Pour l'amour d'un enfant | PV Kabukichô

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
avatar
Invité

Katarina & Kabukichô


Tu n'étais pas une grande artiste, loin de là. Tes soleils n'étaient qu'un cercle avec des lignes qui l'entoure. Tes oiseaux ressemblaient à des "M". Ta maison était sans doute disproportionné. Mais au moins, tout y était paisible. Il n'y avait pas de signe de violence, que de l'amour, de la joie. Un beau paysage, loin de la représentation de ton quartier. Loin de ces endroits où tu as vécu, exploré. Ce n'est qu'une brève représentation de ce que tu as pu voir, dans tes voyages, en parcourant les terres à la recherche de ton bienfaiteur. Qu'une brève représentation qui n'en fait aucunement justice, incapable de transmettre toute la beauté du lieu gravé dans ton esprit au travers de ces crayons de cire pour enfant. Tes iris se ramènent vers la jeune fille et sur ce qu'elle dessine, ce qu'elle s'applique à transmettre sur ce bout de papier. Tes lèvres forment un doux sourire, bien qu'un peu triste en la voyant dessiner sans doute ce qui est l'image de son idéal à elle. Une belle famille, unie, entière. Pourtant, tu sais que ce n'est pas ce qu'elle vit. Loin de là. Elle est prise entre deux, avec un père qui n'a plus sa garde pour diverses raisons qui insupportent. Un père privé de la douceur et l'amour de son enfant pour une mauvaise entente avec la femme qui aura donné vie à la petite humaine en face de toi. Ça te fend le coeur, vraiment. Un enfant ainsi ne mérite pas de supporter les conflits entre adultes. C'est parfois fascinant de voir tout le contraste de ta personnalité. Ta sensibilité actuelle, toute la douceur que tu émanes envers la métisse, c'est un si gros contraste avec ce que l'on peut te voir faire, une fois la nuit tombée. Loin de la violence que tu peux avoir. Loin de cette impulsivité qui se cache en toi à peine discrètement. Loin de ce sang froid que tu peux éprouver alors que tu tires une balle entre les deux yeux d'une pauvre créature qui ne l'avait sans doute pas demandé, mais qui avait vu son dernier jour arrivé parce qu'elle avait eu le malheur de retrouver son dossier chez les Dux Tenebris, rien que pour finir entre tes doigts. Tu quittes la sécurité de son innocence par la vibration de ton téléphone qui te ramène les yeux vers le petit écran. Des informations sur une cible que tu cherches depuis quelques mois déjà et qui se voit trop obstinée à faire surface. Une réponse rapide se pianote sur le tactile avant que tu ne reviennes vers la petite, reprenant un doux sourire. « Allez, c'est terminé le dessin pour tout de suite. Papa arrive bientôt. Tu m'aides à préparer à manger, 'Tasha? »

Il était hors de question que tu empêches Natasha de voir son père. Tu avais pourtant été mise au courant de la situation, dès le départ. Penelope t'avait longuement expliqué la situation, sur pourquoi elle avait pris cette décision et comment c'était le mieux pour la jeune fille. Sauf que tu n'étais pas d'accord. Tu l'avais rencontré, ce père, et tu avais vu à quel point l'absence de sa fille se faisait pressante contre sa poitrine, contre ses épaules. C'est pour ça que tu avais décidé de contourner les règles, de faire un marché. Accepter de garder contact avec celui-ci et lui permettre de voir son enfant lorsque tu te devais de garder celle-ci. La seule condition, c'est que Penelope ne le sache jamais. Tu contournais la confiance de la femme pour le bien du père afin de ne pas priver la petite métisse. Tu lui avais longuement expliqué, d'ailleurs, à Natasha. Qu'elle ne devait pas dire à sa maman que son papa lui rendait visite quand tu étais là. C'était interdit, que c'était un petit "secret" entre vous deux. Parce que sinon, sans doute ne pourrais-tu pas revenir pour la garder. Parce que sinon, elle verrait bien moins souvent son paternel. Et jamais avait-elle brisé le silence jusqu'à présent, docile comme tout. Comme à l'habitude, Kabukichô était passé pour la visite. Normalement, tu gardais la jeune fille chez toi, à ton appartement. Pas souvent, certes. Tu préférais toujours garder les enfants à leurs domiciles histoire de ne pas les mettre en danger. Après tout, qui sait quand le jour fatidique tombera et que l'OBCM ou un ennemi quelconque viendra défoncer ta porte pour tirer à l'aveugle dans l'espoir de mettre fin à une chasseuse. Parce que finalement, ta couverture aura éclatée en morceaux et on saura qui tu es réellement. Tu ne veux pas que la personne qui se reçoive la balle soit l'enfant en ces lieux. Mais pour Natasha, tu prenais le risque chaque fois, afin de faciliter la venue du père secrètement. Sauf que tu as perdu ton appartement, récemment. À cause d'une blessure. À cause d'une intrusion qui s'est mal passée. Parce que cet enfoiré se trouvait sur les lieux alors qu'il ne devait pas être là, alors que la voie se devait d'être libre pour trouver des informations sur lui. Tout ce que tu sais, c'est qu'il abrite un Djinn. Tu ne savais pas encore qui il était. Tu ne sais toujours pas qui est ce Djinn. À la base, tu ne faisais que chercher des informations pour avancer dans tes recherches, avec l'espoir de ramener un jour à ce scientifique un cadavre de Djinn pour qu'il poursuive ses recherches. Sauf que tu t'es fais avoir et tu t'es retrouvée blessée, la cuisse ouverte par du verre cassé. Une chose après l'autre, tu t'es retrouvée sans logis et prise à retourner chez Shura. Et franchement, si ton appartement était risqué pour Natasha, ça c'était carrément un champ de mine. Entre les armes cachées, la came qui traine et le risque de mettre ton cher ami au premier plan en dévoilant son lieu d'habitation à la possible mauvaise personne, tu ne pouvais pas te permettre d'amener une enfant là. Alors avec exception, tu avais menti à la femme, disant que tu avais des réparations en cours dans ton appartement et que pour cette raison, tu te devais de garder la petite chez elle directement. C'était risqué, d'amener le père directement chez son ex, mais tu ne voulais en rien le priver de voir son enfant.

« C'était pas prévu, ça. Cache-toi, sors! » Tu t'empresses de lancer à l'homme lorsque tu entends une voiture se garer. Merde. C'était pas prévu du tout, ça. Elle n'était pas censée revenir aussi tôt. Normalement, vous aviez encore une heure devant vous. En moins de deux, Kabukichô disparait. Par la fenêtre, tu présumes, tu n'en sais rien. Tu crois qu'il a atterrit quelque part par le froissement de plastique que tu entends au loin, alors que Penelope entre dans le domicile et que tu l'accueilles avec la métisse. Vous discutez brièvement, te faisant attentive pour ne trouver aucune trace laissée du père dans la fuite soudaine. Au final, elle te paie, t'explique que son rendez-vous s'est terminé plus tôt et toi, tu placardes un sourire sur ton visage comme si de rien n'était. En moins de temps qu'il ne le faut, tu fais un câlin à Natasha pour lui dire au revoir, remercie la femme et quitte les lieux. C'est alors que tu contournes le domicile afin de trouver l'asiatique. Et tu le vois, là, pris parmi la pile de sacs poubelle. Tu ne peux t'empêcher de pester un rire tout bas, le regard rieur tandis que tu lui tends une main pour le tirer de là. « Tout va bien? » Oh, aussi bien l'admettre. Cette question est bien plus moqueuse qu'une réelle inquiétude. Sans doute l'aurais-tu entendu se plaindre comme un débile s'il avait vraiment été blessé. Tout ce que tu te dis, c'est qu'heureusement Penelope détient de nombreux sacs à ordure et que Kabukchô n'a pas choisi la mauvaise fenêtre. Dans le pire des cas, ça pouvait sans doute être utile à Basil de comparer les réactions d'un corps humain à celui d'une créature en l'ayant sous les yeux. Non?
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Parvenir à cet accord avec la baby-sitter de Natasha, ça avait été comme une grâce tombée du ciel, une réponse à mes prières. Que ceux qui doutent se taisent maintenant, j'avais été entendu... A un tel point que je me demandais si je méritais autant de gentillesse de la part d'une personne qui risquait son emploi pour qu'un père voie sa fille.

Revenir en cet endroit, où autrefois j'étais un homme heureux, marié à la plus belle des femmes, père de la plus magnifique des filles, avec un boulot qui me plaisait, ça fichait une claque dans la figure. Je croisais même des traces sur les murs, preuves qu'autrefois on y trouvait une photographie, comme par hasard, toutes celles où j'apparaissais autrefois avaient été enlevées. Je savais qu'elle était une connasse, qu'elle m'avait abandonné alors que j'avais besoin d'elle, elle avait brisé les vœux que je pensais qu'elle avait formulé avec sincérité. Des vœux que j'imaginais réellement durer jusqu'à ce que la mort nous sépare, trahis, piétinés, pour une raison que je ne comprenais qu'à peine.

Claque dans la gueule, estomac tordu, mais pourtant, le bonheur de voir mon bijou.

C'était difficile de demander à Natasha de cacher le fait que je venais à sa mère. Difficile d'expliquer à une enfant si jeune que je n'étais pas censé être là, qu'il ne fallait surtout rien dire. J'essayais de ne pas lui faire peur, de ne pas lui dire que si Penelope me voyait ici, j'étais bon pour ne plus revoir du tout mon enfant. Lui faire peur, c'était la dernière chose que je voulais.

Alors, j'essayais de décrire ça comme un jeu. Comme si j'étais une espèce d'agent secret, que mon hôtel était devenu une agence d'espion, ce genre de choses qu'elle savait totalement fausses, mais qui l'amusaient clairement. C'était bien ma môme, elle était fan de ces films d'aventure et d'espionnage comme son père ! Et quand j'étais là, je faisais ce que je pouvais pour qu'on passe de bons moments ensemble, même si nous ne pouvions pas trop sortir, de peur de croiser Penelope. Car elle avait changé ses habitudes, depuis notre rupture. Je ne pouvais plus deviner à quel endroit elle pouvait se trouver, combien de temps ça durait. Je pourrais faire appel à un détective privé, mais disons que je n'en avais pas les moyens. Alors... Je me contentais de ces plages horaires, et du risque qu'elle rentre à n'importe quel moment.

De toute façon, ne pas voir ma fille tout court, c'était bien pire que juste des petits instants volés, quand la baby-sitter m'appelait pour me dire que c'était bon.

J'étais en train de l'aider pour un devoir de mathématiques - là où j'étais devenu bien meilleur depuis que je m'étais mis à la comptabilité pour l'hôtel - quand j'entendis Katarina me crier que je devais me cacher, sortir. Pas le temps d'y penser, j'embrassai vite la tête de Natasha, lui disant : "Et une mission pour papa ! Je file mon amour, courage pour tes devoirs... Si ça ne va pas, SMS." Heureusement qu'elle était en âge désormais de savoir se servir d'un téléphone... Mais dans tous les cas, me souvenant de la disposition des fenêtres, je courus vers celle de la cuisine, qui s'ouvrait en grand, pas comme celles des chambres, et je sautai tout simplement, sans prendre le temps de me dire que je pourrais me casser un truc.

Une fois atterri, je pris quand même le temps de ne pas sortir des poubelles, même si ça schlinguait grave, vu que je m'étais légèrement fracassé le dos en passant. J'étais presque sûr d'avoir pris un rebord, heureusement, la benne était large, ce n'était pas comme si j'avais foncé droit dans ces espèces de mini poubelles.

Je parvins à commencer à m'extirper tandis que Katarina arrivait, me demander si tout allait bien. "Ca va. Elle m'a pas grillé ?" Cependant, la douleur ne manqua pas d'arriver. Le bras. Merde. J'étais à peu près certain de m'être cassé un truc. "Bon, en fait, il est probable que ça n'aille pas. Au niveau du bras. Je crois qu'il est cassé." Eh merde.


Kabu va-t-il avoir un bobo ?
1 : Un poignet foulé, ça va, rien de méchant.
2 : Une jambe cassée, on est bons pour tituber jusqu'à l'hôpital
3 : Non, vraiment, tout va bien.
4 : Foulure de la cheville, moyen, ça va boiter, mais pareil, l'hosto tranquilles.
5 : Bras droit cassé, cette fois. Tu m'emmènes, Kata ?
Revenir en haut Aller en bas
L'Element
L'Element
MESSAGES : 817
RACE : Tout et rien à la fois.
Le membre 'Kabukichô Kihashi' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'ATTAQUES' : 5
Revenir en haut Aller en bas
https://u-legends.forumgaming.fr
avatar
Invité

Katarina & Kabukichô


Ce type de babysitting était davantage dangereux que difficile. L'enfant n'était pas compliqué, ne faisait pas de crise. Une petite fille exemplaire sauf lorsqu'elle était fatiguée. Mais ça va, tu la comprends. Toi aussi, quand tu devenais épuisée, tu n'avais qu'une envie; de te mettre en petite boule sur un canapé et gueuler sur quiconque qui ose venir te déranger. Tu devenais bien plus agressive et désagréable dans ces cas-là et souvent, tu ne peux pas aller dormir. Alors tu fais endurer ta mauvaise humeur aux autres, tant pis. C'est plus fort que toi, tu ne parviens pas même à contrôler. Donc tu la comprends, Natasha, quand elle te fait des crises. Tu la comprends, mais ça ne t'empêche pas de râler. Heureusement, beaucoup moins qu'avec les autres gamins qui peuvent être désagréables en se prenant pour des rois. Ces enfants gâtés, qui se font dire oui à tout. Tu les as en horreur et malheureusement, tu n'as pas le luxe de refuser de les garder une seconde, troisième et Xième fois. C'est qu'ils paient bien, ces bourgeois. Que Dieu soit loué, Natasha est une ange comparé avec eux. Plus facile encore, son père est présent et toi, tu n'as pas grand chose à faire si ce n'est que de passer un peu de temps avec eux ou t'occuper de quelques tâches pour garder le lieu propre. Franchement, c'est de l'argent gagné facilement, faut l'avouer. Et les étincelles dans ces regards, dans cette joie, ça te fait un plaisir immense.

Heureusement, Penelope n'était pas encore arrivée pour entendre ce vacarme monstre que Kabukichô venait de provoquer en se jetant par la fenêtre. Certes, c'était mignon, adorable, même, de le voir ainsi se la jouer comme un espion et s'envoler ailleurs dans sa "mission". La petite n'avait pas pu s'empêcher d'en rire. Mais le bruit d'un corps contre les sacs à ordure et probablement une extrémité d'un membre quelconque se frappant au métal de la benne, se font rapidement entendre et tu es surprise de ne pas entendre un cri ou autre connerie pareille. C'est que ça devait être douloureux, tout ça. Au moins, il n'avait pas hésité. Ça aurait été sans doute pire, tout ça. Pire s'il avait pris la décision de figer parce qu'il ne savait pas réagir et ainsi se ramasser les foudres de son ex-femme. Parfois, un poignet foulé vaut bien mieux que de se faire engueuler par un être qui nous était cher. Rien que toi, par exemple, tu te prendrais davantage une balle au corps ou de te faire casser la cheville plutôt que de subir les foudres de Vlasi. Ce n'est pas pour rien que tu n'as jamais cherché à le trahir. Autant parce que tu ne peux pas te résigner à une telle chose, l'appréciant bien trop, que parce que tu ne veux pas avoir à subir son courroux. Tu sais sage de le garder de ton côté et pas l'inverse, cet homme-là.

Tu es rapidement débarrassée de la tâche de discussion avec le parent, disant au revoir et à la prochaine à la petite. Une autre journée où tu t'en sors saine et sauve, c'est déjà ça. Où tu gardes encore ton emploi, où elle te permet de revoir la gamine. C'est déjà un bon début, considérant les risques que tu prends. En moins de deux, tu quittes les lieux afin de retrouver le père ensevelit dans les ordures. Pauvre type. Parfois, c'est à se demander comment notre vie dégénère à vue d'oeil. À un moment, les choses se passent bien et il suffit que d'une seule chose, qu'un détail et on se retrouve à se balancer au bas d'une fenêtre, pris dans les poubelles pour sauver sa peau. Écraser sa dignité pour pouvoir voir son enfant. Ta dignité, toi, tu l'as mise au sol il y a des années et tu as pris du temps à la reconstruire. Tu as pris du temps, à remettre un minimum d'ordre dans ta vie, à te remettre des dégâts psychologiques que tout ça avait causé. Parce que franchement, aller voir une psychologue ne ferait que t'amener à devoir parler de Vlasi, de son père, sa famille. De la Bratva. De comment tu t'es ainsi ramassée prisonnière, prise à faire la tapin pour survivre. C'était impossible de faire ça sans dénoncer ceux qui t'ont sauvés la vie plus d'une fois. Et de toute façon, pour ça, ça prenait de l'argent et t'as jamais roulé sur l'or, après tout. Pourtant, jamais tu n'as eu à te jeter d'une fenêtre pour atterrir de la sorte, contre toute attente.

Et tu te moques, lorsque tu parviens à sa hauteur. Tu te moques en lui demandant si tout va bien. Tu ne l'as pas entendu crier, tout devrait bien aller, n'est-ce pas ? Ce n'était pas une chute de quatre étages après tout. « Non, c'est bon, elle n'a rien vu. » Tu lâches dans un rire, tentant de te faire tout de même assez discrète puisque la fenêtre était, après tout, tout juste au-dessus de vos têtes. Sauf que tout humour, tout amusement, quitte peu à peu ton visage quand tu le vois. Quand tu vois les traits de l'asiatique se tordre un peu sous la douleur, alors qu'il cherche tant bien que mal de sortir de cet endroit nauséabond. Merde. Le bras. « T'es sérieux, là? Dis-moi que tu te moques de moi. » Tu lâches soudainement dans un soupire, un peu découragée. Merde, c'est pas comme ça que tu croyais passer ta journée, toi. S'il était sérieux, ça voulait dire que tu te devais de le trimballer à l'hôpital. Tu jures tout bas en russe, c'est plus fort que toi, tandis que tu t'approches de l'endroit pour l'aider à sortir de là, histoire de mieux vérifier l'état de son bras. Alors au possible, tu passes tes bras autour de lui pour l'aider à quitter la benne. Tout en faisant attention, bien sûr, à ne pas lui faire mal à son bras même si tu n'as aucune foutue idée duquel c'est. Et surtout, surtout, tu étais prête à lui plaquer la main contre la bouche s'il venait à lâcher un son parce que t'as pris le mauvais bras. Hors de question que tu te colles une journée à l'hôpital en plus de te faire engueuler par son ex-femme.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
Evidemment je m'étais cassé un truc. Et mon bras, il n'était pas très pratique, désormais, pour sortir de cette fichue benne. A vrai dire, je me sentais un peu comme ce film Harry Potter que j'avais regardé pour vérifier s'il était visionnable par ma petite beauté... Quand il avait ce bras devenu du chewing gum par je ne savais pas trop quel pouvoir magique sorti de nulle part.

J'avais besoin de mes deux bras pour sortir de là, et je me sentais déjà embaumer la pourriture. Bon, au moins, elle n'avait rien vu, l'autre... Difficile de l'appeler par son prénom, désormais. J'aurais été si mal si elle m'avait rien qu'entrecroisé du regard. Néanmoins il y avait au moins ça de pris, il n'y avait plus qu'à prier pour qu'elle n'aille pas tout de suite fermer sa fenêtre de cuisine, que nous ayons le temps de nous en aller.

Mais je dûs tout de même lui répondre d'un air un peu torve : "Non, je ne plaisante pas. J'aimerais bien. Pas la peine de jurer, moi aussi je sais faire..." Et dans tout plein de langues dont je pourrai bien lui parler plus tard, une fois que je serai sorti de là. Néanmoins, j'appréciai son aide, tandis qu'elle m'entourait de ses bras pour m'aider à sortir de ce guêpier.

Malheureusement, elle se trompa de bras cassé - aurais-je dû préciser ? - et évidemment, toucha à celui qu'il ne fallait suuuuurtout pas toucher. J'émis même une plainte de douleur, forte mais, je l'espérais, pas assez forte pour que mon ex l'entende. Du moins si elle n'était pas sous sa fenêtre. ... C'était bon, pas de hurlements hystériques, ça devrait aller. Hum. "Excuse-moi... Tu peux enlever ta main." J'allais pouvoir me pivoter, pour qu'elle prenne l'autre bras, et ainsi enfin sortir de la benne en utilisant la force de mes jambes... Un peu plus pratique...

Je me laissai pratiquement tomber, m'empêchant de me rétamer par terre avec l'autre de mon bras valide, que je récupérai aussitôt l'élan donné pour sortir, pour m'accrocher au bord. Une fois sur mes deux pieds, je n'attendis pas plus, pour attraper le poignet de Katarina et me diriger à toute vitesse hors de la vue de la fenêtre de la cuisine, histoire qu'on ne se fasse pas plus griller.

Et une fois enfin sorti de la ruelle des poubelles... Je ne pus pas m'empêcher de regarder en direction de cet appartement, tenant mon bras contre moi comme j'aurais tenu Natasha si elle avait été encore avec moi.

Je ressentais déjà le manque d'elle, je n'avais pas pu lui dire au revoir comme avant, répétant plusieurs fois, dans toutes les langues que j'espérais qu'elle apprenne, le portugais du pays qui m'avait vu naître et grandir, l'anglais, comme ici, le japonais, la langue de ma famille.

Quand bien même elle restait ma dernière famille, avec toutes ces cousines qui prenaient mon hôtel comme une façon d'avoir un pied dans le pays et obtenir la carte de résident permanent d'Irlande... Les Kihashi qui en valaient la peine, mes parents, avaient déjà été exterminés, un par un.

Elle et moi, against the world.

Je me sentais un peu comme le héros de ces romans pour enfant que j'avais écrit et publié pour elle, dont je reprenais l'écriture du prochain tome ces temps-ci. Je me sentais comme ce héros éloigné de sa famille, à qui il pensait chaque jour, à qui il dédiait chacun de ses actes héroïques, avant de rentrer couvert de gloire, de regrets un peu, mais surtout d'amour. Avant de repartir car on avait besoin de lui ailleurs.

Sauf que personne n'avait vraiment besoin de moi. C'était triste de se sentir aussi inutile, quelque part. Je me sentais vraiment aigri par ça, aigri de n'être utile à nul autre que... Hé bien, je n'étais même pas utile à moi-même, à vrai dire. A ce niveau-là, quelle raison avais-je de me réveiller le matin ? Le soir, pour le service de nuit ?

Je ne savais même pas.

Inutile, hum.

Je dus tout de même arrêter mes pensées négatives, pour me tourner vers Katarina. "S'il te plaît, dépose-moi au moins à l'hôpital... Quitte à me laisser devant. J'ai ma fourgonnette garée pas loin. Je ne peux pas conduire, c'est une manuelle, j'aurai besoin de mes deux bras, et c'est trop loin pour marcher." Est-ce que ça ressemblait à de la supplication ? Peut-être. Je n'étais pas certain de pouvoir appeler Say pour ça, il serait foutu de me dire de me démerder...


Encore un petit lancé magique de dé :
Pair : Tout va bien, elle a tiré le bon bras. Silencieux tel un chat.
Impair : ALERT ALERT. MAUVAIS BRAS. AIE. OUTCH. AY AY AY AY. (plus le chiffre impair est grand, plus la plainte de douleur est forte.)
Revenir en haut Aller en bas
L'Element
L'Element
MESSAGES : 817
RACE : Tout et rien à la fois.
Le membre 'Kabukichô Kihashi' a effectué l'action suivante : Lancer de dés


'ATTAQUES' : 3
Revenir en haut Aller en bas
https://u-legends.forumgaming.fr
avatar
Invité

Katarina & Kabukichô


Sans doute aurais-tu pu prévenir la situation. Aurais-tu pu jouer tes cartes autrement et t'éviter de tomber dans ce foutoir particulier qu'est cette histoire de baby-sitting actuel. Tu te dis, à l'immédiat, que ça aurait été plus simple si tu avais encore ton appartement. Si tu n'avais pas aussi sagement balancé ton poing au visage de ton ancien propriétaire. Tu aurais encore un lieu à toi, autrement. Mais non. Tu as fais l'idiote, tu t'es fâchée alors que tu étais très franchement en aucune raison de le faire. Mais ça, oh ça, tu étais bien loin de l'admettre. Sans ça, tu ne serais pas à dormir chez Vlasi et risquer de te faire exposer comme chasseuse à tout moment. Sauf que dans tout ça se mêle la base: Celle d'avoir accepté de prendre ce temps de gardiennage et l'offrir au père de la petite, sous un moment d'affection, sous une faiblesse du coeur. Tout serais différent si tu n'avais pas accepté une telle chose, au final. Si seulement tu jouais tes cartes comme il le faut, parfois..!

Sauf que cet idiot de père s'est cassé le bras, il semblerait. Il ne manquait plus que ça. Il ne manquait plus que tu te retrouves dans une seconde partie de babysitting où tu te dois de prendre soin du paternel parce qu'il est fragile. Certes, tu exagères sans doute. Toi aussi, tu tomberais mal comme il l'a fait que tu t'aurais cassé le bras, tu présumes. Ce n'est pas parce que tu chasses pour vivre que tu es pour autant une cascadeuse professionnelle. Quand tu tombes, tu tombes et pas toujours de la bonne façon. C'était sans doute ton comportement un peu farouche qui faisait surface, à l'immédiat. Tu t'imaginais déjà, surtout, prise dans un hôpital. Tu tiens déjà rarement en place normalement, te retrouver prise aux urgences à attendre? Ce serait bordélique. Parce que certes, l'amener c'est une chose, mais il ne reviendra sans doute pas de lui-même, non? Va savoir. Si au départ, tout ça c'était une fuite qui se voyait amusante et cocasse, les choses prenaient rapidement une tournure dramatique tandis que l'un des hommes se voit blessé. Et tu en lâches un juron, tout bas, c'est plus fort que toi. Chose qu'il te reproche d'ailleurs, l'air presque menaçant. C'est plus fort que toi, ça aussi, de le foudroyer du regard. « Je peux aussi bien simplement te laisser là, aussi. » Que tu lâches dans un autre petit soupire, l'aidant pourtant, complétant ton geste au mieux que tu peux. Ta voix, tu tentes de la calmer. Tu tentes de te convaincre que cette réaction, c'est dû à la douleur.

Et voilà la connerie. Tu tires sur le mauvais bras. En même temps, ce n'est pas vraiment ta faute: On ne t'a pas dit sur quel bras qu'il fallait tirer et tu as fais du mieux que tu le pouvais. En moins de deux, tu te retrouves à plaquer ta main contre ses lèvres pour l'éviter de se plaindre. Il ne manquerait plus que ça. Il ne manquerait plus que la mère se pointe le bout du nez à cause d'un cri de douleur. Tu ne voulais pas perdre ce contrat, tu ne voulais pas perdre le droit d'aller garder la petite chez elle directement parce que tu sais très bien que tu ne pouvais pas l'amener chez Shura. Tu n'étais pas toujours une personne responsable, certes, mais tu savais mieux faire que d'amener une enfant dans un territoire aussi dangereux que chez lui. Tu avais même été payée, déjà, pour ce contrat. Pourquoi fallait-il que tu viennes en aide à ce père? Ah oui. Parce que tu as encore un coeur, il semblerait. Peut-être pas assez, pas suffisamment il faut croire tandis que tu abats certaines créatures avec un sang-froid à tout casser. Tandis que tu as réussi à te faire un mur, à te boucher les oreilles face aux supplications. Avec les années, ça aura été automatique. Ta première mission était bien loin derrière toi, après tout. Pourtant, tu te voyais encore affectée par un père qui nécessitait de voir son enfant. Pourtant, tu te retrouvais là, le regard braqué sur lui, interdit, la main plaquée contre ses lèvres afin de t'assurer qu'il ne crie pas et ne perde pas le droit de voir sa gamine. Parce que tu sais que c'était à double raison, ça. C'était autant parce que tu ne voulais pas perdre ton contrat de babysitting que tu ne voulais qu'il soit entièrement incapable de voir la petite. Ce n'est que lorsqu'il s'excuse au travers de tes doigts, après avoir amené ton regard vers la fenêtre pour t'assurer que la mère ne venait pas, que tu pris soin de lui laisser la bouche libre. La chose faites, tu prends finalement le bon bras, celui que tu n'as pas peut-être aggravé en tirant dessus. Enfin, tu l'aides comme il se doit pour se libérer de cette boîte puante et en moins de deux, avec plus d'aisance et de silence cette fois-ci, il parvient à se tirer de la berne. Il agrippe ton poignet et sans doute, dans d'autres cas tu aurais émis résistance, parce que tu avais horreur de te faire dire quoi faire sauf par les personnes désignées, mais tu ne dis rien. Il réagit trop rapidement de toute façon et c'était inutile. Au contraire, c'était préférable que vous quittiez cette ruelle au plus vite.

Ce regard nostalgique, vers la fenêtre. Celui d'un père qui se souvient sans doute les moments passés dans ces lieux. Celui d'un être humain qui se rappelle les bons souvenirs et toute la douleur que ça apporte de se dire qu'on ne peux réellement y retourner. Parce que tout est plus compliqué, désormais. Tu peux le comprendre, ça. Non pas que ta vie aura toujours été simple, loin de là même. Mais chasser et tuer, ce n'est pas la même chose qu'être Passeuse d'Opium et autres substances. C'est plus dangereux, plus risqué, c'est ton "c'est compliqué" à toi. Pourtant, tu es quasi tentée de le laisser là, de le laisser s'organiser, de se démerder pour aller à l'hôpital parce que très franchement, tu voudrais être n'importe où sauf à cet endroit-là. Parce que tu as autre chose à faire, aussi. Tu étais même sur le point de tourner les talons dans un "Salut, à la prochaine", mais vient les paroles. Les supplications. Tu pinces un peu les lèvres en hésitation, non sans soupirer encore une fois. La subtilité face à ce genre d'émotions, ce n'est pas ton genre, mais alors du tout. Ton mauvais caractère, il reste, il ne change pas, peu importe à quel point tu es souriante, vivante, énergique. Ton index tapote distraitement ton bras tatoué sous la réflexion, ramenant tes yeux encore une fois vers la fenêtre. Et tu dois te marteler l'esprit cette fois en te disant que tout ça, c'est pour la petite. « Va pour ta fourgonnette. Où tu l'as garée? T'auras quelqu'un pour te ramener? » C'est loin de te plaire, comme idée. Déjà rien que de t'organiser pour pouvoir venir récupérer ta bagnole à toi, c'était assez pour te décourager un peu. Il avait de la chance, que tu aies encore un coeur humain, peu importe à quel point la majorité de tes actes sont loin de l'être.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité
J’avais probablement jamais connu une douleur pareille. Tirer sur un bras cassé ! J’étais parvenu à lui faire lâcher mon bras avant d’empirer les choses, mais j’avais malgré tout eu une main sur la bouche pour m’empêcher de crier trop fort. Je n’aimais pas ça, du tout, je détestais ce genre de rapprochement, mais… Finalement, ça avait été nécessaire. Penelope était rentrée chez elle, je ne devais pas attirer son attention. Je m’étais donc excusé, après tout ce n’était pas totalement sa faute, à Katarina. Et elle était déjà bien sympa d’être là, alors que j’étais un poil dans la merde.

Finalement, je parvins à me sortir de là, avec son aide. Malgré un petit moment de nostalgie, j’étais parvenu à me reconnecter assez à la réalité pour lui demander son aide, car je n’étais pas en état de conduire. Sans compter que j’avais jamais connu l’expérience de me casser quelque chose, vous me direz, avec mon ancienne vie d’intellectuel, je n’avais pas souvent l’occasion de mettre en danger ma peau.

Et là, fallait croire qu’être papa divorcé, ça menait à des aventures assez spéciales… Au moins, elle accepta, bien qu’à contrecœur. Alors, tout en tenant mon bras contre moi, je marchai vers ma fourgonnette. « Elle est pas loin, je l’ai juste un peu cachée, Penelope la connait. Puis pour rentrer, j’sais pas, j’me démerderai au pire. Ou j’appelle Janet. Ou Sayanel. » L’une ou l’autre, c’était déjà pas mal. J’en savais rien en fait, j’étais totalement plongé dans mes pensées, comme à chaque fois que je quittais ma fille, encore pire quand je devais partir à toute vitesse.

La dernière fois que j’avais dû la laisser, j’avais bien manqué d’emboutir une voiture qui s’était arrêtée à un feu rouge. Finalement, c’était pas plus mal que je me pète le bras. Au moins, j’mettais pas ma peau en jeu encore.

Je lançai les clés du véhicule à Katarina, et je me jetai presque comme un morse mort sur le siège passager. Pour ensuite coller ma tête à la vitre, et me mettre à simplement déprimer. J’étais juste crevé, de tout ce qui se passait en ce moment dans ma vie. Crevé des révélations de Say, du surnaturel qui existait réellement. De mon ex qui me privait de ma fille, simplement parce que mon hôtel n’était pas fréquentable, alors que j’avais déjà un appartement à part, dédié uniquement à ses venues.

J’étais totalement au fond du trou, et j’savais que si j’avais depuis longtemps commencé ma descente aux enfers, je sentais bien que je touchais réellement le bout. Je savais aussi que j’allais devoir soit me réveiller et mettre un coup de pied pour me remonter, soit me laisser sombrer, et finalement priver ma fille d’un père. D’un père qui savait ce qu’elle risquait dans ce monde de fou, où les créatures n’étaient pas juste des monstres dans les placards, mais bien des dangers potentiels à chaque recoin de rue.

Et j’étais supposé rester à l’écart ? Ne pas surveiller ce qu’il se passait ? Alors même que Penelope était totalement ignorante de ce que le monde recelait réellement ? Non. Je ne pouvais pas.

Heureusement que Katarina avait un coeur, elle.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Pour l'amour d'un enfant | PV Kabukichô
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits-