Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

 

 Friendship is the hardest thing in the world to explain - Moon

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Quelle magnifique journée ! Le mois d'avril avait été pluvieux mais le mois de mai s'annonçait sous de meilleurs auspices et le temps estival était apprécié par tout Bray (et probablement toute l'Irlande). Même moi, qui n'aime rien tant que rester chez moi ou dans une bibliothèque pour lire et apprendre, j'avais envie de me promener, de flâner, de respirer l'air extérieur.
C'est donc vêtue d'une robe légère surmontée d'un petit boléro par précaution que je me suis dirigée vers le parc, écouteurs à l'oreille, une conférence de Stephen Hawking en fond sonore (on ne se refait pas). Sous mon bras un petit sac contenant un roman que je n'avais pas encore eu le temps de commencer, un petit encas et bien sur mes papiers, clefs et quelques objets indispensables à une femme.
Mon sac à main est toujours très organisé, au moins au moment où je le remplis. Ensuite ça devient progressivement un bazar innommable jusqu'à ce que je capitule et le vide pour le re-remplir correctement. J'ai tout essayé, les pochettes, les range-sac....Ça ne fonctionne que si on remet les choses dedans, à la bonne place, ce que je ne fais jamais.
Mon sac ressemble à celui de Mary Poppins, si vous voulez de l'aspirine, j'en ai, je dois juste sortir le gel hydro-alcolique, mes clefs, un livre, une barre de céréales dont j'avais oublié l'existence et 3 teintes de rouge à lèvres - alors que je ne me maquille jamais en dehors de ma salle de bain - avant de la trouver.


Joyeuse et insouciante je marchais en direction d'un petit parc que je connais bien et que j'apprécie particulièrement. en passant je saluais quelques étudiants appréciant comme moi le soleil et quelques connaissances plus âgées sorties elles aussi de leurs sombres maisons pourtant si accueillantes le reste de l'année.

Les terrasses de café étaient pleines, les gens riaient, discutaient gaiement, souriaient, semblaient heureux. La vague de tension qui avait envahie Bray semblait avoir disparue. Mais je n'étais pas dupe, ce n'était qu'un court répit.

Assise sur un banc j'avais délaissé Stephen Hawking pour mieux apprécier le bruit de la fontaine et le roucoulement des pigeons. Ils me faisaient penser à Moon, un génie que j'ai connu il y a de cela des années. Jeune magicienne j'espérais obtenir de lui tous les secrets de l'Univers et plus encore. Force m'avait été de constater qu'il n'en savait pas tant. Toutefois il était énergique, amusant, toujours joyeux et fort sympathique. Et nous partagions la même curiosité, bien que sur des domaines différents. Je lui ai donc tout appris des hommes et il m'a beaucoup appris sur le monde des esprits et la magie. Une belle amitié, surtout pour moi qui n'en compte que fort peu. D'ailleurs en y repensant, tous mes amis sont un peu étranges, un peu différents, un peu inadaptés dans ce monde. Je me demande ce que cela dit de moi.

Un roucoulement plus faible attire mon attention, je me lève et me dirige vers l'origine du son qui m'évoque un animal blessé. en effet je trouve une colombe, l'animal favori de Moon ai-je le temps de penser, posée au sol dans une position étrange. Je me baisse lentement et m'approche délicatement pour ne pas l'effrayer.


       

▬ " Salut toi, je crois que tu as une patte cassée. N'ai pas peur, je vais te soigner.  ".


Si, bien sur, elle ne comprend pas ce que je dis, le ton que j'emploie est lénifiant et rassurant. Je tend donc doucement mes mains en coupe pour l'attraper tout en continuant de parler pour l'apaiser :

     

▬ " Tu sais, tu me rappelles un ami. Je me demande ce qu'il est devenu."

Moon et ses sucettes à la fraise... Je souris à la colombe, légèrement nostalgique. Mais une invocation ne peut durer éternellement, même si Moon s’accommodait très bien de la liberté que je lui accordais.

     
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Je comprenais pourquoi l'humain rêvait de voler. C'était tellement incroyable ce sentiment de liberté, voir les gens comme des fourmis vu d'en haut. Avoir la sensation que rien ne pouvait nous atteindre. Le plus dur dans la vie d'un oiseau c'était d'éviter les rapaces et les canards. Les premiers parce qu'ils voulaient me manger, et les autres parce qu'ils étaient en bandes et y'en avait pas un qui allait se déplacer pour laisser passer une jolie colombe. Ah et les enfants humains aussi. Allez savoir ce qu'ils avaient en tête pour s'éclater à lancer des pierres sur les pauvres animaux. J'étais en train de voleter sagement au dessus du parc, comme tout oiseau normalement constitué. Quand soudainement une pierre m'avais touché. Je n'étais pas la seule cible de ces minimoys, un de mes compatriotes pigeon au sol aussi. J'allai lui apprendre moi à s'en prendre à des oiseaux sans défense. J'avais donc piqué vers le sol, évitant les projectiles que l'enfant m'envoyais pour se défendre. Je m'arrêtais juste au dessus de lui et posais mes griffes sur sa tête. Alors on fait moins le malin hein ? Et encore je pourrais te faire caca dessus ! Mais je suis le symbole du peace & love. Ah voilà que le petit humain se mettait à pleurer. La leçon était donc terminé. Ah zut, je me suis emmêlé dans ses cheveux...J'essayais de me dégager, battant des ailes en voyant qu'un homme était en train de s'approcher. J'avais réussi in extremis à me défaire de la tête du petit et de m'envoler pour aller me cacher dans un arbre en me posant sur une branche. Déjà occupé par un gros chat gris, qui m'avais donné un coup de patte et c'était comme ça que j'avais fini à terre. J'étais devenu unijambiste. Il y avait trop de monde dans le parc pour reprendre mon apparence humaine. Ca faisait mal...La nuit n'allait pas tomber de sitôt...Qu'est ce que je devais faire ? Espérer qu'une âme charitable me ramène chez elle et comme ça je pourrais discrètement disparaître ? Ca me paraissait réalisable.

- A l'aiiide, coucouu je suis lààà

Bon personne parlait la colombe mais mes roucoulements allaient peut être suffire. Tiens, une jeune femme s'approchait. Sa chevelure rousse me rappelait la gentille magicienne que j'avais connu en Angleterre. Rien à voir avec mon maître actuel ou Ethan. Enfin ce dernier était pas méchant hein, mais il était pas très câlin. J'avais en tout les cas trouvé ma sauveuse. Elle allait me soigner. Chouette. Comment lui faire savoir que je la remerciais ? Oh. Je sais. J'inclinais la tête, comme le faisait les asiatiques - ce que j'étais censé avoir comme origine. L'humaine avait eu un ami colombe ? Attendez...c'était une sacré coïncidence. Et si c'était Almath ? Avec des rides en plus mais...Cette chevelure et ce regard étaient uniques.

- Mais c'est moi Moon !

De nouveau des roucoulements qu'elle ne pouvait pas comprendre. Aish, c'était chiant. Ramène moi vite chez toi et je viendrais sonner à ta porte. Je me mettais à battre vivement des ailes en signe d'impatience.

     
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Au moins elle ne semble pas farouche, ni même effarouchée, elle semble même impatiente, comme si elle (ou il, après tout les colombes mâles existent) avait compris ce que je disais. Je souris légèrement à cette idée, ce n'est pas si fou qu'un humain banal pourrait le croire, un djinn comprend sous sa forme animale et si une blessure ne l'empêcherait pas de se retransformer la population autour de nous par contre pourrait le retenir.

Je prends donc délicatement l'oiseau dans mes mains en coupe et me dirige d'un pas pressé mais prudent vers chez moi. Par chance je ne vis pas excessivement loin et je dépose doucement l'oiseau sur le porche le temps de poser mon sac par terre pour en sortir un livre, trois paquets de mouchoirs, une barre de céréales, un styloe, mon carnet de chèque, des lunettes de soleil et, miracle, mes clefs ! Pourtant le porte clef, une boule de poils noir, est assez imposant, justement pour le rendre facile à trouver... Mais il a le don de glisser au fin fond du sac, entrainant les précieux sésames dans sa chute.

J'ouvre finalement la porte, range tout ce que j'ai sorti de mon sac et reprend l'oiseau afin de le déposer sur la table de la cuisine. J'ouvre une fenêtre au cas où la panique finisse par le saisir, par précaution et m'éclipse le temps d'aller chercher le nécessaire de soin.

       

▬ " Je reviens, on va voir ce qu'on peut faire pour cette patte. ".

Toujours le même ton apaisant que j'utilise avec les enfants et les animaux. Généralement ça marche plutôt bien.  Même sur des gens qui ne me comprennent pas, l'important n'est pas ce qu'on dit mais la façon dont on le dit.

Une fois dans la salle de bain, non sans avoir envoyé valser mes chaussures à talons en direction du placard, je me saisis de la trousse de soin, normalement on y trouve les classiques, gaze, aspirine, éosine, alcool, sparadrap et autres soins de base. Si mon sac est un joyeux bordel organisé, comme une grande partie de ma maison d'ailleurs, mon armoire à pharmacie est,elle, très bien rangée. Principalement parce que je n'y touche jamais, j'ai une santé de fer et il est assez rare que je joue les bon samaritains.

D'aucuns pourraient penser que j'utilise plus volontiers la magie mais ce n'est pas le cas,  je n'ai pas le pouvoir nécessaire pour soigner quelque chose de grave et passer par des méthodes plus classiques pour soigner les petits bobos et les éventuels rhumes saisonniers ne me dérange pas. Pour être honnête j'utilise assez peu la magie, si ce n'est pour l'étudier.

Tout en ouvrant la boite pour vérifier que rien ne manque je marche machinalement, sans regarder où je mets les pieds, vers la cuisine. Il faudra que je trouve de quoi faire une attelle, je me demande bien ce que je peux utiliser, une pique à brochette peut être ? Enfin un morceau de pique à brochette, vu la taille de l'oiseau.
     
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     On était enfin partie du parc. Ma sauveuse m'avait emmené et marchait d'un pas pressé vers chez elle - du moins c'était ce que je supposais. Elle m'avais posé par terre le temps de vider son sac. Il y en avait des choses là dedans dis donc. C'était pire que le sac de Mary Poppins. Le nom inscrit sur le carnet de chèque m'avais fait roucouler, mais rapidement balayer par une barre de céréales m'avais cependant fait de l'oeil. Ca voulait dire que la jeune femme rousse aimait les petits gâteaux. Une bonne nouvelle pour ma gourmandise. Si, elle réussissait à trouver ses clés. Celle que je soupçonnais être mon ancienne maîtresse ouvrait enfin la porte. Une fois à l'intérieur elle m'avais posé sur la table de la cuisine. Je ne devais pas bouger pendant qu'elle allait chercher de quoi soigner ma patte. Hum. Une blessure sur un corps humain était plus facile à guérir à mon avis. Une patte de colombe c'était tout fin et fragile. Pas du tout pratique.
De toute façon vu qu'il s'agissait d'Almath je n'avais aucune raison de continuer de faire l'oiseau. J'avais récupéré de ma fatigue. Et puis comme ça je pourrais lui faire des câlins et parler avec elle sans problème. Durant son absence j'avais donc repris forme humaine. Assis sur la table, je l'attendais patiemment. J'entendais la magicienne revenir et sautais de mon perchoir à cloche pied pour atterrir devant elle.

- Almath !!


J'étais vraiment très heureux de la revoir et la serrait dans mes bras. A part le chien de Ethan, je n'avais pas vraiment d'affections autour de moi. Ce n'était pas le magicien avec lequel je vivais qui allait me donner ma dose de câlins.

- Tu m'a manquéééé !

rajoutais je en essayant de ne pas pleurer. Même si c'était difficile de se retenir. C'était donc ça que ressentait les humains quand ils se retrouvaient après beaucoup de temps ? L'envie de sauter partout de joie et de pleurer en même temps. Mais pas les mêmes larmes que mon maître faisait couler. Non là, c'était ce qu'on appelait des larmes de joie. Il ne me serait jamais venue à l'idée de croiser Almath ici. Vu qu'on s'était connu en Angleterre. Une bonne surprise en tout les cas, et je n'allai pas bouder là dessus.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Je ne regarde pas la table et ne vois donc pas Moon tout de suite, sa voix me fait sursauter, la boite à pharmacie finit par terre et je me retrouve encerclée par les bras fins de mon ami. Je n'ai guère le temps de réagir ni même de comprendre ce qui se passe mais par réflexe je lui rend son câlin. Moon est un des premiers djinns que j'ai appelé, nous avons passé des heures à parler, de son univers, du mien, de la vie et de la mort de choses philosophiques et de détails quotidiens.
Le revoir est une véritable surprise, une excellente surprise. J'ignorais qu'il avait été appelé par quelqu'un d'autre. Je n'avais, il faut l'avouer, aucune raison de le savoir. Je l'avais libéré il y a de cela bien longtemps, entre autre parce que je sais qu'être sur Terre n'est pas l'expérience la plus agréable pour un djinn.

       

▬ " Moon ! Tu m'as manqué aussi ! ".

Je souris et le repousse délicatement, juste assez pour voir son visage aux traits si reconnaissables et ses cheveux blonds. Je souris chaleureusement et l'invite à s'asseoir d'un geste tout en l'accompagnant, gardant le contact via ma main sur son bras

     

▬ " Que fais-tu ici ? Tu te plais à Bray ? Ton nouveau magicien te traite bien ? Comment es-tu arrivé ?  ".

J'ai totalement oublié la blessure, l'espace d'un instant, mais le voir clopiner me le rappelle. Je souris légèrement et me lève pour aller ramasser le contenu éparpillé de la boite à pharmacie, par chance les pharmaciens préfèrent les bouteilles en plastique maintenant. Je ne suis pas convaincue, à cause de l'empreinte écologique, mais il faut avouer que sur ce coup ça a des avantages. Cela dit le contenu de la boite sera bien moins efficace sur une jambe humaine, je crains que le médecin ne soit notre prochaine destination.

Je continue malgré tout de le bombarder de questions, heureuse de le revoir, de retrouver une part d'un passé perdu. La nostalgie ne m'atteint pas souvent, et je suis très heureuse de ma vie actuelle, honnêtement, mais c'est toujours agréable de visiter son passé le temps d'une soirée.

     

▬ " Comment t'es-tu blessé ?  Laisse-moi voir ça.".

Tout en parlant je regarde sa jambe plus en détail. Le blessure semble moins grave que je ne l'avais craint de prime abord, avec un peu de chance c'est une entorse de la cheville et non pas un os cassé.
     
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Almath était celle qui m'avais beaucoup apprise sur le monde des humains. Ce qui était puni par la loi - et ce que j'encourais. La prison, les amendes et tout ça. La valeur de l'argent, que rien n'était gratuit. Que je ne pouvais pas prendre une pomme sur un étalage et partir avec comme ça. J'avais mis du temps à comprendre pourquoi les humains s'étaient compliqués la vie avec des pièces et des billets. J'avais mis ça en relation avec ce que ces êtes appelaient le "travail". Faire des efforts et avoir comme récompense cet argent nécessaire pour subvenir à leurs besoins ou plaisirs. Vraiment, c'était très étrange. Comment est ce que je pouvais m'en sortir ? Je n'avais aucune qualification...ou compétences - à part la cuisine - mais pas les diplômes pour attester que j'étais bon là dedans. Jusqu'à présent je n'avais pas eu à me préoccuper de tout ça, mes Maîtres l'avait toujours fait pour moi. J'étais logé, blanchi et nourri. Mais maintenant j'étais tout seul dans cette ville et ce n'était pas si simple de vivre comme un humain. S'amuser, ça oui, mais la vie d'adulte ce n'était pas drôle. Bien que j'avais un toit grâce à Ethan, je savais qu'il était pas riche et qu'il attendait avec impatience que je trouve un travail.
J'étais donc bien heureux de retrouver un visage que j'appréciais - surtout celui d'Almath. Elle était celle qui m'avais marqué le plus. Il faut dire aussi que j'étais resté le plus longtemps avec elle. Je lui souriais et allai m'asseoir car ma jambe me faisait quand même toujours mal. C'était l'inconvénient d'être matériel. La magicienne me bombardait de questions et mon visage se faisait sombre en repensant à mon Maître. Un frisson me parcourait d'horreur en me rappelant tout ce qu'il m'avait fait faire.

- Je...il n'est pas ici...je me suis enfui...

Avouais je en fixant mes pieds. Je ne voulais pas qu'elle pense que j'étais un mauvais Djinn, ni aussi qu'elle s'inquiète pour moi en apprenant que j'avais fait de vilains choses. Tuer c'était mal. Je l'avais compris. Mais je n'avais pas eu d'autres choix que d'obéir. Est ce que ça faisait de moi un méchant ? Etais je devenu un Djinn du coup ? Rien que l'idée me donnait envie de pleurer.

- Mon Maître n'est pas un gentil...il tue des personnes, il me dit...de le faire...je dois éliminer tous ses ennemis mais la liste elle est sans fin...

Déclarais je d'une voix sombre, passant une main dans mes cheveux qui n'étaient plus blonds mais brun. Mon apparence avait changé en même temps que je m'étais remémoré la noirceur qui faisait à présent partie de mon âme. Almath me demandais comment je m'étais blessé.

- Un chat m'a fait tombé d'un arbre

Je n'avais décidément pas de chance avec ces bêtes là dernièrement. D'abord, un avez voulu me noyer et l'autre m'avais fait chuter. Elle n'avait pas besoin de savoir toute la partie où j'étais aller embêter un enfant qui s'en étais pris à des pigeons.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Je le regarde avec étonnement. Je sais, théoriquement, que certains magiciens...Bon, d'accord, la majorité d'entre eux, sont des monstres. Qu'ils cherchent le pouvoir, qu'ils tuilisent les Djinns et Génies pour tuer leurs ennemis... Je sais que c'est possible, je sais que certains le font. Mais entre le savoir, vaguement, de façon hypothétique et entendre Moon m'en parler, le voir s'assombrir, littéralement, à cette idée,il y a un énorme fossé pour lequel je n'étais pas préparée. Je respire lentement, réalisant soudain que j'avais oublié ce détail en l'écoutant parler.  Je ne sais quoi répondre sinon un murmure :


     

▬ " Je suis désolée Moon.  ".


Un murmure qui dit "je ne te juge pas" et même "je te comprends" même s'il ne dit pas tout à fait cela. J'aurais fui aussi à sa place, si j'avais pu le faire. Son maitre a du rater une faille dans ses instructions, une chance pour Moon sans cela il aurait été obligé d'agir contre son gré, contre ses convictions, contre sa nature profonde. Je ne comprends pas le monstre qui lui a imposé cela. Curieusement l'invocation me choque encore plus que le meurtre. Imposer à quelqu'un de tuer me semble pire que tuer soi-même, au final. Je ne saurais expliquer le pourquoi du comment des implications morales de tout cela, mais c'est ce qui me dégoute le plus dans toute son histoire. Et je sais, au fond de moi, dans une partie que je n'ai pas trop envie d'étudier, que cela m'aurait moins dérangée s'il avait invoqué un Djinn, un être pour qui tuer n'est pas grave, parce que son compas moral n'est pas le même que celui des Génies. J'ajoute doucement :

     

▬ " Tu as bien fait de t'enfuir ".

Même si je sais qu'il y a des risques, qu'il y a un lien entre le magicien et son Djinn, qu'il pourrait le retrouver et le punir. Mais je sais aussi que Moon vient de se trouver une alliée. Une alliée peu puissante, certes, mais une alliée malgré tout. J'espère qu'il en a d'autres.

Tandis qu'il parle je manipule doucement sa jambe. Je n'ai pas besoin d'un examen très long pour déterminer que l'os est cassé.  Je continue la conversation comme si de rien n'était tout en cherchant du regard mes clefs de voiture.


       

▬ " Tu as bien fait de t'enfuir. Mais il va falloir aller à l’hôpital, le chat t'as cassé la jambe.  ".


Je souris, me voulant rassurante et l'escorte jusqu'à la voiture avant de nous conduire aux urgences. Par chance c'est assez calme et il est rapidement pris en charge tandis que je me retrouve en salle d'attente, face à une boutique d'hopital emplie de gadgets ridicules. J'esquisse un vague sourire et m'y dirige, choisissant un paquet de sucettes et un ballon en forme de coeur qui dit "bon rétablissement". C'est ridicule, ça devrait le faire sourire. Quand aux sucettes à moins qu'il n'ait beaucoup changé, il a toujours adoré les sucreries.

C'est donc les mains pleines que je l'accueille quand il sort de la salle où le plâtre a été posé. Je lui tends une sucette, les autres ayant déjà disparues au fond de mon sac et le ballon avant de lui demander :

     

▬ " Ca va ?  Ils ont dit quoi ? Tu as un endroit où dormir ce soir ? ".

La pensée vient à peine de m'effleurer, après tout il est en fuite, on ne dort pas vraiment dans des cinq étoiles dans ce cas là. A-t-il trouvé un endroit où se poser ? Continue-t-il de fuir et de courir ?
     
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Pourquoi est ce qu'elle s'excusait ? Elle n'était en rien responsable de ce que j'avais fait ni des ordres que mon Maître m'avais donné. C'était bizarre. Vraiment, elle n'avait aucune raison de culpabiliser, je le faisais très bien pour moi tout seul. Je lui était cependant reconnaissant de ne pas me demander ce que j'avais fait exactement. Ni qu'elle me rejette avec le sang que j'avais à présent consciemment sur les mains. Il était rassurant de savoir qu'elle me voyait toujours comme le Moon d'avant. Je l'aimais bien et je n'avais aucune envie d'en être un autre. J'avais un peu plus de mal à contrôler mes états d'âme cependant et de temps à autre il arrivait que je broie littéralement du noir.
J'avais esquissé un petit sourire, hochant la tête lorsqu'elle me certifiait que j'avais bien fait de m'enfuir. A vrai dire, quand j'avais été sous son contrôle j'avais réfléchi pendant des jours à comment me dégager de là. Mais je n'avais jamais trouvé la solution - et en même temps j'étais un Djinn très loyal. Faire du mal à mon Maître c'était comme en faire à moi même.

- Je ne sais toujours pas comment j'ai réussi à l'attaquer mais...je ne le regrette pas. La vie d'un innocent a été épargné

Tant pis si je devrais aussi payer pour ça quand Mallus me tombera dessus. Mais mieux valait que je disparaisse moi qu'un être humain. Après tout, je n'étais simplement qu'une poussière dans l'espace. Amalth me touchait la jambe, me faisant légèrement grimacer alors que je répondais à ses questions. Verdict : un petit tour à l'hôpital. L'idée était loin de m'effrayer, et à vrai dire j'espérais là bas être récompensé de mon courage avec des sucreries. Je suivais donc la magicienne jusqu'à la voiture, essayant de maintenir mon excitation. C'était limite si une fois arrivé devant les urgences, je ne courrais pas. Mais ma jambe cassé de toute façon me forçait à ralentir.
Je me retrouvais rapidement entre les mains d'un médecin, puis passé sous une radio de la jambe. J'avais un os cassé mais quelques jours dans un plâtre devrait suffire. Je faisais la moue, c'était beaucoup trop long. J'avais besoin de mes deux jambes pour jouer. Je sortais tout tristounet mais un sourire illuminait mon visage face aux cadeaux d'Almath.

- Haaan merciii

Je ne perdais pas un instant et déballai la sucette pour la mettre dans ma bouche. Prenant ensuite le mignon petit ballon de ma main libre.

- Je dois porter ce plâtre pendant quelques jours, aller chercher des bé...béquilles ? Je dors chez un autre magicien qui est censé veiller sur ma sécurité...Mais...est ce que je peux dormir avec toi ce soir ? Je veux pas être tout seul

Demandais je en lui faisant des yeux doux. J'avais essayé une fois de me glisser en douce dans le lit d'Ethan mais je m'étais fait rapidement éjecter. Heureusement qu'il y avait son chien qui était plus chaleureux.
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     Je ne peux retenir un rire devant son enthousiasme. Moon et les sucreries c'est une grande histoire d'amour. Je peux le comprendre, cela dit et je prends moi-même une sucette juste après lui. C'était une journée éprouvante, il faut bien un peu de réconfort, non ? Je suis soulagée de voir que Moon a gardé son âme insouciante malgré ce magicien et sa fuite. J'aurais été triste qu'il s'endurcisse de trop. Moon est une petite bulle de légèreté. En tout cas il l'était pour moi. Je vois bien que c'est moins le cas maintenant, mais il a gardé une grande partie de cette qualité, fort heureusement. Notre monde n'est pas fait pour les gens comme Moon.

     

▬ " Parfait, allons chercher ces béquilles alors. Et bien sur que tu peux dormir chez moi. Tu es toujours le bienvenu à la maison, n'importe quand. Tant que tu préviens ton ami. Je ne voudrais pas qu'il s'inquiète. ".

C'est bien qu'il ait un ami, quelqu'un sur qui compter, quelqu'un pour le protéger. Je ne sais pas comment Moon  a pu se rebeller contre son Maitre, c'est assez rare, surtout sur un magicien expérimenté, qui maitrise bien les détails de ses ordres. Mais devoir agir contre sa nature a du l'endurcir. Il n'est plus tout à fait l'enfant avide de découvertes qu'il a été.

Nous passons à la pharmacie et prenons les béquilles avant de rentrer à la maison. Je guide Moon à travers l'entrée, montrant la cuisine qu'il connait déjà, le salon qui est juste après et séparé par un passe-plat et enfin de l'autre coté du couloir la chambre d'amis, juste à coté de la mienne et juste avant la salle de bains et les toilettes. Ce n'est pas une grande maison mais le salon a un petit balcon et je suis au dernier étage donc j'ai accès au toit où je cultive quelques plantes médicinales. En passant j'attrape sur la petite desserte, dans un vide poche bien encombré, un double des clefs de l'appartement et les lui donne :

   

▬ " Tu peux venir quand tu veux, je ne suis pas souvent là mais fais comme chez toi. ".

Je le laisse s'installer sur l'un des deux fauteuils douillets du salon tandis que je passe dans la cuisine pour préparer le repas du soir.

Tout en coupant les légumes je reprends la conversation :

     

▬ " Comment as-tu rencontré ce magicien qui t'héberge ?  ".

Les légumes commencent à dorer dans la poêle, un parfum agréable envahit les deux pièces. Je ne prends pas souvent le temps de cuisiner, toute seule ce n'est pas forcément une priorité. Mais j'aime bien cela malgré tout, surtout quand j'ai du monde avec moi. Je cuisinais beaucoup, autrefois, quand Moon vivait avec moi. Même s'il préférait se gaver de bonbons avant le repas la plupart du temps.



     
Revenir en haut Aller en bas
avatar
Invité

     

     

     
Moon & Almath

     
“Friendship is unnecessary, like philosophy, like art.... It has no survival value; rather it is one of those things which give value to survival.”    

     De ce que je me rappelais j'avais toujours aimé les bonbons. Dès l'instant où j'avais touché une sucette, mon esprit en était devenu gourmand. Je ne me lassais jamais de ce goût sucré dans la bouche. Les bonbons aussi c'était délicieux mais ça durait moins longtemps et puis il fallait mâcher. Sucer c'était bien mieux. Bien évidemment j'aimais aussi les gâteaux ! Tout ce qui n'étaient donc pas bons pour la santé d'après les humains parce que soit disant ça faisait grossir comme une vache et faisait mal aux dents. J'avais jamais eu aucun problème depuis que j'avais commencé. Et puis bon, quel serait l’intérêt de venir sur Terre si ce n'était pas pour profiter des petits plaisirs. Même Almath avait fondu face à une sucette, ce que je pouvais comprendre totalement.
J'expliquais à mon amie ce que le médecin m'avait dit et en profitait pour lui demander si je pouvais passer la nuit avec elle. Pas que je me sentais mal à l'aise chez Ethan, mais j'étais content d'avoir retrouvé la magicienne et voulait aussi profiter d'elle.

- T'es la meilleure !

Déclarais je en déposant un baiser sonore sur sa joue - et aussi un peu collant à cause de la sucette. On allait ensuite à la pharmacie chercher les fameuses béquilles. On dirait deux grands bâtons. Comment ça fonctionnait ? Devant mon regard perdu, la pharmacienne me montrait et j'avais fini par comprendre rapidement comment il fallait faire. J'ignorais par contre si je pourrais monter des escaliers avec ces trucs...Bah, les maisons avaient des ascenseurs. Même si j'aimais pas trop aller dedans, j'avais l'impression d'être dans une cage. Bien que j'adorais appuyer sur le bouton avec le chiffre dessus.
On était donc de retour chez Almath et cette dernière me faisait visiter son petit appartement. Vu qu'elle avait l'air de vivre seule, c'était bien assez pour une seule personne. Et puis le principal c'était d'avoir une cuisine. Bien que j'étais doué dans ce domaine, la magicienne ne s'en sortait pas trop mal non plus. Je me souvenais de tous les bons plats que l'on avait partagés ensemble. Comme au bon vieux temps, Almath me tendait une clé. Celle de sa maison manifestement. Un énorme sourire venait fleurir sur mes lèvres et je me retenais de lui sauter au cou. Parce que j'étais blessé et que je voulais guérir vite.

- Merci ! Je vais la garder précautionneusement

Je rangeais la clé dans la poche de mon pantalon et prenait place sur l'un des fauteuils qui avait l'air super moelleux. Oh oui, c'était le paradis. Je pouvais entendre Almath, qui était partie dans la cuisine, être en train de couper quelques choses. Miam, on allait manger. La bonne odeur se faisait déjà sentir pendant que je réfléchissais à la question de la magicienne. Je ne pouvais pas dire qu'il faisait partie de l'OBCM, c'était top secret.

- Quand je suis arrivé à Bray, j'étais pas vraiment très propre et il a eu pitié de moi...depuis je vis chez lui !

Mentir c'était mal, je le savais mais c'était pour un bien. Du coup ça s'annulait. Je protégeais l'identité d'Ethan et tout le monde était content. Puis en soit c'était pas faux. Une cheminée c'était pas très propre.

- Tu es à Bray depuis longtemps ?
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
 
Friendship is the hardest thing in the world to explain - Moon
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
► URBAN LEGENDS :: Archives de UL V3 :: Ecrits :: Les écrits-