Le Deal du moment : -28%
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 ...
Voir le deal
279.99 €

 

 #10 Don't you ever, tame your demons but always keep them on a leash. - Basil&Shura

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité




When I was a child, I heard voices... Some would sing and some would scream. You soon find you have few choices.. I learned the voices died with me  

C’est trop simple.
C’est la première chose que Kochtcheï s’était dit en voyant l’adresse de sa cible. Il l’avait trouvé, son djinn à cueillir, et comme promis, il avait tenu au courant Basil. Toute cette complication pour en revenir à la même rue, à la même adresse à peu de chose près. L’odeur de marijuana se disperse dans les airs, tandis que le moscovite demeure couché sur son canapé. Katarina n’était pas là, ni même au courant de ce qu’il préparait. Il n’y avait que Chester, car il a été -étonnamment- d’une grande aide. Comme quoi, il a aussi des qualités. À commencer par avoir des contacts aux niveaux des organisations. Il avait juste eu besoin de le soûler à coup de vodka pour qu’il parle trop et lui avoue qu’un manoir était sous surveillance depuis quelques jours. Que des témoignages avaient été rapportées, décrivant des plantes vivantes. Il avait fallu broder pour l’OBCM afin que les rumeurs n’atterrissent pas dans les mauvaises oreilles. Pas de chances, ils ont aussi embauchés une langue bien pendue dont le russe se sert volontiers pour obtenir les dernières informations au sujet du surnaturel. Il se demande s’il en a conscience qu’il tire ainsi profit de ce “petit-frère” pour avoir un œil partout, et même là où le commun des mortels ne le pose pas. Il n’a jamais montré l’ombre d’une réticence, ni même un signe. Alors, Shura suppose que cela ne le dérange pas.

Le plus délicat dans cette histoire, c’est qu’il l’attendait.
Chester devait le conduire audit manoir, et c’est tout. Le bon dieu a réussir à faire en sorte qu’il soit demandé ailleurs pour ce soir. Et que donc, il ne collera pas aux baskets de Shura. C’était juste le temps de voir où cela se trouvait. Autant vous dire qu’il n’avait pas ménagé une grimace en voyant ledit endroit de ses propres yeux. «Tss, faut vraiment qu’il sorte de son trou. Ça lui pend au nez depuis le début...» Soupira-t-il, légèrement excéder, alors qu’il dégaine son portable. Le temps de lui écrire un message tout bête : Dans la cuisine. Où ? Quand ? Quoi ? Ici, maintenant et parce que. N’étant pas encore assez fou pour se jeter tout seul à corps perdu contre un djinn potentiellement dangereux et instable, mais n’ayant pas non plus envie de tenir au courant tout son répertoire de ses petites escapades nocturnes, Egerton était en plus de cela le plus concerné. Qu’il se réjouisse, Kochtcheï allait lui offrir l’occasion de faire un peu de terrain. “Un peu”, car il comptait bien s’en servir comme chaire à canon pour faire diversion et sonner à la porte d’entrée.

Bien sûr, sans avoir conscience de leur petite guéguerre.
Dans le cas contraire, il aurait échangé les places, souhaitant que cela se passe en toute discrétion, et qu’ils ne déclenchent pas une troisième guerre mondiale.

On ne sait jamais, ça va tellement vite parfois. Maintenant, Shura avait l’habitude. Il faisait comme chez-lui. Et ce même si Alix était rentré. Par contre, il avait l’air toujours aussi fâché avec les portes. Puisque si tôt les deux “frères” séparaient, le russe était passé par la fenêtre de ladite cuisine pour entrer et se faire un café. Oh eh, il a au moins le droit à ça. La nuit va être longue, et Monsieur se permet bien de s’inviter aussi dans son appartement pour faire comme chez-lui. Le bruit du marteau piqueur passé, il gardait néanmoins son Joker sous le coude au cas où les choses viendraient à déraper. Ne serait-ce que pour assurer ses arrières, même s’il y a clairement mieux pour. Sirotant son café en attendant que l’autre abrutit daigne à venir, le moscovite fait défiler ses messages, jusqu’à arrivée à ceux de Nana auquel il n’avait pas répondu. Oups, c’est vrai, il devait lui envoyer un bobard pour ne pas l’alerter. C’est qu’il l’a connaît, elle serait bien capable de passer en mode KGB juste parce qu’il n’aurait pas répondu à une de ses questions. Qu’est-ce qu’il pouvait bien lui dire ? Ma séance ciné commence, bye.
Premier bobard qui lui avait traversé l’esprit. Il l’a trouvé viable, il l’a envoyé.

Une cigarette allumée, ça commence à bien faire de devoir l’attendre. Alors, Kochtcheï tourne en rond, et vérifie que son arme soit bien chargée. Parce que cette nuit, elle allait servir. Non, pas pour tuer Basil (quoi que...non-non, ne lui donnons pas de mauvaises idées), mais pour se défendre contre un potentiel monstre.

(c) SIAL ; icons prima luce.


Revenir en haut Aller en bas
Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière


don't you ever

tame your demons

Une fois n’est pas coutume, pas de cave pour toi ce soir, pas de macchabée macabre ouvert et dépecé sur ta table de travail. Il ne faut pas abuser des bonnes choses, on ne peut pas être un criminel toutes les nuits. Pour autant, tu ne comptes pas non plus dormir, voilà quelque chose qui ne change pas : insomniaque toujours, mais tu ne cherches pas vraiment de remède – tu préfères employer ton temps à faire des choses utiles plutôt qu’à le perdre dans le sommeil. Ce soir tu dessines, ou plutôt tu travailles des croquis. Tes dossiers, tes ouvrages, tu les illustres toi-même et cela prend du temps quand on aime être précis. Tu t’écorches les yeux à la lumière d’une lampe de bureau, le dos brisé par-dessus ton criterium et tes pages blanches. Ton thé est froid depuis peut-être deux bonnes heures, c’est dire le peu d’attention que tu prêtes au reste du monde ; rien d’étonnant alors à ce que tu ne remarques pas immédiatement l’écran de ton téléphone qui s’allume : tu le laisses sur silencieux et tu l’ignores. Ce n’est que le bruit de la machine à café qui te fait relever le nez de ton schéma à demi détaillé, une main si vous voulez tout savoir, à moitié en coupe, à la manière de ces vieux ouvrages de biologie un peu fascinant qui ont un souci artistique du détail. Profitant de la distraction, tu t’étires et vas pour prendre une gorgée – froide, tu renonces, et saisis ton portable. Tu remarques l'heure -première anomalie, il est un peu tard pour que ton cousin prenne de la caféine- et un message reçu de la part de Kochtcheï. Pour le coup tu n’as peut-être déjà plus vraiment besoin de le lire, mais sait-on jamais qu’il te soit un peu utile. Dans la cuisine. Bon d’accord, ce n’était vraiment pas utile. Est-ce qu’il avait seulement envie de te voir, ou quelque chose d’important à te dire ? A moins que le moment ne soit venu enfin de partir en chasse. Kochtcheï ne t’avait vraiment communiqué que le strict nécessaire – finalement, juste assez pour que tu saches qu’il avait encore ce projet en tête et qu’il avançait dans ses recherches. Juste assez pour que tu te dises, voyant cette idée devenir concrète, qu’il serait peut-être judicieux que tu y réfléchisses. Que tu apprennes peut-être à te servir d’une arme, peut-être juste assez pour te sauver la mise, puisqu’il avait tant insisté sur le fait qu’il se refusait à te la sauver. Si tu l’entraves, tu seras le premier à tomber.

En tout cas, tu es maintenu dans l’ignorance là tout de suite, mais tu sais qu’il t’attend alors tu quittes ta chambre et descend à la cuisine. Sans te presser, ça te plait quand même un peu de le faire languir – et tu t’arrêtes une nouvelle fois à la porte, avec un petit sourire en guise de bonsoir. « Tu veux me voir ? » Bien sûr, toujours une provocation légère, c’est plus fort que toi ; je veux te voir, ça c’est quelque chose que tu voudrais entendre, et qui vraisemblablement t’amuse, parce que tu sais très bien qu'il ne voudrait jamais te le dire. A quoi s’attendait-il de ta part ? Déjà, son message était presque un ordre. Dans la cuisine comme si tu étais un chien, comme s’il pouvait disposer de toi à sa guise. Et tu es là pourtant, à répondre à l’appel presque immédiatement. Parce que tu aimes un peu ça, être sa chose, admettons-le tout de suite. Tu marques une légère pause, ton regard se pose sur l’arme chargée qu’il a sortie pour une brève inspection. Est-ce qu’il va te tuer ce soir ? Quoi que cela serait indéniablement très drôle, tu te doutes assez vite que cette arme n’est pas là pour toi. Alors tu relèves les yeux et tu cherches une réponse au fond des siens, tu demandes : « Tu as besoin d’un coup de main ? » Il a l’air déterminé, c’est tout ce que ton esprit étriqué est en mesure de traduire de son attitude – c’est déjà pas mal, tu es en forme aujourd’hui Basil, ou bien ce sont les heures que tu viens de passer à te soucier de détails anatomiques. Alors tu entres dans la cuisine finalement, et tu viens te poser contre le plan de travail les bras croisés, et tu attends qu’il te fasse un topo, l’air de lui dire raconte moi tout en détail. Comment tu te sentais ? Plutôt très calme – les heures de dessin t’avaient plongé pour quelques minutes encore dans un état de plénitude assez remarquable. Et tout à la fois, de subtiles notes d’excitation et d’appréhension s’y mêlaient petit à petit. Est-ce que tu étais prêt pour ça ? Est-ce que tu étais vraiment prêt pour ça ? Sans doute pas, mais YOLO comme ils disent.
code by EXORDIUM. | IMGS BY PANDO & BELOVED


Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité




When I was a child, I heard voices... Some would sing and some would scream. You soon find you have few choices.. I learned the voices died with me  

Ses doigts tapent à une vitesse telle qu’elle ne lui laisse pas le temps de finaliser les ponctuations. Tout sera expliqué en temps et en heure, Kochtcheï ne fait que lui donner l’endroit où il peut le trouver. La carcasse du mafieux se fait trainarde, motivée par un entrain étouffé d’aller sur le terrain. L’excitation est contenue, secrète, et Basil n’en est pas l’objet. Du moins, pas comme il souhaiterait l’être. C’est plutôt l’idée de le jeter en pâture qui le ravit, tentant tant bien que mal de se bercer dans l’idée qu’en cas de pépin ; il sera le premier à y passer. Seulement, lui accordera-t-il ce droit ? Non. L’avertissement a pris la poussière. Bien qu’il soit toujours d’actualité, l’envie n’y est plus. Il est ainsi, Shura. Il change régulièrement d’avis, de chemin pour trouver le plus confortable d’entre tous. Il cloisonne son esprit pour oublier les très grosses contraintes que cela engendre, suffisamment dérangé pour ne pas être plus chamboulé que ça par sa part du contrat. Cela ne pourra jamais être pire que la fameuse nuit qui lui a valu cette cicatrice autour de son cou. C’est ainsi qu’il relativise alors que ses pas se sont emboités, que Chester a été abandonné, et que le café coule pour apporter la dose de sérénité.
Un calme bancale, facile à abolir. Un château de carte où seul un souffle suffit pour tout détruire. Ses doigts tapotent sur la tasse, profitant de ce temps d’attente -affreusement long- pour réfléchir aux mots de présentation. Le plan était plutôt simple, bien qu’ils partaient en terre inconnu. Malgré que cela soit son voisin, il serait plus étonné que le doc lui avoue connaître le manoir que dans le cas contraire. Aussi, il ne comptait pas là-dessus, mais plutôt sur une diversion pour lui laisser suffisamment de temps pour sonder les entrées possibles, et emprunter la plus viable. Il piétinne, s’impatiente en crescendo, bête en cage qui ne demande qu’à bondir au coeur de l’action. Intenable, il fait quatre-cinq fois le tour des lieux pour s’occuper, enchaînant un deuxième café pour occuper ses mains et ses esprits.

Il cesse que lorsqu’il entend des pas approcher. Tout de même, il avait pris son temps. Soupirant un peu en s’adossant sur le mur, prêt à s’en aller, il serait bien capable de repasser par la fenêtre juste pour atterir plus vite dehors.

Kochtcheï ne répond rien à ce bonsoir étrange. Juste un léger penchement de tête sur le côté en avalant sa gorgée. «Non-non, je suis venu visiter l’coin.» Réponda-t-il avec sarcasme pour biaiser la réponse que Basil souhaitait entendre. Cela lui ferait trop plaisir, et pour l’instant, c’est au moins centième dans son ordre de priorité. Puis, c’était plus drôle de répondre avec ironie, lui ne se prive pas dès que l’occasion se présente. Et s’il se fasiait plus explicite pour enquiller sur un autre sujet. Son dos se décolle du mur pour s’approcher du plan de travail, sortant son portable en parcourant l’album de ce dernier. Tu as besoin d’un coup de main ? «J’ai besoin d’une diversion.» Réponda-t-il du tac-au-tac en apportant un léger correcif. “Coup de main” était trop amicale, trop coopératif pour quelqu’un qui préférait travailler en solo. C’est pour cette raison qu’il dévisage brièvement Basil, pour lui faire comprendre que ce n’était qu’un test ce soir. Un excercie, autant pour voir si un travail d’équipe sur le terrain était envisageable que pour savoir jusqu’à quel point il avait réussi à lui pardonner.

Ses doigts aggrandissent la photo qu’il avait obtenu via Chester, celle du manoir avec Adam Belladone au seuil de sa porte. «Tu dois le connaître, je suppose. On va aller le cueillir ce soir. Je sais de sources sûrs que c’est un djinn. L’avantage clair et net qu’on a, c’est qu’on a juste besoin de traverser la route. Mais je ne connais pas l’étendu de ses capacités, ni même depuis combien de temps il traine sur terre. Alors, on va tâcher de faire vite fait, bien fait. J’ai de quoi l’endormir avec moi, mais faut occuper son attention le temps que je trouve une porte pour me couler derrière lui. Donc toi, tu vas toquer à la porte d’entrée, et l’occuper le temps que je fasse le tour. Des questions ?» Simple et efficace. Kochtcheï ne compte pas s’attarder, cela ne ferait qu’alerter le voisinage, et ils ont tout sauf besoin de ça.
D’autant plus que le moscovite n’a pas encore conscience de l’étendu haineuse que ce personne peut provoquer chez-lui. Cela dit, il avait été clair avec Vali ; Même sentence que Basil, s’il se dresse sur son chemin, il devra en payer les conséquences. Les yeux rivés sur le rouquin, il ne l’empêche pas de refuser. Il trouvera bien un moyen de se débrouiller seul. C’est même le cas contraire qui avait été difficile, n’ayant jamais réellement travaillé en duo. Hormis il y a longtemps, avec son aîné, quand ce dernier n’était pas encore considéré comme un traitre dans sa propre famille. «Par contre, si ça dérape, je prends pas de responsabilité. Chacun pour soi. Mais je vais pas lâcher l’affaire même s’il pète les plombs, je te préviens.» D’où la présence de l’arme, un gage de sécurité au cas où le monstre aurait descellé la supercherie, et qu’il faudrait passer à la méthode forte. «Alors, tu viens ?» Ce n’était pas vraiment une question, plutôt une demande de confirmation.

(c) SIAL ; icons prima luce.


Revenir en haut Aller en bas
Basil Egerton
Basil Egerton
MESSAGES : 3959
AGE DU PERSONNAGE : 49
RACE : Fantôme (ex-fée)
MÉTIER/ÉTUDE : Gardien du cimetière


don't you ever

tame your demons

Kochtcheï t'accueille avec sarcasme, bien sûr cela lui aurait brûlé les lèvres de dire trop clairement qu'il voulait te voir, surtout quand tu donnais l'impression de lui forcer l'expression hors de la gorge. Pour autant cela te fait sourire, évidemment il t'amuse : il a toujours été cette distraction sans égal, le régal de tes nuits d'insomniaque. J'ai besoin d'un coup de main te corrige-t-il, avec un ton et un regard qui voulaient sans doute dire davantage que ce qu'ils disaient effectivement. Ce que tu comprends de ses œillades, c'est non pas qu'il s'agit là d'un test pour s'assurer que tu es capable de "faire l'affaire" en cas de besoin, mais plutôt qu'il vient pour te réduire à l'état de chair à pâté pour appâter. Tu vas risquer ta vie ce soir, de cela tu en es désormais presque certain. Alors, qu'as-tu à répondre à cela ? L'instinct de survie toujours aux fraises, tu rayonnes lorsque tu t'exclames presque, avec une détente remarquable : « Je suis ton homme! » Puis tu te mets à l'aise, et l'invites à te présenter davantage en détail le programme de votre soirée. Quitte à peut-être, et même probablement mourir ce soir, tu aimais aussi bien t'appliquer sur la manière et savoir ce dont il s'agissait dans les moindres détails.
Il affiche une photographie sur son téléphone que tu ne distingues pas d'abord, et tu ne manques pas de hausser les sourcils jusqu'au plafond lorsqu'il te la présente sous le nez. Au moins, cela aura eu le don de te faire taire tout le long de son discours, parce que tu n'aurais pas sincèrement su quoi dire, la surprise avait coincé tous tes commentaires au fond de ton gosier - qui commençait à te brûler d'ailleurs, d'une excitation croissante assommant à grands coups de burin l'apaisement qui émanait de toi tantôt. Tu dois le connaître, je suppose. Comment aurais-tu pu ne pas le connaître, quand il te suffisait de jeter un œil par ta fenêtre pour voir cette même devanture. C'était d'un ridicule exceptionnel. Mais ce n'est vraiment que le début du banquet, la suite promet encore davantage. Tu manques de t'étouffer à la mention du djinn, en voilà un scoop auquel tu ne t'attendais pas. Lequel de Vali ou Adam était concerné en revanche, cela tu l'ignores, mais pour l'un comme pour l'autre, la nouvelle te laisse sans voix, à te plonger dans les méandres de tes quelques dernières synapses cérébrales pour chercher un indice ou plusieurs qui t'auraient échappé. D'ailleurs à bien y penser, Adam et Vali n'allaient pas très bien ensemble, tout du moins ils ne donnaient pas l'impression d'appartenir au même monde. Un lien entre djinn et magicien devenait soudain plus évident qu'un lien familial, amical, ou "amoureux" quoi que cela veuille dire. Non, en fin de compte c'est trop absurde, tu n'arrives pas à trouver cela logique. Comment... Que ?

Des questions ? Le temps qu'il termine sa tirade, ton haussement de sourcils s'était mû en une expression de concentration accrue, et ton mutisme persistait encore alors que tu reconstituais tant bien que mal le puzzle dans un coin de crâne. Comment cela avait-il pu t'échapper ? Pire encore si c'était Adam - merde, cet enfoiré surgissait partout où tu mettais les pieds, que ce soit au cimetière, dans le voisinage ou... Oh. Oh, cette idée qu'un djinn se soit glissé incognito parmi les Dux Tenebris te régale. A force, tu ne sais plus qui tu détestes le plus, mais à l'évidence, si c'est un Belladone que vous allez chasser ce soir, tu es prêt à y laisser ta peau rien que pour que cet emmerdeur y reste. Il poursuit, comme tu ne réagis pas encore : si ça dérape, je prends pas de responsabilité. Mais cela ne t'importe déjà plus, toute cette histoire vient de devenir soudainement personnelle et il est hors de question que tu lâches prise. « Si je viens ! Que l'on soit bien d'accord, c'est de Adam Belladone qu'il s'agit ? » tu l'as presque coupé, la parole abrupte et sèche, trop préoccupé par le fond pour te soucier d'y mettre tes formes doucereuses un tant soit peu fatigantes. « Ou de Vali Nibelheim ? Ils sont deux à y vivre, et je t'aiderai peu importe duquel il s'agit, mais si c'est Adam... » Tu t'es interrompu pour rire soudain, et répètes : « Si c'est Adam... ! » Adam, un djinn. Encore heureux que tu n'aies jamais cédé à la tentation de le coincer dans un couloir pour t'en débarasser, tu te serais mis dans de beaux draps, seul, sans t'y attendre. Tu serais probablement mort, en fait. « Merde, mais quel immonde fils de pute, quel.. » Euphorie pesante, tu en perds tes mots - et puis le doute, les réflexions qui s'insinuent, ton sourire fane pour retrouver tout son sérieux et plus encore. « Non attends, ça ne va pas. Je le hais, il sait que je le hais, si je toque il saura que quelque chose cloche. Il me faudrait une excuse convaincante, ou il nous faudrait un autre système. » Tu te détaches du plan de travail contre lequel tu étais resté adossé, et fais quelques pas pour t'aider à réfléchir, et calmer ton excitation, pourtant palpable à t'en charger la voix de lourdeurs émotives. « L'endormir tu dis ? Qu'est-ce que tu as prévu ? Tu es sûr que la dose est suffisante pour un djinn ? Si tant est qu'il y soit vulnérable. Malheureusement on ne saura pas sans tentative. » Réalisation. Tu ne fais pas le poids face à Adam, cette certitude te dérange, et l'envie de t'en débarrasser contraste avec une part de raison, voire une fierté blessée que tu t'ignorais toi-même. A bien y penser, c'est peut-être la première fois que tu es pris du désir aussi ardent de piétiner quelqu'un - ta mère faisant exception. Si vous parveniez à mettre la main dessus, tu te ferais un plaisir de profiter du crime.
code by EXORDIUM. | IMGS BY PANDO & BELOVED


Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
#10 Don't you ever, tame your demons but always keep them on a leash. - Basil&Shura
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» We've all been demons + Hamil
» (Cinaéd&Skye) I swear, I heard demons yelling
» Les démons restent en enfer ? Ils ont pas l’air au courant... || feat Keenan
» L'enfer est vide, tous les démons sont ici. ~ Xion & Sirius [/!\ +18]
» âme en perdition | Shura

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits-