assez inquiété mes parents et Morgane pour toute une vie, c’est bien plus facile de faire comme s’il ne s’était rien passé devant eux, alors que tout le monde sait que j’ai failli y laisser ma peau.
J’entends la porte d’entrée qui s’ouvre, me fait sursauter. Les pensées qui se sont insinuées dans mon esprit juste avant ne sont pas pour me rassurer, alors je me fige, attendant que quelqu’un se dénonce. Ma paranoïa récente fait que je ne pense même pas au message que j’ai envoyé à Malia, Morgane, Janet, Sammy et Elliott. Non, je pense juste que ce sera putain de dur de provoquer un orage dans une maison à trois étages.
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