Quand sonne le week-end, la plupart des personnes profitent du beau-temps pour se rendre dans une autre ville, histoire de changer un peu d’air. Quoi de plus normal me direz-vous ? Après tout, vivre tous les jours dans une ville soit-disant calme, le manque d’animation commence à se faire sentir. Mais vous, vous ne faites pas partis de cette majorité. Vous, vous aimez profiter justement des dimanches après-midi vides de Bray pour vous accaparer l'asphalte et des routes proches du néant. Vous auriez pu vous amuser longtemps si, par la volonté divine du saint-esprit pour vous punir (ou juste du PNJ), vous n'étiez pas tout à fait seuls. En effet, tandis que vous vous accordiez votre petit écart de bonne conduite avec une belle pointe, vous avez grillé un feu rouge. Ce n’est pas grave, il n’y a personne, n’est-ce pas ? Loupé, car il y avait bien quelqu’un et vous venez de lui défoncer l’avant de sa voiture. Elle était bonne pour casquer au niveau de réparation, ça lui coûterait tellement moins cher de la mettre directement à la casse. Alors ? Que faites-vous ? Est-ce vous laissez la colère l’emporter et vous vous crêpez le chignon en plein milieu de la route ? Ou alors vous essayez de trouver un arrangement ?
Règles
+ Le PNJ est uniquement utilisé pour vous ouvrir le sujet et vous placer la situation. Mais vous pouvez demander une intervention pour faire avancer le rp (comme pour un rp classique).
Invité
Mer 27 Juin - 16:10
The road movie
Les jours s’étaient faits plus longs, atteignant leur maximum ces derniers temps. Les jardins s’emplissaient d’odeurs de viande grillée et les plus chanceux qui disposaient d’une piscine recevaient les appels et messages d’anciennes connaissances. Maxwell avait été manger ce midi chez ses parents comme il le faisait chaque semaine en plus de ses visites spontanées. Ces moments le laissaient toujours avec des sentiments mitigés sur lesquels il ne savait jamais mettre une étiquette correctement. Trop d’émotions s’entremêlaient et le mélange dépassait largement ses capacités. Sa famille avait cette capacité incroyable d’apaiser ses ressentiments, de le faire sourire sincèrement et de lui redonner un peu foi en l’humanité. Les souvenirs de son enfance heureuse revenaient par dizaine avec une petite touche de mélancolie, le type de mélancolie qu’on aime ressentir de temps en temps. Malheureusement, les choses n’étaient plus aussi simples désormais. Sa mère qu’il aimait tant comptait ses instants de vie en années et non plus en dizaines d’années. Le médecin avait l’impression monstrueuse que son état s’empirait constamment. Si au début le large sourire de l’italienne suffisait à lui faire garder l’espoir, ce n’était désormais plus le cas. La relation avec son père et son frère n’était plus la même, ils lui avaient mentis et le pardon n’était pas vraiment sa plus grande qualité. Cette fois, après le café, sa mère l’avait pris à part pour lui poser la même question qu’à chaque fois : quand allait-il faire le test ? La maladie de Huntington étant héréditaire, ses fils étaient en dangers. James avait fait le test qui s’était révélé négatif. Maxwell s’y refusait toujours. L’excuse officielle : il ne voulait pas laisser le résultat d’une analyse génétique influencer sa vie. En vérité, le médecin était juste complètement terrifié. Ses capacités mentales et son indépendance lui étaient trop chères pour qu’il accepte de les perdre.
C’était avec ces idées peu réjouissantes en tête qu’il roulait sous le soleil, des lunettes noires sur le nez. Arrivé à un croisement, le soleil brûlant donna directement sur le feu tricolore, l’empêchant d’afficher correctement la couleur à respecter. Sans doute que s’il ne pensait à son hypothétique déliquescence, il aurait pris le temps de s’arrêter pour vérifier. Une apparition sur son pare-brise le ramena à la réalité et il eut beau appuyer sur le frein et essayer d’éviter le choc, il eut lieu avec une grande violence dans un bruit de métal compressé et de pneus qui crissaient sur le macadam chaud. La ceinture de sécurité l’empêcha de passer par le parebrise alors que les deux voitures continuèrent leur course sur plusieurs mètres. Une fois la boîte de métal stabilisée, il recommença à respirer à plein poumons alors que son cœur battait à tout rompre. Ses lunettes avaient volé contre le parebrise comme son ordinateur portable qui avait quitté le siège passager. Il lui fallut presqu’une minute de gémissements pour reprendre ses esprits et sortir afin se rendre compte de la situation. Sa voiture était salement abimée mais, ce n’était rien en comparaison de l’autre. Tout l’avant était défoncé et une partie de l’aile gauche était arrachée. Evidemment, les voitures ne se conduisaient pas toutes seules et une femme était à bord de l’autre.
Etrangement, son premier réflexe fut de se précipiter pour tirer d’un coup sec sur la portière qui résistait. Un deuxième permit d’ouvrir la porte assez grande. Dans sa tête, un millier de pensées se succédaient et son cœur continuait de battre à l’excès. Avait-il tué quelqu’un ? Non, visiblement le choc avait juste sonné la rouquine.
« Madame ? Est-ce que vous êtes blessée ? »
Sur son visage, toute l’inquiétude du monde s’y lisait. C’était bien la première fois de sa vie que Maxwell pensait à quelqu’un d’autre avant lui-même. D’ailleurs, un mince filet de sang coulait de sa tête et venait se perdre dans sa barbe sans qu’il ne s’en rende compte. Il n’était pas ingénieur mais doutait que la voiture explose et le quartier était désert et pris donc le choix de ne pas la sortir directement et d’attendre qu’elle lui réponde en priant très fort pour qu’elle ne soit pas blessée.
panic!attack
Invité
Jeu 12 Juil - 19:57
Invité
Sam 28 Juil - 16:22
The road movie
Si les voitures étaient toutes les deux bonnes pour la casse, leurs occupants semblaient miraculeusement épargnés. Effectivement, un fin écoulement de sang avait pris naissance dans la toison noire de Maxwell mais il ne représentait rien d’alarmant. La blessure était superficielle, sans doute un des débris de la voiture. Il s’inquiétait bien évidemment plus pour sa victime dont il ne savait rien de l’état. Celle-ci repris conscience et secoua légèrement la tête avant de répondre qu’elle n’avait pas l’impression d’être blessée. Entendre cette réponse suffit à lui enlever un poids même si rien n’était certain. D’ailleurs, elle semble être dans un état plutôt correct puisqu’elle se saisit d’un mouchoir pour lui tendre en posant les questions habituelles lors d’un traumatisme crânien. Interloqué, il se rendit alors compte du filet de sang sur son visage et accepta le tissu éphémère pour l’essuyer. Intrigué par la propre blessure, il se recula pour la laisser sortir de la voiture, d’un coup plus intéressé par sa propre survie. En tâtant, il comprit bien vite que la blessure était superficielle, sa tête n’avait heurté ni le volant, ni le parebrise, la commotion cérébrale était donc évitée.
Malgré tout, il n’avait pas encore retrouvé pleinement possession de ses moyens. Dans d’autres circonstances, Maxwell se serait contenté de répondre qu’il n’avait pas besoin d’aide au lieu de la laisser vérifier la gravité de sa blessure. Deux médecins dans un accident de voiture, ce n’était pas glorieux. Alors qu’il s’attendait à se faire incendier pour être la cause d’un accident qui allait revenir très cher aux assurances, il eut droit à des excuses. Circonspect, il écouta la femme aux allures de dame blanche expliquer que son assurance allait payer les dégâts. Il répondit d’un hochement de tête, ne sachant pas trop s’il devait reconnaitre sa plutôt grande part de responsabilité dans cet accident. Bien sûr, sa mère l’avait élevé dans l’objectif d’offrir à la planète bleu un être humain honnête et intègre. Malheureusement, la misanthropie inerrante au jeune neurologue avait fait passer l’honnêteté au second plan.
De son nez coulait du sang et elle essayait de faire compression. Maxwell espérait simplement pour elle qu’il ne s’agissait pas d’une fracture mais, maintenant qu’il était certain de n’avoir tué personne, il se dit simplement que ce n’était plus ses affaires.
« Je vais prendre les papiers du contrat et appeler une dépanneuse », dit-il simplement.
Le coffre s’ouvrait encore et il se saisit du fameux triangle à placer à une distance respectable histoire d’être sûr qu’une troisième voiture ne vienne pas s’ajouter à l’équation désastreuse. L’intérieur de sa voiture était salement compressé mais il s’y engagea pour ouvrir la boite à gant et sortir les papiers de sa voiture ainsi que ceux du contrat. Trouver son téléphone fut une autre histoire. Il l’avait mis charger avant le choc, rien ne l’avait retenu de voler. L’objet fut retrouvé près du parebrise brisé. Il ressortit de la carcasse avec son ordinateur sous le bras et les papiers du contrat dans une main. Le smartphone était dans un état trop pitoyable pour espérer être ramené à la vie et pouvoir appeler ladite dépanneuse. Fatigué, il s’assit dans l’herbe et ouvrir son portable dont l’écran était fissuré, plus intéressé par l’idée de récupérer son travail que par le besoin de régler les conséquences de ce accident. Le bouton d’allumage n’eut aucun effet. Désespéré à l’idée d’avoir perdu son travail récent, il se pris la tête dans les mains et soupira.
panic!attack
Invité
Mar 21 Aoû - 18:30
Invité
Ven 14 Sep - 17:04
The road movie
L’écran noir reflétait son image médiocre. Le sang sur son visage crispé commençait à sécher et les brides d’une conversation lui parvenait à l’oreille. L’autre accidentée avait eu plus de chance avec son téléphone – ou avait été plus maline à le laisser dans son sac plutôt que sur le tableau de bord. Les papiers du constat restaient à côté de lui pendant qu’il retournait son ordinateur dans tous les sens. Comme beaucoup de gens, il stockait ses dossiers sur un disque dématérialisé, un cloud qui ne souffrait pas d’une extinction de son ordinateur. Malheureusement, il n’avait pas synchronisé le travail qui l’avait gardé éveillé toute la nuit.
" Le disque dur est sans doute intact, c'est la partie la plus solide. ".
Toute la bonne volonté du monde n’arriverait à pas ôter cet air crispé et mécontent de son visage. Maintenant qu’il était certain de n’avoir tué personne, le médecin caractériel pouvait se reconcentrer sur son sujet d’intérêt principal : lui-même. Aucune réponse ne traversera ses lèvres tandis que son regardait restait essentiellement concentré sur cette machine qui avait décidé de rendre l’âme.
" La dépanneuse ne devrait pas tarder. Vous aviez des documents importants là dedans ? Vous avez d'autres sauvegardes ? ".
Pourquoi s’obstiner ? Certaines personnes avaient un instinct de survie assez développé pour rapidement vouloir se tenir à l’écart de gens comme le médecin antipathique. Malheureusement pour lui, ce n’était pas le cas de tout le monde. Après un long soupir, il rabattit l’écran comme si ça avait le moindre intérêt et répondit d’un ton amer lever son regard du sol.
« Ce n’est pas important »
Il avait appris que ce genre de phrases permettait le plus souvent de couper court à une conversation à laquelle il n’avait pas envie de participer. En relevant les yeux, il fixa la carcasse de sa voiture, comprenant bien vite que si sa responsabilité était avérée dans ce fiasco métallisé, l’assurance ne lui permettrait jamais de récupérer une voiture du même prix. Son compte bancaire était suffisamment fourni pour que l’argent ne soit pas un problème dans son quotidien mais, pas au point de repayer une voiture cash. Au mieux il pourrait demander un peu d’argent à son père mais ça lui arracherait la langue.
« On devrait remplir le constat avant que la dépanneuse arrive »
Il soupira de nouveau avant de se lever et de prendre les papiers en main. La partie fun allait commencer. Comme si la paperasse n’était pas déjà un exercice assez fatiguant en soi, il fallait en plus qu’ils se disputent pour arriver à une version commune qui, de toute façon, ne mettra pas les assurances d’accord.
panic!attack
Invité
Mer 26 Sep - 18:30
Invité
Jeu 1 Nov - 17:10
The road movie
La vie, cette sale race. Vous avez quatre heures pour disserter sur ce sujet. L’énervement dans ce genre de situation était quelque peu liquéfié. En effet, il ne pouvait pas vraiment se disputer avec sa compagne d’accident puisque celle-ci restait incroyablement calme et même aimable. Comment osait-elle ? Bref, il aurait presque préféré en venir aux mains, au moins ça l’aurait calmé. Là il était condamné à ruminer dans son coin.
" C'est ma première fois, il va me falloir un peu de temps pour comprendre comment fonctionne ce mic mac administratif.".
Super, en plus il était tombé sur une conductrice modèle. Là, c’était certain que sa propre assurance allait se retourner contre lui. Génial, les choses allaient définitivement de pire en pire. Il lui tend les papiers pour qu’elle puisse y jeter un œil alors qu’une voix malfaisante lui chuchotait à l’oreille d’en profiter pour remplir tout lui-même et raconter l’histoire qui l’arrangeait le mieux pour éviter les problèmes. Il avait beau être énervé, principalement contre lui-même, cette option ne lui parut pas la plus éthiquement acceptable.
" Almath Cullen, je sais que nous nous sommes déjà croisés à l’hôpital ou à la fac mais je ne saurais pas vous replacer, navrée. ".
Voilà qui était intéressant. Pour la première fois depuis plusieurs minutes, il lui adressa un regard, cherchant si ce visage était familier. Malheureusement, n’étant pas à Bray depuis longtemps, tous les faciès lui semblaient nouveaux et il n’en n’avait pas enregistrés beaucoup. Même dans son service certaines têtes lui semblaient encore inconnues.
« Maxwell Graham »
C’était court et concis, presque malpoli. Quoiqu’il en soit, la dénommé Almath ne semblait pas plus heureuse que lui à l’idée de remplir ces stupides papiers. Malheureusement, la civilisation n’en attendait pas moins d’eux. Autant faire ça vite et bien.
« Pour les informations d’identifications, la plupart sont sur votre carte d’identité et dans les papiers du véhicule »
Ce n’était pas qu’il était particulièrement habitué à causer des accidents de voiture mais, la malchance – ou peut-être le karma en fait – avait fait en sorte que le jeune médecin ait plus que sa part, sans séquelles majeures heureusement. Une fois un stylo trouvé dans ces carcasses métalliques, les deux médecins s’assirent pour commencer à compléter leur peine partagée. Jusque-là, ce n’était pas bien difficile et la situation ne demandait absolument pas d’échanges verbales. Mais, les bonnes choses ont une fin et la partie du constat consistant à expliquer l’accident arriva. C’était toujours là que les gens se disputaient et inconsciemment, Maxwell en avait envie. C’était bien égoïste de sa part mais, ce n’était rien d’autre dans le fond qu’une tentative un peu stupide d’apaiser sa propre tension. Les constats avaient été au mieux pensé pour éviter les conflits, malheureusement c’était raté. Une fois la dernière case neutre cochée, il se tourna vers sa voisine :
« Bon, vous avez bien dit que c’était votre faute. On part sur ça ? »
Ouais, il avait clairement osé. Direct, sans forme, sans manières. Et ce tout en sachant pertinemment que ce n’était pas la vérité, là il n’en avait plus rien à foutre. Il se basait juste sur ce que sa mémoire avait enregistré des mots de sa collègue lorsqu’elle avait vu qu’il signait. D’un coup d’un seul, il donnait toutes les raisons à son voisin de le traiter de tous les noms.
panic!attack
Invité
Ven 9 Nov - 20:38
Invité
Dim 30 Déc - 11:15
The road movie
Maxwell n’avait aucune difficulté émotionnelle ou éthique à envoyer valser sa responsabilité et essayer de s’en sortir de la pire façon possible.
"Je ne sais plus.... Plus j'y pense et plus j'ai l'impression que mon feu était vert.".
« C’est connu, la mémoire reconstruit les souvenirs en fonction de ce qui nous arrange »
C’était lâché avec une certaine désinvolture, comme une petite pique posée sans y penser au milieu de la conversation. Déplacé ? Oui sans doute.
"Et de toute façon vu les dégâts vous rouliez un peu vite également.".
C’était tout à fait certain que de manière générale, les limitations de vitesse il s’en fichait complètement. Cette fois ça lui avait coûté cher, à croire que le karma avait vraiment décidé de le punir. Mettre l’autre face à ses torts pouvait fonctionner dans une conversation adulte mais le médecin acariâtre avait décidé qu’il n’allait pas se comporter comme un adulte. Après tout, ce n’était pas comme s’il en avait quelque chose à faire de ce que cette femme pouvait bien penser de lui.
" Donc les torts sont partagés, et c'est ma voiture qui a pris le plus de dégâts....Elle est bonne pour la casse.".
Il la regarda se lever et ne bougea pas de sa place, se contentant de s’appuyer en arrière sur ses bras pour étirer son dos. Son habituel sourire maléfique ornait son visage. Il n’en avait rien à foutre que sa voiture soit bonne pour la casse, ça lui passait complètement au-dessus. Sa propre voiture l’intéressait beaucoup plus et, il ne comptait pas laisser l’assurance se retourner contre lui. Sa conscience s’arrêtait vraisemblablement à l’idée de « je n’ai tué personne, donc je fais ce que je veux ». Avec son petit sourire en coin, sans prendre la peine de se lever, il répondit sur ce ton hautain qui le caractérisait si bien :
« Je m’en fiche complètement que votre voiture soit bonne pour la casse. Les torts ne sont pas partagés et vous pouvez vous accrocher pour que je signe quelque chose qui ne va pas dans mon sens. »
Du menton, il désigna le croisement avec les feux tricolores qui devait bien ricaner de la situation.
« Il n’y a pas de caméra, pas de témoin. C’est ma parole contre la vôtre. Et je n’ai pas peur des frais juridiques. »
Son sourire s’élargit un peu plus à la dernière phrase. Il allait encore se farcir une réputation de connard dans cette petite ville où tout se sait mais, il s’en fichait complètement. Ca l’amusait même en fait de se disputer avec le reste de la planète.
panic!attack
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[LOTERIE N°3] the road movie (almath&maxwell)
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