La bijouterie allait bientôt fermer, et en attendant que ce soit enfin l’heure de quitter, tu avais feuilleté ce magazine local qui disait, entre autres, les programmes télé. Tu n’avais pas de télévision chez toi, après tout tu venais juste de te mettre à vivre seule, et ton ordinateur te suffisait bien, par contre, Anna, elle en avait une. Alors, quand tu avais vu qu’une soirée Gossip Girl était prévue, tu avais dégainé ton téléphone, toute excitée, attirant l’œil de ta patronne. Tu avais tapé très vite sur ton clavier, sans regarder, lui annonçant la bonne nouvelle, et promettant de venir avec la crème glacée – tradition inébranlable, même alors que le froid faisait rage dehors. De toute façon, Anna allait faire chauffer les plaids, alors qu’importe ?!
Les minutes avaient fini par s’égrener vraiment très lentement, à un tel point qu’une demie heure avant la fermeture, ça avait semblé être une journée entière. Passer du temps avec celle qui avait écopé très vite du titre de « meilleure amie », c’était tellement agréable que le moindre prétexte était propice pour que l’une aille chez l’autre. Et si on pouvait avoir Chuck Bass en même temps… Sans compter sa relation avec Blair qui avait l’avantage de te faire chavirer, ça promettait d’être une superbe soirée.
Au moment de partir, tu avais résisté pour éviter de paraître trop empressée auprès de la patronne, puis dès lors que le dernier « bonsoir » fut lâché, tu te dépêchas d’aller prendre le bus, pour aller direction Anna, ne pas oublier de passer dans une épicerie prendre le sésame glacé, et enfin… Sonner à la porte de l’immeuble de ton amie.
Tu montas les escaliers à toute vitesse, pour trouver la porte ouverte de l’appartement, où tu t’engouffras pour te jeter au cou de la brune : « Aaaaannaaaaaaaaaaaaa ! » Sans doute pouvait-on te reprocher d’être vraiment très démontrative, trop tactile peut-être, cependant tu étais ainsi et les salutations amicales étaient souvent accompagnées de cris, de prénoms rallongés et de câlins presque étouffants. « J’ai pas trop pris de temps ? Oh la queue qu’il y avait dans l’épicerie, et le monde dans le bus… C’est toujours un peu long aux heures de fermeture. Mais je suis là ! » Grand sourire aux lèvres, bras levés en signe de victoire, tu portais à bout de main ton sac à main – justement – où se trouvait la glace. « Je vais la mettre au congélateur en attendant que ce soit l’heure. »
Souvent ce qui décrivait le mieux les amis, c’était le fait qu’ils se dirigeaient vers la cuisine sans demander, faire leur vie. A savoir que tu déposas effectivement la glace là où il le fallait, mais aussi tu préparas deux chocolats chauds, car il faisait vraiment froid dehors, et il fallait bien réchauffer tout ça. Tu avais même quitté chaussures à talon qui commençaient à faire mal, manteau qui était désormais de trop et posé ton sac à main sur la table. Et enfin… Tu te jetas presque sur le canapé en donnant son chocolat à Anna. « On a un peu de temps avant que ça commence… » Tu vérifias ta montre, qui confirma ce que tu venais de dire : « Oui ! Ouf, le temps de souffler. »
Invité
Dim 2 Déc - 16:33
Pour les beaux yeux de Chuck BassRiver & AnnaRiver... avait un pouvoir magique aux yeux d'Anna.
L'incroyable pouvoir magique de la transformer en adolescente de seize ans et de lui faire oublier tout ce qui avait pu lui arriver de pas terrible dans sa vie. Elle était la seule à réussir cet exploit. Avec les séries débiles.
Alors une soirée Gossip Girl/River... non, elle ne pouvait pas résister.
Elle avait répondu à son SMS en vitesse, cachée derrière un congélateur rempli de pâtes feuilletées, et avait fini sa journée de travail sans accroc. Elle avait ensuite filé chez elle, avait expédié ses bottes quelque part au fond de son salon, mis tous les plaids qu'elle possédait sur le radiateur et avait pris une rapide douche avant de s'enterrer dans sa combinaison pyjama panda. Elle ouvrit la porte pour laisser River entrer, alluma sa télé, et dénicha quelques bonbons et autres cochonneries chocolatées qu'elle déposa sur sa table basse. Et puis elle souffla, parce qu'il fallait bien respirer quand même. Elle était fatiguée, comme d'habitude. Un sentiment qui ne la quittait plus depuis longtemps. C'était comme une masse, qui pesait sur ses épaules. Elle l’oubliait la plupart du temps, mais elle s'en rappelait lorsqu'elle était seule et sans défense, face à ses pensées.
Presque aussi tôt, la tornade blonde River entrait dans son studio.
- Riveeeeeeeer.
Câlin. Énorme câlin. Effervescence de cheveux bruns et blonds et de petits cris dignes des plus grandes retrouvailles de gares. Sauf qu'elles, elles se voyaient tous les jours.
Ou presque.
C'était rare, de croiser des personnes aussi affectueuses qu'elle. Des personnes qui ne voient aucune gêne à se câliner comme si elles viennent de se retrouver après dix ans de séparation. Anna adorait ça. Ça réchauffait son cœur et lui donnait... l'impression d'être réellement vivante en quelque sorte. Alors elle ne gênait pas.
Sauf que ça n'avait pas duré si longtemps que ça, puisque son amie avait un sujet de conversation à aborder bien plus important que ce câlin.
La glace.
- Mais non, t'as rien raté ? Tu dors à la maison ? Si tu dors à la maison, sache que je t'ai acheté la même combinaison que moi mais en panda roux.
Elle n'était pas vraiment sûre qu'elle l'écoutait, puisque River était vraiment très occupée à sauver sa glace, mais bon. Ça valait le coup de jeter une bouteille à la mer, une combinaison panda. Elle l'avait acheté sur Internet en même temps que la sienne, ça l'avait fait rire de les imaginer dedans et elles étaient en solde alors... elle ne s'était pas privée. La blondinette se mit à préparer des chocolats chauds et Anna entreprit de tapisser son canapé de plaids, désormais tout chauds et dans lesquels elles pourraient s'enrouler et s'imaginer être des sushis.
On disait quoi déjà ? Ah oui, une collégienne.
River lui tendit son chocolat chaud et Anna sourit en sentant les effluves du breuvage lui taquiner les narines. Un délice. Cette soirée, c'était un délice. Elle se laissa tomber sur son canapé en même temps que River et posa sa tête sur son ventre, soupirant au passage. Ça faisait du bien, de souffler un peu.
- Puisqu'on a encore un peu de temps...
La brune leva les yeux vers ceux de River, et haussa les sourcils. Trois fois.
- Quoi de neuf ?
Quoi de mieux que de commérer sur de vrais commérages avant de regarder Gossip Girl. Rien. Il n'y avait rien de mieux.
Cette proposition de dormir sur place tout comme ce cadeau t’enchantaient beaucoup ! Tapant dans tes mains tu l’avais remerciée chaudement tout en promettant de te laver après les épisodes. Après tout c’était bien connu que tu mettais beaucoup de temps dans la salle de bain… Même si la vérité était que l'eau te transformait en sirène et tu avais besoin de temps pour te sécher et revenir à la normale. Ça aurait été sans problème si Anna avait été au courant, mais tu t’étais juré de toujours garder le secret, ne dévoilant ton « don » qu’à l’homme qui saura te faire chavirer et surtout, faire en sorte que tu aies assez confiance en lui pour le lui dire. « Je prendrai ma douche après la série ! Comme ça, pas besoin de rentrer dans le noir. » En attendant, aussi proche que tu étais d’Anna, tu ne lui avais jamais dit, et cela prendra certainement un certain temps avant que tu ne le fasses, si jamais tu le faisais. Et puis dormir sur place t’arrangeait bien, tu n’étais pas très fan des balades seule la nuit. Probablement parce qu’on t’avait toujours dit, en tant que jeune fille, combien le soir pouvait être dangereux, avec de méchantes personnes aux recoins de rue.
Tu avais ensuite fini ton barda, préparé à boire, et posé ton doux postérieur sur le canapé, prête à passer une soirée entre copines après le boulot. Tu aimais bien faire ça, ça te donnait l’impression d’être une femme, avec sa vie sociale et ses copines. Avoir un sac à main de femme, boire dans un mug de femme, ces choses-là qui te donnaient la sensation d’être adulte. Un peu comme ces femmes fortes et indépendantes de ces comédies romantiques que tu appréciais tant. Tu avais hâte de leur ressembler, bien que ton mètre 57 et ta bouille mignonne ne soient pas de meilleure aide…
La tradition d’Anna et toi en attendant vos épisodes, c’était de toujours commérer un petit peu. Raconter les nouvelles, la journée, toujours avec bienveillance, mais surtout beaucoup de rire. Mais aujourd’hui, tu avais quelque chose de vraiment génial à partager. Et tu n’allais pas te faire prier ! « Alors aujourd’hui… Quelqu’un de spécial est passé à la bijouterie. Devine, devine ! » Tu laissas bien une fraction de seconde pour Anna de trouver de qui il s’agissait, mais guère plus, à vrai dire, tu étais vraiment surexcitée, impossible pour toi de tenir en place. « SAMUEL ! » Tu ne pus pas t’empêcher de taper dans tes mains tellement tu étais ravie. Après tout, Anna allait bien comprendre pourquoi tu étais dans cet état, étant donné que tu lui avais probablement dit tout ce que tu pouvais savoir sur ce jeune homme qui hantait tes pensées depuis si longtemps.
Ce moment qu’il avait passé à la bijouterie, tu avais probablement été nerveuse du début à la fin. Tu ne savais pas vraiment quoi faire, et de toute façon, tu t’étais toujours refusée de faire le premier pas, étant donné que tu te sentais complexée face à Samuel. Tu avais tendance à tellement lui souhaiter le meilleur que tu ne pouvais pas t’imaginer en étant ce meilleur… Alors, tu ne faisais que regarder, d’un peu près puisque tu faisais un peu partie de sa vie, mais pas trop.
Invité
Dim 23 Déc - 1:46
Pour les beaux yeux de Chuck BassRiver & AnnaAnna avait compris de quoi il s'agissait à la seconde où River avait utilisé sa voix spéciale Samuel.
Car oui, River prenait automatiquement un air rêveur lorsqu'elle parlait de lui. Plus que rêveur encore, c'était carrément comme si elle parlait d'un lointain acteur de cinéma tellement canon qu'il ressemblait au fils de Brad Pitt et de Tom Cruise. Avec Ed Westwick et Ian Somerhalder pour tontons. Anna n'avait encore jamais eu l'occasion de rencontrer ce jeune homme mais elle doutait sincèrement qu'il soit aussi beau. En revanche, elle savait très bien que les sentiments avaient tendance à exacerber ce genre de qualités. Et elle était persuadée que son ami craquait complètement pour l'adolescent.
Elle n'eut pas le temps de prononcer son prénom puisque la jeune femme surexcitée était déjà en train de le faire. Anna ne put que se redresser et rouler des yeux, le sourire au lèvre.
- Laisse moi deviner, il était tellement beau que tes yeux ont faillis fondre ?
Elle se mordit la lèvre pour ne pas rire et poursuivit, un doigt en l'air.
- Oh non attends ! Ses cheveux sont aussi soyeux que l'herbe d'un pré où des licornes galopent quotidiennement ? Ses dents aussi blanches que celles de Chuck Bass ? Ses yeux marrons noisettes café macchiato caramel du Starbucks ?
Elle finit pas craquer et éclata de rire en se moquant gentiment, très gentiment de River. Elle ne savait simplement pas pourquoi elle ne lui parlait pas. Avec un visage pareil et un coeur aussi gros, elle ne savait pas vraiment quel genre d'idiot pouvait dire non à River.
Ceux qui n'aiment pas les femmes, stupide Anna.
- Riv, tu devrais lui parler tu sais.
Elle lui sourit gentiment en sirotant son chocolat chaud et eut un sourire carnassier avant de replonger le nez dans le breuvage.
- Sinon... je le ferai pour toi !
Elle ne ferait jamais ça. Elle n'avait pas l'âme d'une entremetteuse et ce n'était certainement pas à elle de le faire. Mais c'était une façon comme une autre de forcer River à réaliser à quel point elle craquait sur ce mec et à quel point il était urgent qu'elle lui confie.
- Mais en attendant... tu peux me raconter ce qu'il s'est passé...
River, tu pouvais être une véritable dramaqueen. Impossible pour toi de cacher vraiment ce que tu ressentais – même face à Samuel, tu étais si nerveuse, que tout le monde sauf le concerné voyait ce qu’il se passait. Ton visage était aussi expressif que ces actrices de téléfilm, qui devaient croire que des spectateurs au fond de la salle devait voir le moindre de leur zygomatique bouger. Ainsi, à chaque parole d’Anna sur ce qui a pu t’arriver, tes yeux fondus, la description de Samuel, tu faisais des petits bruits de contentement, qu’acquiescement, de validation, à grand renfort de geste, de grands yeux.
Pour finir avec ce fou rire commun. Tu aimais cette tendance à en faire trop, ça te donnait l’impression que c’était moins « énorme » que ça ne le paraissait. Car pour toi, ces sentiments, ils étaient forts, présents. Leur accorder ce côté théâtral les rendait moins douloureux. Et Anna, elle était douée pour faire ça. Elle les connaissait tes sentiments, et elle savait les rendre amusant.
Vous avez partagé un fou rire, sincère et en chœur, autant pour toutes ces paroles drôles que vous avez eues que pour ta nervosité qui sortait enfin de toi. Parce que, Oh dieu ! Tu avais été nerveuse de le voir entrer dans ton magasin, et probablement avais-tu tout donné pour que sa mère soit ravie de son cadeau.
Mais comme à chaque fois, Anna finit par redevenir sérieuse, même le temps d’un instant, te rappelant que si c’était amusant de parler de celui que tu aimais depuis longtemps, il n’en restait pas moins que tu devais lui parler, lui dire combien tu étais folle de lui. Et même si elle te disait qu’elle le ferait pour toi, tu savais qu’elle respecterait tes sentiments, qu’elle ne le ferait pas. « Je devrais, oui… » Et dans tes rêves les plus fous, tu te permettais de croire qu’il partageait cet amour. Tu y croyais, vraiment, puis tu te secouais la tête, pour oublier cette drôle d’idée.
Puis elle enchaîna sur une question nettement plus facile, elle voulait savoir ce qu’il s’était passé. Et pour répondre, tu te mis à l’aise, ta tête sur les genoux d’Anna, les jambes sur le bord, mains sur le ventre, yeux rêveurs dans le vide. « Il est arrivé à la boutique. Il voulait un cadeau pour sa mère, pour Noël… Oh, heureusement que je l’ai déjà vue, sa mère ! Et que je connais un peu ses goûts en bijoux… Parce que je crois que ce n’est pas vraiment son truc, à Sammy ! » Tu gloussas un peu, il avait l’air un peu perdu dans la boutique, à se demander ce qu’il allait bien pouvoir lui prendre, comme cadeau. Il avait bien de la chance que tu sois suffisamment passionnée par cet art pour observer tout le monde, sur ce point-là. Et la femme qui avait mis au monde ce garçon… Oh, tu l’avais bel et bien observée, et tu lui avais même parlé parfois, quand elle le déposait à l’association. « Il m’a même dit merci ! » Et comme toute jeune fille amoureuse, tu avais battu des jambes tout en faisant ce drôle de bruit, main sur ton visage. C’était si peu mais…
Tu ne te sentais pas particulièrement intelligente, et tu le savais. Tu n’avais pas de compétence notoire, rien de tout cela. Tu n’étais pas idiote non plus, pas trop du moins. Mais voilà. Tu étais une apprentie bijoutière, et lui était à l’université. « C’était chouette, pendant un moment, d’être celle qui en savait plus que lui sur quelque chose. Je te l’ai dit qu’il étudie l’astrophysique à l’université ?? Il est si intelligent… » Tu soupiras, reprenant un sourire rêveur : « Mais ça ne change rien au fait que je n’oserai probablement jamais lui dire. J’ai l’air bête hein… » Tu te sentais bête, après tout.
Invité
Jeu 17 Jan - 21:27
Pour les beaux yeux de Chuck BassRiver & AnnaAnna gloussa à chaque étape du récit de River. L'entrain de la jeune fille était contagieux et elle ne pouvait pas s'empêcher d'être un peu rêveuse. C'était loin pour elle tout ça. Ses rêves avaient été anéantis, la si terrible réalité avait été révélée et comme d'habitude ; elle en avait fait les frais. Peu importe, ça lui faisait plaisir de voir son amie aussi heureuse. Ça pouvait sembler un peu trop, mais Anna connaissait la blondinette. Elle savait à quel point elle tenait à lui, même si c'était encore récent.
Distraitement, elle chassa les mèches blondes du visage de River en l'écoutant, grimaçant parfois lorsqu'elle mettait Samuel un peu trop haut sur son piédestal. Oui, bien sûr qu'elle était amoureuse. Bien sûr que quand on est amoureuse, on a tendance à idéaliser son partenaire. Bien sûr. Elle était bien placée pour le savoir. Mais ce n'était pas une raison pour s'oublier soi, pour oublier ses propres qualités et permettre à ses sentiments de les écraser.
- River.
Elle la regarda dans les yeux, presque gravement.
- T'as pas l'air bête.
Anna lui sourit, elle était mignonne. Même si elle n'avait sûrement aucune idée de sa valeur et que son crétin d'amoureux n'était pas foutu de faire le premier pas.
- C'est pas parce que tu fais pas des études d'astrophysique à l'université que tu vaux moins que lui, ok ? En fait, il devrait être honoré que tu daignes poser les yeux sur lui.
Et ouais.
Carrément.
- Parce que...
Elle lui prit les joues dans une de ses mains, les pressant comme on pourrait faire à un bébé particulièrement joufflu.
- T'es de la bombe. L'oublie jamais.
Elle lui fit un clin d’œil, d'humeur un peu théâtrale et la délivra après ça. Elle dut se retenir pour ne pas éclater de rire et laissa tomber sa tête sur le dossier du canapé.
- Tu sais ce qui est bête ? Que vous restiez tous les deux à vous regarder dans le blanc des yeux sans oser faire le premier pas. Franchement, ce mec collectionne sûrement les photos de toi. Il doit avoir une boîte complète avec ton nom marqué dessus et tous les soirs il se... enfin il rêvasse en pensant à toi quoi. C'est impossible que ce ne soit pas le cas.
Alors que tu finissais ton histoire, tu avais entendu la voix devenue grave d'Anna t'appeler, et tu avais été légèrement surprise. Droit dans les yeux, tu avais attendu d'entendre ce qu'il se passait. Et tu avais souri en même temps qu'Anna, qu'elle te dise que tu n'avais pas l'air bête, c'était quand même sacrément chouette à entendre. Tu eus même un rire quand elle t'attrapa les joues comme si tu étais un bébé, pour te dire que tu étais même de la bombe.
C'était si chouette à entendre, même ce contact des joues était vraiment très chouette, tu riais un peu, autant que tu pouvais avec tes joues pincées, c'était vraiment amusant ! Le clin d'oeil, le côté théâtrale, c'était si toi, si Anna, si vous... Si vous !
Anna te délivra, pour t'expliquer ce qui était bête. Et elle avait tellement raison ! Enfin, peut être pas pour les photos de toi, tu en doutais un petit peu. Mais en vrai... Des fois, pour certaines choses, certains gestes, certains mots, tu avais la sensation que tu pouvais y croire, juste un petit peu. "Tu sais, tu dis ça un peu au hasard je pense, car tu ne le connais pas mais... C'est vrai que parfois j'ai un peu envie d'y croire. Mais ça fait si longtemps ! Je devrais peut être faire le premier pas..." Il n'en restait pas moins que parfois, tu n'osais pas. Parce que tu étais plus vieille que lui, alors même que vous aviez partagé votre classe durant une année. C'était probablement ça qui faisait que tu oubliais des fois qu'il avait seize ans, pas plus, alors que toi, tu en avais dix huit, déjà. Tu essayais de passer outre mais ce n'était pas aussi simple que ça...
Pourtant, tu eus un regain d'énergie, qui te poussa à te mettre debout sur le canapé, surprenant sûrement ton amie. "C'est promis, je ferai le premier pas ! Un jour ! Moi, Vodka River O Mordha, je donnerai une chance à une belle histoire de naître, à compter de ce jour !" Tu avais levé le poing tout en faisant ta déclaration. Et ce faisant, tu avais vu l'heure sur ta montre. C'était l'heure ! "Anna ! Ca va commencer !" T'installas super vite sur le canapé, en tailleurs, juste après avoir récupéré les plaids, les avoir déposés sur vos genoux respectifs.
Chocolat en main, tu étais parée pour l'épisode du jour. Disons que la saison 4 de Gossip Girl, les premiers épisodes si tu te souvenais bien en plus, tu étais pire que surexcitée. Surtout qu'à ce début de saison, tu ne te souvenais plus à quel épisode précisément, il y avait eu ce moment horrible où vous aviez cru que Chuck était mort, tu te souvenais à l'époque les cris que tu avais poussé... "Mon dieu, j'espère que je ne serai pas hystérique comme la dernière fois que j'ai vu cet épisode là, tu sais... Quand ils avaient retrouvé ce corps... J'ai vu des dizaines de fois au moins, je suis toujours autant chamboulée à chaque fois."
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